Le consulat de France à Houston vient d’annoncer les dates et lieux des prochaines permanences consulaires dans la circonscription en dehors de Houston.
Pour faire une demande de passeport ou de carte nationale d’identité lors de la permanence, il est nécessaire de prendre rendez-vous auprès du consulat, qui précise néanmoins que tous les besoins liés aux passeports ne pourront pas être satisfaits et que le “nombre de rendez-vous sera nécessairement limité” . La procédure à suivre pour les demandes de documents est indiquée sur le site du consulat.
Dallas :
Quand : 24 au 26 février
Où : Dallas International School
Secondary School
17811 Waterview Parkway
Dallas, Texas 75252
Quand : 18 au 20 mai
Où : dans les bureaux de M. Robert LAVIE, consul honoraire
1911 N. Lamar, Suite 300
Dallas, TX 75202
Austin :
Quand : 28 au 30 avril
Où : dans les bureaux de M. Pierre RIOU
Cantilo & Bennett, LLP
11401 Century Oaks Terrace, Suite 300
Austin, TX 78758
La Nouvelle-Orléans :
Quand : mai (les dates précises seront publiées prochainement)
Où : Consulat général de France à La Nouvelle-Orléans
1340 Poydras Street- Suite 1710
New Orleans, LA 70112
Little Rock : Cette permanence aura lieu si un nombre suffisant de demandes sont déposées auprès du consulat. Si vous souhaitez faire une demande de passeport à Little Rock, merci d’en informer le consulat ([email protected]) avant le 15 mars 2014.
Quand : mai
Le consulat précisera, si elle a lieu, la date et le lieu de la permanence après le 15 mars.
San Antonio :
La date (fin mars/début avril) et le lieu seront annoncés prochainement.
Dates et lieux des prochaines permanences consulaires au Texas
Austin-Angers : la pétanque connection
Coutumier des tournois internationaux, le Heart of Texas (HOT) pétanque Club d’Austin a de nouveau démontré son savoir-faire en France ces dernières semaines. Le groupe a profité de sa récente participation au championnat du monde de pétanque tête-à-tête à Nice au sein de la délégation états-unienne pour faire un tour de France des clubs et compétitions de pétanque. Cette visite l’a mené de la patrie du champion du monde de pétanque Marco Foyot, en Auvergne, jusqu’au 3 jours de Poitiers en passant par La Ciotat, ville natale de la pétanque, mais aussi Angers, la ville jumelle d’Austin en France.
« Le président du Heart of Texas pétanque club, Arsène Dupin, a recontacté le comité de jumelage à Austin pour lui demander de le mettre en relation avec la Ville d’Angers, ce qui leur a permis d’être reçu en mairie lors de leur passage à Angers », explique Valérie Cochin-Bodet, la secrétaire du comité de jumelage, baptisé Austin Angers Connect.
Les joueurs ont été reçus par le président d’un des clubs de pétanque locaux, le président du comité départemental de la fédération française de pétanque dans le Maine-et-Loire, le délégué de l’office municipal de sports à la pétanque, puis le maire et différentes personnalités municipales.
« Angers a des joueurs fantastiques et nous étions invités à jouer dans leur boulodrome couvert, ce qui représente un terrain difficile quand on n’est pas habitué à jouer dessus. Et bien sûr, ils avaient monté une équipe solide pour jouer contre nous. Mais on s’en est bien sortis” , raconte Arsène Dupin, le président du HOT pétanque club, qui voyageait avec le vice-président du club, Jim Schwobel, et un troisième membre représentant ce groupe de plus d’une centaine de joueurs, Jo Sanchez. “Ce fut un très bon moment et on a noué un bon contact pour approfondir les liens entre Austin et Angers dans le cadre du jumelage, ce qui fait de nous des pionniers de ce genre de relations entre villes jumelles » .
Les Angevins ont été invités à venir rendre visite à leurs homologues du centre du Texas. « On va voir ce qu’on peut faire pour répondre à leur invitation », indique Yvan Epaillard, le président du comité départemental de pétanque du Maine-et-Loire, qui dénombre quelque 70 clubs. Mais son homologue austinite a déjà bon espoir que les joueurs ligériens participent au tournoi annuel du club d’Austin, « peut-être dès le mois d’avril prochain ».
Le comité de jumelage d’Austin avec Angers évoquera ce projet et d’autres dans les domaines culturel, économique et éducatif, notamment dans le cadre du prochain festival South by Southwest, lors de sa prochaine réunion, lundi 9 février à 18h à l’université St Edward’s.
