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Photos: Patrick Bruel casse la voix à New York

L’avantage quand on est Patrick Bruel, c’est qu’on n’est pas obligé de chanter pendant les concerts: le public s’en charge. Le phénomène s’est vérifié une fois de plus, samedi, à New York, où le chanteur/acteur/joueur de poker/ beau gosse a fait chanter – et même danser- les 2.000 personnes venues l’écouter au Beacon Theater.
Devant un public chauffé à blanc, essentiellement français, le chanteur a enchainé ses tubes – “Place des Grands hommes“, “Casser la voix“, “Qui a le droit”… – repris en chœur par les fans, dont certains avaient revêtu des t-shirts floqués du nom de l’artiste et des foulards rouges. Il a fait valser la salle sur les airs de “Mon amant de Saint-Jean” et plongé l’antre dans le silence en reprenant son touchant “Je serai là pour la suite”, les paroles d’un détenu implorant son enfant de ne pas grandir trop vite.
Entre les tubes, Bruel a pris le soin de distiller quelques messages politiques, faisant allusion, en anglais, au regain de “l’intolérance” en France en ouverture de “Lequel de nous” , une chanson sur l’acceptation d’autrui, devant une série d’images montrant pêle-mêle la poignée de main entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, le fou rire de Bill Clinton avec Boris Yeltsin, ou encore la main tendue symbolique de François Mitterrand à Helmut Kohl à l’ossuaire de Douaumont en 1984.
Parlant, sur scène, en français et en anglais, il a conclu le concert, les yeux qui brillaient, après deux chansons de rappel, par le magnifique “Can’t Keep Failing in Love” d’Elvis en VO, mieux exécutée que l’autre chanson en anglais du concert “Life on Mars?” de David Bowie.
“Bande de potes”
La veille, Patrick Bruel a rencontré quelques-uns de ses fans new-yorkais – et amis – a une soirée privée organisée à Ladurée SoHo. Halloween oblige, il est arrivé chez le pâtissier avec un masque d’Homer Simpson sur la tête.
La rencontre avait des allures de retrouvailles pour le chanteur qui a fait ses premiers pas artistiques à New York lors d’un séjour en 1979. “J’ai l’impression de rentrer chez moi, a-t-il confié pendant la soirée. Je me suis construit à New York. Je connais beaucoup de gens de Paris venus s’installer ici. On est une bande de potes.
Parmi eux, CharlElie Couture, qui y est allé de son “selfie” avec son ami. “Patrick est venu me voir pour mon premier Olympia, se souvient-il. Je suis venu lui souhaiter bienvenue à New York.
 

Wax Tailor et son hip-hop rétro aux US

Derrière le pseudonyme de Wax Tailor se cache Jean-Christophe Le Saoût. A la fois auteur, compositeur, manager, producteur de musique, et surtout, DJ!
Le Français sera aux Etats-Unis en novembre pour présenter son nouvel album, intitulé « Phonovisions Symphonic Orchestra ». Avec déjà trois opus au compteur, l’artiste a voulu cette fois faire les choses en grand. Pour ce petit dernier, il a fait appel à un orchestre symphonique, composé de 35 musiciens et de choristes, qui l’ont accompagné lors de ses concerts.
Une vidéo de ces concerts sera projetée à Los Angeles le 4, à San Francisco le 5 puis à New York le 7, avant une performance “live” du roi des platines. Une belle manière de fêter les dix ans d’une carrière bien remplie. Wax Tailor a collaboré avec Keziah Jones, Aloe Blacc, Archive, Charlie Winston et bien d’autres encore, et a récolté pas moins de deux disques d’or. Avec sa musique originale, mélange entre jazz, hip-hop et inspirations “rétro”, le Frenchy a plus d’un atout dans sa manche pour vous faire danser.
 
