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Café Mademoiselle et ses bons plats en bocaux s’installent à San Francisco

À l’ombre de la Salesforce Tower qui domine la skyline de Downtown San Francisco, à deux pas du Transbay terminal et en face des bureaux de Blackrock, un petit coin de France a ouvert début janvier sur Howard Street. « Bonjour et bienvenue chez Café Mademoiselle ! », lance Fleur Anderson aux clients qui poussent la porte de son enseigne. Après plusieurs années à la tête de My French Cuisine, un service de traiteur qu’elle a lancé en 2020, la cheffe a décidé d’ajouter une nouvelle corde à son arc culinaire en ouvrant un café à San Francisco qui propose des classiques de la cuisine française dans un format peu commun : les bocaux. « Nous proposons cinq plats : rôti de porc aux pruneaux, poulet basquaise, brandade de morue, ratatouille et bœuf bourguignon. Les produits sont vendus dans des bocaux à emporter, ou qui peuvent être réchauffés et mangés sur place. » On peut choisir son accompagnement, et de nombreux desserts faits maison ou des viennoiseries provenant de chez Thorough Bread dans la Mission viennent compléter ce repas. 

Arrivée aux États-Unis début 2020 afin de mettre à profit un congé sabbatique pour prendre des cours d’anglais à San Francisco, Fleur Anderson a vite repris la casquette d’entrepreneure qui était la sienne en France. « Originaire de Côte d’Ivoire, je suis arrivée en Normandie à l’âge de huit ans. J’ai exercé la profession d’agent immobilier pendant de nombreuses années, mais comme j’avais envie de me lancer dans la restauration, j’ai obtenu un CAP de cuisine pour ouvrir un restaurant à Caen, puis un autre en Côte d’Ivoire. Il était donc naturel de continuer sur cette lancée aux États-Unis. »

D’abord serveuse, la pandémie l’amène à lancer My French Cuisine avec Joseph, son mari américain rencontré sur Tinder. « Je ne devais rester que six mois pour apprendre l’anglais, et je me cherchais juste un petit casse-croûte à consommer localement… », lance t-elle dans un éclat de rire. « Finalement, j’ai eu un repas complet ! Mon mari avait de l’expérience dans la restauration, mais ne connaissait pas du tout la cuisine française. Il s’est investi dès les débuts de My French Cuisine. Chez Café Mademoiselle, nous nous partageons les tâches : je suis en cuisine, et lui reçoit les clients. » 

L’intérieur de Café Mademoiselle. © Hélène Labriet-Gross

Fleur Anderson entend populariser le concept des plats en bocaux, déjà bien établi en France, aux États-Unis. Selon la cheffe, ils présentent en effet de nombreux avantages : « Tout d’abord le goût : le plastique ne casse pas comme le verre des bocaux, mais imaginez boire un bon vin dans un verre en plastique… Le plaisir gustatif n’est pas le même. Par ailleurs, les produits sont stérilisés et peuvent se conserver un an même sans être réfrigérés. C’est un business model qui peut résister à n’importe quelle pandémie. »

Hôtels, commerces de bouche et même la salle de concert le Masonic servent déjà les bocaux de Fleur à leurs clients. Le contenant est facilement recyclable, et Café Mademoiselle propose même un programme de fidélité : « Au bout de dix bocaux rapportés au café, on a droit à un plat offert. Ce système de recyclage du verre engage tout le monde, les clients tout autant que nous, et c’est bon pour l’environnement. »

Le 25 janvier dernier, près de 250 personnes sont venus goûter les spécialités de Fleur Anderson lors de l’inauguration de Café Mademoiselle par Frédéric Jung, Consul général de France à San Francisco : curieux, amoureux de la cuisine française, mais aussi les voisins de quartier, contents de voir cet emplacement commercial à nouveau occupé après quatre années de vacance. À la demande de ces derniers, Café Mademoiselle ouvrira désormais le samedi de 9am à 3pm. Des débuts prometteurs pour Fleur Anderson, qui affiche des ambitions claires : elle compte en effet ouvrir cinq enseignes à San Francisco dans les trois ans à venir. 

