Accueil Blog Page 1158

Monet dévoile ses impressions sur la Seine à Houston

Claude Monet a, toute sa vie durant, éprouvé une fascination sans borne pour la Seine. Du 26 octobre au 1er février 2015, le Musée des Beaux-Arts de Houston présente une sélection de 52 tableaux à travers l’exposition “Monet and the Seine: Impressions of a River”.
L’exposition commence avec des scènes de vie le long du fleuve, avant de culminer avec la célèbre série de douze peintures intitulée “Matinées sur la Seine”.
Chaque tableau offre aux visiteurs un regard intime sur la Seine, que l’artiste, qui vivait alors au nord-ouest de Paris, considérait comme son “studio“. Le fleuve lui a inspiré plus de tableaux que ses nymphéas.

Michelin 2015 San Francisco: Benu passe à trois étoiles

La 9ème édition du Guide Michelin “San Francisco Bay Area & Wine country”, qui paraît le 22 octobre, promeut le restaurant Benu, célèbre pour sa cuisine d’inspiration française, de deux à trois étoiles.
Le chef de Benu, Corey Lee, élabore des plats qui combinent techniques de tradition française et saveurs américaines et asiatiques. D’origine coréenne, il a notamment travaillé pour Thomas Keller et son restaurant français trois étoiles The French Laundry, lequel figure toujours au palmarès cette année.
Le guide voit également le restaurant japonais Saison, emmené par le chef Joshua Skenes, passer de deux à trois étoiles.
Dans la catégorie deux étoiles, le restaurant italien Acquerello est promu d’une à deux étoiles. La cheffe Suzette Gresham est la troisième femme à obtenir cette distinction dans le Guide Michelin aux Etats-Unis.
Deux nouveaux restaurants une étoile s’ajoutent aux 472 établissements recensés : le Kusukabe et le Maruya, spécialisés dans les sushis.
Benu *** : 22 Hawthorne St (SoMA), San Francisco
Saison *** : 178 Townsend St (SoMA), San Francisco
Acquerello ** : 1722 Sacramento St (Nob Hill), San Francisco
Kusukabe * : 584 Washington St (Financial District), San Francisco
Maruya * : 2931 16th St (Mission), San Francisco

Coup d'envoi du France Cinéma Floride Festival

La presse française s’est enflammée après l’annonce de l’échec des producteurs de “Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu?” à trouver un distributeur aux Etats-Unis. La faute au “politiquement correct américain” avait notamment jugé Le Point. La réalité est évidemment ailleurs, et cette réaction trahit surtout une méconnaissance de la société américaine -et de son humour, comme l’ont montré ici nos confrères de France Amérique: les Américains savent rire du racisme et de l’antisémitisme, merci pour eux. La comédie n’est simplement pas un produit d’exportation!
Raison de plus en tout cas pour aller au festival France Cinéma Floride, qui commence le 31 octobre: le “blockbuster” français de l’année (12 millions d’entrée) y sera en vedette pour deux sénaces le 1er novembre. Vous pourrez donc juger par vous-même si les aventures de Claude et Marie Verneuil, couple catholique et bourgeois, secoués par les mariages mixtes de leurs filles, vous semblent “americano-compatibles”.
Auparavant, le festival aura ouvert avec  BBQ (Barbecue). Antoine, joué par Lambert Wilson, fait un infarctus le jour de son anniversaire. Il va alors devoir tout changer de ses habitudes, et « faire attention ». Voilà une nouvelle qui risque de bousculer aussi les habitudes de ses proches…
Viendra ensuite We Love You, You Bastard (Salaud, On t’Aime), comédie française orchestrée par Claude Lelouch. Johnny Hallyday y joue le rôle d’un ancien photographe de guerre. Toute sa vie, il a fait passer son appareil photo avant ses quatre filles. Mais les choses vont changer malgré lui lorsque son meilleur ami décide de s’en mêler…
L’autre film est un drame, signé Nils Tavernier. The Finishers (De Toutes nos Forces) raconte les rêves de Julien, un adolescent freiné dans ses projets par son fauteuil roulant. Pour prouver que ces quatre roues ne l’empêcheront pas de vivre comme il l’entend, il va mettre son père au défi, en lui proposant de faire ensemble le triathlon « Ironman » de Nice…
Le thriller Colt 45 sera ensuite projeté, avec Gérard Lanvin et Joey Starr au casting. Vincent Milès est instructeur de tir à la Police Nationale. Extrêmement doué, il refuse pourtant obstinément d’aller sur le terrain… Jusqu’au jour où il rencontre Milo Cardena, un policier obscur et violent.
Une comédie belge sera ensuite à l’honneur : I Will Bury You (Je Te Survivrai). Joe est un agent immobilier véreux. Et s’il y a bien une chose dans la vie qu’il déteste par-dessus tout, c’est sa voisine. Pour s’en débarrasser, Joe va tenter de saboter le puits qui alimente sa maison. Puits dans lequel il va rester coincé. Et la seule qui sait où il est, bien entendu, c’est sa charmante voisine…
Enfin, le dernier film proposé est 24 Days (24 Jours). Tiré d’une histoire vraie, il retrace les derniers instants d’Ilan Halimi, un jeune homme torturé à mort parce qu’il était juif.
Le programme complet:

