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Best Baguette New York 2024: La liste des boulangeries finalistes

Vous avez voté pour vos boulangeries préférées, voici la liste des finalistes de notre concours Best Baguette de New York ! Vous avez été plus de 600, chers lecteurs de French Morning, à participer à la sélection des candidats. La finale de cette édition 2024 se déroulera le mardi 19 mars de 6pm à 8pm, au cœur de Manhattan, au Market Line, situé au 115 Delancey Street dans Lower East Side. Vous pouvez d’ores-et-déjà prendre vos billets ici.

Lors de la finale, plusieurs récompenses seront décernées : le Prix du public pour la meilleure baguette, attribué par vos votes sur place, et le Grand Prix de la meilleure baguette ainsi que celui du meilleur Pain Spécial, remis par le jury de professionnels qui aura goûté, à l’aveugle, les baguettes des candidats.

Cette année, le jury est composé de:
– Gabriel Kreuther, Chef du Gabriel Kreuther Restaurant
– Natasha Pickowicz, autrice & Cheffe Pâtissière
– Scott Cioe, Chef Pâtissier à Lafayette 380
– Jonathan Pereira, Chef Pâtissier au Mandarin Oriental
– Dorie Greenspan, autrice de nombreux livres de recettes
– Cécilia Jourdan, aka @hellofrenchnyc

Voici les 17 boulangeries qui ont reçu le plus de votes de lecteurs et qui ont confirmé leur présence à la finale (par ordre alphabétique) : 

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ALF Bakery

Nouvelle venue dans cette liste, la boulangerie d’Amadou Ly (ALF Bakery pour « Amadou Ly Fancy Bakery ») ouverte l’an dernier au niveau inférieur du Chelsea Market, propose une variété de pains artisanaux, de viennoiseries et de pâtisseries. Le fondateur et chef boulanger originaire d’Afrique de l’Ouest (Sénégal et Togo), aux États-Unis depuis près de 20 ans, a travaillé dans des cuisines de renom à New York (Jean-Georges, Mas… ) avant de « tomber amoureux du pain » et de se former sous la tutelle de Roger Gural. Désormais en solo, Amadou Ly fera découvrir ses meilleures baguettes au levain naturel le 19 mars. Site

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Bourke Street Bakery

Paul Allam vient d’Australie. Il a co-fondé une boulangerie artisanale vénérée à Sydney (sur Bourke Street, d’où le nom de l’enseigne) avant de parcourir le monde et de poser ses valises à New York, en 2019. En mai de cette année pre-pandémique, il y a ouvert Bourke Street Bakery dans NoMad. Depuis, il multiplie les ouvertures de boutiques, à Chelsea, dans l’Upper West Side, dans la gare de Grand central et à Jersey City dans le New Jersey.

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Breads Bakery

Vainqueur du concours de la Best Baguette de New York en 2022 (Grand Prix du jury et Prix du public) et récompensé à celui du Best Croissant 2023 (Prix du public et celui de la Meilleure création originale), Breads Bakery est de retour dans la liste des finalistes cette année. La boulangerie, qui s’attache à utiliser des ingrédients naturels et biologiques, s’est bien développée depuis sa création en 2013. Elle possède cinq points de vente : le flagship de Union Square et les boutiques de Bryant Park, Lincoln Square, Rockefeller Center et Upper East Side. Site

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Bread Story

Des produits artisanaux « comme on les connaît en France » confiait Yann Ledoux à French Morning en 2021, peu de temps après avoir ouvert sa boulangerie dans East Village. Le boulanger français s’est lancé à son compte après avoir longtemps occupé le poste de chef boulanger à Maison Kayser jusqu’à la faillite de l’enseigne aux États-Unis, en 2020. Lors de notre concours Best Baguette de 2022, Bread Story avait remporté le deuxième Prix et celui du Pain spécial.

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Brooklyn French Bakers

L’enseigne de Brooklyn a connu une croissance rapide depuis sa naissance en 2022. Les fondateurs, un trio de reconvertis (leur histoire ici) venus à la boulangerie-pâtisserie un peu par hasard et sur le tard, viennent de s’agrandir avec l’ouverture d’une deuxième boutique, à Park Slope après celle de Carroll Gardens. Teddy Collet, Nelly Azambre et Sabrina Labouré ont remporté le Grand Prix du jury lors du concours Best Croissant l’an dernier. Leur nouveau défi : remporter le prix de la meilleure baguette cette année ! Site

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Choc⦁O⦁Pain

En 12 ans, depuis l’ouverture de son premier Choc⦁O⦁Pain, Clémence Danko a bien développé le « petit goût de France » comme elle décrit sa boulangerie, dans le New Jersey.

Son enseigne possède aujourd’hui cinq adresses, réparties entre Hoboken et Jersey City, et n’en finit pas de régaler ses fidèles habitués de pains artisanaux, viennoiseries, kouign-amann et autres gourmandises françaises.

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Crispy Heaven Bakery

Fel Cassieli a quitté son métier de mannequin pour se consacrer à la boulangerie, au point d’ouvrir sa propre boutique en mars 2021 dans le quartier de Soho. Originaire de République tchèque, la fondatrice de Crispy Heaven Bakery propose une variété de pains aux saveurs européennes (baguettes, miches, pains au levain et aux céréales…), des sandwiches et salades. En soirée, les vendredis et samedis, elle transforme son petit établissement en restaurant.

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Frenchette Bakery

Si vous aimez voir les expos du Whitney Museum, vous connaissez bien Frenchette Bakery. Riad Nasr et Lee Hanson, propriétaires de la brasserie Frenchette à Tribeca depuis 2018 et du Rock au Rockefeller Center depuis 2022, ont ouvert La Frenchette Bakery at the Whitney dans le hall du musée en décembre dernier. La première boulangerie Frenchette bakery a été ouverte en 2020 sur Church Street, dans les anciens locaux d’une boulangerie très appréciée des habitants du quartier, Arcade, qui venait de fermer. Depuis ils se sont montrés à la hauteur de la réputation de leur prestigieux prédécesseur. Site

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Heritage Grand Bakery

Heritage Grand Bakery possède deux boutiques, situées l’une à côté de l’autre sur la 40e Street, près de Bryant Park. La porte de gauche mène à la boulangerie et celle de droite au restaurant d’inspiration méditerranéenne. Les propriétaires connaissent bien le monde de la boulangerie artisanale : Lou Ramirez, ex-partenaire de Maison Kayser et de Fig & Olive, et ex-président du Pain Quotidien; le maître boulanger Luc Boulet; et Alex Garese, fondateur de Wolkonsky Bakery. Le trio propose des pains de céréales artisanaux, des pâtisseries et des pizzas cuites au feu de bois. Site

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La Bicyclette Bakery

« De bons produits artisanaux à des prix accessibles ». C’est toujours le credo dFlorent Andreytchenko, le boulanger champenois de Brooklyn connu pour ses baguettes de pain bio à 2$ – rare à New York.