Une récéption pour l'Hermione à Tampa
L’Hermione arrive à Tampa. Ou ses supporters, du moins.
Les Amis américains de l’Hermione-La Fayette en Floride, le bras floridien de l’association qui soutient le voyage de la réplique de la frégate de La Fayette en 2015 aux Etats-Unis, organise une réception au Tampa Bay Automobile Museum le 18 février.
Le président de l’association de “Friends of Hermione Lafayette in America”, Miles Young, viendra parler du projet, qui verra la frégate traverser l’Atlantique mi-2015 pour s’arrêter dans plusieurs villes de la côte-est.
C’est la deuxième manifestation (sur quatre) organisée en Floride pour soutenir le voyage de l’Hermione. Elle est organisée avec le groupe d’affaires French American Business Council of West Florida.
L'islam a-t-il sa place en France?
L’islam a-t-il sa place en France? C’est en substance la question posée par le New York Times. Le quotidien raconte, dans un article daté du 2 février, le débat “crispant mais potentiellement décisif” qui s’est engagé en France sur la compatibilité de l’islam avec la tradition républicaine de laïcité après les attentats de janvier.
“Au cœur du débat, écrit le correspondant du Times à Paris Steven Erlanger, il y a l’idée que le sens français de l’identité est devenu tellement entremêlé au sécularisme que le pays manque à ses idéaux, alors qu’elle devient une société multiculturelle dans laquelle l’islam prend une place plus importante” .
Les valeurs françaises se sont-elles retournées contre l’islam? Pour les musulmans de France “marginalisés” ,”qui voient peu de distinction entre la vie publique et la religion” , la devise “Liberté, Egalite, Fraternité” de la république française serait “distante” et “vide” , poursuit Erlanger. “Ils pensent que les valeurs de l’Etat sont souvent vues comme étrangères, blasphématoires même, imposées comme une forme de colonialisme culturel et parfois utilisées comme un prétexte pour la discrimination raciale et religieuse” .
Le journaliste s’est rendu dans la ville de Clichy-sous-Bois, “40% de chômage“, “l’une des communes les plus pauvres de France“, pour prendre le pouls au sein de la communauté musulmane. Le décor brossé par Steven Erlanger se veut dramatique: depuis les émeutes en banlieue de 2005, dont Clichy était l’épicentre, il y a “plus de criminalité, plus de chômage, plus de pauvreté, plus d’aliénation et maintenant, encore plus de radicalisation au sein de la jeunesse musulmane” .
Plus fondamentalement, l’article laisse entrevoir une société qui “du mal à changer” comme le dit l’un des interviewés, peinant à “reconnaitre son cosmopolitisme” . Citant le spécialiste français de l’islam, Gilles Kepel, il suggère que la “blessure non soignée” de la guerre d’Algérie se fait encore sentir.
L’auteur ne donne pas de solutions, mais choisit de terminer l’article en citant la maire-adjointe de Clichy-sous-Bois, qui souligne que les “mêmes problèmes de 2005” , année des émeutes, continueront en 2015 si les questions sensibles de l’immigration et de l’intégration ne sont pas soulevées.
Une conférence sur les femmes journalistes à Columbia
Etre journaliste au féminin n’a pas toujours été une évidence : le milieu fut longtemps la chasse gardée des hommes. Une conférence vous expliquera comment petit à petit, les choses ont changé. Elle se déroulera le 18 février à la Maison française de Columbia.
Marie-Eve Thérenty, professeure de littérature française, directrice d’un centre de recherche à Montpellier, décryptera la place des femmes dans ce milieu de l’écriture. Une place qui fut difficile à conquérir, tant la société y était réticente. Marie-Eve Thérenty illustrera ses propos à travers trois exemples marquants : Françoise Giroud, Marguerite Duras et Florence Aubenas.
La conférence débutera à 6pm. Elle sera entièrement en français.
Panier, la box gastronomique qui vous fait voyager
(Article partenaire) Une toute nouvelle “box” remplie de bons produits français vient d’arriver sur le marché américain. Son pari ? Vous faire (re)découvrir les plus jolies régions de France, tout en vous régalant.