6.45pm OPENING NIGHT PRESENTATION
7:00pm BBQ – Barbecue (1h38) BUY ONLINE
SATURDAY November 1
2:15pm WE LOVE YOU, YOU BASTARD – Salaud on t’aime (1h45) BUY ONLINE
4:15pm THE FINISHERS – De toutes nos forces (1h30) BUY ONLINE
6:00pm 1st screening SERIAL (BAD) WEDDING – Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? (1h37) BUY ONLINE
7.50pm 2nd screening SERIAL (BAD) WEDDING – Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? (1h37) BUY ONLINE
SUNDAY November 2
2.00pm COLT 45 – Colt 45 (1h25) BUY ONLINE
3:40pm I WILL BURY YOU – Je te survivrai (1h31) BUY ONLINE
5:30pm CLOSING NIGHT
5:40pm 24 DAYS – 24 jours (1h50)

Angélique Kidjo: "Chanter pour ceux qui n'ont pas de voix"

Angélique Kidjo n’avait que 9 ans quand elle découvrit la chanteuse Miriam Makeba, alias “Mama Africa”.
C’était à la fin des années 60, dans son Benin natal. Un groupe de manifestantes qui réclamaient le droit de vote et le droit à l’avortement, auquel appartenait sa mère, avait repris la mélodie de l’une de ses chansons, “The Retreat Song”, en changeant les paroles. “C’était waouh“, se souvient la star aujourd’hui.
A l’époque, elle ne se doutait pas qu’elle deviendrait l’amie de la légende. Après tout, Miriam Makeba était déjà une star internationale grâce à son tube “Pata, Pata”. Elle venait de devenir la première femme noire à remporter un Grammy (en 1966) et avait été invitée à chanter à l’anniversaire de John Fitzgerald Kennedy au Madison Square Garden. Angélique Kidjo, elle, faisait ses premiers pas dans la chanson, sur les scènes de Cotonou.
Les deux femmes partagent pourtant de nombreux points communs. Le goût, très jeune, pour la musique. Cette musique qui les extirpa chacune de leurs milieux modestes pour les propulser au rang d’ambassadrices de l’Afrique en occident. L’exil, ensuite. En 1983, Angélique Kidjo quitta le Benin, alors sous joug communiste, pour Paris. Miriam Makeba, de retour précipité en Afrique du Sud des Etats-Unis, pour enterrer sa mère, fut privée de territoire à cause de ses positions anti-apartheid – les autorités avaient révoqué son passeport. “Elle était bloquée, seule”, raconte Angelique Kidjo.
Très tôt dans leur vie, les deux femmes cherchent à dénoncer les inégalités. Entre les hommes et les femmes pour Angélique Kidjo, qui a vu sa mère élever une famille de dix enfants avec un salaire – “Je ne sais pas comment elle a fait. Mes parents étaient prêts à se serrer la ceinture pour nous envoyer à l’école“. Entre les noirs et les blancs dans une Afrique du Sud déchirée par l’apartheid pour la seconde. Une seule arme pour les deux femmes: la musique. “Nous les chanteurs, nous avons une voix pour chanter pour ceux qui n’en ont pas”, selon Angélique Kidjo.
