Les Français sont nombreux cette année à représenter l’Hexagone à la foire de design Wanted Design, du 16 au 19 mai. Qu’on se le dise, le « made in France » a encore la cote!
Parmi eux, Julie Gaillard. « C’est très excitant, j’ai cette attirance pour les Etats-Unis et New York » confie-t-elle. Après avoir obtenu une maîtrise de lettres à la Sorbonne et avoir travaillé dans la publicité, elle a commencé à créer des objets, puis des meubles. En 2011, elle est repérée par Cocotte Design qui lui permet de participer à sa première exposition collective en juin de la même année. L’année suivante la designer organise sa première exposition solo.
Cette année, pour la première fois, Julie Gaillard viendra présenter son travail à New York, lors de Wanted Design. Sa collection Liseré en chêne massif blanchi, qu’elle définit comme « épurée et de type scandinave », a déjà reçu de bons retours en France. « On ne peut pas rester juste en France, c’est important de passer les frontières pour montrer son travail », affirme-t-elle.
C’est également l’avis de Stéphanie Marin, designer et directrice artistique de Smarin, qui sera dans le showroom de la marque Blackbody pendant Wanted Design. « Si le made in France marche si bien ici, c’est sûrement parce que les gens apprécient l’histoire culturelle que l’on retrouve dans les produits ». C’est ce goût de notre patrimoine que la marque Smarin met en avant dans ses collections. « Cette année, nous présentons deux nouveautés, explique Stéphanie Marin, qui n’en est pas à sa première fois à New York, les collections Dune et Play yet! ». Si la première joue sur des formes arrondies, la seconde présente un système de construction inspiré de jeux pour enfants. Ludique mais surtout, très ergonomique : « C’est ce qui surprend le plus avec ces collections, on ne s’attend pas à ce qu’elles soient si fonctionnelles et esthétiques en même temps », ajoute la designer.
Le salon accueillera bien d’autres Frenchies comme Toni Grilo présenté par Haymann Editions, ou encore Luc Josancy, le jeune et talentueux Rémi Casado ainsi que Constance Guisset pour la marque MG French Design. Avec une nouvelle collection dessinée par Philippe Nigro, vu comme l’étoile montante du design, Ligne Roset revient quant à elle pour la quatrième année. La France peut compter sur ses représentants!
Wanted Design voit bleu blanc rouge
Givted, le Kickstarter des cadeaux groupés
Les enveloppes qui circulent entre collègues, c’est dépassé. En 2014, les cagnottes pour acheter des cadeaux groupés à l’occasion de pots de départ et d’anniversaires s’organisent en ligne.
Le modèle a prouvé son succès depuis 2010, notamment en France, avec la florissante start-up Leetchi, ou aux Etats-Unis, avec Shareagift, ActiveGift ou Cashstar. Et désormais, il faudra compter avec Givted, la start-up lancée à New York par François et Stéphanie de Bodinat.
Ces deux trentenaires originaires d’Orléans, frère et sœur à l’état civil, ont une ambition : devenir le Kickstarter des cadeaux groupés. L’année dernière, ils ont quitté la France et des postes confortables – elle était chef des stratégies mobile chez Adidas, lui directeur du développement pour RTT, une filiale de Dassault – pour investir le marché du social gifting.
« Ce qui nous distingue, c’est notre côté très social. Pour chaque cagnotte, on peut ajouter des images, envoyer des mots de remerciement, suivre l’avancement du projet, et faire une liste de cadeaux que l’on peut transmettre à ses amis », raconte François de Bodinat. Il dégaine alors son I-phone pour montrer, sur l’appli Givted, la photo d’un set de golf que ses amis lui ont offert pour son anniversaire, assorti de petits messages et de photos des contributeurs.
La fratrie n’est pas arrivée aux Etats-Unis les mains vides. Quelques mois plus tôt, armés d’un simple business plan et d’une ébauche de site, Francois et Stéphanie de Bodinat avaient réussi à lever un million de dollars auprès d’un investisseur basé aux Etats-Unis. « C’est lui qui nous a poussé à venir. Nous y avions chacun vécu plusieurs années, donc ce n’était pas l’inconnu. Et cela fait sens. On peut y lever de l’argent plus facilement qu’en France, et notre cible est plus importante », énumère Francois de Bodinat. De plus, le marché de la gift card, sur lequel il s’appuie, est bien plus large qu’en France – 118 milliards de dollars en 2013, dont une partie croissante dématérialisée.
