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Election consulaire à Los Angeles: les candidats se présentent

Les élections consulaires, ça vous dit quelque chose? Si vous lisez French Morning, vous savez que les Français d’Amérique votent dès ce mercredi 14 mai par Internet pour se choisir des conseillers consulaires, des élus de proximité qui siègeront auprès de chaque consulat.
Cinq sièges sont en jeu dans la circonscription de Los Angeles (Arizona, Sud de la Californie, Colorado, Sud du Nevada, Nouveau Mexique).
Lire: Elections consulaires: à quoi ça sert?
A cette occasion, French Morning a posé trois questions aux deux têtes-de-liste dans la circonscription de Los Angeles pour connaitre leurs propositions et leur parcours. Voici leurs réponses:
Claude Girault, tête-de-liste de « Rassemblement des Français du Sud-Ouest américain »
– Gérard Michon, tête-de-liste de « Français du Sud-ouest américain : Union républicaine de la droite et du centre (UFE et UMP) ».
Pour rappel, les élections consulaires ont lieu du 14 au 20 mai jusqu’à midi heure de Paris pour le vote par Internet et en personne à l’urne le 24 mai (dans le bureau indiqué par courrier par votre consulat). A noter que le 24 mai, nous voterons aussi pour les élections européennes. NB: seul le vote à l’urne est possible pour ce scrutin. Les Français hors de France ont été rattachés à la circonscription d’Ile-de-France dont les candidats sont ici.

Les Gipsy Kings sous le soleil de LA

Le plus célèbre des groupes gitans, les Gipsy Kings, entame une tournée aux Etats-Unis pour célébrer ses vingt cinq années de succès. Le groupe se produira à Los Angeles le 30 août.

Les Gipsy Kings, interprètes du tube planétaire « Bamboleo », sont toujours au top de leur forme. En 1987 sortait aux Etats-Unis leur disque «Gipsy Kings ». Vingt cinq ans après, le succès est toujours au rendez-vous pour ce groupe originaire du sud de la France. Issus de deux familles, les Reyes et les Baliardo, qui ont fui la guerre civile espagnole, les Gipsy Kings se composent aujourd’hui de huit membres, dont cinq frères. Repérés par Brigitte Bardot dans les années 1970, le groupe s’est depuis produit dans de nombreux pays.

Cette année, leur dernier album « Savor Flamenco » a remporté un Grammy dans la catégorie « Best World Music Album ». Les Gipsy Kings sont le premier groupe gitan a avoir été certifié disque d’or aux Etats-Unis.

Décorexpat: une solution sur-mesure pour rénover à distance

(Article Partenaire) Il fallait une ancienne “expat” pour imaginer ce service! Diane Lafleche a créé Décorexpat, agence de décoration d’intérieur au service des expatriés.
Expatriée pendant onze ans, de Athènes à Moscou, en passant par Amsterdam, elle est revenue à Paris en 2011, forte d’une expérience unique et d’une idée nouvelle: offrir aux expatriés propriétaires en France, ou souhaitant acheter, une solution sur-mesure pour rénover et décorer leur bien tout en habitant à des milliers de kilomètres.
“21% des expatriés conservent une résidence principale en France et 15% possèdent un investissement locatif” souligne Diane Lafleche, qui a quitté sa carrière de manager dans un grand groupe international pour créer Décorexpat. “Rénover ou décorer son bien permet de le valoriser ou de l’utiliser comme pied a terre mais cela est très difficile à faire à distance. Les acteurs traditionnels s’adaptent mal aux besoins d’un client qui ne peut se rendre régulièrement sur le chantier parce qu’il habite loin”.
Diane Lafleche a donc mis au point un ensemble de services, adaptés aux expatriés, pour les accompagner tout au long de leur projet de rénovation:

