Accueil Blog Page 1129

Un remake du film "Scarface" par les fans (et les autres) à Miami

Le chef-d’oeuvre de Brian de Palma fera l’objet d’un remake dans le cadre du Borscht Film Festival à Miami, le 21 décembre. Et ça promet d’être très drôle.
Tout simplement parce que les organisateurs ont divisé le film en clips de quinze secondes et invité ceux qui le souhaitent à recréer toutes les scènes. Que ce soit de l’action pure, de l’animation, des marionnettes, des legos ou des chihuahas, tout est permis. Les scènes mises bout à bout formeront le remake final, qui sera diffusé au Mansion Nightclub.
Scarface (1983) de Brian de Palma est par ailleurs le remake de Scarface (1932) de Howard Hawk.
 

Que faire à Noël en famille à Miami?

A Miami, la tendance n’est pas à la bataille de boules de neiges ni aux courses de luge mais de nombreuses activités sont prévues fin décembre pour occuper toute la famille.
Puisque l’eau de la mer est devenue trop fraîche pour se baigner, c’est le moment d’aller au musée ! Si vous n’avez pas encore visité le Pérez Art Museum (PAMM), ouvert il y a un an face à la baie de Miami, profitez-en. Ce dernier est gratuit pour les moins de six ans et organise des visites spéciales pour les familles. Un « Winter Camp » accueille par ailleurs les 8-12 ans pendant les vacances. Ne ratez pas non plus les projections de films qui auront lieu les jeudi 18 décembre (Vertigo), 15 janvier (L’Affaire Thomas Crown) et 19 février (Comment Voler un Million de Dollars ?) sur la terrasse du musée.
Pour se défouler, danser, zouker et découvrir la culture caribéenne de Miami, on vous recommande Big Night in Little Haiti, organisé ce vendredi 19 décembre par le très actif Centre Culturel de Little Haïti et la Rythm Foundation. Au programme : des concerts, des spécialités culinaires créoles  et des activités artistiques pour les enfants. L’accès est gratuit et toutes les infos pratiques disponibles ici.
Les projections gratuites en plein air du Soundscape Park de South Beach ne prennent elles pas de vacances. Profitez des douces soirées de Miami pour pique-niquer dans l’herbe face à un écran géant et une sélection de films allant des classiques aux blockbusters : Laurence D’Arabie (18 décembre), La Planète des Singes (24 décembre) ou encore Frozen (31 décembre). Projection à 20h tous les mercredis, le programme complet est ici.
Pour revoir les classiques et vivre une expérience typiquement américaine, rendez-vous au cinéma drive-in Blue Starlite de Coconut Grove. On arrive en voiture, règle la radio sur la fréquence du film, bascule les sièges en arrière et c’est parti pour une soirée so vintage. Au programme de cette fin d’année : Die Hard, Les Gremlins, Elf, Les Goonies et Pulp Fiction.
Les classiques musicaux sont également à l’honneur avec l’exposition « Ladies and gentlemen… The Beatles ! » au musée History Miami de Downtown. Plus de 400 souvenirs de tournée et d’objets personnels sont rassemblés au sein de cette exposition qui s’intéresse à l’influence du groupe mythique sur la culture américaine. A voir jusqu’au 15 janvier 2015.
Dans la série « il fait chaud mais c’est quand même Noël», le Zoo de Miami habille ses allées tropicales de décorations d’hiver pour son spectacle annuel « Zoo Lights ». Tableaux animés, arbres illuminés, spectacle son et lumière en 3D, chocolat chaud, pralines, patinage, Père-Noël, tout y est sauf la neige. A voir tous les soirs du 19 au 30 décembre, entre 19h et 22h.
Enfin pour une bonne dose de magie de Noël, vous pourrez compter sur Le Cirque du Soleil, de retour à Miami avec son nouveau spectacle Amaluna, jusqu’au 25 janvier 2015. Présenté comme une des productions les plus ambitieuses du Cirque du Soleil à ce jour, le spectacle devrait faire salle comble pendant les fêtes mais des places sont encore disponibles.

