Vous enviez secrètement votre enfant lorsqu’il va à une soirée pyjama? Rendez-vous au Barnacle le 29 décembre.
Vous pourrez y partager sans complexe un immense pot de popcorn, enroulé dans un plaid, le tout, devant Toy Story. Ce film d’animation n’est pas moins que le premier long-métrage des studios Pixar réalisé à partir d’images de synthèse. Il raconte l’histoire d’un petit groupe d’amis, des jouets. Parmi eux, vous connaissez sûrement Buzz l’Eclair, le cow-boy Woody et le petit cochon rose.
Lorsque les humains sont loin, ces petits jouets s’animent. Alors qu’Andy, le petit garçon à qui ils appartiennent, fête son anniversaire, tous paniquent : et si ils étaient remplacés par de nouveaux jouets ? Entre Buzz et Woody, une rivalité naît bien vite : tous deux veulent devenir LE préféré d’Andy, pour être certains de ne jamais finir à la poubelle.
Le port d’un pyjama le plus ridicule possible est vivement conseillé. Et nounours est bien entendu le bienvenu.
Soirée pyjama devant Toy Story à Coconut Grove
Luc Hardy, un capital-risqueur chez les manchots
La Géorgie du Sud et Zavodovski sont des îles au large de l’Antarctique, qui appartiennent à l’archipel britannique des îles Sandwich du Sud. Elles sont très peu visitées. Peuplées de phoques, de manchots et d’albatros, balayées par les vents, elles représentent une bonne idée de ce qu’est le bout du monde.
Luc Hardy en revient tout juste. A 58 ans, ce Français qui vit dans le Connecticut a monté une expédition de cinq semaines en voilier autour de ces îles, à laquelle neuf personnes ont participé. De quoi couper radicalement les ponts avec son quotidien d’investisseur en capital-risque : en temps normal, Luc Hardy dirige un fonds, Sagax, qui investit dans des start-ups (comme Virtuoz ou le Lending Club).
Ce périple devait honorer le centenaire de l’expédition Endurance d’Ernest Shackleton. Cet explorateur anglo-irlandais a réalisé, au début du siècle passé, un voyage mythique vers ces terres inconnues, qui a tourné au drame. Le bateau a été emprisonné par les glaces, l’équipage dut se réfugier sur une banquise en dérive pendant deux mois. A bout de force, les hommes se sont séparés, attendant un hypothétique secours. Au terme d’une incroyable odyssée, Ernest Shackleton réussit à gagner la Géorgie du Sud, traverser cette île montagneuse et enneigée à pied, et les faire sauver.
Heureusement, il n’est rien arrivé de tel à Luc Hardy. Ce voyage avait en premier lieu un objectif scientifique : l’équipe a largué onze bouées Argo, qui émettent des données satellitaires et mesurent les courants, la salinité de l’eau, la température. Parmi les passagers figuraient une sportive suisse, Géraldine Fasnacht, qui a réalisé diverses prouesses en snowboard. L’équipe a aussi effectué, à pied, la traversée des monts de Géorgie du Sud (50 km), sur les traces d’Ernest Shackleton. Un film, réalisé par Bertrand Delapierre et produit par Luc Hardy, doit sortir au printemps 2015 (le trailer et d’autres vidéos visibles ici), et Luc Hardy publiera un livre de photos, comme pour ses précédentes expéditions.
Car il ne s’agissait pas, pour lui, d’un coup d’essai. Cela fait plus de dix ans que ce Français monte et finance, via son organisation Pax Artica, des voyages dans des lieux reculés. Avec en trame de fond, une volonté de montrer les effets du changement climatique – Luc Hardy est par ailleurs vice-président pour la France de Green Cross, l’ONG environnementale créée par Mikael Gorbatchev.
Ces derniers temps, on a pu apercevoir Luc Hardy sur les îles Aléoutiennes (au large de l’Alaska), sur des territoires tribaux en Papouasie-Nouvelle Guinée, sur l’île de Baffin dans le Canada Arctique, sur un glacier de l’Himalaya, ou encore à Barneo, un campement russe installé sur la banquise, à proximité du Pôle nord.
