Pour son premier rendez-vous, une nouvelle association de parents d’enfants francophones dans le Westchester s’intéresse au stress chez les enfants expatriés.
Le café-débat inaugural d’APEDA New York (“Association de parents d’enfants en difficulté d’apprentissage)”, aura lieu à 9h30 le vendredi 23 janvier au restaurant la Parisienne, à côté de la gare de Larchmont. “Stress, anxiété, efforts, motivation, estime de soi, groupe de parole…” feront partie des sujets débattus, indiquent les organisateurs. Parents, enseignants et psychologues interviendront.
Montée par plusieurs mamans du Westchester, APEDA New York vise à aider les parents francophones dont les enfants sont précoces et/ou dits “dys” (dyslexiques, dyspraxiques, dysphasiques…). Elle est antenne d’APEDA France.
Un café-débat à Larchmont sur le stress des enfants expatriés
Une conférence sur le financement de votre start-up à New York
MAJ: en raison des intémpéries, l’évènement a été reporté au mardi 3 février, toujours à 18h.
Vous voulez trouver des fonds pour soutenir votre entreprise mais vous ne savez pas comment faire? Le FAEA (French American Entrepreneurship Award) et French Morning vous ont concocté pour le 26 janvier une soirée networking et conférence au restaurant OCabanon, à 18h, sur le thème du financement de votre start-up.
Trois entrepreneurs français qui ont lancé leur business aux Etats-Unis viendront parler (en anglais) de leur expérience: Ilan Abehassera, fondateur et PDG de Insensi & Angel Investor, Florent Peyre, co-fondateur et COO de Placemeter, et enfin Melchior Scholler, co-fondateur de Voice Polls. Ils seront interviewés par Emmanuel Saint-Martin, président et fondateur de French Morning.
Cette soirée aura lieu quelques jours avant la fin des inscriptions au FAEA, un concours destiné aux entrepreneurs francophones aux Etats-Unis. La date butoire est prévue pour le 31 janvier. Les semi-finalistes seront annoncés le 16 février. Deux gagnants seront sélectionnés le 6 avril 2015. Ces derniers recevront chacun 10.000$, un coaching avec un membre du Club 600 et des bureaux à New York pendant six mois, ainsi qu’une adhésion d’un an à la Chambre de commerce franco-américaine de New York.
Inscriptions ici
Une Française importe le "cat café" à New York
C’est un endroit d’un genre un peu particulier qui vient d’ouvrir ses portes à New York : le Meow Parlour. Le concept ne peut qu’intriguer: manger des pâtisseries tout en caressant des chats…
C’est pourtant un business très sérieux : le “cat café” . C’est en Asie de l’Est que le concept est né, dans les années 90, alors que la réduction de la taille des appartements rendait difficile le fait d’avoir des animaux de compagnie. Le concept a donné lieu à un business florissant. Tokyo en compterait une quarantaine.
A l’origine du Meow Parlour, une première à New York, deux “cat ladies” . L’une d’elles, Emilie Legrand, est française. La co-fondatrice, l’américaine Christina Ha, travaillait avec elle à Macaron Parlour, une pâtisserie dédiée aux macarons à Manhattan.
“En cuisine, on parlait tout le temps de chats” , confie-t-elle. Christina Ha, qui vient alors d’adopter son tout premier chat (elle en a depuis adopté trois autres en l’espace de quelques mois) demande conseil à Emilie Legrand, déjà propriétaire de deux bebêtes.
En adoratrice des chats, elle lui raconte aussi ses expériences dans des “cat cafés” , au Japon, puis à Paris. A New York, où le prix des loyers est élevé, le concept prend alors tout son sens. Il aura pourtant fallu du temps à Emilie Legrand et Christina Ha pour accepter cette idée. “Au début, on en rigolait, ça a duré plusieurs mois comme ça. Et puis un jour, on s’est dit que ce n’était peut-être pas si idiot que ça en avait l’air” . Nos “catwomen” montent alors un business plan, et décident de se lancer.