La famille Givted, installée dans un open space à Chelsea, compte aujourd’hui cinq employés, « et quelques milliers d’utilisateurs », lâche, sans en dire plus, Francois de Bodinat, qui espère monter en puissance grâce au lancement d’une boutique de cadeaux, le mois prochain.
Le site a passé des partenariats avec des marques, en particulier françaises (Saint James, La Charentaise, Pétrossian, et d’autres marques de luxe), qui proposeront des idées de cadeaux (et paieront pour apparaître sur le site). « L’originalité, c’est que la marque participera elle aussi à la cagnotte. Cela permet aux marques d’avoir un message plus positif que celui d’une réduction, et c’est une nouvelle façon pour elles d’entrer en relation avec leurs clients. C’est comme si la marque devenait l’un de vos amis. » Faudra-t-il aussi la remercier ?
Los Angeles fête les 100 ans de Romain Gary
L’écrivain Romain Gary aurait eu 100 ans le 8 mai. Décédé à 66 ans d’une balle qu’il se tira en plein tête, ce personnage hors-norme, grand aviateur et résistant, romancier, diplomate et réalisateur, aura vécu plus de cent vies. Dont quelques-unes aux Etats-Unis, où il fut notamment Consul de France à Los Angeles de 1956 à 1960 et y rencontra l’un de ses grands amours, la comédienne Jean Seberg.
«Gary est devenu un écrivain célèbre aux Etats-Unis, bien avant de mettre les pieds en Amérique, grâce à la traduction de son troisième roman, « Le Grand Vestiaire » (paru sous le titre « The Company of Men » en 1951)» explique David Bellos, professeur de littérature française à Princeton, auteur de la biographie «Romain Gary. A Tall Story», parue en 2010.
Invité spécial de l’événement organisé le 15 mai par le consulat de France à Los Angeles, autour du centenaire de la naissance de Gary, David Bellos souligne la très grande popularité de l’écrivain aux Etats-Unis. « Ses livres sont très vite devenus des best-sellers en anglais, grâce à des traductions, des auto-traductions (comme pour la Promesse de l’Aube) et des livres écrits en langue anglaise originale (Lady L, The Ski Bum). Gary a aussi marqué les débats sur le racisme aux Etats-Unis avec la publication du livre Chien Blanc (1970)».
A l’époque il est « bien plus aimé et salué par le public américain que par le lectorat français. Même si l’aventure « Ajar » (ndlr : le pseudonyme qu’il se choisit pour « La vie devant soi », en 1975 et qui lui valut d’obtenir un deuxième Goncourt après « Les racines du ciel », en 1956), était inacceptable pour les éditeurs américains, très sensibles aux questions d’authenticité, qui cesseront de le publier. Aujourd’hui très peu de livres sont disponibles en anglais. Il est temps que cela change !» estime Bellos.
Immigré d’Europe de l’Est, arrivé à Nice à l’âge de 14 ans, le français n’est pas la langue maternelle de Gary. Certains critiques littéraires se feront d’ailleurs un plaisir d’attaquer sa maîtrise de la langue de Molière, alors même qu’il vient de gagner le Goncourt en 1956. « Ces attaques ont eu un effet considérable sur lui: il a arrêté d’écrire de la fiction en français ! Pendant les 10 années suivantes, il n’en a écrit qu’en anglais. Il est revenu à la fiction en français au milieu des années 60, après être rentré à Paris de Los Angeles, avec Jean Seberg. Il s’est alors mis à inventer un nouveau français très peu français, hybride et décousu, sous le nom d’Emile Ajar. C’est un exemple incroyable d’adaptabilité et de réinvention linguistique ».
Consul, il se reposait sur les autres pour écrire
Lors de son séjour en tant que consul à Los Angeles, Romain Gary ne cessera jamais d’écrire. «Gary écrivait très vite. Il déléguait aussi nombre de ses tâches consulaires aux autres. La bureaucratie ne l’intéressait pas et il se reposait énormément sur sa secrétaire Odette de Benedictis » explique David Bellos.