 

Des courts-métrages français en cascade à Chelsea

“Best of French Animation!”, c’est l’occasion de regarder des petites pépites du 7ème art gratuitement. Huit des meilleurs courts-métrages français de ces dix dernières années, tous nommés aux Oscars, seront projetés au School of Visual Arts Theater, en collaboration avec le Festival International du court-métrage de Clermont-Ferrand. Rendez-vous le 5 novembre à partir de 19h !
Voici le programme:
Le Couloir (2005) de Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol: Un jeune couple se retrouve sans le sou. L’homme se voit offrir un travail par le propriétaire peu conventionnel d’une boutique.
Raymond (2006) de Jules Janaud, Fabrice Le Nezet et François Roisin: Raymond, un maître-nageur paresseux, aimerait bien découvrir l’océan. Une équipe de scientifiques se penche sur son cas. Ce court-métrage a remporté le prix de la Meilleure oeuvre-d’art numérique au Festival de Clermont-Ferrand en 2007.
Skhizein (2009) de Jérémy Clapin: Après avoir été frappé par une météorite de quinze tonnes, Henry doit apprendre à vivre à 91 centimètres de lui-même. Ce court-métrage a remporté le prix du Meilleur film d’animation au Festival de Clermont-Ferrand en 2009.
De riz ou d’Arménie (2011) de Samy Barras, Romain Blondelle, Hélène Marchal et Céline Seille. Le rangement des souvenirs d’Alphonse rythme la vie d’Odette. Mais un jour, il n’y en a plus. Il ne reste plus à Odette qu’à inviter Alphonse à danser.
Madagascar, carnet de voyage (2009) de Bastien Dubois. Sous la forme d’un carnet de voyage, le court-métrage retrace le parcours d’un voyageur occidental confronté à l’extraordinaire diversité de l’île rouge, et notamment le Famadihana, coutume qui consiste à retourner les morts. Le film a été nommé aux Oscars 2011.
Camera Obscura (2007) de Matthieu Buchalski, Jean-Michel Dresler et Thierry Onillon. Un homme aveugle se voit mettre un casque sur la tête pour voir ce qu’il y a à l’intérieur. Sombre, mais loin d’être vide.
Logorama (2009) du collectif H5 : Ludovic Houplain, Hervé de Crécy et François Alaux. Courses de voitures spectaculaires, une prise d’otage intense, des animaux sauvages qui mettent à sac la ville, et bien plus dans Logorama, pays des marques. Ce court-métrage a été nommé aux Oscars 2010.
Mademoiselle Kiki et les Montparnos (2012) d’Amélie Harrault. Kiki de Montparnasse était une muse de grands peintres avant-gardistes au début du XXème siècle. Elle souhaite se délivrer de ce statut en devenant elle-même peintre, dessinatrice de presse, écrivain et chanteuse de cabaret. Ce court-métrage a remporté le César du Meilleur film d’animation en 2014.
La projection sera suivie d’un question/réponse avec Antoine Lopez, co-fondateur du Festival International du court-métrage de Clermont-Ferrand, réalisateur, illustrateur et critique de cinéma.
 
 
 

Le crooner Antoine Bleck en concert à Greenwich

Dès son plus jeune âge, Antoine Bleck a été initié au piano. Des Vosges, sa région natale, il est parti vivre à New York, où il s’est mis à composer.
En 2003, il sortait son premier CD, “Principe Favorable”. Le second, co-écrit et produit avec CharlElie Couture, l’a suivi de près. Enfin, en 2010, il sortait son troisième opus, “En Confidence”.
Crooner, Antoine Bleck chante en français. Son blues “jazzy” et “romantique” teinté d’humour rappelle un certain Serge Gainsbourg. Il donnera un concert à Greenwich le 21 novembre, dès 20h, en l’honneur de son dernier album, “Un temps pour tout”.

Lovegun: le nouveau bar gay de Benjamin Maisani

Coup de chaud pour Benjamin Maisani. Le serial entrepreneur de la nuit, papa de plusieurs bars gay à Manhattan, est au four et au moulin en ce vendredi soir. Il accueille ses amis, sert des verres au bar, gère les gogo-dancers et le DJ…
Avec trois autres vétérans de la nuit, le Français vient de lancer son petit dernier: Lovegun, son premier bar à Brooklyn. Il se situe sur Grand Street (Williamsburg), une artère en plein boom. “J’avais identifié Williamsburg il y a quelques années comme un quartier très prisé des gays, dit Benjamin Maisani. A Manhattan, j’avais l’impression d’être dans une routine. Venir à Brooklyn, c’est comme commencer dans une nouvelle ville!
C’est le quatrième bar qu’ouvre le Français, qui partage sa vie avec l’animateur-vedette de CNN Anderson Cooper. On lui doit Bedlam et Eastern Bloc dans l’East Village, et Atlas Social Club à Hell’s Kitchen. Sa clientèle compte quelques noms célèbres comme Madonna, Cyndi Lauper et James Franco.
Avec Lovegun, il a voulu créé un bar inspiré des “clubs new-yorkais des années 70-80″, dit-il. Un énorme “Lovegun” en néon rappelle la fibre “disco” de l’endroit, qui compte deux bars sur deux étages. “On a voulu s’inspirer des clubs basiques du cruising. C’est back to basics“, souligne Benjamin Maisani. Avant de retourner au charbon.

