« C’est l’histoire d’un rêve politique. L’histoire d’une communauté de 300 Français souhaitant créer une nouvelle société idéale au Texas» commence Gabrielle Cadier-Rey d’une voix vibrante. L’historienne (auteur notamment de “Les Français de 1900, éditions Taillandier) a plus qu’une raison professionnelle de s’intéresser à l’épisode méconnu des “utopistes” français au Texas au milieu du XIXème siècle.
En 1856, le français Allyre Bureau, arrière-arrière grand-père de Gabrielle Cadier-Rey, immigre à Dallas afin d’y fonder une communauté utopique francophone nommée La Réunion. C’est cette histoire que Gabrielle Cadier-Rey est venue raconter aux Alliances Françaises de Dallas et Houston cette semaine.
A l’époque, des millions d’Européens embarquent vers l’Amérique. Certains tentent le voyage pour raison économique et poussés par la faim ; d’autres, comme Allyre Bureau, pour raisons idéologiques et politiques. Tous sont menés par le rêve américain : la promesse d’une immensité vierge où tout est à construire et l’espoir de terres offertes sur lesquelles s’installer avec leur famille. « En Europe, c’est l’époque du nouveau modèle industriel : les villes attirent les gens de la campagne qui viennent travailler comme ouvriers dans les usines. Dans ces villes, c’est la misère totale. Les industriels réinvestissent dans des machines plus performantes mais pas dans les salaires» raconte Gabrielle Cadier-Rey.
Parmi les “utopistes” beaucoup se réclament de Charles Fourier. Au total, on recense une trentaine de colonies fouriéristes à travers les Etats-Unis, toutes fondées après la mort du philosophe socialiste (en 1837), notamment à l’initiative du disciple américain de Fourier, Albert Brisbane.
Musicien, compositeur et journaliste, fréquentant Victor Hugo ou Berlioz, Allyre Bureau, idéaliste, fuit la France conservatrice de l’Empire de Napoléon III et prend la tête d’une de ces communautés d’immigrants que vient de créer son ami Victor Considérant, fouriériste célèbre. Contraint à l’exil pour s’être opposé à Napoléon III, Considérant a parcouru les Etats-Unis et visité le Texas. Il en est revenu convaincu d’avoir découvert “la perle des trente-deux états de l’Union, où rien ne gêne, il y a de la place. Le sol, est fécond, il n’a pas besoin d’engrais”.
« L’objectif est de créer au Texas des communautés, des phalanstères, qui mèneraient une vie si harmonieuse et si parfaite que cela se répandrait en Amérique et jusqu’en Europe et que cela réformerait toute la société. Dans ces communautés, tout le monde aurait le même caractère et serait heureux de travailler ensemble» explique Gabrielle Cadier-Rey. C’est une nouvelle organisation du travail qui est proposée.
La famille Bureau s’installe mais très vite l’expérience, comme celle de toutes les colonies fouriéristes américaines, va tourner à l’échec. De nombreuses raisons l’expliquent: l’objectif d’un travail organisé pour être harmonieux ne fut pas assez productif économiquement. Chacun changeait de métier tous les jours pour permettre une répartition variée des tâches les plus lourdes. Cela dispersait la compétence et l’acquisition de compétences. De plus, les immigrants étaient principalement des intellectuels peu habitués à cultiver la terre ou à pratiquer des tâches manuelles. Par ailleurs, le sol sur lequel s’était installée La Réunion était calcaire et peu fertile. De nombreuses familles rentrèrent au pays déçues et ruinées.
Lors d’un dernier grand voyage vers Houston en 1859, Allyre Bureau meurt de la fièvre jaune. Suite à son décès, sa famille rentre en France.
Plus encore que l’histoire d’Allyre Bureau, c’est aussi le parcours d’une famille française passionnée par le récit de vie son aïeul. « Tous les documents d’Allyre Bureau, datant de son expédition de trois ans au Texas ont été conservés dans un petit coffre de cuir rouge qui, depuis 160 ans, se transmet de génération en génération dans notre famille » exprime Gabrielle Cadier-Rey. « Tous les garçons de la lignée portent le prénom d’Allyre . Un prénom rare et précieux pour nous. Tout comme la terre prélevée à l’endroit de la tombe d’Allyre Bureau et retrouvée dans le coffre».
