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Au salon du bilinguisme, les langues se délient

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Je n’ai pas le droit de ne pas donner une éducation bilingue à ma fille“. Dans les allées animées du premier salon de l’éducation bilingue de French Morning, entre le stand d’une école américano-japonaise et d’une pre-school franco-américaine, on croise des parents comme Thomas Vandenabeele.
Français, marié à une Américaine, avec un enfant. En l’occurrence, Sophie, 16 mois, dans les bras de sa maman. “Si je parle français à ma fille,  c’est aussi parce que je tiens à avoir une relation privilégiée avec elle. J’adore l’anglais mais le français est ma langue maternelle. Et c’est important pour garder cette vraie relation père-fille.
Opportunités professionnelles, communication familiale, avantages cognitifs…: chaque parent a sa raison pour se tourner vers le bilinguisme. Quelle que soit leur motivation, ils avaient rendez-vous, samedi, à Hunter College à la “Bilingual Education Fair”, co-organisée par votre site favori French Morning, la French American Foundation et l’Ambassade de France. Huit cent personnes ont assisté à cette grande première, qui a rassemblé 70 exposants (écoles bilingues, organisations, éditeurs…).
Lors de l’évènement, French Morning a dévoilé son tout premier guide de l’éducation bilingue, qui recense 43 établissements et organisations qui proposent une éducation en français-anglais dans le Tri-State Area, ainsi que plusieurs articles sur les rouages du bilinguisme. Ce guide de la rédaction est destiné à aider les parents qui veulent élever leur enfant dans deux langues, à l’heure où le bilinguisme connait un regain d’intérêt aux Etats-Unis, à New York en particulier avec la multiplication de programmes bilingues dans les écoles publiques.
Plusieurs experts se sont succédé lors de tables-rondes, organisées en marge du salon. “Le monolinguisme, c’est l’illettrisme du XXIème siècle“, a déclaré Jeffrey Kluger, journaliste américain, lors de première discussion, sur le cerveau bilingue.
Ce père de trois enfants parlant couramment l’anglais, l’espagnol et le français a rappelé l’état de la recherche sur le sujet : les personnes bilingues sont “meilleures” pour gérer le multitâche, elles ont des capacités de raisonnement supérieures aux monolingues. De plus, le bilinguisme protège contre l’apparition de la démence, et maintient les capacités cognitives plus longtemps…
Un papa, dont l’enfant était scolarisé au programme bilingue de PS 84 (Upper West Side) a profité de la tribune pour exhorter les autres parents à démarcher les écoles pour ouvrir des programmes bilingues. “N’ayez pas peur, et ayez la foi. PS84 était une école où personne ne voulait aller à l’époque. On a monté ce programme en français, et tous les élèves qui en sont sortis ont eu leur premier choix de collège. C’est incroyable le pouvoir qu’ont les parents sur les écoles publiques américaines. C’est une chance. En France, ce genre d’initiatives serait impossible.
Plusieurs parents présents au salon se sont dits mal informés de l’offre bilingue à New York. Ce qui peut paraitre paradoxal, alors que celle-ci n’a jamais été aussi fournie. Pourtant, beaucoup sont prêts à tenter l’aventure.
Marina Le Rolle Catrevaux a inscrit ses enfants dans une école américaine du New Jersey, mais elle veut qu’ils rejoignent une école bilingue. “On parle déjà français à la maison mais il faut aussi qu’ils apprennent à lire le français, et ça, ils le feront à l’école“.
Pour Paul Smart, qui déambulait entre les stands avec sa fillette en ciré jaune, “choisir une école bilingue, c’est plutôt un état de fait qu’un véritable choix, dans le sens où nous, les parents, sommes français. On parle français, mais on vit aux Etats-Unis. Donc notre fille doit aussi pouvoir comprendre l’anglais. Elle va entrer en crèche américaine. Pour l’instant, elle est avec d’autres enfants, dont s’occupe une nounou. Elle ne parle pas encore vraiment donc on ne sait pas si elle mélangera les langues etc, mais déjà, elle nous appelle ‘papa’ et ‘mommy’.” Il faut bien commencer quelque part.
Par Jessica Gourdon, Perrine Signoret, Alexis Buisson / Photos: Emeline Cocq
 