L’artisan, qui a ouvert sa première boutique en 2020 à Williamsburg, puis une seconde à Fort Green, s’est développé l’an dernier à Carroll Gardens avec une troisième boulangerie.

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La Boulangerie François

Installé à Forest Hills à Queens, le Breton Francois Danielo est un habitué de nos concours. Devenu boulanger en 2011, cet ancien ingénieur défend la qualité artisanale.

Il offre de nombreuses sortes de baguettes (tradition, campagne, céréales…), de viennoiseries (kouign-amann, meringues, beignets…) et de pâtisseries (fraisier, opéra…) artisanales.

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Le Fournil

La boulangerie d’East Village a fêté avec fierté ses 4 ans le mois dernier. Son fondateur Jean-François Hebert, petit-fils et fils de boulangers de La Haye-du-Puits (Manche), a surmonté bien des épreuves depuis l’ouverture de sa boutique en décembre 2019 : la pandémie de Covid, une devanture brisée et un incendie.

Soutenu par les habitants du quartier, le boulanger normand est désormais un pilier du quartier.

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Mille-Feuille

La boulangerie pâtisserie d’Olivier et Nathalie Dessyn a bien grandi depuis sa création en 2011 près de Washington Square.

L’ancien ingénieur en informatique et l’ex-ingénieure à la mairie de Paris, qui avaient choisi de se consacrer entièrement à leur passion du pain en arrivant à New York en 2009, ont ouvert depuis deux autres boutiques, dans l’Upper West Side et à Brooklyn. Une belle aventure de couple.

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Ole & Steen

La chaîne danoise de boulangeries artisanales, arrivée à Manhattan en janvier 2019, a su séduire les New-Yorkais avec ses pains de seigle, ses boules au levain et sa viennoiserie spécialité maison, le Cinnamon Social, tresse fourrée de crème pâtissière vanille-cannelle.

En moins de 5 ans, Ole & Steen a ouvert 5 boutiques : Union Square (flagship), Tribeca, Midtown East, Bryant Park et Upper East Side).

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Orwashers

Fondée par une famille d’immigrés hongrois en 1916, Orwashers est une institution pour les amateurs de pain. Lancée dans l’Upper East Side pour offrir du pain artisanal aux populations immigrées venues d’Europe, l’enseigne travaille aujourd’hui avec les fermiers de la région pour obtenir une farine « faite 100% au sein de l’État de New York ». Au rayon pains, on trouve des produits traditionnels mais aussi plus insolites comme les pains au vin. Orwashers est présent également dans l’Upper West Side, à Fort Green (Brooklyn) et vend ses produits dans d’innombrables marchés fermiers new-yorkais. Site

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Pistache

L’entreprise traiteur du Breton Yvan Bedouet propose des plats traditionnels français, des tartes salées et sucrées, des gâteaux, mais aussi des pains et viennoiseries qu’elle livre depuis Brooklyn. La communauté française de New York a régulièrement l’occasion de découvrir la cuisine du chef exécutif de Pistache Nicolas Buchot, un ancien de Maison Kayser, lors des réceptions au consulat.

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Richaud NYC

French Morning vous a raconté l’histoire de Richaud Valls, comédien devenu boulanger à l’occasion de la pandémie de Covid. Depuis Richaud NYC est devenu professionnel et vend en ligne, à la commande, avec le projet pour son propriétaire d’ouvrir une boulangerie dans West Village – Richaud Valls a créé un compte gofundme pour l’aider à payer le loyer.

C’est sa deuxième participation à Best Baguette New York.

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Bonne chance à tous les candidats !

? Réservez vos places ici

L’édition 2024 du concours de la meilleure baguette de New York est sponsorisée par Paris Gourmet et Les Moulins de Soulanges.

Mélanie De Jesus Dos Santos, l’étoile de la gymnastique française prépare les JO à Houston

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De Saint-Étienne à Houston, il n’y a qu’un pas. Après avoir fait son parcours de formation dans le département de la Loire en France, Mélanie De Jesus Dos Santos a rejoint Houston au Texas pour préparer au mieux les Jeux Olympiques de Paris cet été.

La jeune gymnaste tricolore, déjà huit fois championne de France et quatre fois championne d’Europe à seulement 23 ans, a choisi de s’entraîner aux côtés de la star de la discipline, l’Américaine Simone Biles (26 ans), quadruple championne olympique et athlète la plus médaillée de l’histoire de son sport.

Beaucoup de titres mais une histoire contrariée avec les JO

Originaire de la Martinique, Mélanie De Jesus Dos Santos a fait ses débuts sur un tapis à l’âge de 5 ans. Elle rejoint la métropole à 12 ans où elle s’entraîne au sein du Pôle France de Saint-Étienne, avant d’intégrer l’équipe de France junior l’année suivante. Sa progression va être fulgurante à partir de 2017, où elle décroche un premier titre national au concours général individuel, et le bronze dans la même discipline aux championnats d’Europe. Un tremplin vers l’obtention de sept titres de championne de France dans les deux ans qui suivent, et de quatre médailles d’or européennes entre 2017 et 2021 (poutres, sol et concours général).

Malgré une jeune carrière exceptionnelle, Mélanie De Jesus Dos Santos a une histoire contrariée avec les Jeux Olympiques. En 2016, elle avait raté de peu les Jeux de Rio au Brésil à cause d’une blessure au genou. Enfin sur pieds à Tokyo en 2021, elle a fini seulement 11e au concours général individuel, et 6e à l’épreuve par équipe. Une grosse déception qui l’a fait arrêter la gymnastique pendant six mois, avant de se relancer aux États-Unis. « C’est exactement ce que je recherchais. Venir dans un endroit où je ne connais rien, où je découvre une nouvelle culture. C’est ce qui m’a donné envie de reprendre la gym », expliquait-elle mi-février sur France Télévisions.

Mêmes entraîneurs français que Simone Biles

Mélanie De Jesus Dos Santos n’a pas choisi le World Champions Center au Nord de Houston par hasard. Cette structure géante de 52 000 mètres carrés abrite pas moins de 53 entraîneurs et des équipements de pointe. Elle y a également retrouvé la championne Simone Biles, devenue une amie au fil du temps. Les deux gymnastes partagent les mêmes coaches, Cécile et Laurent Landi, un couple d’anciens gymnastes français. « Comme Simone, Mélanie s’est arrêtée un moment. Et là je pense qu’elles retrouvent toutes les deux une motivation différente de revenir, plus égoïste, et c’est bien. Elles ne font plus les choses pour les autres, mais pour elles-mêmes, et c’est là toute la différence », raconte Cécile Landi dans le même reportage.

