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Rose Bakery, la petite boulangerie qui ne connait pas la crise

Au rez-de-chaussée du Dover Street Market, entre Prada et Comme Des Garçons, les tartes au citron et aux carottes de Rose Bakery attendent patiemment leur tour. Bientôt un gourmand viendra les arracher de la vitrine.
Rose Bakery a ouvert fin 2013 à New York, et depuis, le restaurant rencontre un franc succès, dont même ses créateurs s’étonnent : « On pensait vraiment que ce serait plus compliqué, surtout que nous sommes situés dans un quartier pas vraiment réputé pour ses petits cafés et restaurants »…
A l’origine de Rose Bakery, Rose Carrarini, une Anglaise passionnée de cuisine, et son mari, Jean-Charles, un Français. Londres fut la première étape d’une longue série d’installations aux quatre coins du globe: Séoul, Tokyo, Paris. Et demain, Hong Kong.
Rose Carrarini aime la cuisine, mais pas n’importe laquelle. Ses plats, elle les veut sains, mais pas ennuyants pour autant. Au menu, « des produits frais, de saison », achetés à des producteurs locaux.
Ouvrir une filiale aux Etats-Unis semblait être un défi de taille. « New York est une ville dont les habitants sont très attentifs à leur santé contrairement à certains endroits aux Etats-Unis, dit elle. A New York, il y a beaucoup de produits locaux, qui sont fabuleux ! Les fermes dans le coin produisent des produits d’une rare qualité… ».
Ce réseau permet à Rose Bakery de varier les menus : presque tous les jours, la carte change, en fonction des récoltes. Les plats ne se veulent pas « américanisés », et sont sensiblement les mêmes que ceux proposés dans ses autres restaurants en Europe et en Asie. « Parfois, c’est un peu différent, parce que les légumes proposés ne sont pas forcément les mêmes », mais vous pouvez être certains de trouver à New York ces mêmes délicieux petits scones qu’à Paris.
Malgré le building luxueux, et un chef – Matthew Lodes – que TimeOut Magazine a classé en 2010 parmi les « 10 chefs pâtissiers à connaître » avec Jacques Torres et Dominique Ansel, Rose Bakery n’aspire pas à devenir une marque hors de prix, bien au contraire. Rose Carrarini s’efforce « de garder les prix les plus bas possibles », malgré un loyer plus élevé que dans les autres villes où elle a implanté sa petite entreprise.
Son but, ne pas faire des pâtisseries ou plats « trop sophistiqués ». Ce qu’elle aime, c’est avant tout la simplicité, les aliments qu’on apprécie dans leur plus simple appareil. Et visiblement, les New-Yorkais aussi.

Un "Fantôme de l'Opéra" grandiose au Broward Center

On l’ignore souvent, mais le Fantôme de l’Opéra, c’est avant tout un roman, écrit par Gaston Leroux au début du XXème siècle.
Adapté au cinéma, puis en comédie musicale, le roman raconte une rocambolesque histoire d’amour à l’Opéra Garnier de Paris. L’Opéra est secoué par d’étranges évènements. Ses propriétaires ne voient qu’une seule explication possible : il y aurait un fantôme, caché dans les souterrains. Ce “fantôme” va d’ailleurs très vite se montrer exigeant, réclamant une loge personnelle et une grosse somme d’argent à verser tous les mois. Christine, une jeune chanteuse, vient alors remplacer la diva qui est souffrante. Elle va découvrir qui se cache derrière ce mystérieux fantôme… A ses risques et périls.
Andrew Lloyd Webber a fait de cette histoire une comédie musicale à succès. Cameron Mackintosh l’a remodelée, en en faisant un véritable show. Nouveaux effets spéciaux, orchestre de 52 musiciens : rien n’a été laissé au hasard. Le Broward Center compte bien vous en mettre plein les yeux avec ce spectacle, qui sera joué du 19 au 30 novembre.
 
 
 
 

Les tableaux haut en couleur de Jules de Balincourt à Fort Worth

Pleins feux sur le plus américain des peintres français. Jules de Balincourt sera à l’affiche de la série “Focus au Modern Art” du Museum of Fort Worth, du 15 novembre au 25 janvier. Y seront exposées les oeuvres importantes de sa carrière, ainsi que de nouvelles peintures.
Difficile de rester de marbre devant la virtuosité du quadragénaire, dont les tableaux rappellent les scènes de genre de Bruegel tout en évoquant les préoccupations de la société américaine.
Entre abstraction et représentation, ses peintures – réalisées à l’huile et sur des supports en bois – explorent les frontières entre le conscient et l’inconscient, et laissent libre cours à toutes les interprétations. Le style varie de tableau en tableau, comme la forme et les couleurs.
Né en France, Jules de Balincourt a grandi dans le sud de la Californie et étudié à New York. Plus tôt cette année, il exposait pour la première fois dans un musée français, à Rochechouart. Il jouit désormais d’une renommée internationale, après avoir exposé au Japon, en Italie ou encore à Montréal. C’est la première fois que l’artiste expose au Texas.