Toujours sur les traces texanes de son ancêtre, Gabrielle Cadier-Rey recherche activement la sépulture. Des fouilles dans une végétation extrêmement dense aux alentours d’une vieille bâtisse d’époque vont être pratiquées cette semaine. « Le Texas reste notre rêve Américain et c’est pour cela que je suis venue vous en parler aujourd’hui» conclut, dans un sourire, Gabrielle Cadier-Rey.
Quand les socialistes français partaient à la conquête du Texas
Daniel Roure, le médecin-musicien, frappe encore
Est-il possible d’exceller dans deux arts différents ? La réponse est “oui”, comme en témoigne le parcours de Daniel Roure. Ce médecin de profession a en effet décidé, après une carrière bien remplie, de retourner à ses premiers amours : le jazz et la composition !
Son succès de musicien fait en écho à sa réussite professionnelle, ses différents titres faisant un triomphe sur la toile. Plus qu’une passion, « la musique, c’est une histoire de famille ! » explique le chanteur. En effet son premier album « Le temps d’un jazz » sorti en 2001 est composé par son frère Jacques Roure (qui a également écrit pour Michèle Torr, Lio ou encore Serge Reggiani) et Christophe Marie (compositeur de Carlos, Herbert Léonard ou encore Serge Reggiani).
Il connaît depuis sa sortie un succès international, son titre phare « Les baleines bleues » étant écouté en moyenne 12.000 fois par jour sur Pandora, ce qui porte le nombre d’écoutes de ce premier album à plus de 5 millions ! Plutôt pas mal pour un premier disque !
Fort de ce succès, l’artiste continue de composer. Son deuxième album « French Kiss », sorti en 2008, rassemble par exemple un ensemble de reprises de standards américains.
Son troisième album « Bar de nuit » vient de débarquer dans les bacs virtuels, sur Jango, iTunes et Amazon! La musique de Daniel Roure et les textes de Jacques Roure, Christophe Marie et Nathalie Iltis envoûteront son public à travers une dizaine de titres.
Bientôt un nouveau Kayser dans l'Upper East Side
Depuis leur arrivée à New York en août 2012, les croissants, tartelettes et baguettes de la Maison Kayser se vendent comme des petits pains. Et cela devrait continuer. Une nouvelle boulangerie sera inaugurée en juillet 2014 Upper East Side, au coin de la 87th et de la 3e avenue.
Un emplacement actuellement inoccupé, situé à côté du magasin d’articles sportifs Modell’s. Juste en face du Whole Foods appelé à ouvrir ses portes à ce même croisement cet été. « Ce sera le plus grand Kayser de New York. Il y aura une boulangerie traditionnelle, et un café avec 119 places assises, ouvert du petit-déjeuner au diner. Bien sûr, le pain sera fait et cuit sur place », affirme Louis-Jean Egasse, patron de Maison Kayser aux Etats-Unis.
Cette boulangerie sera la cinquième enseigne Kayser à ouvrir en moins de deux ans. Après une première boutique Upper East Side (3e avenue et 74th), lancée en août 2012, Kayser a ouvert dans la foulée trois boulangeries en 2013 dans Manhattan (Flatiron, Colombus Circle, Bryant Park). Et ce n’est pas fini, Louis-Jean Egasse, l’assure. « Nous sommes en recherche de deux autres emplacements d’ici la fin 2014. Probablement vers TriBeCa ou Chelsea, et Upper West Side ».
Interdit, le foie gras cartonne en Californie
L’interdit suscite l’envie. Le foie gras, dont la production et la vente sont illégales en Californie depuis juillet 2012, n’échappe pas à la règle.
Sa prohibition constitue la meilleure publicité qu’il soit pour D’Artagnan, principal distributeur de foie gras aux Etats-Unis, basé dans le New Jersey. « Nos ventes de foie gras en Californie ont augmenté de 200% depuis l’interdiction », calcule Ariane Daguin, la fondatrice de cette entreprise. « Avant, nous vendions sporadiquement à sept restaurants. Depuis, nous avons en moyenne 200 clients hebdomadaires », raconte-t-elle. D’Artagnan vient même d’ouvrir un entrepôt au Texas pour accélérer sa chaine logistique vers l’ouest du pays.