Rejointe par toute l’équipe de France féminine

Mélanie De Jesus Dos Santos n’était pas vraiment dépaysée ces derniers jours, puisque toute l’équipe de France féminine de gymnastique (13 personnes) est venue s’entraîner au World Champions Center pendant une semaine. Au programme, six heures de travail par jour avec un début à 7 heures du matin. De quoi préparer sérieusement les Jeux de Paris qui vont débuter dans cinq mois.

À 23 ans, Mélanie De Jesus Dos Santos est la principale chance de médaille française à Paris, où elle participera aux finales du concours général. Coline Devillard et Lorette Charpy ont également validé leur billet pour les Jeux, respectivement pour les finales du saut et des barres asymétriques. Les Françaises se battront pour obtenir une médaille par équipe, alors que l’équipe masculine, elle, n’a pas réussi à se qualifier pour le tournoi.

Catherine Lamy: « Quand tu es atteinte d’une maladie rare, tu as intérêt à te battre pour tout »

Catherine Lamy décrit sans détour son visage bouffi, la perte de ses cheveux « à la pelle » et son hirsutisme facial. C’était en 2018 à New York, la veille de son opération. Elle souffrait d’hypertension et de sautes d’humeur qui « rendaient la vie très difficile », pour elle et pour son entourage. La Française, expatriée depuis plus de dix ans, partage volontiers des photos pour faire comprendre à son interlocuteur combien la maladie a bouleversé son corps. Elle a été diagnostiquée d’un cancer rarissime, le cancer surrénal -ou, en termes scientifiques, corticosurrénalome ou encore Adrenocortical Carcinoma (ACC)- qui touche une à deux personnes sur un million dans le monde chaque année. Et pour Catherine Lamy, la journée internationale des maladies rares (Rare Disease Day), ce jeudi 29 février, est l’occasion de mieux faire connaître ce cancer et de lancer un appel en faveur de la recherche.

Hasard du calendrier, Amy Schumer a annoncé il y a quelques jours avoir été diagnostiquée du syndrome de Cushing, une maladie hormonale rare (10 à 12 patients pour un million) causée par un excès de cortisol dans l’organisme, sécrétée par les glandes surrénales. C’est cette hormone (dite du stress) qui fait gonfler le visage des malades et prendre du poids sans modification du régime alimentaire. L’humoriste américaine avait subi une avalanche de moqueries sur les réseaux sociaux au sujet de son apparence physique, l’encourageant finalement à consulter un médecin. Un peu comme comme Catherine Lamy : c’est une petite phrase lancée par une amie – « tu devrais faire attention à ton alimentation » – qui lui a fait prendre conscience que « quelque chose n’allait pas et que ça se voyait ». Le syndrome de Cushing est souvent la première étape des patients atteints d’ACC, les symptômes sont les mêmes avant la découverte de leur cancer. Pour Amy Schumer, après de multiples examens, aucune tumeur n’a été décelée, la maladie est rare mais réversible. Ça n’a pas été le cas de Catherine Lamy.

Une maladie mal diagnostiquée

Quand elle a commencé à voir son corps se transformer, Catherine Lamy n’avait 49 ans. « Quand tu as l’habitude de faire attention à ton image, c’est dur », reconnaît-elle. Avant de venir aux États-Unis il y a plus de 20 ans,, elle travaillait dans la mode chez de grandes maisons de couture avant de travailler dans l’édition puis d’enseigner le français. Les premiers symptômes ont été assimilés à ceux de la préménopause. Les médecins ne semblaient pas chercher plus loin, « un ORL m’a même conseillé de boire moins de café et de moins parler au téléphone avec mes copines pour régler mon problème de voix – qui devenait anormalement grave avec le dérèglement hormonal. C’est elle, constatant notamment une pilosité abondante et embarrassante, qui a demandé à tester son taux de testostérone. Un taux qui s’est avéré très élevé, plus élevé même que celui de son mari.

Catherine Lamy a dû batailler pour obtenir rapidement un rendez-vous avec un endocrinologue à New York sans passer par les trois mois d’attente qu’on lui annonçait. Par chance – si on peut dire -, un endocrinologue de sa ville de Long Island connaissait le syndrome de Cushing et a élargi les examens. C’est un scan qui a révélé la présence de deux tumeurs (de 7 cm et 4 cm), une sur chaque glande surrénale. Ces glandes, situées au dessus des reins, produisent les hormones qui aident à réguler le métabolisme. Une endocrinologue réputée de New York, la professeure Alice Levine, a alors pris le relais et lui a parlé de la possibilité d’un cancer surrénal.

Les choses sont alors allées très vite : opération, biopsie confirmant que la première tumeur était cancéreuse, deuxième opération pour ôter la deuxième tumeur, chimiothérapie consistant en la prise de pilules de Mitotane, un médicament contenant un dérivé du… DDT -un pesticide cancéreux. C’est le seul traitement qui existe à ce jour, le même depuis les années 1950 – avec les effets secondaires lourds. « L’avantage c’est qu’on garde ses cheveux, sourit Catherine Lamy, mais on ressent une très grande fatigue, on a du mal à manger. C’est un traitement très débilitant mais heureusement qu’il existe, sinon nous n’aurions rien du tout. C’est la seule façon qu’on a trouvée aujourd’hui pour attaquer tout ce qui peut rester de cellules des surrénales dans le système lymphatique, et éviter de créer des métastases. » Elle évoque très rapidement avoir pensé ne pas s’en sortir – les mots d’adieu à ses enfants étaient écrits, mais Catherine Lamy ne semble avoir pensé qu’à une chose durant ces cinq dernières années : se battre contre la maladie.

Une association unique au monde

Aujourd’hui, elle a arrêté le Mitotane et est en rémission. Son sourire en dit long sur le chemin parcouru. « Tu as vraiment intérêt à te battre, être ton avocat pour tout, parce-que tu te trouves face à un tas de médecins qui ne veulent pas croire en tes symptômes », constate-t-elle. Elle a fondé en janvier 2021, avec une autre patiente rencontrée sur Facebook, Sandra Bouarroudj, l’association Let’s Cure ACC, la seule « créée par des patients pour les patients » et qui existe à ce jour sur cette maladie rare, afin d’aider les malades et leurs proches à trouver les bonnes informations et de les mettre en contact avec les experts médicaux. 

Catherine Lamy (et Sandra Bouarroudj sur la gauche) lors d’une présentation devant les experts médicaux de l’ECE European Congress of Endocrinology. © Catherine Lamy

Les deux associées reçoivent des messages de partout dans le monde. Elles se sont fait connaître au 8e symposium international sur le cancer surrénal en 2021 et, depuis, les plus grands experts leur envoient des résultats d’études à relire. L’Institut National de la Santé (NIH) aux États-Unis (dont on a beaucoup entendu parlé durant la pandémie de covid) a reconnu leur association.

