S’il y avait un CV idéal pour ouvrir une crèche bilingue, celui de Vanessa Handal-Ghenania serait en bonne position.
Installée depuis 14 ans à New York, cette jeune femme a été enseignante au Lycée Français (en ESL), puis dans le programme bilingue de l’école PS58, à Brooklyn. Mère de trois jeunes garçons, elle est diplômée de deux masters de Columbia, en éducation bilingue et en administration scolaire. Jusqu’en 2012, Vanessa Handal était directrice pédagogique de la New York French American Charter School (NYFACS) d’Harlem.
Autant d’expériences qui lui ont donné l’envie de transformer son « rêve » en réalité : gérer sa propre structure. Les Petits Poussins, sa crèche familiale bilingue français-anglais, a ouvert en septembre 2013 dans son appartement – une résidence moderne, au pied du métro. Elle accueille des enfants de 0 à 5 ans.
« J’ai choisi cet appartement dans cette perspective. Je voulais quelque chose de lumineux, de spacieux, bien équipé », explique-t-elle. Son salon regorge de jeux en tout genre, et les murs affichent les productions artistiques de ses jeunes poussins : quinze enfants issus de toute la planète, avec une bonne part de francophones.
Le modèle linguistique est classique : on parle français le matin, et anglais l’après-midi. Tout le personnel encadrant (cinq personnes en comptant la directrice) est bilingue. Quant à la pédagogie, elle est « à la française ». « J’utilise beaucoup de matériel pédagogique français, que je me fais envoyer », insiste Vanessa Handal, qui a suivi sa scolarité dans des lycées français de l’étranger, en Haiti et aux Pays-Bas. La journée est rythmée par des activités manuelles, des chansons, des lectures, des sorties dans le jardin ou la salle de jeux de l’immeuble.
Les repas sont préparés sur place, mais les parents qui le souhaitent peuvent fournir la nourriture. Quant au tarif, il est dans la lignée des crèches familiales : 400 $ par semaine (temps plein) pour les moins de deux ans, 375 $ pour les 2-5 ans. Le tout jusqu’à 18 heures. Les parents qui travaillent apprécieront.
A Harlem, la crèche bilingue "Les Petits Poussins" fait son nid
Avec O, un parfum de poésie flotte à Miami
Oyé oyé ! Amoureux de l’art oratoire, amateurs, novices ou juste curieux, venez assister au Festival O, qui honore la poésie. Un mois, c’est le temps dont dispose le festival, pour inonder Miami de poésie. L’objectif : que chaque personne du comté de Miami-Dade croise le chemin d’un poème.
Une fois par jour, un événement sera organisé (la liste complète ici). L’atelier “Lettres anonymes” (18 avril-20 juin), dirigé par l’artiste Christina Pettersson proposera aux visiteurs, au Primary Project (151 NE 7th St), de choisir un poème à partir d’un livre puis le copier à la main avant de l’envoyer à une personne inconnue à Miami, choisie au hasard dans les pages blanches.
Avec “mâcher la poésie”, l’alliance de la nourriture et de la poésie est consacré. Ce projet, développé par Elizabeth Jacobson et sa fille, Willa Kaufman, part du principe que la poésie et l’acte de manger sont deux actes de joie et d’expression, et qu’elles exercent une influence l’une sur l’autre. Elizabeth et Willa, avec d’autres étudiants de poésie de l’Université de Miami, installeront des tables sur le campus de l’université pendant le mois d’avril et encourageront des étudiants à écrire des poèmes inspirés par des lignes de Pablo Neruda. Les poèmes seront ensuite imprimés sur des bouts de papier, ou sur des autocollants, et distribués par les boulangeries et les cafés locaux.
Le 6 avril, participez à la Poetry Pool Party et plongez-vous dans la lecture des poèmes “Postcards from Miami”… depuis la piscine.