A New York, impossible de préparer de la nourriture et avoir des chats au même endroit. Les deux filles ne renoncent pas pour autant. Au lieu d’un, elles ouvrent deux espaces. Dans le premier, on vend les gâteaux : des macarons, surtout, mais aussi de divins gâteaux “Oreo” (en forme de chat). Dans le second, on vient manger ces mêmes gâteaux, ou boire un thé, et jouer avec Felix pour 4 dollars la demie-heure.
Les chats viennent tous de KittyKind, un refuge situé à Union Square. “Ce sont eux qui choisissent les chats qu’ils nous envoient, explique Emilie Legrand. Généralement, ce sont ceux qu’ils n’arrivent pas à faire adopter” . Loin de leurs austères cages, les chats au Meow Parlour gambadent en ronronnant et multiplient les bêtises. Ce qui, semblerait-il, jouerait en leur faveur : “on a déjà deux chats qui ont été adoptés” .
Sur le comptoir, Fang fait frétiller ses moustaches. Lui et la petite dizaine d’autres chats cherchent toujours une famille pour les accueillir. Mais qu’ils se rassurent, ça se bouscule au portillon pour venir les voir. Dès l’ouverture des réservations, indispensables pour venir au Meow Parlour car les propriétaires veulent limiter l’accès au local pour laisser les chats se reposer un peu, “le site a crashé en 15 minutes” .
Chaque jour, de nouveaux créneaux se libèrent. Mais il vous faudra être patient : “c’est plein jusqu’en mars“, poursuit Emilie Legrand. L’engouement de la presse locale, dont le New York Times, ne devrait pas raccourcir les temps d’attente.
Les clients sont souvent “de gros gros fans de chats” . “Ils ont envie de parler de chats, viennent avec la photo de leur chat, nous racontent son histoire” , avoue la jeune Française. D’autres, plus timides, viennent au Meow Parlour pour travailler. Ordinateur portable sur la table, et chat endormi sur les genoux. “New York est une ville tellement bruyante, explique Emilie Legrand, alors qu’ici, vous voyez, c’est très très calme, c’est reposant !” Et puis, “c’est assez drôle, parce que les chats font souvent des bêtises” . Et comme ils dorment 16h par jour, ils disposent aussi d’un petit espace à l’abri des regards pour leur permettre de se reposer. Une vie de chat!
Quatre jours de musique à Key Biscayne
Musique, Yoga et artisanat d’art: voilà ce qui vous attend autour de Miami du 19 au 22 février, dans le cadre du Virginia Key Roots Festival.
A l’origine de ce festival, il y a un petit concert caritatif, organisé dans l’Etat de New York en 1990 pour lutter contre le Sida. Ce n’est qu’il y a quelques années que ce festival “lifestyle” s’est exporté à Miami.
Au programme: une quarantaine d’artistes. Soul, musique latine, dance, funk, hip-hop, jazz : une chose est sûre, vous trouverez forcément votre bonheur parmi tous ces concerts.
Et si vos oreilles fatiguent un peu au bout de quatre jours, n’ayez crainte, des ateliers de yoga (ou de danse) vous accueilleront les bras ouverts. Vous pourrez aussi aller flâner parmi les étals des artisans d’art qui viendront exposer leur travail.
Terrorisme: le diagnostic de Marine Le Pen dans le New York Times
Marine Le Pen a livré son opnion sur la situation en France après les attaques terroristes contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher dans un édito publié dimanche dans le New York Times.
Dès les premières lignes du texte, publié en français et en anglais, elle accuse le gouvernement de ne pas nommer “la menace” . “La France, patrie des droits de l’homme et des libertés, a été attaquée sur son sol par une idéologie totalitaire : le fondamentalisme islamiste, selon elle. C’est en refusant le déni, c’est en regardant dans les yeux l’ennemi à combattre, que l’on évite l’amalgame. Les musulmans eux-mêmes ont besoin d’entendre ce message. Ils ont besoin que l’on fasse clairement la distinction entre le terrorisme islamiste et leur foi.”