Car si la vente de foie gras (dans un restaurant, ou dans un magasin) et sa production sont passibles de sanctions en Californie, ce n’est pas le cas de la consommation privée. Rien n’empêche donc à des particuliers de le commander en ligne à une entreprise basée hors de l’Etat. D’Artagnan n’est pas le seul à en profiter la situation : le PDG de Mirepoix USA, distributeur de foie gras installé dans le Nevada, a raconté à French Morning que son chiffre d’affaires avait doublé depuis l’interdiction.
« Comme au temps de la prohibition, l’interdiction suscite des réactions inverses. Les Américains, qui aiment avant tout la liberté, ne veulent pas qu’on leur dicte ce qu’ils ont le droit de manger », estime Ariane Daguin, qui évoque le cas de Chicago, où le foie gras a été interdit entre 2006 et 2008. « A l’époque, nous n’avons jamais vendu autant dans cette région », se souvient-elle.
Certains restaurants chics jouent de cette interdiction pour susciter l’envie, et servent en douce ce fruit défendu sans le tarifer ou sans l’afficher au menu. C’est le cas de Chez TJ, un restaurant gastronomique français à Mountain Views. « J’en sers à ceux qui le demandent, glisse Jarad Gallagher. Mais je ne le fais pas payer. Nous n’avons qu’un menu dégustation, et je le propose en cadeau, servi sur du pain brioché. »
Le Café Mimosa, bistrot francais à San Clemente, en sert aussi… sous un nom de code. Les clients doivent demander du « french butter », lâche Antoine Price, le chef franco-américain de la maison. « J’habite au dessus du restaurant, et j’en commande pour ma consommation personnelle. Si les clients sont sympas, et m’en demandent, je leur en sers un peu. On leur suggère un petit supplément. » Le chef organise aussi des “underground parties” où l’on déguste du foie gras sous toutes ses formes.
D’autres acteurs du marché tirent moins profit de cette situation, comme Hudson Valley, producteur de foie gras de l’Etat de New York. « Nous continuons à envoyer du foie gras en Californie, mais beaucoup moins qu’avant la prohibition. L’essentiel de nos ventes étaient destinées à des restaurants ou des magasins, et elles ont stoppé depuis la loi », affirme Marcus Henley, directeur des opérations de cette société, qui mène une bataille judiciaire pour lever cette interdiction. Sans beaucoup de succès pour le moment.
PinotFest : Pasadena trinque
A vot’ santé! Pasadena Grand PinotFest, le plus grand évènement viticole dans la vallée de San Gabriel, aura lieu le 30 mars. Avec modération!
Connaisseurs et amateurs se ruent chaque année pour assister au PinotFest où plus de 150 vins attendent d’être dégustés. Parmi les variétés représentées, la star locale, le Pinot Noir de Californie, mais également d’Oregon, de France, d’Allemagne et de bien d’autres régions du monde.
Pour accompagner les gorgées, qui risquent d’être nombreuses, le chef Claude Beltran proposera un menu de plusieurs plats. Le soir, le jazzman danois Michael Lington se produira devant les participants et une partie des bénéfices de la soirée sera reversée au Hathaway-Sycamores & Pasadena Child Development Associates, un organisme qui vient en aide aux enfants défavorisés.
A Los Angeles, avec son armonica de verre
« Cela a été un choc immédiat pour moi». C’est lors d’un cours d’analyse musicale consacré aux instruments rares, que le musicien Thomas Bloch est tombé fou amoureux des sonorités de l’armonica de verre (sans “h”).
Originaire de Colmar, il est arrivé il y a quelques jours à Los Angeles où il a été invité par l’opéra de la ville à jouer dans l’opéra de Donizetti «Lucia di Lammermoor » (six représentations jusqu’au 6 avril). Thomas Bloch a d’ailleurs fait le trajet avec l’instrument. “A l’aéroport, on me regarde toujours d’un drôle d’air: au scanner, l’armonica ressemble à un gros poisson”, plaisante-t-il.
Et pour cause, créé en 1761 par l’un des pères fondateurs des Etats-Unis, Benjamin Franklin, cet étrange instrument de musique que l’on appelle parfois glassharmonica, se compose de bols en cristal ou en verre empilés sur un axe horizontal, entraîné par une pédale (qui fait penser à une machine à coudre). Le musicien doit se mouiller les doigts, puis frotter les verres qui émettent alors un son cristallin. « C’est un peu le même principe que lorsque vous glissez votre doigt mouillé sur le rebord d’un verre », explique Thomas Bloch.