La diva béninoise et “l’impératrice de la musique africaine” se sont rencontrées en 1989, sur la scène de l’Olympia, début d’une longue amitié. Angélique Kidjo était alors en pleine ascension, en chemin pour devenir la star que tout le monde connait. Miriam Makeba multipliait les concerts contre l’apartheid. Elle meurt en 2008 d’une crise cardiaque en Italie. “J’ai appris la nouvelle le matin. Le petit déjeuner n’est pas passé. Vraiment pas passé“, se souvient Angélique Kidjo.
Alors, pour se souvenir, de “l’esprit de cette boule d’énergie, de sa grâce“, Angélique Kidjo lui rend hommage sur les scènes du monde. Paris et Londres en 2009, puis l’Allemagne, la Suisse et les Caraïbes. Et aujourd’hui, les Etats-Unis, où Miriam Makeba a lancé sa carrière internationale. Ce sera le 5 novembre lors d’un grand concert au Carnegie Hall, avec la participation de Whoopi Goldberg et de chanteurs africains.
Sans Miriam, j’aurais sans doute fait de la chanson, mais pas de la même manière, raconte la chanteuse. Quand on chantait en Afrique, impossible d’avoir une carrière. On vous traitait de “pute”. Mes parents étaient toujours derrière moi. Ma mère me préparait mes costumes et mon père venait me voir aux concerts. Mais ils n’étaient pas en phase avec le reste du pays. Miriam m’a montré qu’il était possible de faire carrière.
 

Gagnez des places pour le concert de Patrick Bruel à Houston

Le beau gosse chanteur/acteur/joueur de poker est en ville.
Patrick Bruel est en concert au House of Blues le 4 novembre. French Morning vous offre une paire de tickets pour le show, au cours duquel la star chantera ses propres morceaux et des reprises de Billy Joel et Stevie Wonder notamment.
Les gagnants seront tirés au sort. Il suffit de remplir le formulaire ci-dessous.
Le chanteur est une vraie machine à tubes (“Rien ne s’efface”, “Marre de cette nana-là”, “Casser la voix”, “Place des grands hommes”…). Ce n’est pas la première fois que Patrick Bruel joue aux Etats-Unis, pays où il s’est construit comme artiste, comme il l’a raconté à French Morning.
[gravityform id=”31″ name=”Concert Bruel Houston” title=”false” description=”false”]

Vente privée Bonpoint à New York

0

La marque de vêtements de luxe pour enfants Bonpoint organise une vente privée. Sera proposée à la vente la collection d’hiver, ainsi que la collection d’automne.
La vente aura lieu les 22 et 23 octobre à New York, à partir de 9h. Pas besoin d’être un VIP pour pouvoir venir profiter des réductions jusqu’à moins 60% sur les vêtements fille et garçon : l’entrée est ouverte à tous. Il y en aura pour presque tous les âges, du nouveau-né au pré-adolescent.
Rendez-vous au Metropolitan Pavillon pour rhabiller vos chérubins pour l’hiver. Cols claudines, mocassins et petits trench se disputeront la vedette sur les portants. C’est là la marque de fabrique de Bonpoint : des pièces un brin BCBG, et preppy à souhait.
 

