“On avait envie d’avoir un coin du Sud de la France à New York. Un endroit dédié à la culture de la Provence, à la fougasse, au pan bagnat, avec les plats que faisaient nos mamans.”
Armand Arnal, chef du restaurant La Chassagnette, à Arles (une étoile Michelin), a ouvert lundi 6 octobre Maman Bakery, dans un bloc plutôt tranquille de Little Italy.
Avec Benjamin Sormonte, ami d’enfance de Montpellier, et Elisa Marshall, la compagne canadienne de ce dernier, ils ont repris un ancienne boutique de posters pour la transformer en restaurant décoré comme une maison de famille provençale. “Cette idée est venue d’un ras-le-bol de mal manger le midi, et l’envie de proposer une nourriture saine, à manger sur le pouce”, explique Benjamin Sormonte.
Chez Maman Bakery, pas de service en salle : on commande au comptoir, pour emporter ou pour s’installer sur de larges tables en bois, dans une salle meublée avec des chaises dépareillées, un vieux buffet venu de France, ou encore une chaise de bébé du siècle dernier.
“Le menu est composé de salades à base de riz rouge, de lentilles du Puy ou de pois-chiches, des soupes chaudes ou froides, des sandwichs, et d’autres plats typiques de la cuisine méridionale”, détaille Armand Arnal. Maman Bakery proposera différentes sortes de pains faits maison, mais aussi des madeleines, cookies et autres pâtisseries.
Lui, en tout cas, ne sera pas derrière les fourneaux. “Je continue La Chassagnette, et j’essaierai de venir à New York une à deux fois par mois. Le plus souvent possible”, explique le chef, qui n’en est pas à sa première aventure américaine : entre 1998 et 2004, il a travaillé chez Daniel Boulud et Alain Ducasse, à Manhattan. “Revenir à New York, c’était un rêve”, glisse-t-il.
Quant au choix du quartier, il ne doit rien au hasard : Maman Bakery est situé à quelques pas de la Compagnie des Vins Surnaturels, le bar lancé en avril par Benjamin Sormonte et quatre amis. Une petite bande également propriétaire de l’Expérimental Cocktail Club, ouvert en 2013 dans le Lower East Side, et de douze autres établissements à Paris, Londres et Ibiza.
Maman Bakery: la cuisine de maman à Little Italy
Obama vanne un footballeur français
Le défenseur français de Kansas City Aurélien Collin est sans doute habitué à se faire chambrer dans les vestiaires. Mais moins par le président des Etats-Unis.
Barack Obama recevait le Français et ses coéquipiers à la Maison blanche, le 1er octobre, pour les féliciter pour leur titre de champions de Major League Soccer 2013.
Il n’a pas manqué de faire allusion aux vêtements du footballeur, qui est aussi créateur de mode en dehors des terrains.
La France n'a plus d'argent, mais garde la classe
Revue de presse. La France s’enlise peut-être dans un déficit budgétaire qu’elle ne parvient plus à résorber, mais, rassurez-vous, les Français ont toujours des atouts aux yeux des Américains.
Le gouvernement français a en effet du retard sur son planning. Alors que le déficit budgétaire devait, conformément aux lois de l’Union Européenne, être réduit à moins de 3% du PIB en 2014, voilà que les Français s’accordent des prolongations. US News détaille le plan d’austérité prévu par le ministre des finances Michel Sapin : « 21 milliards d’euros », soit « les coupes budgétaires les plus drastiques que le pays ait connu dans son histoire moderne ». Résorber la dette passera par quelques modifications de la Sécurité Sociale, que US News juge bien « généreuse ». Le magazine Fortune rappelle les conséquences de ce déficit budgétaire colossal. D’abord, la démission de trois ministres. Ensuite, un « face à face » avec l’Allemagne, qui aurait déclaré aux Français une « dispute froide ».
Mieux vaudrait repousser encore l’échéance, ce que, comme le rappelle Fortune, « la France a déjà fait à deux reprises ». De plus, des restrictions budgétaires « très impopulaires, conjuguées à la désaffection de la gauche du parti socialiste (…) pourrait engendrer une révolte des législateurs », alors même que « les socialistes ont déjà perdu le contrôle du Sénat », et que la popularité de François Hollande « est la plus basse qu’ait connu un Président français depuis la seconde guerre mondiale ».
Le Wall Street Journal donne heureusement des nouvelles plus réjouissantes : pour combler ce gouffre financier, la France projette d’ouvrir « ses trois meilleurs musées à Paris » (le Louvre, Versailles et le Musée d’Orsay) sept jours sur sept. De quoi ravir les Américains, qui trouvaient que leur fermeture un jour par semaine « était frustrante pour les touristes ».
