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4 raisons de suivre la March Madness, le tournoi de basket qui affole les États-Unis

Le célèbre tournoi de basket universitaire revient du jeudi 21 mars au lundi 8 avril. Voici quatre raisons de suivre cet événement qui fascine les Américains.

Trois semaines aux audiences record

Oubliez la NBA et sa longue et ennuyeuse saison régulière (82 matches). Le tournoi de March Madness réunit les meilleures équipes universitaires du pays qui s’affrontent dans des matches à élimination directe pendant trois semaines. Salles pleines et audiences TV record, les Américains se passionnent pour ce tournoi qui touche à leur fierté et à leur identité, défendant les couleurs de leur école ou de leur région.

Dans un pays aussi vaste que les États-Unis, le basketball universitaire (NCAA) est divisé en une multitude de conférences. Seules les vainqueurs de ces conférences et quelques équipes repêchées se voient offrir un billet pour la March Madness. Le tournoi donne lieu à des résultats imprévisibles et des scénarios de matches fous. Chez les hommes, le first round débutera ce jeudi 21 mars avec 64 équipes en lisse, jusqu’à la finale prévue le lundi 8 avril. Les femmes débuteront le vendredi 22 mars et la finale aura lieu le dimanche 7 avril.

Le phénomène Caitlin Clark

Chez les hommes, le tournoi de cette année ne compte à priori aucun talent générationnel. C’est tout le contraire chez les femmes avec la sensation Caitlin Clark, joueuse des Hawkeyes de l’université d’Iowa. À 22 ans, cette meneuse de jeu vient de battre début mars le record du nombre de points inscrits dans toute l’histoire de la NCAA, hommes et femmes confondus (3771). Avec son 1,83 m, elle ne fait pas partie des plus grandes joueuses, mais compense par des qualités de tir et de passe impressionnantes. Victorieuses de la conférence Big Ten le 10 mars (Midwest américain), les Hawkeyes font partie des favorites de la March Madness, après avoir échoué en finale la saison passée face à Louisiana State (LSU).

Caitlin Clark sous le maillot des Hawkeyes. © Brian Ray, hawkeyesports.com

Plusieurs Français en lisse

Plusieurs Français participent au tournoi masculin cette année. Parmi eux, le natif de Seine-Saint-Denis Mohamed Diarra (2,08m, 23 ans) a créé la surprise avec North Carolina State en gagnant le titre régional dans l’Atlantic Coast Conference, validant leur billet pour la March Madness. Ils débuteront face à Texas Tech ce jeudi 21 mars. L’arrière mulhousien Kymany Houinsou (2m, 20 ans) et Washington State tenteront de passer le premier tour face à Drake (Iowa), tandis que l’ancien Choletais Alexander Doyle (2,02m, 20 ans) aura fort à faire avec Stenton (Floride) face à l’ogre UConn (Connecticut), vainqueur l’année dernière.

Évaluer ou découvrir les futurs stars du basket

La NCAA est un réservoir à talents qui alimenteront plus tard les équipes professionnelles de NBA (hommes) et WNBA (femmes). La March Madness revêt alors une importance considérable pour beaucoup d’athlètes qui espèrent se montrer et taper dans l’œil des recruteurs. C’est particulièrement vrai chez les hommes cette année, où peu de profils sortent du lot pour l’instant. Une belle performance à March Madness pourrait leur garantir une place dans la draft NBA, l’événement dédié au recrutement des jeunes joueurs qui aura lieu à Brooklyn le 27 juin prochain.

La loterie pour les visas H-1B ouverte jusqu’au 22 mars

Il est encore temps pour les employeurs de déposer leurs demandes de H-1B auprès de l’USCIS (U.S. Citizenship and Immigration Services) pour l’année fiscale 2025. La loterie qui permet de décrocher ce visa pour un futur employé est ouverte jusqu’au vendredi 22 mars à midi, heure de la côte Est (12pm EST) soit 9am sur la côte Ouest. Mieux vaut éviter d’attendre le dernier jour pour participer à la loterie afin d’éviter les ennuis de dernière minute comme les bugs informatiques, d’autant plus que ces trois dernières années, l’USCIS a reçu des demandes bien au-delà du plafond des 85.000 visas H-1B – plus de 780.000 rien que pour l’année fiscale 2024 !

