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La Maison Française de NYU fait son gala

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La date est à marquer dans le calendrier de tous les francophiles. La Maison Française de NYU tiendra son Gala 2014 pour récolter des fonds pour sa programmation le mercredi 5 mars.
Il honorera Hélène et Michel David-Weill, pour leurs contributions à l’amitié franco-américaine. Chacun recevra la médaille d’honneur du Centre pour la civilisation et la culture françaises de NYU.
Hélène David -Weill est une fervente militante des arts et des musées français. Elle a travaillé avec de nombreuses organisations, y compris les Amis du Musée d’Orsay et les Amis du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris . Elle a été Présidente des Amis du Musée National d’Art Moderne du Centre Georges Pompidou jusqu’en 1995 et est actuellement présidente de la Fondation du Château de Hautefort .
Michel David-Weill a été président-directeur général de la banque Lazard de 1977 à 2001. Mécène, il est le récipiendaire de la Grand-Croix, la plus haute décoration dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.

Comment dénicher un VIE à New York

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Présenté comme la formule “gagnant-gagnant” pour les sociétés comme pour les candidats, le programme VIE (volontaire international en entreprise) séduit de plus en plus de jeunes diplômés à la recherche d’une expérience professionnelle à l’étranger. Depuis sa création en 2001, 40.000 volontaires ont été envoyés dans plus de 4.500 entreprises françaises dans le monde.
La procédure VIE  est gérée par Ubifrance,  l’agence française pour le développement international des entreprises. Conditions pour y postuler: avoir entre 18 et 28 ans. La durée des missions varie de 6 et 24 mois – 18 mois maximum pour les Etats-Unis. Néanmoins, pour rentabiliser les frais de programme, les entreprises préfèrent les périodes s’étendant de 12 à 18 mois aux courtes missions de 6 mois.
Si les offres couvrent le monde entier, de plus en plus de demandes concernent New York alors que le nombre de postes, lui, se stabilise. On compte actuellement 820 VIE  aux États-Unis dont 320 dans la Grosse Pomme. Candidats, candidates, voici quelques infos et conseils pour augmenter vos chances de décrocher le graal.
Les particularités des VIE aux Etats-Unis et à New York
La procédure de VIE correspond, aux Etats-Unis, au Visa J1 trainee. Vous devrez justifier d’un an d’expérience professionnelle dans le domaine dans lequel vous allez faire votre VIE afin de l’obtenir.
D’autre part, si l’ensemble des missions VIE dans le monde sont surtout proposées par des PME – elles sont à l’origine de 2/3 des offres – New York déroge à la règle. Les grands groupes dominent nettement la Grosse pomme et plus particulièrement les banques d’investissement qui concentrent 57 % des VIE.
Les secteurs les plus porteurs sont ensuite les technologies de l’information avec un taux de mission de 8,5%, puis le marketing avec 8%. L’analyse de marché et la gestion de projet, généralement considérés comme deux pôles majeurs de mission à l’étranger sont, à New York, en bas du classement avec seulement 5% et 4% des offres.
Lire aussi: Le budget de la vie étudiante à New York