Pour cette après-midi hors du commun, rendez-vous au Edgewater Poetry & Athletics Club à partir de 13h. Le 27 avril, vous pourrez entendre Jimmy Santiago Baca réciter ses propres poèmes à Books & Books . Cet homme, qui a découvert sa passion pour la poésie lors de son incarcération, a appris à lire et à écrire pendant ces cinq années en prison et y a couché ses premiers poèmes.
De Ménilmontant à Los Angeles : itinéraire d’un enfant caché
Autour de son cou, Monique Saigal-Escudero porte, entremêlées, une grande étoile de David et une médaille catholique. « L’étoile, c’est mon mari qui me l’a offerte. Elle est jolie, mais elle ne passe pas inaperçue !» glisse-t-elle en souriant.
Ces deux pendentifs résument à eux seuls l’histoire compliquée d’une enfant née à Ménilmontant en 1938, dans une famille juive d’origine roumaine, et convertie au catholicisme pendant la guerre. Comme de nombreux enfants cachés qui ont été sauvés de la déportation.
Immigrée à Los Angeles après la Seconde guerre mondiale, cette vérité douloureuse Monique Saigal-Escudero ne l’a découverte que sur le tard, à l’âge de 56 ans. « Pendant de très nombreuses années, je n’ai pas su que j’étais une enfant cachée. Ma mère n’a jamais voulu me parler de sa vie d’avant et de mon père, mort au début de la guerre. Nous sommes venus vivre en Californie en 1956, car ma mère avait rencontré un Juif américain assimilé avec lequel elle avait refait sa vie » raconte cette ancienne professeur de français et d’espagnol au Pomona College, aujourd’hui retraitée.
« Pendant très longtemps, je n’ai pas vraiment parlé non plus de mes origines juives. C’était un sujet tabou pour ma mère. Une fois aux Etats-Unis, j’ai d’ailleurs transformé mon nom « Ségal » en « Saigal » et j’ai épousé un Bolivien catholique ! Découvrir la vérité a été une libération incroyable pour moi car je me suis longtemps sentie tiraillée au sujet de mon identité».
A 3 ans, sa grand-mère la sauve
C’est en se rendant à Paris, à l’été 1994, alors qu’elle est venue faire des recherches universitaires, que son oncle Daniel lui apprend sa véritable histoire, au détour d’une conversation sur la guerre. L’ancien résistant a notamment été le témoin de la déportation de sa propre mère, la grand-mère de Monique Saigal, morte à Auschwitz en 1942. « Pendant la guerre, je me rappelais que j’avais passé le début de mon enfance, jusqu’à ma communion, à Dax, auprès de ma marraine Jacqueline et de sa famille, les Baleste. Mon oncle m’a en fait expliqué que cette famille m’avait recueillie parce que j’étais juive, et qu’ils avaient risqué leur vie pour me protéger».
Monique Saigal découvre qu’un mois après la rafle du Vel d’Hiv’, le 24 août 1942, sa grand-mère craignant une nouvelle rafle, l’a jetée, à l’âge de 3 ans, dans un train en marche dans lequel se trouvait des enfants pupilles de la nation.
En arrivant à Dax, elle est très vite remarquée par une famille, les Baleste, venus chercher un petit garçon qui n’a finalement pas fait le voyage. Monique Saigal passera par la suite toute son enfance, à Luë, un village de 500 habitants, où elle est élevée comme une petite catholique. « Je suis restée toute ma vie en contact avec ma marraine et j’ai commencé à la revoir tous les ans, depuis les années 90 ».
En 1995, Monique Saigal décide d’honorer à Yad Vashem la famille Baleste qui a reçu le titre de Juste des Nations. C’est également en s’inspirant du parcours de sa marraine, que Monique Saigal a écrit un livre en 2008 dédié aux résistantes françaises, intitulé « Héroïnes françaises, 1940-1945: courage, force et ingéniosité. La puissance dans l’impuissance » (éditions du Rocher), une compilation de témoignages, parmi lesquels figurent notamment celui de Lucie Aubrac.