Yelle et Yann Tiersen au Fun Fun Fun Festival d'Austin

Le Fun Fun Fun Festival d’Austin fête déjà sa neuvième année, avec trois jours de concerts. Sur scène, Wiz Khalifa, Nas, Alt-J, mais aussi deux Frenchy…
Il y aura d’abord l’électrique Yelle, et sa pop déjantée. Avec deux albums à son compteur, Pop Up et Safari Disco Club, la Française a imposé son style, avec des mélodies entraînantes et des paroles franches et décalées. Un concentré de fraicheur en quelques notes. Elle jouera le 7 novembre, sur la Blue Stage.
Dans un tout autre style, Yann Tiersen sera aussi présent. Ceux qui ont vu Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain connaissent déjà ses mélodies rétro pour pianos, qui vous rendent mélancoliques en un instant. Depuis le film, le breton s’est tissé une belle carrière, et a sorti quelques albums. Il sera sur l’Orange Stage le 8 novembre, et c’est un rendez-vous que les grands nostalgiques ne doivent rater pour rien au monde. Ou presque.

A LA, un ciné-sciences sur le ventre, "notre deuxième cerveau"

Si vous vous demandez pourquoi le stress fait mal au ventre, et pourquoi l’amour vous y donne des papillons, ne ratez pas le prochain Ciné-sciences de l’Alliance française de Los Angeles.
Sera projeté le 6 novembre à 18h15 « Le ventre, notre deuxième cerveau », de Cécile Denjean. Le documentaire nous montre comment fonctionnent les quelques deux cents millions de neurones qui se cachent derrière notre nombril. Une mécanique bien huilée, qui nous aide à la digestion, mais aussi, à gérer nos émotions. Saviez-vous par exemple que des bactéries présentes dans notre ventre pouvaient nous rendre timides ?
Les récentes études sur ce cerveau entérique ont ouvert de nouvelles perspectives, notamment d’un point de vue thérapeutique. Certaines maladies comme Parkinson, pourraient naître dans notre ventre… En s’intéressant à ces neurones, on pourrait être capables de détecter la maladie bien plus tôt.
La projection sera suivie d’un Q&A avec le professeur Yvette Tache, de l’école de médecine UCLA Geffen.

"Truffaut, mon père, était comme chez lui à Hollywood"

A l’occasion du 30ème anniversaire de la disparition de François Truffaut, sa fille Laura, a raconté à French Morning les liens très spéciaux qui unissaient le célèbre réalisateur à Los Angeles.

Des 400 coups à La Peau douce, en passant par Baisers Volés, François Truffaut a filmé avec passion la capitale parisienne où il est né le 6 février 1932. Mais ce que le public sait moins, c’est que Los Angeles occupait également une place spéciale dans le cœur du réalisateur, disparu il y a 30 ans, le 21 octobre 1984.

« Mon père se sentait comme chez lui à Hollywood. Sans doute parce qu’il s’agissait de la capitale mondiale du cinéma. Il y était dans son élément, entouré d’autres passionnés» raconte sa fille aînée Laura Truffaut, qui vit depuis plus de 30 ans à Berkeley, en Californie. « Alors qu’à Paris, il ne sortait pas beaucoup, à Los Angeles, il aimait se rendre dans les soirées hollywoodiennes, dans lesquelles il nous a plusieurs fois emmenées ma sœur et moi, lors de vacances d’été que nous passions ensemble en Californie».

L’intérêt que porte Truffaut à Hollywood est réciproque : figure emblématique de la Nouvelle Vague française, le réalisateur est d’abord remarqué par les milieux cinéphiles new-yorkais dans les années 60. «Lorsque mon père a remporté l’Oscar du meilleur film étranger en 1974, pour La Nuit Américaine, il s’est mis à recevoir de très nombreuses propositions d’Hollywood» raconte sa fille. « En France, l’Oscar est passé quasi-inaperçu dans les médias, car l’événement a coïncidé avec la mort du président Pompidou ! Mais mon père était heureux : pour lui, cette reconnaissance signifiait que des portes pouvaient potentiellement s’ouvrir aux Etats-Unis, lui permettant notamment de financer de nouveaux films».

Le réalisateur français passe alors davantage de temps à Hollywood. «Après nos premières vacances californiennes, mon père m’a soutenue dans mon choix d’entamer des études de littérature à Berkeley. Lorsqu’il venait à Los Angeles, j’en profitais pour descendre le voir » se souvient sa fille.