Après cette date, entre les vendredi 22 et dimanche 31 mars, l’USCIS sélectionnera en effet 85.000 candidats et candidates au hasard : 65.000 dans le cadre du plafond H-1B normal (catégorie générale) et 20.000 autres titulaires d’une maîtrise ou d’un diplôme supérieur délivré par un établissement d’enseignement supérieur américain. Une fois cette procédure de sélection aléatoire terminée, l’USCIS informera individuellement tous les employeurs afin qu’ils puissent déposer, à partir du lundi 1er avril et jusqu’au dimanche 30 juin, les demandes complètes de visa (petition) pour celles et ceux qui ont été sélectionnés.

Le visa H-1B permet de travailler aux États-Unis pour une durée maximale de trois ans, avec la possibilité de prolonger leur séjour de trois années supplémentaires. Il est notamment utilisé dans le domaine de la tech pour faire venir des travailleurs étrangers qualifiés, mais pas seulement. Les frais d’inscription à la loterie sont de 10$ (il devrait passer à 250$ après le 1er avril).

Après 80 ans, France-Amérique tire sa révérence

Ce n’est qu’un « au revoir », pas un « adieu ». Le magazine franco-américain France-Amérique a annoncé, vendredi 15 mars, qu’il se mettait en pause le temps de se refondre, sans préciser quelle sera la nouvelle forme ni quand, si ce n’est qu’elle n’arriverait pas avant 2025. Mais une chose est sûre: cette institution de la communauté française des États-Unis et du monde de la presse a vécu ses dernières heures sous la forme d’une publication presse régulière.

La voix de la France libre aux États-Unis

Le premier numéro France-Amérique est sorti le 23 mai 1943 sous la forme d’un hebdomadaire engagé. À l’époque, la population tricolore à New York, qui avait gonflé pendant la guerre, était divisée entre partisans de Pétain, de Gaulle, Giraud et d’autres factions idéologiques. Fondé par des exilés français dans la Grosse Pomme, le journal avait alors pour objectif de porter la voix de la France libre, anti-Vichy, et de rallier les Américains à la cause de l’auteur de l’Appel du 18-Juin, vu d’un mauvais œil à Washington.

Sur son site, France-Amérique rappelle d’ailleurs qu’un télégramme Western Union du général de Gaulle figurait en « Une » de sa première édition. « Je souhaite bonne chance à France-Amérique. STOP. Je suis certain que votre journal contribuera à faire connaître à l’Amérique notre amie ce que peut et ce que veut la France. STOP. Il aidera ainsi à renforcer entre nos deux pays l’amitié qui est indispensable à la victoire et à la reconstruction du monde ».

Par la suite, le titre a accueilli de grandes signatures dans ses colonnes, comme Albert Camus, Simone de Beauvoir, Louis Aragon et Jean-Paul Sartre… Il a aussi effectué plusieurs mues. Dans les années 1950, il est devenu l’édition américaine du journal Le Figaro, avant de passer entre différentes mains à partir de 2005. Ces dernières années, sous la direction du groupe Chargeurs, un conglomérat industriel tricolore qui souhaitait se diversifier dans la philanthropie, le magazine s’est positionné comme un mensuel bilingue consacré à l’art de vivre français et aux relations transatlantiques dans des domaines variés. Il s’adressait à la fois à un public d’Américains francophiles et de Français liés aux États-Unis. Lu par plus de 120.000 personnes par mois, d’après les chiffres du média, il est la seule publication imprimée francophone disponible sur tout le territoire américain.

Reprise du titre par le groupe Chargeurs

Sa suspension a été annoncée dans la foulée d’une OPA (offre publique de rachat) réussie du PDG de Chargeurs, l’ambitieux Michaël Fribourg, pour prendre le contrôle de l’actionnariat de la société. Lui et ses partenaires détiennent désormais 65,56% du capital et 66,55% des droits de vote de l’entreprise, d’après une note de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) relayée, jeudi 14 mars, par plusieurs médias français. Un geste qui doit faciliter la mise en œuvre d’un « plan stratégique de développement » pour 2025-2030. Celui-ci sera dévoilé au premier trimestre de l’an prochain.

Comment France-Amérique s’insérera-t-il dedans ? Une source interne précise que le groupe souhaite officiellement poursuivre à long terme le soutien du titre, qui pourrait bénéficier de l’appui éditorial international de la maison d’édition Skira (livres d’art). Chargeurs en a fait l’acquisition en 2022 dans l’optique d’accroître sa présence dans l’univers des musées et du luxe. Reste à voir si les propriétaires tiendront promesse. En effet, le groupe a connu en 2023 une année financière difficile, marquée par un recul de 6,9% de son chiffre d’affaires.