 

Franck Riester, nouveau ministre des Français de l’étranger

Exit Olivier Becht. Un an et demi après sa nomination – il avait pris ses fonctions en juillet 2022 -, l’ancien député du Haut-Rhin cède sa place de ministre délégué aux Français de l’étranger à Franck Riester. 

La nouvelle est tombée jeudi 8 février en fin de journée, lors de l’annonce de la seconde phase du remaniement du gouvernement, désormais piloté par Gabriel Attal. Franck Riester hérite donc du portefeuille de ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qui lui même a remplacé Catherine Colonna le mois dernier.

À 50 ans, l’ancien sarkozyste (il avait été le porte-parole adjoint de Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle en 2012) change donc de portefeuille, lui qui était jusque-là ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement depuis juillet 2022. Sur X (ex-Twitter), Franck Riester s’est dit « très honoré de la confiance du Président de la République et du Premier ministre ». L’ex-maire de Coulommiers a expliqué qu’il serait « dès demain au travail, auprès de Stéphane Séjourné au service du rayonnement de la France ! ». Il a aussi eu un mot pour son prédécesseur “pour son action résolue en France et partout dans le monde”.

De l’UMP à la majorité présidentielle

En plus d’être le ministre délégué des Français de l’étranger, l’ancien député de Seine-et-Marne aura aussi la charge du Commerce extérieur, de l’Attractivité, mais aussi de la Francophonie. Les deux premiers portefeuilles ne lui sont pas étrangers, puisqu’il en avait déjà la responsabilité entre juillet 2020 et juillet 2022. 

Ancien cadre de l’UMP (ex-Les Républicains), Franck Riester en est exclu après s’être rapproché des macronistes en 2017. L’année suivante, il co-fonde, avec Olivier Becht, le parti Agir, qui se ralliera à la majorité présidentielle en 2018. Il en sera récompensé avec une entrée en tant que ministre de la Culture sous le gouvernement d’Edouard Philippe.

Les concerts secrets de Sofar Sounds

On a testé l’expérience des concerts Sofar Sounds, ces petits concerts en live, secrets, qui connectent des artistes en devenir et des mélomanes du monde entier à travers des spectacles intimistes dans des lieux uniques, sans foule ni prétention.

Tout a commencé à Londres en 2009 quand Rafe Offer, le fondateur de Sofar Sounds, avait invité des amis dans un appartement pour un concert discret et intime. Huit personnes s’étaient rassemblées dans le salon, assises par terre, écoutant attentivement la musique avec un verre à la main, ambiance très chill comme on dit ici. Depuis Sofar Sounds propose des concerts de ce style dans plus de 400 villes à travers le monde. À New York il y a des concerts quasiment tous les soirs, et dans tous les quartiers de la ville, alors aucune excuse pour ne pas se laisser tenter par l’expérience.

Comment ça marche

Sofar transforme des espaces quotidiens, comme un rooftop, un bar, une galerie d’art, une boutique… en lieux captivants et intimes, créant une expérience immersive qui rapproche les invités et les artistes. Il propose des performances musicales en direct mais on ne sait jamais à l’avance quels artistes vont se produire, ni le lieu où se dérouleront les concerts.

On choisit son Sofar sur le site en fonction de la ville où l’on se trouve, puis le quartier dans lequel on a envie d’aller. Dans une ville comme New York où l’offre est très riche, il y a parfois des thèmes comme « concert assis », « ambiance cosy »… mais toujours en petit comité et le suspense reste entier. On choisit une date, mais le lieu exact et les artistes restent inconnus à ce stade. La localisation du concert n’est communiquée par mail que la veille de la date choisie et l’on découvre les artistes uniquement lorsqu’ils prennent le micro. L’expérience est très sympa et les prix sont très raisonnables (entre 10 et 30$).

