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À Art Basel, "moins d'artistes, de plus en plus de businessmen"

Art Basel Miami Beach se termine. La foire devrait attirer cette année encore des milliers de visiteurs. Le gotha de l’art contemporain, amateurs ou simples curieux viennent des quatre coins du monde pour scruter le marché de l’art et se rencontrer.
Les affaires s’annoncent bonnes. Marc Spiegler, le directeur d’Art Basel, a annoncé que 100% des galeries présentes en 2013 étaient revenues en 2014 et prévoit un record de ventes et de fréquentation pour cette édition.
Si plus de 20 foires parallèles sont installées dans toute la ville en plus d’Art Basel (Art Miami, Untitled, Design Miami etc), certaines attirent plus l’attention que d’autres, à l’image de NADA (New Art Dealer) consacrée à la promotion des jeunes artistes.
Les collectionneurs et leurs conseillers s’y bousculent pour repérer les talents émergents et acheter avant que les prix ne s’envolent. Mais qui dit jeunes ne dit pas forcément inconnus, certains artistes ayant déjà une certaine notoriété, à l’image de la française Lili Reynaud-Dewar, exposée dans la très branchée galerie new-yorkaise Clearing d’Olivier Babin, ou encore à Paris chez le célèbre Kamel Mennour.
La tendance est à la collaboration entre artistes, comme l’explique Isabelle Kowal, galeriste et collectionneuse installée entre New York et Miami : « Les jeunes artistes se rassemblent de plus en plus en collectifs et laboratoires d’idées. L’art n’est plus une œuvre individuelle mais le résultat d’un travail commun, où l’on partage bien plus qu’un espace ou des moyens de communication ».
Au Convention Center de Miami Beach, Art Basel se déroule dans une ambiance plus policée mais tout aussi frénétique. Les clients sont là, et achètent. Patrick Letovsky, conseiller chez Art Visory à New York, commente : « Les foires, c’est le moment de vendre et d’acheter. Pour les galeries c’est un moment clé car elles réalisent environ 80% de leurs ventes annuelles ».
“Plus en plus de businessmen”
Les galeries les plus célèbres sont présentes : White Cube, Zwirner, Hauser & Wirth, Gagosian, Metro Pictures, et bien entendu le Français Emmanuel Perrotin, qui a notamment fait de Takashi Murakami la star que l’on connaît aujourd’hui.  Installée pendant quelques années à Miami, la galerie Perrotin est désormais présente à New York, Hong-Kong et Paris. Lucien Terras, directeur de cette dernière à New-York, confie  qu’«Art Basel de Miami est un rendez-vous immanquable mais aussi une destination historique pour nous. Nous sommes présents depuis la première édition et travaillons de plus en plus en partenariat avec des institutions locales telles que le Bass Museum, qui présente cette année le travail d’un de nos artistes, Jean-Michel Othoniel ».
Ce dernier, célèbre pour ses sculptures de verre exposées à Beaubourg et dans le monde entier, a d’ailleurs fait le déplacement à Miami, où il a habité quelques années, et fait partie des habitués d’Art Basel. Il nous confie son attachement à la ville, tout en offrant un point de vue radical sur l’évolution de la foire : « J’aime beaucoup South Beach, son architecture, ses lumières et ses couleurs. Les mondes s’y mélangent et la venue d’Art Basel a permis à la ville d’exploser sur le plan international. Mais l’événement rassemble de moins en moins d’artistes et de plus en plus de businessmen. Les gens sont dans une bulle et l’hystérie collective les empêche de découvrir la ville ». Il conclue : « Je trouve dommage que Miami soit vécue comme un décor, alors qu’elle a été pour moi une vraie source d’inspiration ».

