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Paris New-York pour 10 euros sur Ryanair: info ou intox?

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La récente annonce de Michael O’Leary s’est vite propagée sur la toile. Le patron de Ryanair, la compagnie aérienne irlandaise low cost, a déclaré au journal The Independent que sa société allait proposer des vols aller-retour depuis l’Europe vers les États-Unis pour 10 euros.
Ce n’est pas la première fois que le très volubile patron irlandais annonce son intention de faire éclater le marché transatlantique. Au cours de l’été 2013, Michael O’Leary avait déjà évoqué cette éventualité auprès de l’agence Reuters. Cette fois, il précise que les vols partiraient depuis 14 grandes villes européennes pour au moins douze destinations non précisées, avec prix d’appel à 10 euros pour un aller simple. Le dirigeant a vite précisé qu’un nombre limité de sièges serait proposé à ce prix et que les frais pour les bagages, le choix du siège, la nourriture à bord et autres seraient ajoutés sur le prix définitif -comme c’est actuellement le cas.
Mais peut-il vraiment tenir promesse? Pas si sûr disent les spécialistes. Le directeur de l’aéroport de Beauvais, Emmanuel Combat, a par exemple exprimé son scepticisme, en indiquant au Courrier Picard que le projet n’était pas à l’ordre du jour. Michael O’Leary lui-même explique qu’il faudra de toute façon attendre plusieurs années pour que la compagnie puisse acquérir le nombre suffisant d’appareil long courrier.
Surtout, “la situation réglementaire des vols transatlantiques est plus complexe que celle qui prévaut en Europe” prévient Henry Harteveldt, expert du secteur aérien. Les gains de productivité que Ryanair a pu imposer en Europe seront sans doute plus difficiles à obtenir en vol transatlantique. Il faudra aussi déterminer un niveau de confort adapté aux longs vols: les passagers pourront-ils survivre aux conditions spartiates imposées sur les vols européens de Ryan Air, avec des sièges non inclinables et pas de stores aux fenêtres par exemple?
Il faudra enfin trouver les aéroports susceptibles d’accueillir Ryanair. La compagnie choisira-t-elle, comme en Europe, des pistes plus éloignées des centres, et donc moins chères, tels Islip (sur Long Island) au lieu de JFK? Dans ce cas, la clientèle internationale est-elle prête à atterrir dans des aéroports non desservis par les transports en commun terrestres?
Mais en attendant de trouver toutes les réponses à ces questions, Ryanair fait parler de lui et Michael O’Leary fait sa pub…

Jérôme de Bontin, le patron des NY Red Bulls, s'en va

Le développement du soccer à New York n’est pas un long fleuve tranquille. La démission, annoncée ce mardi, du français Jérôme de Bontin, general manager des New York Red Bulls le prouve.
Officiellement, ce départ se fait pour des “raisons personnelles” et le club comme l’intéressé s’en tiennent au communiqué officiel dans lequel Jérôme de Bontin rappelle qu’il avait été nommé en 2012 “pour aider le club à augmenter sa présence dans la région de New York”. Joint par French Morning, Jérôme de Bontin s’est refusé à tout commentaire mais, de sources proches du club, les “raisons personnelles” sont en réalité bien professionnelles.
Celui qui fut président de l’AS Monaco de 2002 à 2009, aurait raccroché les crampons face à la baisse d’ambition des Red Bulls dans le football. Après s’être lancé dans une offensive tous azimuts (outre New York, la compagnie de boissons contrôle aussi des clubs en Autriche, en Allemagne, au Ghana et au Brésil), Red Bulls a semblé s’essoufler ces derniers mois, annonçant notamment son retrait du centre de formation créé avec grand bruit au Ghana en 2008.
Au sein de la MLS (Major League of Soccer), aux Etats-Unis, les rivaux de l’équipe new-yorkaise ont investi dans de nouvelles recrues (l’Américain venu de l’AS Roma Michael Bradley et l’Anglais Jermain Defoe à Toronto; Clint Dempsey à Seattle notamment). Devant cette offensive, les Red Bulls, battus l’an dernier en play-offs, sont restés discrets à l’inter-saison. Thierry Henry va jouer cette année sa dernière saison avec les Red Bulls. Cette incertitude quant à l’engagement de la compagnie autrichienne pour l’avenir a semble-t-il poussé le Français à la démission.
En faisant ses adieux au personnel du club mercredi matin, Jérôme de Bontin aurait confié son souhait de rester dans le milieu du soccer aux Etats-Unis, si possible comme président de club. De quoi alimenter les rumeurs des sites spécialisés qui le voient déjà arriver dans le club concurrent des Red Bulls, le New York Football Club, lancé par les Yankees et le club anglais de Manchester City, qui doit commencer à jouer en MLS en 2015.