Notre expérience

On avait choisi Williamsburg, on est arrivé dans un bar/restaurant du quartier, on nous a dirigé vers une petite salle au fond avec une trentaine de places assises, et trois jeunes artistes sont venus nous faire découvrir leur univers musical. On a adoré le principe et découvert des artistes de talent, notamment une performance incroyable de beatbox, qui consiste à créer des rythmes et des sons sans instrument, en utilisant uniquement sa bouche. 

Vous pourriez être surpris par ceux que vous allez découvrir. En 2016, Billie Eillish a chanté ainsi à Los Angeles avant de devenir la star d’aujourd’hui, même chose pour Ed Sheeran, passé lui aussi par Sofar à ses débuts. Good Luck!

5 restaurants à tester pour la Saint-Valentin à Houston

Dans une ville aussi cosmopolite que Houston, la fête des amoureux est l’occasion rêvée de tester les cuisines du monde qu’offre la ville. Voici 5 adresses testées et approuvées par French Morning.

Lucille’s

© French Morning/Maxime Aubin

Avec ses influences africaines, caribéennes et indigènes, la « Southern cuisine » représente à merveille le brassage des cultures dans l’assiette. La meilleure adresse de la ville se trouve dans le Museum District. Lucille’s a été créé par deux frères en hommage à leur arrière-grand-mère, Lucille B. Smith, cuisinière et entrepreneuse afro-américaine réputée aux États-Unis au début du XXe siècle. On retrouve cette atmosphère familiale à l’intérieur, avec une décoration simple et un beau plafond avec des poutres en bois apparentes. Côté cuisine, on vous conseille leurs Chili Biscuits en entrée, plus proches du soufflé que du biscuit américain traditionnel, fourrés au chili con corne et au fromage (11$). Poursuivez avec le Yardbird, un poulet frit tendre et peu calorique, particulièrement délicieux avec sa sauce gravy relevée (23$). L’établissement dispose aussi d’un bar à cocktails pour débuter la soirée (14-16$). 5512 La Branch St, (713) 568-2505.

Aya Sushi

© ayasushi.com

Pour une expérience plus upscale, direction Aya Sushi du côté de Bellaire, au Sud-Ouest de Houston. Ici, on s’assoit derrière le bar où l’on prépare devant nos yeux un tasting menu toujours renouvelé. On vient à la fois ici pour la qualité de la nourriture, mais aussi pour Yoshi Katsuyama, le chef japonais pour le moins fantasque de l’établissement. À l’occasion de la Saint-Valentin, Aya Sushi propose le « Love Love Omakase », un menu surprise de 18 mini-plats affiché à 149$ par personne. 5407 Bellaire Blvd Suite A, Bellaire, (713) 485-4272.

Cocody

© cocodyrestaurant.com

La scène culinaire française est également bien représentée à Houston. Cocody vient d’ouvrir ses portes en janvier dans le très chic River Oaks. Aux commandes des cuisines, une tête bien connue du métier  : David Denis, Maître Cuisinier de France déjà derrière Le Mistral Restaurant et Bistro 555. L’établissement vous accueille dans un élégant décor fait de couleurs rose et or. Au menu pour la Saint-Valentinune formule de 5 plats avec tartare de thon et de homard, filet de bar, filet mignon, fromage et dessert. Comptez 170$ par personne. 1971 W Gray St, (832) 203-8899.

PS-21

© ps21htx.com

Non loin de là dans l’Upper Kirby se trouve une autre adresse française ouverte récemment, PS-21, le nouveau projet du chef Philippe Schmit. « C’est un restaurant français avec des influences internationales, le fruit de mes expériences et voyages à travers le monde », résume ce cuisinier globetrotter de 60 ans, passé par les plus grandes tables de l’Hexagone. PS-21 se veut « classe mais pas trop snob » avec des plats français revisités dans un décor sobre à l’éclairage tamisé. Au menu du soir, foie gras terrine (28$), bouillabaisse (32$), raclette pour deux (56$) et filet mignon (56$). Pour la Saint-Valentin, le chef propose une formule avec trois plats au choix pour 95$. 2712 Richmond Ave, (346) 571-8988. 