Au gala du FIAF, la culture française et la pomme à 5.500 dollars

Oubliez les fastidieux dossiers de demande de subventions, les campagnes de levée de fonds, les appels aux dons. Pour financer le rayonnement de la culture française, il suffit parfois d’un bon commissaire-priseur et… d’une pomme.
Démonstration vendredi soir, au gala du FIAF (French Institute Alliance Française) au Plaza Hotel. Dans le rôle du commissaire-priseur: le moustachu Nicholas Lowry, de Swann Auction Galleries. Tous les ans, il anime la traditionnelle vente aux enchères de la soirée, pendant laquelle la salle mise sur des lots (séjours en France, séance de spa, visite des coulisses de la Tour Eiffel…) au profit du FIAF.
Rappelez-vous, c’est le moment de montrer que vous avez plus d’argent que votre voisin” , lance Lowry, comme chaque année. Et de dégainer de sa poche le premier bien: une belle pomme verte. “Ce n’est pas n’importe quel fruit, glisse-t-il, devant le public amusé. Adam et Eve ont eu beaucoup de problèmes à cause de ce fruit“. A noter que le commissaire adore ce genre de coups: les années précédentes, il avait fait la même chose avec un bouquet de roses et une bouteille d’eau.
Le fruit défendu part finalement pour 5.500 dollars, soit pas beaucoup moins que le lot “café-gourmand avec Anne Hidalgo” d’une demi-heure, vendu pour 7.000 dollars. Taquin, Nicholas Lowry a offert une deuxième pomme à l’heureux gagnant, Stephan Haimo, le président du conseil d’administration du Lycée français de New York. “Deux pour une!
Cette année encore, le gala du FIAF était complet. Pendant la soirée, la présidente de l’organisme Marie-Monique Steckel a rendu hommage au designer Marc Gobé, décédé en janvier. M. Gobé était membre du conseil d’administration du  FIAF.
Le décorateur d’intérieur Jacques Grange et le serial entrepreneur Fabrice Grinda, co-fondateur du site de petites annonces OLX, ont respectivement reçu le Trophée des Arts et le Pilier d’Or, des distinctions qui récompensent des personnalités pour leur engagement dans les relations franco-américaines.
Fabrice Grinda a fait rire la salle en racontant qu’il s’était mis au défi, plus jeune, d’inviter “10 filles par jour pendant 100 jours” en “date“. “J’ai eu 955 refus. Mais on réalise qu’on survit à ce genre de choses. Que ça ne fait pas tant de mal que ça, a-t-il lancé lors d’un discours résolument optimiste sur l’avenir. Nous devrions être heureux de vivre dans un monde aussi beau“.

Camille Laurens parle de Marguerite Duras à NYU

Qui de mieux qu’un écrivain pour évoquer l’oeuvre de Marguerite Duras ? La romancière Camille Laurens clôturera une série de conférences dédiée à l’auteure à la Maison Française de NYU le 10 décembre, à l’occasion du centenaire de sa naissance.
Camille Laurens évoquera dans cette conférence l’écriture du désir de Marguerite Duras. L’auteure de L’Amant – Prix Goncourt 1984 – a en effet marqué son époque par son écriture singulière, poétique et politique.
Lauréate du prix Femina et du prix Renaudot des Lycéens en 2000 pour Dans ces bras-là, Camille Laurens est notamment connue pour son travail sur l’auto-fiction, un genre littéraire paradoxal où le récit, fondé sur la vie de l’auteur, emprunte à la fiction. Elle s’intéresse également à l’étude de la langue.

Courez avec votre pull le plus moche dans le Queens

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Vous ne savez que faire de ce vieux t-shirt ou pull délavés qui traîne dans votre placard depuis moultes années ? Arborez-le avec fierté, à l’occasion du 4ème “Ugly Sweater Run”, le 20 décembre au stade Citi Field, dans le Queens.
Ce marathon invite les participants de tout âge à courir (ou marcher) une distance de près de 5 kilomètres, muni de leur t-shirt ou pull le plus laid. Le point de départ se trouve à Citi Field, fief des New York Mets.
Pour 55$ et un look peu flatteur, vous aurez droit à une consommation illimitée de chocolat chaud. Tous les participants se verront remettre un chapeau vintage.