Il passe 90 jours à New York sans portable ni internet (et ça va)

La photo ci-dessus a une petite histoire. Lors de notre première rencontre avec Marc-Antoine Colaciuri, nous avions oublié de prendre sa photo. Nous avions dû le recontacter pour convenir d’un nouveau rendez-vous. Pas en l’appelant, ou en lui envoyant un e-mail. Mais en lui écrivant… une lettre.
Et pour cause: le jeune Français passe 90 jours à New York, sans ordinateur ni téléphone portable ni internet. Un pari osé dans la ville de la connexion, où les loisirs, le travail et les rencontres sont étroitement liés aux appareils de communication.
Pourquoi se donner autant de mal? Une envie d’authenticité, dit-il. Après avoir décroché son diplôme en communication d’entreprise, Marc-Antoine Colaciuri se demande “quel sens donner à ma vie, quelle direction, quelle signification” . Il trouve l’inspiration dans les travaux de Brené Brown, enseignante à l’Université de Houston, sur la connexion/déconnexion et notamment son best seller Daring greatly sur l’importance de la vulnérabilité et de l’authenticité. Il se met en tête de retrouver New York, ville qu’il a visitée déjà trois fois, sans technologie.
Le jeune homme débarque le 15 octobre. L’officier d’immigration qui examine son passeport est incrédule. “Il m’a dit: ‘votre projet n’a pas de sens’” , se souvient-il. Ironie du sort : Internet va le sauver. L’officier tape le nom du Français sur Google et le découvre sans doute sur le Huffington Post, le site d’information pour lequel Marc-Antoine Colaciuri décrit son aventure par l’intermédiaire de lettres rédigées à la main puis tapées.
Ses meilleurs amis deviennent ses carnets, où sont soigneusement consignés les adresses et les numéros de téléphones des personnes qu’il rencontre, son appareil photo, ses plans de New York et du subway et une montre. “Ce sont mes smartphones quotidiens” , plaisante-t-il. Les cabines téléphoniques, qu’il s’autorise à utiliser, ne lui sont pas d’un grand secours. “Elles fonctionnent mal. On n’entend rien” .
A son arrivée, il doit trouver un logement. Pas une mince affaire sans ordinateur. “Au début, c’était un peu la panique” , avoue-t-il. Il écume les petites annonces des journaux pour trouver une chambre, “mais je ne m’étais pas rendu compte que les petites annonces n’existaient plus” . Il décide d’arpenter Central Park West en quête d’une âme charitable. “Une idée carrément foireuse, dit-il, J’ai croisé beaucoup de personnes qui m’ont dit: ‘mec, tu vas galérer’ ” . Il parvient finalement à trouver une chambre à Harlem par l’intermédiaire du Consulat de France.
En deux mois, il n’a pas fait d’écart technologique. Il occupe ses journées en lisant, en écrivant ou en faisant du bénévolat. Dans une ville où les emplois du temps fluctuent en permanence, il organise ses rendez-vous plusieurs jours à l’avance. “Personne, sauf une, ne m’a posé de lapin. L’intensité du rapport à l’autre est décuplée. Le fait de décrocher un rendez-vous avec quelqu’un, ça fait du bien” .
Il insiste: son projet n’est pas “anti-technologie” mais il affirme que “rien ne sera jamais aussi riche qu’un rapport en face à face” . “La technologie est un refuge. C’est plus facile d’envoyer un texto que de passer un coup de fil pour dire une vérité, dit-il. Je n’ai pas la sagesse d’un philosophe ou d’un homme de religion, je suis un type qui réalise un truc et qui pointe quelque chose du doigt” .
Il n’a pas l’intention de poursuivre cette cure technologique à son retour en France, en janvier, sauf « si on me le propose ». Avant de retourner au monde connecté, il faudra passer Noël et le Jour de l’An à New York. “Ça sera sans doute des moments forts de mon expérience. ” Attention aux changements de plans à la dernière minute.

Anne Roumanoff va faire rire New York et Miami en février

La plus rouquine des humoristes françaises vous manquait ? Anne Roumanoff sera à New York le 21 février et à Miami le 23 février. Elle y jouera son spectacle “Anne (Rouge)manoff”, créé en 2012.
On reconnaît Anne Roumanoff à sa voix volontairement nasillarde et ses sketches sur la France d’aujourd’hui. Elle qui, à 22 ans, se produisait sur les scènes des cabarets parisiens, investit désormais la scène américaine.
En 2010, Anne Roumanoff est élue humoriste préférée des Français. Après plus de vingt ans de carrière, elle continue de côtoyer la nouvelle génération dans la série “C’est la crise” sur la chaîne Comédie+ avec entre autres Kev Adams et Berengère Krief (Bref).
 