1. Visite conseil: Apporter des idées de distribution des espaces, d’aménagement, de teintes, de matériaux, de mobilier en un rendez-vous.
Grâce à la Visite Conseil réalisée au cours d’un déplacement à Paris, les clients obtiennent en une fois des conseils et astuces déco pour répondre à leur problématique d’aménagement et de décoration de leur espace.
2. Avant-Projet: Visite Conseil et création d’un dossier personnalisé de décoration d’intérieur comprenant des propositions de nouvel agencement, planches d’ambiance, vues 3D, mobilier, et échantillons.
Grâce à la prestation Avant-Projet, les clients sont sûrs de leurs choix car ils les ont visualisés et ils ont toutes les cartes en mains pour démarrer leur projet avec leurs propres entrepreneurs ou ceux proposés par Décorexpat.
3. Projet Final: Recherche de prestataires, demande de devis, suivi des dépenses, compte-rendus réguliers sur l’avancée des travaux, lien entre le client et ses entrepreneurs.
Grâce à la prestation Projet Final, Décorexpat simplifie les échanges avec les entrepreneurs. Les clients sont informés comme s’ils étaient sur place et peuvent intervenir rapidement malgré leur éloignement. Ils évitent ainsi des frais et de la fatigue supplémentaire.
4. Achat de mobilier: Préselection des articles et magasins correspondant aux besoins du client et/ou gestion des achats.
Grâce à la prestation Achat de mobilier, Décorexpat évite à ses clients de longues heures de recherche du mobilier souhaité et les supplée pour les livraisons et l’aménagement.
5. Home Staging (valorisation à moindre coût): diagnostic et réalisation!
Grâce au Home Staging les clients louent ou vendent sereinement leur bien aux meilleures conditions.
Avec Décorexpat, la déco à Paris devient facile!
 

Un nouveau décor from Decorexpat on Vimeo.

Les secrets du D-Day au Lycée Français de New York

À l’occasion du 70ème anniversaire du Débarquement de Normandie, le Centre culturel du Lycée Français de New York vous invite à une projection spéciale du documentaire de PBS, “D-Day’s Sunken Secrets”.
Co-produit par l’ancien élève du Lycée Français  Sylvain Pascaud, qui a dirigé l’expédition sous-marine, le documentaire explore l’épave de l’armada D-Day au large des côtes de la France et révèle quelques uns des secrets du débarquement des alliés.
Après la projection, le Dr Arthur Plaza, chef du Département d’Histoire-Géographie de l’école, animera une discussion avec le réalisateur du film, Doug Hamilton, ainsi que Sylvain Pascaud, et son fils, Zachary, qui a également participé à l’expédition sous-marine.

Pourquoi ces bonbonnes de nitrogène dans les rues de New York ?

Vous les avez sans doute observés, un peu interloqué. Hauts de plus d’un mètre cinquante, argentés, reliés au sol par un tuyau, et laissant parfois suinter un nuage de fumée : on croise souvent de beaux réservoirs de nitrogène liquide (azote) dans les rues de New York.
A quoi servent-ils ? Non, pas à asphyxier les rats. Ni à nettoyer l’air des égouts. Le nitrogène liquide (une substance inodore, non inflammable, et très très froide) est une substance qui, injectée dans l’air, se transforme en gaz, et sert à pressuriser les câbles souterrains. Et éviter ainsi les court-circuits liés à l’humidité.
Verizon est le principal propriétaire de ces charmants objets urbains. « Nous avons mis en place un vaste programme pour pressuriser nos câbles », affirme, dans un e-mail, le service de presse de Verizon, qui rappelle que la pressurisation permet « de maintenir les câbles secs, mais aussi de détecter un problème potentiel ».
A New York, cette mise sous pression est réalisée de façon centralisée, depuis le QG de l’entreprise. Mais dans certains cas, Verizon a besoin d’injecter une dose supplémentaire, lorsque des cables sont particulièrement menacés par « l’eau, la moisissure, l’humidité ». C’est là qu’interviennent les bonbonnes. « Nous utilisons aussi ces réservoirs lorsque nous travaillons sur un câble à un endroit particulier, ou que la pression centralisée a été diminuée ou coupée. »
Et pour ceux qui se demandent s’il est sûr de les cotoyer: « Nous n’avons jamais entendu parler d’une personne blessée par l’explosion d’un réservoir (…). On ne pourra jamais s’assurer qu’une voiture ne va pas enfoncer l’une de ces bonbonnes, mais nous prenons toutes les précautions nécessaires avant d’installer ce matériel dans la rue », ajoute Verizon.
Il vaut mieux. En effet, si les explosions de réservoirs de nitrogène liquide sont rares, elles existent. Ainsi, une bonbonne a explosé, en 2006, à l’université Texas A & M causant de gros dégâts matériels. Verizon assure exercer une surveillance rapprochée de son matériel. « Des personnes inspectent régulièrement les réservoirs, notamment la nuit. »
Rappelons aussi que le nitrogène, inoffensif, est l’autre nom de l’azote, la composante principale de l’air que nous avalons. Ouf, on peut respirer.