Mais foi d’aventurier, cette dernière expédition a été particulièrement ardue. Ces îles, proches du redoutable Cap Horn, sont en plein dans les “cinquantièmes hurlants” : entre le 50ème et le 60ème parallèle de l’hémisphère sud, les conditions météo sont parmi les pires au monde, avec des déferlantes terribles. “Le vent était si fort qu’il pouvait nous faire tomber. On était toujours en mer, parfois cinq jours de suite. Ca bougeait tout le temps. Tout le monde a été malade, même moi qui fait du bateau depuis toujours, même le capitaine”, dit ce Breton, originaire de Saint-Malo.
Heureusement, il y avait de belles récompenses. Ces colonies de milliers de manchots en Georgie du Sud. Ces paysages “dramatiques”, avec ces montagnes qui “tombent à pic dans l’eau”. “Il y a, dans ces îles, un côté hanté. On aurait pu tourner le Seigneur des Anneaux là-bas.” Et la satisfaction de fouler des terres désertes. “Pouvoir débarquer sur l’île Zavodovski, où à peine un bateau n’arrive à passer par an, c’était magique. Là-bas, je me disais : il n’y a peut être que dix personnes qui sont allées sur cette plage. C’est l’endroit le plus inaccessible dans lequel je sois allé”.
De retour aux Etats-Unis depuis la mi-novenbre, Luc Hardy a ouvert ses “1.400 e-mails” et repris ses activités pour Sagax. Et pense déjà à ses prochains voyages : pourquoi pas l’Arctique russe, ou ces îles près du détroit de Béring… Ou bien un coin reculé en Amazonie.
Il ne se demande plus si cette passion est compatible avec son autre passion, le capital-risque. “Au début, quand j’ai commencé à mélanger les deux, je me disais : ‘cela ne va pas plaire’. Mais en fait, les gens autour de moi sont très enthousiastes. Il y a des parallèles assez évidents entre ces expéditions et le monde des start-ups : un état d’esprit très optimiste limite inconscient, une volonté de monter des projets, de surmonter des obstacles, de tester son endurance. D’ailleurs, les jeunes des start-ups avec qui je travaille, ils me disent tous : ‘on veut venir’ !”
6 endroits où patiner sous les palmiers à L.A
Les températures ont beau avoisiner les 20 degrés en plein mois de décembre, cela n’empêche pas les Angelinos de s’adonner aux joies de la glisse. French Morning vous présente 6 patinoires en extérieur à Los Angeles.
6. En bikini, au pied des buildings
En plein cœur historique de Downtown L.A, la patinoire de Pershing Square est l’une des plus populaires de la cité des anges. Entourée de buildings et de palmiers, c’est le rendez-vous préféré des jeunes et des hipsters. Parmi les grandes nouveautés de cette édition 2015: le Polar Bear Skate, le 1er janvier, où les patineurs sont invités à se lancer sur la glace … en maillot de bain. Histoire de bien commencer l’année. 9 $ (+3 $ pour la location de patins). 532 South Olive Street. Jusqu’au 19 janvier. Plus d’infos ici.
5. Autour d’un sapin, au L.A Live
Les pros du patinage pourront s’en donner à cœur joie au Nokia Plaza L.A Live, où les attend une immense patinoire de 40 mètres sur 25, décorée d’un gigantesque sapin de Noël de 20 mètres de haut, au centre. Pendant ce temps, les plus frileux que la glace ne tente pas peuvent boire un chocolat chaud ou un cocktail de noël à l’Alberta Holiday Lodge, tout en admirant les patineurs. 15$ (10 pour les enfants de moins de 5 ans et les seniors). 800 West Olympic Boulevard. Jusqu’au 31 décembre. Plus d’infos ici.
4. A deux pas du Pacifique, à Santa Monica
Situé à 10 minutes à pied de la plage, la patinoire de Santa Monica est idéale pour venir s’amuser en famille, avec des enfants : un espace spécial est notamment dédié aux moins de 6 ans. Des cours d’initiation au hockey dispensés par des professionnels des L.A Kings sont proposés aux 5-14 ans le dimanche (le 18 décembre, et les 4, 11 et 18 janvier). De simples cours de patinage sont aussi disponibles pour les petits et les grands. 15$. Au coin de 5th Street et Arizona Avenue. Jusqu’au 19 janvier. Tél : 310 260 1199. Plus d’infos ici.