A Hollywood, en plus de tomber amoureux de sa future femme Jean Seberg, Gary côtoie les plus grandes stars de l’époque, lors de soirées chez Fred Astaire, Frank Sinatra, Gary Cooper ou encore Katharine Hepburn.
Il croise le chemin de Marilyn Monroe et tentera même de provoquer en duel Clint Eastwood pour avoir couché avec Seberg ! Pour comprendre son rapport à Hollywood, « il faut lire Chien Blanc » conseille le biographe. « C’est l’un des portraits les plus drôles et les plus acides jamais écrit sur le star system. A L.A, il interagissait beaucoup avec le monde du cinéma : en partie parce qu’il y avait alors de nombreux réalisateurs, acteurs et techniciens français qui travaillait à Hollywood dans les années 50, mais aussi parce que nombre de personnages importants du cinéma étaient, comme Gary, d’origine d’Europe de l’Est, et parlaient le russe ou le Yiddish», ses langues maternelles.
Sur TV5 Monde, Cannes comme si vous y étiez
Article partenaire. TV5 Monde se met à l’heure de la croisette. À l’occasion du Festival de Cannes 2014 (14 au 25 mai), la chaîne lance une programmation spéciale. Plusieurs films, de “Pater” au “Salaire de la Peur”, seront diffusés pendant tout le mois. Voici le programme des réjouissances (les horaires sont donnés en heure EST)
“Tous au Larzac” (2010)
Diffusion: le 9 mai à 23 h, le 17 mai à 01h30, les 20 et 26 mai à 03h30
Marizette, Christiane, Pierre, Léon, José… sont quelques uns des acteurs, drôles et émouvants, d’une incroyable lutte, celle des paysans du Larzac contre l’Etat, affrontement du faible contre le fort, qui les a unis dans un combat sans merci pour sauver leurs terres.
“My Little Princess” (2010)
Diffusion : le 13 mai à 01h30 le 21 mai à 23h et le 29 mai à 03h30
“Deux de la Vague” (2009)
Diffusion : le 9 mai à 01h30, le 19 mai à 23h et le 24 mai à 04h
Un documentaire sur l’épopée de la Nouvelle Vague à travers la relation des deux cinéastes, Godard et Truffaut.
“Les Géants” (2010)
Diffusion : le 20 mai à 01h30 et le 28 mai à 23h
C’est l’été, Zak et Seth se retrouvent seuls et sans argent dans leur maison de campagne. Les deux frères s’attendent encore une fois à passer des vacances de merde. Mais cette année là, ils rencontrent Danny, un autre ado du coin.
“La Pirogue” (2011)
Diffusion : le 8 mai à 20h30, le 16 mai à 23h et le 24 mai à 01h30
Un village de pêcheurs dans la grande banlieue de Dakar, d’où partent de nombreuses pirogues. Au terme d’une traversée souvent meurtrière, elles vont rejoindre les îles Canaries en territoire espagnol.
“Le Repenti (El Taaib)” (2011)
Diffusion : le 13 mai à 20h30 et le 25 mai à 03h30
Algérie. Région des hauts plateaux. Un jeune homme court dans la neige trainant son balluchon. Rachid est un islamiste maquisard qui regagne son village grâce à la loi de “Concorde civile”.La loi promet à tout islamiste repentant qui rendrait ses armes en promettant n’avoir pas de sang sur les mains, une quasi amnistie et la réinstallation dans la société. Mais la loi n’efface pas les crimes et Rachid s’engage dans un voyage sans issue où s’entremêlent la violence, le secret et la manipulation.
“Abouna” (2007)
Diffusion : le 16 mai à 01h30 et le 26 mai à 23h
Tahir (15 ans) et Amine (8 ans) se réveillent un matin en apprenant que leur père a mystérieusement quitté la maison. Ils sont d’autant plus déçus que ce jour-ci le père devait arbitrer un match de football opposant les gosses du quartier. Ils décident alors de partir à sa recherche à travers une longue errance dans la ville, inspectant les différents lieux qu’il avait l’habitude de fréquenter.