À la suite de l’annonce de l’arrêt temporaire du magazine, les messages de soutien ont afflué sur les réseaux sociaux. De nombreux lecteurs et organisations actives dans les relations franco-américaines ont témoigné de leur affection pour le titre et lui ont donné rendez-vous en 2025. Pour sa part, Pascale Richard, conseillère des Français de l’étranger à New York et ancienne rédactrice-en-chef de la publication, s’est dite « très triste » d’apprendre la nouvelle. « France-Amérique est mort, vive le prochain ».

Brèves new-yorkaises: Saint Patrick, armes à feu et le retour du Concorde

Comme tous les lundis, les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale.

⛔️ Selon le rapport de la Columbia University et du Robin Hood Poverty Tracker, 23% des New-Yorkais n’ont pas les moyens d’acheter de la nourriture et payer leur loyer. 

? Il roulait en Rolls, il a été arrêté pour escroquerie : un homme d’Église appelé « l’évêque Bling Bling » qui exerçait à Brooklyn vient d’être reconnu coupable d’extorsion de fonds auprès de ses paroissiens. 

? Une minuscule forêt de 800 m2 sera plantée ce printemps à l’extrémité sud de Roosevelt Island. 

? Le loyer médian a augmenté de manière inattendue pour atteindre le plus haut niveau jamais enregistré en février à 4 230 dollars, soit près de 21 % de plus que les niveaux d’avant la pandémie. Dans le même temps, le parc locatif de la ville a chuté de près de 3% en février par rapport au même mois de l’an dernier pour atteindre environ 28.000 appartements disponibles. 

? La présidente du conseil municipal de New York, Adrienne Adams, a proposé de construire des appartements sur les bibliothèques de la ville pour faire face à la crise du logement. 

✈️ Le Concorde restauré est de retour sur le porte-avion l’Intrépide. Il pourra être de nouveau visité début avril. Lorsqu’il a été lancé, le vol Londres-New York coûtait 38.000$ d’aujourd’hui. 

? Le désaccord entre UnitedHealthcare et le Mount Sinai Health System risque de contraindre des milliers de patients à changer de médecins, le leur n’étant plus remboursé à cause de ce désaccord. 

? New York a perdu 78.000 habitants l’année dernière. 

? Le nombre de New-Yorkais demandant un permis pour armes à feu a plus que doublé l’année dernière. 

? Pizza Hut va distribuer gratuitement des « Big New Yorker Pizza Bagel », des pizzas en forme de bagel, donc, depuis deux food trucks qui sillonneront la ville ce week-end. 

? Près de 2 millions de personnes ont assisté au défilé de la Saint-Patrick à Manhattan. Le sommet l’Empire State Building était éclairé en vert pour l’occasion. 

? Eric Adams a annoncé une rallonge de 741 millions de dollars attribués à environ 80.000 travailleurs sociaux de la ville.

? Il vendait à ses clients des chiots blessés ou malades. La justice le contraint à les rembourser à hauteur de 300.000$.

? 6.000 armes illégales ont été saisies par la police de NYC cette année. 

? Les autorités se sont saisies d’un alligator malade dans une maison de l’État de New York où il était gardé illégalement dans une piscine. L’alligator est âgé de 30 ans, aveugle, pèse 350 kilos et mesure plus de 3 mètres. 

? Nous vous parlions la semaine dernière du plus petit appartement de New York à louer, nous vous proposons aujourd’hui le plus petit commerce, de la taille d’une demie Smart (la voiture) environ. Son ancien locataire payait 950$ par mois. Le loyer est passé à 5.000$. Vous pouvez postuler pour tout commerce, sauf vente d’herbes. 


Le weekly cartoon

? La loi obligeant les 130 pizzerias au feu de bois à utiliser des filtres contre les fumées polluantes va entrer en vigueur. Elle entraîne un surcoût pouvant aller jusqu’à 600,000$. Par ailleurs, le prix d’une part de pizza a augmenté de 19% en huit ans. 

Illustration : NCA
Illustration : NCA

Philippine Delaire, la «Fille à papa » qui va faire rire la Côte Ouest

Petite, elle rêvait d’être « actrice américaine » et regardait en boucle « Les Frères Scott » à la télévision. Alors, à un mois de son départ pour la côte Ouest des États-Unis, où elle jouera quatre représentations de son spectacle « Fille à Papa », Philippine Delaire ne réalise toujours pas. « Je suis trop excitée, je n’y crois pas, c’est fou ! » s’emballe la comédienne et humoriste de 29 ans, avec cette spontanéité désarmante qui l’a révélée sur Instagram.