Une expo sur l'influence des juifs allemands sur Hollywood

Profitez du coucher du soleil pour vous fondre dans la noirceur de l’exposition “Light & Noir : Exiles and Emigrés in Hollywood” au Skirball, jusqu’en mars 2015. Une rétrospective qui montre comment l’exil de juifs allemands, de 1933 à 1950, a considérablement marqué la capitale mondiale du cinéma.
A travers des costumes, accessoires, photographies, souvenirs et bien sûr des films, l’exposition retrace l’influence du cinéma européen sur le cinéma américain, notamment celle de l’expressionnisme allemand sur le film noir. Un exemple frappant est Scarlet Street (1945) du célèbre réalisateur Fritz Lang.
On aurait tort pourtant de limiter cette influence au film noir. La présence de comédies et de films anti-nazis révèle la richesse exceptionnelle de cette période, marquante pour Hollywood. Les films américains des années 40 et 50 sont empreints d’une aura de mystère qui perdure jusqu’à aujourd’hui.
En plus de l’exposition, le Skirball met en avant le travail de l’artiste autrichienne Isa Rosenberger qui transformera la galerie en un café viennois du début des années 20, alors lieu d’inspiration et de débat pour les femmes artistes et les écrivains. L’installation rend également hommage à l’écrivaine juive Gina Kaus, dont les livres ont été interdits en Allemagne avec l’arrivée des Nazis.
Enfin, des studios et des accessoires sont à disposition des visiteurs. Prenez la pose et imaginez-vous dans la peau de Joan Bennett !
 

Les coulisses de Christian Dior montrées à Houston

Le Houston Cinema Arts Festival rassemblera cette année pas moins de 50 films. Il y aura de la fiction, comme des documentaires, comme le français “Dior and I”.
Comme son nom l’indique, le film a pour sujet la prestigieuse maison Christian Dior. Le réalisateur, Frédéric Tcheng, n’en est pas à son coup d’essai en matière de films-mode, puisqu’en 2009, il avait déjà coproduit un documentaire sur la maison Valentino, qui lui valut une belle nomination à l’Oscar du Meilleur Documentaire. En 2012, c’était à Diana Vreeland, rédactrice du Vogue américain, qu’il avait consacré un film.
Dans “Dior and I”, le Frenchy raconte les débuts du créateur Raf Simons, directeur artistique de Dior depuis l’affaire Galliano, en 2012. Ce dernier avait été forcé à céder son poste après avoir tenu des propos antisémites et racistes. Raf Simons s’est alors retrouvé propulsé à la tête de la maison Dior.  Le documentaire revient sur son style, sa manière d’appréhender la création, de travailler, sur celui qu’il est dans l’intimité aussi. Et vous n’avez même pas besoin d’être un expert modesque pour pouvoir l’apprécier…
A voir le 16 novembre au MFA de Houston.

Le Missolonghi de Delacroix à Los Angeles

La Grèce sur les ruines de Missolonghi est l’un des tableaux emblématiques d’Eugène Delacroix.
C’est en 1826 que le peintre français a peint cette œuvre. Pour la comprendre, une petite leçon d’histoire s’impose. En 1825, la Grèce est occupée par l’Empire Ottoman, dont elle tente de s’émanciper. Les Turcs vont envahir la ville grecque de Missolonghi, décimant sa population, déjà meurtrie par la famine et les épidémies.

Comme beaucoup d’intellectuels engagés de l’époque, Eugène Delacroix prit position en faveur de l’indépendance grecque. Ainsi, la jeune femme représentée sur le tableau serait une allégorie de la Grèce, avec ses vêtements traditionnels et sa posture quasi-religieuse.
L’œuvre a été conservée au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux. Elle s’offrira une cure de soleil à Los Angeles, ville jumelle de Bordeaux, à partir du 16 novembre au LACMA.