Pour le New York Times, Sarkozy rame

La presse américaine ne s’y était pas trompée: l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP n’était qu’une partie de plaisir. La suite serait beaucoup plus difficile.
Le New York Times revient, dans un article daté du 6 décembre, sur les “obstacles” qui se dressent sur le chemin du rassemblement politique voulu par l’ancien chef de l’Etat. Il met en avant le refus de trois anciens premiers ministres de droite sur cinq de rejoindre son “Comité des Anciens Premiers ministres” , voulu par Sarkozy pour le conseiller. Le Times juge cette situation “embarrassante” et y voit “l’un des signes qui montrent que le retour politique de Nicolas Sarkozy fait face à de nombreux défis” . Et de poursuivre: “Il n’est pas assuré d’émerger comme le candidat à la présidentielle de 2017” .
Le quotidien ironise aussi sur l’annulation de la visite de M. Sarkozy en Allemagne. “Il a annoncé qu’il se rendrait au Congrès de la CDU d’Angela Merkel, mais celle-ci n’a semble-t-il pas pu trouver le temps de le recevoir, et le voyage a été annulé”. Certes, poursuit le journal, M. Sarkozy reste un “bon stratège“, mais est en train de se rendre compte qu’ “on peut lui dire non” .
Nicolas Sarkozy se prend-il les pieds dans le tapis? Le New York Times nuance son article en précisant que “certains commentateurs ont trouvé qu’il avait l’air d’être le chef” depuis sa prise de pouvoir à l’UMP. Le quotidien juge notamment sa décision de rembourser au parti la pénalité de 500.000 euros, liée au dépassement de ses frais de campagne en 2012, comme une bonne chose. “Le remboursement ne va pas terminer l’enquête officielle, mais peut donner l’impression d’un acharnement en cas de jugement contre lui” .
M. Sarkozy avait promis de quitter la vie politique quand il a perdu en 2012, mais il était clair qu’aussitôt parti, il attendait l’occasion de revenir, conclut le New York TimesIl se retrouve, pourtant, dans un champ bien rempli ” .

Noël à New York avec: une fashionista

C’est votre meilleure copine. Elle est à la pointe de la mode et elle débarque à New York pour Noël! Pour le premier article de notre série “Noël à New York avec…”, on vous a concocté une journée de sorties pour faire plaisir à votre “fashion victim” favorite.

Le Brunch

La journée marathon d’une fashionista ne peut débuter sans un bon brunch ou petit-déjeuner. Pour cela, elle rejoint sa brochette de copines à Café Gitane, le restaurant du Jane Hotel situé dans le West Village. Dans cet établissement tendance aux saveurs marocaines, le classique pain au chocolat rivalise avec le croissant aux amandes et les gaufres à la fleur d’oranger pour accompagner les œufs bio à la merguez. Le smoothie banane-noix de muscade-sirop d’érable épicera votre matin d’hiver. Après ce festin, une petite marche le long des vitrines du West Village permettra une digestion express avant de rejoindre le spa de TriBeCa. Café Gitane at The Jane Hotel 113 Jane St

Le Spa

Avant d’entamer sa séance shopping, la fashionista se rend à Aire Ancient Bath où elle se fait dorloter pendant deux petites heures. Pour évacuer les tensions liées au froid, rien de tel qu’un labyrinthe de bains (eau salée, eau chaude, eau glacée, jacuzzi..) creusé dans le sous-sol en brique de ce spa éclairé à la bougie. Après 90 minutes de flottement et une demi-heure de massage relaxant, vous aurez le sentiment d’être partie en vacances. (136$) Aire Ancient Bath New York : 88 Frankin Street