9 adresses où trouver la bûche de Noël à L.A

0

Il y a des choses dont on ne peut simplement pas se passer: l’air, l’eau, la lumière et… la bûche de Noel. Heureusement, on peut la trouver à Los Angeles.
9. Chaumont
C’est chez Chaumont que vous trouverez la star des bûches à L.A ! «Pensez à commander en avance, car l’année dernière les bûches ont eu un énorme succès» conseille-t-on à la boutique. Cette  boulangerie française très populaire à Beverly Hills a d’ailleurs décidé de ne plus fabriquer d’autres gâteaux que des bûches autour de la période de Noël, pour faire face à l’avalanche de demandes. Deux parfums disponibles (marrons/biscuit pistache/glaçage chocolat ou chocolat/caramel beurre salé), et deux tailles (pour 8 ou 16 personnes). Comptez environ 6 à 7 $  la part. 143 South Beverly Drive, Beverly Hills. Tél: 310-550-5510.
8. Crème Caramel L.A
Dans la Valley, la boulangerie Crème Caramel L.A propose une bûche au chocolat, aussi divine pour les yeux que pour les papilles. Elle est décorée d’amandes (assemblées en forme de pommes de pin), de champignons en meringue et de brins de cranberries. Vous avez jusqu’au 19 décembre pour commander votre bûche. Prix : 45$ pour 6 à 8 personnes ou 80$ pour 14 à 16 personnes. 14849 Burbank Boulevard, Sherman Oaks. Tél: 818-949-8352.
7. Susina
Pour coller à l’esprit des fêtes, Susina a imaginé deux bûches à base de génoises légèrement alcoolisées. L’une rhum-vanille, fourrée à la mousse au chocolat et l’autre chocolat-liqueur de café, fourrée à la crème fouettée. Sans oublier les incontournables champignons à la meringue et autres décorations en pâte d’amande.  Bref, une fois à table, pensez à bien garder de la place pour le dessert.  45$ pour 6 à 8 personnes  et 65$ pour 10 à 12 personnes. 7122 Beverly Boulevard. Tél: 323-934-7900.
6. Maison Richard
A la recherche d’une bûche plus traditionnelle ? La vénérable Maison Richard propose deux parfums on ne peut plus classiques: chocolat ou café. Pour 8 personnes (40$) ou pour 10 à 12 personnes (60$). Il est préférable de passer commande mais les gâteaux seront en boutique dès dimanche pour les plus impatients. 707 North Stanley Avenue. Tél: 323-655-7777
5. Paris Bakery
Pour les plus petits budgets, Paris Bakery vend sa bûche à 35 $  (pour 10-12 personnes). Quatre parfums au choix : mousse au chocolat, mocha, grand marnier ou chocolat-framboise. 1448 Westwood Boulevard. Tél : 310-474-8888
4. La Maison du Pain
La Maison du Pain propose quant à elle deux bûches, de deux parfums et deux tailles différentes : café ou chocolat, 20$ la bûche (pour environ 3-4 personnes), et 40 $ (pour 8 personnes).5373 West Pico Boulevard. Tél : 323-934-5858
3. Jamaica’s Cakes
Jamaica’s Cakes est l’endroit idéal pour tous ceux qui ont des enfants difficiles ou une grande-tante allergique aux noix! Cette pâtisserie propose des bûches personnalisées à prix relativement abordables. A vous de choisir les ingrédients du cœur (crème fouettée, mousse de framboise, mousse au chocolat, etc.) et ceux de la garniture (vanille, pomme, café, chocolat…). Prix : 35$ pour 8-10 personnes, 60$ pour 15-20 personnes et 90$ pour 40 à 50 personnes. 11511 West Pico Boulevard. Tél: 310-478-1971.
2. Normandie Bakery
Cette année, outre ses deux classiques (mousse au chocolat et café mocha – 19$95 pour 4 personnes et 29$50 pour 7 personnes), la pétillante chef de Normandie Bakery, Josette Leblond, lance trois autres créations spécial Noël : chocolat-orange (avec biscuit au chocolat et amandes croustillantes), Citron-Chocolat Blanc (fourrage à la fraise et biscuit à la vanille) et mousse au chocolat au lait (avec génoise café et biscuit à la noisette). Prix : 19$95 pour 4 personnes et 32$50 pour 8 personnes. Commandez 24 heures à l’avance. 3022 South Cochran Avenue. Tél : 323-939-5528. 
1. The Little Next Door
Enfin, pour les gourmets, le restaurant français The Little Next Door propose trois bûches raffinées, s’inspirant de gâteaux traditionnels : la Classic (génoise chocolat noir, mousse aux marrons), La « Queen » (caramel, mousse au chocolat et crème brûlée) et la “Noire” (mousse au chocolat noir). 35 $ pour 5-7 personnes. A commander 48 heures à l’avance.
8142 West 3rd Street. Tél : 323-951-1010. 