3. Familial et coloré à Burbank
Ambiance toute aussi familiale à la patinoire de Burbank, où des phoques en plastique « Bobby the Seal » (sur lesquels s’appuyer ou s’asseoir) sont proposés aux enfants pour les aider à apprivoiser la glace. Ne manquez pas non plus les “Ugly Sweater Mondays” (une tradition américaine où l’on porte son vieux pull-over le plus kitsch possible) ou encore la “Skating Santa Night” le samedi 20 décembre (de 20h à 23h30), où vous pourrez patiner au milieu d’une nuée de Pères Noël et de petits elfes.10$ (+3$ pour les patins, 6$1 pour un phoque Bobby the Seal). Au coin de North 3rd Street et East Orange Grove Avenue à Burbank. Jusqu’au 19 janvier. Plus d’infos ici.
2. Un royaume de glace sur le site du Queen Mary
Une patinoire avec le Queen Mary en arrière-plan. Un royaume féerique sculpté à partir de 9.000 tonnes de glace. Un labyrinthe de bonbons géants. Des toboggans en glace pour les enfants… Jusqu’au 11 janvier, le site du Queen Mary, à Long Beach, se transforme en un mini-village récréatif baptisé « Chill » à découvrir en famille. Le billet comprend aussi une visite à bord du célèbre paquebot. A partir de 39,99$ pour les adultes (29,99$ pour les 4-11 ans). 1126 Queens Highway, Long Beach. Plus d’infos ici.
1. Ambiance “Reine des Neiges” au Disney Village
Pour les fêtes de fin d’année, le Disney Village a recréé l’ambiance scandinave de son dessin animé à succès, la “Reine des Neiges”, autour d’une patinoire baptisée “Olaf’s Frozen Ice Rink” (clin d’œil au bonhomme de neige du film). En plus du superbe sapin au centre de la patinoire, les visiteurs peuvent se promener parmi les chalets pour faire leurs courses de noël. Sur la glace, le port d’un casque (prêté par Disney) est obligatoire. 17$ (15$ pour les enfants de 3 à 9 ans). 1313 South Disneyland Drive, Anaheim. Jusqu’au 22 février. Plus d’infos ici.
Un millier de visiteurs au premier marché de Noël français de Dallas
Essai transformé pour le premier marché de Noël à la française de Dallas : la première édition de cette manifestation orchestrée par l’Alliance française, en partenariat avec Dallas International School et Dallas Accueil, a attiré environ un millier de visiteurs, selon l’estimation des organisateurs.
Tout au long de la journée de dimanche, des représentations du Lone Star Circus, des cheerleaders de Dallas International School et des chants de Noël se sont enchaînés, tandis que les chalands se pressaient devant les stands de quelque trente exposants, dégustaient pâtisseries, chocolat et vin chaud, caressaient les animaux de la mini-ferme ou se faisaient prendre en photo avec le père Noël. Et « on nous réclame déjà une seconde édition », s’exclame Pascaline Thomas, l’assistante de direction de l’Alliance française.
Photos : Audrey Cho Photography.
Pas de prison pour le grimpeur français du Brooklyn Bridge
Le Français Yonatan Souid, qui avait été arrêté pour avoir escaladé le pont de Brooklyn pour prendre une photo, a écopé de 240 heures de travaux d’intérêt général. Le verdict a été annoncé mardi au tribunal criminel de Brooklyn.
Une sanction que le jeune homme “accepte tout à fait” même si son avocat la juge “excessive par rapport à ce que les autres (personnes ayant grimpé le Pont de Brooklyn, ndlr) ont eu” . Pour lui, son client a été victime du “climat politique actuel à New York” . En juillet et août, un touriste russe et deux artistes allemands ont également escaladé le pont. Le premier a été condamné à des travaux d’intérêt général également.
Yonatan Souid avait déjà effectué 40 heures de travaux dans le New Jersey. Mais le juge Gerstein n’a pas semblé être sensible à cet engagement, répétant que “cela [n’avait] rien à voir avec Brooklyn” . Yonatan Souid échappe à une peine de prison, demandée par le procureur de Brooklyn, mais réalisera tout de même sa peine en milieu carcéral puisqu’il sera chargé du nettoyage d’une prison.