 

Avec Gérard Collomb, New York mange du Lyon

Après Lyon, je serai maire de New York“. Gérard Collomb a beau être loin de l’hôtel de ville de Lyon, il n’a laissé son humour au vestiaire. Ni son légendaire franc-parler: “New York est une ville que j’adore, mais les embouteillages sont pires qu’avant, et l’espace public n’est pas bien utilisé, s’exclame-t-il. Il faut leur dire de venir voir ce qu’on fait à Lyon. Nous sommes des spécialistes des lieux public!
En attendant de conquérir la mairie de New York, le charismatique sénateur-maire était en opération séduction dans la ville. D’abord en participant à une soirée dédiée au savoir-faire lyonnais au New York Design Center, en partenariat avec le Comité Bellecour et en compagnie du chef Daniel Boulud. Ensuite, en rassemblant la “Lyon Tech” de New York au Toshi’s Penthouse, à Chelsea, afin de promouvoir les initiatives de la Ville pour attirer les start up autour de quelques assiettes de charcuterie et de cookies. Le pitch est bien rodé: création d’un écosystème tech-friendly, implantation d’Uber et d’IBM entre autres et lancement d’entreprises dans le nouveau quartier durable Lyon Confluence.
Autant d’atouts selon lui pour attirer les entreprises, en dépit de la perception peu reluisante de l’économie française à l’étranger. “Bien entendu, cela joue, mais le dynamisme de Lyon nous permet de nous extraire de ce contexte. On attire beaucoup d’entreprises étrangères, 77 l’an dernier alors que les investissements de l’étranger ont chuté en France“, indique le maire.
Avant New York, Gérard Collomb et sa délégation étaient à Montréal et Boston pour prendre contact avec les entrepreneurs lyonnais sur place et comprendre comment ces villes ont réussi à se spécialiser dans le numérique et les biotech, respectivement.
A l’occasion des deux jours de la délégation lyonnaise à Boston, une lettre d’intention a été signée avec MassChallenge, un programme d’accélération de start-ups très sélectif basé à Boston qui pourrait s’exporter à Lyon. “Nous sommes la cité la plus business friendly de France“, claironne le maire. Attention à ne pas être trop attractif: ça créé des embouteillages… comme à New York.
 

Pourquoi les machines à laver sont-elles si rares à New York?

Pas de machine à laver chez vous ? A New York, le phénomène n’a rien d’exceptionnel.
Que cela soit dans des immeubles anciens ou plus récents, environ 24% des appartements en location à Manhattan autorisent ou sont équipés de machine à laver en octobre 2014, selon une recherche effectuée pour French Morning sur l’une des principales bases de données utilisée par les brokers. Dans les autres, c’est interdit : il ne vous reste plus qu’à descendre au Laundromat.
Les agents immobiliers sont habitués à disserter sur cette question. « La raison numéro un de cette interdiction, c’est que les machines consomment beaucoup d’eau, et que dans beaucoup d’immeubles, les canalisations ne pourraient pas supporter un tel afflux », explique Frédéric Maingois, agent chez The Corcoran Group. Bref, une question de plomberie.
L’autre raison est liée à la première : éviter de potentiels dégâts des eaux, et les contentieux très onéreux liés à ces situations.
« Plus généralement, installer une machine à laver, c’est un coût pour les propriétaires, non seulement en termes d’équipement, mais aussi en maintenance. C’est pourquoi dans la plupart des immeubles, il a été décidé de rassembler les machines au rez-de-chaussée ou au sous-sol », explique Gary Malin, président de Citi Habitats. Cela permet d’avoir des machines plus grandes, plus solides et facilite l’entretien.
Les New-Yorkais se sont donc habitués à faire sans. « A New York, le système des pressings et des laveries est très bien développé. Dans les immeubles avec des gardiens, il est généralement possible de laisser un sac de linge à l’accueil, et les employés des pressings viennent les récupérer, ce qui rend la chose très simple », poursuit Frédéric Maingois.
Néanmoins, les choses commencent à changer. « La tendance, c’est qu’il y a de plus en plus de machines dans les appartements, notamment dans tout ce qui est rénové, même si ce n’est pas systématique. Cela donne plus de valeur à un appartement », poursuit-il. Par ailleurs, de plus en plus d’immeubles installent des machines communes dans les étages, afin de rendre leur accès plus facile.
En attendant, cette situation est loin de convenir à tout le monde. A en croire les nombreux posts de blogs et articles sur ce sujet, l’utilisation de machines à laver illégales est un sport répandu à New York – au risque de se faire expulser en cas de découverte. Dans un article, le New York Times raconte ainsi que des magasins d’appareils ménagers emballent des machines à laver dans des cartons de réfrigérateurs ou de cuisinière, histoire de passer devant le gardien en toute sérénité.
 

