Encensé par le New York Times, le spectacle du Théâtre de la Ville, Six Characters in Search of an Author, promet de faire encore couler beaucoup d’encre. La troupe se produira sur la scène du Zellerbach Hall, les 7 et 8 novembre.
Après un passage remarqué au BAM (New York) en octobre, le Théâtre de la Ville tutoie les étoiles à l’international. Adaptée en 2001, la pièce de théâtre de Luigi Pirandello avait déjà été récompensée pour sa scénographie par le Syndicat de la critique en 2005. Le célèbre acteur français Hugues Quester avait également remporté le Prix du meilleur comédien en 2002, dans le rôle du père.
Treize ans après, le metteur en scène Emmanuel Demarcy-Mota reprend ce drame absurde qui voit évoluer une famille – personnages d’un texte – à la recherche d’un auteur pour écrire leur pièce. Ces derniers en viennent à incarner leurs rôles, déçus par leurs pâles imitations.
Le Théâtre de la Ville entre en scène à San Francisco
In French With English Subtitles: le programme
Pour sa sixième édition, le festival In French With English Subtitles innove en lançant un “prix du public”.
La statuette a été créée par la sculptrice franco-new yorkaise Anne de Villeméjane. Elle sera remise aux auteurs du film choisi par les spectateurs du festival lors de la cérémonie de clôture, le soir du dimanche 23 novembre (voir ici la vidéo du making of de la statuette).
Fidèle à sa tradition, le festival accueillera une brochette de réalisateurs et d’acteurs qui viendront parler de leurs films: Anne Le Ny, Aure Atika, Marc Lavoine, Sylvie Testud, Fréderic Schoendoerffer, Pascal Elbé.
“Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu”, le blockbuster français de l’année 2014, sera diffusé pour la première fois à New York. Le film n’a en effet pas trouvé de distributeur pour sortir en salle aux Etats-Unis. La faute au « politiquement correct américain » s’était enflammée la presse française (Le Point, par exemple). La réalité est évidemment ailleurs, et cette réaction trahit surtout une méconnaissance de la société américaine -et de son humour, comme l’ont montré ici nos confrères de France Amérique: les Américains savent rire du racisme et de l’antisémitisme, merci pour eux. La comédie n’est simplement pas un produit d’exportation. Vous pourrez en tout cas en juger le dimanche 23 novembre à 5pm.
Auparavant, le festival aura ouvert le vendredi soir avec la première américaine de “On a failli être amies”, par Anne Le Ny, qui repondra ensuite aux questions de la salle.
Dimanche soir, il se terminera par la projection de “Papa was not a Rolling Stone”, de Sylvie Ohayon. Les deux acteurs vedette du film, Aure Atika et Marc Lavoine viendront ensuite discuter de leur film.
Le festival est co-présenté avec le Fiaf, Altour et French Feeling Films.
Voir le programme complet ici.
Une soirée avec Piaf et Brel à Houston
Ceux qui l’ont vue en spectacle ont été plongés dans le Paris d’antan. Depuis plus de vingt ans, l’américaine Deborah Boily reprend des classiques de la chanson française, de Jacques Brel à Charles Aznavour, en passant par Edith Piaf et Serge Lama. Elle se produira à l’Alliance Française de Houston, le 13 novembre.
Originaire de Louisiane, Deborah Boily a donné des concerts et vécu à Paris et Londres, avant de se lancer en solo aux Etats-Unis. Depuis, elle se produit régulièrement à Houston, où elle propose également des cours de chant.
“Storyteller” dans l’âme, Deborah Boily a sorti deux albums de chansons populaires françaises et deux autres albums de classiques de cabarets américains.
Offrez-vous donc une soirée nostalgique, avec buffet et vin français.
Première mondiale pour "Oculus" de Jean-Louis Agobet
Entre Grieg et Wagner, seront jouées à San Antonio les compositions du Frenchy Jean-Louis Agobet…
Après des études au Conservatoire de Lyon, Jean-Louis Agobet sort son premier CD en 1999. Il le consacre à la musique de chambre. Six années plus tard, l’orchestre philarmonique de Strasbourg interpréte ses créations, dans un CD qui sera primé aux Victoires de la Musique 2006.
American Prelude est née depuis cette consécration. C’est une partie de cette oeuvre, intitulée “Oculus”, qui sera jouée à San Antonio par l’orchestre symphonique de la ville. Ce sera d’ailleurs une grande première mondiale.
Après cette (re)découverte, retour aux classiques : l’orchestre interprètera Wagner, un concerto pour piano de Grieg et Sibelius.
Des cours sur les médias français à Dallas
Elsa Santamaria, professeur au CLEMI (Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information), animera deux sessions sur l’utilisation des médias français en classe de français langue étrangère, les 19 et 20 novembre.
Chaque session, d’une durée de six heures, abordera les spécificités de la presse en France. Elsa Santamaria expliquera aux professeurs et éducateurs comment améliorer les capacités d’analyse des étudiants (de tous niveaux) et les aider à développer leur esprit critique. Le cours s’appuiera notamment sur des dessins de presse et des publicités.