Marguerite Yourcenar lue au Bateau Ivre de Berkeley

Depuis sa création en juin 2009, le “French Literature Meetup Group” rend hommage à la littérature francophone. Le 4 janvier, au Bateau Ivre, ils parleront d’un recueil de Marguerite Yourcenar.
L’auteure est née à Bruxelles aux premières lueurs du XXème siècle. Elle migre ensuite à Lille, puis dans le Midi, en France, avant de s’installer définitivement dans le Maine. Durant tout ce temps, sa vie sera ponctuée de séjours à l’étranger. Ce sont ces longs voyages qui ont inspiré son second ouvrage, les Nouvelles Orientales.
Ce livre est largement teinté de références à la mythologie, et… d’amour. L’auteure y dépeint en effet ses déceptions amoureuses (et surtout celles des autres) en dix petites nouvelles, qui avaient déjà été publiées dans des revues littéraires.
Marguerite Yourcenar écrivit en tout une quarantaine d’œuvres, tant de la poésie que des essais. En 1980, elle en fut récompensée par un siège à  l’Académie française. Elle sera la première femme à accéder à cette prestigieuse institution.
La discussion sera en français et en anglais pour ceux qui le souhaitent.
 

Une semaine du cheeseburger à Pasadena

0

Dîtes adieu à vos bonnes résolutions avec la Cheeseburger Week, du 11 au 16 janvier à Pasadena. Certains restaurants de la ville offriront des cheeseburgers tout au long de la semaine. Et il y en aura pour tous les goûts.
La Cheeseburger Week, c’est d’abord un hommage à l’invention du plus populaire des burgers à Pasadena en 1924 par le jeune Lionel Sternberger, qui a un jour eu l’idée géniale de glisser un morceau de fromage dans un burger.
Les amateurs pourront se rendre dans les dizaines de restaurants participants. Du cheeseburger de luxe au cheeseburger de base (mais délicieux) qu’on trouve dans le pub local, vous pourrez voter pour la spécialité de votre choix dans plusieurs catégories. Les végétariens auront droit à leur cheeseburger, avec des steaks au soja, des burgers au thon ou à la salade. Certains restaurants créeront même des recettes spéciales à cette occasion.
 

Les portraits "queer" de Beth Van Hoesen à San Francisco

La George Krevsky Gallery inaugure la nouvelle année avec une exposition sur Beth Van Hoesen, du 3 janvier au 1er mars. Surtout connue pour ses portraits d’animaux, l’artiste américaine a notamment peint des personnalités de la communauté LGBT à San Francisco.
Née en 1926 en Idaho, Beth Van Hoesen a vécu pendant plus de quarante ans à Castro Street Hill, où elle et son mari accueillaient des artistes de la Baie pour des sessions de dessin. Dans les années 1980 et 1990, elle éprouve une certaine fascination pour cette communauté, à qui elle donne voix à travers ses peintures – dont certaines exposées pour la première fois.
On y croise des punks et queers tattoués et les cheveux colorés, représentés par des couleurs vives et intenses. Beth Van Hoesen a exposé, jusqu’à sa mort en 2010, dans de nombreuses galeries et musées, dont le MoMA à New York.