Aux Petits Chapelais, repaire d'enfants et de stars

« Est-ce que c’est la boutique que l’on voit dans la série Girls? » demande un client en entrant dans les Petits Chapelais, un magasin d’habits pour enfants sur Sullivan Street, à SoHo.

Dominique Simonneaux, la propriétaire des lieux, est habituée à cette question. Ceux qui connaissent la série de HBO sauront que Jessa, la bohème du groupe, travaille pendant quelques épisodes de la saison 3 (la dernière diffusée) dans la boutique de la Française, où elle s’ennuie d’ailleurs.

« L’équipe est venue trois jours pour le tournage, il y avait plus de 100 personnes qui travaillaient dans la rue, personne n’avait vu ça ici », s’amuse-t-elle. Et elle a bien failli jamais le voir. « Quand j’ai eu la production au téléphone, je n’ai pas compris qui ils étaient, je leur ai dit que je n’avais pas le temps et qu’ils pouvaient me rappeler plus tard », raconte Dominique Simonneaux. Heureusement, son employée l’a poussée à accepter l’opportunité.

Quand ça n’est pas l’équipe de Girls, Dominique Simonneaux accueille Julia Roberts, Sarah Jessica Parker ou encore Kim Kardashian, venue “faire du repérage“. Preuve que la boutique de la Française a de quoi séduire. Le passage des stars ne l’impressionne pas, elle qui, la plupart du temps, ne les reconnait même pas. « Une fois j’ai discuté avec une femme très gentille, on a beaucoup rigolé et on a commencé à se raconter plein de choses… » – il s’agissait de l’actrice Sandra Bullock.

Mais Les Petits Chapelais ne se résument pas à un défilé de stars. Ici, on trouve des habits originaux, soigneusement sélectionnés Dominique Simonneaux et son flair. « Je pense que les gens en ont marre des grands magasins et que leurs enfants aient les mêmes habits que tout le monde ». Même la grande prêtresse de la mode US, Donna Karan aurait complimenté Dominique Simonneaux pour ses choix.

Cette ancienne danseuse contemporaine est d’abord venue aux Etats-Unis pour poursuivre sa carrière. Une fois enceinte, elle s’est mise à confectionner un trousseau pour bébé, aidée par sa soeur. « Tout est parti de là, quand je sortais dans la rue avec ma fille, tout le monde me faisait des compliments ». Elle ouvre sa boutique en septembre 2001. « J‘ai vu les tours tomber, et au début ça a été très dur, les gens n’osaient plus sortir de chez eux ».

Il y a un an, la boutique déménageait quelques numéros plus loin sans en informer personne. « Les clients étaient très contents de retrouver la boutique, ils voulaient m’embrasser » raconte-t-elle.

L’inspiration et la sélection des créateurs lui viennent naturellement. « Je n’ai pas la télé et je ne regarde pas les magazines, mes choix sont instinctifs ». Ca paie. Au point où ses clients lui disent: “Quand on rentre dans votre boutique, ça nous donne envie de faire des enfants!”