Shopping

Rassasiée, relaxée, l’inconditionnelle de la mode commence ses emplettes à Begdorf Goodman (754 5th Ave), l’occasion pour elle de détailler ses somptueuses vitrines de Noël ainsi que ses voisines de la Cinquième Avenue (Tiffany, Harry Winston, Saks…)

Au cours de ce premier stop dans le temple du luxe, la modeuse pourra faire ses emplettes de Noël (pull en cachemire, écharpe, boutons de manchette) si son porte-feuille est suffisamment rempli pour du Lanvin, Valentino ou Dolce & Gabbana, et en cas de manque d’inspiration un styliste personnel pourra lui souffler quelques idées. Sinon, ce sera pour le seul plaisir des yeux ! Bloomingdale’s, sur Lexington et 59eme, peut être une alternative moins couteuse, notamment avec les accessoires de la marque de l’enseigne, C by Bloomingdale’s.

Le deuxième stop shopping se fera à SoHo au dépôt-vente Ina (101 Thompson Street) consacré aux créateurs. Les prix y restent élevés mais cette adresse constitue une bonne excuse pour s’auto-offrir un sac de designer pour Noël. Dans le même quartier, on file à Otte (37 North Moore Street) ou à Club Monaco (121 Prince St) dénicher une tenue pour le réveillon.

Pause glacée ou chauffée

Après une dizaine de boutiques, la pause s’impose. Si la shoppeuse est sportive, elle se rend au Standard Ice Rink pour quelques tours de patins sur la piste de glace installée au pied du Standard Hotel. La fashionista qui préfère les intérieurs “cosy” s’arrêtera elle à Gramercy Tavern pour un chocolat chaud-martini. Standard Ice Rink : 848 Washington St, Gramercy Tavern : 42 E 20th St

Encore du shopping

Jamais rassasiée de boutiques, la professionnelle du shopping poursuite sa journée à The Market (159 Bleeker) pour ses derniers cadeaux de Noël. Ce marché couvert de SoHo regroupe artisans et créateurs de bijoux, vêtements, peintures et objets en tous genres pour des cadeaux originaux. Il ne manque plus que les décorations du sapin et une couronne en feuilles d’argent que notre fashionista dégotera à Crate and Barrel (611 Broadway)

Détente nocturne

Après avoir déposé tous ses achats, notre New-Yorkaise finit sa journée à Washington Heights où elle assiste à « Hip Hop Nutcracker » ( 4140 Broadway at 175th St), un spectacle qui réinvente le célèbre ballet de Tchaïkovski à travers une chorégraphie de danse hip-hop. Le show sera suivi d’un dîner au restaurant italien Rosemary’s Enoteca & Trattoria (18 Greenwich Avenue) où sapin et lumières recréent l’atmosphère magique de fin d’année. Pour une fin de soirée festive, The Electric Room, club “select” à l’atmosphère “cosy”, sera la dernière destination de notre fashionista.