L’armonica accusé de rendre les gens fous
Mozart l’utilisera lui-même dans sa dernière œuvre de musique de chambre, tout comme Beethoven, Saint-Saens, Richard Strauss et Paganini (qui le surnomme « l’orgue des anges »). Mais l’instrument va malheureusement disparaître au XIXe siècle, accusé de rendre les gens fous. En réalité, ce serait le plomb des armonicas du XVIIIe siècle qui aurait pu favoriser le saturnisme chez certains musiciens.
« Après avoir découvert cet instrument, j’ai tout de suite voulu essayer de m’en procurer un. Il n’y avait qu’une seule personne dans le monde qui avait décidé de ressusciter l’armonica de verre en 1982 : un maître-verrier d’origine allemande du nom de Gerhard Finkenbeiner, basé à Boston ! Il m’a très vite envoyé une cassette audio de l’instrument puis m’a fait livrer par la poste l’armonica achevé. Il m’a fallu plus de trois ans pour trouver ma propre technique. C’est compliqué car il y a peu de méthodes : je me suis notamment aidé d’un livre qui remonte au XVIIIe siècle ! ».
Sollicité par Daft Punk et Radiohead
Aujourd’hui, ils ne sont que six musiciens dans le monde à jouer de l’armonica de verre. Ces dernières années, l’instrument suscite un vrai regain d’intérêt. Thomas Bloch, spécialisé également dans deux autres instruments rares (les ondes martenos et le cristal Baschet) a notamment été sollicité par le cinéma : dans le film Amadeus de Milos Forman ou encore la Marche de l’Empereur, dont la B.O a été composée par Emilie Simon. Mais aussi par des artistes comme Radiohead, Vanessa Paradis ou encore Daft Punk !
Une passion pour les instruments rares que le musicien partage avec sa compagne, la talentueuse harpiste Pauline Haas venue le rejoindre à L.A, où ils donneront ensemble deux concerts (l’un de musique de chambre, l’autre en duo), à Downtown et Pasadena, invité par l’organisation Da Camera.
« Nous avons cela en commun: je possède et joue toutes sortes de harpes rares. Egyptienne, celtique, électro-acoustique, paraguayenne, et même un instrument restauré du XVIIIe siècle ! » explique-t-elle. “Le son de la harpe est très concret, tandis que celui de l’armonica de verre est assez flou. Du coup, nous nous complétons bien !”.
7 rendez-vous à ne pas manquer à la Winter Music Conference
La Winter Music Conference, plus grand festival d’electro au monde revient à Miami du 21 au 30 au mars. Avec plus de 150 évènements et une avalanche de stars comme David Guetta, Armin Van Buren et Avicii, difficile d’assister à tout, voici une sélection de sept rendez-vous à ne louper sous aucun pretexte.
1/ Rencontrez “le meilleur DJ du monde”
Et si vous pouviez poser les questions de votre choix au plus grand DJ du monde? C’est possible le 28 puisque DJ Hardwell se prêtera au jeu du Q&A. Préparez vos notes, le jeune homme de 26 ans, à la carrière déjà éblouissante – il a été nommé meilleur DJ au monde, livrera les recettes de son succès. (15h, Room A-208 au Miami Beach Convention Center, 1901 Convention Center Dr, Miami Beach, FL 33139)
2/ …et si c’était vous?
Le 26 mars, ne manquez pas, chers DJ et DJettes, l’opportunité de faire écouter votre démo par des labels et des producteurs du milieu electro grâce au Demo Listening Workshop. Pour avoir des critiques utiles ou même, qui sait, être signé! (A midi, Room A-107 au Miami Beach Convention Center).
3/ LA Remise de prix
C’est un petit peu le point d’orgue du festival. Le 27 mars aura lieu la 29e Annual International Dance Music Awards, la plus grande cérémonie de récompenses pour la scène dance et électronique. Toutes les plus grandes stars du milieu seront là! (A 20h au Colony Theater and Segafredo – 1040 Lincoln Road). Informations ici
4/ Et les Français dans tout ça?
Il faudra compter sur le collectif de Français “Bromance Records” pour ajouter une french touch à ce festival. Crée en 2011, les différents artistes qui le composent, dont l’envoutante Louisahhh!!!, Brodinski et Gesaffelstein, se produiront le 24 mars à Grand Central. A voir aussi : The Hacker, Jimmy Edgar, Para One, Surkin et The Kore. Absolument immanquable. (A partir de 22h. Infos et tickets ici).