Avec sa tenue rose et son énergie débordante, la petite blonde se produira à Menlo Park le lundi 1er avril au Guild Theater (tickets), à San Francisco le mardi 2 avril au Swedish American Hall (tickets), à Seattle le jeudi 4 avril au JCC (tickets) et à Los Angeles le vendredi 5 avril au Bourbon Room (tickets). Un « truc de dingue » qui s’est concrétisé grâce à l’association French Talents USA, basée à San Francisco, qui vient de faire salle comble avec la mini-tournée californienne d’Arnaud Demanche, en février.

Sans filtre

Après « Télédrama », sur l’univers de la télé, « Fille à papa », créé en juillet 2023, est le deuxième spectacle de Philippine Delaire. À travers ses personnages névrosés, elle évoque le mariage, la famille, les enfants et tourne en dérision le milieu « un peu bourgeois» dans lequel elle a grandi, à Bordeaux. Des sketchs délurés qui cachent en réalité un spectacle « très personnel », où la comédienne se livre sans filtre, y compris sur les périodes les plus tragiques de sa vie, comme la mort de son père.

« J’ai perdu mon père il y a plusieurs années, et en parler sur scène, c’est ma façon à moi de vivre le deuil et de faire de ça une force. Je suis touchée car les retours du public sont assez incroyables. À la fin de mon spectacle, beaucoup de gens viennent se livrer pour parler de leur propre histoire. Je sens que j’ai les mots justes » confie-t-elle.

Petite dernière d’une fratrie de quatre, « Philou » se passionne très tôt pour le théâtre. Ses parents la poussent à cultiver ce talent. « J’ai passé mon enfance avec une caméra à la main : je filmais ma famille, mes amis, j’inventais des parodies, des sketchs… J’ai toujours eu ce rapport à l’image et à l’écran. Mon rêve était de devenir comédienne, pas humoriste. Je voulais faire de la tragédie, jouer Racine, interpréter des gens en larmes ! »

Un public rencontré durant le Covid

Après un détour par une licence de psychologie à la Fac de Nanterre, elle intègre le Cours Florent, à Paris. Humoriste sur les planches, comédienne pour le grand et le petit écran (on l’a vue récemment dans « l’Enchanteur » de Philippe Lefebvre sur France 2), chroniqueuse sur Europe 1 (« Culture médias » ) et TF1 (« Camille & Images »), la jeune femme trouve encore le temps de faire rire ses 145.000 followers avec ses vidéos sur Instagram. 

C’est sur le réseau social qu’elle a « trouvé son style » et « rencontré un public » pendant les confinements, « beaucoup de femmes de ma génération, de 25 à 40 ans, sensibles aux sujets que j’évoque et que je vis » se réjouit-elle. Un succès qu’elle connaît aujourd’hui sur scène, avec des dates prévues dans toute la France jusqu’à début 2025 (dont, pour la première fois, une salle de 600 places à Bordeaux). D’ici là, Philippine Delaire s’apprête à décoller, des étoiles plein les yeux, pour la Côte Ouest américaine. De là-haut, son papa doit être fier d’elle.

Résultats de l’enquête de satisfaction de la CFE

[Article Sponsorisé] La Caisse des Français de l’Étranger (CFE) travaille depuis plus de 40 ans au service des expatriés pour leur garantir une protection sociale identique à celle de la France. Créée en 1978, elle protégeait en 2017 environ 200,000 personnes dans le monde.

Engagement et transparence auprès des adhérents

Entre novembre et décembre 2023, la CFE a mené une grande enquête de satisfaction, dirigée par Expat Lab auprès de 100,000 adhérents – individuels et collectifs – et à laquelle plus de 7,000 personnes ont répondu. Dans un souci de transparence à l’égard de ses clients, la CFE a décidé de rendre publics les résultats obtenus.

Dans une conférence organisée par Expat Communication rassemblant Isabelle Frej, présidente de la CFE, Éric Pavy, directeur général de la CFE et Catherine Talec, directrice des enquêtes d’Expat Lab, la CFE a annoncé que ces enquêtes auraient lieu une fois par an.