La France protège ses bijoux de famille

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Revue de presse. Si l’on en croit la presse américaine cette semaine, la France se méfie des investisseurs étrangers, surtout américains.
La chaîne CNBC fait le point sur les relations compliqués, qualifiées de « bad romance » entre la France et ses entreprises : « la France semble avoir le talent et le savoir-faire pour encourager la création d’entreprises technologiques prospères, mais lorsqu’il s’agit de les faire rester, les chiffres sont moins impressionnants». En cause, un protectionnisme qui empoisonne le quotidien des entreprises : « Les start-ups qui restent, comme le site de partage de vidéos Dailymotion, ont pu faire l’expérience de la force du protectionnisme français, pour le meilleur ou pour le pire » , rappelle le journaliste. L’article reconnaît que la France s’est lancée dans une offensive de charme pour retenir des talents sur le territoire, notamment en nommant un secrétaire d’Etat au Digital, et lors de la visite du Président français à San Francisco.
Mais la barrière financière joue en notre défaveur : « Contrairement aux Etats-Unis, la France et l’Europe en général manquent d’une plateforme pour les investissements dans les nouvelles technologies ». Le problème? Il n’y a pas d’acheteurs potentiels en France et en Europe, ce qui fait qu’une start-up n’a d’autre choix que d’aller tenter sa chance aux Etats-Unis.
La législation du travail est elle aussi un problème car elle n’est pas adaptée. Enfin, le site affirme que la culture entrepreneuriale n’est pas très développée en France. Aux Etats-Unis, échouer avant d’avoir du succès n’est pas grave : cela apporte même plus de légitimité. Mais l’article conclut sur une touche optimiste : « Les choses sont en train de changer en France… »
Protectionnisme
Dans un éditorial, le New York Times s’en prend aussi à la politique jugée « protectionniste » de la France. « François Hollande, en février, a dit aux cadres d’entreprises étrangères que le pays était ouvert au business. Malheureusement, les membres de son gouvernement semblent fermer la porte», commence l’article en référence au dossier Alstom.
En effet, Arnaud Montebourg a déclaré récemment qu’il serait mieux que le géant français soit racheté par une entreprise européenne, ce qui hérisse les poils de nos amis américains. « Cet argument protectionniste peut seulement décourager les entreprises non européennes à investir en France ». Et ça n’est pas la première fois que la situation se présente : « les officiels français ont toujours cherché à bloquer les acquisitions étrangères d’entreprises qu’ils considèrent comme des fleurons nationaux ». L’année dernière déjà, François Hollande avait mis un frein à l’acquisition de de Dailymotion par Yahoo. Il y a dix ans, c’est Nicolas Sarkozy, ministre des finances à l’époque, qui s’était opposé à une offre de l’allemand Siemens d’investir dans Alstom.
Pour les Américains, le New York Times en tête, cette stratégie n’est pas la bonne à adopter : « Les officiels français ne devraient pas simplement bloquer l’offre de General Electric parce que l’entreprise est basée dans le Connecticut. L’entreprise fait du business en France depuis plus de 40 ans, et la discrimination basée sur l’origine nationale ne blessera pas uniquement la France ».
Un peu de sport
Un peu de sport pour finir cette revue de presse. La nouvelle qui a secoué le monde du football, c’est bien sûr la nomination d’Helena Costa au poste d’entraîneur du club de ligue 2, Clermont Foot. Le sujet a intéressé le New York Times, qui dédie à la jeune femme un long article. Helena Costa est la première femme à obtenir un tel poste en France. Même si elle a auparavant entraîné des équipes masculines notamment au Portugal, son pays, le journal affirme que « sa récente nomination à ce poste est une étape majeure en termes de compétition et de visibilité ».
Aux Etats-Unis, même si les femmes sont nombreuses dans le monde assez macho du soccer, le New York Times précise : « Aucune femme n’a eu accès à un poste de coach dans une équipe professionnelle masculine de haut niveau ». Espérons que ce premier pas puisse changer les mentalités.

La Grande Guerre vue d'en bas

La Grande Guerre comme vous ne l’avez jamais étudiée. Voilà ce que propose l’American Friends of Blérancourt lors d’une conférence organisée le 22 mai au National Arts Club.
Organisée dans le cadre du Centenaire, la conférence « Au-delà des Vosges : la compréhension de la réponse de la France aux évènements de 1914 » sera donnée par Michael S. Neiberg, professeur d’histoire au Department of National Security and Strategy à l’United States Army War College.
Le Professeur Neiberg examinera les réactions françaises, en dehors des cercles de pouvoir et de décisions, aux évènements de 1914 en se basant sur des mémoires, des lettres retrouvées, des journaux de l’époque.