5/Une fête à ne pas louper
L’Electric Beach Festival aura lieu cette année de midi à 5h du matin au célèbre Nikki Beach. Des artistes tels Dvbbs, the Cube Guys, Plastik Funk, Armand Pena ou encore Miss Nine viendront mixer pour cette nuit qui s’annonce folle. Le 22 mars.
6/ Battle de DJs
DJ connus et moins connus viendront s’affronter lors du “DJ Spin-Off” le 24 et du DJ Spin-Off Scratching le 25. Des battles de haut vol qui couronneront les plus méritants. Deux sessions de battles auront lieu: 14h pour le “beat matching” et à 15h pour le “scratching” dans le Hall A Lobby du Miami Beach Convention Center. Infos ici
7/ L’Ultra Music Festival
On prend les mêmes et on recommence! Alors que le WMC met l’accent sur les rencontres, du 28 au 30 mars aura lieu l‘Ultra Music Festival, avec toujours plus de musique électro, techno ou ambient. On retrouvera David Guetta, Eric Prydz, Hardwell, M.I.A, Tiësto et bien d’autres artistes. A Bayfront Park, en centre ville de Miami (301 North Biscayne Boulevard).
Hommage québécois à la poétesse allemande Gertrud Kolmar
Cet événement a été annulé
Les poèmes de Gertrud Kolmar, née à Berlin en 1894, seront mis en musique par deux artistes québécois : la soprano Pascale Beaudin et le pianiste Olivier Godin le 27 mars au National Arts Club de New York.
La poétesse allemande, issue d’une famille juive assimilée, a étudié à l’Université de Dijon, dont elle ressort, après la Première Guerre mondiale, avec un diplôme d’enseignante. Déportée puis assassinée à Auschwitz en 1943, ses poèmes seront sauvés grâce à la correspondance qu’elle entretient avec sa soeur.
Pascale Beaudin a fait ses classes à l’Opéra de Montréal en incarnant Zelina de l’opéra “Don Giovanni” (composé par Wolfgang Amadeus Mozart) et Oscar dans “Un ballo in maschera” (de Giuseppe Verdi). Elle se produit par la suite en Europe dans des opéras de Rossini, Haydn et Menotti.
Olivier Godin est le directeur de l’atelier d’opéra du Conservatoire de musique de Montréal. Pianiste accompli, son répertoire comprend les classiques de Claude Debussy, Francis Poulenc et des compositeurs québécois comme Raoul Sosa, Raymond Daveluy et Rachel Laurin.
La performance est mise en scène par Mathieu Guertin.
"The Parisianer": la Une du "New Yorker" à la sauce parisienne
Croquer Paris tout en rendant hommage aux couvertures du célèbre hebdomadaire new-yorkais, voici le pari que se sont lancé deux jeunes illustrateurs français, Aurélie Pollet et Michael Prigent.
Les deux complices ont rassemblé autour d’eux une centaine de dessinateurs. Chaque artiste a eu carte blanche, invité avec son propre univers à exprimer une image de Paris, vécue ou rêvée. Ils ont ainsi inventé « leur » couverture d’un magazine imaginaire, « The Parisianer », en partageant chacun une version originale de la capitale française.
« On avait envie de faire un grand projet, rassemblant les talents émergents de l’illustration. Nous les avons accompagnés pour éviter des répétitions dans les thèmes abordés. Nous leur avons demandé un croquis préparatoire pour être sûrs qu’ils traiteraient leur image avec finesse, et ne répondraient pas par des clichés. L’idée était de dévoiler un Paris subjectif, qui surprenne, mais fasse complètement sens pour le spectateur» raconte Michael Prigent.
Tout y est : le métro, les pigeons, les graffitis, la Tour Eiffel, les Parisiens grognons, les parapluies. Virginie Morgand, une des illustratrices, qui a imaginé une foule dans le métro pour sa couverture, raconte : « J’aime le côté labyrinthique des métros. Même si des gens se croisent en l’espace de quelques secondes, il y a toujours pour moi des interactions entre eux, des actes manqués, des regards. C’est ce qui fait Paris. J’utilise souvent la technique de la sérigraphie dans mes projets, j’ai voulu gardé un univers très coloré même dans un décor qui peut paraître gris”.