Aujourd’hui retraitée, Monique Saigal consacre une grande partie de son temps à témoigner sur son histoire personnelle et celle de sa famille. De Los Angeles au Tennessee, en passant par Paris ou Bruxelles, Monique Saigal se rend dans les musées, les universités, les synagogues ou encore les églises, notamment pour sensibiliser la jeune génération à la Shoah. « Parler me libère et me rend plus forte. Je peux enfin assumer aujourd’hui mon identité juive, tout en restant très attachée à la France et à sa culture. Je suis enfin devenue moi-même ».
Et les meilleurs restaurants d'Amérique sont…
Voilà qui devrait faciliter votre choix de restaurant ce week-end : le site gayot.com, “the guide to the good life” a dressé sa liste des 40 meilleurs restaurants aux Etats-Unis.
Fidèle à sa réputation, la cuisine française figure au palmarès et ce, dans tout le pays. À Las Vegas, Picasso Restaurant et Joël Robuchon sont considérés comme les meilleurs restaurants de la ville, tandis que Le Bernardin et Jean Georges règnent sur la grosse pomme, et Mélisse sur Los Angeles. La Nouvelle-Orléans et Yountville ne sont pas en reste avec Restaurant August et The French Laundry.
Pour nos lecteurs à Dallas, The Mansion Restaurant at Rosewood Mansion on Turtle Creek a été sacré meilleur restaurant de la ville, tout comme Coi, à San Francisco. Daniel Boulud, propriétaire de plusieurs restaurants aux Etats-Unis, est lui “meilleur restaurateur”.
Retrouvez d’autres classements sur le site, comme celui consacré aux 10 restaurants les plus romantiques, ou aux 5 chefs les plus prometteurs !
Le retour des "Friday Nights" au de Young
Les “Friday Nights at the de Young”, ces soirées gratuites se déroulant dans le célèbre musée des beaux-arts de San Francisco sont de retour ! Le lancement de la 10ème édition se fera le vendredi 28 mars avec l’exposition “Modern Nature: Georgia O’Keeffe and Lake George”, visible depuis février.
Proposant un nouveau thème chaque semaine, ces soirées offrent généralement un mélange éclectique de musique live, de spectacles de danse, de projections de films, de débats, ou encore de conférences.
Vous pourrez y décrouvrir des ateliers ouverts, menés par des artistes locaux, les voir débuter de nouvelles commissions, afficher leur art dans la galerie Kimball, et discuter avec eux de leur processus créatif. Le café propose un menu prix fixe, des cocktails. La tour d’observation est ouverte jusqu’à 20 heures.
La BD pour comprendre la crise syrienne à l'ONU
Pour un journaliste couvrant l’ONU, l’impuissance devant le désastre d’abord annoncé puis constaté de la guerre en Syrie a forcément quelque chose de desespérant. Que dire de nouveau quand trois ans après le début du conflit les morts s’ajoutent aux morts sans espoir d’une quelconque solution diplomatique?
Le dire autrement, peut-être. Et le dire en dessins: c’est ce qu’a fait Karim Lebhour, correspondant de RFI au siège de l’ONU à New York, qui vient de publier avec les dessinateurs James et Thierry Martin, un “reportage dessiné”, Le véto de l’ONU.
Dans le dernier numéro de La Revue dessinée, publication spécialisée, le journaliste raconte trois ans de crise vus depuis les coulisses de l’ONU qu’il connait bien puisqu’il la couvre pour la radio française. “Tout ce qui est intéressant à l’ONU se passe dans les couloirs, dans les réunions à huis clos, les tête-à-tête, explique le reporter. Le reportage dessiné est une bonne façon de raconter cela de manière réaliste”.
Pour ce faire, La Revue dessinée a mis deux dessinateurs sur le coup, avec deux styles très contrastés. A James, habitué du dessin d’actualité, les planches sur les coulisses de l’ONU; à Thierry Martin (connu notamment pour ses illustrations de livres jeunesse, tel le Roman de Renart), les dessins sur la situation sur le terrain. L’alternance des deux styles accroit le sentiment de décalage entre les vaines manoeuvres diplomatiques et le désastre humanitaire sur le terrain.