“Operation Libertad” (2012)
Diffusion : 15 mai à 20h30 et le 23 mai à 23h
En 1978, les GAR – un groupe clandestin de la scène autonome genevoise – braquent une agence zurichoise de la banque SBS/SBG.
“Camille Redouble” (2012)
Diffusion : le 18 mai à 20h30 et le 27 mai à 01h30
Camille a seize ans lorsqu’elle rencontre Eric. Ils s’aiment passionnément et Camille donne naissance à une fille…
25 ans plus tard : Eric quitte Camille pour une femme plus jeune.
“Le Salaire de la Peur” (1952)
Diffusion : le 23 mai à 01h30
Quatre hommes acceptent de véhiculer, au péril de leur vie, un chargement de nitroglycérine sur cinq cents kilomètres de routes défoncées. L’énorme prime de ce “quitte ou double” périlleux est le seul moyen de quitter le village d’Amérique centrale dans lequel ils ont échoué.
Diffusion : le 20 mai à 20h30
Soraya, 28 ans, née et élevée à Brooklyn, décide de rentrer s’installer en Palestine, le pays d’où sa famille s’est exilée en 1948. Dès son arrivée à Ramallah, Soraya cherche à récupérer l’argent de ses grands-parents gelé sur un compte à Jaffa mais elle se heurte au refus de la banque. Sa route croise alors celle d’Emad, un jeune Palestinien qui, au contraire d’elle, ne souhaite qu’une chose, partir pour toujours.
“Monsieur Hire” (1988)
Diffusion : le 22 mai à 20h30 et le 30 mai à 23h
M. Hire vit depuis des années dans le même appartement, ni pauvre ni riche. Il attend. Alice, qui loge dans un studio juste en face, se rend brusquement compte qu’il l’observe depuis des mois.
“Pater” (2011)
Diffusion : le 25 mai à 20h30
Pendant un an ils se sont vus et ils se sont filmés. Le cinéaste et le comédien, le président et son 1er ministre, Alain Cavalier et Vincent Lindon. Dans “Pater”, vous les verrez à la fois dans la vie et dans une fiction qu’ils ont inventée ensemble.
“Pourquoi tu pleures?” (2010)
Diffusion : le 27 mai à 20h30 et le 30 mai à 01h30.
A quelques jours de son mariage, un jeune homme qui n’en a pas l’habitude se retrouve confronté à des décisions cruciales.
“L’école de la Chair” (1998)
Diffusion : le 29 mai à 20h30
Ils se rencontrent a Paris. Dominique et Quentin. Il est jeune, elle moins. Elle vit, il survit. Tout les separe, leur monde est etranger l’un a l’autre.
“Le Bout du Fil” (2013) – Court métrage
Diffusion : le 4 mai à 22h15, le 13 mai à 03h15 et le 21 mai à 00h45
Yvette Guillard, quatre-vingt-six ans, alias Éva Daigremont, comédienne, espère le résultat d’un casting qui lui permettrait de se remettre sur les rails.
“La Nuit américaine d’Angélique” (2013) – Court métrage
Diffusion : le 9 mai à 03h05, le 19 mai à 12h35
En allant voir La Nuit américaine de François Truffaut, Angélique découvre qu’on peut inventer sa vie.
“Jeu de guerre” (2012) – Court métrage
Diffusion : le 9 mai à 03h10 et le 19 mai à 00h40
Deux frères, d’une dizaine d’années, jouent un jeu dangereux. Un jour, la réalité rattrape la fiction.
“Délicate gravité” (2013) – Court métrage
Diffusion : le 8 mai à 21h55, le 16 mai à 00h25 et le 24 mai à 02h55
Paul reçoit un message de Claire, bouleversée, et comprend qu’elle risque de se suicider. Mais il ne la connaît pas, le message lui est adressé par erreur.
“Pour le rôle” (2013) – Court métrage
Diffusion : le 22 mai à 21h45 et le 30 mai à 00h20
Un bureau sombre dans lequel se déroule un drôle de casting. Et si le candidat n’était pas celui qu’on croit ?