Les contraintes inhérentes à l’obtention du J1 couplées à la prédominance des banques d’investissements ne sont pas sans conséquences. Elles encouragent les banques à recruter d’anciens stagiaires, déjà formés à leurs protocoles. Ainsi, les 3/4 des VIE en finance à New York ont auparavant fait un stage dans la banque et dans le service dans lesquels ils effectuent leur mission VIE.
Cette tendance est d’autant plus fréquente que le VIE est bien souvent utilisé par les entreprises comme tremplin pour récompenser les anciens stagiaires.
Mais cette pratique est moins courante dans d’autres secteurs. Actuellement en VIE, Aurélien fait sa mission de contrôleur de gestion dans l’industrie pharmaceutique et ne disposait d’aucune expérience ni d’aucun contact dans la boîte dans laquelle il est. Il a décroché son VIE par la procédure “classique”.
Les procédures de recrutement 
Justement, où postuler pour un VIE? Plusieurs solutions s’offrent à vous. La plus classique consiste à aller sur Civiweb, le site internet d’Ubifrance qui regroupe toutes les annonces de VIE.
Cependant, vous devez savoir que les demandes sont bien plus importantes que les offres. Par exemple, pour une annonce d’assistant trader à New York, la Société Générale peut recevoir une centaine de CV dans la journée!
Au-delà de la qualité de votre CV, c’est bien souvent votre réseau qui fera la différence. C’est d’autant plus vrai pour New York, qui figure parmi les villes les plus convoitées. Dans la plupart des cas, les offres postées sur Civiweb ont déjà circulé en interne. Jeanne, par exemple, finissait son stage de fin d’étude à la BNP lorsqu’elle a su qu’un poste de VIE se libérait dans quelques mois à New York. Elle a ainsi pu candidater des semaines avant que l’offre ne soit publiée sur Civiweb. Un avantage non négligeable quand on sait que les demandes dépassent considérablement les offres.
Si vous voulez augmenter vos chances de décrocher un VIE, orientez vos stages en fonction et préférez les entreprises présentes à l’étranger.
Autre solution très intéressante mais peu connue :  vous pouvez être basé chez le partenaire commercial de l’entreprise française avec laquelle vous êtes en contrat VIE. Prenons un exemple concret : SD-Innovation est une boîte qui fabrique et vend du matériel biomédical et d’analyse sanguine issus de la recherche universitaire.
Souhaitant développer ses parts de marché à l’export, l’entreprise a, avec l’aide d’Ubifrance, planifié une mission de prospection afin de trouver de nouveaux distributeurs basés en Amérique du Nord. Une discussion est actuellement en cours avec deux partenaires potentiels qui ont répondu  favorablement à l’offre pour un partenariat de distribution sur le territoire américain. L’arrivée d’un VIE aux États-Unis est envisagée très prochainement : il travaillera avec SD-Innovation, signera sa convention avec cette entreprise mais sera basé chez son partenaire américain. Lors de vos recherches pour un VIE, pensez donc à jeter un oeil aux partenaires avec lesquels travaille l’entreprise française.
Enfin, n’hésitez pas à contacter vous-même les entreprises par le biais de candidatures spontanées. Pour séduire les entreprises au-delà de votre profil, il est conseillé de bien connaître le programme VIE et les avantages qu’il propose – fiscaux et financiers pour les entreprises notamment.
En résumé, une bonne préparation, un peu d’organisation et un soupçon de chance sont les ingrédients dont vous aurez besoin. On ne va pas vous mentir, la tâche est ardue. Mais pas irréalisable!

