Le Governors ball Music Festival revient avec une programmation des plus alléchantes ! Lancé en 2011, il est connu pour proposer un large éventail de genres et de styles de musique, du rock à l’électro en passant par le hip-hop, l’indie, la pop ou encore la folk.
Voici un aperçu de ce qui vous attend, côté musique les 6,7 et 8 juin. Beaucoup d’autres artistes sont attendus!
Vendredi 6 juin :
Les Frenchies du groupe Phoenix ouvriront le bal. L’électro-pop de La Roux, la soul de Janelle Monáe et le folk de Jenny Lewis donneront à la programmation une tonalité éclectique.
Samedi 7 juin :
The Strokes, le célèbre groupe de rock américain sont incontestablement la tête d’affiche de ce deuxième jour de festival . Broken Bells, un autre groupe de rock américain se produira le même jour. L’électro sera de la partie avec le duo britannique qui cartonne en ce moment, Disclosure, et le Californien Skrillex.
Dimanche 8 juin :
L’électropop d’Empire of the Sun viendra fermer le festival en beauté. L’indie pop de Foster the People et la pop américaine de Vampire Weekend seront également de la partie. Une belle clôture en perspective !
Phoenix et The Strokes au Governors Ball
Bénissez votre animal sur Olvera Street
Si vous croisez une procession d’animaux, dirigée par une vache décorée de fleurs, samedi 17 avril dans les rues de Los Angeles, ne soyez pas étonnés. Nous vous encourageons même à participer au rituel en amenant votre animal de compagnie.
Depuis 1930, c’est la tradition. Chaque samedi avant Pâques, un cortège d’animaux, divers et variés, serpente vers le bas d’une des plus anciennes rues de Los Angeles, où chaque animal est ensuite béni.
Rendez-vous avec votre animal au Plaza sur Olvera Street. N’ayez crainte, nulle obligation d’avoir un animal de compagnie pour assister au spectacle. Pour les enfants, c’est d’ailleurs une véritable aubaine, la chance d’apprécier un zoo pas comme les autres et de faire des promenades à poney gratuitement. Cette tradition est observée depuis 1930.
Coup d'envoi de la Coupe du monde de polo à Miami
La neuvième Coupe du Monde annuelle de Polo, le plus grand et le plus prestigieux événement de cette discipline au monde, aura lieu du 23 au 27 avril à Miami.
Cet événement sportif de renommée mondiale rassemble les meilleurs joueurs de polo du monde entier en compétition dans deux tournois pour les hommes et les femmes. Les matches féminins auront lieu jeud 24 avril, tandis que les hommes joueront du vendredi 25 au dimanche 27 avril.
J'ai testé l'école des Jedi de New York
Hier au Musée du Sexe, aujourd’hui… à l’Ecole des Jedi de New York. Sarah Pizon multiplie les expériences cosmiques.
Découvrez ses aventures au royaume de la force (comprenez la New York Lightsaber Acamedy sur la 8e Avenue), un organisme qui propose des cours de sabre laser. De vrais sabres bien entendu.
C’est notre troisième épisode de « Test Out New York », l’émission de French Morning sur le New York des activités insolites:
Thomas Piketty, un génie de l'économie à NYU
Professeur d’économie mondialement connu, Thomas Piketty donnera, le 17 avril, une conférence à l’Institute for Public Knowledge de NYU pour présenter son dernier livre Le capital au XXI siècle.
A 22 ans, il soutenait sa thèse sur la théorie de la redistribution des richesses. De 22 à 24 ans il était professeur au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) et à 30, il recevait la médaille de Bronze du CNRS. Un an plus tard c’est Le Monde qui lui décernait le prix du meilleur jeune économiste de France. En 2013, l’European Economic Association lui remettait le prix Yrjö Jahnsson, consacrant sa carrière pourtant encore à ses débuts. A seulement 42 ans, Thomas Piketty est l’un des économistes les plus respectés au monde.
A NYU, il viendra discuter de son sujet de prédilection : la répartition des richesses dans les pays capitalistes, de la fin du XVIIIème siècle à aujourd’hui, et les liens entre développement et inégalités.
Klapisch présente "Casse-tête chinois" à New York
Cédric Klapisch viendra présenter son dernier film “Casse-tête chinois” le 22 avril au FIAF, en avant-première aux Etats-Unis – il sort le 24 à New York. La projection sera précédée de “L’auberge espagnole”, premier volet de sa trilogie consacrée aux aventures de Xavier, interprété par Romain Duris.