Les participants apprendront également à faire découvrir la culture française, à travers celle de la presse.
Samuel Beckett s'invite à San Francisco
Ecrite à New York en 1961, Oh les beaux jours a depuis fait le tour du monde. Et le 15 novembre, c’est à San Francisco qu’elle sera interprétée.
La pièce est signée Samuel Beckett, maître de l’absurde. Elle débute par le monologue de Winnie. Celle-ci est à demi-enterrée dans un gros mamelon, où elle s’ennuie profondément. Derrière ce mamelon, il y a Willie, bien plus calme et détaché : alors que Winnie remet toute son existence en question, Willie reste silencieux. S’ensuit un tête-à-tête parfaitement décalé, drôle et loufoque.
La pièce sera interprétée en anglais et en français, au Théâtre du Lycée Français de San Francisco dès 20h.
Cyrano de Bergerac à l'honneur au French Legation Museum
Une après-midi en compagnie de Cyrano de Bergerac ? C’est un peu court, jeune homme ! La Légation Française d’Austin accueille le 8 novembre des combats à l’épée et une lecture de la célèbre pièce de théâtre d’Edmond Rostand.
En collaboration avec la compagnie Austin Shakespeare, “La Plume et l’Epée” est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir cette oeuvre de la fin du XIXème siècle. Des acteurs professionnels, dont Marc Pouhé – Prison Break, Friday Nights Lights – en feront une lecture en Anglais, et les membres de l’Alliance Française d’Austin en Français.
Les friands d’action, eux, pourront assister aux démonstrations de combat à l’épée par le chorégraphe américain Kevin Squires. Des ateliers pour enfants sont également proposés.
L'extraordinaire Ourida joue au Pianos
Venez à la rencontre de la talentueuse Ourida au Pianos Bar, le 16 novembre. La chanteuse franco-algérienne s’y produira avec deux musiciens new-yorkais.
Véritable touche-à-tout musicale, Ourida chante, joue de la trompette et du piano. Ses influences vont du jazz à la world music, en passant par le rock, la pop et la soul. Et elle aime aussi bien la voix rocailleuse de Tom Waits que la trompette légère de Chet Baker.
Née à Paris, la jeune femme – auteur, compositeur et interprète – a travaillé avec le batteur de Catherine Ringer (Rita Mitsouko) et le guitariste de David Lafore. Elle sillonne les salles de la capitale avant de se produire dans les cafés de Rio de Janeiro, au Brésil. Ses chansons urbaines mixent français, anglais, russe et kabyle.
Manu Payet et Clovis Cornillac en radiostars à Dallas
A Dallas, Manu Payet et Clovis Cornillac nous racontent comment on devient une star de la radio, avec le film Radiostars.
Ben se rêve comique à New York. Mais une fois là-bas, il prend vite conscience que son rêve ne sera pas aussi simple à réaliser qu’il ne le pensait. Il rentre alors à Paris, où il renoue avec sa vie sentimentale désastreuse. Il rencontre alors Alex, une star de la radio, et ses acolytes, Cyril et Arnold. Ben est embauché pour écrire pour eux, mais l’audience de l’émission ne cesse de chuter.
Pour y remédier, ils décident d’organiser un voyage en bus à travers la France, afin de rencontrer et reconquérir leur public. Un voyage qui va ébranler toutes les certitudes des Parisiens, qui vivaient reclus dans leur bulle.
Le film sera projeté en français, et sous-titré en anglais, le 20 novembre au Richland College.
Le réseau d'ingénieurs français While42 fête ses 2 ans
Il y a tout juste deux ans, des Frenchy créaient While42, une association qui regroupe des ingénieurs informatiques français du monde entier.
While42 fêtera cet anniversaire en grande pompe le 13 novembre au DNA Lounge de San Francisco, dès 18h42, horaire fétiche pour While42. Depuis sa création, plus de 1.500 ingénieurs ont rejoint l’aventure. Ils sont tous originaires de France, mais vivent aujourd’hui dans le monde entier : 30 villes sont représentées au sein du réseau.
Réunir des millions de personnes, n’est pas le but de While42, qui se veut un réseau convivial, où l’on se sent avant tout comme dans un groupe d’amis. Du networking, mais tout en douceur, donc.
Si le nombre de membres du groupe est limité, l’événement, lui, est ouvert à tous. Et pour ceux qui hésiteraient tout de même à venir, sachez que de la nourriture française traditionnelle sera servie…
Une nouvelle preschool en français à Brooklyn
Windsor Terrace, coincé entre Prospect Park et le Green-Wood Cemetery, est une enclave calme et presque provinciale de Brooklyn, avec des rues arborées bordées de maisons individuelles aux façades en bois.
Dans l’une d’entre-elles, au rez-de-chaussée, on peut entendre des enfants chanter des comptines en français. La preschool Le Ballon Rouge y a ouvert ses portes au début du mois de septembre, et accueille, trois fois par semaine, deux classes (une pour les enfants de 2 ans, une autre pour les 3/4 ans).