Le site est désormais en sept langues « car il est important, estime Catherine Lamy, de trouver les informations et le vocabulaire dans sa langue ». Des versions japonaise, polonaise et turque sont en préparation mais les fondatrices manquent d’argent pour couvrir le coût de la traduction scientifique. « On est toujours à courir après les sous car notre site est entièrement gratuit. C’est ainsi qu’on l’a voulu ». S’abonner ne coûte que 1 euro. Catherine Lamy en appelle aujourd’hui à la générosité. « Si des personnes ont envie d’aider une association consacrée à une maladie rare, toute donation est bienvenue pour que l’on puisse proposer d’autres langues aux malades. » 

Rendez-vous with French Cinema: 10 jours de festival new-yorkais consacré à la création française

Les films français vous manquent ? Alors Rendez-vous with French Cinema est fait pour vous. Le festival new-yorkais ouvre, ce jeudi 29 février, sa 29e édition (jusqu’au 10 mars). Organisé par Film at Lincoln Center en collaboration avec Unifrance (organisme chargé de la promotion et de l’exportation du cinéma français dans le monde), il propose une sélection variée de productions venues tout droit de France.

« Le festival est désormais ancré dans le paysage new-yorkais », fait remarquer Adeline Monzier, coreprésentante du bureau d’Unifrance aux Etats-Unis en compagnie d’Anne Takahashi. « Nous proposons le meilleur du cinéma d’auteur qui vient de s’écouler, poursuit Adeline Monzier. Les films proposés ont déjà été montrés dans les plus importants festivals internationaux (Cannes, Venise, Berlin). »

«Une génération de réalisatrices talentueuses»

21 films (programme ici) vont ainsi débuter, dans le décor prestigieux du Lincoln Center, leur aventure américaine. La sélection est très diversifiée. Elle va du « Règne animal » (The Animal Kingdom) de Thomas Cailley, récompensé par 5 Cesar et qui ouvrira le festival avant de sortir sur les écrans américains, à « Banel e Adama » de Ramata-Toulaye Sy, en passant par « Le Livre des Solutions » (The Book of Solutions) de Michel Gondry.

Plus de la moitié de ces films (11) sont l’œuvre de réalisatrices. « Ces dernières années ont été marquées par une génération de réalisatrices très talentueuses, souligne la programmatrice. Ce sont des voix qui prennent de l’ampleur, qui ont connu un grand succès aux États-Unis ces dernières années, comme Justine Triet avec “Anatomie d’une Chute”. » En France, 40% des films sont réalisés par des femmes. « Elles amènent des perspectives nouvelles et fraîches sur des sujets déjà évoqués ou nouveaux, relève Adeline Monzier. Quelque chose se passe dans le cinema, et ’’Rendez-vous’’ est un peu une caisse de résonance de tout cela. »

Marion Cotillard à New York

Les thématiques actuelles qui traversent nos sociétés contemporaines seront particulièrement évoquées par le festival : les discriminations («Les Indésirables»/«Bâtiment 5», de Ladj Ly), la question du genre («Spirit of Ecstasy»/«La Vénus d’argent», avec Pomme), ou encore celle du consentement («Consent», de Vanessa Filho, inspiré du livre de Vanessa Springora). De nombreux visages connus sont attendus à New York durant les deux semaines de l’événement, notamment celui de Marion Cotillard («Little Girl Blue» de Mona Achache, questions-réponses avec l’actrice et la réalisatrice le vendredi 1er mars).

Surtout, au-delà des 21 films proposés durant le festival, Rendez-vous with French Cinema permet de diffuser dans toute la Grosse Pomme le foisonnement de la production française. La journée du vendredi 1er mars est par exemple consacrée aux professionnels, en permettant les échanges entre producteurs, vendeurs et programmateurs, et favorisant ainsi l’achat des films français sur le territoire américain.

Collaboration avec des écoles et universités

Un partenariat avec le Metrograph permettra quant à lui de découvrir ou redécouvrir le travail de deux réalisateurs en lice à Rendez-vous with French Cinema, en montrant leur film précédent : «Les Misérables» de Ladj Ly (vendredi 1er mars à 6.10pm, tickets ici), et «BPM» de Robin Campillo (vendredi 8 mars à 6:15 pm, tickets ici). De la même manière, une rétrospective du FIAF (programme ici) se penchera sur le travail de Nicolas Philibert («On the Adamant» / «Sur l’Adamant», présenté au festival).

Tout en s’attachant à renouveler les publics. Comme l’an dernier, un jury de six étudiants d’universités différentes remettra un prix à l’un des 10 premiers longs-métrages présentés au festival. Des Masterclass de réalisateurs/trices seront également organisées dans six établissement universitaires et trois projections seront spécialement prévues pour 800 collégiens et lycéens.

Avec un constat : le cinéma français n’est plus celui de la Nouvelle Vague mais continue d’être apprécié de ce côté-ci de l’Atlantique. Entre 250 et 280 longs-métrages sont produits chaque année en France, 20% d’entre-eux sont distribués aux États-Unis.

Francophonie: Un mois d’événements dans la Bay Area

En mars, on fête la langue française partout dans le monde, avec comme point culminant, la journée mondiale de la francophonie le mercredi 20 mars prochain. French Morning a sélectionné les événements à ne pas manquer à San Francisco et dans la Bay Area.

Le festival Artmosphère

Du vendredi 15 au dimanche 17 mars aura lieu la première édition du festival Artmosphère dans la Baie de San Francisco. Cet événement, créé par la PIAFFoundation pour célébrer la culture et les arts francophones, mêlera projections de courts-métrages, spectacles, dîners-soirées et ateliers créatifs pour adultes et enfants. Il se déroulera dans trois villes de la Baie : San Francisco, Berkeley et Palo Alto, et la plupart des événements seront gratuits. Tous les détails sont à retrouver dans cet article dédié au festival.

Musiques électro et piano

Pour les amateurs de musique électronique, Sébastien Léger se produira le samedi 23 mars à Audio SF (Billets). Ce DJ et producteur français a travaillé avec les plus grands, de Kylie Minogue à Justin Timberlake. En 2020, il créé le buzz en streamant sa performance au pied des pyramides de Gizeh. Le vendredi 29 mars, les légendaires Boombass (la moitié du duo Cassius), Etienne de Crécy et DJ Falcon se produiront dans la même salle (Billets). 316 11th Street San Francisco, CA 94103.