Pourtant, Karim Lebhour, qui passe ses journées à suivre les méandres des négociations internationales à l’ONU, se défend d’avoir voulu accuser les diplomates. “Au contraire, nous montrons dans la BD qu’il se passe beaucoup de choses à l’ONU. Les diplomates essaient réllement de faire avancer les dossiers, pour la plupart ils croient à ce qu’ils font, mais ils ne peuvent rien si les protagonistes sur le terrain ne veulent pas la paix”.
Ambassadeur de France auprès de l’ONU, Gérard Araud figure en bonne place: “J’ai trouvé cela plutôt réaliste, dit-il. Surtout, c’est une excellente manière, pédagogique, d’attirer l’attention sur le conflit”. Son homologue syrien a lui refusé de commenter: “Ce n’est pas un traitement approprié à la crise que vit mon pays”. Ce après quoi l’ambassadeur syrien est retourné à la tribune assurer que les seuls reponsables du conflit “sont les terroristes”.
Les Alpes de Haute-Provence s'invitent à Houston
L’Alliance Française de Houston organise une conférence et une exposition autour du livre « Ubaye, vallée ouverte » d’Alain Sagault et Debbie Robertson.
Mardi 25 mars, les auteurs viendront présenter leur oeuvre en français et en anglais (le livre est lui aussi écrit dans les deux langues). Sorti en mars, il présente des aquarelles et des textes inspirés par les rencontres des auteurs dans cette vallée des Alpes de Haute-Provence. A travers leurs productions, c’est leur vision de la vie en montagne que Debbie Robertson et Alain Sargault ont voulu partager.
Le lendemain, Alain Sargault sera présent au French Country Wines pour participer à une dégustation de vins du Domaine Mourchon, située dans cette même vallée.
San Antonio célèbre Napoléon
Napoléon annexe San Antonio. Dans le cadre du mois de la francophonie, “La Fête Napoléon” , un gala célébrant l’époque napoléonienne, se déroulera dans le jardin de la Villa Finale le 27 mars. Ce musée compte près de 900 objets liés à l’Empereur, dont un masque mortuaire en bronze de Napoléon, et des centaines d’autres objets d’art décoratif français.
Le gala, dont le thème portera sur Napoléon et Joséphine, aura lieu dans le jardin. Événement phare du mois de la francophonie, la fête proposera des vins et de la cuisine française ainsi que de la musique d’époque et des interprètes costumés.
Les recettes de l’événement permettront de soutenir le musée et de financer des bourses pour les étudiants américains souhaitant voyager à l’étranger pendant l’été.
"Le temps de l'aventure": la pulsion d'Emmanuelle Devos
Alix, la trentaine, est actrice. Elle partage sa vie entre Paris, où elle vit avec Antoine, et Calais où elle a décroché un rôle dans une pièce de théâtre.
C’est dans le train, filant vers la capitale pour un casting, qu’elle tombe sous le charme d’un inconnu. Il ne parle presque pas français, elle parle mal anglais, mais qu’importe. “Le projet est né d’un fantasme que j’avais, de deux inconnus dont le regard se croise dans un train et qui se désirent”, explique Jérôme Bonnell, le réalisateur du “Temps de l’aventure” (“Just a Sigh”), qui sort ce vendredi aux Etats-Unis (voir les dates et les lieux dans les informations pratiques).
Dans le train, elle entend où il se rend. Elle ira le rejoindre, juste après son audition, sans hésiter. “Elle est l’héroïne de son propre roman qu’elle écrit elle-même”, analyse Jérôme Bonnell.
Le spectateur a pourtant été témoin de la conversation pleine d’amour, la veille au soir, entre Alix (Emmanuelle Devos) et Antoine. Ce dernier est invisible. On ne le devinera seulement à travers sa voix, au téléphone, le plus souvent par le biais de sa boîte vocale. “Je ne voulais pas me positionner du côté de la morale. Dans le train, Alix obéit à une pulsion, à un état. On sait que dans la vie de couple il y a des hauts et des bas. Ça fait huit ans qu’elle est avec Antoine. Ce n’est certainement pas un couple en crise, mais il y a une sorte de mélancolie impalpable”.