Act French
A défaut d’argent, les Français auront toujours pour eux un atout majeur : leur pouvoir de séduction. Le New York Times a consacré un article à l’Américain William Alexander, auteur de « Flirting with French : How a Language Charmed Me, Seduced Me and Nearly Broke my Heart ». Pour lui, il ne suffit pas de parler français pour avoir la classe, il faut avant tout « être français ». Son amour pour le français est pourtant tel qu’il refuse de dire « wifi », substituant à ce terme bien trop américain « accès sans fil à l’Internet ». Plus long et compliqué, mais tellement plus raffiné…
L’auteur américain nous assure qu’on peut apprendre à n’importe quel âge. Il n’est donc jamais trop tard pour acquérir la French Touch, même si l’apprentissage sera « une expérience dure, triste, solitaire et extrêmement frustrante qui peut vite vous mettre sur les rotules ». Son conseil favori pour vous aider à supporter cette épreuve : « arrêtez de vous acharner à essayer d’apprendre. Soyez juste français. ». Ce qui, pour William Alexander, se résume à « s’asseoir dans des cafés, boire du vin, jouer à la pétanque et parler politique avec les gens du coin ». Ah, si seulement la vie des Parisiens était ainsi…
Quand le journalisme français s’inspire des US
Depuis Paris en tout cas, Adrien Bosc, à seulement 28 ans, ravit le New York Times. Sa réussite ? Avoir importé « le journalisme long-format américain », narratif, de l’autre côté de l’Atlantique, avec la revue Feuilleton, à mi-chemin entre littérature et journalisme. Pour le New York Times, l’expérience relèverait de l’exploit, dans un pays comme la France où « la fiction est traditionnellement réservée à la littérature avec un grand L ». L’Hexagone ne compte que peu de journaux de ce nouveau genre. Cette « offre limitée » serait cependant « en train de changer avec la nouvelle génération d’éditeurs comme M. Bosc, qui lisent en Anglais, et voyagent aux Etats-Unis, avant d’introduire cette forme de journalisme narratif en France ». Le New York Times cite aussi XXI, qui lui aussi, a eu la bonne idée de « s’inspirer des publications américaines et britanniques ».
Un ancien de la DGSE pris pour cible par les Américains en Syrie
Enfin, McClatchyDC revient sur la situation en Syrie. Les forces aériennes américaines ont bombardé l’endroit où se réfugiait un ex-agent du service de renseignement français, la DGSE. Celui-ci avait rejoint Al Qaida, devenant ” l’un des agents avec l’un des rangs les plus élevés à rejoindre le groupe terroriste ».
Son identité reste secrète. Il semblerait qu’en dépit de l’envoi de pas moins de “47 missiles”, l’homme ait survécu. Spécialiste des explosifs, il était parti de France pour rejoindre la Syrie, où il serait responsable d’attentats. Pourtant, révèle McClatchyDC, quatre Européens, les seuls à être en mesure de confirmer l’identité de l’agent français, refusent catégoriquement de parler, « craignant d’être incriminés dans leurs pays pour avoir divulgué des informations confidentielles ». Le choix du bombardement plutôt que d’une capture serait d’ailleurs « en partie dû à la volonté de garder l’identité de l’agent secrète ».
Pourquoi les Américains adorent les late shows?
Les late-night shows font le bonheur des chaînes américaines – et des soirées cocooning – depuis soixante ans. Même si d’autres pays ont adopté ce format télévisuel, les Etats-Unis semblent être le seul pays à le maîtriser. Pourquoi un tel succès? C’est la question bête de la semaine.
“Les Américains, en rentrant du travail, cherchent une façon facile de se relaxer, et les late-night shows permettent de se déstresser, explique Stephen Winzenburg, professeur de communication à Grand View College à Des Moines dans l’Iowa. Ce sous-genre du talk-show – un mélange subtil entre monologues, interviews, sketches et performances scéniques – s’invite dans les foyers en deuxième partie de soirée, cinq jours par semaine.
Mais du talk-show, les émissions populaires comme “Late Night With David Letterman” ne retiennent plus que le show. Alors que la plupart des hosts historiques comme Jay Leno ou Johnny Carson parlent pendant la moitié de l’émission, les interventions de Jimmy Fallon – le successeur de Jay Leno depuis février sur NBC – n’occupent que 37% du temps d’antenne. Depuis, plus de 12 millions de spectateurs regardent “The Tonight Show”.
“Jimmy Fallon est un parfait exemple : son émission met l’accent sur l’entertainment à travers des parodies, ou en jouant au beer-pong avec des célébrités. Tout est fait pour que vous n’ayez pas à réfléchir“, ajoute Stephen Winzenburg. La clé du succès, selon lui…
Au départ, les chaînes offraient des late-night shows “plus intellectuels” où l’invité discutait avec le présentateur de sujets sérieux. Si les émissions sont aujourd’hui plus décalées, c’est, selon Stephen Winzenburg, en raison de la concurrence. “Avant, il n’y avait que trois chaînes, explique-t-il. Maintenant, le public a le choix entre des centaines de programmes. Du coup, il faut retenir son attention au maximum.”