Céline et Jade, les deux institutrices françaises, encadrent ces petits groupes, et leur parlent “100% en francais”. “On leur fait faire des dessins, des collages, on leur apprend les lettres, on développe leur vocabulaire sur des thèmes. Comme les groupes vont de cinq à sept élèves seulement, on a le temps de faire du travail individuel”, remarque Céline, qui s’est installée à New York cet été, et travaillait auparavant comme institutrice dans une école près de Nancy.
Les niveaux de francais des enfants inscrits sont différents, certains parlent le français à la maison, d’autres non. Pour la plupart, le francais est une langue minoritaire.
“Mon but, c’est de les faire parler le plus possible, de les faire jouer entre eux en francais. En quelques semaines, ils ont fait énormément de progrès”, remarque Jade, qui a enseigné le français dans diverses structures à New York, notamment pour les after-schools de l’EFNY.
Anna, une maman américaine qui vit à Ditmas Park, et qui est bilingue en français, l’a constaté. “Je suis très contente du Ballon Rouge, le français d’Arthur s’est beaucoup amélioré, et le fait qu’ils soient peu nombreux dans les groupes est un vrai avantage“, affirme-t-elle. Quant aux prix, ils vont de 560 à 1.890 dollars par trimestre, selon la formule choisie.
Le Ballon Rouge a été lancé par Shumin Ma, une réalisatrice new-yorkaise tombée amoureuse du français lorsqu’elle a commencé à l’étudier, dans son collège de Chinatown. “Le premier film que j’ai vu dans cette langue était Le Ballon Rouge, se souvient-elle. Puis j’ai découvert la France en 1999, pendant un séjour d’études à Dijon. J’ai adoré ce pays et j’ai d’ailleurs vécu à Paris de 2002 à 2007.”
A New York, cette maman a voulu que son fils apprenne très vite cette langue (en plus du chinois et de l’anglais), mais n’a pas réussi à obtenir de place dans une preschool bilingue. Pas démontée, elle a décidé de créer sa propre structure. L’année dernière, le Ballon Rouge a pris la forme d’une coopérative de parents. Cette année, Shumin Ma est passée à l’étape suivante, avec une vraie “école” – son fils Mason, quatre ans, est l’un des élèves.
A la fin de l’année, le Ballon Rouge va déménager à quelques “blocs”, dans des locaux que Shumin Ma a fait aménager à cet effet. Elle a aussi d’autres projets : des cours de musique, de photo ou de cuisine, et des soirées film pour enfants, toujours en francais.
Parallèlement, elle tente de rassembler un petit groupe de parents, afin de lancer en 2015 un programme bilingue en français à la PS 230, dans le quartier de Kensington, en commençant par le Kindergarten. Avis aux intéressés.
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Folie Bruel à Houston
Au premier concert de Patrick Bruel à Houston, ce mardi, c’était la « folie ».
C’est le chanteur lui-même qui le dit sur sa page Facebook. « Ce n’est pas comparable aux spectacles qu’il donnait il y a quelques années en France, où les filles tombaient dans les pommes et qu’il fallait en repousser d’autres de la scène au jet d’eau », nuance Marie-Claude, qui a fait le déplacement d’Austin avec trois copines. Mais il est vrai que le public était particulièrement enthousiaste à la House of Blues mardi soir, répondant par exemple par des tonnerres d’applaudissements et des cris à des déclarations plutôt anodines faites par la star en début de concert comme « Merci de votre accueil, ça fait plaisir » ou « J’ai l’impression qu’on va passer une bonne soirée ».
Résultat : à l’issue d’un concert qui a mêlé tubes de la grande époque et chansons plus récentes avec une référence country à Arlo Guthrie (via la reprise de la version française de City of New Orleans : le Salut les amoureux de Joe Dassin), un hommage en anglais à David Bowie, mais aussi un medley musette et la promo d’un nouveau best of destiné au marché américain, Patrick Bruel a offert un second rappel au public déchaîné de Houston en s’accompagnant seul à la guitare. Et l’idole ne cachait pas son plaisir de confier qu’il « ne pensait pas que cela puisse se passer comme ça ».
Comme pour les autres concerts aux Etats-Unis, la communauté française locale était la première visée, mais elle semble avoir ici répondu avec une enthousiasme particulier. Deux classes d’Awty International School ont planché sur la chanson Mots d’enfants pour gagner des places au concert. La chambre de commerce franco-américaine a organisé son propre concours. Et « depuis deux jours, il y en a qui ne parlent plus que de ça », atteste une Française de Houston venue tenir compagnie à une amie fan de Bruel.
« Comme pour Johnny Hallyday au printemps, on a conscience qu’il ne faut pas laisser passer l’opportunité de voir passer un artiste français à Houston, résume Joëlle Ciesielski, ancienne présidente de Houston Accueil. En douze années passées à Houston, je n’ai jamais vu deux chanteurs français majeurs programmés à la suite. Il est important de soutenir ces initiatives. Les Français se déplacent car ils veulent que ça continue. » La communauté a déjà commencé à dresser une liste des artistes français qu’elle voudrait voir se produire à Houston. Aux premières places : Noah, Goldman et Stromae. Mais elle est bien entendu loin d’être close…