"Le chat du rabbin" à Films on the Beach
Le festival “Films on the Beach” se poursuit au Miami Beach Soundscape. Prochaine projection: le jeudi 8 mai. Une vie de chat, avec Dominique Blanc, Bruno Salomone et Jean Benguigui sera projeté. Ce film d’animation raconte l’histoire d’un chat qui emmène sa propriétaire, une jeune fille, dans de folles aventures le temps d’une soirée.
Le 15 mai, il sera question d’un autre chat: “Le Chat du Rabbin” de Joann Sfar et Antoine Delesvaux, avec Mathieu Amalric. Le pitch: En Algérie, un chat, qui trouve la parole après avoir avalé un perroquet, exprime son désir de se convertir au judaïsme.
Tous les films sont en français sous-titres en anglais. Projections gratuites.
Lauryn Hill chante à Los Angeles
Lauryn Hill sera en ville le 17 mai pour un concert au Club Nokia. La chanteuse, connue pour avoir appartenu au groupe des Fugees, commenca sa carrière solo en 1998 avec son premier album “The Miseducation of Lauryn Hill”. Salué par la critique, l’album est nominé onze fois aux Grammy Awards de 1999 et remporte cinq prix.
Savant mélange de rap, soul et R&B, sa musique traverse les années sans prendre de rides. Condamnée en mai 2013 à trois mois de prisons pour fraude fiscale, la chanteuse doit 2,3 millions de dollars, ce qui encourage sa production musicale. Sur son tumblr, Lauryn Hill explique en effet que la justice la contraint à sortir de nouveaux titres afin qu’elle rembourse sa dette, le plus rapidement possible. Espérons que l’impératif économique qu’elle traverse ne gâche pas la fête lors de son concert.
Essor des ateliers pour conjoints expatriés à Houston
Les ateliers d’installation lancés à Houston à l’automne dernier à l’intention des conjoints d’expatriés semblent avoir rencontré leur public. Effectifs en hausse, doublement des sessions à partir d’octobre: leur co-fondatrice, la spécialiste des expatriés Adélaïde Russell, est ravie. “C’est gratifiant, car nous nous rendons compte que nous répondons vraiment à des besoins“.
Mme Russell, psychologue et life coach, travaille en tandem avec la formatrice en communication familiale Blandine Mugnier,par ailleurs animatrice d’un parcours AMC Ressources Famille. C’est la combinaison du partage d’expériences au sein d’un groupe garantissant la confidentialité des échanges et de pistes pratiques qui assure le succès de ces ateliers organisés en quatre sessions de trois heures chacune.“Nous faisons ce que nous pouvons, car nous sommes prises par d’autres activités et nos vies familiales. Mais nous sommes convaincues d’offrir un accompagnement de qualité et sommes suffisamment souples pour pouvoir nous adapter à la demande”, indique la psychologue.
« Passée des études françaises à la maternité texane », Christine Thermes (photo) fait partie de ces « accompagnantes » qui estiment avoir gagné du temps en participant aux ateliers. Epanouie dans son cocon familial, la jeune femme « se cherchait ». « Je voulais des réponses et on m’a posé les bonnes questions, ce qui m’a permis de me projeter dans l’avenir et d’identifier des éléments à partir desquels donner une cohérence à mon parcours. Je pensais vivre une parenthèse et je me suis rendu compte qu’elle n’avait pas à en être une, que je pouvais suivre mon propre fil conducteur quel que soit le contexte. »
« Nous avons semé la graine de projets professionnels, se félicite Adelaïde Russell. Et les ateliers ont tellement apporté humainement que les participantes ont décidé de les prolonger par des cafés informels. »
Clémentine Célarié: "Ce spectacle est une main tendue"
Une femme blanche qui, le temps d’une représentation, se transforme en homme noir pour dire les vérités liées à la ségrégation dans le sud des Etats-Unis pendant les années 1960. Voilà le tour de force de Clémentine Célarié pour sa pièce « Dans la peau d’un noir », présentée à San Francisco et Los Angeles les 14 et 17 mai.