"Les Français ont peur de tout"

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Revue de presse. La France a peur. C’est l’impression qu’on a en lisant l’edito plus que critique de Pascal Bruckner dans les colonnes du Los Angeles Times.
Le philosophe explique notamment que “la jeunesse entreprenante réalise que les obstacles au succès sont moins importants et les opportunités plus importantes ailleurs, comme Londres par exemple“. “Mon pays adoré, en d’autres termes, est en train de perdre sa jeunesse dynamique et intelligente mais aussi des personnes plus âgées avec de l’argent. Je ne suis pas sûr que ce modèle social peut marcher sur le long terme“.
Dans ce pays, qui “n’est plus un leader mondial“, “Les Français ne s’aiment plus – ils font partie des populations les plus déprimées au monde (…) et ils n’attendent pas que les autres les aiment non plus. Le pays est si mal avec lui-même qu’il est incapable d’insuffler de l’enthousiasme à sa jeunesse“.
Bruckner dépeint un peuple qui “a peur de tout: le monde, la pauvreté, la mondialisation, l’Islam, le capitalisme, le changement climatique, les catastrophes naturelles et même, pour reprendre une expression américaine, de la peur elle-même“.
Pourquoi ce malaise, selon l’ecrivain? “Le conformisme” des Gaulois. “Comme les Francais ont fait une grande révolution il y a plus de deux siècles, ils semblent penser qu’ils sont dispensés du besoin de se renouveller et de s’adapter aujourd’hui“.
Miracle : il y a des entreprises en France!
Bizarrement, c’est le magazine Forbes qui vient à la rescousse de la France. Entrepreneurs : les Français ont bien un mot pour cela” titre le magazine, taclant sans détour les propos qu’aurait tenu le Président Bush – affirmant que les Français n’avaient pas de mot pour « entrepreneur ».
Le magazine prend ainsi le contre-pied de la notion, largement répandue, selon laquelle la France serait allergique aux entreprises, en affirmant qu’« au contraire, le pays en est rempli. C’est juste que la construction des grandes entreprises internationales de renom n’a traditionnellement jamais été leur point fort. Les start-up françaises, pour la plupart, se sont contentées de rester au niveau local et de profiter de la réussite à ce niveau ».
Consciente de ces faiblesses, la France travaille dessus. Aucun doute, le mouvement est en marche : « La France a manqué d’aspirations internationales, elle n’a pas pensé assez grand. Jusqu’à maintenant. » En effet, en plus des grandes marques comme Chanel ou Hermès, le nombre de marques françaises de commerce de détail de mode avec une présence internationale ne cesse d’augmenter -The Kooples, Loft, Sandro, Maje. Enfin « Les start-up numériques grossissent en France avec la vente en ligne et les places de marché virtuelles, un domaine dans lequel la technologie de marché en ligne Mirakl a prospéré » ajoute le journal.
« Pour certains, les plus grands défis pour les entrepreneurs de l’entreprise proviennent de traditions socialistes du pays, et la perception des entreprises privées par une tranche non négligeable de la population comme des lieux où l’homme exploite l’homme pour le profit ». Si beaucoup de changements doivent avoir lieux, le magazine ne s’inquiète pas de l’ampleur de la tâche et conclut : « Les Français ont un mot pour cela : Révolution ».
Moins dithyrambique, le New York Times reconnaît l’effort du Président français et relate « son offensive de charme majeure pour convaincre le monde que la France est ouverte aux entreprises ». Rien que ça.
Armé de promesses de ne pas trop les taxer, il a rassemblé près de 40 chefs de certaines des plus grandes multinationales du monde et des fonds d’investissement lundi, sous les plafonds dorés de l’Élysée et leur a dit que leur argent n’était pas seulement le bienvenu – mais qu’il manquait cruellement”.  François Hollande, dos au mur, a annoncé une série de mesures, réaffirmant son engagement de réduire de 30 milliards d’euros les charges sociales que les entreprises paient sur leurs employés.
Lundi, il a dit qu’il voulait aussi inclure 25 000 € de subventions pour les start-up étrangères, l’accès au financement à faible coût pour les filiales des sociétés étrangères qui s’installent en France et un “visa de talent” qui permettrait de fournir un permis de travail sans tracas, valable pour quatre ans.” Allez les Bleus !

La danse aérienne décolle à Santa Barbara

Huit compagnies internationales de danse aérienne présenteront, ce samedi 1er mars, leur univers artistique au public de Santa Barbara.

Cette nouvelle pratique s’inspire de la danse contemporaine pour redéfinir les mouvements des corps à travers la performance sportive ou l’art du cirque. A l’aide de draps, de barres métalliques ou de cordes, les danseuses donnent aux spectateurs la sensation de voler dans un ballet soyeux, faisant appel à toutes les émotions.

Développée en France, notamment depuis une demi-douzaine d’années grâce aux Rencontres internationales de danse aérienne chaque été à La Baule et Saint-Nazaire, cette pratique s’impose progressivement aux Etats Unis. Le spectacle de Santa Barbara sera d’ailleurs la transposition du travail et des créations de ces compagnies en juillet dernier en Loire-Atlantique.
Si une seule de ces troupes est officiellement basée en France (Compagnie Drapés Aériens), deux autres ont de fortes consonances françaises, telles que la compagnie l’Envers du Pied (Portugal) ou la Petite Chouette (Californie). Elles seront accompagnées par Danzaire (Costa Rica), Circus Edge (New York), Frequent Flyers (Boulder, Colorado), Chelsea O (San Francisco), Alice Couper (Santa Cruz).
 