Les scores de satisfaction

La satisfaction des adhérents de la CFE a été interrogée selon plusieurs critères sur une échelle de 1 à 5. Concernant la satisfaction générale de la CFE, le résultat est de 3, en légère augmentation par rapport à 2021. Concernant les assurances santé, retraite, risques professionnelles, elles obtiennent respectivement un score de 3,1, de 3,2 et de 3,2. La satisfaction par rapport aux offres locales est elle aussi en légère hausse par rapport à 2021 avec un score de 3,1.

Les points faibles se situent dans la relation client avec un score de 2,7 et la satisfaction pour le rapport qualité/prix avec un score de 2,9 en baisse par rapport à 2021.

Les points d’amélioration

En matière de relation clients, 53% des adhérents ayant répondu à l’enquête aimeraient un délai de réponse plus court aux mails et courriers envoyés à la CFE. En second point, 48% des adhérents aimeraient un délai de remboursement plus court. Enfin, 34% aimeraient un délai de traitement des demandes plus court.

Retrouvez l’intégralité de la conférence à propos de l’enquête

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de la conférence à propos de l’enquête menée par Expat Lab, accompagnée de témoignages clients et des mesures prises par la CFE.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

« Le règne animal » en salle aux États-Unis et sur les plateformes

Dans un futur proche, une épidémie de mutations transforme une partie de la population en inquiétantes créatures animales. François (Romaine Duris) et son fils Emile (Paul Kircher), 16 ans, se lançent dans une quête pour sauver Lana, la mère du jeune homme, frappée par ce phénomène… Récompensé de 5 Césars en février, « Le règne animal », de Thomas Cailley, sort en salles aux États-Unis et sur les plateformes de streaming ce vendredi 15 mars 2024.

Un film d’aventures qui interroge le rapport père-fils, la question du vivant et de l’altérité, entre comédie et fantastique, neuf ans après le premier long-métrage du réalisateur français, « Les Combattants ». Après sa sortie en France, en octobre 2023, il débarque aux États-Unis, distribué par Magnolia Pictures (Californie, Colorado, Illinois, Maryland, Caroline du Nord, Nouveau Mexique, New York, Ohio, Texas, Virginie). Rendez-vous ici pour trouver les salles qui projettent cette œuvre grand public près de chez vous (2h10, français sous-titré anglais), et pour la regarder à la maison.

Entreprendre aux États-Unis, bien se préparer, bien s’entourer, où et comment trouver aide et soutien

Lancer sa startup aux États-Unis, c’est une aventure. Notre webinaire du 15 mars a réunit quatre experts pour vous aider à préparer un décollage réussi.

Ce qu’il faut savoir, comment bien s’entourer, mais aussi où et comment trouver l’aide et le soutien nécessaire: ils ont partagé leurs connaissances et ont répondu à vos questions pendant cette session d’une heure.

Retrouvez le replay ci-dessous ou directement sur notre page YouTube

Ce webinaire était organisé par French Morning avec le French American Entrepreneurship Award (FAEA). Depuis quinze ans, le FAEA donne un coup de pouce à des lauréats, entrepreneurs francophones aux Etats-Unis. Les deux lauréats reçoivent une aide financière mais aussi -surtout- des conseils et un accompagnement pour accroître leur réseau et leur visibilité et bien naviguer dans l’écosystème américain. Cette année, la remise des prix aura lieu le 4 juin 2024 au Consulat Général de France à New York. Les dossiers sont à remettre à partir du 18 mars et avant le 7 mai 2024 ici.

Intervenants:

  • Hervé Linder (cabinet Ernst & Linder PLLC, Avocat)
  • Olivier Sureau (Jade Fiducial, Expert comptable CPA)
  • Frédéric Rossi (Business France, Directeur Amérique du Nord)
  • Polina Bogdanovitch (FACC New York, Directrice Général)

Julie Lagaüzère, Brooknit Bonneterie: Une reconversion par les aiguilles (à tricoter)

Julie Lagaüzère, fondatrice de la marque Brooknit Bonneterie, vient de passer le week-end au Prego Expo, la grand-messe annuelle des futurs parents à New York. « Toutes les plus grandes marques étaient présentes, et beaucoup d’influenceurs. J’ai eu de bons contacts pour de futures collaborations », dit-elle avec enthousiasme dans son accent du Sud, originaire de Marmande. La Française commercialise des articles tricotés par ses soins comme des cocons de naissance, des bonnets, écharpes, couvertures mais aussi des kits de tricot pour débutants ou confirmés.