Ses fondateurs, Pierre et Vicky Crassous, sont de bons vivants. Ce couple franco-indonésien a toujours “aimé la nourriture, découvrir de nouvelles choses” . Si Vicky Crassous est arrivée il y a plus de 20 ans au Texas, son mari lui pose ses valises aux Etats-Unis il y a sept ans. A Baltimore, dans un premier temps, puis dans le New Jersey, où tous deux sont désormais installés. Ils ont une pressante envie de changement. “Au départ, explique Vicky Crassous, on cherchait plutôt à ouvrir un restaurant, ou un magasin, en ligne peut-être, où on pourrait vendre des spécialités culinaires françaises” .
Cette idée leur vient d’un constat très simple : leurs amis américains raffolent de la cuisine bleu-blanc-rouge. Seulement, un magasin nécessite une logistique importante. Le couple se met alors à réfléchir à une “box”, remplie de bons produits, que l’on recevrait tous les mois.
En décembre dernier, c’est avec émotion qu’ils envoient leur toute première boîte, après plusieurs mois de tractations avec des producteurs, importateurs et distributeurs locaux.
A chaque “box” correspond une région. Et il n’est pas question pour eux de se contenter des produits. Les spécialités culinaires du lieu sont mises en valeur, mais aussi “ses paysages, son histoire” , grâce à des brochures, des photos, ou encore des illustrations que leur famille leur envoie depuis la France.
“Quand on parle avec des Américains, explique Pierre Crassous, ils connaissent surtout Paris, ou la Côte d’Azur, Cannes. Je n’ai rien contre Paris, mais il y a beaucoup d’autres régions” , qui regorgent de trésors. “On voulait qu’ils découvrent d’autres particularités de la France, sa diversité” , ajoute le fondateur de Panier.
Selon Pierre Crassous, cette boîte s’adresse d’ailleurs tout autant aux Américains curieux qu’aux expatriés. Lui-même a parfois l’impression de “redécouvrir des produits français” depuis qu’il vit aux Etats-Unis. “Comme les Palmito, ou les Prince de LU, ou des gâteaux plus régionaux comme les nonettes ou biscuits roses de Reims.”. Il avoue timidement que la gastronomie de l’Hexagone avec laquelle il a grandit lui manque un peu, “parce qu’elle peut être difficile à trouver, ici, surtout à Baltimore“. C’est d’ailleurs là un challenge que s’est lancé le couple : proposer des produits “qu’on n’arrive pas à dénicher dans les supermarchés américains“.
Pierre et Vicky Crassous proposent trois formats de “box” différents. La “Goûter” est la seule qui ne fonctionne pas uniquement sur le principe des régions. Elle séduira les petits et grands gourmands qui ne jurent que par le grignotage : crackers, bonbons, gâteaux et autres douceurs vous y attendent. La “Terroir”, elle, vous replongera dans vos souvenirs d’antan, avec des produits authentiques et locaux. Quant à la “Luxe”, comme son nom l’indique, elle comporte en plus de certains aliments de la “Terroir” des produits d’exception. Parce que “petite boîte” n’est pas incompatible avec “grande gastronomie”. Ces deux dernières “box” contiennent entre six et huit produits chaque mois, “des choses plus expérimentales que dans la ‘Goûter‘” promet Vicky Crassous.
En achetant ces “box”, vous faites aussi une bonne action. Pour chacune d’entre elles, un montant allant de 1 à 5$ est reversé à l’UNICEF. Panier livre dans tout les Etats-Unis.
Le site de Panier
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
A Miami, Alain Godon et son tour du monde en 80 tableaux
Alain Godon a fait ses premiers dessins à même le trottoir, avec une craie. Aujourd’hui, il est bien loin de cette époque “street art”. C’est dans une galerie, la Markowicz Fine Art, qu’il exposera son travail dès le 12 février.
C’est lors de vacances au Touquet que Bernard Markowicz, le galeriste, a eu le coup de coeur pour les tableaux d’Alain Godon. Il lui en achète un. “Ce qui m’a plu chez lui c’est ce côté joyeux, plein de petites blagues, et en même temps plein de rigueur : il est très pointilleux” .
“J’ai alors cherché à le contacter, il m’a dit OK, 10 minutes, dans un café” , raconte le collectionneur. Et puis tous deux se découvrent des points communs, comme leur ville d’origine, dans le Nord-Pas-de-Calais. Leurs “10 minutes” se transforment en deux heures. Bernard Markowicz convainc l’artiste de venir voir Miami, où il voudrait exposer ses oeuvres. “Au début, je n’étais pas chaud pour Miami, avoue ce dernier. J’en avais l’image d’une ville balnéaire avec des mecs bodybuildés et des nanas aux seins refaits” .