Noël à New York avec: le frère hipster

Votre frère, hipster invétéré, rêve de venir vous rendre visite à New York pour Noël. Pour lui, Brooklyn, c’est un peu le paradis sur terre. Et il a raison. French Morning vous a concocté un petit programme.
Matin
Si votre frère suit la nouvelle tendance lumbersexual, le barbier est pour lui une étape obligatoire. Il trouvera son bonheur à Barber & Supply, à Williamsburg. Cette caverne très cool abrite des coiffeurs hipsters qui lui sculpteront sa barbe ou sa moustache avec précision.
Pour prendre un café/thé, emmenez votre frère à Grumpy, un café indépendant né à Greenpoint qui s’est étendu à Park Slope, Chelsea, Lower East Side, Fashion District, et Grand Central Terminal. Ambiance hipster garantie. Il préfère le thé ? Rendez-vous à Kombucha, du nom du thé probiotique légèrement amer qu’on peut trouver dans ce petit commerce peu commun de Williamsburg.
Midi
Pour faire le plein de produits bio, rien de tel que la Brooklyn Kitchen, qui dispense également des cours de cuisine peu chers et variés : mini-cupcakes, recettes végétaliennes, dépeçage de porc… Si votre frère est vegan, emmenez-le à Champs family bakery – une institution à Brooklyn. Le tofu vaut le détour.
Sinon à Manhattan, promenez-vous à Korea Town (entre la 31ème et la 36ème rues et la 5ème et 6ème avenues) : parmi les nombreux restaurants coréens du quartier, le végétarien Hangawi sort du lot avec son atmosphère unique. A l’entrée, il faut par exemple retirer ses chaussures, car on mange par terre.
Après-midi
Lassé de ses t-shirts Pink Floyd ou Van Halen ? Il trouvera son bonheur parmi les nombreuses boutiques de fringues vintages de la Big Apple.
Quant aux produits cosmétiques, ce n’est pas les Lush qui manquent ! Pour un accessoire local, faîtes donc un tour du côté de Snash Jewelry à Williamsburg et ressortez avec des colliers, pinces à cravate, boucles d’oreille, à l’effigie de New York, le tout fait main. Et comme rien ne dure jamais, offrez-lui donc un tatouage éphémère (mais artistique quand même) pour 15$ à Tattly (DUMBO).
Une fois tatoué, il est prêt pour une petite formation de… tir à l’arc: Gotham Archery propose des cours toute la semaine. Lire notre article sur le sujetSo Brooklyn!
Les hipsters, c’est bien connu, aiment les librairies locales. Si, à part Jack Kerouac et Allen Ginsberg, votre frère s’intéresse à l’architecture et au design, faîtes-lui faire un tour à l’authentique Spoonbill & Sugartown, une librairie indépendante et conviviale de Williamsburg. Pour les livres d’occasion, on lui conseille la Housing Works Bookstore Café à SoHo, tenu par des bénévoles – un brin touristique mais vraiment cool. Les fonds sont reversés aux sans-abris et aux personnes atteintes du SIDA.
Pour les galeries, oubliez Chelsea et Williamsburg, c’est à Brooklyn que ça se passe, en particulier à Bushwick. Cliquez ici pour voir un plan des différentes galeries de ce quartier dans l’est de Brooklyn, nouveau terrain de jeu des hipster. Histoire de faire d’une pierre plusieurs coups, on vous conseille de vous rendre au 56 Bogart Street ou au 603 Bushwick Avenue, deux adresses qui abritent plusieurs galeries.
Soir
Les hipsters vivent la nuit. Rien de tel pour commencer que boire de la bière en jouant à Pac-man et Donkey Kong sur une vieille machine de l’ère jurassique. Ca se passe à Barcade, à Chelsea ou à Williamsburg au choix.
Vous pouvez aussi commencer votre soirée par une activité gentiment sportive: une partie de shuffleboard . Direction l’excellent Royal Palm Shuffleboard à Gowanus, auquel nous avions consacré un article.
Si vous avez loupé Bob Dylan début décembre, les occasions d’écouter de la bonne musique ne manquent pas. Ouvert au début de l’année, le Verboten à Williamsburg est un club apprécié des hipsters.
On lui conseille Pete’s Candy Store à Williamsburg – rien à voir malheureusement avec un magasin de bonbons. Une – très petite! – salle, idéale pour admirer les musiciens de près, où l’on sert un bon burger pour pas trop cher.
En cas de petit creux dans l’East Village à trois heures du matin, on lui conseille de commander un “scotch egg” à l’Empire Buiscuit, ouvert 24h/24, sept jours sur sept.