Elections consulaires à New York: les candidats se présentent

Les élections consulaires, ça vous dit quelque chose? Si vous lisez French Morning, vous savez que les Français d’Amérique votent dès ce mercredi 14 mai pour se choisir des conseillers consulaires, des élus de proximité qui siègeront auprès de chaque consulat.
Cinq sièges sont en jeu dans la circonscription de New York (New York, New Jersey, Connecticut et les Bermudes). Nous choisirons aussi deux “délégués consulaires” uniquement chargés de voter aux sénatoriales.
Lire: Elections consulaires: à quoi ça sert?
A cette occasion, French Morning a posé quatre questions aux quatre têtes-de-liste dans la circonscription de New York pour connaitre leurs propositions et leur parcours. Voici leurs réponses:
– Gérard Epelbaum (Union des Français d’Amérique, liste UFE, UMP, de la droite et du centre) 
– Annie Michel (Français de Gauche, progressistes et solidaires)
– Jean Lachaud (Rassemblement des Français d’Amérique)
– Richard Ortoli (Français d’Amérique Ensemble)
Pour rappel, les élections consulaires ont lieu du 14 au 20 mai jusqu’à midi heure de Paris pour le vote par Internet et en personne à l’urne le 24 mai (dans le bureau indiqué par courrier par votre consulat). A noter que le 24 mai, nous voterons aussi pour les élections européennes. NB: seul le vote à l’urne est possible pour ce scrutin. Les Français hors de France ont été rattachés à la circonscription d’Ile-de-France dont les candidats sont ici.

"La loi du marcheur" ou les souvenirs de Serge Daney

A partir d’interviews de Serge Daney, rédacteur en chef aux Cahiers du Cinéma, réalisées par Régis Debray, Eric Didry met en scène cet amoureux du 7ème art dans « La Loi du marcheur », qui sera montré au FIAF les 21 et 22 mai.
En 1992, quelques mois avant de mourir, Serge Daney confie ses dernières pensées sur le cinéma qui l’a tant fait vibrer. Après avoir travaillé pour la revue Les Cahiers du Cinéma, il commence à écrire pour Libération une chronique sur l’image. En 1991, c’est lui qui crée le trimestriel Trafic, l’une des références sur le 7ème art.
Dans « La Loi du marcheur », interprétée avec brio par Nicolas Bouchaud, la mise en scène est sobre et laisse place aux mots, véritables piliers de la performance. Avec des extraits de « Rio bravo », l’un des films fétiches de Serge Daney, le comédien réussit à transmettre une passion sincère à un public qui, même s’il n’est pas cinéphile, finit par être conquis.
 

A Westpoint, des vétérans encore hantés par Omaha Beach

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« Je me revois, ce jour-là. J’avais de l’eau au-dessus de la taille, je transportais des blessés dans mes bras vers la plage. » Joseph Chiofolo peine à réprimer les sanglots qui étranglent sa voix.
Le matin du 6 juin 1944, alors qu’il avait 22 ans, ce New-Yorkais a débarqué à Omaha Beach, en Normandie. Il faisait partie d’une unité médicale de la première division d’infanterie de l’armée américaine, et se rappelle de son impuissance face au désastre. « En l’espace de 20 minutes, nous n’avions plus  aucun équipement, plus de pénicilline. J’essayais d’aider ceux qui étaient à terre, mais ils étaient trop nombreux », raconte-t-il. « Je suis un survivant. J’ai été béni par Dieu. Combien en reste-t-il, de soldats qui ont participé au D-Day ?  », regardant autour de lui.
Parmi les 34 vétérans américains de la seconde guerre mondiale réunis vendredi dernier, ils étaient peu nombreux à avoir connu ce jour sanglant. Dans une salle comble de l’académie miliaire de Westpoint, ces octogénaires ou nonagénaires ont été décorés de la médaille de Chevalier de la Légion d’honneur. Ils avaient en commun d’avoir été impliqués dans des combats en France, que cela soit en Normandie, en Provence ou dans les Ardennes.
Pour la cérémonie, organisée par le Consulat de France à New York à l’occasion du 70e anniversaire du débarquement, tous avaient sorti leur tenue du dimanche – et pour quelques uns, médailles et casquette. Certains marchaient d’un pas affirmé, d’autres s’appuyaient à leur canne ou leur déambulateur, accompagnés par leurs enfants ou petits-enfants.
«  Ce sont ceux qui sont morts sur les plages qui devraient être décorés », poursuit Joseph Chiofolo. Ebranlé par l’émotion, il agrippe le bras de Joséphine, sa femme – « l’amour de ma vie ». Celle qui a attendu pendant deux ans Joseph, mobilisé en Sicile puis en Normandie. « Notre fille Teresa était née juste avant que je parte. C’était dur, les nouvelles étaient rares. Les lettres arrivaient par paquet de dix », se souvient Joseph Chiofolo, qui a travaillé le reste de sa vie à New York, comme fabricant de bijoux.
John Monaco a atteint les côtes normandes quelques jours après lui. « J’étais plein d’enthousiasme. J’avais 20 ans,  je venais de terminer le lycée. J’étais parti en riant, alors que mes parents pleuraient », se rappelle ce New-Yorkais. « Et puis, une fois sur place, tout a changé. Je garde cette image en mémoire d’un jeune Allemand mort, à moitié enterré. Là, j’ai pris conscience de ce qu’il se passait. C’était la fin de l’excitation. Partout, il n’y avait que de la destruction. J’ai eu peur comme jamais. Je pleurais très souvent. L’armée nous avait appris à tuer, mais personne ne savait comment affronter la mort », dit-il, essuyant les larmes qui remplissent ses yeux.
De retour à New York en 1946, John Monaco était perdu. Il lui a fallu trois ans pour atterrir, commencer à retravailler comme peintre en bâtiment. Hanté par ses souvenirs, il a débuté une thérapie. « Ce qui m’a vraiment aidé, c’est l’écriture. C’est ce que je conseille à tous les anciens soldats : écrire leurs souvenirs. Moi, j’ai écrit des poèmes. C’est comme cela que je n’en suis sorti. »