Sarasota se penche sur Gide

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Après le succès du “Proust project Sarasota” l’an passé, l’Alliance Française de Sarasota propose le “Gide Project Sarasota”.
Une série d’événements, avec les plus grands spécialistes d’André Gide à travers le monde, parmi lesquels Mireille Naturel de l’Université Paris III ou encore Martine Benjamin de l’Université de Princeton, se déroulera du 1er au 25 mars. L’événement est parrainé par New College de Floride, la Selby Public Library et l’Alliance Française de Sarasota. Jocelyn Van Tuyl, professeur de français au New College de Floride en est l’organisatrice en chef.
De la fiction expérimentale à l’analyse psychologique en profondeur en passant par le commentaire politique et social, le “Gide Project Sarasota” tentera de rendre compte de la richesse de l’héritage laissé par l’auteur. La projection du film Anges et Démons puis un débat sur la théorie du complot chez Gide et Brown -le 4 mars-, des discussions autour des Caves du Vatican –les 14 et 18 mars- un dîner autour des Nourritures terrestres -le 24 mars-, seront quelques-unes des manifestations organisées.

A New York, les rats s’invitent dans votre assiette…

Les rats dans le métro new-yorkais, on connait. Mais ils sont aussi au restaurant. Beurk…
Steven Melendez, un “datajournaliste” américain du Gothamist, a eu l’idée dégoûtante de réaliser une carte de New York montrant le taux de prolifération des rats selon les quartiers de la ville.

Source: Gothamist
Source: Gothamist

Son étude se base sur les statistiques des services sanitaires de la ville et sur une liste recensant l’ensemble des restaurants contrôlés à New York depuis le 1er janvier 2013. En rassemblant ces données, il a réussi à établir un pourcentage du nombre de restaurants accueillant des rats par zones.
Ainsi, il serait déconseillé d’aller manger dans les quartiers de Chinatown ou de l’Upper East Side, lieux de prédilection des rongeurs. En revanche, Midtown ou Williamsburg à Brooklyn apparaissent comme des valeurs plus sûres avec un taux de seulement 20% des cuisines touchées.

Donna Karan et Arcade Fire optimistes pour Haïti

Je vais où?” Donna Karan est à la bourre. Nous sommes jeudi soir, au French Institute Alliance Française (FIAF) et la célèbre designer dévale l’escalier qui mène au Florence Gould Hall, où 400 personnes l’attendent. “Hors de question d’être ailleurs ce soir“, glisse-t-elle.
La designer, dont la fondation Urban Zen soutient le tissu artistique et culturel d’Haïti, est venue participer à Haïti Optimiste, une soirée de gala pour soutenir le Ciné Institute de Jacmel, dans le sud du pays.
Cette école de cinéma, la seule en Haïti, forme chaque année 70 cinéastes. Sévèrement endommagée par le séisme de 2010, elle a été reconstruite, bien aidée par quelques-uns des illustres amis de son fondateur David Belle: Susan Sarandon, Ben Stiller, Sean Penn et George Lucas pour ne citer qu’eux.
Pour cette nouvelle édition d’Haïti Optimiste, une manifestation qui a commencé dans le bar à champagne de TriBeCa le Bubble Lounge, plusieurs têtes connues avaient fait le déplacement. Parmi elles, le réalisateur Jonathan Demme, Michael Kenneth Williams (Boardwalk Empire), Jamie Hector (The Wire) et trois membres du groupe montréalais Arcade Fire. Sans compter plusieurs artistes haïtiens.
Objectif: lever des fonds pour soutenir le développement de l’école, entièrement gratuite. “Les bourses sont l’épine dorsale de l’école. Elles servent à financer les jeunes talents d’Haïti et les aider à aller à l’université“, précise David Belle.
Le public a notamment assisté à la projection d’une série de travaux réalisés par les étudiants sur l’année écoulée: des courts-métrages, un clip de rap, une publicité et le clip interactif d’Arcade Fire, Just a Reflektor, tourné avec les étudiants dans les rues de Jacmel, capitale artistique du pays.
Je suis venu voir les nouveaux films“, confiait Jonathan Demme, juste avant la projection. Le réalisateur, qui se rend règlement en Haïti depuis une trentaine d’années, a enseigné au Ciné Institute. “Ils ont rendu le cinéma possible dans un pays où il n’y avait pas de mécanisme pour apprendre à faire des films.”
Entre rires, hugs, anecdotes et plaidoyers véhéments en faveur d’Haïti, la soirée avait aussi des accents militants: montrer le pays, qui compte parmi les plus pauvres au monde, sous un autre jour. “Haïti a toujours été confronté aux difficultés et c’est tout ce qu’on voit dans les medias, estime Jamie Hector, dont les parents sont Haïtiens. Les étudiants racontent leurs histoires, les vraies histoires d’Haïti.
Haïti a tellement de potentiel et d’opportunités, jugeait Donna Karan juste avant la projection. Haïti fait partie de ma vie. C’est ma maison en dehors de ma maison“.
La plus heureuse de la soirée n’était pas une star: Rose-Laure Charles, une ancienne étudiante du Ciné Institute qui a vécu le séisme, un brin impressionnée jeudi soir par le crépitement des flashes. “C’est très been pour Haïti, raconte-t-elle. Et pour des jeunes comme moi“.