François-Xavier Schmit, de Renault à la librairie Albertine

Si vous avez parcouru les rayons de la nouvelle librairie française de New York, sans doute avez-vous aperçu la silhouette de François-Xavier Schmit, derrière la caisse ou devant les tables qui exposent, sous un plafond bleuté, des romans, des bandes dessinées ou des essais.
Deux mois après l’inauguration d’Albertine par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, François-Xavier Schmit est plutôt serein. Chaque semaine, environ 600 visiteurs poussent la porte de la librairie, et repartent avec des romans de Patrick Modiano, Emmanuel Carrère, Marcel Proust, Marguerite Duras – les auteurs les plus vendus. La librairie avait écoulé 3.500 ouvrages les trois premières semaines, selon l’AFP (Agence France-Presse). Un chiffre que les Services culturels n’ont pas souhaité confirmer.
“Outre la littérature, le rayon enfant marche très bien, les méthodes de langues, et chose plus étonnante, les dictionnaires, sans doute parce que c’est difficile d’en ramener de France. Question fréquentation, on est content, et les gens semblent heureux d’avoir une offre de livres en français actualisée. Pour le moment, notre public, c’est deux tiers de Français, et un tiers d’Américains”, raconte ce libraire de 42 ans, arrivé il y a un peu plus d’un an à New York avec pour mission de créer, constituer le stock et administrer au quotidien cet espace. Un projet qui avait été lancé par le Conseiller culturel de l’ambassade de France aux Etats-Unis et auteur de la BD Quai d’Orsay, Antonin Baudry.
Pour ce poste, François-Xavier Schmit a été choisi parmi plus de 150 candidats. Pourquoi lui ? Sans doute à cause de son parcours original. Fils d’architecte, Francois-Xavier Schmit a grandi à Rouillon, à côté du Mans. “J’avais toujours un livre dans ma poche. Ado, je dévorais Orwell, Zola, Vian.” Après des études de gestion à l’université du Maine, puis à Paris, il commence sa carrière comme cadre chez Renault, en région parisienne. De 1996 à 2006, il est “assistant du DRH monde”, puis responsable RH de la chaine de montage de l’usine de Flins – un poste où il apprend à “déminer les conflits”.
“Au bout de dix ans, j’ai fait le point. Tout me semblait trop linéaire. Je savais à quoi allait ressembler ma vie dans les 30 prochaines années, et j’avais envie d’autre chose.” Il démissionne et avec sa femme, originaire de Carcassonne, et sa fille, il s’installe à Toulouse, afin de lancer une librairie. Un rêve d’enfance.
Et c’est ainsi qu’à 34 ans, il reprend “tout de zéro”. “J’ai fait une formation, des stages. J’ai appris le métier sur le tas. En faisant une étude de marché, je me suis rendu compte que le quartier de Saint Cyprien n’avait pas de librairie, et je me suis installé là-bas.” L’Autre Rive ouvre en 2008 dans la Ville rose. “Cela a tout de suite marché. C’était génial. Tout le monde devrait oser ce genre de changement, et éviter de tomber dans le confort d’une trajectoire qui ne vous convient plus vraiment.” En 2012, sa librairie double sa surface, et passe à 130 m2 – à peu près la surface d’Albertine.
Lorsqu’il tombe sur internet sur l’offre de poste à New York, il n’y croit pas vraiment. “J’ai fait une lettre, deux jours avant la date limite”, se souvient-il. Son parcours de cadre RH devenu libraire retient l’attention du jury, et il décroche le ticket gagnant. “Là, c’était le vide intersidéral. Je me suis demandé dans quoi je m’embarquais, car j’étais heureux à Toulouse. Je prenais le café avec les clients, je venais de me faire construire une maison. Tout s’est fait en un mois”, se rappelle François-Xavier Schmit, qui n’était passé à New York “qu’une seule fois, en coup de vent, dix ans avant”. 
Ce père de deux filles de 6 et 11 ans est désormais bien installé à Manhattan, où il conseille les visiteurs d’Albertine (si vous lui demandez ses auteurs préférés, il vous répondra Mathias Enard, Laurent Mauvignier et Maylis de Kerangal). Outre la littérature française, il pourra aussi vous aider à trouver une bonne BD ou un chef d’oeuvre américain : “les 14.000 livres d’Albertine, je les ai choisis, je les connais presque tous.”

Pourquoi ces rats gonflables devant les "mauvais patrons"?