C’est là que le bât blesse pour le professeur en communication. En substituant l’entertainment à l’information, “certains animateurs se permettent d’évoquer des faits politiques ou des événements alors qu’ils ne sont pas journalistes de formation. Le public veut connaître l’opinion du présentateur du Daily Show; mais John Stuart est un humoriste à la base. Il l’a d’ailleurs dit lui-même: ‘It’s a fake show’.”
Antonin Baudry quitte les services culturels
Il part après avoir donné à New York une librairie française. Antonin Baudry, conseiller culturel et de coopération aux Etats-Unis, va prendre la direction de l’Institut français, organisme de promotion de la culture française à l’étranger, à partir du 1er janvier 2015. Il remplacera l’ancien ministre UMP Xavier Darcos.
Polytechnicien et normalien, Antonin Baudry a passé quatre ans à la tête des services culturels de l’Ambassade de France, basés à New York. Ancien collaborateur de Dominique de Villepin, dont il était chargé de rédiger les discours, il est connu pour avoir été le scénariste de la bande dessinée Quai d’Orsay, qui raconte son expérience au ministère des affaires étrangères. L’ouvrage, qui a reçu le prix du meilleur album au festival de la bande dessinée d’Angoulême en 2013, a été adapté au cinéma par Bertrand Tavernier, avec Thierry Lhermitte et Raphael Personnaz.
Aux Etats-Unis, il restera connu pour avoir piloté le lancement d’Albertine Books, la librairie française de New York qui a vu le jour fin septembre. Avec 14.000 ouvrages, le lieu est la seule librairie dédiée à la littérature française dans la Grosse Pomme.
M. Baudry, en déplacement à l’extérieur de New York, lundi, n’a pas pu être joint directement.
Claudia Baez met Proust en peinture
L’Art 3 Gallery accueillera dès le 8 octobre les travaux proustiens de Claudia Baez.
A l’origine de cette exposition, intitulée « Paintings after Proust », se trouve le travail du peintre Eric Karpeles. Ce dernier s’est longuement intéressé à l’œuvre de Marcel Proust, et plus particulièrement son livre « A la recherche du temps perdu ». Il a noté que ces pages regorgeaient de références à de grandes peintures et à divers artistes. Plus d’une centaine au total. Il a alors constitué un catalogue d’images, pour mieux rendre compte des inspirations de Marcel Proust.
Claudia Baez, fervente admiratrice de l’auteur français, s’est réappropriée ce catalogue. Elle a voulu à son tour révéler toute la dimension visuelle du livre de Marcel Proust. Ce sont ces peintures qui seront exposées dans la galerie de Brooklyn.
Happn, le Tinder français, séduit New York
“Josh se situe dans un rayon de 250 mètres autour de vous.” Vous l’avez croisé il y a quelques minutes, à proximité de Lexington et de la 23th rue. Un “like” réciproque permettra d’engager une conversation.
Happn, le Tinder français, a débarqué à New York mi-septembre, et fait un carton. A ce jour, 20.000 personnes ont téléchargé l’application dans la ville, selon les chiffres avancés par la start-up parisienne.
Happn se distingue de ses concurrents par l’utilisation intense de la géolocalisation. Sur l’application, on peut voir toutes les personnes qui ont téléchargé Happn autour de soi, dans un rayon resserré. Connaitre l’intersection et le moment où vos téléphones se sont “captés”. Savoir si la personne est toujours dans les parages. Et aussi combien de fois on a croisé le chemin de tel ou tel inconnu au cours des derniers jours.
“Happn a explosé à New York, car c’est une ville où le dating on-line est très développé. Cela coule de source. C’est une ville dense, où les gens marchent beaucoup, et donc rencontrent beaucoup de gens sur leur passage. Aussi, à New York, les gens n’ont pas le temps d’aller à un date avec un inconnu à l’autre bout de la ville pour un résultat incertain. Sur Happn, ils peuvent cibler des personnes qui habitent ou travaillent juste à côté. C’est beaucoup plus facile”, explique Marie Cosnard, chargée des relations média chez Happn, de passage à New York.
Happn se veut donc une alternative à Tinder plus ancrée dans la vie réelle. “Tinder, il y a un côté gamification de la drague à l’extrême, hot or not, tableau de chasse. Là ce qui est fort, c’est que vous savez que ces inconnus sont à côté, que vous les avez croisés”, poursuit-elle.