Kim Son

French Morning/Maxime Aubin

Houston ne compterait pas moins de 150 000 habitants d’origine vietnamienne, soit la deuxième plus large communauté des États-Unis. Le quartier de Little Saigon accueille de nombreux restaurants de spécialités du pays, dont Kim Son, une adresse recommandée par les locaux. Ici, on prend l’ascenseur au sein d’un bâtiment énorme, pour arriver au premier étage dans une salle à manger tout aussi vaste. Il s’agit d’un buffet à volonté de spécialités vietnamiennes, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on y trouve absolument de tout. Dim Sum, Pho, Cha ca (poisson grillé), crabe entier, brochettes de viande façon street food, sushis, woke… De quoi découvrir toutes les saveurs du pays. Comptez 31,5$ par personne. 10603 Bellaire Blvd Houston, Bellaire, (281) 598-1777.

Alinéa, l’app pour aider les GenZ à investir, lève 3,4 millions de dollars

Le meilleur moyen de savoir ce dont a besoin la Gen Z (les 18-25 ans en particulier), c’est d’en faire partie. Et c’est bien en constatant qu’elle ne savait absolument pas comment investir son argent que la Française Eve Halimi a eu l’idée de créer une application qui conseille et accompagne ces jeunes dans leur stratégie d’investissement sur les marchés financiers.

L’app s’appelle Alinéa – évocation du retour à la ligne, et d’un nouveau chapitre du monde de l’investissement pour cette nouvelle génération – et elle vient de lever 3,4 millions de dollars pour un tour d’amorçage (seed), emmené par F7 Ventures, GFR et d’autres investisseurs dont le cofondateur de Dropbox, Arash Ferdowsi.

Un concept né à Columbia, accéléré chez Y Combinator

Eve Halimi a suivi le parcours typique d’une étudiante internationale, qui a enchaîné les institutions de renom : Lycée français de Londres, puis celui de Tel-Aviv et des études d’économie à Columbia, où elle a rencontré son associée Anam Lakhani. « Nous avons réalisé que beaucoup d’hommes autour de nous étaient déjà actifs en investissements et faisaient du stock-picking. Mais la Gen Z, et en particulier les jeunes femmes, ne savent pas par où commencer, ils doivent faire leurs propres recherches car ils n’ont pas assez d’argent pour avoir un conseiller financier », analyse Eve Halimi.

L’app Alinea d’aide à l’investissement. © Alinea

À la fin de ses études, la jeune femme est allée travailler pour Contentsquare pendant un an, mais avec l’arrivée de la pandémie, l’idée de créer une start-up s’est précisée. Eve Halimi et Anam Lakhani ont développé le concept et ont été acceptées chez Y Combinator dès début 2021. « Nous avons levé 2,3 millions de dollars en pre-Seed en 2021, et cela nous a pris un an d’avoir une licence et de mettre en place notre offre ».

Une cible de GenZ et de femmes

Pour Alinéa, le duo a construit une expérience d’utilisateur la plus proche possible des besoins et envies de la Gen Z, et en particulier des femmes : « Notre onboarding est très personnalisé et permet de donner des conseils ciblés. Nous n’utilisons pas d’ETF (des fonds indiciels qui se présentent avec des acronymes, ndlr) qui n’évoquent rien à nos utilisateurs mais des noms de sociétés. Par ailleurs, nous n’utilisons pas de rouge ou de vert pour créer une expérience calme et non stressante ». La communication reste quotidienne avec les utilisateurs : l’application envoie des notifications tous les jours pour expliquer les variations de leur portefeuille et des marchés.