Licence exclusive du cocon de naissance aux États-Unis

Si Julie Lagaüzère n’a commencé le tricot qu’il y a trois ans, cette activité est devenue une passion, le coeur de son projet professionnel et même un outil de développement personnel précieux. « Je n’ai jamais réussi à faire de méditation, mais j’ai trouvé ce qui s’en rapproche le plus pour moi : tricoter et faire quelque chose avec mes mains en ne pensant à rien d’autre ».

Rien ne prédestinait cette diplômée d’école de commerce à sauter le saut de l’entrepreneuriat, en particulier après 17 ans chez Pfizer. Elle a commencé sa carrière dans le laboratoire pharmaceutique en contrôle de gestion, et a évolué comme chef de projet au croisement des départements digitaux, informatique et finance. C’est après une expérience de trois ans à Londres qu’elle postule à un poste interne à New York. « J’avais toujours rêvé de venir à New York, mais je ne l’avais jamais fait. Un ami m’a envoyé l’offre, je n’avais plus d’excuses et devais enfin me lancer ».

Cette décision a changé sa vie. Quelques mois après son arrivée à New York, elle rencontre son mari italien et ils ont ensemble une petite fille. En mars 2021, elle apprend une nouvelle réorganisation et la suppression de son poste dans six mois. Elle vient de coudre tous ses masques pendant la pandémie et de se convertir au tricot, c’est alors que l’idée d’une aventure entrepreneuriale germe. « Je connaissais Ma Petite Laine en France et trouvais génial le concept du cocon de naissance. Je les ai contactées et ai obtenu une licence exclusive pour le commercialiser aux États-Unis ». Les Américains ne connaissent que l’emmaillotage traditionnel (swaddler), moins doux que le cocon. Brooknit Bonneterie était né. Après le cocon, Julie Lagaüzère élargit la gamme avec le pantalon « magique », très extensible et utilisable pour les bébés de 2 à 18 mois grâce aux revers au niveau des chevilles. Puis des accessoires: écharpes, bonnets, couvertures, bandeaux, châles etc.

Des bénéfices sur le stress

L’ambition de l’entrepreneure n’est pas que de vendre ses créations, mais aussi et surtout de convertir les Américains au tricot. Et pour cela elle commercialise des kits de tricot, publie des tutoriaux et du contenu vidéo pédagogique. « Ce hobby est devenu une passion et ensuite une vocation ». Le marché est prometteur : 36 % des femmes ont appris le tricot ou le crochet aux États-Unis, et Michelle Obama elle-même est une fan de la première heure, rapporte Julie Lagaüzère. Les études montrent que le tricot a des bénéfices sur le stress et l’anxiété, et est même bénéfique pour les maladies neurodégénératives, car il renforce la capacité cognitive et la motricité fine.

Le tricot est aussi un appel à la patience, il demande de ralentir, et parfois même de tout défaire et recommencer. « À partir des quatre mouvements de base, les possibilités sont immenses, comme avec les 7 notes de musique ou les 26 lettres de l’alphabet ». Il n’y a pas d’âge pour commencer le tricot, elle l’enseigne d’ailleurs à l’école aux enfants de 6 ans. Et pour les adultes, il peut être tout simplement un passe-temps gratifiant, et pratique à emmener partout avec soi. « Ce n’est pas une thérapie mais un outil parmi d’autres pour prendre soin de soi ». Pour elle aucun doute, le tricot a un bienfait universel, et le slogan de Brooknit Bonneterie en dit long sur ses grandes ambitions: « Let’s knit a better world, move the needles one stitch at time ». (“Tricotez un monde meilleur, faites bouger les aiguilles, une maille à la fois”)

Vous voulez vous essayer au tricot ? Julie Lagaüzère donnera un cours de tricot lors d’un événement « Reset your mind and body » au bénéfice de l’association Women4Women le samedi 16 mars prochain, plus d’informations ici

Pourquoi les Américains célèbrent-ils le train de la reconnaissance française ?

Cette année, Français et Américains célèbrent ensemble le 75e anniversaire du train de la reconnaissance française, le French Gratitude Train. Une histoire de gratitude intimement liée à celle d’un formidable élan de solidarité et qui a marqué les relations franco-américaines.