Quinze ans séparent le Xavier de “l’Auberge Espagnole”, où il joue un étudiant en Erasmus à Barcelone, de celui de “Casse-tête chinois” où ce jeune père au bord du gouffre débarque à New York. Entre les deux, il y a la vie avec ses bons, et ses mauvais jours. On retrouve avec plaisir cette bande de copains attachants dont le quotidien n’est pas toujours très simple.
Les projections seront suivies d’une réception.
Remaniement: un Hollande "Royal" !
(Revue de presse) Le remaniement intrigue. Manuel Valls, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, à chacun sa cible… Entre inquiétudes politiques et potins, les commentaires vont bon train dans la presse américaine cette semaine.
The New Yorker brosse un portrait pour le moins flatteur du nouveau Premier Ministre français et tacle, au passage l”ensemble de la classe politique française. Adam Gopnik semble emballé par celui qu’il décrit comme “un gars impressionnant -plutôt inhabituel, pour un homme politique français, ou un politicien, d’ailleurs. Il est féroce, intelligent, sans compromis, parle franchement, même si il est un peu dénué d’humour”.
Lire aussi: Qui est ce “fougueux” Manuel Valls: la presse US s’interroge
Manuel Valls apparaît comme l’exception dans un monde politique caractérisé depuis trop longtemps par les non-dits et les egos démesurés. “Il manque du bon sens de Sarkozy, mais aussi de sa vanité, pour ne pas mentionner les sombres profondeurs d’un Mitterrand ou le cynisme d’un Chirac. Il n’a pas non plus cultivé l’élocution évasive et suave propre au charme mondain, qui caractérise les politiciens français classiques”.
Mais ce que semble apprécier plus que tout Adam Gopnik, c’est l’ambition affichée de Manuel Valls. Selon le journaliste, les jours s’annoncent palpitants : “Lorsque le Président et le Premier ministre sont du même parti, les choses peuvent être encore pire, parce que le premier ministre, si il remplit sa tâche, est immédiatement présenté comme un rival pour la présidence. Le Président souhaite donc quelqu’un qui est impeccablement fidèle”. Or, Manuel Valls est “un homme qui s’intéresse ouvertement et sans vergogne à la présidence”.
Le retour de « Ségolène »
Et dans le gouvernement de Manuel Valls, il y a des surprises, au premier rang desquelles le retour de Ségolène Royal au poste de ministre de l’écologie. “L’ancienne compagne de François Hollande au gouvernement” titre le Washington Post qui consacre la presque totalité de son article à l’ancien couple Hollande/Royal.
“Face à la réaction violente des électeurs dans les urnes, le président français François Hollande cherche à relancer sa présidence pulvérisée à l’aide d’une arme surprenante : Ségolène Royal, la mère de ses quatre enfants”.
Comme si leur passé en commun ne suffisait pas, le journal rend l’arrivée de Royal au gouvernement encore plus croustillante en rappelant qu’“après la victoire présidentielle de François Hollande en 2012, Trierweiler s’est dit opposée à voir Royal, sa rivale romantique, entrer dans le nouveau gouvernement”.
Au cas où le message n’aurait pas été assez clair, le journal insiste : “Royal et Hollande se rencontreront chaque semaine en conseil des ministres”. Voilà qui est dit.
Que va faire Montebourg ?
Le Wall Street Journal concerné ou consterné ? Une chose est sûre, c’est sur le versant économique que se concentrent leurs interrogations. Dans un premier article, le journal rappelle avec sérieux les défis que le nouveau gouvernement va devoir relever : “La nouvelle équipe sera confrontée à un triple défi basé sur les promesses de M. Hollande : relancer la croissance économique grâce à des réductions d’impôts, inverser la hausse continue du chômage et reconquérir les électeurs de gauche mécontents”.
La montée en puissance d’Arnaud Montebourg n’est pas vue d’un très bon œil par le quotidien qui grince des dents : “Pour montrer qu’il avait besoin que les gens de gauche se rallient à lui, M. Hollande a gardé le ministre de l’Industrie Arnaud Montebourg, un critique virulent des politiques d’austérité, qui a même vu sa mission s’élargir “.