La librairie Albertine fait son festival

Les réalisateurs Olivier Assayas et Matthew Weiner, l’économiste Joseph Stiglitz, les mathématiciens Cédric Villani et John Nash, les auteurs Marjane Satrapi et Emmanuel Carrère : tous font partie de la séduisante programmation du premier festival organisé du 14 au 19 octobre par Albertine, la nouvelle librairie française de l’ambassade.
“L’idée, c’était de trouver des thématiques qui réunissent la France et les Etats-Unis, et de créer un dialogue entre des personnes qui ne sont pas habituées à se confronter. Nous voulions aussi quelque chose d’original, qu’on ne voit pas ailleurs”, affirme Francois-Xavier Schmit, le libraire d’Albertine.
La programmation, imaginée par l’écrivain et critique américain Greil Marcus, entend donner le ton des événements qui auront lieu à Albertine. La librairie souhaite en effet ne pas se limiter au monde de  la littérature, mais faire une place au cinéma, aux séries, à la bande dessinée, aux sciences sociales, et aborder divers sujets de société. En moyenne deux conférences devraient être organisées chaque semaine pendant l’année.
PROGRAMME DU FESTIVAL

Avec Olivier Assayas. Le 14 octobre à 19h
Avec Joseph Stiglitz et Gabriel Zucman. Le 15 octobre à 19h
Avec Didier Grumbach et Anne Valérie Hash. Le 16 octobre à 19h
Avec Alexandra Clert et Matthew Weiner. Le 17 octobre à 19h
Le 18 octobre à 15h
Avec Françoise Mélonio, Arthur Goldhammer, Paul Berman. Le 18 octobre à 19h
Avec John Nash Jr. et Cédric Villani. Le 19 octobre à 15h
Avec Emmanuel Carrère, Mary Gaitskill, Percival Everett. Le 19 octobre à 18h

La Mulâtresse est sauvée!

La Mulâtresse est de retour. Le restaurant français d’East Harlem, qui avait dû fermer en juillet en raison d’une série de mésaventures, a rouvert ses portes, jeudi. “On a retrouvé notre clientèle. Elle est ravie de nous revoir“, s’exclame Gérald Huteau, le propriétaire des lieux.
Peu après l’ouverture de cette tablée française aux influences caribéennes, La Mulâtresse était frappée par une série d’incidents (équipements en panne, dégât des eaux, endommagement des portes en fer de la cave…). Le restaurant a finalement fermé ses portes le temps des réparations, mais manquait de fonds pour pouvoir rouvrir.
Gérald Huteau et son épouse ont lancé un appel aux dons sur la plateforme de crowdfunding Indiegogo pour lever les fonds nécessaires aux réparations. Ils n’ont récolté que 905 dollars sur les 50.000 demandés, mais les deux gérants ont puisé dans leurs fonds propres pour rouvrir. “C’est le projet de toute une vie. On a engagé toutes nos économies dans ce business, explique M. Huteau. Cela nous tient à cœur. On voulait offrir une touche française à East Harlem”.
La Mulâtresse fait office de restaurant mais aussi de salon de thé, proposant salades niçoises, sandwiches, quiches, croque-monsieurs, croissants, financiers et chouquettes. Pour l’instant, aucun employé n’a été recruté: infatigables, seuls Gérald Huteau et sa femme Peggy font tourner la boutique. “Le moral est au beau fixe. Ca nous donne confiance“.
 