Yvan Jayne, un cowboy français chez les Texans

Parmi les noms des cowboys sélectionnés par les organisateurs du rodéo de Houston pour participer aux BP Super Series du 4 au 23 mars prochains, un certain Yvan détonne parmi les Matt, Cody et autres Sam. Il s’agit d’Yvan Jayne, un trentenaire originaire de Cuges-les-Pins, dans les Bouches du Rhône.
Le jeune Français est un professionnel du bareback riding, c’est-à-dire de la montée à cru de chevaux sauvages. Le but ? Tenir plus de huit secondes d’affilée sur le dos du cheval sans encaisser trop de coups.
Tombé amoureux de ce sport au travers des rodéos organisés dans le Sud de la France et en Italie par son prédécesseur Charles Beyssier, maintenant rentré en Camargue, il a appris la technique en venant au Texas à l’âge de seize ans en échange scolaire dans la région de Houston… Et en ne rentrant plus jamais durablement en France !
Après avoir étudié à l’université Sam Houston dans le cadre d’un programme sports-études et enseigné le français dans un lycée d’Huntsville, il est maintenant installé à Rockwall, près de Dallas, dont est originaire sa femme professeur d’éducation physique.
Pour participer aux différentes compétitions, « je passe beaucoup de temps sur la route, alors quand je suis à la maison, j’essaie de passer un maximum de temps en famille, confie le jeune papa. Mais je travaille aussi à ma société de visites guidées en anglais de la Provence : Lost Provence », conçue comme une façon de faire un trait d’union entre ses deux cultures française et américaine.
En partageant sa Provence, Yvan Jayne complète aussi ses revenus irréguliers de cowboy professionnel. On a beau faire partie des quarante meilleurs de sa discipline, on ne gagne pas à tous les coups. Et si l’on n’est pas classé dans les premiers, on ne remporte pas de prix au rodéo.
Alors Yvan Jayne passe aussi du temps à construire des maisons qu’il loue sur le terrain qu’il possède à Huntsville. Sans pour autant délaisser ses une à deux heures d’entraînement quotidien.
Il sera au rodéo d’Austin les 6 et 7 mars et à celui de Houston les 13, 14 et 15 mars.

62ème Congrès de la culture française à Orlando

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Pour la 62e édition du Congrès de la culture française, plus de 800 participants sont attendus à Orlando. Venus de toute la péninsule floridienne, des lycéens francophones de tous âges se retrouveront du 13 au 15 mars pour célébrer la France au moyen de poésies, pièces de théâtre et saynètes.
A la fin des trois journées, des prix seront décernés aux élèves ayant le mieux réussi à s’approprier la culture française. Parmi les distinctions de cette édition 2014, des bourses pour voyager en France cet été seront distribuées!
Crée en 1952 par trois professeurs de français venus de Jacksonville, le Congrès, dont la première édition en 1953 avait rassemblé 7 lycéens, attire chaque année de plus en plus d’élèves. Le Congrès se tient pendant le mois de la francophonie aux Etats-Unis.

Rated SR : éveiller les consciences à travers le cinéma

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Loin des paillettes et des exubérances de l’industrie hollywoodiennes, le festival de cinéma Rated SR Socially Relevant, dont c’est la première édition et qui se tiendra du 14 au 20 mars à New York, s’attarde sur des thèmes sociétaux forts, aux antipodes des clichés.

Nora Armani, l’actrice et réalisatrice égyptienne à l’origine de ce projet avait depuis longtemps à coeur d’organiser un tel événement «l’idée est née en moi en réaction à la violence croissante sur nos écrans, ainsi qu’aux formes cinématographiques agressives (musique et bruitages trop forts, montages saccadés et successifs, mouvements de camera impatients et fortuits), qui deviennent de plus en plus présents sous prétexte de rendre un film plus commerciale, et d’en générer plus d’entrées. » explique-t-elle.