Tirée du livre « Black Like me » du journaliste américain John Howard Griffin (1961), la pièce est une claque. Le livre raconte les quelques semaines de la vie de l’auteur pendant lesquelles il a décidé de « devenir noir » pour comprendre comment était traitée la population afro-américaine à l’époque. A l’époque, des Américains scandalisés par cette expérience sont allés jusqu’à simuler sa pendaison à l’aide d’une poupée à son effigie. « Ce qui m’a frappé lorsque j’ai lu le livre, c’est que cet homme a vraiment risqué sa vie », raconte Clémentine Célarié. Sa mère lui a donné « Black like me » lorsqu’elle avait 14 ans.
Et si le sujet l’a tout de suite attirée, c’est sûrement parce que Clémentine Célarié entretient une relation très forte avec l’Afrique : « ayant grandi au Sénégal, mes parents m’ont élevée dans le respect absolu et l’idée de richesse chez un peuple différent. J‘ai une grande empathie, bête, idiote, instinctive pour quelqu’un qui a la peau noire car je vais y retrouver un signe extérieur qui me ramène à mon enfance », analyse-t-elle.
Elle raconte aussi avoir eu du mal à prendre de la distance par rapport au récit. « La première année, j’étais très émue, confie-t-elle. Quand mon personnage pleure sur scène, c’est le seul moment où je peux pleurer moi aussi » concède-t-elle.
Clémentine Célarié avoue avoir réfléchi à deux fois avant de se lancer dans ce défi. « La maturité fait qu’on se donne la permission d’entreprendre des choses même si elles sont loin de nous ». Sans compter que même si le sujet est sérieux, il n’y a pas de dimension moralisatrice dans le propos. « Ce spectacle est une main tendue et non un doigt qui pointe, il n’est jamais question de jugement, il raconte simplement comment les choses se sont passées pour lui ».
Très impliquée dans le projet, qu’elle a présenté au Festival d’Avignon 2011 en avant première, Clémentine Célarié voit encore plus loin : « actuellement, j’ai deux rêves : rencontrer les enfants de John Howard Griffin et pouvoir jouer la pièce à la Nouvelle Orléans, ça serait vraiment génial! s’enthousiasme-t-elle. Si quelqu’un pouvait lire cet article et me proposer de faire une représentation là-bas… » A bon entendeur!
12 raisons pour convaincre un Américain d’apprendre le français
L’espagnol, c’est bien beau. Le mandarin, c’est bien difficile. Mieux vaut apprendre le français. Et si un jour on vous répond que c’est inutile, voilà quelques arguments pour rembarrer gentiment votre interlocuteur.
1. Pour ne pas énerver le serveur ou le boulanger français
Bien prononcer le “r” du mot “croissant”. Et “merci beaucoup” – et pas “merci beau cul”.
2. Parce que Bradley Cooper (et d’autres stars) le parlent
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=0jmlALnrrwM]
3. Parce que le français, c’est la langue de l’amour
« Parlez anglais avec vos amis, allemand avec vos ennemis, et français avec votre fiancé. » Pour les Américains, les tonalités du français sont perçues comme romantiques et séduisantes. C’est aussi une langue très labiale, qui implique de resserrer les lèvres, comme un baiser (Carla Bruni l’a bien compris).
4. Et qu’elle sera la langue la plus parlée dans le monde en 2050
D’après une étude de la banque Natixis, relayée par le magazine Forbes, le français sera la langue la plus parlée en 2050. A cette date, 8% de la planète sera francophone (contre 3% actuellement), à égalité avec le mandarin et devant l’anglais.
5. Parce que tôt ou tard, tu vas te retrouver dans un groupe de Français et tu seras perdu
Il ne faut pas compter sur les Français pour parler anglais quand ils sont en supériorité numérique. Histoire de comprendre les conversations passionnantes autour de vous, mieux vaut toucher quelques mots.
6. Parce que le français rend classe
7. Et intelligent
Plusieurs études ont montré que l’apprentissage de langues entraine le cerveau, et lui permet de mieux résister à l’apparition de maladies comme Alzheimer. Le bilinguisme aiderait à traiter plusieurs taches à la fois, boosterait la mémoire et améliorerait certains réflexes.