Et d’égrainer “trois erreurs” commises par le “pouvoir politique” qui ont, selon elle, “entravé” l’action des forces de l’ordre et des services de renseignement. Tout d’abord, “le dogme de la libre-circulation des personnes et des marchandises (…) ancré si fermement chez les dirigeants de l’Union Européenne que l’idée même d’un contrôle aux frontières nationales est considérée comme une hérésie” .
“Et pourtant, chaque année, des tonnes d’armes en provenance des Balkans entrent sur le territoire de la France sans que de véritables barrières ne puissent les arrêter, et des centaines de djihadistes circulent dans l’Europe sans entrave” , écrit-elle.
Elle dénonce aussi “l’immigration massive, légale et clandestine, qu’a connue notre pays depuis des décennies (qui) empêche que se mette en place une véritable politique d’assimilation” et la conduite de la politique étrangère de la France sous Sarkozy et Hollande qui a “plongé la nation dans de graves incohérences géopolitiques dont elle a du mal à s’extraire” .
Ses solutions? “Dans l’urgence, une première mesure est aisée à mettre en œuvre : la déchéance de la nationalité des djihadistes est une impérieuse nécessité. À plus long terme, c’est avant tout la réinstauration d’un contrôle aux frontières nationales qui s’impose et la tolérance zéro à l’égard des comportements contraires à la laïcité et à la loi française. Sans cela, aucune politique sérieuse de lutte contre le fondamentalisme n’est possible” .
Où acheter Charlie Hebdo à New York
(Mis à jour 20 janvier) Les exemplaires de Charlie Hebdo à New York ont tous été vendus.
Après le lancement de “l’opération Charlie” la semaine dernière, quelque 600 exemplaires du numéro des survivants sont arrivés ce dimanche à New York. La moitié sera vendue dans la Grosse pomme, le reste distribué dans d’autres villes du pays.
A New York, Charlie est vendu ($6) dans les 3 librairies suivantes:
-Albertine: 972 fifth avenue, 10075 New York, NY (fermé lundi 19 janvier)
-Book Culture: 450 Columbus Ave, New York, NY 10024
-McNally Jackson Books: 52 Prince St, New York, NY 10012
Attention, le nombre de copies est extrêmement limité, il est sage de vérifier avec la librairie qu’il en reste à vendre avant de se déplacer.
Cette opération est rendue possible grâce au soutien de Uni-Presse, l’association chargée de la promotion de la presse française à l’étranger et Air France. Les librairies participantes ont accepté de ne prendre aucune commission sur la vente. L’intégralité des profits sera reversé à Charlie Hebdo.
D’autres points de vente seront servis dans les tous prochains jours ailleurs aux Etats-Unis. Ils seront annoncés sur French Morning.
Par ailleurs, le distributeur habituel de Charlie Hebdo en Amérique du Nord, LMPI, qui a fait parvenir quelque 300 exemplaires en fin de semaine, immédiatement vendus, espère être en mesure d’acheminer “beaucoup plus de copies ” dans les tous prochains jours. Elles seront en vente dans le réseau habituel, principalement les maisons de la presse.
Pourquoi les Américains n'écrivent pas en attaché?
Cela n’a pas pu vous échapper. Pour les Américains, lorsqu’il s’agit d’attraper un stylo, le script est l’écriture par défaut.
Pourquoi ? Tout d’abord parce que les écoles américaines se focalisent sur l’apprentissage du script. “L’écriture cursive est de moins en moins enseignée aux Etats-Unis, et ne figure pas dans les priorités des enseignants”, regrette Barbara Getty, auteure de manuels d’écriture et coach en la matière. De plus, en dehors de l’école, “c’est un type d’écriture auquel nous sommes de moins en moins confrontés. Beaucoup d’adultes ne savent pas écrire en attaché”, constate-t-elle.
Aux Etats-Unis, le déclin de l’écriture en attaché a commencé dans les années 30, nous append Kate Gladstone, fondatrice de Handwriting Repair/Handwriting That Works. L’enseignement se démocratisait, et l’écriture cursive était considérée comme compliquée (elle intégrait beaucoup plus d’effets de style, de boucles). Les enseignants ont mis la priorité sur l’apprentissage du script, plus simple et neutre.
