L’entreprise iséroise POMA poursuit sa conquête américaine. Célèbre pour ses téléphériques, elle sera chargée d’installer le futur “MiniMetro” de l’aéroport international de Miami. Ce train court, tracté par câble sur coussins d’air, fera la navette entre le Terminal E et le satellite E et doit transporter “plus de 30 millions de passagers par an“, selon la société française.
«C’est l’aboutissement d’un travail commencé il y a quelques années, explique le vice-président du directoire de POMA Jean-Paul Huard. On est content car l’aéroport de Miami est une plateforme importante pour l’Amérique latine et les Caraïbes, mais aussi parce que la technologie par câble s’est imposée. Grâce au câble, on peut contrôler avec précision la vitesse et la sécurité de l’appareil, quelque soient les conditions climatiques.»
C’est une victoire américaine de plus pour l’entreprise fondée en 1936 par Jean Pomagalski, à L’Éclose, près de l’Alpe d’Huez. Spécialisée d’abord dans les équipements de sports d’hiver, elle s’est tournée vers les transports urbains, multipliant les contrats en France et à l’étranger. Ses MiniMetros, capables de transporter plusieurs milliers de passagers par heure équipent les aéroports de Detroit, de Minneapolis, de Zurich et même du Caire.
Les New-Yorkais doivent également à POMA, l’installation du téléphérique de 960 mètres qui relie Manhattan à Roosevelt Island. Aujourd’hui, la société, dont le chiffre d’affaire s’élève à 230 millions d’euros, revendique la moitié du transport mondial par câble (ascenseurs, téléphériques, trams…).
Le contrat décroché à Miami pèse quelque 76 millions de dollars et comprend l’installation de deux appareils. La mise en service de la première ligne de MiniMetro est prévue début 2016 et l’exploitation totale commencera en 2017, avec l’installation de la seconde ligne.
POMA: des Alpes à l'aéroport de Miami
A Austin, Canal + vient chercher la télé de demain
S’il y a une conviction répandue dans les couloirs de South by Southwest, de panels en conférences, c’est bien que la télévision est morte. La vieille télé en tout cas.
Et c’est sans doute pour cela que les networks américains y sont très présents. Côté français, c’est Canal + qui se fait remarquer, via notamment la présentation de son accélérateur de startups, CanalStart. Le groupe Canal+ compte ainsi attirer « les talents et les idées des startups, a expliqué la directrice des nouveaux contenus de Canal, Fabienne Fourquet. Même si nous avons été pionniers de la télévion sur mobile et de la télé de rattrapage, nous nous sommes rendu compte que nous ne parlions qu’à des grands groupes » qui n’ont pas nécessairement la créativité de jeunes sociétés innovantes.
Lancé en décembre à Paris, CanalStart se veut justement l’outil de la chaîne cryptée pour inventer la télé de demain. En France, des dizaines de dossiers des “jeunes pousses” des réseaux sociaux, de vidéo et jeux en ligne, d’applications pour mobiles ou d’analyse des données ont déjà été déposés.
Au rendez-vous mondial d’internet que constitue le festival South by Southwest, l’appel à candidatures passé par CanalStart dans le cadre du French Tech Club est passé plus inaperçu. « Nous avons rencontré beaucoup de porteurs de projets français. Nous devons prospecter pour en rencontrer d’autres », reconnaît Fabienne Fourquet.
Car CanalStart l’a clairement affiché dès le départ, il « s’adresse à des start-ups de toutes nationalités ». De plus, l’accélérateur sélectionne créateurs de contenus comme entrepreneurs. A l’issue d’un brunch offert par Ubifrance et les services culturels de l’ambassade de France aux Etats-Unis, la représentante du groupe Canal+ a ainsi rencontré des porteurs de projets comme le jeu Type:Rider d’Agat Films, aussi bien que le réseau social sous forme de carte interactive Maaap fondé à Houston il y a un an et demi par un ancien du ministère de l’Economie. « Notre service permet aussi aux producteurs de contenus de les présenter sous forme de carte affichant les dernières nouveautés », explique Emmanuel Mouren.
Pour nouer un partenariat avec le groupe Canal+ permettant d’asseoir la légitimité de leur startup et décrocher jusqu’à 100 000 euros d’apport de l’accélérateur, les créateurs devront être sélectionnés par un comité ad hoc de CanalStart. « Nous en sélectionnerons sans doute trois ou quatre à l’issue de la première phase ce mois-ci, avant de conclure une deuxième phase en octobre », annonce Fabienne Fourquet.