D’ailleurs, à l’origine, l’application a été pensée pour permettre de retrouver des personnes dont on aurait aperçu le regard dans la rue ou dans un bus, et qu’on aurait aimé aborder. Un peu comme la rubrique Transports amoureux de Libération, version XXIe siècle. “Sur Happn, il y a un côté romantique. Moins supermarché de la chair fraiche”, ose Marie Cosnard.
Créé à Paris fin 2013, Happn est l’oeuvre de deux jeunes frères français (Fabien et Antony Cohen) et d’un vétéran du web, Didier Rappaport (co-fondateur de Daily Motion). En France et en Europe, l’application s’est répandue comme une trainée de poudre.
“On espère atteindre le milllion d’utilisateurs dans le monde en novembre. Pour l’instant, on est à 700.000, répartis principalement entre la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Allemagne”, affirme Marie Cosnard. Par comparaison, Tinder revendique 10 millions d’utilisateurs. Happn, qui emploie une vingtaine de personnes, est en train de lever des fonds pour continuer son expansion, notamment vers d’autres villes américaines.
Reste que le concept a de quoi faire peur. Et si cet inconnu louche vous piste sur votre trajet quotidien ? Marie Cosnard reconnait que le sujet est sensible. “C’est une réaction que l’on a souvent, même si on a jamais eu de problèmes. C’est pour cela que la géolocalisation ne reste pas trop précise, et qu’on ne peut pas suivre quelqu’un à la trace, car la carte est statique. Et il est toujours possible de bloquer une personne.” Ou de désactiver la géolocalisation sur son téléphone.
Un festival de vidéos de chats à Brooklyn
La vidéo cultissime de Grumpy Cat, ce chat qui n’a jamais l’air content, a fait pas moins de 16 millions de vues. Pour vous faire une petite idée, même les discours d’Obama sont moins regardés sur Youtube… Ca vaut bien un festival: l’Internet Cat Video Festival, ou CatVidFest.
Créé en 2012, ce festival aura lieu le 16 octobe à Warsaw (Brooklyn). Il est entièrement dédié aux félins, qu’il s’attache à mettre à l’honneur sur écran géant. Au programme : des chats, des chats, et encore des chats. De courtes vidéos, mais aussi quelques courts-métrages, destinés à vous faire rire pendant des heures.
Le festival est passé par le Japon et l’Australie.Vous pourrez même y découvrir en exclusivité l’heureux vainqueur du Golden Kitty Award 2014.
Une conférence sur les médias avec Jean-Marie Colombani
Le Consulat général de France organise le mardi 21 octobre une conférence sur les médias à l’heure du digital. Avec une pointure du journalisme.
Seront présents Eric Alterman, journaliste, auteur, et spécialiste des médias américains, et Jean-Marie Colombani. Ce dernier fut directeur du Monde, de 1994 à 2007 et président du directoire. Il s’exprimera sur les transformations de la galaxie médiatique, à l’heure où internet bouleverse la presse. Il a lui-même vécu cette mutation, en passant de la presse écrite au web-journalisme avec Slate.fr, dont il est l’un des cofondateurs.
La conversation débutera à 18h45. Ouverture des portes à 18h15. Gratuit.
La loterie de la carte verte est ouverte!
C’est le moment de l’année que vous attendez tous! On ne parle pas de Noël bien entendu, mais de la traditionnelle loterie de la carte verte. La “Diversity Immigrant Visa Program” pour 2016 est ouverte depuis le 1er octobre et se poursuit jusqu’au 3 novembre.
Pour participer, il suffit de remplir le formulaire DS-5501, disponible gratuitement sur le site des services consulaires du Département d’Etat américain. Il vous sera notamment demandé de télécharger une photo, qui doit être aux bonnes dimensions. Les résultats seront disponibles dans quelques mois. A vous de jouer!
Haydn, Debussy et Franck à Berkeley
Haydn, Debussy et César Franck réunis en un seul concert ? Si, si, c’est possible. Rendez-vous le 12 octobre à l’université de Californie Berkeley pour le voir et surtout, l’entendre.
C’est le Quartet Takács, premier quartet à cordes à avoir gagné la Wigmore Hall Medal, qui proposera ce riche programme. Le groupe est connu et reconnu pour le dynamisme qu’il insuffle dans la musique classique.
Violons, alto et violoncelle s’entremêleront lors de ce concert sur ces trois monstres sacrés de la musique classique. Marc-André Hamelin se joindra aux quatre acolytes pour jouer ensemble un quintet pour piano en fa mineur, écrit par César Franck. Marc-André Hamelin est un virtuose canadien, connu pour sa capacité à donner à des œuvres classiques une seconde jeunesse. Il a été récompensé de nombreux prix, dont un prix Gramophone.