 

Notre top 10 des boutiques de fringues "vintage" à New York

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Vous aimez le vintage? La rédac’ aussi! Voici nos adresses préférées pour tous les porte-monnaie.
10. Beacon’s Closet (Manhattan et Brooklyn)
Cette véritable institution du vintage a ouvert sa première boutique en 1997 à Brooklyn. Les prix imbattables et le choix, très large, sont les deux principaux atouts de la marque. Il faudra retrousser vos manches pour trouver la perle parmi la jungle de vêtements, chaussures, sacs et accessoires qui vous entourent, mais le jeu en vaut la chandelle. Le rangement, par couleur est très pratique. À Manhattan: 10 w 13th street.  À Brooklyn : 23 bogart street (Bushwick), 92 5th avenue (Park Slope), 74 guernsey st (Greenpoint), site ici
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9. 10 ft Single by Sophie Dallas (Williamsburg)
On ne soupçonne pas la taille de la boutique lorsqu’on voit la devanture. Gigantesque caverne d’Ali baba, les vêtements, ceintures, lunettes, chapeaux, chaussures, bijoux vous encerclent. L’adresse propose un large choix pour homme et pour femme à petits prix (moins de 20$ le haut). 285 N. 6th Street, site ici
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8. Awoke Vintage  (Williamsburg)
Cette charmante petite boutique de Williamsburg propose du vintage a prix modérés. On y va surtout pour son choix de robes, très colorées, à fleurs, et cols claudine (environ 70$). 132 N5th Street, site ici
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7. Horizons (Williamsburg)
L’accueil est très chaleureux dans cette boutique de Metropolitan Avenue. On vient surtout ici pour les habits et les bijoux. Vous pourrez vous faire plaisir pour moins d’une centaine de dollars (environ 80$ pour un haut et 90 pour une jupe). 377 Metropolitan Ave, site ici
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6. New York Vintage (Chelsea)
Chanel côtoie Prada et Yves Saint Laurent, dans cette boutique cosy. Ambiance feutrée, vendeuses aux petits soins, magnifiques robes et chapeaux, cette adresse vaut le détour même si les prix sont hauts, très hauts. Ici, les prix débutent à 100$ pour dépasser les 1000$ pour les plus belles pièces. À défaut de pouvoir s’offrir l’une d’entre elles, passez la porte pour le petit voyage dans le temps qu’offre la boutique. 117 West 25th Street, site ici 
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5. Edith Machinist, (Lower East Side)
Cette petite perle du Lower East Side dispose d’une magnifique sélection de sacs. Prévoir une centaine de dollars pour les modèles en cuir. Les amatrices de chaussures seront comblées : talons compensés, escarpins, ballerines, sandales… Moins de choix dans les vêtements qu’ailleurs mais les pièces sont originales. 104 Rivington Street, site ici
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4. AuH20 (East Village)
Mignon et pas cher, c’est l’une de nos boutiques préférées. Large choix de bijoux et paradis du sautoir (10$). On aime beaucoup les boucles d’oreilles à 3$. Un des portants d’habits est dédié à ceux à 10$ et moins. 84 East 7th Street, site ici
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3. Eleven (East Village)

Que vous cherchiez des tenues de soirées ou de tous les jours, Eleven devrait faire votre bonheur. Les habits, en parfait état, sont de qualité. Prévoir 30$ pour un short, entre 125$ et 350$ pour une robe. Belle sélection de hauts avec de jolies finitions (50$ environ). 180 1st Ave, site ici
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2. No Relation Vintage, (East Village) 
Ce magasin est parfait pour vous faire plaisir à petit prix. Jupes à 8$, Levis à 10$ et baskets Nike dernier cri pour 30$. Et pour couronner le tout, le rayon des hommes est autant fourni que celui des femmes. Pas de jaloux. 204 1st Ave, site ici 
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1. Angela’s Vintage Boutique (East Village)
Cette coquette petite boutique de la seconde avenue propose des vêtements et accessoires originaux, dans un état impeccable. Sur chacune des pièces, une étiquette indique la date à laquelle cette tenue était à la mode. Couvrant une large période, de 1920 à 1980, les modèles sont originaux et les détails soignés. Comptez environ 60$ pour une robe d’été, 95$ pour une robe en velour et 140$ pour les plus élaborées – broderies, sequins, soie… 26 2nd Ave, site ici