A défaut de rencontrer l’équipe CanalStart à Austin à l’occasion de South by Southwest, on peut soumettre son projet sur CanalStart.com. « Nous recevons des dossiers toute l’année », précise Fabienne Fourquet.
Francis Cabrel, poète timide en Amérique
Francis Cabrel est un homme simple, timide presque. Il s’excuse à plusieurs reprises d’avoir appelé notre rédaction avec un petit peu de retard et demande avant la fin de l’interview ce que les Américains pensent des Français.
En venant aux Etats-Unis, il pensait avoir du mal à remplir les salles, le Lycée français de New York (19 et 20 mars) et le Théâtre Raymond Kabbaz de Los Angeles (22 et 23 mars). Il n’en est rien. Les quatre dates affichent complet. « Le public qui vient me voir jouer est français, il doit y avoir un Américain parmi la foule! », plaisante le chanteur, étonné.
C’est la première fois que Francis Cabrel viendra chanter à New York, alors qu’il s’est déjà produit à Los Angeles. Avant de se lancer sur les routes américaines, le chanteur du Lot-et-Garonne fera un passage par le Québec où ses fans francophones l’attendent nombreux, eux aussi.
Même après 40 ans de carrière, chaque nouveau disque de Francis Cabrel rappelle l’étendue de son talent d’écriture. Mais pour son petit dernier, « Vise le ciel », il a réalisé un tour de force. L’album consiste en une dizaine de chansons adaptées en français du répertoire de Bob Dylan. Et lorsque l’on connaît la complexité de certains textes de l’Américain, la réussite n’en est que plus belle.
Après avoir semé des graines dans ses précédents opus, c’est en 2012 que Francis Cabrel s’est décidé à reprendre les chansons de son idole de toujours. « Tout ce que j’ai fait depuis le début de ma carrière, toutes mes chansons sont redevables à Bob Dylan », s’enthousiasme-t-il. En sélectionnant les onze titres pourtant, il savait où il allait « je voulais des chansons un peu bluesy, avec un sens, mais en même temps faciles à comprendre pour nous ».
Confronté à un travail de traduction titanesque, il avoue: « j‘ai essayé de choisir les textes les plus simples, certaines chansons sont intraduisibles au mot à mot. Il a fallu garder la poésie, les rythmes, le swing dans la voix ». Quand on tente de savoir s’il a pu en personne rencontrer Bob Dylan, c’est toujours avec beaucoup de modestie qu’il explique être trop timide et trop impressionné. «Beaucoup de chanteurs ont déjà repris ses chansons, je ne sais même pas s’il a entendu ce que j’ai fait ».
Si Francis Cabrel a repris son idole, au même moment, l’une de ses plus belles chansons « Je l’aime à mourir » était adaptée en espagnol par la chanteuse colombienne Shakira. De cette reprise, il dit être flatté et surpris. « Elle l’a très bien fait, et de façon tellement différente que ce que j’ai pu faire moi en tant qu’homme ». A New York et Los Angeles, il chantera donc du Cabrel, du Dylan. Avec modestie.
Ecrivez votre Amérique: concours de nouvelles
French Morning se joint à la maison d’édition Emue pour organiser un grand concours de nouvelles en français sur les Etats-Unis.
Maison d’édition francophone installée en Australie, Emue a déjà organisé un concours similaire en 2012 sur l’Australie et en 2013 sur le Royaume-Uni. Le concours australien a donné lieu à la publication de Jetlag Stories Australie, recueil collectif rassemblant les meilleurs nouvelles reçues. Le volume rassemblant les meilleurs des quelque cent textes reçus sur le Royaume Uni paraitra prochainement.
Cette nouvelle édition du concours organisé par Emue avec French Morning et la librairie Skylight Books de Los Angeles, est donc consacrée aux Etats-Unis. Aucune condition de résidence, de nationalité ou d’âge. Il suffit d’écrire -en français- un texte de 500 à 3000 mots.
Ce que nous recherchons? Des textes contemporains, vifs, avec du recul et de l’humour, bien structurés, loin des clichés habituels sur les États-Unis. Attention, le pays est le cadre, pas forcément le sujet de votre nouvelle ! Les anglophones pensent, parait-il, que nous n’avons pas le sens de la narration ? Prouvons-leur le contraire !
Les gagnants verront leur texte publié sur French Morning et bénéficieront d’un contrat d’édition professionnel avec Emue. Les nouvelles paraitront dans la collection Unique au format numérique ainsi qu’au format papier au sein d’un recueil collectif.