Un touriste français meurt dans un accident d'avion en Arizona

Un petit avion de tourisme monomoteur de type Cessna 207 s’est écrasé à l’atterrissage samedi 10 mai à 15h39, en bout de piste de l’aéroport municipal de Page, en Arizona (environ 300 kilomètres au Nord de Phoenix). A son bord se trouvaient six personnes, des touristes originaires du Havre, ainsi que le pilote. Les passagers venaient de prendre part à un vol « touristique et panoramique » de 45 minutes au-dessus du Grand Canyon, du Lac Powell, de la Colorado River, de Horseshoe Bend et de Wahweap Marina, à limite de l’Etat de l’Utah.
Selon Ian Gregor, porte parole régional de l’aviation fédérale, l’avion aurait tenté plusieurs approches de la piste en dépit de conditions météorologiques très défavorables, avant d’essayer de se poser. « Le vent était très fort et soufflait de manière irrégulière, en venant d’Ouest et de Sud, c’est-à-dire dans le dos de l’appareil. La visibilité était en outre réduite du fait du sable et de la poussière soulevés par les bourrasques ».
D’après les premiers témoignages recueillis par la police de Page, l’avion aurait dévié de sa trajectoire suite à un coup de vent et aurait dépassé le bout de la piste de près de 100 mètres. « L’appareil aurait alors heurté une motte de sable, avant de piquer vers l’avant et de se retourner après avoir fait un ‘soleil’ », précise Ray Varner, capitaine de la police.
Peu éloignés de la tour de contrôle et des bâtiments des pompiers au moment du crash, les victimes ont pu être rapidement secourues. Le passager le plus sérieusement touché a immédiatement été évacué vers l’hôpital de Page, mais est décédé des suites de ses blessures quelques heures plus tard. Quatre autre passagers, plus légèrement blessés ont également été admis dans le même établissement, tandis que le dernier membre du groupe havrais, dans un état stable, a été évacué vers le centre médical de Flagstaff.
« Nous ne connaissons pas les identités des personnes qui étaient présentes dans l’avion », indique Ian Gregor. « Nous sommes encore en train de tenter d’identifier le groupe dont elles faisaient partie ».
Contacté dimanche matin, le consulat de France à Los Angeles, dont la circonscription administrative comprend l’Etat d’Arizona, se refusait à apporter toute précision sur le crash. « Nous avons mis en place une cellule de crise et de soutien aux victimes », expliquait l’agent de permanence. « Mais nous le faisons avec respect et anonymat des familles. Seule la cellule de crise du ministère au Quai d’Orsay est habilitée à dévoiler l’origine et l’identité des passagers impliqués. »
L’avion impliqué dans cet accident, enregistré sous le numéro N7311U, faisait partie de la société American Aviation Inc., basée à Salt Lake City (Utah), de même que le pilote. Une enquête a été déclenchée dans la foulée par le département de la police de Page, le bureau de l’Aviation Fédérale et le service de sécurité national des transports.