Sacramento célèbre les Césars

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Le Sacramento French Film Festival présentera le “2014 César nominated short” le vendredi 28 février au Crest Theatre à Sacramento.
Pendant la soirée, les courts-métrages en nomination aux Césars dans les catégories d’animation et d’action seront projetés. Le public sera invité à voter pour les “Sacramento César”! La 39e Cérémonie des Césars aura été tenue plus tôt le même jour et les gagnants seront annoncés à la fin de la soirée.
La catégorie “animation” comprend deux courts-métrages :  “Lettres de femmes” et “Mademoiselle Kiki et les Montparnos”. La catégorie “action” en compte quatre: “La Fugue”, “Les Lézards”, “Marseille la Nuit” et “Avant que de tout perdre”. Ce dernier est également en nomination pour un Oscar cette année.
La projection aura lieu pour la première fois au Crest Theatre et la soirée comprendra, en plus des films, de la musique et un bar à vin et à pastis!

En mai, la France fait danser New York

Pas moins de quatorze lieux pour accueillir seize performances scéniques inédites : c’est le pari du nouveau festival “Danse”. Organisé par les Services culturels de l’Ambassade de France, il aura lieu du 1er au 18 mai.
En plus des représentations de danse, effectuées par des troupes françaises, des discussions publiques auront lieu afin d’enrichir le débat autour de la danse contemporaine. Une lecture de textes écrits par les artistes eux-mêmes est également au programme de cette nouvelle manifestation.
Parmi les artistes, des noms connus, d’autres moins, mais tous incarnent du renouveau de la danse contemporaine française. Ce festival permettra également au public de voir ces spectacles en avant première américaine tels que Baron Samedi d’Alain Buffard (du 1er au 3 mai, au New York Live Arts) qui s’attaque à la question coloniale, encore taboue en France, ou encore Boomerang ou Le retour à soi de Claudia Triozzi (du 6 au 8 mai à l’Abrons Arts Center).
On retrouvera également Cédric Andrieux et Christophe Ives, les deux chorégraphes viendront présenter leur dernière création Les Communs (du 16 au 18 mai au Ellen Stewart Theatre), qui explore leur rencontre et leurs liens.
L’Opéra Ballet de Lyon sera aussi de la partie pour représenter Ni fleurs, ni ford-mustang (du 7 au 9 mai au BAM Howard Gilman Opera House), oeuvre du chorégraphe cannois Christian Rizzo écrite il y a dix ans.
“Danse” est  dédié au danseur et chorégraphe français Alain Buffard, décédé en décembre dernier.

Huit bons plans insolites pour écouter du jazz à New York

Ville du jazz, New York regorge de bars, sous-sols et autres cachettes pour une après-midi ou une soirée au son du saxo. Dans une synagogue ou un ancien bar clandestin, voici nos 8 adresses sans se ruiner.

A la maison

Dimanche après-midi, 15h30, Marjorie Eliot vous reçoit dans le salon de son appartement de Washington Heights, au numéro 3F, pour une après-midi musicale et intimiste. Tous les week-ends depuis 1991, cette habitante d’Harlem perpétue la tradition des concerts privés de jazz du quartier. Parlor Jazz at Marjorie Eliot’s est gratuit, les donations restent appréciées. Le dimanche à 15h30. Parlor Jazz at Marjorie Eliot’s – 555 Edgecombe Avenue apt. #3F. 