L’apprentissage de l’écriture cursive a alors été repoussé de quelques années. Puis, il s’est progressivement réduit, en particulier depuis trente ans, les écrans enracinant les jeunes dans l’usage quotidien du script. “Les enseignants d’aujourd’hui ne savent pas comment enseigner l’écriture cursive”, note Kate Gladstone.
D’ailleurs, dans les fameux “Common Core Standards” (tronc commun de connaissances), l’apprentissage de l’écriture en attaché n’est plus obligatoire (certains Etats, comme la Caroline du Nord, ont toutefois voté des lois pour rétablir cet enseignement).
Reste qu’il s’agit d’une vraie différence avec la situation qui prévaut en France, où l’écriture cursive est enseignée en priorité, dès le CP, juste après l’apprentissage des lettres capitales. Les élèves français apprennent à lire le script, mais ils ne l’écrivent pas – ou très peu – à l’école, nous rappelle une enseignante en école primaire.
Qui a raison, qui a tort ? Difficile d’avoir une position tranchée, et le sujet soulève des débats passionnés. Marion Wilm, psychologue, argue que l’écriture cursive permet, plus que le script, de développer des capacités motrices fines, des compétences spatiales et visuelles différentes. Les défenseurs des cursives déplorent aussi que les enfants américains n’arrivent plus à lire une lettre de leurs grand-parents ou un texte historique original, et ne peuvent plus écrire une jolie carte de voeux en attaché.
D’autres, comme Kate Gladstone, rappellent que l’important est de pouvoir lire l’écriture en attaché, mais que maitriser l’art des boucles n’est pas fondamental dans le monde d’aujourd’hui.
Surtout, ce débat cache un autre question, plus préoccupante: le déclin, aux Etats-Unis, de l’écriture manuelle tout court, affirme Barbara Getty. “Nous voyons beaucoup de gens qui ont du mal à écrire à la main, car ils n’ont presque plus d’occasions de le faire. D’ailleurs, pendant leur scolarité, les élèves rendent de moins en moins de travaux écrits à la main. Dans le SAT, il y a une épreuve d’écriture, et elle cause beaucoup d’angoisse aux adolescents.” Qui n’a pas rendu ses lignes ?
Après les attaques, quel avenir pour les juifs de France?
Après les attaques contre Charlie Hebdo, et la prise d’otage sanglante à l’épicerie Hyper Cacher Porte de Vincennes, la presse américaine s’interroge sur le sort de la communauté juive de France, la 3eme au monde par sa taille (500.000 membres) après Israël et les Etats-Unis.
Beaucoup de medias américains insistent sur l’augmentation des actes antisémites en France ces dernières années. Le site d’information Vox parle de “crise de l’antisémitisme” en France nourrie notamment par le conflit israélo-palestinien. “Il n’y a pas de doute, les juifs français ont peur” .
Pour la radio Voice of America, les juifs en France “sont plus anxieux aujourd’hui sur leur sécurité et sur leur avenir” . Dans le Huffington Post, une contributrice juive raconte que les attaques terroristes à Paris lui rappellent qu’ “être juif, c’est parfois difficile “ . Pour le New York Times, “les juifs français, déjà assiégés par l’antisémitisme, disent que le traumatisme des attaques en France les laisse apeurés, en colère et incertains sur leur avenir en France, et de plus en plus ouverts à l’idée de considérer Israël, pourtant déchirée par la guerre, comme un refuge” . Enfin, pour The Christian Science Monitor, les tragédies de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, “seulement les dernières manifestations en date de la hausse de l’antisémitisme” , rendent la communauté juive “plus nerveuse que jamais.”
Le Wall Street Journal consacre lui un long article aux juifs venus en France d’Afrique du nord, notant qu’ils ont “fui la haine en Afrique” , entre en 1948 et l’indépendance de l’Algérie en 1962, seulement pour la retrouver en France en 2015. Le pays était alors vu comme “un refuge” pour eux. Les auteurs retracent l’histoire de cette communauté juive nord-africaine, qui a ouvert des écoles, des restaurants cashers et des synagogues, et placé “la France au centre de la vie juive en Europe” . Mais aujourd’hui, à en croire le quotidien, elle déchante. “Les choses vont de mal en pire en France et cela ne va pas s’arrêter” , dit une interviewée en ouverture de l’article. Comme pour donner le ton.