Et les gagnants du concours de nouvelles sur les US sont…

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Souvenez-vous : au printemps dernier, French Morning vous proposait de révéler toute l’étendue de votre créativité en participant à un concours de nouvelles. Les gagnants viennent d’être dévoilés.
Emue, la maison d’édition à l’origine de l’évènement, avait déjà organisé deux concours du même genre. Le premier thème était consacré aux vagues et aux plages de sable blanc australiennes, le second au Royaume-Uni. En 2014, ce sont les Etats-Unis qui ont été mis à l’honneur à travers vos nouvelles.
A la clé, il y avait un contrat d’édition professionnel avec Emue, et une parution au format numérique et papier, dans un recueil collectif. Les six heureux gagnants ont été sélectionnés parmi environ 300 textes reçus.
Le premier à avoir survécu à cette sélection drastique, c’est Thierry Covolo, avec Les Bottes de Bob. Ce dernier n’en est pas à son coup d’essai, puisque deux autres de ses nouvelles ont déjà été publiées. Né en 1965 à Lyon, ce sont ses “nombreuses lectures” qui lui ont donné l’envie d’écrire. Les formats courts “permettent à Thierry de composer avec une activité professionnelle prenante, mais également d’approcher de nombreux personnages stupéfiants“, selon les organisateurs.
Ensuite, Christophe Le Maux a fait ses preuves avec L’homme qui avait tué Sam Lace. Pour “résister à l’intrusion des chiffres dans son quotidien“, ce comptable s’est mis à écrire. En espérant qu’un jour, il puisse “ne plus vivre au comptant“, et se contenter, peut-être, de ces petites histoires qu’il “dépose sur des cahiers multicolores“.
Le troisième lauréat, c’est Ludovic Arfi, pour L’Impact. Après avoir “longtemps étudié l’économie et la gestion publique“, Ludovic Arfi s’est installé à Marseille, où il est devenu auteur. Il a déjà publié des nouvelles, et des micro-fictions, en France, en Belgique, et au Canada.
Il y a ensuite Joseph De Chateauvieux, avec sa nouvelle De l’autre côté de l’Atlantique. Lui aussi a été bercé par les chiffres, à l’EM LYON, école de commerce où il a étudié. Ce baroudeur a “rapidement eu le goût des voyages“. De ses escapades, il ramène “de petites anecdotes et moments de vie“, qu’il “aime à disséminer dans ses récits“. Ses inspirations ? Hugo, Dumas, Robert Ludlum, ou encore John Grisham.
Eric Pichelingat a lui été primé pour No Destiny. Très vite, il laissera tomber ses études littéraires, pour “s’embarquer sur un bateau de pêche à Capbreton“. Il va ensuite travailler dans une agence de communication lyonnaise, “à un âge où un autre se serait fait crucifier“, dit-t-il. Il est aujourd’hui “auteur à gages“, écrivant pour des artistes, comme nègre.
Enfin, Charlotte Carlier, seule lauréate féminine, a été récompensée pour L’Epidémie. Née à Lille, “Charlotte Carlier a grandi entourée de livres“. Etudes d’anglais, puis de lettres, travail en rédaction : cet amour des mots ne l’a pas quitté. Celle qui se décrit comme une “touche-à-tout toujours curieuse” s’intéresse aux transmédias et aux voyages.
Les trois derniers titres ont d’ores et déjà été postés sur la plateforme WeLoveWords, en attendant le recueil.
 