Dans un second article, le journaliste Simon Nixon adopte un point de vue résolument pessimiste: “Le Président François Hollande a fondé sa carrière politique sur sa capacité à forger un consensus. Mais ses efforts pour en trouver un n’ont pas livré les résultats économiques ou politiques attendus”. En d’autres termes, si il a échoué par le passé, il n’y a pas de raison qu’il réussisse cette fois. D’autant que le Président français semble être complètement à côté de la plaque : “les efforts pour maintenir l’harmonie sur le plan domestique mèneront à un affrontement avec la Commission européenne et d’autres gouvernements de la zone euro sur les objectifs budgétaires de la France”. Et le quotidien de conclure : “M. Hollande pourrait bientôt se rendre compte que le consensus n’est plus une option”.
TechCrunch, le site de la high-tech, est dubitatif face à la sélection d’Arnaud Montebourg, décrit comme “la personne qui a bloqué le rachat de Dailymotion par Yahoo!” Et de noter au passage les manifestations de soutien de plusieurs entrepreneurs à Fleur Pellerin, la ministre chargée du Numérique que Montebourg a remplacé. “Après un début difficile, elle avait fait du bon boulot“, estime le site. “Surtout, elle comprenait comment marchaient les start-up“. “Une fois de plus, ce remaniement est symptomatique d’une dichotomie entre innovation et pouvoir en France. Une jeune génération d’entrepreneurs débrouillards essaie de faire bouger les lignes dans les industries existantes (…) De l’autre côté, il y a les hommes et les femmes en politiques, les PDG des plus grandes compagnies françaises et les personnes en charge de l’administration. La plupart viennent des mêmes écoles, comme l’ENA.” La remaniement est-il un pas en arrière?
Patrick Timsit et Thierry Lhermitte débarquent aux US
On ne les arrête plus ! Après le succès d’ “Inconnu à cette adresse” en France, le duo Patrick Timsit-Thierry Lhermitte débarque aux États-Unis !
La pièce a été vue par plus de 135.000 spectateurs au Théâtre Antoine à Paris depuis son lancement en janvier 2012. Les plus grands acteurs français se relayent tous les mois pour jouer ce spectacle sous la direction de Delphine de Malherbe.
L’adaptation du récit épistolaire fictif de Kressmann Taylor a même été primé aux Globes de Cristal 2013 pour “meilleure pièce de théâtre de l’année”.
La pièce parle de l’évolution de la relation entre deux amis, à travers 19 missives échangées du 12 novembre 1932 au 18 mars 1934. Martin Schulse, 40 ans, interprété par Thierry Lhermitte, est un Allemand marié et père de trois garçons. D’âge équivalent, Max Eisenstein, joué par Patrick Timsit, est célibataire d’origine juive.
Associés de longue date dans une affaire prospère de commerce de tableaux à San Francisco, la Galerie Schulse-Eisenstein, leur relation décline à mesure que l’antisémitisme s’intensifie en Allemagne, jusqu’à atteindre le point de non retour.
La gradation de la violence entre les deux amis est à la mesure de la tragédie qui a bouleversée l’Histoire. L’intensité dramatique ne cesse de croître tout au long de la pièce, admirablement portée par le jeu des deux acteurs.
Une jeune virtuose joue pour l'Entraide Française
“Depuis toute petite, je fais du violon“. Noémi Gasparini, 19 ans, est une violoniste en herbe, en 1ère année de Bachelor à la Manhattan School of Music. Arrivée à New York il y a trois ans, pour raisons familiales, elle se retrouve bientôt dans l’incapacité de financer ses études de musique.
Après sa rencontre avec l’Entraide New York en 2012, elle joue lors du Gala 2013 de l’association, accompagnée d’autres jeunes talents. Une partie des fonds récoltés lui permet de payer une portion de ses études.
Le 12 avril, elle sera une nouvelle fois sous les projecteurs. La jeune virtuose donnera un récital au profit de l’Entraide, dans le cadre du programme “Young Talent Concert Series” de l’association. Lancé en 2012, ce dernier repose sur le principe du donnant/donnant : après avoir été aidés par l’Entraide, les jeunes mettent leur talent au service de l’association.“Ce sont des jeunes qui se retrouvent à New York parce qu’ils sont pris dans de grandes écoles pour leur talent exceptionnel“, indique Florence Brun, volontaire depuis deux ans chargé du fundraising. “C’est un moyen un peu plus joyeux en quelque sorte d’aider la communauté franco-américaine“.