Mais une fois sur place, Alain Godon est agréablement surpris. Miami n’a rien de la ville surfaite à laquelle il s’attendait. “J’ai été bluffé par l’architecture de la ville” se souvient-il. Quoi de mieux pour un artiste qui a fait des barres d’immeubles et paysages urbains ses muses…
Cette passion pour la pierre et l’urbain lui vient de son oncle, qui l’a élevé après la mort de son père. Son grand-père et lui étaient architectes. Sur ses toiles, Alain Godon peint les villes dans lesquelles il voyage. Méthodiquement, “à l’ancienne” . Il utilise uniquement de la peinture à l’huile, et sculpte avec du bronze, des techniques qui se sont raréfiées avec le temps. Il explique ce “purisme” par la manière dont ces matières vieillissent dans le temps : “mes toiles se sont embellies” . Il ne veut pas faire l’erreur de ces artistes qui dans les années 1950 peignaient “avec des peintures de cuisine” . “Aujourd’hui, ils sont obligés de tout restaurer” .
Cette authenticité semble presque en décalage avec la modernité des toiles d’Alain Godon. Celles-ci sont en effet ancrées dans le présent. Pas seulement à travers l’architecture que le peintre dessine, mais aussi grâce à tout ce qui entoure les immeubles, ces petits personnages et objets du quotidien lourds de sens. Alain Godon appelle cela “l’effet kiss cool à l’intérieur“. Par exemple, cette Deux-Chevaux peinte devant le Moulin-Rouge : rien “d’exceptionnel” à l’époque… Mais aujourd’hui, c’est une scène du passé.
Puisqu’il est persuadé, comme le disait Picasso, qu'”une toile n’est jamais finie“, il a choisi de modifier les siennes. Après les avoir prises en photo, il les a retouchées une à une sur Photoshop. “J’ai amélioré les ombres, le relief, des choses qu’on ne peut pas faire avec la peinture: c’était comme si je reconstruisais une autre oeuvre à partir de la même base” .
Certaines de ces “déclinaisons uniques” seront exposées à la Markowicz Fine Art. Bernard Markowicz a sélectionné 80 oeuvres de l’artiste, pour proposer au spectateur un “tour du monde en 80 oeuvres”. Un “carnet de voyage” composé de peintures et sculptures inédites.
Mobilisation pour les programmes bilingues de Miami
Les supporters de l’éducation franco-américaine à Miami ont commencé l’année avec une mauvaise surprise: la perspective de voir disparaitre les trois programmes homologués par l’Education nationale dans le comté de Miami-Dade.
L’association de parents d’élèves FIPA (French International Programs Association) a mis en ligne une pétition contre le possible retrait de l’homologation des programmes français-anglais de Sunset Elementary Public School, George Washington Carver Middle School et d‘ISCH, des écoles publiques qui accueillent des programmes bilingues reconnus par l’Education nationale.
Ces écoles ont reçu un dossier de première homologation émanant du ministère de l’Education nationale alors que cette homologation était reconduite de manière tacite depuis une trentaine d’années.
La pétition en français avait recueilli 2.250 signatures mardi soir, dont celles de plusieurs élus des Français de l’étranger, et la pétition en anglais 2.165. Sans compter les plus de 3.200 “likes” sur les pages de soutien sur Facebook.
“L’administration veut que la majorité du temps d’enseignement soit désormais fait en français et que les professeurs soient diplômés en France. Or c’est impossible car ces programmes sont hébergés dans des écoles publiques américaines et que le comté, qui paie déjà les professeurs depuis que la France a cessé d’en envoyer, ne peuvent pas les faire venir de France. Miami Dade ne peut pas être sponsor de visas” , tonne Roger Pardo, président de FIPA.
Un millier d’élèves sont actuellement scolarisés dans ces programmes gratuits dits “International Studies” (IS), qui servent notamment les enfants de familles françaises expatriées souhaitant suivre un enseignement en français dans le système public américain. La France envoyait des enseignants dans ces programmes pour les faire vivre, mais ces échanges ont été interrompus en 2012 en raison de “coupures budgétaires successives” et le comté procède depuis à des recrutements locaux.
Roger Pardo craint qu’un retrait de l’homologation pénalise les élèves qui y sont scolarisés, en rendant impossible la reconnaissance de leur niveau en cas d’un éventuel retour en France. “C’est d’autant plus incompréhensible que le gouvernement est en train de mettre en place à New York ce système qui a fait ses preuves mais le détruit à Miami” , déplore le président de FIPA.