A la synagogue

Les caves sombres de New York ne sont pas les seuls repères pour écouter du jazz : la petite synagogue de Charles Street dans le West Village vibre sous les rythmes jazzy et folks de l’Andy Statman Trio plusieurs fois par mois, le mardi ou jeudi soirs. Les concerts étant irréguliers, il est préférable de consulter leur programmation en ligne. Congregation Darech Amuno – 53 Charles St.

Chez les anciens combattants

Vraie adresse de connaisseurs. Les -véritables- anciens combattants de Harlem, au look plus vrai que nature, côtoient les amateurs éclairés. L’entrée est gratuite -mais il est plus que conseillé de consommer. L’American Legion est l’association des vétérans américains. Ce petit sous-sol est le foyer de la branche locale (Post 398), mais devient aussi tous les dimanches soirs, le royaume des boeufs endiablés.  American Legion Post 398- 248 West 132 nd St.

Dans une galerie d’art

Les plus artistes d’entre vous peuvent opter pour The Jazz Gallery. Ils profiteront alors d’un concert entourés d’oeuvres d’arts relatives au jazz et exposées sur les murs de ce loft. Ce club de jazz se présente comme lieu d’expérimentation où créativité et prise de risque sont encouragées. Les billets varient entre 10 et 20$ (35 ou 40$ pour les occasions spéciales). Du jeudi au samedi à 21h et 23h. The Jazz Gallery – 1160 Broadway, 5e étage.

Avec vue sur Central Park

Ecouter un concert de jazz avec une vue magique sur Central Park et les lumières de Columbus Circle pour quelques dollars, c’est la botte secrète du Dizzy’s Club Coca Cola au Lincoln Center. Mais pour cela il faut-être un couche tard, les late night sessions de 5 à 10 $ commencent à 23h30, du mardi au samedi. Dizzy’s Club – Lincoln Center -10 Columbus Circule #5.

Dans un speakeasy

Après avoir trouvé l’entrée du Back Room, traversé la cour et donné le mot de passe (annoncé sur leur page facebook le jour même), installez-vous dans un des fauteuils de ce salon aux allures de maison campagne, prenez une gorgée de votre cocktail servi dans une tasse de thé (prohibition oblige), fermez les yeux et appréciez piano, trompette et voix sublimes. Tous les lundis soirs à partir de 21h. Pour rester dans l’ambiance speakeasy, B Flat propose également des soirées jazz le lundi et le mercredi de 20h à 23h avec entrée libre. The Back Room – 102 Norfolk Street. B Flat – 277 Church St.

Dans une salle de jeu

Situé dans un sous-sol de West Village Fat Cat offre un concept original qui associe concert de jazz et salle de jeu. Venez entre amis ou si vous n’en avez pas c’est le moyen de vous en faire autour d’un plateau d’echec, d’une table de ping-pong ou de billard sur fond de jazz moderne. Après votre partie éprouvante, plongez au fond d’une banquette et profitez du son de la trompette. Du lundi soir au dimanche soir. Entrée 3$. Fat Cat – 75 Christopher St.

En se restaurant

Plaisir à la fois gustatif et auditif, le brunch du dimanche après-midi à One if by land, Two if by sea propose plats délicieux, service impeccable et cadre magnifique, le tout accompagné par un duo piano-trompette parfaitement dosé. Comptez en moyenne 15$ le plat. Demandez à être dans la salle du bas pour profiter au mieux du jazz et ne manquez pas le chocolat chaud. Pour un simple verre en soirée, Arthur’s Tavern offre des concerts de jazz et de blues gratuits tous les soirs de la semaine. One if by land, Two if by sea – 17 Barrow Street. Arthur’s Tavern – 57 Grove St.

Crédit : The Back Room/Facebook

Six graveurs français au Manhattan Graphics Center

En janvier dernier, treize graveurs new-yorkais avaient exposé à Paris à la galerie Brun-l’Église. C’est désormais au tour de graveurs français, affiliés à la même galerie, de faire leur show à New York.
Le Manhattan Graphics Center présentera six artistes français lors d’une exposition du 8 au 29 mars. Vous pourrez découvrir les oeuvres de Michele Van de Roer, qui  travaille actuellement à la Fondation La Ruche à Montparnasse ou encore de Laurent Chaouat Jung, qui  a choisi comme thème de prédilection le blanc.
Les travaux de Monique Tello, Eric Colette, Marin Muller Reinhart et Philippe Angot seront également exposés par la coopérative des graveurs à New York.
 