A vos claviers!
Modalités pratiques:
Date de limite d’envoi : 30 juin 2014
Textes à envoyer par email à [email protected]
Précisez « USA » ainsi que le titre de votre nouvelle dans l’objet de votre email.
Indiquez vos noms, adresse, téléphone et adresse e-mail dans le corps de votre message ainsi qu’en page de garde de votre manuscrit.
Évitez le formatage excessif, utilisez la police Times ou Arial taille 12, et des marges de 2 à 4 cm.
Format : Word
Longueur : 500 à 3000 mots maximum
Limitations : Chaque participant ne peut envoyer qu’un seul texte. Aucune limite d’âge ni de pays de résidence.
Les lauréats retenus seront contactés par email dans un délai de huit semaines après la clôture du concours.
Palo Alto fête la France
Palo Alto se met aux couleurs de la France pour la Semaine de la Francophonie. La French Fair revient ce samedi 15 mars pour sa 9ème édition en présence d’un invité de marque : Filippe Savadogo, Ambassadeur de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Une quarantaine d’exposants seront présents pour cet événement annuel exceptionnel, le plus grand événement du genre dédié à la culture française dans la Baie. En plus des divers stands, deux expositions sont programmées. La première célèbre le centenaire de la naissance de l’inoubliable auteur de l’Etranger, Albert Camus. Présentée sous forme digitale (munissez-vous de vos tablettes et smartphones!), « Camus 1913-2013 Digital Exhibit » mettra en avant la vie du romancier à travers des archives, des articles de journaux, des citations, etc. Le second rendez-vous s’intéresse aux belles mécaniques puisque des Citroën “vintage” seront exposées par le Club Citroën.
Les enfants auront droit à un atelier de lecture au cours duquel des histoires leur seront racontées. Un “Fashion Show” dans lequel défileront mamans et enfants mettra en avant les créations de Français comme la joaillière d’Elisabeth Michel-Meyrueix ou les habits de la marque Ricochet. La chanteuse Catherine Vincenti entonnera des airs d’opéra français et DJ-Lambda qui viendra mixer à partir de 13h45.
Conférence sur le français dans l'Afrique sub-saharienne
À travers un double exposé sur la République démocratique du Congo et le Burkina Faso, l‘Alliance française de Los Angeles explorera, le 2 avril, les liens entretenus entre les cultures sub-saharienne et la langue française depuis la fin de l’ère coloniale, en particulier au travers la musique et le cinéma.
Quelques-uns des chefs-d’œuvre du réalisateur Idrissa Ouedraogo seront étudiés en particulier pendant cette conférence organisée dans le cadre du mois de la francophonie.
Côté musique, il sera question de l’apport de la République démocratique du Congo à la musique africaine moderne avec des artistes tels que Papa Wamba, le Seigneur Tabu Ley et Kofi Olomide. L’influence de «La Sapologie», la science de la mode, sur la musique dans les deux Congo sera également analysée.
Et si on faisait escale en Islande?
A mi-chemin entre les Etats-Unis et la France, on oublie souvent l’existence de l’Islande. C’est bien pour cette raison que la compagnie aérienne Icelandair a lancé une offre permettant à toute personne achetant un billet entre les Etats-Unis et l’Europe d’y faire escale sans supplément, jusqu’à sept jours. Elle a, en outre, ouvert en octobre 2013 une liaison entre la capitale Reykjavik et Newark.
L’option du “stop over” est idéale pour découvrir l’Islande, à l’aller ou au retour d’un séjour en France. Autre avantage : le temps de vol est coupé en deux, tout comme le décalage horaire – et le tarif total n’est pas plus élevé qu’un billet classique.
Un séjour en Islande est un voyage à part. Ce pays viking à l’orée du cercle polaire, presque sans arbres, ne compte que 320.000 habitants – la légende veut qu’il soit peuplée d’elfes. L’Islande offre avant tout une dose de nature dans sa version la plus sauvage : toundra, prairies multicolores, geysers fulgurants, glaciers imposants, volcans en activité… Un paradis pour les trekkers.
L’ile se prete aussi très bien à des vacances en famille. De nombreux sites sont accessibles à deux ou trois heures de route de Reykjavik. Les Islandais, en bons nordiques, manient parfaitement l’anglais et les touristes sont bien accueillis.
Les points négatifs ? Des hôtels chers (pour une qualité sans plus) et une cuisine locale qui laisse dubitatif – d’ailleurs, pizzas et hamburgers sont les plats les plus communs.