Implantée à New York depuis 54 ans, l’Entraide Française a pour objectif d’aider la communauté franco-américaine “face aux coups de la vie, comme ça peut arriver à tout le monde” explique Florence Brun. “L’Entraide agit comme un pansement. On aide les gens à repartir, on ne veut pas être la solution“.
“On récolte de l’argent privé et on le redistribue 100% des fonds qu’on lève“, raconte-t-elle.
Aidant les jeunes comme les moins jeunes, l’Entraide Française soutient plus d’une centaine de familles par an. L’aide apportée est financière mais aussi sociale. “On accompagne des personnes âgées chez le médecin, pour les familles en difficulté, on va donner l’équivalent de l’allocation rentrée pour que les enfants puissent avoir un cartable“.
“Ce concert est très important pour moi. C’est une manière de les remercier de l’aide qu’ils m’ont apporté“, explique Noémi, qui sera sur la scène du Carnegie Hall dès le lendemain avec la Manhattan School of Music. Accompagnée d’un pianiste sur scène, elle interprétera les oeuvres de compositeurs rendant hommage à ses origines italo-mexicaines. “Ce récital est donné pour l’Entraide mais c’est aussi une grande opportunité pour moi de jouer des morceaux que j’ai choisis“. Et nous, de les entendre.
Le Jardin des Enfants pousse à Glendale
C’est le printemps, et les nouveaux programmes scolaires bourgeonnent dans la Cité des Anges. Parmi eux, le Jardin des Enfants, une toute nouvelle école d’immersion en français destinée aux petits d’un an et demi à cinq ans.
La directrice de l’école et professeure principale Alison Keech, diplômée en Enseignement Bilingue de la prestigieuse université de Columbia à New York et certifiée par les Etats de New York et de Californie, explique avoir trouvé l’inspiration dans le Language and Laughter Studio, une preschool française et espagnole fondée il y a huit ans à Brooklyn par Pascale Setbon. “Le Jardin des Enfants est la première exportation d’une méthode combinant les dernières recherches en pédagogie progressiste et les outils linguistiques développés depuis plusieurs années au sein du Language and laughter Studio à New York” dit Alison Keech.
A Los Angeles, les choses vont commencer très progressivement. ” Les premières classes, gratuites, auront lieu le 7 avril. Nous continuerons ensuite chaque lundi pour dix semaines, jusqu’au 23 juin. Après cela commencera la session d’été, en espérant proposer d’autres jours que le lundi.”
Toutes les classes seront basées dans la ville de Glendale. Pourquoi? “D’abord, parce qu’il existe déjà des programmes bilingues, y compris en français, dans les écoles publiques: il y a donc une communauté ouverte au multilinguisme. De plus, la ville est facilement accessible par plusieurs autoroutes (2, 5, 134, 210), ce qui permet aux gens des villes voisines de profiter de nos programmes même s’ils n’habitent pas à Glendale”.
Enfin, poursuit-elle, j’habite tout près, à Burbank, donc je connais un peu les différents quartiers, ainsi que les écoles et programmes éducatifs qui y existent déjà.”
Le Jardin des Enfants offre pour le Printemps trois classes différentes: la première, Les Graines, destinée aux tout petits (un an et demi à trois ans) s’articule autour du jeu, des arts (histoires, musique, chansons, dessin, peinture, etc.) et du mouvement. Même chose pour Les Tournesols, pour les trois à quatre ans, qui offre un programme similaire avec des activités adaptées aux plus grands.
Ces deux programmes, qui auront lieu le lundi matin à l’Incarnation Community Center, requièrent que les enfants soient accompagnés pendant la durée de la classe. “Comme cela, l’apprentissage peut se faire au delà de la classe, comme par exemple en pratiquant les chansons“, selon Ali Keech.
La directrice, une Canadienne parfaitement bilingue, précise en effet que tous les programmes du Jardin des Enfants sont “en immersion complète en français, et ouverts à tout le monde, francophones ou non.”
Les sciences et les maths sont intégrées dans les classes de mini-maternelle, appelées Les Saules, et ouvertes aux enfants de trois ans et demi à cinq ans. Cette mini-maternelle sera offerte à l’église de Central Avenue de Glendale le lundi après-midi. “Nous espérons l’ouverture d’une mini-maternelle à plein temps pour la rentrée 2014″.