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Au MoMA, les surprenants découpages de Matisse

Après la Tate Modern à Londres, l’exposition “Henri Matisse: The Cut-Outs” prend place au MoMA jusqu’au 8 février. Cent découpages issus de collections privées et publiques du monde entier, accompagnés de croquis, livres illustrés, vitraux et textiles, rendent compte du travail monumental qu’a entrepris l’artiste à la fin de sa vie.
Répartis entre 1941 et 1954, année de son décès, les découpages de Matisse se déploient dans dix pièces. Au seuil de l’exposition, “The Barnes Mural” révèle les prémices d’un célèbre découpage du peintre, “La Danse”, à travers la recherche de l’abstraction dans les corps des danseurs et l’aplanissement de l’espace. “Jazz” – un des plus grands livres illustrés du XXème siècle – constitue son premier projet de découpage indépendant. Les épingles sont encore visibles dans “Icare” (1944), où Matisse ajoute à la sensation de voler l’ombre planante de la Seconde Guerre mondiale.
Henri Matisse voit les murs comme une toile“, explique Jodi Hauptman, conservatrice de l’exposition. Une toile petite au départ, qui s’agrandit au fur et à mesure des années, pour finalement remplir une pièce entière. Si Matisse utilise un procédé a priori simple – en “découpant directement dans la couleur” avec des ciseaux -, ses compositions sont à la fois frappantes par le contraste des couleurs et l’économie des moyens. Le visiteur navigue entre abstraction et complexité dans la pièce “Océanie, le ciel, Océanie, la mer” (1946), et passe de l’intimité du studio de l’artiste à Vence (1947-1948) au monumental comme le découpage tout nouvellement restauré “La Piscine” (1952),
Une dichotomie permanente dontl’exposition rend très bien compte, sans jamais chercher à la résoudre. “Je pense que le travail de Matisse à la fin de sa vie est à la fois en rupture et en continuation avec ce qu’il a fait précédemment, explique Jodi Hauptman. S’il doit représenter un oiseau – comme dans la pièce “Le Perroquet et la Sirène” – il dessinera et découpera la forme d’une aile. Il réduit le sujet du tableau à l’essentiel, et en cela, a inventé une nouvelle forme d’art radical.
Chaque pièce comporte des croquis et photographies qui permettent de saisir le travail “sophistiqué” de Matisse. “Il utilisait près de dix-sept nuances pour l’orange seulement !“, s’exclame le conservateur du MoMA, Karl Buchberg. Dans ses célèbres “Nus Bleus” (1952), le visiteur peut admirer le perfectionnisme de l’artiste, à travers la courbure des cuisses, obtenue grâce à l’addition subtile de petits bouts de papiers. “La période retenue dans l’exposition est très compressée, mais il était en pleine ébullition artistique“.
 