Dans un style différent, le pianiste Sofiane Pamart viendra présenter son nouvel album « Noche » le 26 mars au Palace of Fine Arts de San Francisco. Fan de Chopin, Ravel et Debussy, Sofiane Pamart a appris le piano à l’âge de 7 ans au conservatoire de Lille, dont il décroche la médaille d’or. Il s’est fait connaître grâce à de nombreuses collaborations avec des rappeurs tels que Koba LaD, Vald, Médine, SCH, Sneazzy, ou Scylla, et des groupes comme Bon Entendeur. 3601 Lyon St, San Francisco, CA 94123. Billets.

La Nuit des Idées

Le thème retenu pour cette nouvelle édition de la Nuit des Idées est « Hors cadre » (Outside the ligns). Les intervenants et le public seront invités à réfléchir de façon innovatrice aux thématiques de l’urbanisme, le changement climatique, ou encore les nouvelles technologies. Pour la première fois, l’Après-midi des Idées proposera un programme familial destiné au jeune public avec des ateliers et des activités ludiques. Le chef pâtissier Corentin Poirier, actuellement en résidence à la Villa Albertine San Francisco, répondra notamment aux questions des enfants intéressés par son métier, puis participera à une discussion sur l’importance du pain avec Azikiwee Anderson, de Rize Up Bakery. Samedi 2 mars, de 4pm à 1am. San Francisco Public Library 100 Larkin Street San Francisco, CA 94102 Plus d’infos.

Les pionnières de la ruée vers l’or

Après la rénovation de son théâtre, l’Alliance française de San Francisco ouvrira bientôt un musée consacré à l’histoire française en Californie. Pour fêter cet événement, l’AFSF propose deux conférences consacrées aux parcours de femmes pionnières de la ruée vers l’or en Californie : le mardi 5 mars, le réalisateur François Gaillard présentera un film sur la vie de Marie Suize Pantalon, une chercheuse d’or savoyarde partie à la conquête de la Californie. Entrée libre sur réservation.

Le vendredi 8 mars, l’autrice Nirina Ralantoaritsimba évoquera les femmes françaises qui se sont lancées à la découverte de la Californie, et leur redonnera vie à travers leurs récits de voyage. Elle a récemment publié un essai sur le sujet, intitulé En Californie, les Français écrivent leur ruée vers l’or. Entrée libre sur réservation. 1345 Bush Street, San Francisco, CA 94109.

Eric-Emmanuel Schmitt ou la Cantatrice chauve

La programmation du Théâtre du Lycée français de San Francisco ne sera pas moins qu’exceptionnelle en mars. Le vendredi 1er mars, l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt se produira seul en scène pour interpréter « Madame Pylinska et le secret de Chopin ». Œuvre autobiographique, cette pièce raconte les leçons de piano dispensées par la tyrannique Madame Pylinska au jeune Eric-Emmanuel, alors étudiant. Il reste quelques places. 1201 Ortega Street, San Francisco. Billets.

Dans un autre registre, la troupe de la D-Boussole interprétera le classique de Ionesco « La Cantatrice chauve » les jeudi 7, vendredi 8 et vendredi 15 mars. Nous sommes invités chez les Smith, une famille traditionnelle londonienne qui reçoit les Martin. Entre quiproquo et dialogues de sourds, on tombe très vite dans l’absurde et l’univers irrésistible de l’oeuvre de Ionesco. Billets.

Sarah Leroy (Quebec): Partir à 44 ans en solo pour reprendre ses études

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Partir vivre à l’étranger quand on est lycéen, étudiant ou jeune professionnel, c’est assez facile. Cela ne signifie pas que partir à l’étranger est simple, mais il existe de nombreuses solutions, telles que les PVT (Permis vacances travail ou Work Holiday visa, les échanges universitaires ou encore les années de césure. Cependant, une fois passée la trentaine, lorsque l’on ne peut pas s’expatrier pour son travail, la situation se complique quelque peu.

Sarah Leroy est la French Expat de cette semaine. Depuis sa plus tendre enfance, elle rêve du Canada. Alors qu’elle n’y a jamais mis les pieds, elle est attirée par ce pays, ses contrées, sa culture : tout lui plaît. En 2016, elle parvient à concrétiser son rêve à l’âge de 36 ans et découvre les magnifiques paysages du Québec. C’est la naissance d’une passion, voire d’une addiction.

Quelques années plus tard, Sarah n’est plus très épanouie professionnellement. Elle va vous raconter exactement pourquoi et comment elle a décidé de quitter son emploi, et surtout comment elle a découvert une organisation, le Pôle Emploi International. Aujourd’hui, elle a 44 ans et cela fait 3 mois qu’elle vit dans la banlieue sud de Québec. Elle a repris ses études et elle s’est expatriée en solo.

Ce nouvel épisode vous propose donc de découvrir son parcours sacrément inspirant qui va vous donner envie d’abattre des montagnes grâce à sa détermination et sa bonne humeur.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

La Dallas Fashion Week au cœur de la communauté fashionista

Appel aux amateurs de mode : la ville de Dallas accueillera sa propre Fashion Week, pour la deuxième année consécutive, du mardi 5 au jeudi 7 mars, un évènement qui a pour ambition de rassembler la communauté fashionista et de mettre en lumière des créateurs internationaux.

Au programme, trois soirées sur des thématiques différentes dans des lieux insolites de la ville :

Mardi 5 mars, de 6:30pm à 9pm : Frontiers of Flight Museum – 6911 Lemmon Ave, Dallas, TX 75209 (billets entre 85$ et 450$)

Mercredi 6 mars, de 6:30pm à 9pm : Latino cultural center – 2600 Live Oak St, Dallas, TX 75204 (billets entre 85$ et 450$)

Jeudi 7 mars, de 6:30pm à 9pm : billets à 175$ pour la bonne cause car la moitié des fonds sera reversée à Ladies Turn Global, une association qui œuvre contre le traffic humain, Cowboys club – Five Cowboys Way #200, Frisco, TX 75034 

Latino Cultural Center Dallas

Si le lieu change chaque jour, le format reste quant à lui le même : une réception de 6:30pm à 7:30pm, un défilé de 7:45pm à 8:30pm, puis l’opportunité  de faire des emplettes et du networking en présence des créateurs, stylistes, mannequins et influenceurs pour finir la soirée.

L’évènement n’a pas vocation à rivaliser avec les grandes Fashion Weeks de ce monde, mais vise à mettre en relation différents acteurs du milieu de la mode et d’offrir aux créateurs la possibilité de se faire connaître des acheteurs et du grand public. Chaque évènement est ouvert au public et vous ouvrira les portes de créateurs des quatre coins du monde aux univers variés tels que Miguel Becerra, Salvador Medina, Elena Barajas, Logan Marrow, Tiffany Forsberg, Deseri ou encore Natalyia Nova. À noter que les pièces présentées sur le catwalk seront commercialisées dans la foulée.  