“Reprendre une vie normale”
Yonatan Souid n’aspire désormais qu’à une chose : “reprendre une vie normale” au plus vite. Lui qui espérait “pouvoir passer [ses] examens au Consulat” devra finalement attendre une prochaine session. Si la photographie est une passion pour lui, ses études en agro-sciences PCA à l’université d’Aix-Marseille restent sa priorité. Il compte d’ailleurs “donner le maximum pour rattraper ça en septembre 2015” , durant la session de rattrapage.
Cette mauvaise expérience, Yonatan Souid en a finalement tiré quelque chose de “positif” , en grande partie grâce à un ami rencontré à New York, et son avocat “qui a été d’un immense soutien” .
Il veut revenir à New York, ou ailleurs aux Etats-Unis. Même si il pense qu’il aura “du mal à avoir un visa” , à cause de l’infraction. Son passeport lui sera rendu une fois la peine achevée.
Pourquoi l'eau de pluie s'écoule-t-elle mal dans les rues de New York?
Lors des jours de forte pluie, c’est la même histoire. Les métros marchent mal. Vous êtes en retard au travail. Et vous mettez allègrement le pied dans l’énorme flaque d’eau qui s’est formée aux abords du trottoir. Pourquoi l’eau met-elle autant de temps à s’écouler à New York? C’est notre question bête.
La faute à la bétonisation de New York. L’asphalte, qui recouvre 72% de la surface de la ville, est imperméable: il n’absorbe pas l’eau de pluie. Celle-ci se déverse donc dans les 12.000 km de canalisation que compte New York, acheminée vers des centres de traitement. Problème: 60% du système de traitement des eaux est dit “combiné” , ce qui signifie que l’eau de pluie transite par les mêmes conduits que l’eau issue des résidences et des commerces. Résultat: “En temps normal, New York traite 1,3 milliard de gallons d’eau. Par jour de pluie, lorsque l’eau du robinet, des toilettes et de la douche coule en plus de l’eau de pluie, le système se retrouve sous pression” , précise Mercedes Padilla, porte-parole au Environmental Protection Department, l’agence municipale qui gère l’immense réseau municipal de traitements des eaux.
La solution est donc toute trouvée: pour éviter de marcher dans une flaque d’eau avant d’arriver au bureau, ne prenez pas de douche! Alternativement, la Ville tente de développer des solutions d’absorption des eaux à travers la construction de “toits verts” , de trottoirs, de parcs et autres infrastructures capables de recueillir la pluie. Elle demande aussi à la population de lui signaler les accumulations de déchets qui ralentissent l’écoulement de l’eau dans les égouts.
“Le système combiné est vieux de plus de 150 ans. Nous l’améliorons en permanence. Mais nous ne pourrons pas le changer en quelques mois ou quelques années.” En attendant, il faudra mettre des bottes!
À Art Basel, "moins d'artistes, de plus en plus de businessmen"
Art Basel Miami Beach se termine. La foire devrait attirer cette année encore des milliers de visiteurs. Le gotha de l’art contemporain, amateurs ou simples curieux viennent des quatre coins du monde pour scruter le marché de l’art et se rencontrer.
Les affaires s’annoncent bonnes. Marc Spiegler, le directeur d’Art Basel, a annoncé que 100% des galeries présentes en 2013 étaient revenues en 2014 et prévoit un record de ventes et de fréquentation pour cette édition.
Si plus de 20 foires parallèles sont installées dans toute la ville en plus d’Art Basel (Art Miami, Untitled, Design Miami etc), certaines attirent plus l’attention que d’autres, à l’image de NADA (New Art Dealer) consacrée à la promotion des jeunes artistes.
Les collectionneurs et leurs conseillers s’y bousculent pour repérer les talents émergents et acheter avant que les prix ne s’envolent. Mais qui dit jeunes ne dit pas forcément inconnus, certains artistes ayant déjà une certaine notoriété, à l’image de la française Lili Reynaud-Dewar, exposée dans la très branchée galerie new-yorkaise Clearing d’Olivier Babin, ou encore à Paris chez le célèbre Kamel Mennour.
La tendance est à la collaboration entre artistes, comme l’explique Isabelle Kowal, galeriste et collectionneuse installée entre New York et Miami : « Les jeunes artistes se rassemblent de plus en plus en collectifs et laboratoires d’idées. L’art n’est plus une œuvre individuelle mais le résultat d’un travail commun, où l’on partage bien plus qu’un espace ou des moyens de communication ».