L’histoire débute en 1947, lorsqu’un mouvement de solidarité envers une Europe déchue et ravagée par cinq ans de guerre se met en place sur le territoire américain. Le point de départ, c’est un article du quotidien Merry Go Round dans lequel le journaliste Drew Pearson évoque la possibilité que les États-Unis viennent en aide à l’Europe, principalement la France et l’Italie. Cette idée est rapidement relayée par de nombreux journaux américains, aboutissant à la mise en place du Friendship Train, un train qui reliera Los Angeles à la ville de New York avec, pour objectif, de récolter des vivres pour le peuple français. « En moins de 60 jours, les Américains se sont mobilisés pour rassembler nourriture, fuel, médicaments et vêtements, et c’est comme ça que la dizaine de wagons qui avait quitté la Californie s’est transformée en 700 wagons floqués de l’inscription « Vive la France » », raconte David Knutson, grand chef de gare de la grande voiture du Texas. Le convoi arrivera en France le 18 décembre 1947, quelques jours avant Noël.  

Article du Aimes Daily Tribune – Crédits Ames History Museum

Le train de la reconnaissance, c’est la réponse un peu plus d’un an après du peuple français à ce mouvement de solidarité sans précédents. Sur l’idée d’André Picard, un vétéran employé de la SNCF, les Français se mobilisent pour renvoyer un train rempli de cadeaux en guise de reconnaissance à l’égard du peuple américain. L’engouement du peuple français est tel que ce sont finalement 49 wagons, un pour chaque État de l’époque – ainsi qu’un conteneur que se partageront Washington et Hawaï – qui seront chargés à bord du Magellan pour rejoindre New York le 3 février 1949 (images INA du départ Gare Montparnasse).

Au total, ce sont plus de 52.000 cadeaux qui seront récoltés et accueillis par les Américains lors de grandes cérémonies organisées dans chaque État. Les dons viennent de particuliers, d’entreprises et de communes, et incluent des objets aussi insolites qu’une cloche récupérée dans les ruines de la cathédrale de Reims, des poupées de Paris, des robes de soie de Lyon, des gravures, des sabres, des répliques de voitures de l’époque, et bien d’autres surprises. Beaucoup de ces présents seront mis aux enchères, tandis que d’autres sont exposés dans des musées aux quatre coins du pays.

Wagon du train de la reconnaissance. © mercitrain.org

L’histoire du train de la reconnaissance, c’est aussi celle du choix de wagons symboliques pour l’envoi des cadeaux. « Les Français décident d’utiliser des “Forty and Eight”, des wagons bien connus des doughboys américains qui avaient servi à déplacer de nombreux soldats américains pendant la première guerre mondiale et qui pouvaient accueillir 40 hommes ou 8 chevaux », explique David Knutson qui œuvre à la conservation du boxcar texan au sein de l’association de la Société des Quarante Hommes et Huit Chevaux. « Chaque wagon est décoré de 40 des armoiries françaises ainsi que du symbole du train de la reconnaissance représentant l’avant d’une locomotive à vapeur décorée de fleurs typiques des Flandres dans lesquelles sont enterrés de nombreux soldats américains venus combattre en France lors de la première guerre mondiale. »

L’histoire est commémorée dans plusieurs villes aux États-Unis comme à Austin, au Texas : la Société des Quarante Hommes et Huit Chevaux organisera une cérémonie le vendredi 22 mars au Texas Military Forces Museum où est entreposé le « 40 & 8 » texan depuis 2014. S’ensuivra l’inauguration d’une exposition au Capitol visitor center dans lequel seront exposés quelques-uns des cadeaux reçus en 1949 jusqu’a fin juillet.

Quitter New York en train pour une journée à Beacon

On ressent l’envie parfois de quitter New York pour aller s’aérer un peu, prendre l’air, s’éloigner du bruit, alors on vous propose de prendre un train depuis Grand central et de descendre 1h20 plus tard à Beacon pour passer une journée culturelle dans la vallée de l’Hudson, en longeant le fleuve tout le long du trajet (pensez à vous asseoir du côté de la fenêtre pour profiter de la vue).

Le long de l’Hudson. © Olivia Garcin

Dia: Beacon

Après cinq minutes de marche depuis Beacon station, le trajet est fléché pour arriver devant une ancienne usine Nabisco transformée, depuis quelques années, en Musée d’art contemporain. L’espace est fou, les volumes impressionnants, les œuvres monumentales. On adore les structures de Richard Serra, les sculptures de Louise Bourgeois, la lumière, les perspectives. On aime déambuler dans les 22.000 mètres carrés et découvrir des œuvres hors du commun, comme dans cette salle consacrée à Andy Warhol, Shadow, trente-six toiles à fond noir, alignées sur 100 mètres de murs blancs de chaque côté de la pièce. Certaines pièces sont exposées temporairement mais une grande majorité d’artistes comme Donald Judd, Dan Flavin, Michael Heizer, Fred Sandback, Imi Knoebel… y ont leurs œuvres exposées sur le long terme.