La galerie Perrotin fait revivre le cinéma Del Mar à Los Angeles

Un an après un pop-up dévoilant sa première adresse à Los Angeles, la galerie d’art contemporain française Perrotin, qui compte déjà dix galeries dans le monde – à Paris, Tokyo, New-York, Séoul, Dubaï, Shanghai et Hong-Kong -, inaugure ce mercredi son tout nouvel espace au 5036-5040 West Pico Boulevard, dans le quartier de Mid City.

Dans ce qui fut l’ancien cinéma Del Mar, une salle ouverte en 1939 et qui ferma boutique au début des années 80, à la façade rayée bleu et noir, Emmanuel Perrotin ajoute ainsi une nouvelle galerie française dans la Cité des Anges, après François Ghebaly, la Galerie XII de Valerie-Anne Giscard d’Estaing, Praz Delavallade par Réné-Julien Praz et Bruno Dellavalade et la Carpenter’s Gallery de Julien Lombrail et Loïc Le Gaillard.

Une galerie « populaire »

« Nous cherchions un espace à Los Angeles et ce cinéma à l’abandon, jouxté d’un Comedy Club, nous a tout de suite conquis, raconte Emmanuel Perrotin. Notre présence aux États-Unis commence à remonter, avec Miami en 2004 (depuis fermée), et dont l’expérience nous a aidé à ouvrir New York en 2013. Même si la vie des galeries d’art à Los Angeles manque de visiteurs, nous espérons bien changer la donne. Notre sélection d’artistes mais aussi la présence d’autres galeries à proximité, Pace Gallery ou David Kordansky, devraient nous y aider. »

L’exposition de l’artiste japonais Izumi Kato jusqu’au 23 mars. © Tanguy Beurdeley, courtesy of Perrotin

Après un premier vernissage consacré à l’artiste japonais Izumi Kato, dont la galerie de personnages et de créatures en sculptures et peintures étonnantes s’invite jusqu’au 23 mars, Emmanuel Perrotin promet une programmation à la fois éclectique et populaire.

« Être à Los Angeles, c’est être au cœur d’une scène artistique passionnante, dit-il. Beaucoup de nos artistes n’ont jamais été exposés à L.A, et nous espérons bien en dénicher de nouveaux et les emmener autour du monde. La programmation mettra en avant des artistes émergents et des têtes d’affiche à l’instar de JR, Daniel Arsham, de Barry McGee, ce dernier que nous avions présenté dans notre pop-up en 2023. L’idée d’une galerie qui soit populaire me plaît bien. Aujourd’hui, nous représentons 27 nationalités différentes, avec la présence de femmes de plus en plus nombreuses, dont beaucoup savent tisser des liens avec d’autres disciplines telles la mode, la musique, le sport. Justement, la prochaine exposition sera consacrée au collectif d’art basé à Brooklyn, MSCHF, qui s’intéresse fortement à l’univers de la sneaker et à sa réappropriation. »

Partenariat avec le fonds Colony Investment Management

Dirigée par Jennifer King, ancienne conservatrice au LACMA pendant dix années, la galerie Perrotin de Los Angeles ouvrira en 2025 un nouvel espace adjacent, en lieu et place de l’ancien Comedy Club. Elle pourrait aussi, selon Emmanuel Perrotin, se doter d’une librairie et devenir un vrai lieu de rendez-vous du LA arty.

Emmanuel Perrotin, le fondateur des galeries Perrotin. © Tanguy Beurdeley, courtesy of Perrotin

En décembre dernier, le fonds d’investissement américain Colony Investment Management (filiale de Colony Capital, notamment propriétaire du club du PSG et qui vendit en décembre dernier 70% de ses parts à une société d’investissement du Qatar) s’invitait dans le capital de l’entreprise Perrotin. « Un développement dans lequel je reste président et dirige les entrées comme les sorties d’artistes, conclut Emmanuel Perrotin, et qui nous permettra de nous développer encore davantage, par de nouvelles galeries ou de nouveaux projets. »

[Vidéo] Calcul de la retraite franco-américaine

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Mardi 27 février 2024, nous vous avons proposé un webinaire dédié au calcul de la retraite franco-américaine.

Trois experts ont abordé les sujets suivants:
– Règles de calculs des retraites françaises et américaines
– Réforme des retraites en France : quel impact sur une carrière internationale ?
– Fiscalité des retraites et intérêt de la convention de sécurité social
– Les stratégies patrimoniales de retraite aux États-Unis

Visionnez le replay ci-dessous ou sur notre chaine YouTube

Nos experts:
? Philippe Plantadi, expert en protection sociale et retraite pour les expatriés – Novelvy Retraite.
[email protected]

? Olivier Sureau, co-fondateur de JADE FIDUCIAL, société de comptabilité et fiscalité pour les entreprises et particuliers français et américains basés notamment aux États-Unis.
[email protected]

? Alexandre Quantin, Wealth Management Advisor & Partner chez USAFrance Financials. Avec plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis, Alexandre Quantin fait partie de la liste Forbes des meilleurs professionnels de la finance en 2023.
Réservez un rendez-vous gratuit avec Alexandre

Romain Bonnet, la nouvelle coqueluche française d’Hollywood, version télé-réalité

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Avec son épouse Mary, Romain Bonnet forme l’un des couples les plus glamours d’Hollywood. Révélé avec l’émission Selling Sunset diffusée depuis sept saisons sur Netflix, une télé-réalité contant la vie de l’élite des courtiers immobiliers du groupe Oppenheim à Los Angeles, vendant des villas de rêve aux stars américaines, le Français se retrouve propulsé sous les projecteurs depuis 2019.

Tout commence à Paris, sa ville de naissance, avant un déménagement en Bretagne où ses parents développent un réseau de franchises de Mondial Pare-Brise. Romain Bonnet se forme comme apprenti boulanger-pâtissier, passe son BEP et son CAP de pâtisserie. « J’ai vite compris qu’avec ce métier, je pouvais voyager partout dans le monde. Alors j’ai persévéré et réussi à me faire embaucher un peu partout, en Norvège, en Nouvelle-Calédonie et aussi en Australie où je rejoignais mon compagnon de route, Clément Le Déoré, aujourd’hui chef pâtissier à San Diego ».