Plus qu’une réaction à ce type de cinéma agressif, le festival a définit sa propre formule qui se veut résolument plus humaniste «le monde dans lequel nous vivons est plein d’histoires humaines, et thèmes sociaux qui méritent d’être racontés au grand public, et d’être partagés avec tout le monde. » souligne Nora Armani. C’est donc l’envie de faire de ce festival un pont de passage et de rencontre entre le travail de réalisateurs engagés et un public qui l’est tout autant.

Car le festival s’est octroyé une tâche importante : « sensibiliser à des sujets sociétaux parfois très durs, mais aussi et surtout être en mesure de proposer des solutions » explique Aude Lambert, en charge des partenariats. C’est le cas du documentaire Comedy Warriors – Healing Through Humor, présenté le 20 mars, qui suit des vétérans des guerres d’Afghanistan et d’Irak tentant une thérapie à travers la pratique de la standup comedy. Pour cela ils sont coachés par des comiques célèbres (comme Zach Galifianakis ou B. J. Novak), qui les aident à écrire leurs textes et à se produire sur scène. Ce film fait partie de la sélection pour les « spotlights » qui s’appuie sur des thèmes tels que l’immigration, la méditation, la cause LGBTQ, le symptôme post-traumatique ou encore la perte.

L’origine du projet et son intention ne doivent pas faire oublier que Rated SR est aussi une compétition à la fin de laquelle un documentaire, un court métrage et un film se verront récompensés. Parmi la sélection, deux productions françaises se détachent. La première, « Flore » réalisée par Jean-Albert Lièvre retrace le parcours de sa mère, Flore, atteinte de la maladie d’Alzeihmer et condamnée par les médecins. Le réalisateur décide de l’emmener dans sa maison en Corse et de se débarrasser de tous ses médicaments. Peu à peu, Flore se transforme et renaît : elle se remet à marcher, parler et sourire devant les yeux et la caméra de son fils.

Simon Brooke a pour sa part réalisé « Indian Summer », le deuxième film français en compétition qui suit le célèbre cancérologue Thomas Tursz et l’une de ses patientes qui se rendent en Inde afin que celle-ci puisse être traitée pour son cancer du sein. Le film explore les liens qui existent entre deux médecines que tout semble opposer. Au fur et à mesure, une question se dessine : ne vaut-il pas mieux traiter la personne plutôt que la maladie?

Pour cette première édition, le festival a su s’associer à une grande figure de la justice sociale : la journaliste et co-fondatrice de la radio Democracy Now!, Amy Goodman. Présente lors de la soirée du 18 mars pour un discours inaugural sur l’impact des films socialement pertinents, elle remettra également le prix « Rated SR Social Justice » à l’un des cinq films de cette catégorie.

Rated SR répond donc bien aux idées évoquées dans son slogan « entertaining, enlightening, inspiring » en proposant plus de sens et de solutions dans un monde qui en manque cruellement.
 
Rated SR vous offre la possibilité de gagner des pass pour le festival en remplissant le formulaire ci-dessous. Les 4 plus rapides seront  récompensés!
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Léa Journo, la coiffeuse frenchie que s’arrache Hollywood

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En matière de beauté, les stars américaines ont toujours fait confiance aux professionnels français, réputés pour leur savoir-faire : l’esthéticienne de Marilyn Monroe, Madame Renna, fut longtemps l’une des plus populaires d’Hollywood. En s’installant il y a trois ans en plein cœur de Beverly Hills dans le mythique Beverly Wilshire Hotel (où a été tourné « Pretty Woman »), la coiffeuse française Léa Journo, est elle-aussi très vite devenue la nouvelle coqueluche du show-business.

De Brad Pitt à Jennifer Aniston en passant par Orlando Bloom, Ellen DeGeneres (la présentatrice des Oscars cette année) ou encore Natalie Portman, pas une seule chevelure de star ne résiste à son coup de ciseau légendaire. Son secret ? « J’ose leur dire de but en blanc ce qui leur va ou pas » lance-t-elle, la cigarette aux lèvres, assise au bord de la piscine de l’hôtel, sur lequel donne son salon de coiffure.  « Je crois qu’ils apprécient mon honnêteté. C’est rare dans leur milieu. Du coup, pour eux, c’est même rafraîchissant. D’ailleurs, je n’ai pas de limites : à chaque fois, j’ai une idée très précise de ce que je vais faire et je vais jusqu’au bout. Comme lorsque j’ai coupé très court les cheveux de Jane Fonda (ndlr : une coiffure qui a beaucoup fait parler d’elle), confie-t-elle avec une pointe de fierté dans la voix.