Mais contrairement à l’app Robinhood par exemple, l’ambition n’est pas d’inciter les utilisateurs à acheter et vendre frénétiquement sur les marchés. « 95 % des utilisateur d’Alinéa ont des investissements récurrents. D’ailleurs, nous ne nous prenons pas de commissions sur les transactions mais facturons un flat fee de 120 dollars par an », explique Eve Halimi. Alinéa propose ses propres portefeuilles d’investissement, les Alinea All Stars, mais les utilisateurs sont aussi friands de leurs propres playlists personnalisées, des portefeuilles qu’ils partagent avec leurs connaissances sur la plateforme.

Dépasser le cap du million d’utilisateurs cette année

Avec cet argent frais, la start-up compte mettre encore plus à profit l’intelligence artificielle dans les stratégies d’investissement. « C’est un secteur très régulé, nous ne pouvons pas utiliser l’IA pour les transactions, mais nous avons beaucoup de levier sur les recherches et les tendances macro-économiques ». La croissance est déjà au rendez-vous : Alinéa affiche 250.000 utilisateurs – dont 86 % de femmes – particulièrement au Texas et en Californie où sont situés les campus américains.

Elle compte passer le cap du million cette année, grâce au buzz qu’elle génère sur les réseaux sociaux comme Tiktok, où ne sont pas présents les grands du secteur de l’investissement. Une grande ambition, tout en gardant une stratégie très lean de croissance à bas coûts : la start-up, qui emploie six personnes dans ses bureaux à Soho à New York, a généré 1,8 million de dollars de revenus en 2023, est profitable depuis l’été dernier et vise les 10 millions de dollars cette année.

«Les cinq anneaux perdus» au Lycée Français (changement de date)

UPDATE : en raison du snow day, ce mardi 13 février, le spectacle est décalé au mercredi 14 février, à 5:30pm.

Après San Francisco ce samedi 10 février et avant Paris cet été, l’esprit olympique soufflera sur le Lycée Français de New York, le mardi 13 février à 5:30pm avec le spectacle pour enfants « Les cinq anneaux perdus ». Mis en scène par Marc Wolters et interprété par Léa Marcilloux et Tullio Cipriano, il raconte la quête de Camille et Charlie pour sauver l’idéal olympique. 

Les deux enfants, champions de billes dans la cour de récré, trouvent un jour une boîte mystérieuse animée par l’esprit de Pierre de Coubertin. Celui-ci les prévient que la lumière de l’olympisme est en train de s’éteindre, et que pour la raviver, il faut retrouver les cinq anneaux perdus. Camille et Charlie n’hésitent pas un seul instant et se lancent dans une course contre la montre effrénée autour du monde, qui les ménera en Éthiopie, en Australie, au Brésil, et au Japon. 

Le spectacle (50 minutes) a été joué au Festival d’Avignon. En français et labellisé Paris 2024, il s’adresse aux 5-11 ans.

Les places (réserver ici) sont à 15$ par personne ou 50$ par famille (4 à 6 personnes). Des places sont offertes eux deux premières familles lectrices de French Morning en remplissant le questionnaire ci-dessous. Les gagnants seront contactés par le Centre culturel du Lycée durant le week-end.

Dominique Crenn: «Je suis une amoureuse éternelle de la Californie»

Un an après la révélation du nouveau design de son restaurant Atelier Crenn à San Francisco, la cheffe française et triplement étoilée Dominique Crenn finalise le nouveau menu qui rythmera l’année 2024. Une année riche qui se concrétisera au mois de mai prochain par son mariage et des projets aux États-Unis et en Europe.

« Dans la vie, il faut savoir se remettre en question, explique la cheffe. La vie, comme la cuisine, est un long mouvement et j’ai toujours souhaité faire évoluer ma vie et mes projets. 2023 a été une année importante où nous avons réinvesti beaucoup dans la nouvelle configuration et le nouveau décor du restaurant Atelier Crenn et du bar adjacent Bar Crenn. »

Un «large melting-pot» source d’inspiration

Confié au décorateur d’intérieur Ethan Tobman, meilleur ami de sa compagne, et avec lequel elle collabora sur le film « The Menu » – « une expérience géniale où chaque plat a été créé de façon à ce que les acteurs puissent ressentir et manger avec émotion » -, le décor d’Atelier Crenn révèle désormais une grande salle à manger boisée, poétique avec sa longue structure lumineuse plissée en papier, mystique aussi avec ses paysages de nature japonaise plongés dans le brouillard, une région dont raffole Dominique Crenn.