Vous avez déjà peut-être croisé sur le trottoir un rat géant de huit mètres de haut et ses quenottes menaçantes. Quelle est l’histoire derrière ce rongeur gonflable qui vise à signaler les mauvais patrons aux passants? C’est notre question bête de la semaine.
Il faut d’abord savoir que ce rat gonflable a un petit nom : Scabby The Rat, “scabby” signifiant “croûteux”, “galleux”. Il est né en 1990, à Chicago, comme l’explique Peggy O’Connor. C’est son mari, Mike, qui a donné naissance à ce petit animal qui alimente les pires cauchemars des patrons.
Mike O’Connor est alors à la tête de Big Sky Balloons, une petite entreprise spécialisée dans la fabrication de ballons. Un “syndicat de maçons” fait alors la grève dans la région de Chicago pour protester contre les conditions de travail des ouvriers du bâtiment, jugées “injustes“. Les esprits commencent à s’échauffer, et vient à ses organisateurs, Ken Lambert et Don Newton, l’idée de créer un “symbole géant” pour dénoncer les pratiques de leur employeur.
Ils demandent alors à Mike O’Connor un rat, qui est à l’époque déjà le surnom des entreprises qui ne possèdent pas de syndicats. “Mon mari, ingénieur, a alors dessiné ce gros rat, qu’il a appelé Scabby“, explique Peggy O’Connor. Si pour elle, cette bestiole était déjà suffisamment hideuse ainsi, les membres du syndicat, eux, en ont décidé autrement : “Ils le voulaient encore plus effrayant : ils nous demandaient de lui faire un ventre galleux, des griffes plus longues“. Naît alors le premier Scabby, haut de trois mètres.
Depuis son rat gonflable classique, l’entreprise a du se diversifier. Agrandir Scabby, d’abord, parce que “les gens en voulaient des plus grands“. Aujourd’hui, Big Sky Balloons propose ainsi “sept tailles différentes” de rats…
Pour des commandes spéciales, ils aussi ont créé des chiens à trois têtes, des douaniers, et bien d’autres formes pour le moins originales. Selon Peggy O’Connor, les syndicats restent malgré tout plutôt classiques, avec Scabby The Rat, Greedy Pig (un cochon en costume trois pièces avec des billets plein les poches), et Fat Cat (un gros chat gris qui étrangle un ouvrier).
Au moins deux” Scabby The Rat se vendent chaque mois aux Etats-Unis, “surtout à New-York, et dans le New Jersey“. Pour Peggy O’Connor, ces rats ne sont pas de simples objets. “C’est de l’art de rue qui permet de montrer au public que quelque chose se passe“, “d’attirer l’attention“. Un moyen d’autant plus efficace que son interdiction a été reconnue illégale (car contraire au premier amendement de la Constitution américaine) en 2011.
 

Mathieu Amalric et Emmanuelle Devos au Film Forum

Emmanuelle Devos et Mathieu Amalric en couple marié au bord de la rupture: “Arrête ou je continue” (“If you don’t I will”) sort à New York.
Pomme et Pierre sont deux quarantenaires à priori épanouis. Mariés depuis de nombreuses années, ils partagent leur temps libre entre les promenades en forêt et les vernissages. Bref, une petite vie parfaite en apparence.  Jusqu’au jour où Pomme se demande si elle aime encore son mari… Bien décidée à trouver la réponse à cette question, elle décide de rester dans les bois après leur balade habituelle.
Rendez-vous le 17 décembre au Film Forum. Le film y sera projeté jusqu’à la fin du mois.
 

Le chic et secret "Dîner en blanc" enfin à Miami

Après avoir conquis New York en 2011 et de nombreuses villes américaines depuis, le célèbre « Dîner en blanc » arrive enfin à Miami, le 9 décembre. Le principe : célébrer l’art de vivre en transformant un espace public en un immense pique-nique.
Si le lieu sera tenu secret jusqu’à la dernière minute, les spéculations vont déjà bon train sur la page Facebook de l’événement. Miami et sa météo estivale offrent en effet de nombreuses options pour ce grand rassemblement : le cadre baroque de la Villa Vizcaya ? La terrasse du nouveau musée d’art contemporain Perez ? Le jardin tropical de Fairchild ? La baie de Key Biscayne ? Le parc de Bayside ? Ou une plage tout simplement ?
Comme dans les 50 villes où il a déjà été organisé, le Dîner en Blanc s’annonce comme un succès puisque 1.200 participants sont attendus et les inscriptions fermées depuis plusieurs jours. « Rain or shine », les invités se retrouveront dans plusieurs points de la ville en début de soirée, pour être transportés vers le lieu des festivités.
Les règles: chacun apporte table, chaise, nappe blanche, vaisselle et pique-nique, les organisateurs se chargeant du transport, de la sécurité et de l’ambiance musicale de la soirée. Il se murmure qu’un groupe jouera live et qu’une personnalité locale sera présente pour animer la soirée. Si vous ne pouvez pas être de la partie cette année patience, les inscriptions pour 2015 sont déjà ouvertes.