8. Parce qu’il y a 1,3 million de francophones qui vivent aux Etats-Unis.
Et plein de touristes à aider dans la rue. Rien qu’à New York, la ville recense 667 000 touristes français chaque année.
9. Parce que cela facilite l’apprentissage de l’espagnol
Apprendre une langue latine, c’est s’ouvrir à toutes les autres. Un livre se dit « livro » en espagnol, une église una « iglesia », un ours « un oso », et les constructions de phrases sont similaires. Bientôt, tu parleras italien et portugais.
10. Pour se venger
Et répondre à tous ces Francais qui, aux Etats-Unis, critiquent les Américains à voix haute, pensant que personne ne les comprend.
11. Pour aller au Québec.
Un peu de France à quelques heures de voiture des Etats-Unis.
12. Parce que c’est “so chic”, et c’est tout
Au détour d’une conversation, un « oui, je parle le français », c’est toujours un point de marqué.
Johnny Hallyday à New York avec Jean Reno: "Il faut pas merder"
Dans nos vie d'”expats” il y a des moments comme ça où tout à coup on se souvient qu’il y a des différences entre Français et Américains. Au Beacon Theater, ce mardi soir, on a chanté à tue-tête avec un chanteur dont bien peu d’Américains ont entendu parler: Johnny Hallyday. Et c’était chouette.
Le Beacon Theater n’a pas fait le plein, mais dès la première note le public est debout pour l’idole de sa jeunesse -ou de celle de ses parents. Il alterne ses succès de toujours avec des nouvelles chansons. Le public reprend les premières et reste coi devant les secondes.
La silhouette est quelque peu voûtée mais la voix est toujours là, puissante, prenante. Quelques mots entre les chansons (“je vous aime“; “vous êtes très en forme“), pas un en anglais: Johnny ne fait pas semblant, il sait que l’immense majorité du public est francophone.
Il faut attendre le rappel pour qu’apparaisse la surprise du jour, régional de l’étape, l’acteur Jean Reno, résident New-Yorkais et vieux pote de Johnny Hallyday.
“Johnny m’a demandé, tout simplement. Il sait que j’aime chanter de temps en temps” raconte Jean Reno à la sortie. En 2000, les deux hommes étaient déjà monté sur scène pour la même chanson, “Toute la musique que j’aime”. Le duo s’est décidé la veille et les deux complices ont répété une seule fois, trois heures avant le début du concert. “Pendant trois minutes je me suis senti comme quand j’avais 14 ans et que je le voyais chanter“. De quoi impressionner même celui que les Américains connaissent comme “The Professionnal” (le titre en anglais du film Léon): “ce que je me suis dit? ‘Il faut pas merder’“.
A la sortie de la salle, les mines sont ravies. Les habituels fans qui suivent le chanteur partout sont là. On recense un “sosie” venu de Belgique; un autre des Pays-Bas. Philippe, lui, est venu de l’Upper East Side, mais il est ravi: “Franchement je ne suis pas sûr que je serai allé voir un concert de Johnny en France, mais ici je ne l’aurai pas manqué. C’est notre patrimoine!“
"La Reine Margot" 2.0 projeté à New York
Marguerite de Valois, surnommée Margot par son frère, est catholique et très belle. C’est surtout la soeur du roi.
Elle est mariée de force à Henri de Navarre, protestant, réputé mal élevé. Cette manoeuvre politique vise à réconcilier les Français déchirés par les guerres de religion. Six jours après le mariage célébré à Notre-Dame, ce sera la nuit de la Saint-Barthélemy. Au milieu de cette nuit d’horreur, un jeune homme sérieusement blessé frappe désespérément à la porte de Margot. La Môle est protestant, et doit mourir comme les autres. Mais Margot décide de le cacher, le soigne et se met à l’aimer.
Venez (re)découvrir le film “La Reine Margot” de Patrice Chéreau dans sa version restaurée, présentée pour la première fois aux États-Unis. Le célèbre drame historique, adapté du roman d’Alexandre Dumas, met en scène Isabelle Adjani, Virna Lisi mais aussi Daniel Auteuil, Vincent Perez ou encore Jean-Hugues Anglade. Récompensé par cinq Césars, le film sort à New York vendredi 9 mai au Film Forum.