« Pour la partie menu, c’est l’histoire de la Californie que j’aime et que j’ai envie de mettre à l’honneur cette année. Cette région est d’une richesse inouïe en terme d’influences, de cultures, de liens à la terre. Un large melting-pot dans lequel je puise mes idées. » Après un premier menu l’an dernier proposé sur la terre du Nord au Sud de la Californie, des influences chinoises et japonaises, celui de cette année s’inspirera de la mer et du littoral californien. « La mer est cet espace qui n’appartient à personne et qui dictera mon menu cette année avec un ancrage particulier sur la cuisine de légumes et les poissons. »

Le restaurant Atelier Crenn à San Francisco

Pour ce faire, la cheffe misera sur les produits cultivés dans sa propre ferme, Bleu Belle Farm dans la vallée de Sonoma, sur les trésors des petits producteurs et des pêcheurs de la région. « Je ne suis pas végétarienne ni vegane, mais ma philosophie est bien de lutter contre toute forme d’agriculture industrielle. J’en fais mon combat personnel et je milite depuis longtemps pour stopper cette industrialisation de la nourriture qui détruit le monde. Mes grands-parents venaient de la campagne, ont fait leur carrière comme petits producteurs. Je tiens cela d’eux et je pense inévitablement à ce que mangeront les futures générations, et mes deux enfants. »

Collaboration avec une maison de luxe française

Après une année 2023 marquée par l’ouverture du restaurant Golden Poppy à l’Hôtel La Fantaisie à Paris, sa participation au juré de Top Chef, et la signature des menus La Première et Business Air France il y a quelques jours, Dominique Crenn devrait donc concentrer toutes ses attentions sur San Francisco cette année, une ville « exceptionnelle en cuisine – 28 restaurants sont couronnés d’au moins une étoile Michelin -, et l’une des plus belles au monde. Les gens ont tendance à se concentrer uniquement sur le négatif, mais croyez-moi, il fait bon vivre à San Francisco et les gens sont adorables. »

Outre son restaurant étoilé, Dominique Crenn s’attèlera dans les prochaines semaines à l’organisation de son mariage, au Mexique, « une des régions que j’adore au monde, et notamment toute la péninsule du Yucatan » et devrait annoncer d’ici quelques mois une collaboration prestigieuse aux côtés d’une maison de luxe française. Débarrassée d’un cancer, amoureuse, et adorant recevoir chez elle, à Sausalito ou dans sa maison de Los Angeles, Dominique Crenn voit 2024 comme une année radieuse et terriblement californienne.

Hélène Drummond, de l’immuno-oncologie à l’écriture de romans

Un jour, j’écrirai un livre. Nombreux sont ceux qui l’ont rêvé ou dit, mais peu sont passés à l’acte. C’est pourtant le cas de la médecin belge Hélène Drummond, qui a changé de carrière et vient de sortir son troisième roman, La Sagesse du Papillon, publié aux éditions d’Avallon.

Cette vocation est arrivée tard pour celle qui a commencé sa carrière comme médecin en hôpital. Après avoir vécu à Bruxelles et à Singapour, elle pose ses valises à New York en 2014, avec son mari et ses deux enfants. Elle passe dans l’industrie pharmaceutique et décroche un emploi prestigieux de directrice médicale dans la recherche clinique en immuno-oncologie, un métier « passionnant » mais aussi très intense et exigeant. Rapidement, elle grimpe les échelons. « J’ai une personnalité perfectionniste, on me donnait de plus en plus de responsabilités et je ne savais pas dire non », se souvient-elle. Elle est à deux doigts du burn-out, lorsque le destin l’oblige à décrocher : un problème de santé de son fils, si bien qu’elle quitte son emploi pour l’accompagner dans son traitement.