Il profite du bras-de-fer pour demander aussi l’homologation d’un autre établissement de la région, Coconut Grove Elementary, qui demande la reconnaissance par l’Education nationale depuis cinq ans.
Du côté de l’Ambassade de France, on relativise. “Dans le cas d’espèce, il y a incontestablement une situation à corriger visant à faire rentrer les établissements concernés dans le droit commun : l’homologation avait été accordée dans le passé à certains des programmes de ces écoles et non aux établissements eux-mêmes comme c’est la règle” , explique Arnaud Guillois, porte-parole à l’Ambassade.
“La procédure actuelle n’en est qu’à un stade préliminaire et nul ne peut préjuger de son résultat. Les décisions d’homologation seront prises lors de la prochaine commission nationale d’homologation à Paris qui doit se tenir au mois de mai. Bien évidemment la commission devra prendre en compte l’ensemble des critères de l’homologation mais il est clairement prématuré de parler, à ce stade de l’instruction des dossiers, de “volonté de déshomologation” , poursuit-il dans un e-mail.
Des one-man shows pour les victimes de Charlie Hebdo
A Los Angeles, c’est avec humour qu’on rend hommage aux victimes de l’attentat de Charlie Hebdo. Le 12 février sera présenté le show “Je suis Charlie / Ahmed / Yoav“.
A l’origine de sa création, il y a un Français, Jordan Elgrably, que vous connaissez peut-être pour ses spectacles “Sultans of Satire”. Il rassemblera sur scène des comédiens d’origines, religions et cultures différentes. Avec humour, ils tenteront de répandre un message de paix et d’unité.
En tête d’affiche, l’humoriste Ahmed Ahmed. Américano-égyptien, il a commencé par jouer dans quelques séries, faire des apparitions dans des blockbusters comme Iron Man. Après un passage dans la réalisation de documentaires, il s’est lancé dans la comédie.
Vous pourrez aussi agiter vos zygomatiques devant les shows de Noel Elgrably, Sammy Obeid, Mona Shaikh, Tehran, et bien d’autres comédiens encore.
Chez Nafissatou Diallo, "the best cuisine in New York"
Chez Amina, “The Best Cuisine in New York” comme son menu l’indique, on sert des plats africains à base de riz, du mafé, du poisson grillé, des haricots rouges et de la pintade braisée.
Mais ce mardi après-midi, ce restaurant du Bronx de quarante couverts ressemble plutôt à une salle de presse, avec, sur les banquettes en faux-cuir bordeaux, une petite dizaine de journalistes français et américains. Chacun a pris un gobelet de café, et patiente, avec son appareil-photo, sa caméra, son enregistreur ou son ordinateur étalés sur les tables en formica. En fond sonore, deux grands écrans plasma retransmettent les journaux de CNN.
Ce restaurant tout neuf, au décor très simple et sans aucun charme est celui de Nafissatou Diallo, l’ancienne femme de chambre du Sofitel qui a porté plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour agression sexuelle.
Ce mardi, Nafissatou Diallo n’est pas là. Elle n’est pas venue de la journée. Derrière le comptoir, le responsable, qui parle français, affirme qu’on peut laisser une carte de visite. “Peut-être qu’elle vous rappellera”, nous dit-il, servant dans des barquettes en aluminium de grosses cuillerées de riz et de viande en sauce, qu’un client est venu chercher.
“Oui, il y a beaucoup de journalistes qui viennent depuis hier”, nous dit-il, en français. Lundi, RTL et Paris Match ont révélé que l’ancienne femme de chambre d’origine guinéenne avait ouvert ce restaurant. Une information tombée pile moment où Dominique Strauss-Khan comparait à Lille, dans l’affaire du Carlton.
Jusqu’ici, la nouvelle vie de Nafissatou Diallo était passée inaperçue. Fréquenté par la communauté africaine et caribéenne de ce quartier calme du Bronx, Chez Amina a ouvert au mois de juin dernier, le long d’une rue passante, dans un bloc qui compte aussi une mosquée et un supermarché.