De “Bonnie and Clyde” à Spielberg

A L.A, Truffaut a ses habitudes. « Il conduisait et savait extrêmement bien se repérer dans la ville. Il aimait passer du temps dans les librairies d’occasion et fréquentait les cinémas de Westwood. Il séjournait souvent au Beverly Hills Hotel et aimait y lire des scénarios, au bord de la piscine, mais n’y aurait jamais trempé un orteil ! A Los Angeles, il avait aussi son cercle d’amis proches, comme le réalisateur Jean Renoir et sa femme Dido. Un été, nous avons loué une maison dans les collines, non loin de chez eux, dans Benedict Canyon. Mon père avait aussi une petite équipe qui veillait sur lui composée entre autre d’un avocat et d’un agent, Rupert Allan, (qui s’occupait aussi de Grace Kelly)».

Mais Truffaut n’acceptera jamais aucune proposition de travail à Hollywood. « Il envisageait les Etats-Unis avec prudence. Il avait déjà été un peu refroidi par son expérience avec Fahrenheit 451 (première production européenne d’Universal Studios), qu’il avait tourné en Angleterre, après avoir d’ailleurs refusé une autre proposition américaine en 1967 : « Bonnie and Clyde ! ». Outre l’anglais qu’il maîtrise mal, Truffaut se méfie des méthodes des studios hollywoodiens. « Mon père tenait beaucoup à sa liberté de réalisateur et se méfiait de l’ingérence des studios qui disposaient du final cut».

Le tournage du film de Steven Spielberg « Rencontres du Troisième Type », dans lequel le réalisateur américain offre à Truffaut le rôle du Professeur Lacombe en 1977, ne fait que confirmer ses doutes : « Il a été troublé par la lourdeur de la hiérarchie sur les tournages et le poids des syndicats » note Laura Truffaut. Le réalisateur porte également un regard parfois critique sur le cinéma hollywoodien de la fin des années 70. « Il n’aimait pas le côté moralisateur, consensuel et un peu trop simpliste de certaines réalisations, comme « Kramer contre Kramer » : il s’en moquait en les qualifiant avec humour de films de Conseil d’Administration!».

Patrick Bruel à LA: gagnez des places

Le beau gosse chanteur/acteur/joueur de poker est en ville.
Patrick Bruel est en concert au Orpheum Theatre le 8 novembre. French Morning vous offre une paire de tickets pour le show, au cours duquel la star chantera ses propres morceaux et des reprises de Billy Joel et Stevie Wonder notamment.
Les gagnants seront tirés au sort. Il suffit de remplir le formulaire ci-dessous.
Le chanteur est une vraie machine à tubes (“Rien ne s’efface”, “Marre de cette nana-là”, “Casser la voix”, “Place des grands hommes”…). Ce n’est pas la première fois que Patrick Bruel joue aux Etats-Unis, pays où il s’est construit comme artiste, comme il l’a raconté à French Morning.
[gravityform id=”32″ name=”Patrick Bruel LA” title=”false” description=”false”]
 