Dans ce contexte, Le New York Post comprend les juifs de France qui quittent le pays. “Comment leur en vouloir? De plus en plus, l’antisémitisme passe de la parole aux actes” , écrit-il le comité éditorial du journal dans un texte intitulé “Vive les juifs!” , jugeant les autorités européennes “incapables de stopper les attaques (antisémites), même en les condamnant” .
Dans un édito publié vendredi dans le New York Times, le journaliste politique israélien Shmuel Rosner prend le contrepied de cette position. Et considère que le premier ministre Benjamin Netanyahu aurait dû se garder de dire aux juifs de France et d’Europe qu’ “Israël est votre maison” . “Encourager les juifs de tous les pays à venir est dans l’ADN d’Israël, et le pays pourrait bénéficier de l’arrivée d’émigrés français. Mais les leaders israéliens devraient se retenir avant d’appeler à un exode massif des juifs français, écrit-il. L’Etat hébreu veut-il contribuer à mettre un terme aux siècles d’histoire du judaïsme français? Veut-il faire passer le message, comme les terroristes, que les juifs n’ont pas leur place en France? Veut-il simplement signifier que les efforts de la France pour protéger la communauté juive ont été un échec? Veut-il voir des juifs craintifs fuir l’Europe en masse une fois de plus? ”
Même tonalité dans un autre édito dans le Times. Son auteur, l’écrivain israélo-américain Bernard Avishai, se demande: “Quid de la tradition républicaine française, à laquelle les marcheurs à Paris ont rendu un vibrant hommage? Même si elle a éprouvé des difficultés depuis sa naissance à cause de l’ignorance, la vénalité et la peur, elle n’a pas trahi cette génération. ”
L’émigration juive française en Israël “provoque déjà un débat chez les juifs” , observe pour sa part le Washington Post. “Ils se demandent: est-ce mieux pour les juifs français de se rendre en Israël ou de rester à la maison pour insister que la société française, notamment sa population musulmane grandissante, s’adapte à eux? ”
Le quotidien note que la vie des arrivants français n’est pas simple en Israël. “Ces dernières années, les Israéliens les considéraient comme des snobs clinquants, qui achetaient de grandes résidences à la plage sans s’embêter à apprendre l’hébreu correctement. Mais la réalité est que ces Français sont issus pour beaucoup de la classe moyenne qui doit faire face, comme la plupart des Israéliens, au coût élevé de la vie” .
Le International Business Times considère lui que les prévisions d’arrivées de France pour 2015 – 15.000 contre 7.000 en 2014 – “sont exagérées” . “Les experts prédisent que ceux qui viendront en Israël faire leur “aliyah” vont se rétracter ou venir pour un peu de temps avant de retourner en France. Pour certains juifs, les difficultés au quotidien – langue, culture, économie – associées à la vie au Proche-Orient seront plus importantes que les bénéfices d’échapper à l’antisémitisme” .
Dans l'ombre de La Fayette, ces Français qui ont fait les Etats-Unis
Jacques Bodelle le reconnait volontiers: comme la plupart d’entre nous, l’histoire des Français aux Etats-Unis se résumait pour lui à La Fayette et pourquoi pas Rochambeau. “Mais ça n’est que la partie visible de l’iceberg!” s’exclame-t-il.