Quant au climat, il est moins extrême qu’on ne le croit. Le thermomètre affiche en moyenne -2 degrés en janvier, et jusqu’à 14 en juillet, lorsque le soleil ne se couche presque jamais.
A voir
Le Blue Lagoon. Tout près de l’aéroport, c’est l’étape incontournable des touristes. En été ou en hiver, on se prélasse dans ces vastes bassins extérieurs géothermaux, remplis d’une eau turquoise à 39 degrés.
Le Cercle d’or. Circuit d’une grosse demi-journée, qui vous mènera dans trois sites naturels spectaculaires : des chutes d’eau, un ancien parlement viking, et des geysers.
Landmannalaugar. Site de randonnée mythique, au coeur d’un massif volcanique coloré. Ballades à la journée ou sur plusieurs jours.
Vik. Village du bout du monde entouré de falaises noires recouvertes de macareux.
Skafatell. Parc national au pied d’un immense glacier de la taille de la Corse. Nombreuses randos.
Reykjavik. Pour faire du shopping (pulls en laine, bonnets, produits cosmétiques thermaux), visiter le coquet centre-ville, le musée national, et sortir le soir dans les bars (nombreux concerts).
Randonnées. Depuis 1994, Icelandic Mountain Guides propose des randonnées et autres activités dans les paysages icelandais.
Quelques adresses
Hotel Centrum (à Reykjavik). Au centre de la capitale, grandes maison traditionnelle avec 90 chambres modernes, tout confort.
Iceblue Lodge (vers le Cercle d’or). Chambre d’hôtes dans une maison en bois appartenant à un architecte, en pleine nature. Jacuzzi extérieur chauffé et petit déjeuner gargantuesque.
Hotel Edda (à Vik). Moderne et confortable, à quelques encablures de la plage.
La Floride s'amuse en français
La francophonie est en fête en Floride en mars, mois de la francophonie. Alors que le Congrès de la culture française s’apprête à ouvrir ses portes, le consulat de Miami propose la deuxième édition de “Dis-moi dix mots”, en partenariat avec le consulat général d’Haïti et le consulat général du Canada à Miami.
Lire aussi : 62ème Congrès de la culture française à Orlando
Le principe est simple : être créatif et s’amuser ! Les élèves de Floride, de l’école élémentaire au lycée, doivent illustrer de manière originale au moins un des dix mots sélectionnés par les organisateurs.
Cette année, il s’agit de: Ambiancer, à tire-larigot, charivari, s’enlivrer (néologisme), faribole, hurluberlu, ouf, timbré, tohu-bohu, zigzag. Poème, court récit ou nouvelle, photo, œuvre artistique ou digitale, performance, danse, musique, chant, vidéo…: tous les supports sont possibles. Les modalités diffèrent selon le niveau (primaire, collège, lycée).
Vous avez jusqu’au 20 mars pour vous inscrire auprès du consulat, qui vous informera des détails du concours. Le concours est ouvert aux francophones et à ceux qui apprennent la langue française.
Perspectives franco-américaines sur la philanthropie
Saviez-vous que plus de 90% des foyers américains donnent à des organismes de bienfaisance? Ou que ce secteur représente 2% du PIB américain?
Ces informations, et de nombreuses autres, seront abordées pendant “Philanthropie ou Etat Providence?”, une conférence gratuite qui aura lieu au Consulat général de France le mardi 18 mars.
Guy Sorman, président du magazine France-Amérique, auteur de l’essai Coeur américain: Eloge du don, et Aaron Dorfman, directeur exécutif du National Committee for Responsive Philanthropy, participeront à la conférence.
Le cinéma francais s'invite à Stetson University
“Tournées Festival, New French Films on Campus” prend ses quartiers dans le département des langues et littératures modernes de l’Université Stetson du 12 mars au 3 avril.
Cet événement, organisé par la FACE (French American Cultural Exchange), en partenariat avec les services culturels de l’ambassade française, permet aux étudiants à travers les États-Unis de découvrir des films contemporains français.
“Le chat du rabbin”, “La Fée”, “Holy Motors”, “Entre les bras” et “Monsieur Lazhar” seront au programme.