Un sapin-sex toy bien épineux

2

La place Vendôme, « l’un des plus beaux endroits historiques de Paris » selon Gawker, a accueilli un étrange visiteur vert sur ses pavés la semaine dernière, en prélude à la foire d’art FIAC: une étrange installation en forme de “plug anal”, à côté de la Colonne Vendôme, érigée par Napoléon. Un sacré choc des cultures qui n’a pas plu à tout le monde. Ce sapin / sex toy a déclenché de nombreuses critiques au sein des milieux catholiques conservateurs. L’artiste américain qui en est à l’origine,  Paul McCarthy, a été agressé et son oeuvre saccagée par des inconnus. Il a décidé de ne pas la réinstaller.
Cet épisode, qui a passionné la presse internationale, a trouvé écho aux Etats-Unis. Gawker ne comprend pas comment une telle chose peut se produire à Paris, « refuge pour les artistes du monde entier» et considère que les Français sont “coincés“. “Les Français n’ont pas aimé la Tour Eiffel non plus“, ajoute le site dans son article, avant le retrait de l’oeuvre.
Coincés“, c’est également l’adjectif utilisé par New York Mag pour qualifier les critiques parisiens de ce sapin ambigu. Le retrait de ce sex toy géant est une honte pour la France selon le New York Mag, et aurait même rendu Paris « moins magique ». Pour sa part, le site FrontiersLA observe non sans ironie que c’est « un peu tôt » pour mettre « des décorations de Noël ».
Le LA Times note que l’œuvre de Paul McCarthy a beau avoir disparu de la Place Vendôme, elle subsiste sur Internet, à travers de nombreux photo-montage et détournements. “L’installation est en train de devenir un mème populaire sur Internet“, écrit la journaliste.
Le Huffington Post américain rappelle, enfin, que Paul McCarthy est un habitué des travaux controversés (Blanche Neige porno, tas d’excréments gonflables…). C’est un “enfant terrible de l’art”. “C’est de l’art, McCarthy est un artiste et la FIAC est une foire d’art”, rappelle la journaliste, qui raconte que McCarthy voit “les plugs anaux comme des sculptures de Brancusi qui, en vert, ressemblent à des sapins de Noël”. Voilà une affaire bien épineuse.
Vous reprendrez bien un peu de foie gras ?
Pour Noël donc, si vous comptiez manger du foie gras, ne lisez surtout pas l’article du site Newsweek. Vous risquerez de ne plus jamais vouloir en manger.
L’enquête tombe quelques jours après une décision de la Cour suprême de ne pas examiner une plainte visant à supprimer l’interdiction du produit en Californie. Ce qui est largement justifié selon Newsweek, car cet “emblème” de la gastronomie française ne serait rien d’autre que « de la torture en boîte ».
Les auteurs racontent leur visite d’un élevage, à Bellevue Ferme, qui visiblement ne ressemble en rien à l’idée « bucolique » qu’ils s’étaient faits du sud de la France. Néons, odeur fétide, chaleur insupportable et minuscules cages dont la seule issue est le gavage. Une pratique qui, s’il elle était exercée sur un être humain, reviendrait à « lui faire ingérer de force 20 kilos de pâtes, deux fois par jour, pendant deux semaines ».
Newsweek raconte comment ces canards deviennent « muets », « stériles », « incapables de voler », et encore bien d’autres détails sordides… Pourtant, s’étonnent-ils, lorsqu’on regarde le site internet de l’industriel, « Bellevue a l’air d’un endroit idyllique ». Newsweek se rassure un peu avec Yves Camdeborde, chef cuisinier, qui, bien qu’étant un grand amateur de foie gras, trouve que « les méthodes de production industrielle sont une honte pour la nation ». Et il n’y a qu’à lire l’intégralité de l’enquête de Newsweek pour comprendre pourquoi. Ames sensibles s’abstenir.
Du champagne dès le berceau
Qui dit “fêtes de fin d’année” dit “sapin”, “foie gras” et « champagne ». Avec modération, bien sûr. Ce serait dommage de réduire en poussière les efforts du gouvernement français qui essaye de combattre le binge-drinking, pratique qui consiste à boire de l’alcool le plus vite possible, et en grande quantité.
Les Etats-Unis, pourtant très expérimentés en la matière, s’interroge sur notre consommation d’alcool. D’abord, en France, explique Vice, « les restrictions d’âge en matière d’alcool sont plutôt souples », et « les parents sont plutôt amusés quand leur enfant de 14 ans feint d’être sophistiqué en commandant un verre de vin rouge ». Parce que de toute façon, c’est bien connu, « enfants comme adultes sirotent du champagne avec leur steak-frites ». Pire encore, « il n’y a aucune loi concernant la régulation de la consommation d’alcool dans un cadre privé », ce qui permet aux moins de 18 ans de boire plutôt facilement.
Dans ce contexte, Vice trouve plutôt « drôle » que le gouvernement veuille prendre des mesures comme « rendre les emballages des bouteilles moins jolis ». Pour le site, le problème serait bien plus profond. Et ce n’est pas le Washington Post qui dira le contraire. Les étudiants français seraient incités à « boire en grande quantité » dès la rentrée scolaire, avec les journées dites « d’intégration ». Mais pour le journal, les adolescents ne sont pas les seuls concernés. En France « les enfants [aussi] boivent du vin ».