Houston Expat Pro: les conjoints d'expatriés s'unissent

A Houston, les conjoints d’expatriés, femmes pour le moment et aussi maris à terme, ont décidé de s’organiser au sein d’un nouveau réseau, Houston Expat Pro, afin de s’entraider et de faire connaître les produits et services qu’ils proposent.
Le site Houston-Expat-Pro.com constitue la vitrine de ces talents divers, allant de services comme la recherche de biens immobiliers, la préparation de menus gastronomiques à domicile ou l’organisation d’évènements, aux arts (peinture, photographie, écriture, travail du cuir, sculpture, création d’objets en papier ou en carton, illustration, couture…).
Et un premier Salon des Entrepreneurs Créatifs réunira pas moins de quinze exposantes vendredi 14 novembre.
« C’est le point de départ du projet, souligne la journaliste et écrivaine Virginie Houet à l’origine du projet (et collaboratrice de French Morning). Comme l’idée est aussi née du constat que nous faisions toutes face aux mêmes problématiques, le but est aussi d’organiser des ateliers ou formations sur les façons de s’organiser pour travailler de la maison, de fixer les prix des biens ou services que l’on produit ou encore de créer son entreprise au Texas. »
Bien que dédié aux conjoints d’expatriés francophones, Houston Expat Pro souhaite aussi communiquer en direction des anglophones. « Mais nous sommes toutes très prises par nos activités respectives et nos vies familiales, nos conjoints étant généralement très sollicités par leur travail, donc nous n’avons pas encore traduit le site », explique Virginie Houet, qui vient de déménager dans la région d’Atlanta, en Géorgie, et envisage déjà de créer Atlanta Expat Pro.
En attendant, Houston Expat Pro commence déjà à porter ses fruits pour des conjointes d’expatriés comme Céline Mustière, professeure de lettres classiques arrivée de France il y a trois ans.
Elle profite de son expatriation pour entamer une reconversion dans le design graphique. La créatrice d’entreprise estime que le réseau donne « de l’épaisseur » à son projet. « Rejoindre une telle plateforme professionnelle montre clairement que le design graphique n’est pas, pour moi, un simple passe-temps, et Houston Expat Pro m’a déjà donné l’opportunité d’échanger avec une consoeur plus expérimentée. »
Pour la coach et psychologue Adélaïde Russel figurant également parmi les cofondatrices de Houston Expat Pro, c’est une « joie de voir toutes ces services et créations exposés et à disposition de clients potentiels ». Dans le cadre des ateliers d’installation à Houston qu’elle anime en direction des conjoints expatriés avec sa consoeur Blandine Mugnier, la coach était en effet « un peu frustrée de voir qu’aucune structure ne permettait de valoriser et faire connaître tout ce que peuvent réaliser certaines personnes conjointes expats. Ces femmes sont très talentueuses, courageuses et travaillent beaucoup en plus de s’occuper de leur famille. J’en reçois plusieurs en séance de coaching qui souffrent du manque de reconnaissance sociale qui atteint avec le temps leur estime de soi. Donc dès que Virginie a émis l’idée de monter quelque chose autour des réalisations des conjoints expats, j’étais enthousiaste, car cela rejoignait mes préoccupations. »

Art in Motion, l'expo qui a la bougeotte

“Art in Motion” est une exposition d’œuvres d’art qui, d’une manière ou d’une autre, représentent le mouvement.
Peintures, dessins, vidéos, sculptures ou encore photographies, les supports seront multiples. Des œuvres conceptuelles comme “Vingt-cinq boules sur dix plans inclinés” du belge Pol Bury côtoieront de grands classiques, notamment des dessins de Vassily Kandinsky, l’un des grands fondateurs de l’art abstrait.
L’exposition recouvrera la période du XXème siècle à nos jours, avec des artistes qui ont tous en leur temps insufflé une certaine modernité, malgré des styles et techniques très différents. A voir du 14 novembre au 31 janvier à la Jules Maeght Gallery.

Le salon du vintage de Lyon s'exporte à New York

L’obsession pour le retro, la récup’, n’est pas nouvelle, et New York en a fait une religion : on ne compte plus les boutiques et salons dédiés au vintage, aux meubles des années 50 ou aux vêtements des années 80.
Un nouvel événement entend surfer sur cette addiction à la nostalgie. Le 22 et 23 novembre, le Marché de la Mode Vintage, un salon créé à Lyon en 2001 – et devenu une référence dans ce domaine – s’exporte à New York pour une première édition.
“Ce sera un salon dédié au vintage authentique, à des produits qui reflètent une époque. Nous n’allons pas nous limiter aux vêtements et  accessoires : il y aura des stands avec des disques vintage, et un buffet vintage, avec par exemple des oeufs mimosa, de la blanquette de veau”, affirme le lyonnais Pierre-Jacques Brivet, organisateur de l’événement.
Mais au fait, le vintage, c’est quoi ? “C’est tout ce qui a plus de 20 ans, tranche-t-il. Mais aux Etats-Unis, quelque chose peut être considéré comme vintage dès qu’il a plus de cinq ans.”
Au Metropolitan West, l’espace sera divisé en plusieurs sections : la mode, le luxe, le design et la déco. Parmi la trentaine d’exposants, au moins douze feront le voyage depuis l’Europe. Parmi eux, Le Colonel Moutarde, artisan en noeuds papillon. Ou encore Dingue de Lunettes, un spécialiste des lunettes de soleil françaises retro.
Les organisateurs prévoient des ateliers pour les enfants, un concours de looks. Des maquilleuses et des coiffeuses seront disponibles pour vous relooker comme au temps des yéyés. “Le vintage, c’est la nostalgie des jours heureux, conclut Pierre-Jacques Brivet. Personnellement, j’ai beaucoup d’émotion à retrouver de vieux bols de mon enfance, ou un accessoire typique de cette époque. Ces objets, ce sont des madeleines de Proust.”