Antoine, telle une ombre qui plane, agit pour Alix comme un rappel à la réalité. Comme l’exprime le réalisateur: “Elle se fait peur à elle-même”. Elle ne cessera d’essayer de le joindre comme si c’était le seul moyen de revenir sur terre, de mettre un terme à cette aventure (quelle aventure?) qui prend de plus en plus d’ampleur.
Le temps s’égrène, dans le film, lentement. Son aller-retour devait se faire dans la journée. Elle est attendue le soir, pour jouer au théâtre. Ce train qui doit la ramener à Calais, Alix ne cessera de le louper. Encore un peu. Encore un peu plus de temps avec Douglas (Gabriel Byrne), cet homme dont elle ne connaît que le nom. Le spectateur ressent l’intensité de chaque minute que les personnages ont le luxe de passer ensemble, grâce à la réalisation de Jérôme Bonnell : “J’aurais aimé faire un film en temps réel mais je sais que c’est complètement illusoire. J’ai décortiqué le temps au maximum” raconte-t-il.
Le film, à travers le personnage d’Alix, oscille constamment entre fantasme et réalité. Aux antipodes des comédies romantiques stéréotypées, le film de Jérôme Bonnell embarque le spectateur dans une aventure à la fois héroïque et humaine, emprunte d’un réalisme troublant.
Les "gamers" français se retrouvent à San Francisco
Les couloirs du Sir Francis Drake Hotel sont pleins. C’est la 11e édition de Game Connection, le rendez-vous des professionnels du jeu vidéo. Chaque année des “gamers” du monde entier s’y retrouvent.
Et parmi eux, un bon contingent gaulois. “20% des participants“, précise dans un français parfait la directrice marketing de l’événement, Giulia Palmieri, une Italienne qui travaille en France depuis quatre ans. «Il y a de plus en plus de petites entreprises de développement du jeu, surtout depuis l’arrivée des tablettes et des mobiles, car un développeur peut désormais se lancer seul.»
Créé à Lyon, Game Connection s’est exporté. Cet événement est devenu incontournable à San Francisco. Parmi les Frenchies venus se faire repérer, la société Magiko Gaming et GG Factor, toutes deux nominées aux “selected project”, une session de présentation de produits qui ne retient qu’une quinzaine de jeux triés sur le volet.
La première était venue “pitcher” Platformines, “un jeu de plateforme d’exploration pour console, avec des éléments de shooter. Vous êtes perdu au fin fond d’une gigantesque mine. Le but du jeu est de retrouver des morceaux du robot qui, une fois reconstruit, vous permettra de vous échapper de la mine“, explique Cédric Vidal Duvernet, l’un des créateurs du jeu.
Quant à GG factor, créée il y a trois ans, elle présentait Django, son jeu pour smartphones : ” Il s’agit d’un “casual shooter”, c’est-à-dire que nous souhaitons apporter l’expérience du genre “shoot’em up”, traditionnellement réservé à une niche, à une audience plus large et plus familiale. (…) Le but de retenir les joueurs dans le jeu pendant plusieurs mois”, annonce Gaël Delalleau, co-fondateur de GG Factor.
Pour certains des sélectionnés c’est parfois le jackpot. C’est le cas de la société québécoise Compulsion Game avec son jeu Contrast qui, suite à sa sélection de 2013, s’est retrouvée mise en avant lors du lancement de la PS4 et à l’E3, la Mecque du jeu vidéo à Los Angeles.
Si les Français n’ont pas obtenu de prix cette année, les sélectionnés ne repartent cependant pas bredouilles : «En complément des opportunités business, les conférences données à la Game Connection se sont révélées de plus en plus intéressantes ces derniers temps. Nous attendons donc des découvertes de personnes de valeurs, d’idées intéressantes à creuser, des retours d’expérience, explique Gaël Delalleau de GG Factor. A long terme, si nous réussissons comme nous l’espérons, avoir un pied sur le sol californien serait un axe de développement à considérer avec attention.”