Au Convention Center de Miami Beach, Art Basel se déroule dans une ambiance plus policée mais tout aussi frénétique. Les clients sont là, et achètent. Patrick Letovsky, conseiller chez Art Visory à New York, commente : « Les foires, c’est le moment de vendre et d’acheter. Pour les galeries c’est un moment clé car elles réalisent environ 80% de leurs ventes annuelles ».
“Plus en plus de businessmen”
Les galeries les plus célèbres sont présentes : White Cube, Zwirner, Hauser & Wirth, Gagosian, Metro Pictures, et bien entendu le Français Emmanuel Perrotin, qui a notamment fait de Takashi Murakami la star que l’on connaît aujourd’hui. Installée pendant quelques années à Miami, la galerie Perrotin est désormais présente à New York, Hong-Kong et Paris. Lucien Terras, directeur de cette dernière à New-York, confie qu’«Art Basel de Miami est un rendez-vous immanquable mais aussi une destination historique pour nous. Nous sommes présents depuis la première édition et travaillons de plus en plus en partenariat avec des institutions locales telles que le Bass Museum, qui présente cette année le travail d’un de nos artistes, Jean-Michel Othoniel ».
Ce dernier, célèbre pour ses sculptures de verre exposées à Beaubourg et dans le monde entier, a d’ailleurs fait le déplacement à Miami, où il a habité quelques années, et fait partie des habitués d’Art Basel. Il nous confie son attachement à la ville, tout en offrant un point de vue radical sur l’évolution de la foire : « J’aime beaucoup South Beach, son architecture, ses lumières et ses couleurs. Les mondes s’y mélangent et la venue d’Art Basel a permis à la ville d’exploser sur le plan international. Mais l’événement rassemble de moins en moins d’artistes et de plus en plus de businessmen. Les gens sont dans une bulle et l’hystérie collective les empêche de découvrir la ville ». Il conclue : « Je trouve dommage que Miami soit vécue comme un décor, alors qu’elle a été pour moi une vraie source d’inspiration ».
Au gala du FIAF, la culture française et la pomme à 5.500 dollars
Oubliez les fastidieux dossiers de demande de subventions, les campagnes de levée de fonds, les appels aux dons. Pour financer le rayonnement de la culture française, il suffit parfois d’un bon commissaire-priseur et… d’une pomme.
Démonstration vendredi soir, au gala du FIAF (French Institute Alliance Française) au Plaza Hotel. Dans le rôle du commissaire-priseur: le moustachu Nicholas Lowry, de Swann Auction Galleries. Tous les ans, il anime la traditionnelle vente aux enchères de la soirée, pendant laquelle la salle mise sur des lots (séjours en France, séance de spa, visite des coulisses de la Tour Eiffel…) au profit du FIAF.
“Rappelez-vous, c’est le moment de montrer que vous avez plus d’argent que votre voisin” , lance Lowry, comme chaque année. Et de dégainer de sa poche le premier bien: une belle pomme verte. “Ce n’est pas n’importe quel fruit, glisse-t-il, devant le public amusé. Adam et Eve ont eu beaucoup de problèmes à cause de ce fruit“. A noter que le commissaire adore ce genre de coups: les années précédentes, il avait fait la même chose avec un bouquet de roses et une bouteille d’eau.
Le fruit défendu part finalement pour 5.500 dollars, soit pas beaucoup moins que le lot “café-gourmand avec Anne Hidalgo” d’une demi-heure, vendu pour 7.000 dollars. Taquin, Nicholas Lowry a offert une deuxième pomme à l’heureux gagnant, Stephan Haimo, le président du conseil d’administration du Lycée français de New York. “Deux pour une!”
Cette année encore, le gala du FIAF était complet. Pendant la soirée, la présidente de l’organisme Marie-Monique Steckel a rendu hommage au designer Marc Gobé, décédé en janvier. M. Gobé était membre du conseil d’administration du FIAF.
Le décorateur d’intérieur Jacques Grange et le serial entrepreneur Fabrice Grinda, co-fondateur du site de petites annonces OLX, ont respectivement reçu le Trophée des Arts et le Pilier d’Or, des distinctions qui récompensent des personnalités pour leur engagement dans les relations franco-américaines.