Un guide, un salon: tout pour l'éducation bilingue

Il fut un temps où choisir une éducation en français pour ses enfants était simple: c’était le Lycée Français ou… rien, ou presque. Depuis une dizaine d’année, les choses ont changé. Il y a maintenant de nombreuses options disponibles pour les familles francophones à New York. Et au-delà même du français, l’éducation bilingue a le vent en poupe aux Etats-Unis.
French Morning a décidé de vous aider à naviguer ces eaux parfois difficiles, en deux temps: un Guide de l’éducation bilingue, destiné aux familles françaises à New York, tout frais sorti des presses cette semaine, et un salon du bilinguisme, ce samedi.
GuideEducationFrenchMorning_CoverLe Guide du bilinguisme, édition New York, est parti d’un double constat: oui, le bilinguisme procure des avantages indéniables (sociaux, professionnels, cognitifs), et non, même pour une famille française installée à New York, élever des enfants bilingues n’est pas facile. D’où un guide en deux parties. D’abord “Le Bilinguisme, comment ça marche”: une série d’articles explorant la question, de ce qui se passe dans le cerveau de l’enfant bilingue aux modèles d’enseignement en passant par les stratégies familiales. Avec des réponses aux questions que se posent tous les parents, de “va-t-il parler plus tard” à “est-ce normal de mélanger les langues”?
La deuxième partie est une première réalisée par les équipes de French Morning: nous avons visité tous les établissements scolaires de la région de New York qui offrent une éducation en français. Nous avons parlé aux directeurs, aux professeurs, aux parents. Résultat: 43 établissements recensés et un guide indispensable pour qui veut choisir informé.
Le Salon de l’éducation bilingue, que nous organisons ce samedi à Hunter College (avec la French American Foundation et les Services culturels de l’Ambassade de France) répond au même besoin d’informer, mais vise au-delà du français. Nous avons réuni plus de 70 écoles, éducateurs, éditeurs, représentant 8 langues, et qui seront disponibles pendant toute une journée pour répondre à vos questions. La journée comprend également une programme de conférences:
-10am-11am: “The bilingual brain: how it works”, animé par Jeffrey Kluger (Time magazine), avec Nate Cornish, Loraine K. Obler, Adrian Garcia-Sierra
-11am-12pm: “How to create a dual language program in your public school”, animé par Fabrice Jaumont.
-2 pm – 3 pm: “Bilingual education: passport to success or limit to assimilation?”, animé par Maïte Sanchez, with Barbara Zurer Pearson, Nairan Ramirez-Esparza, Elvira Swender.
-3 pm – 4 pm: “From parents to parents: testimonials on bilingual education”, animé par Emmanuel Saint-Martin (French Morning).
Venez avec vos enfants! Une baby-sitter (trilingue, forcément), les accueillera et les guidera dans les animations que nous avons prévues pour eux.
Le Guide de l’éducation bilingue est vendu ($19) en version imprimée (par correspondance ou au Salon ce samedi) et disponible également en ebook.
Le Salon de l’éducation est rendu possible grâce au soutien de la French American Foundation, des Services Culturels de l’Ambassade de France, de Hunter College, de la Délégation Générale du Québec, et de Yan Senouf, avocat.
 
 

Glowbl, le Hangouts français, s’installe à San Francisco

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Pas de fenêtres vidéos rectangulaires, mais des bulles toutes rondes. Des interlocuteurs en nombre illimité. Et surtout, la possibilité d’intégrer en live dans la conversation des vidéos YouTube, de la musique, des photos, un fil Facebook ou Twitter, un diaporama, une présentation, une Dropbox…
Voilà ce que propose la plateforme de visioconférences Glowbl, une alternative à Skype ou à Google Hangouts qui commence à faire son nid en France. En particulier depuis qu’Arnaud Montebourg a choisi, en décembre 2013, de l’utiliser pour le lancement du « Concours mondial d’innovation », au détriment d’Hangouts. A l’époque, la décision de l’ex-ministre du Redressement productif avait mis en émoi la presse française, d’autant qu’Arnaud Montebourg avait alors surnommé Glowbl le « Google français ».
Et voilà que Glowbl passe à l’attaque aux Etats-Unis.
Forte de ses 60.000 inscrits et de 5.000 sessions publiques ou privées (« livestages ») ouvertes en permanence, la petite start-up lyonnaise s’installe en cette rentrée à San Francisco. Le tout grâce à seconde levée de fonds de deux millions de dollars réalisée auprès d’investisseurs français, et officialisée le 9 septembre dernier.
« A San Francisco, nous allons nous concentrer sur le développement commercial, les partenariats et le marketing. Les équipes techniques vont rester en France », explique Mathieu Labey, qui adopte ainsi le schéma classique des start-ups françaises. Le patron de 35 ans, qui prend ses quartiers en Californie, prévoit de rentrer une à deux fois par mois à Lyon, où il emploie 17 personnes.
Pas besoin de trop insister pour comprendre les motifs de cette implantation. « La Silicon Valley est un passage obligatoire, le centre névralgique de la tech mondiale. C’est là que sont tous nos futurs partenaires potentiels. Et puis, à San Francisco, il y a un appétit particulier pour les nouveautés, et la vidéoconférence est beaucoup plus répandue qu’en France. »
« Pour le moment, nous sommes deux sur place, mais nous allons recruter. L’idée, c’est de faire un lancement officiel aux Etats-Unis au mois de novembre, avec quelques nouveautés, et inaugurer une version premium payante », poursuit le patron de Glowbl. Prêt pour affronter le géant Google sur ses terres.