La gérante du petit cabinet de comptabilité attenant ne savait même pas que la propriétaire du restaurant était cette femme qu’elle avait vu à la télévision, quatre ans auparavant. “Je pensais qu’elle s’appelait Amina, comme son restaurant ! Je l’ai déjà vue souvent qui entrait et sortait. Il y a régulièrement du monde dans son restaurant”, affirme-t-elle. Lasana, un Malien qui travaille dans l’épicerie juste à coté, ne la connaît pas. “Je savais que Nafissatou Diallo était la propriétaire. Mais je ne lui ai jamais parlé, elle ne venait pas ici”, affirme-t-il. Chez Amina, les clients n’en diront pas plus. Ne la connaissant pas, ou laissant à la propriétaire des lieux la discrétion de sa nouvelle vie.
"Les fantômes de Versailles" hantent Los Angeles
La Metropolitan Opera Company l’avait commandé pour ses 100 ans. L’opéra “The Ghosts of Versailles” sera joué sur la scène du Dorothy Chandler Pavilion à partir du 7 février.
Il a fallu sept années de travail à Corigliano et Hoffman pour venir à bout de “The Ghosts of Versailles”. La grande première a eu lieu en 1991. Rejoué quelques fois depuis, l’opéra n’avait pas été donné en représentation depuis 2008.
L’histoire se déroule à Versailles, château peuplé de fantômes. Elle est inspirée de la troisième pièce de la trilogie de Beaumarchais, La Mère Coupable. Vous y retrouverez d’ailleurs les mêmes protagonistes, Beaumarchais en plus. Dans l’opéra, ce dernier est fou amoureux de Marie-Antoinette, et tente vainement de réécrire l’histoire pour lui éviter de se trouver guillotinée. Mais celle-ci semble ne pas prêter attention à l’auteur… La pièce vire très vite au vaudeville, entre amour vache, problèmes de filiation et autres aventures rocambolesques.
L’opéra sera en anglais, sous-titré en anglais. Vous pourrez le voir jusqu’au 1er mars.
Un jardin d’enfants français s’installe à Burbank
Décidément, l’initiation des tout-petits à la langue française a le vent en poupe à Los Angeles. Après la création d’un programme d’éveil au LILA en janvier, une école maternelle d’immersion en français ouvre ses portes début février à Burbank.
« Le Jardin des Enfants est une extension d’une école située à Brooklyn, à New York, appelée The Language and Laughter Studio. C’est sa directrice, Pascale Setbon, qui a voulu exporter ce programme formidable à Los Angeles, sous la forme d’une école maternelle », explique Ali Keech, nouvelle directrice du Jardin des Enfants.
Toutes les activités sont en réalisées en français. L’enseignement « combine les dernières recherches en pédagogie progressiste et les outils linguistiques développés depuis plusieurs années au sein du Language and Laughter Studio », explique cette enseignante, titulaire d’un master en éducation bilingue et biculturelle à l’université de Columbia.
Cette pédagogie « progressiste » s’inspire de plusieurs méthodes : de Reggio Emilia à Maria Montessori, en passant par Waldorf et Bank Street. « L’enfant est au centre de son apprentissage et n’est pas passif, comme dans une éducation traditionnelle. Le programme est centré autour de l’apprentissage du jeu, de l’art, des sciences et du monde imaginaire des enfants qui sont aussi encouragés à poser des questions » explique Ali Keech. En fin de maternelle, « ils ont confiance en eux, sont créatifs, prévenants et partagent une vraie passion pour l’apprentissage et le développement de compétences ».
Un programme à la carte
Concernant l’apprentissage spécifique du français, les enfants suivent un programme intitulé Premiers Pas en Français (Families First Steps in French), qui s’adapte aussi bien aux enfants anglophones sans aucune connaissance de la langue de Molière qu’aux francophones.
Le Jardin d’Enfants a débuté il y a un an, sous forme de simples cours de français pour enfants. C’est en constatant une « augmentation du nombre de familles françaises à Los Angeles » et un intérêt croissant des familles anglophones en faveur d’une éducation bilingue que l’idée de cette maternelle est née.
Le programme est offert à la carte. Les parents peuvent choisir les jours qui leur conviennent. L’école est ouverte seulement le matin, les lundis, mardis et mercredis. Les enfants doivent venir en présence d’un parent ou d’un baby-sitter. Le mardi, les enfants âgés de plus de 2 ans et demi (jusqu’à 5 ans) peuvent être non-accompagnés.
Comptez 1 000 dollars par an si vous choisissez d’inscrire votre enfant un jour par semaine, 1 700 dollars pour 2 jours, et 2 750 dollars pour 3 jours. «Les parents peuvent inscrire les enfants en cours d’année, tant qu’il reste de la place, comme c’est encore le cas », précise Ali Keech, qui accueillera une douzaine d’enfants au total.