Fabrice Grinda a fait rire la salle en racontant qu’il s’était mis au défi, plus jeune, d’inviter “10 filles par jour pendant 100 jours” en “date“. “J’ai eu 955 refus. Mais on réalise qu’on survit à ce genre de choses. Que ça ne fait pas tant de mal que ça, a-t-il lancé lors d’un discours résolument optimiste sur l’avenir. Nous devrions être heureux de vivre dans un monde aussi beau“.
Camille Laurens parle de Marguerite Duras à NYU
Qui de mieux qu’un écrivain pour évoquer l’oeuvre de Marguerite Duras ? La romancière Camille Laurens clôturera une série de conférences dédiée à l’auteure à la Maison Française de NYU le 10 décembre, à l’occasion du centenaire de sa naissance.
Camille Laurens évoquera dans cette conférence l’écriture du désir de Marguerite Duras. L’auteure de L’Amant – Prix Goncourt 1984 – a en effet marqué son époque par son écriture singulière, poétique et politique.
Lauréate du prix Femina et du prix Renaudot des Lycéens en 2000 pour Dans ces bras-là, Camille Laurens est notamment connue pour son travail sur l’auto-fiction, un genre littéraire paradoxal où le récit, fondé sur la vie de l’auteur, emprunte à la fiction. Elle s’intéresse également à l’étude de la langue.
Courez avec votre pull le plus moche dans le Queens
Vous ne savez que faire de ce vieux t-shirt ou pull délavés qui traîne dans votre placard depuis moultes années ? Arborez-le avec fierté, à l’occasion du 4ème “Ugly Sweater Run”, le 20 décembre au stade Citi Field, dans le Queens.
Ce marathon invite les participants de tout âge à courir (ou marcher) une distance de près de 5 kilomètres, muni de leur t-shirt ou pull le plus laid. Le point de départ se trouve à Citi Field, fief des New York Mets.
Pour 55$ et un look peu flatteur, vous aurez droit à une consommation illimitée de chocolat chaud. Tous les participants se verront remettre un chapeau vintage.
Pour le New York Times, Sarkozy rame
La presse américaine ne s’y était pas trompée: l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP n’était qu’une partie de plaisir. La suite serait beaucoup plus difficile.
Le New York Times revient, dans un article daté du 6 décembre, sur les “obstacles” qui se dressent sur le chemin du rassemblement politique voulu par l’ancien chef de l’Etat. Il met en avant le refus de trois anciens premiers ministres de droite sur cinq de rejoindre son “Comité des Anciens Premiers ministres” , voulu par Sarkozy pour le conseiller. Le Times juge cette situation “embarrassante” et y voit “l’un des signes qui montrent que le retour politique de Nicolas Sarkozy fait face à de nombreux défis” . Et de poursuivre: “Il n’est pas assuré d’émerger comme le candidat à la présidentielle de 2017” .
Le quotidien ironise aussi sur l’annulation de la visite de M. Sarkozy en Allemagne. “Il a annoncé qu’il se rendrait au Congrès de la CDU d’Angela Merkel, mais celle-ci n’a semble-t-il pas pu trouver le temps de le recevoir, et le voyage a été annulé”. Certes, poursuit le journal, M. Sarkozy reste un “bon stratège“, mais est en train de se rendre compte qu’ “on peut lui dire non” .
Nicolas Sarkozy se prend-il les pieds dans le tapis? Le New York Times nuance son article en précisant que “certains commentateurs ont trouvé qu’il avait l’air d’être le chef” depuis sa prise de pouvoir à l’UMP. Le quotidien juge notamment sa décision de rembourser au parti la pénalité de 500.000 euros, liée au dépassement de ses frais de campagne en 2012, comme une bonne chose. “Le remboursement ne va pas terminer l’enquête officielle, mais peut donner l’impression d’un acharnement en cas de jugement contre lui” .
“M. Sarkozy avait promis de quitter la vie politique quand il a perdu en 2012, mais il était clair qu’aussitôt parti, il attendait l’occasion de revenir, conclut le New York Times. Il se retrouve, pourtant, dans un champ bien rempli ” .