Selon une étude, le "French Kiss" est dégueulasse

Chers Français, arrêtez de vous vanter avec votre “French Kiss” auprès des Américaines. Une étude menée par un groupe de recherche hollandais révèle qu’un baiser de dix secondes est synonyme d’échange de 80 millions de bactéries.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont demandé à des couples de s’embrasser pour la science. Attention, ça n’a rien de romantique ni de sexy. Les cobayes – 21 couples – ont d’abord été interrogés en 2012 sur leurs habitudes d’embrassade : à quelle fréquence ils s’embrassent, quand ils se sont embrassés pour la dernière fois… Les scientifiques ont alors prélevé la salive des deux partenaires avant et après une “expérimentation contrôlée” , comprenez un baiser langoureux.
Avant de pratiquer un deuxième “French Kiss”, ils ont demandé à l’un des deux de consommer une boisson probiotique pour aider à identifier les bactéries sur sa langue et sur celle de son partenaire. Les conclusions sont sans appel: les bactéries de l’un se nichent dans la bouche du partenaire et peuvent y survivre, en particulier sur la langue où le nombre de bactéries transférées demeure stable.
Mais pas de panique, vous pourrez toujours dire à votre “date”, entre le plat principal et le dessert, que la plupart des microbes finissent par disparaitre. Le professeur Remco Kort de l’institut de recherches TNO, auteur de l’étude, a confirmé à la BBC que “sur les microbes qui ont été transférés, seuls quelques-uns semblent rester sur la langue. ” Ouf !

Pour le "New Yorker", les Français adorent cracher sur la France

Zemmour voit la France comme morte ou en passe de mourir.” Dans un article paru le 11 décembre dans le New Yorker, le journaliste Alexander Stille fait l’analyse piquante du Suicide français, le dernier livre d’Eric Zemmour. Entre sarcasme, paradoxes et omissions, le “best-seller” appartient, pour l’Américain, à cette littérature du déclin, qui reflète depuis des siècles une “obsession” bien française pour “le suicide national“.
Le journaliste commence par tâcler les Français et leur obsession pour le french bashing. Une obsession, d’autant plus exagérée selon lui, qu’elle n’a pas d’équivalent en français “malgré l’insistance de trouver des équivalents en français pour chaque mot étranger“. Il en veut pour preuve le tweet de Manuel Valls quand Jean Tirole a gagné le Prix Nobel d’économie, en octobre dernier: “Quel pied-de-nez au french bashing!
Mais ce n’est qu’un prélude à une critique plus incisive, fondée sur un paradoxe. “Personne ne crache de façon aussi enthousiaste sur les Français que les Français eux-mêmes.” Le Suicide français, une “accusation sans pitié de la France contemporaine“, est, en effet, un best-seller.
Par la suite, Alexander Stille décrit le contenu du livre d’Eric Zemmour, lequel tient “(…) l’avortement, (…) la libération sexuelle, les droits des femmes et des homosexuels, le capitalisme (…)” comme responsables du déclin de la nation “de Louis XIV, Napoléon et du Général Charles de Gaulle” – “son adoré“, précise plus loin le journaliste avec ironie.
Si ce dernier concède que Le Suicide français est “écrit avec intelligence“, sa structure – par ordre chronologique – “crée l’illusion de causalité“. “Les manifestations de 1968 ont précédé la mort de De Gaulle, par conséquent les étudiants ont tué De Gaulle“, paraphrase-t-il. “De même, les changements sociaux tels que la décolonisation et la légalisation de l’avortement ont précédé la période de retard économique, par conséquent ils ont tué la France.
Alexander Stille hisse alors Le Suicide français au rang des romans de la littérature du déclin, citant Edouard Drumont, Louis-Ferdinand Céline et Raymond Aron.
Il note l’emploie fréquent (“23 fois“) du terme “virilité” – une autre obsession d’Eric Zemmour. “Le thème central du propos de Zemmour est la mort du père, la fin d’une société traditionnelle, hiérarchique et autoritaire dans laquelle les hommes étaient des hommes, les femmes subordonnées, les homos dans le placard et la France une grande puissance.
Une “virilité” qui selon le journaliste, est subjective – puisque le XIXème siècle, période qu’Eric Zemmour considère comme l’âge d’or, “est perçue par ses homologues comme une fosse sceptique d’efféminement et de déclin.” Plus grave encore:  c’est “avec cette même virilité que les anti-fascistes de l’après Seconde Guerre mondiale ont affirmé que les Français qui ont collaboré avec les Allemands ont ‘couché avec l’ennemi’ et de façon passive permis à la nation d’être ‘pénétrée’“, chapitre de l’Histoire que Zemmour “ignore“.
L’obsession renvoie au verbe latin “obsidere“, qui signifie “assiéger“. “Zemmour pense que les grands changements – le triplement de la population mondiale, la décolonisation, la montée de la Chine et l’Inde – auraient pu et auraient dû être empêchés par les politiciens français“, écrit le journaliste.
La situation est pourtant loin d’être catastrophique, selon lui. “La France n’est plus un empire, mais reste un pays de taille moyenne prospère avec une très haute qualité de vie.” Il se demande alors si la France pour avancer, doit regarder vers son passé et se retrouver bloquée. “Est-ce que Zemmour a vraiment envie du retour d’un monde où les femmes ne peuvent pas ouvrir de compte en banque sans l’autorisation de leur mari, et où les homosexuels peuvent être arrêtés pour sodomie?