Valrhona lance son "Ecole du Grand Chocolat" à Brooklyn

Quand on dit “Ecole du Grand Chocolat”, on pense immédiatement à un grand bâtiment rempli de chefs-pâtissiers en herbe s’affairant dans une cuisine en ébullition.
La réalité est bien différente.L’Ecole du Grand Chocolat lancée par Valrhona en septembre, consiste en une simple salle avec quatre “marbres”, ces tables utilisées pour travailler le chocolat, un espace de stockage et un bureau. La petite école se situe dans les locaux du QG américain du chocolatier haut-de-gamme, dans une ancienne usine à chaussures de DUMBO (Brooklyn). Dans cet espace, point d’apprentis. Mais des chefs pâtissiers confirmés qui souhaitent se perfectionner dans leur art au contact de confrères. Et bientôt des pâtissiers amateurs, qui pourront participer dès le 22 novembre à une série de “Gourmet classes” animées par des professionnels comme Jean-Jacques Bernat (Provence en Boite) et Hervé Poussot (Almondine Bakery).
Lancer une école? “C’est assez énorme“, raconte Anthony Valla, le responsable de Valrhona USA, qui compte “8 à 10.000 clients” sur le sol américain, dont plusieurs établissements trois étoiles (dont Per Se). “On attendait d’avoir la taille et l’assise suffisantes pour le faire“.
L’Ecole du Grand Chocolat Brooklyn – “on a bataillé pour l’appeler Brooklyn, et non New York“, glisse le patron, pas peu fier de son port d’attache – est la quatrième dans le monde. Le chocolatier dispose de deux structures similaires en France et une au Japon. L’école brooklynite, ouverte en septembre, a été conçue comme une vitrine pour Valrhona. Située au rez-de-chaussée, sur la tranquille Water Street, qui passe sous le Manhattan Bridge, les passants peuvent apercevoir les pâtissiers à l’œuvre à travers les grandes fenêtres qui percent le mur de brique.
Jusqu’à présent, seuls des chefs, clients de Valrhona ou non, utilisaient l’espace. “Nous voulions créer un service pour stimuler l’inspiration des chefs, pour les pousser à amener de la valeur à leurs plats et les aider à vendre plus de desserts, explique Anthony Valla. Car ils peuvent se faire remplacer par les surgelés“.
Les cours pour amateurs, qui commenceront par un atelier sur les “classiques” de la pâtisserie française (éclairs, macarons…) dirigé par le chef Jean-Jacques Bernat, sont limités à douze personnes. D’autres formations sont prévues jusqu’en mars sur la “pâtisserie de Noël” et les classiques américains notamment. Il faut avoir du temps: les formations s’étendent sur une journée pour un coût de 229 dollars. Mais au bout, une certitude: votre bûche de Noël ne causera aucune indigestion cette année…