De la pâtisserie à l’immobilier et Netflix

Après Sydney et l’aventure australienne, Romain Bonnet atterrit finalement à Los Angeles où un post de chef pâtissier l’attend. Avec son 1m93 et son physique de beau gosse, il arrondit ses fins de moi comme mannequin et rencontre finalement sa future épouse, Mary Bonnet, une agente immobilière à succès de Los Angeles, chargée de trouver son appartement à Los Angeles. « J’ai ensuite quitté la pâtisserie et commencé à rénover des maisons de particulier. Je faisais le boulot de trois personnes à moi tout seul, j’ai travaillé d’arrache-pied et rapidement me suis vu confier des postes de manager sur de gros chantiers. Pendant les temps morts, j’ai même collaboré comme chauffeur pour une compagnie de voitures privées de luxe. »

La vie prend alors un autre tournant en 2019 lorsque son épouse est contactée pour participer à l’émission Selling Sunset. « Aucune chaîne n’a voulu de ce programme au départ, raconte Romain, à l’exception de Netflix. L’attention était portée d’abord sur les agents immobiliers, dont Mary, avant que le directeur de casting ne change d’avis et me demande de rejoindre les tournages. L’histoire d’une Américaine, prête à se marier avec un Français, plus jeune qu’elle, les a intéressés. Et dans la foulée, je signais mon premier cachet. »

© Romain Bonnet.

Avec entre 4 à 5 millions de vues à chaque épisode, Selling Sunset devient rapidement une série à succès au retentissement mondial. Après le lancement des premiers épisodes en 2019, six autres saisons suivront. « Je ne m’attendais pas à un tel succès pour être honnête, continue Romain Bonnet. Le show est devenu le plus regardé dans le monde entier. Tout le monde s’est mis à adorer ma femme, et malgré quelques critiques au début sur la qualité de mon anglais et les questions sur notre différence d’âge (ndlr, Mary a 13 ans de plus que Romain), notre capital sympathie s’est installé et notre notoriété a grimpé en flèche. »

Happé par la célébrité

Nouvelles stars du petit écran comme des réseaux sociaux, le couple voit alors sa vie changer. « Si nous sommes restés les mêmes et faisons ce que nous faisions déjà avant, le regard des autres et du public a littéralement changé du jour au lendemain, ajoute le Français. À Las Vegas, au concert de Kate Perry, nous avons été poursuivis par 300 personnes, obligeant la sécurité à nous trouver une issue de secours. En Irlande, les fans nous ont couvert de centaines de cadeaux à notre hôtel. À Los Angeles, nous sortons même en casquette et lunettes pour ne pas nous faire alpaguer. Mais tout cela reste formidable et positif. Et les opportunités se sont multipliées ».

Amoureux de sa femme et de Los Angeles, Romain Bonnet poursuit aujourd’hui sa carrière comme project manager au sein de l’agence White Glove Estates, spécialiste du design et de la rénovation d’intérieur, avec laquelle il vient, notamment, de réaliser la boutique de son ami français, Desserts by Clément, à San Diego. « Beaucoup parlent du rêve américain, mais même si je suis reconnaissant des opportunités et du travail consacré, j’ai encore d’autres objectifs à atteindre : développer mon portfolio de maisons rénovées, investir dans une maison en Italie avec ma femme, voyager encore et pourquoi pas avoir notre propre série télé. »

Brèves new-yorkaises: Flaco le hibou et Rover l’aigle sont morts

Comme tous les lundis, les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale.

? Il y avait Flaco, le hibou échappé du zoo de Central Park et Rover, l’aigle du même parc. Hélas, Rover a été tué par un automobiliste et Flaco est également mort d’une collision contre un building. Les résultats de l’autopsie sont en cours, mais le zoo de Central Park soupçonne le volatile d’avoir mangé un rat empoisonné au rodenticide, ce qui expliquerait son comportement erratique dans les jours qui ont précédé son décès.

? Des drones seront utilisés cet été sur les plages de New York pour porter secours aux nageurs en détresse en leur jetant des bouées. 

? Un projet de loi suspendrait le stationnement alterné pour Losar, le Nouvel An bouddhiste tibétain, célébré par 61,000 personnes à New York, ce qui permettrait aux gens de garder leur voiture garée sans crainte de contravention. Il existe déjà 37 jours officiellement reconnus.

? Les appartements réglementés – les propriétaires ne peuvent pas augmenter les loyers librement – représentent environ 40% de toutes les locations dans la ville.

? Les Américains ont plus de 1 000 milliards de dollars de dettes liées aux cartes de crédit.

? Attaque à mains armées d’une boutique Gucci. Les voleurs repartent avec 50,000$ de marchandise.

? Le nombre d’habitants de la ville considérés comme vivant dans la pauvreté est passé de 1,5 million à 2 millions entre 2021 et 2022, soit, en pourcentages, de 18 % à 23 %. C’est le double de la moyenne nationale. Par ailleurs, un enfant sur quatre vit dans la pauvreté à New York.

? Au cours des six derniers mois, plus de 61 000 New-Yorkais ont déposé une plainte pour fraude sur leur carte EBT qui fonctionne comme une carte de débit et permet d’acheter, pour les New-Yorkais à faibles revenus, des aliments et d’autres articles dans les magasins participants. Peu sécurisées, les cartes sont facilement dupliquées et l’argent détourné.

? La légalisation de la vente de cannabis à New York, un an plus tard, reste complexe, en raison notamment de la prolifération des boutiques illégales. Les amendes infligées à ces mêmes boutiques, pour un montant total de 25 millions de dollars, n’ont même pas été collectées par la ville.

? Ils sont accusés d’avoir volé les paroles manuscrites du tube interplanétaire – n’ayons pas peur des mots – « Hotel California ». Leur procès s’ouvre à New York cette semaine.

?️ Les vols à l’étalage ont augmenté de 64% entre 2019 et aujourd’hui. La seule réponse à ses « smash-and-grab » – les voleurs entrent à plusieurs et se servent en un temps record de tout ce qu’ils trouvent sur les étagères – est de placer les produits sous clefs, ce qui est possible pour les grandes enseignes, mais pas pour les petits commerçants.

Ⓜ️ La criminalité dans les transports en commun a augmenté de 18 % au début de cette année, par rapport à la même période l’année dernière, avec un nombre de vols en hausse de 22 % et des agressions criminelles en hausse de 17 %. Six actes criminels sont signalés tous les jours.

? Un règlement judiciaire exigeait que la moitié des taxis autorisés de la ville soit accessible en fauteuil roulant en 2023. Mais seulement 42% des taxis le sont.

?La ville a déclaré vouloir étendre le réseau à 40 000 bornes de recharge électrique, dont 10 000 en bordure de rue, d’ici 2030. Mais certaines associations sont contre : « C’est comme s’il avait été décidé dans les années 50 de répartir des pompes à essence sur tous les trottoirs de la ville. »

? Les nouveaux bureaux à 2,1 milliards de dollars de Google viennent d’ouvrir leurs portes à leurs salariés.

Ⓜ️ Voici la liste des pires lignes de métro en termes de retard. La “F” occupe la première place avec 29% d’horaires non respectés.

? En janvier, le nombre d’expulsions résidentielles était presque identique à celui de janvier 2020, marquant un retour aux niveaux d’avant la pandémie. L’année dernière, 12,000 personnes ont été expulsées de leur logement parce qu’elles ne payaient pas leur loyer.