Passage à l’écriture

Elle prend alors la résolution de se consacrer à son autre passion : la littérature. Fervente lectrice depuis le plus jeune âge, Hélène Drummond décide de prendre la plume. « J’avais commencé à écrire et cela me plaisait beaucoup, mais je ne m’étais jamais autorisée à imaginer en faire mon métier ».

Elle sort son premier roman, une romance new-yorkaise, rebaptisée Plus jamais seule pour Thanksgiving, en auto-publication en 2020. Puis un recueil de nouvelles, Mensonges Innocents, l’année suivante. Parmi elles, une nouvelle, Enlèvement, retient l’attention de la maison d’édition Avallon, qui la contacte pour republier ces deux premiers ouvrages à son compte.

Devenir écrivain, «un processus de long terme»

Et lui commande un troisième roman : La Sagesse du Papillon, un roman psychologique à suspense, dans lequel une disparition est vécue du point de vue de trois personnages. On y suit les réflexions intérieures d’une petite fille, Vanessa, qui cherche l’attention et l’amour de sa mère Charlotte, une bourgeoise aisée de province qui a une double vie, entre égoïsme et souffrance. Et enfin de sa babysitter américaine Ivy, qui entre dans une faille dysfonctionnelle. La situation s’envenime et la tension monte, avant un dénouement inattendu. Un roman qui a reçu de belles critiques, pour le plus grand plaisir de son autrice. « J’aime analyser la psychologie humaine, suivre les personnages et les faire évoluer. C’est fascinant de suivre les méandres de l’âme humaine ».

Hélène Drummond est totalement épanouie dans cette nouvelle vie. « C’est un processus de long terme de devenir écrivain. Il m’a fallu un vrai travail sur ma confiance en moi, trouver une routine et une discipline, mais c’est si enrichissant ». Elle travaille déjà sur le prochain livre, une romance entre New York et la Belgique. Mais ce ne sera pas une « rom-com », prévient-elle.

En Floride, la Nuit des Idées porte conseil sur le monde de demain

« Outside the Lines » (« Hors des lignes »), tel est le thème retenu pour la nouvelle édition de la Nuit des Idées, ce marathon nocturne de débats, discussions et performances artistiques coorganisé par la Villa Albertine et l’Institut Français dans une vingtaine de villes aux États-Unis. 

En Floride, ce rendez-vous annuel gratuit se tiendra le samedi 24 février de 6pm à 10pm à la librairie Books & Books de Coral Gables. Un événement autour de la pensée contemporaine durant laquelle le public réfléchira et philosophera autour du sous-thème « The Day After Yesterday » (« Le lendemain d’hier »), choisi en clin d’œil au film catastrophe de Roland Emerich « Le Jour d’après », qui interpelle sur les conséquences du changement climatique.

Les nouvelles technologies, la gentrification, l’activisme social et autres grands défis de notre temps seront aussi au cœur des échanges qui réuniront des activistes, artistes, auteurs et universitaires, parmi lesquels le paysagiste et pépiniériste engagé Éric Lenoir et l’historien Sébastien Marot, qui essaieront de répondre à la question « l’agriculture urbaine est-elle contre-culturelle ? », mais aussi le journaliste Guillaume Pitron, auteur notamment de deux essais consacrés aux ressources naturelles nécessaires aux nouvelles technologies.

À Miami, une immersion dans la série télévisée «Friends»

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Nostalgie, quand tu nous tiens. Les fans invétérés de « Friends », certainement la série télévisée américaine la plus culte de tous les temps, ont rendez-vous à la Friends Experience. L’exposition immersive prend ses quartiers jusqu’au printemps dans le centre commercial Aventura Mall, au nord de Miami, et permet à ses visiteurs de plonger dans l’univers de Chandler, Monica, Rachel, Ross, Joey et Phoebe.