Ilan Abehassera retrouve "la rage" de New York

0

La Californie, c’est fini. Ilan Abehassera, bien connu dans le milieu des start-ups françaises aux Etats-Unis, revient à New York et lance une nouvelle société, Insensi.
Le concept, encore secret, tourne autour de la “smart home”. Il travaille actuellement sur un outil grand public, sans en dire plus. “Ce secteur est un nouvel el dorado, c’est là où il faut être aujourd’hui. C’est plus compliqué que le software, mais c’est passionnant”, affirme l’entrepreneur.
Pour lancer ce projet, Ilan Abehassera a déjà levé deux millions de dollars, auprès de trois fonds et quelques business angels, français ou américains. Il a aussi fait venir quatre ingénieurs français. La petite équipe est installée à New York depuis le mois de septembre, et leur premier prototype est attendu pour 2015.
Ilan Abehassera avait quitté New York pour Palo Alto fin 2012, lorsque sa start-up, Producteev (un logiciel de gestion de tâches) a été rachetée par Jive Software. Il était alors parti, avec son équipe de sept Français, rejoindre le siège de Jive dans la Silicon Valley.
Chez Jive (une entreprise cotée au Nasdaq de 700 employés, 150 millions de chiffre d’affaires), Ilan Abehassera a continué de développer Producteev. “Le produit a poursuivi sa croissance, on est arrivé à 1,7 million d’utilisateurs, et on a doublé la taille de l’équipe. C’était une expérience enrichissante, et à titre personnel, comme j’ai trois enfants, une maison à Palo Alto et un travail nine-to-five, c’était parfait.”
Mais l’envie de passer à autre chose le démangeait. “Producteev est entré dans une phase plus opérationnelle, moins créative. Cela faisait quelques mois que je bossais sur la suite, et dès que j’ai levé des fonds je me suis lancé. On a décidé, avec ma femme, de rentrer à New York, car dans la Silicon Valley, on peut vite s’isoler, la vie sociale est plus compliquée”, affirme-t-il, depuis les bureaux de Midtown qu’il sous-loue à son ami Matthieu Nouzareth, patron de Freshplanet.
“Et puis, si les grosses start-ups et les fonds sont dans la Valley, l’énergie de New York est imbattable. Pour moi qui doit me lever le matin avec la rage, il n’y a rien comme cette ville. Certes, dans la Valley, tout le monde a de jolies voitures, de l’argent et de belles maisons, mais le cadre de New York, l’adversité que l’on y ressent, c’est cela qui me plait. Et c’est aussi plus proche de la France, et il facile d’y faire venir des Français.”
Ilan Abehassera, qui chronique toujours l’actualité des start-ups pour le Grand journal de New York de BFM Business et la chaine Ouatch, a aussi profité de cet interlude californien (et de l’argent gagné par la vente de Producteev) pour débuter une carrière d’investisseur“Je voyais tellement de Français qui venaient me voir pour me parler de leurs projets que cela m’a donné envie d’y aller – même si financièrement, ce n’est pas la meilleure chose à faire” dit-il en souriant.
Au total, il a mis de l’argent dans vingt sociétés, principalement des start-ups lancées par des Français aux Etats-Unis – “pour des premiers tours de table”, précise-t-il. Parmi ces start-ups figurent le calendrier Sunrise (qui a levé six millions de dollars cet été), ou encore Checkr, Wit.ai, Algolia, qui ont intégré le prestigieux incubateur Y Combinator. “Maintenant, j’arrête d’en ajouter de nouvelles. Je me concentre sur Insensi.” A suivre l’année prochaine.