À Harlem, ces Afro-américains qui ont sauvé la France

C’est au croisement de la 142e rue et de la 5ème avenue, au coeur d’Harlem, que se dresse la caserne du 369ème régiment.
Derrière un grand bureau en bois massif, le général Nathaniel James, la casquette de son régiment sur le chef, un costume brun sur le dos, est assis confortablement. Sur les murs de la pièce cohabitent récompenses et photos d’anciens combattants. Il arbore un sourire joyeux qui adoucit son visage et ferait presque oublier son âge, 79 ans.
Il a tôt fait de se plonger dans son activité favorite: raconter l’histoire des Harlem Hellfighters. “Les Français avaient besoin d’hommes pour les aider pendant la Première Guerre Mondiale. Les Américains leur ont proposé le 369ème régiment et ils ont accepté. C’est comme ça que l’histoire des Harlem Hellfighters a commencé“, raconte-t-il.
Trois mille hommes composent alors la première unité afro-américaine à servir aux côtés du corps expéditionnaire américain. En raison de la politique ségrégationniste américaine alors en vigueur, le régiment est placé sous commandement français.
En Europe, la réputation du régiment ne tarde pas à se faire : “Les soldats allemands se sont demandés pourquoi ces hommes se battaient si vaillamment pour un pays qui les traitait si mal ! Ils ne comprenaient pas ! Ils ont essayé de capturer des combattants mais n’ont jamais réussi“, explique le général.
Ça a été l’occasion pour les Noirs de se battre pour saisir l’opportunité qui leur était offerte“.  Ces mêmes soldats allemands donneront le surnom de Hellfighters aux combattants du 369ème régiment pour qualifier leur courage et leur vaillance.
Après la guerre, 171 d’entre eux ont été décorés de la Croix de guerre par le gouvernement français et bon nombre ont reçu la Légion d’honneur.
Lutter contre l’oubli
L’histoire de ce régiment est bien connue dans le quartier et le général Nathaniel James multiplie les occasions pour que ce précieux héritage ne tombe pas dans l’oubli. Son combat, ce n’est plus sur le champ de bataille qu’il le mène, mais dans la Harlem Armory où se tient le siège de la 369th Historical Society, qu’il a fondée en 1960.
Les combattants sont morts et il est indispensable que les plus jeunes soient au courant de l’existence et de l’histoire du 369ème régiment “. Le but de l’Historical Society est ainsi de recueillir, préserver et maintenir les objets, livres, documents, photographies, films et articles sur l’histoire du 369ème régiment, de ses alliés et des soldats afro-américains qui ont servi les États-Unis. Les collections du Musée se composent d’une vaste collection de photographies et d’artefacts des soldats de la Première Guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui.
Dans le cadre du Black History Month – et du centennaire de la Guerre de 14-18, le Consulat Général de France à New York rendra hommage aux Harlem Hellfighters pour leur engagement. Une exposition de documents et d’images d’archives aura lieu le jeudi 20 février de 11h à 17h.
Au cours de sa carrière de 33 ans, Nathaniel James a occupé divers postes et a continué à développer sa connaissance institutionnelle du commandement de l’armée, des opérations et de la stratégie.
Promu au grade de général de division en 1992, James devient alors le premier afro-américain à obtenir ce rang dans l’histoire de la Garde nationale de l’armée de New York. Ses yeux brillent lorsqu’on lui demande si il est fier de cette première : “Quand vous êtes né dans un pays et vous réussissez alors oui, il y a de quoi être fier“.
La France ne doit pas seulement aux Hellfighters une aide militaire précieuse mais également la découverte de la musique jazz. L’orchestre du régiment, sous la direction de James Reese Europe, contribua en effet à introduire le jazz en Europe. Dès 1918, il voyage dans toute la France, donnant des concerts.