Pour cette première session de printemps, les classes de tout petits sont pratiquement pleines, mais il y a toujours des places disponibles. “Nous accueillons de 8 à 10 enfants par classe, et nous sommes prêts à ouvrir d’autres classes si besoin est.“
Une souris fait fermer Dominique Ansel
Les cronuts de Dominique Ansel n’attirent pas que des humains. Trois inspecteurs du Department of Health (DOH) new-yorkais ont ordonné la fermeture, vendredi, de la Dominique Ansel Bakery, à SoHo, en raison d’une “infestation importante de souris“, selon l’agence.
C’est une vidéo postée jeudi sur le site The Gothamist qui a mis le feu aux poudres. On y voit une souris courir derrière le comptoir, où sont entreposés les fameux cronuts. La présence de souris – et de mouches – avait déjà été notée par le DOH en octobre.
Dans un communiqué, la pâtisserie s’est défendue en affirmant tout ses installations étaient “propres”. “Les gens ne voient pas les conséquences de leurs actions et comment une petite vidéo d’une souris traversant l’écran pendant trois secondes peut causer du mal et des dommages à un petite entreprise, honnête”.
Le pâtissier et son équipe ont entrepris un nettoyage important de l’établissement et tenté de débusquer le(s) rongeur(s), sans rien trouver. Ils prévoient aussi de re-cimenter le sous-soul pour éviter toute future infestation. La pâtisserie devrait rouvrir ses portes lundi après-midi. Avec la même file d’attente?
Les "macarons de Louis XIV" arrivent à New York
Pierre Gaona a un secret. Il est le seul homme aux Etats-Unis à savoir faire les fameux macarons de la Maison Adam, autrefois prisés des rois. Et ne comptez pas sur lui pour vous en donner la recette.
Ce costaud gaillard, rugbyman professionnel dans une autre vie – il a joué à Toulouse, Bordeaux-Bègles et au Stade français avant qu’une blessure à la jambe ne l’éloigne des terrains – est le seul et unique distributeur de ces pâtisseries amandées dans le pays.
Depuis la cuisine de son café, Léna Café, qui a ouvert début avril près de Washington Square, l’ex-talonneur apporte la touche finale aux produits, “la dernière étape“, comme il l’appelle mystérieusement, qui donne à cette version basque du macaron leur texture unique. “La recette de cette dernière étape est secrète. Elle n’est pas écrite. Elle est transmise oralement de père en fils ou fille“.
Pierre Gaona n’appartient pas à la famille Adam, une longue lignée de pâtissiers implantés à Saint-Jean-de-Luz depuis 1660, mais il est ami avec son actuel patron Jean-Pierre Telleria-Adam et gardien du savoir-faire ancestral. En plus de trois siècles, les macarons des Adam ont régalé les monarques, comme Louis XIV et sa mère, et des générations de Basques.
Ne vous attendez pas aux macarons sandwichés et colorés de Ladurée, qui ont défini ce que sont les macarons à New York. Proches du biscuit, ceux vendus par Pierre Gaona sont compacts, agréablement collants et résolument simples. “Ils se marrient bien avec le champagne“, glisse-t-il.
Disposant d’un magasin à Biarritz et trois à Saint-Jean-de-Luz, la vénérable institution ne “s’était jamais expatriée“. Pierre Gaona, en revanche, a “toujours eu les Etats-Unis en tête“. Après sa blessure, l’idée d’ouvrir son établissement fait son chemin. Une discussion avec un ami le convainc de tenter l’aventure à New York.
Il a ouvert son petit café, nommé après sa fille de 2 ans et demi Léna, sans investisseurs. “C’est mon argent. Tout ce que j’ai, je l’ai mis dedans“, souligne l’entrepreneur. Il a pris le soin de placer un gros sabot de pécheur sur le comptoir en parquet de bowling. Son arrière grand-père l’utilisait pour marcher sur les rochers, Pierre Goana s’en sert aujourd’hui pour recueillir les pourboires.
Ce passionné de café, qui est aussi torréfacteur, précise que Léna Café n’est pas qu’une boutique à macarons (même s’il ambitionne d’en fabriquer 300 par jour): il propose une carte de cafés, qu’il fait lui-même, et deux variétés de gâteaux basques.
Son objectif: “ouvrir cinq boutiques en cinq ans” à New York. Mais attention, hors de question pour lui de se mesurer à Ladurée. “Ladurée est un grand dans la cour des grands. C’est du haut-niveau. A côté, nous sommes des paysans, des artisans.”