North37 Design : des sacs de luxe qui respirent le large

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Article partenaire. North37 Design est né d’un heureux concours de circonstances. Au tout départ, il y eut un cadeau offert par mon beau-père. Un sac en toile de voile recyclée “Made in France”. Simple, chic et unique !  Pourquoi ne pas les vendre ici ?
L’idée a fait son chemin jusqu’au moment de la finale de la dernière America’s Cup. C’est en voyant ces superbes et immenses bateaux passer à grande vitesse juste sous les fenêtres de notre appartement à San Francisco, par 37° de latitude Nord, que tout est devenu clair ! Ce grand évènement, pour lequel nous avons tous vibré, nous a conduit, ma femme, Elise-Anne, une de ses amies américaines d’origine italienne, Lia, et moi même à créer la société North37 Design.
A l’issue d’une phase de recherche de fournisseurs potentiels, nous avons signé des partenariats de distribution avec 727Sailbags et RelationsDeVoyages, deux sociétés implantées en Bretagne dont nous sommes fiers de contribuer au rayonnement international. A l’origine de tout ça, nous avons rencontré des passionnés de voiles et de mode. Ils/elles sont aussi de jeunes entrepreneurs dynamiques qui concilient innovation, forte croissance et respect des traditions.
A la clé, la création de nombreux emplois locaux.  Je suis personnellement convaincu que la France a un potentiel à l’exportation qui est encore sous-exploité. Nous devons avoir confiance dans l’incroyable richesse que notre pays peut offrir au monde. Une double connaissance de la France et des USA, peut servir d’atout pour construire des passerelles.
Nos produits sont aussi éco-responsables. Le recyclage est plus qu’une tendance, c’est une nécessité. Nos fournisseurs organisent régulièrement des tours de France en camion pour collecter les voiles usagées des propriétaires de voiliers, simples particuliers ou professionnels. En contrepartie, chaque propriétaire peut revendiquer un sac fait dans la voile de son bateau !
Si ces voiles n’étaient pas réutilisées, elles seraient soit incinérées, soit enfouies, ce qui dans les deux cas est lourd de conséquence pour l’environnement. Tout le charme de ce recyclage artisanal haut de gamme provient aussi des aléas sur la nature des voiles disponibles. Les voiles techniques prises sur des bateaux de compétition donneront plutôt des sacs au ton sombre, les voiles des bateaux de croisière plutôt des sacs blancs.
Chaque sac porte une part de rêve, l’histoire de la voile qui le compose. Le label d’authenticité cousu sur la doublure intérieure de chaque 727Sailbag, rappelle le type de voile (grande voile, spinnaker etc…), le type du bateau dont vient la voile (monocoque, catamaran etc…) ainsi que le ou les océan(s) sur le(s)quel(s) il a navigué. Dans les cas les plus prestigieux, on trouvera également le nom du skipper et la course à laquelle il/elle a participé.
Le cas le plus célèbre, sans aucun doute l’édition limitée des voiles du Pen-Duick d’Eric Tabarly ! En mixant les différentes origines de voile et formes de découpe avec des ajouts contextuels (choix d’un chiffre, d’une couleur et d’une texture) nous obtenons au final un produit de luxe totalement unique. Nous vous mettons au défit d’en trouver deux identiques !
Si nous sommes pour l’instant plutôt concentrés sur les sacs (hommes/femmes, cabas, sport/voyage etc…) nous allons à l’avenir offrir toutes les déclinaisons possibles dans l’ameublement (chaises, lampes, coussins etc…), le prêt-à-porter et la décoration intérieure. Nous pourrions aussi envisager de présenter des produits au design sur-mesure pour ceux qui seraient prêts à attendre un peu plus. A plus court terme nous préparons l’arrivée de Noël, car c’est une période privilégiée pour mettre en valeur nos produits. Un cadeau unique pour un être unique !
Pour plus d’information sur nos différents points de vente ou proposition de collaboration, vous pouvez écrire à l’adresse : [email protected]
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Le marathon de Santa Barbara honore les vétérans

Plusieurs milliers de coureurs sont attendus samedi 8 novembre dans les rues de Santa Barbara et Goleta, à l’occasion de la 6e édition du marathon rendant hommage aux soldats américains. Organisé à quelques jours du “Veteran’s day”, cette course se tiendra dans le cadre des animations mises en place tout au long du weekend à travers la ville : military ball, parade sur State Street et concert.
Imaginé en 1995 par Pierre Claeyssens (un Belge installé à Santa Barbara durant plus cinquante ans et ayant donné son nom à une fondation au service des soldats) ces festivités n’ont cessé de prendre de l’ampleur au fil des ans, notamment grâce à l’ajout du marathon en 2009, l’un des plus difficiles des Etats Unis, en raison de la chaleur et des dénivelés.
Selon la maxime des organisateurs, reprise par les participants, “les premiers 25,2 miles sont pour moi, le dernier mile est pour les vétérans”. De fait, l’ultime portion de la course est décorée de milliers de drapeaux américains que les coureurs sont invités à prendre et à porter pour parcourir les derniers mètres.
Quelques mois après les célébrations du 70e anniversaire du Débarquement des Alliés sur les plages de Normandie, l’édition 2014 du marathon de Santa Barbara sera dédiée aux soldats locaux toujours vivants, ayant pris part à cette opération. Parmi eux, deux hommes de la 101st Airborne, Sal Perez et Art Petersen, mais aussi Robert Forties, Leo Maczulak ou Frank Johnson.
Les fonds récoltés grâce aux inscriptions serviront à soutenir les vétérans les plus fragiles tout au long de l’année, mais aussi à préserver leur mémoire à travers diverses expositions et portraits individuels proposés dans le Mémorial des anciens combattants face à l’océan.
Pour les amateurs de course à pied, le départ du marathon s’effectuera à 7h30 (7h15 pour le semi), avec arrivée environ deux heures plus tard devant le Santa Barbara City College. Le tenant du titre est le Kenyan Peter Kemboi, vainqueur l’an passé en 2h32’08. Le record date en revanche de 2012, par Abraham Kogo en 2h23’10.
Les inscriptions sont encore possibles.