"Traveling Lady": Hommage à une sacrée "Lady" au FIAF

Peu de gens connaissent Nellie Bly.
La journaliste, Elizabeth Jane Cochrane de son vrai nom, a révolutionné le journalisme d’investigation à la fin du XIXe siècle, relevant les défis les plus fous pour repousser les frontières de l’enquête. Elle est notamment connue pour son reportage sur un asile psychiatrique pour femmes sur Blackwell Island, aujourd’hui Roosevelt Island. La jeune femme a feint d’être folle pour pouvoir y entrer et mettre en lumière les mauvais traitements dont étaient victimes les patientes. Son reportage publié dans le journal The World de Joseph Pulitzer a fait sensation et entrainé une augmentation des fonds alloués à l’administration chargée de la gestion des malades mentaux.
Elle est aussi célèbre pour son tour du monde en 72 jours, réalisé en 1888 pour un journal new-yorkais, et qui lui permit notamment de rencontrer Jules Vernes. C’est ce tour du monde que l’actrice espagnole Rossy de Palma (Femmes au bord de la crise de nerfs, Prêt-à-porter…), égérie de Pedro Almodovar, et l’artiste multimédia colombienne Jessica Mitrani vont porter sur les planches du FIAF, les 10 et 11 octobre. Dans « Traveling Lady », elles rendent hommage à ce voyage épique que Nellie Bly a entrepris, à travers les cultures, avec quelques vêtements sur le dos. Au-delà de la performance, l’occasion de découvrir une femme battante, pionnière du journalisme, qui mérite d’être reconnue.

Films courts et chocs à San Francisco

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Avis aux cinéphiles (et aux autres) ! Du 16 au 18 octobre, le “San Francisco Festival of Short Films” diffusera 35 courts-métrages et clips vidéo issus de 19 pays différents.
La nouveauté ? Le festival offre une large variété de genres, sujets et cultures cinématographiques. Sept programmes exploreront des thèmes profonds comme l’identité ou la mort. Le but étant, selon les organisateurs, de provoquer les spectateurs en proposant des films de moins de trente minutes qui sortent des sentiers battus.
La qualité est au rendez-vous avec, entre autres, le court-métrage du britannique Nick White, “Inseparable” (2007), avec le très populaire Benedict Cumberbatch.
Sans oublier celui du réalisateur français Thierry Lorenzi, “On/Off” (2013), un film de science-fiction qui n’aurait rien à envier à “Gravity” sur le plan visuel. Cette deuxième réalisation, qui a pour thèmes philosophiques le transhumanisme et la post-humanité,  met en scène une astronaute obsédée par un mystérieux message vocal.

Une course de voitures "vintage" à Austin

Amateurs de belles cylindrées, Austin n’attend plus que vous pour sa course annuelle de voitures “vintage”.
L’événement se déroulera sur trois jours, du 10 au 12 octobre. Comme un championnat classique, des qualifications précéderont la grande finale. Le 11 au soir, sera tiré un feu d’artifice après le concert country d’Asleep at the Wheel.
Au programme, de quoi émerveiller petits et grands enfants : plus de 600 véhicules de collection, venues des quatre coins du globe, et des courses non-stop de 8h du matin à 18h, avec des voitures du XXe siècle. Le tout, au Circuit Of The Americas, qui a accueilli notamment le Grand Prix de Formule 1 des Etats-Unis…