C’est ce que ce Français installé à Bethesda (Maryland), ancien conseiller scientifique à l’Ambassade de France, a découvert pendant quatre années de recherche pour son livre: Petite(s) Histoire(s) des Français d’Amérique. Au fil des 371 pages de l’ouvrage, il brosse une fresque des bâtisseurs français du Nouveau monde, des premiers explorateurs à Alexis de Tocqueville. Connus ou inconnus, militaires, ingénieurs, cartographes, entrepreneurs, artistes, religieux: ils ont fait la guerre, dessiné des villes, bâti des infrastructures, créé des entreprises, tenté de lancer des colonies françaises en Floride, au Texas et ailleurs…
Dans l’ombre des La Fayette, Rochambeau et Tocqueville, qui connait Jean-Baptiste Pointe du Sable ou le béarnais Pierre Laclède? Les comptoirs commerciaux ouverts par ces Français au XVIIIème siècle dans le Midwest donneront naissance à Chicago et Saint-Louis. Qui connait Jean Frémont, le Français qui cartographia la mythique Oregon Trail. Ou encore les argonautes français qui participèrent à la Ruée vers l’or. Leur nombre fut tel qu’ils donnèrent naissance à une “Petite France” à San Francisco vers 1850. “20% des participants étrangers à la Ruée vers l’or étaient français” , selon Jacques Bodelle.
“J’espère que les Français prendront conscience de l’importance de leur contribution historique aux Etats-Unis, poursuit-il. On a tendance à faire le gros dos depuis la guerre en Irak. J’aimerais qu’on soit fier” .
Originaire du nord de la France, ce scientifique arrive en 1980 aux Etats-Unis s’est passionné pour l’Histoire sur le tard. Pour ses recherches, il s’est rendu à la Librairie du Congrès à Washington et a déniché des livres anciens sur le web. Il ne s’attendait pas à croiser autant de Français dans l’histoire américaine. Beaucoup d’entre eux ont laissé une trace indélébile sur les Etats-Unis, comme Antoine de Lamothe-Cadillac, fondateur de Detroit, et Pierre L’Enfant, l’architecte de Washington DC, qui se faisait appeler “Peter”. “Avant d’écrire ce livre, avoue Jacques Bodelle, j’ignorais 90% de ce que j’explique dedans” .
Quatre personnages parmi les dizaines évoquées ont retenu son attention: Broutin qui fut “l’un des grands architectes” de la Nouvelle-Orléans et concepteur du Couvent des Ursulines. Et trois ingénieurs venus après la chute de Napoléon en 1815: Claudius Crozet, constructeur des premiers tunnels traversant les Appalaches ; Benjamin Buisson, un ancien militaire, urbaniste (il traça les plans de la ville de Bâton-Rouge), journaliste devenu l’un des plus vieux généraux de l’armée sudiste; et Simon Bernard, un ancien de West Point, concepteur de plusieurs forts militaires américains.
Ces personnages et les autres ont été éclipsés par l’aura du marquis de La Fayette, que les politiques invoquent systématiquement pour parler de l’amitié franco-américaine. “La Fayette avait plus un rôle d’intermédiaire entre la France et les Etats-Unis qu’un rôle militaire, même s’il a connu des batailles victorieuses. Son amitié avec Washington a déclenché cette espèce d’admiration, de reconnaissance éternelle, analyse Jacques Bodelle. Qui regrette qu’on “parle peu de Ternay ou de Grasse” . Tous deux commandèrent d’importantes flottes (de 5.000 hommes pour le premier et 3.200 pour le second) qui prêtèrent main forte aux troupes de Rochambeau en 1780 et 1781 contre les Anglais. Pourtant pris de court, de Grasse défia même avec succès la marine anglaise lors de la fameuse bataille de Chesapeake.
Jacques Bodelle espère traduire le livre en anglais et le distribuer dans les lycées français notamment. “On a fait beaucoup pour les Etats-Unis. On ne revendique pas beaucoup notre héritage culturel. “
Trois choses à faire dans l’Inner Sunset, à San Francisco
L’Inner Sunset est un quartier situé à l’ouest du centre ville de San Francisco, en dessous de l’immense Golden Gate Park. En grande partie résidentiel, son cœur s’étend des avenues six a douze et s’apparente à un petit village au milieu de la ville.
Il offre tout ce dont les résidents ont besoin. Si bien qu’il est tentant d’y vivre en autarcie, à l’écart des foules touristiques et de la congestion du centre ville. Voici une liste non exhaustive des choses à y faire.