Sandro à prix réduits pendant trois jours

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La marque Sandro à prix réduits, vous en rêviez ?
Rendez-vous dans le magasin de la marque sur Wooster Street, où a lieu une vente privée, jusqu’au 2 novembre. Une belle occasion pour faire le plein de pièces intemporelles et un brin rock’n’roll, dont regorge la boutique Frenchy.
Créée en 2004, la marque possède plus de 300 magasins dans le monde entier. Les prix sont d’ordinaire un peu élevés, mais avec les réductions, vous n’avez plus aucune raison de ne pas craquer. En plus, pour cette vente privée, pas de jaloux : les collections hommes et femmes seront concernées.
 

Le "Netflix de la musique classique" s'invite au Carnegie

“Comme le disque est en chute libre, la diffusion de concerts en ligne est une manière pour les artistes de toucher un public, de continuer à exister. Je pense que c’est l’avenir.” Emmanuel Morlet, responsable du bureau américain de Medici, semble confiant sur le potentiel de la musique classique à trouver une nouvelle jeunesse sur internet. Et gagner le coeur de nouveaux publics.
Medici, start-up parisienne surnommée le “Netflix de la musique classique” (la plateforme rassemble des documents, vidéos et concerts dans ce domaine), s’est en tout cas construite sur cette ambition.
En octobre, elle a attrapé dans ses filets une belle prise : le Carnegie Hall, l’une des salles de concerts les plus prestigieuses des Etats-Unis. Medici va ainsi diffuser sur sa plateforme, en direct et gratuitement, quatre concerts enregistrés à New York – une première pour la salle américaine.
“Nous espérons qu’il s’agit d’une première étape, et que le partenariat va se poursuivre”, assure Emmanuel Morlet, qui connait bien ce petit monde pour avoir été pendant 14 ans, à New York, directeur du bureau de la musique de l’Ambassade de France, puis directeur de la salle de concert de Sonoma State University, en Californie.
Le 4 novembre, Medici retransmettra le concert du pianiste David Zobel accompagné par la soliste Joyce DiDonato. Le 18 novembre, la violoniste Anne-Sophie Mutter et son ensemble (18 novembre) joueront notamment les Quatre Saisons de Vivaldi. Le 22 novembre, le violoniste Leonidas Kavakos et la pianiste Yuja Wang (“la nouvelle Lang Lang”) interprèteront Schumann, Brahms et Stravinsky. Enfin, le 9 décembre, le virtuose russe Daniil Trifonov jouera des pièces de Bach, Beethoven et Liszt. Ces concerts seront disponibles pendant 90 jours.
Pour Medici, cet accord avec Carnegie est une manière d’amener les utilisateurs vers des contenus payants. “Le live, c’est un cadeau pour attirer le public”, résume Emmanuel Morlet. La plateforme s’est en effet développée sur un modèle freemium, avec des concerts gratuits (100 par an) et un abonnement (19$ /mois aux USA) qui permet d’accéder à un catalogue de 2 000 concerts, opéras, ballets, documentaires ou vidéos sur la musique classique, avec un son haute définition.
Et question concerts, c’est du lourd : depuis sa création en 2008, Medici a retransmis en live le Philarmonique de Berlin, le New York Philarmonic, le London Philarmonic, l’Orchestre national de France, le Philarmonique de Radio France, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, le Barcelona Symphony Orchestra…“Dans le milieu de la musique classique, nous avons une forte crédibilité, parce que nous ne faisons pas de concession sur la qualité de la retransmission”, assure-t-il. L’entreprise capitalise aussi sur le réseau de son fondateur, Hervé Boissière, ancien de Warner et ex-directeur du label Naive.
A ce jour, Medici revendique 150.000 visiteurs uniques par mois et 20 millions de vidéos vues – mais ne communique pas sur son nombre d’abonnés. Outre des particuliers, figurent un nombre important d’universités.