Programme complet:
Le chat du rabbin: le 12 mars à 19h (Elizabeth Hall 315)
La Fée: le 18 mars à 19h (Sampson Hall 129)
Holy Motors: le 25 mars à 19h (Sampson Hall 129)
Entre les bras: le 27 mars à 19h (Elizabeth Hall 315)
Monsieur Lazhar: le 3 avril à 19h (Sampson Hall 129)
Mister Hublot au Théâtre Raymond Kabbaz
Vous n’avez pas vu l’oscarisé “Mister Hublot”? Le meilleur court-métrage d’animation, qui raconte la rencontre entre un homme-robot taciturne et un chien-robot un tantinet envahissant, sera montré le 15 mars dans le cadre du festival “A Week of French Language Cinema”, du 15 au 20 mars au Théâtre Raymond Kabbaz.
C’est la cinquième année que cette manifestation gratuite a lieu. Ell est présentée en collaboration avec les consulats de France, Belgique, Suisse et Canada, le Bureau du Québec à Los Angeles et TV5Monde. Des films québécois, belges, sénégalais, canadiens et suisses compléteront le programme.
Tous les films seront diffusés en français sous-titrés anglais.
Le programme complet (tous les films sont à 19h30):
15 mars:
Mister Hublot de Laurent Witz et Alexandre Espigares
Adieu Berthe : L’enterrement de mémé de Bruno Podalydès
16 mars (Canada)
Louis Cyr : L’Homme le plus fort du monde de Daniel Roy
17 mars (Senegal)
Aujourd’hui d’Alain Gomis
18 mars (Belgique)
Fable domestique (court) d’Anne Sirot et Raphael Balboni
La Tendresse de Marion Hansel
19 mars (Suise)
Win Win de Claude Tonetti
20 mars (Quebec)
Gabrielle de Louise Archambault
A New York, la vie « normale » de Cécilia Attias
Cécilia Attias l’assure : elle est une personne « simple » qui veut mener une vie « authentique, discrète » à New York, où elle réside avec son mari Richard Attias depuis 2007. Une vision un peu particulière de la simplicité, mais une vie en tout cas loin du bouillon médiatique dans lequel elle baignait à Paris.
« C’est une vie qui me correspond », affirmait jeudi 6 mars l’ex première dame, lors d’une présentation de son livre, Une envie de vérité, au FIAF de New York. Car si elle veut faire profil bas et ne met plus un pied dans la politique, Cécilia Attias a quand même publié son autobiographie. « J’avais écrit quelques pages pour moi, je pensais que cela n’intéresserait personne. Et c’est ma fille qui m’a encouragée à en faire un livre, me disant que j’avais des choses à dire, que j’avais eu un destin particulier »
Sorti en France à l’automne 2013 et vendu à 100 000 exemplaires, Une envie de vérité vient d’être traduit en anglais. Un livre où Cécilia Attias raconte son éducation bourgeoise, ses débuts comme assistante parlementaire, son mariage avec Jacques Martin, puis ses années aux cotés de Nicolas Sarkozy, pour qui elle garde toujours des mots empreints d’admiration. Le couple a divorcé cinq mois après leur installation à l’Elysée. « A un moment, je sentais que je n’étais plus à l’endroit qui était le mien. Toute mon éducation me poussait à rester. Mais cette exposition médiatique me pesait, notre vie n’était que tournée vers la politique. Cela a été la décision la plus dure à prendre de mon existence », déclare-t-elle.
A New York, Cécilia Attias affirme qu’elle est « repartie de zéro ». « C’est difficile, à 50 ans, de perdre ses repères, ses racines. Mes enfants me disent : c’est comme retourner un sablier. Eux aussi ont vécu cela. Et cela les as endurcis, forgés. Cela les a aussi aidés à avoir une vie plus normale » Son quotidien ? Un appartement à Midtown East, et des journées partagées entre le développement de sa fondation humanitaire et la société de son mari, qu’elle aide dans ses activités. Des week-ends avec son fils Louis, qui étudie à Valley Forge, école militaire en Pennsylvanie. Des rencontres avec sa fille Judith, qui travaille chez Estée Lauder à Manhattan, et des coups de fils réguliers à son autre fille, Jeanne-Marie, qui vit avec son mari et ses deux enfants à Dubaï. Des retours réguliers en France, « cinq ou six jours tous les deux mois ».
A New York, dans son quartier à la lisière de l’Upper East Side, on peut la croiser chez Mr Chow, à deux pas de chez elle : « c’est selon moi le meilleur restaurant chinois de la ville, qui a aussi une histoire passionnante : c’est là que venaient Andy Warhol, Basquiat ». Pour les déjeuners business, elle réserve chez Cipriani. Elle se rend aussi régulièrement chez Kayser, où tout est « délicieux ». Une expat « normale » ?