- Muffins, scones et soupes vietnamiennes
Préparez-vous à régaler vos papilles ! En l’espace de cinq blocs de long et deux de large, l’Inner Sunset concentre un nombre de restaurant impressionnant. Pour le petit déjeuner trois adresses à retenir. Si l’exotisme titille vos papilles, rendez-vous chez Hing Wang Bakery (339 Judah St) pour de délicieuses brioches vapeur. Si vous préférez un petit déjeuner plus traditionnel, Arzimendeki (1331 9th Av) sera votre paradis. Croissant « sourdough », muffin de maïs, scone à l’abricot, brownie extra moelleux…
Pour accompagner ces délices, direction Beanery (1307 9th Av) qui sert diverses boissons chaudes, dont un merveilleux macchiato. Pour les autres pauses gourmandes de la journée, vous pourrez opter entre les soupes vietnamiennes de Yummy Yummy (1015 Irving St), les burritos gourmets de Nopalito (1224 9th Av) ou encore les sandwiches et pâtisseries du Secret Garden Tea House (721 Lincoln Way), un romantique parloir moderne.
- Shopping « made in SF »
L’estomac bien rempli, vous êtes prêt à arpenter le quartier. Chaque dimanche matin, un marché (1315 8th Av) permet de découvrir des produits fabriqués localement: savons, miel, céréales granola. Toujours sur le thème du made in SF, l’Urban Bazar (1371 9th Av) vend gadgets, bijoux, objets de décoration faits par des artisans de la région.
Si vous êtes à la recherche de vêtements réalisés dans la ville au célèbre pont rouge, poussez la porte de San Franspycho (1248 9th Av). Cette marque née il y a dix ans, travaille avec des artistes locaux pour créer les imprimés qui habillent leurs collections.
- Un tour de pédalo
Après une virée citadine, direction le Golden Gate Park pour prendre un bon bol d’air. Un des endroits les plus enchanteurs se trouve non loin de l’entrée qui se situe sur la 9ème avenue. Passés les populaires jardins botaniques et japonais, prenez le chemin sur la droite de la rue principale indiquant le jardin des roses, tournez à gauche, empruntez l’escalier.
Vous êtes arrivés. Face à vous un immense lac au milieu duquel se trouve une île sauvage accessible par un joli pont en pierre centenaire. Pour un premier aperçu de cet endroit paisible, louez un pédalo et laissez-vous dériver au son guilleret de la faune sauvage.
Mort de Jean-Claude Baker, le légendaire patron de "Chez Joséphine"
Jean-Claude Baker, le mythique patron du restaurant “Chez Joséphine” sur la 42eme rue, a été retrouvé mort, jeudi, dans sa propriété d’East Hampton. Agé de 71 ans, il s’est suicidé, selon un de ses proches.
Il avait ouvert “Chez Joséphine” en 1983, le nommant d’après Joséphine Baker, qu’il avait rencontrée en 1958 à l’Hôtel Scribe. L’artiste avait pris le Français sous son aile à Paris, lorsqu’il était parti seul, adolescent, à la recherche de son père à Paris, laissant sa mère et trois sœurs derrière lui. M. Baker consacrera une biographie à sa mère adoptive, Joséphine Baker: The Hungry Heart, écrit avec Chris Chase.
Situé à Hell’s Kitchen, à quelques pas des théâtres de Broadway, le restaurant aux rideaux de velours attirait de nombreuses célébrités. Jackie Onassis Kennedy, Bill Murray, Billy Joel et Harry Connick Jr, qui avait joué au piano de “Chez Joséphine” à 17 ans, faisaient partie de sa clientèle. Jean-Claude Baker, qui s’était mis à travailler jeune dans les plus grands hôtels et restaurants de Paris, a aussi été chanteur – sous le nom de Jean-Claude Rousseau – à Berlin-Ouest, où il a ouvert un club, le Pimm’s, qui attirait des artistes comme Mick Jagger, Jessye Norman et Orson Welles notamment.
Un ami de Jean-Claude Baker a confié au New York Post qu’il souffrait de dépression.