On aime aussi flâner dans le book store, déjeuner sur place au Dia Beacon café (café ouvert de 9:45am à 4:45pm), la terrasse est elle aussi très agréable.

Attention, le musée est fermé les mardi, mercredi et jeudi. Il fermera plus tôt (2:30pm) le vendredi 10 mai et sera fermé le samedi 11 mai.

Andy Wahrol, Dia Beacon @oliviagarcin
Andy Wahrol, Dia Beacon © Olivia Garcin

Un tour sur Main Street

Il faut compter 10 minutes à pied en sortant de la Dia pour la rejoindre. Comme dans la plus part des petites villes américaines, Main Street est LA rue principale, celle dans laquelle vous trouverez des coffee shops, des petites boutiques indépendantes, des restaurants…
Vous pourrez vous faire « tirer le portrait » en collodion chez Beacon Tintype, selon cette technique de tirage du XIXe siècle, faite à la main sur de l’étain et du verre. Pensez à réserver avant d’y aller.

Beacon Tintype. © Olivia Garcin

Toujours sur Main Street, vous pourrez attraper un Matcha Latte chez Matcha Thomas, acheter un bloc-note à l’entête de votre hôtel de film préféré chez Zakka Joy, « Bates Motel », « The Grand Budapest Hotel », Kellerman’s resort de « Dirty Dancing »… pour les plus cinéphiles d’entre-vous. On aime bien aussi Little King qui propose une jolie sélection d’objects de décoration, de cosmétiques green, avec un petit faible pour le raffinement japonais.

Little King. © Olivia Garcin

Vous pourrez aussi repartir avec un vinyle chez Hudson Valley Vinyl, un ustensile de cuisine de chez Ustensil Kitchenware, un chicken booth complètement naturel pour votre bouillon vermicelle du soir dans la ravissante petite épicerie Stella’s Fine Market, ou encore un vêtement outdoor pour votre prochaine randonnée chez Mountains tops outfitters.
Pour déjeuner, on préfère le petit café de la Dia, mais la pizza d’Amacord mérite d’être tentée, et vous verrez plusieurs styles de restaurants défiler sur la rue, il y en a pour tous les goûts. Le dimanche, le petit Farmers Market s’avère aussi une bonne option.

Concert de la Francophonie au Lycée Français, de l’Amérique à l’Afrique

L’amour de la langue française se chante au Lycée Français de New York. En ce mois de la Francophonie – et pour célébrer l’arrivée du printemps – le Centre culturel organise, le jeudi 21 mars de 7pm à 9pm, un concert aux accents de la Nouvelle-Orléans et de Kinshasa. 

Le groupe Sweet Crude, formé en Louisiane en 2013, lancera les festivités au rythme de sa musique indie-pop et de son français cajun, un dialecte encore parlé par la fondatrice du groupe, Alexis Marceaux. Sweet Crude a sorti son premier album, « Créatures », en 2017 et s’est produit dans différents festivals aux États-Unis et en France, notamment aux Francofolies de La Rochelle. Il a depuis sorti un deuxième album « Officiel/Artificiel » et a collaboré avec Big Freedia sur la chanson « Take it Back ». Pour cette première partie de soirée, deux des membres du groupe et chanteurs, Alexis Marceaux et Sam Craft, seront respectivement aux percussions et au violon électrique.

Viendra ensuite sur scène l’artiste Nkumu Katalay, originaire de République démocratique du Congo, fondateur du groupe Life Long Project. Nkumu Katalay, qui vit à New York, se consacre à la promotion de la culture congolaise par le biais de la musique et d’initiatives socioculturelles et éducatives. Il a également créé une compagnie de danse afro-congolaise. Il sera d’ailleurs accompagné de ses musiciens et ses danseurs.

La soirée, intitulée « Concert de la francophonie : De la Louisiane à Kinshasa »,  est organisée en collaboration avec l’Organisation Internationale de la Francophonie. Places à réserver ici (20$, gratuit pour les moins de 18 ans). 4 billets sont offerts aux lecteurs de French Morning. Pour tenter de les gagner, il suffit de remplir les champs ci-dessous :