A l’aide d’un site de crowdfunding, Michael Prigent et Aurélie Pollet ont levé les fonds nécessaires à l’édition d’un ouvrage unique. Un livre rassemblant ces dessins est sorti ce vendredi 14 mars en France, tiré à 700 exemplaires, une co-édition entre La Lettre P, les créateurs du concept, et les Éditions Michel Lagarde.
On y découvre un Parisien enfermé dans une boule à neige, une colonne de Buren découpée tel un arbre, la tour Eiffel est tour à tour électrique ou sculptée en allumettes, le métro se transforme en piscine ou encore les danseuses du Moulin Rouge portent des coiffes directement inspirées de Marge Simpson. En feuilletant les 96 pages illustrées, on re-découvre un Paris avec un regard curieux et décalé.
Un projet de longue date qui prend vie pour Michael Prigent et Aurélie Pollet : « Les couvertures du New Yorker sont une référence en tant qu’illustrateur. D’un point de vue éditorial, c’est un magazine qui a offert sa plus belle et importante page à l’illustration, et ce, depuis près d’un siècle. Leur sélection est très exigeante, les images sont toutes justes, fortes, inspirantes, touchantes. Elles expriment parfaitement la ville, un détail au coeur du tumulte. La France y a été à l’honneur, avec des dessinateurs tels que Sempé ou Loustal ».
Outre la sortie de l’ouvrage, une exposition a déjà eu lieu à Paris, à la Cité internationale des Arts en décembre dernier. Objectif aujourd’hui: continuer à faire vivre cette aventure. « Nous sommes en train d’imaginer la suite. Faire voyager le projet, montrer ces images à un public international, organiser des expos à l’étranger, aux Etats unis, en Asie ».
Les poèmes métalliques de Fabienne Cuter
Fabienne Cuter, l’artiste sculptrice et peintre française, exposera ses oeuvres à Chelsea 27, à New York, du 10 mars au 12 avril.
Son œuvre allie photographie, sculpture, peinture, encaustique et gravure. “On me dit que ça ressemble à des daguerréotypes, que c’est assez différent de ce qu’on voit d’habitude“, raconte-t-elle.
Artiste depuis le début des années 2000, sa formation scientifique l’a poussée à développer son propre processus créatif. “Je collectionne des composants technologiques et je créé des sculptures avec“, explique Fabienne Cuter. Après cette première phase, elle photographie ses oeuvres, et ses images sont ensuite imprimées sur de l’acier brossé. “Les objets photographies retrouvent leur qualité métallique et il est difficile de dire s’ils sont encore la devant nos yeux ou si ce n’est que leur image”.
“L’idée c’est de faire de la poésie avec de la technologie”. L’exposition baptisée “Steel Life” présentera sa série “Metallic poems” qui fait partie d’un ensemble plus vaste d’ objets photographiques réalisés sur différents supports : inox, aluminium, boîtes métalliques. Cette série “flotte malgré la lourdeur du support d’acier inoxydable et des éléments technologiques métalliques“.
“J’assemble des composants technologiques dans l’unique but de capturer leur image et les donner a voir de manière différente, poétique, explique l’artiste. Je cherche à représenter la légèreté, la fragilité, l’évanescence, le moment où l’on bascule dans le futur”.
Robert Charlebois, un magicien des mots à Los Angeles
Le chanteur Robert Charlebois vient entonner ses plus grands succès au Théâtre Raymond Kabbaz de Los Angeles le 24 mars dans un spectacle intitulé «Avec tambour ni trompette».
Très populaire au Québec, d’où il est originaire, le chanteur se produira sur scène en compagnie de trois musiciens et fera revivre ses classiques tels « Vivre en ce pays » ou « J’t’aime comme un fou », mais aussi des succès plus récents. Amateurs de jeux de mots et de paroles comiques, Robert Charlebois a plus de 40 ans de carrière derrière lui et a déjà joué dans les salles de spectacle les plus renommées.
C’est en 1962, alors qu’il n’a pas 20 ans, que ce Montréalais d’origine fait ses débuts sur scène. Il enchaîne rapidement les succès (“C’est pour ça”, “Marie Noël” et “Demain l’hiver” entre autres) et recevra de nombreux prix pour sa contribution au monde de la musique, dont la Médaille d’or des Olympiades de la chanson en 1973.