Mathieu Amalric: au cinéma à New York, avant le théâtre

Une “écriture extraordinaire“, une proposition “irrésistible” qui l’a “beaucoup touché” . Quand on fait parler Mathieu Amalric de son rôle dans “Arrête ou je continue”, il s’enthousiasme.
Le film (“If you don’t I will” en anglais) sort au Film Forum de New York le mercredi 17 décembre. Il raconte l’histoire de Pomme et Pierre, deux quarantenaires qui ont une petite vie en apparence bien sympathique. Tous deux se rendent très bien compte que leur couple ne marche plus, mais ils s’efforcent pourtant d’entretenir ce vide en maintenant leurs petites traditions.
Parmi elles, la randonnée en forêt, tous les week-ends. Le film, qui débute sur une note décalée, et des dialogues piquants et loufoques, prend un tout autre tournant lorsque Pomme, merveilleusement interprétée par Emmanuelle Devos, décide de rester vivre dans la forêt… Pierre, un homme un brin nonchalant, va alors rester seul avec ses pensées et ses peurs.
Si Mathieu Amalric a été charmé par ce dernier rôle, c’est avant tout parce qu’il “adore les films de Sophie Fillières [nldr, la réalisatrice] depuis toujours” , confie-t-il. Son écriture est”du caviar pour les acteurs” , avec ses dialogues vifs et ses “longs silences“. Son aptitude à “mélanger la drôlerie et l’horreur” le fascine aussi. Aptitude poussée à son paroxysme dans “Arrête ou je continue” , qui nous fait osciller entre rire et larmes.
Pour achever de convaincre l’acteur de jouer dans son film, Sophie Fillières a choisi de lui opposer Emmanuelle Devos, actrice avec laquelle il avait déjà partagé l’affiche, notamment dans “Rois et reine”. Quoi de mieux, pour jouer ce couple de longue date, que deux vieux amis… “C‘était chouette, parce qu’on adore jouer ensemble (…) on est un peu comme Fred Astaire et Gene Kelly en fait” , glisse celui que les Américains ont découvert dans le rôle du méchant dans le James Bond “Quantum of Solace” ou dans le “Munich” de Steven Spielberg.
Le film, parlant de cette “alchimie inexplicable entre deux personnages qui tout à coup se désincarne” , fait au Film Forum sa sortie aux Etats-Unis. Les New-Yorkais auront aussi la chance de revoir l’acteur à l’automne 2015, dans une pièce de théâtre intitulée “Le moral des ménages” , qu’il joue actuellement sur les planches parisiennes.
Inspirée par le roman éponyme d’Eric Reinhardt, cette pièce met en exergue la cruauté humaine. Mathieu Amalric y joue le rôle d’un fils, Manuel, qui ne veut pas ressembler à son père. Manuel réalise soudain que la réalité est bien loin de ses rêves d’enfants. Et c’est à ce père, un homme timide qui a du mal à imposer son autorité, qu’il va s’en prendre…