Les Français qui veulent s’exporter ont désormais une nouvelle carte à jouer grâce à la création de Le Game, une initiative jeune de six mois, qui fédère toutes les sociétés françaises de développeurs afin de les représenter dans le monde. «L’industrie du jeu vidéo français, c’est 80% d’exportation et 1,5 milliards d’euros par an, expliquent Terence Mosca et Laurent Auneau, responsables du groupe. A terme nous aimerions bien entendu avoir des bureaux dans les différents lieux stratégiques du monde, tels que Singapour et bien sûr New York et San Francisco».
Jacques Schwarz-Bart, du Sénat au jazz
A sa naissance, il y avait les chants de sa mère, l’écrivain Simone Schwarz-Bart. Aujourd’hui, le musicien guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart est un pilier dans le monde du jazz.
Surnommé « Brother Jacques » par ses pairs, le musicien aurait pu avoir une tout autre carrière. Après un passage à Sciences Po Paris et sur les bancs du Sénat comme assistant parlementaire, il se rend compte que cette vie toute tracée qui l’attend n’est pas la sienne.
Autodidacte dès son plus jeune âge, Jacques Schwarz-Bart aspire à autre chose, « la musique est mon premier langage, j’ai toujours eu ça en moi. Lorsque j’habitais en Suisse, entre 8 et 12 ans, je jouais à Lausanne. En Guadeloupe, à la même époque, le jazz n’était pas très développé, et plus tard, lorsque je suis rentré là-bas, j’ai eu l’impression d’avoir loupé le coche, que c’était trop tard pour moi ».
Ce n’est pourtant pas à la guitare que Jacques Schwarz-Bart va évoluer en tant que musicien, mais au saxophone, pour lequel il a un vrai coup de foudre. « Une connexion instantanée s’est créée avec cet instrument, je donnais des petits concerts quelques mois seulement après avoir commencé à en jouer, mon évolution sur le saxophone a été très rapide ».
Il plaque le Sénat et s’inscrit à l’école de musique Berklee à Boston. « L’école m’a donné l’opportunité de jouer au moins 7h par jour pendant 4 ans, avant cela je n’avais pas trop le temps de jouer ».
Puis l’artiste prend son envol et les disques s’enchainent, les collaborations prestigieuses se multiplient. Avec le pianiste Danilo Pérez, Roy Hardgrove, Leon Parker notamment. Toujours inspiré, il a tenu à faire de chacun de ses disques un concept différent, avec en filigrane cette reconnexion qui lui est si chère. « Je veux reconnecter la racine à la fleur, les codes avec le langage, retrouver l’esprit et l’inspiration cosmique que l’on sent dans la musique ».
Dans “Jazz Racine Haïti”, son dernier album qu’il présentera le 3 avril à New York, Jacques Schwarz-Bart s’adresse au cœur et au corps du public, « une nourriture complète », comme il aime à l’appeler. L’album revient au jazz haïtien originel, avec les chants de prêtres vaudous. Choix défendu par le musicien: « Les prêtres ont une connaissance spirituelle de l’histoire, ces chants représentent une charge mystique quasiment inégalée dans l’histoire de l’humanité ».
Le Jardin de Louise recrute pour sa future classe de maternelle
La crèche française située à Brooklyn, Le Jardin de Louise (JDL), veut lancer une classe de maternelle. Elle ouvrira ses portes les 22 et 23 mars (9h-11h) aux parents intéressés.
Assita Huchette, la directrice et fondatrice de cet organisme situé au sud de Prospect Park, cherche au moins cinq enfants pour ouvrir la classe, au début du mois d’avril. « Une classe entièrement en français » précise Assita Huchette, avec des activités de yoga, de musique, d’art et bien sûr de lecture.
Pas de prérequis de langue à JDL, mais Assita Huchette demande à ce que les enfants puissent travailler en groupe et de façon individuelle. «En un mot, ils doivent être prêts à apprendre et contents de le faire! ».