Ⓜ️ Deux entreprises sous-traitantes de la compagnie de métro MTA sont accusées par le responsable des finances de la ville de ne pas avoir versé plus de 2,5 millions de dollars à leurs employés qui ont désinfecté les métros de New York pendant la pandémie.

? Les 20 États les plus infestés par des animaux non sollicités sont : 1. La Floride et ses serpents. 2. Washington et ses guêpes et enfin 3. New York avec… Vous devinez, non ?

? Une étude basée sur la densité de la population, le trafic terrestre et aérien et l’environnement a désigné New York comme « la ville la plus bruyante des États-Unis ».

? Le quartier le plus cher où acheter une maison (ou un appartement) à New York est West Village – mais il reste quand même deux fois moins cher que South of Market (SoMa) de San Francisco.

Florent Joly, chasseur de fake news et de contenus haineux chez Meta: « Avec l’IA, les attaques sont de plus en plus sophistiquées »

Pour entrer chez Meta, il faut montrer patte blanche : vérification d’identité, NDA, interdiction de photographier les bureaux (à part bien sûr quelques coins très photogéniques, Instagram oblige, comme la magnifique roof terrace). Nous sommes dans les bureaux new-yorkais de Meta, au 770 Broadway. Florent Joly nous escorte jusqu’à la cafétéria. Il est Product Manager chez Instagram, en charge notamment de la réduction des contenus faux ou haineux, et de la résilience des plateformes lors des moments sensibles comme les élections ou les crises sanitaires.

Un job exposé, alors que les plateformes de réseaux sociaux sont constamment sur la sellette, comme récemment lors de l’audition du comité d’enquête du Sénat sur la santé mentale des adolescents. Ce jour-là, Mark Zuckerberg n’a pas seulement présenté ses excuses publiques aux familles de victimes présentes dans le public, il a aussi mis en avant « les 40,000 personnes employées pour assurer la sécurité de nos plateformes ». Florent Joly est de ceux-là.

Après des stages en startup et au journal Le Monde, Florent Joly commence sa carrière dans l’équipe marketing de Google, à Londres. Passionné de politique, il quitte Londres pour Bruxelles en 2019 pour une mission temporaire visant à coordonner les préparatifs des élections européennes. « J’ai commencé à m’intéresser au rôle joué par les réseaux sociaux dans la démocratie en 2016, pendant la campagne opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen. Ils ont été essentiels pour mobiliser les adhérents du nouveau parti En Marche. Mais ils étaient aussi accusés de participer à la diffusion des fake news pendant le referendum du Brexit seulement quelques mois plus tôt. Ce rôle duel des réseaux sociaux m’a fasciné ». Piqué d’intérêt pour le sujet, il décide de rejoindre l’équipe “Civic Integrity” de Meta (à l’époque Facebook) à New York.

Florent Joly et ses collègues new yorkais sont une toute petite partie des 40,000 personnes brandies par Mark Zuckerberg en réponse à ses détracteurs. La plupart sont en réalité employés par une dizaine au moins de cabinets de conseil, au premier plan desquels Accenture. Cela permet à Meta d’avoir des équipes dans toutes les langues et tous les créneaux horaires, mais aussi de déléguer à d’autres la tâche ingrate de modérer les contenus dangereux. Le premier modérateur de contenu est bien sûr l’intelligence artificielle. On estime que plus de 90% des contenus problématiques sont détectés par l’IA. Pour les contenus soumis aux équipes de modération humaines, Meta s’est engagé à flouter au maximum les photos et vidéos les plus choquantes. Accusé à plusieurs reprises de ne pas fournir un soutien psychologique adéquat à ces employés indirects, l’entreprise exige désormais dans ses contrats la présence, sur site et 24 heures sur 24, de psychologues. Idem dans ses bureaux : « comme nous traitons des sujets sensibles, Meta s’assure que nous ne sommes jamais confrontés à un sujet délicat seul », nous explique Florent Joly.

Au jour le jour, Florent Joly passe moins de temps à visionner du contenu qu’à mettre en œuvre de nouvelles fonctionnalités pour Facebook, Instagram ou Whatsapp. «  Tous les ans, nous implémentons des dizaines de nouvelles fonctionnalités sur nos plateformes », explique-t-il. Ces fonctionnalités peuvent être visibles (possibilité de désactiver les commentaires, par exemple, ou de choisir avec qui on interagit), ou invisibles s’il s’agit de travailler sur les algorithmes de recommandation. « Certaines sont décidées de manière réactive lorsqu’un incident est détecté ou lorsqu’un évènement extérieur comme l’invasion de l’Ukraine ou les attentats du 7 octobre en Israël modifie les comportements sur la plateforme ». D’autres font l’objet d’un travail proactif, l’équipe de chercheurs de Meta organisant régulièrement des focus groups avec des utilisateurs pour identifier de nouveaux besoins.

« Avec l’IA, les attaques sont de plus en plus sophistiquées, les faux – faux profils, faux contenus, fausses vidéos- de plus en plus convaincants. Nous devons être encore plus vigilants, et nos algorithmes doivent être encore plus sophistiqués pour ne pas être « reverse engineered » par les hackers ».  Meta a mis en place des équipes de « red teaming », qui se mettent à la place des acteurs mal intentionnés et essaient de réfléchir comme eux. Florent Joly est-il inquiet pour les élections de 2024 ? Il rappelle que les deep fakes ne sont pas nouveaux, et qu’ils avaient déjà fait irruption pendant la campagne présidentielle de 2016. En revanche ils sont plus sophistiqués et produits à plus grande échelle. « Nous avons beaucoup appris depuis 2016 et 2020. Nous avons créé des règles spécifiques pour les contenus créés avec de l’IA. C’est un sujet prioritaire pour nous et nos équipes sont très mobilisées. Donc je suis globalement confiant. »

On aimerait être aussi optimiste. Quelques jours à peine avant les auditions au Sénat, le réseau X s’était fait chambre d’écho de deepfakes pornographiques impliquant Taylor Swift. Le temps que les équipes de modération du réseau, réduites à peau de chagrin depuis le rachat de la plateforme par Elon Musk en 2022, réagissent, l’une des images avait été vue 47 millions de fois…

Pour approfondir le sujet :

  • Pour comprendre les enjeux de régulation de l’Internet : le podcast Regulate Tech de Nicklas Lundblad et Jeff Allen
  • Pour comprendre les enjeux internationaux de la modération, notamment dans les pays autocratiques, Speech Police : The Global Struggle to Govern the Internet, par David Kaye
  • Pour en apprendre plus sur les stratégies souvent employés par des acteurs mal intentionnés pour manipuler une élection : How to Rig an Election, de Nic Cheeseman and Brian Klaas