L'auteur de "Paris vs New York" à Albertine

L’artiste graphique Vahram Muratyan, auteur du livre à succès Paris versus New York, présentera son nouveau livre à la librairie Albertine le 19 novembre. About Time (Tick Tock en français) est une série d’illustrations drôles et colorées sur le temps et la mémoire.
Le Français de 34 ans, chroniqueur pour M le magazine du Monde, illustre dans About Time des thèmes variés – amitié, bonheur, technologie, voyages, rupture amoureuse – avec collages et couleurs pop. Ses dessins montrent, avec humour, comment le temps affecte nos vies.
Traduit dans sept langues, Paris versus New York rendait hommage à la beauté des deux villes. Une partie des dessins de About Time font d’ailleurs référence à ce premier ouvrage.
Vahram Muratyan s’entretiendra avec Timothée Verrecchia, homme d’affaires aux multiples casquettes – producteur, réalisateur et coordinateur.

CharlElie Couture et Jean-Marc Calvet chassent leurs démons

A première vue, les peintures de CharlElie Couture et celles de Jean-Marc Calvet n’ont pas grand-chose en commun. Le premier peint des profils épurés, dans des couleurs douces. Le second, lui, dessine ses portraits de face, qu’il fond dans une mosaïque d’objets et de personnages colorés. Ce qui rassemble les deux artistes, qui se sont rencontrés lors de la dernière exposition de Jean-Marc Calvet, c’est finalement peut-être New York. Tous deux ont puisé dans cette ville, à leur manière, la force de se reconstruire.
Pour CharlElie Couture, cet exil était « une expérience nécessaire ». Il est venu dans la Grosse Pomme après le décès de son père, pour « se trouver ». Et aussi parce que “je souffrais de l’image figée qu’on avait de moi” en France, dit-il. Pour lui, « la notoriété, ça momifie ».
Au départ, il ne pensait rester à New York qu’un ou deux ans. Finalement, après sept années passées dans un atelier du Financial District, il a décidé de rester, à Midtown. « J’ai eu envie d’être aux premières loges, dit-il. j’ai entre 4 et 15 personnes qui entrent dans mon atelier chaque jour, ils viennent du monde entier ». Cette expérience lui a « permis de comprendre ce que je faisais ». Un mélange entre photographie et peinture, entre aplats de couleurs et décors en noir et blanc. Une dualité qui lui ressemble : « L’art, c’est une radiographie de l’âme ».
Jean-Marc Calvet lui, a commencé à peindre à 37 ans. Sa première exposition, il l’a faite dans les toilettes d’un restaurant où il travaillait. Un jour, un homme voit l’un de ses tableaux, et lui demande s’il a déjà exposé à New York. Jean-Marc Calvet pense qu’il est fou.
Il faut dire que l’artiste revient de loin. Plongé dans une profonde dépression, ce « gosse de la rue » s’est caché dans une maison mexicaine au Nicaragua. « Pendant neuf mois, je suis resté dans cette maison, la dernière au bout d’une voie sans issue. Je voulais mourir, mais je n’avais pas la force de me mettre une balle dans la tête ». Pendant cette « gestation dans une mauvaise mère », Jean-Marc Calvet sombre, seul avec son « double auto-destructeur ».
Son salut, il le doit à des pots de peinture acrylique trouvés dans la maison. «La peinture, ça a été ma thérapie, une façon de vomir, de sortir ce qui me tuait de l’intérieur.» Il couche sur ses toiles tout ce qui lui vient spontanément à l’esprit, dans un bric-à-brac coloré, plein de vie. Sans réfléchir. Parce que, « si je commence à réfléchir, je fais de la merde». Depuis 12 ans, il ne s’arrête plus de peindre, jusqu’à 15 heures par jour. Il a déjà fait une douzaine d’expositions à New York, le Flint Museum lui a acheté des toiles, un documentaire sur sa vie a parcouru les festivals de films du monde entier. Comme il le dit lui-même, « c’est une belle histoire d’espoir ».
Pour CharlElie Couture, si les tableaux de Jean-Marc Calvet ne ressemblent en rien aux siens, les deux hommes, eux, ont un point commun. «On est tous les deux hantés par nos propres démons». « Moi, mon travail, dit-il, c’est une quête d’absolu. Lui, une quête de puissance. » A découvrir à Chelsea, du 30 octobre au 29 novembre.