Cette attraction rassemble pas moins de douze salles où ont été recréés, dans les moindres détails, les décors iconiques de cette sitcom, dont le dernier épisode a été diffusé il y a quasiment vingt ans. Vous pouvez ainsi déambuler dans la cuisine de Monica, vous détendre dans les fauteuils de Chandler et Joey, mais aussi reproduire l’une des scènes cultes en tentant de faire passer le canapé de Ross dans la cage d’escalier. Il est aussi bien évidemment possible de prendre place dans le légendaire canapé orange de Central Perk, le café où la bande de six amis new-yorkais ayant marqué les années 1990 avaient l’habitude de se retrouver.

Publié le 24 octobre 2023. Mis à jour le 7 février 2024.

Damien Zouaoui: Après un tour du monde, j’ai lancé le Beer Spa dans la capitale de la bière aux États-Unis

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Il y a presque un an, au cœur de Denver, lors d’une soirée romantique dans un spa à bière, j’ai croisé le chemin de Damien Zouaoui. Co-propriétaire du lieu, Damien est le maestro derrière une histoire à la fois passionnante et unique. Originaire de la région parisienne, il a grandi avec des rêves d’entrepreneuriat aussi grands que la tour Eiffel, désirant créer une entreprise, inventer un concept original et semer des emplois comme des pétales de roses.

Son destin a pris une tournure inattendue lorsqu’il a bousculé un quidam dans un bar parisien alors qu’il regardait un match de foot avec ses potes. Cet inconnu, un Américain, est devenu son mentor en affaires, lui ouvrant les portes de l’opportunité outre-Atlantique. Malgré un anglais balbutiant, Damien s’est retrouvé parachuté à New York, la ville de tous les possibles. C’est dans cette fourmilière urbaine qu’il a croisé le chemin de Jessica French via une application de rencontre. À ce moment-là, Jessica, experte en recrutement et passionnée d’entrepreneuriat, s’apprêtait à s’envoler pour un tour du monde. Un tour du monde auquel Damien a décidé de se joindre quelques mois plus tard.

L’histoire d’amour entre Jessica et Damien s’est tissée avec leur quête commune d’un projet entrepreneurial qui donnerait un coup de pouce à leur destin. Ensemble, ils ont sillonné la planète à la recherche de l’idée lumineuse. Après des milliers de kilomètres parcourus, c’est finalement en Pologne, sous une pluie battante, qu’ils ont annulé une randonnée prévue pour découvrir le concept du beer spa.

Le couple a remixé et affiné cette idée pour la ramener sur le sol américain, donnant naissance au Oakwell Beer Spa. Cet endroit unique propose une détente associant les bienfaits d’un spa à bière à une ambiance chaleureuse et conviviale. Leur duo d’entrepreneurs a fleuri avec succès, puisqu’une seconde succursale devrait ouvrir cet automne dans la banlieue de Highlands Ranch, au sud de Denver.

L’histoire de Damien et Jessica, c’est un mélange d’amour, de découverte de soi et d’entrepreneuriat. Le Oakwell Beer Spa incarne leur vision commune et leur passion pour l’innovation.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

[Vidéo] Conseils pour acheter un bien immobilier dans la région de Washington D.C. en 2024

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Quelles sont les étapes pour acheter en tant qu’expatrié dans la région de Washington D.C. ?

Au programme de ce webinaire gratuit d’une heure :
– Présentation du marché immobilier de Washington D.C. et ses alentours.
– Quels endroits privilégier en tant que nouvel acheteur ou investisseur?
– Présentation de différents types de biens
– Quels taux d’intérêt en 2024 ?
– Comment bien choisir et travailler avec son agent immobilier ?
– De la recherche au financement : comment s’y prendre et par où commencer ? 

Visionnez le replay du webinaire ci-dessous ou directement sur notre chaîne YouTube

Avec:
Mounira Al Hmoud, Realtor (VA, MD, et DC) et experte immobilier pour expatriés francophones
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Betty Benzakein, spécialiste des prêts hypothécaires conventionnels et jumbo pour les emprunteurs internationaux et nationaux chez HSBC
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