Une Française lance une boutique de meubles pour enfants

Au cœur du West Village, une petite boutique de mobilier et d’accessoires pour enfants et adolescents a ouvert fin novembre : Dodo les bobos.
La Française qui l’a lancée, Sasso Sidi Said, a un “parcours d’expat classique“. Dès son enfance, elle voyage beaucoup, et habite dans différents pays, notamment en Algérie, au Maroc, au Kenya ou encore en Egypte. Ces expatriations répétées aiguisent son “sens de la déco, et de la couleur“. Dès son retour en France, elle s’inscrit donc dans une école d’art. Elle passe ensuite quelques années à Dubaï, où elle fait de la décoration pour des particuliers.
Après ces voyages, elle décide  de s’installer à New York pour ouvrir son tout premier magasin. Dodo les bobos voit le jour. Cette ville, elle l’a découverte en 2001, lorsqu’elle habitait dans le Wisconsin, et en rendant visite à ses parents, qui vivaient dans la Grosse Pomme. Elle y a flairé une opportunité en or : “Ici, on manque de magasins de déco, de mobilier enfant au goût européen“, à savoir une alliance parfaite entre “raffinement et design“.
Sasso Sidi Said a sélectionné pour sa petite boutique aux airs de cocon des marques peu voire pas du tout commercialisées aux Etats-Unis. Les peluches que vend Sasso Sidi Said sont d’ailleurs en coton biologique et faites à la main. Certains objets sont eux fabriqués de manière équitable, au Népal. Les produits en vente vont du lit superposé à la guirlande lumineuse, en passant par des coussins, des chaises colorées, et de jolies poupées.
Cette formule et les meubles à la fois “fonctionnels, esthétiques et sécurisés” séduisent aussi les grands. “Ce sont d’ailleurs surtout les parents qui se font plaisir“. Elle espère que son succès, alimenté par un bouche-à-oreille et la clientèle du quartier, lui permettra ensuite de lancer sa propre ligne d’accessoires.
 

La France va indemniser les victimes américaines de la Shoah

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60 millions de dollars : c’est la somme que la France va reverser aux victimes américaines de la Shoah.
Plusieurs milliers d’Américains avaient été déportés entre 1942 et 1944. Réquisitionnée par Vichy, la SNCF, qui les avait transportés à l’époque dans ses trains, avait été mise en cause et avait admis avoir été “rouage de la machine nazie d’extermination” tout en rejetant la faute sur l’Etat français. Depuis l’ouverture des discussions le 6 février 2014, la situation commençait à se faire pressante. L’Etat du Maryland refusait par exemple de signer tout contrat avec le groupe ferroviaire français, tant que les victimes n’avaient pas été indemnisées.
Un accord, annoncé par les négociateurs vendredi, sera signé le lundi 8 décembre. Il prévoit le versement aux autorités américaines de 60 millions de dollars. Les survivants de nationalité américaine, eux, toucheront chacun 100.000 dollars.
En retour, les Etats-Unis s’engagent à garantir l’immunité de juridiction de la SNCF. En effet, en tant qu’entreprise française, elle ne peut être poursuivie juridiquement sur le sol américain. Cette garantie a rassuré le groupe, surtout après la demande d’un sénateur au Congrès américain l’an dernier de mettre fin à cette immunité.