MyBlee fait ses comptes dans les écoles américaines

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De passage à New York, Jean-Sébastien Grail ne se déplace qu’en vélo (pliable), même sous la pluie. Armé d’un sac à dos et d’un Ipad mini, l’entrepreneur barbu fait la tournée des écoles pour leur présenter les applications d’apprentissage des maths pour tablettes de myBlee, la start-up qu’il a co-créée. 
“Nous bouclons cette automne une levée de fonds de trois millions de dollars auprès d’investisseurs français, afin d’accélérer notre développement sur le marché américain”, explique ce Parisien. Il compte déménager prochainement aux Etats-Unis avec sa femme Laetitia, co-fondatrice et CEO de l’entreprise, et leurs trois enfants. “Nous hésitons entre la Silicon Valley et New York. New York est plus pratique pour des questions de décalage horaire, et  il y a une forte volonté d’attirer des start-ups. Et puis les gens sont moins blasés”, observe-t-il.
A l’origine, c’est ici qu’a débuté l’aventure myBlee. En 2010, la famille Grail passe des vacances dans la Grosse Pomme, et c’est en flânant dans l’Apple Store que le couple prend conscience des potentialités des tablettes dans l’éducation. MyBlee est lancé dans la foulée (“on a vendu notre appartement pour commencer”), avec le soutien de quelques investisseurs. Samuel Rohaut, ex-CTO d’Allociné, rejoint l’équipe.
Pendant trois ans, la start-up développe diverses app’ éducatives (qui approchent au total le million de téléchargements, principalement en France et aux USA). En avril, elle a lancé son produit phare, myBlee Math – “qui a nécessité trois ans de développement”, selon Jean-Sébastien Grail. Une application d’apprentissage des maths en primaire disponible pour les classes ou pour les particuliers, dans les deux cas sur abonnement mensuel. 
A l’heure où les “app” scolaires pour tablettes se multiplient, myBlee, qui emploie quinze personnes à Paris, entend tirer son épingle du jeu avec ce produit soigné : exercices calés sur les programmes scolaires, qui vont bien au-delà des simples QCM ; réponses à écrire avec le doigt ; explication du sens des erreurs etc. Elle se distingue aussi par l’expertise de sa patronne : Laetitia Grail est professeur de maths, a monté une école de cours particuliers à Paris, et enseigné en France et en Angleterre.
A New York,  j’ai de bons retours, les profs m’ont dit que ce qu’on propose n’existe pas ailleurs”, assure Jean-Sébastien Grail. Une trentaine d’écoles américaines (dont une bonne part bilingues) ont déjà souscrit à myBlee Maths. Il souligne aussi que l’équipement des écoles en tablettes est nettement plus avancé aux Etats-Unis qu’en France, que les écoles américaines disposent d’un budget “applications” bien plus conséquent, et ont toutes un directeur chargé des technologies. Rien d’étonnant à ce que pour myBlee, le marché américain soit une “priorité” : le calcul est vite fait. 

L'exposition organique de Pierre Huyghe à LA

Le New York Times l’a qualifié comme “l’un des artistes européens les plus admirés (…) de sa génération“. Pierre Huyghe a fait ses études à l’Ecole des arts décoratifs de Paris. Tantôt architecte, tantôt designer ou plasticien, l’artiste a raflé de nombreux prix durant sa carrière. Il fut notamment le premier Français à obtenir le prix Hugo Boss, décerné par le prestigieux Metropolitan Museum of Art de New York. En 2010, il fut sacré, encore aux Etats-Unis, comme l’artiste contemporain de l’année.
L’artiste, encore peu connu du grand public, conçoit ses expositions comme un univers à part entière. Il filme, peint, détourne les objets, les lieux, les êtres vivants même parfois, jusqu’à créer un tout organique. Dans cette exposition – une rétrospective sur ses vingt années de carrière – il interroge notre rapport au temps et la limite floue entre réel et fiction, avec par exemple une statue dont la tête est recouverte par un essaim d’abeille, ou un chien à pattes roses.
L’exposition peut sembler au premier abord réservée aux initiés, car trop conceptuelle. Mais ses précédents au Centre Pompidou prouvent le contraire. Le travail de Pierre Huyghe ne sera à Los Angeles que jusqu’au 22 février.