« Et puis, chez moi, tout le monde est logé à la même enseigne : quand Brad Pitt vient se faire coiffer, il se retrouve à côté de parfaits anonymes. Que ce soit lui ou la femme de ménage, je mets le même soin à rendre les gens beaux». Mais les femmes de ménage ne sont pas légion chez Léa Journo: l’addition affiche souvent plusieurs zéros…

« Gamine, je scrutais les femmes dans la rue en imaginant de nouvelles coupes »

Au-delà de son franc-parler et de sa gouaille parisienne, c’est avant tout le talent de cette coiffeuse expérimentée qui a fait la différence à Hollywood. « J’ai su très jeune que je voulais être coiffeuse. Un cadeau de Dieu sans doute. Gamine, je scrutais les femmes dans la rue en imaginant de nouvelles coupes de cheveux qui auraient pu leur aller mieux. Au grand dam de ma mère qui était terriblement gênée ! » s’amuse-t-elle.

Petite dernière d’une famille de dix enfants, Léa Journo est née aux Lilas et a grandi dans le 20ème arrondissent de Paris. A 13 ans, elle entre en apprentissage dans un petit salon parisien. Très vite, elle gravit les échelons. A 21 ans,  elle remporte le grand prix du Mondial de la Coiffure du Festival de Cannes et à 24, elle ouvre à Paris son propre salon « Lea Saint Karl », qui se développe rapidement. « Sergio Bossi qui avait une centaine de salons dans le monde m’a ensuite proposé de devenir sa directrice artistique. Je me suis mise à former tout un tas de coiffeurs, partout sur la planète».

C’est comme cela qu’elle se fait remarquer par le Beverly Wilshire Hotel qui lui propose d’ouvrir son propre salon de coiffure dans l’hôtel, l’un de ses locaux étant vacant. « J’ai commencé l’aventure en juin 2003. La première année, j’ai pas mal galéré : j’avais tous les clients de l’hôtel qui venaient uniquement se faire laver la tête ! » se souvient-elle. Puis de fil en aiguille, par le bouche à oreille, sa clientèle hollywoodienne explose. « Ça a commencé avec Britney Spears, puis ça n’a plus arrêté ». Aujourd’hui, malgré un emploi du temps ultra-chargé, Léa Journo fourmille de projets. «J’ouvre un nouveau salon au Texas cette année !  Puis, un peu plus tard, ce sera certainement au tour de Dubaï et de New York ! ».

Santa Barbara : un nouveau livre pour le peintre Michel Lestrade

Cinq ans après la sortie de son premier ouvrage, baptisé « The Eggstasy of Creating », le peintre Michel Lestrade sort ce mois-ci son nouveau livre, « The Holy Bubble ». Regroupant peintures, textes et poésies, ce volume propose, selon son auteur, « d’explorer le processus instantané du cheminement vers l’art, depuis le sexe jusqu’à la spiritualité, en passant par la créativité ».
Une présentation susceptible de surprendre ou de paraître alambiquée, mais que l’artiste de Santa Barbara justifie. « Je n’appartiens pas au club des gens sérieux. Les gens sérieux font de la politique ou la guerre. Je préfère, pour ma part, distribuer de la joie et de la fantaisie, à travers l’art. » Et l’intéressé de poursuivre. « Quant à l’approche sexuelle de la création, elle ne choque qu’en raison des tabous de nos sociétés ou des religions, alors qu’elle est constamment présente. Si on admet cette réalité, le processus artistique s’en trouve renforcé. C’est ce que ce livre tente de démontrer. »
Commander le livre ou obtenir plus de renseignements sur le travail de l’artiste

Quinze ans de théâtre en français à Houston

Et Voilà Théâtre revient au mois de mars avec une nouvelle pièce « Piège pour un homme seul », qui marque le 15ème anniversaire d’existence de la troupe.
C’était en 1999, la troupe donnait sa toute première représentation et avait, pour l’occasion choisi la pièce « Dieu » de Woody Allen. A l’époque, un petit groupe de membres de l’association Houston accueil se découvre une passion commune pour le théâtre et une envie de la vivre en français. La structure était née, qui allait devenir la troupe Et Voilà théâtre.
Les années ont passées mais en 2014, l’envie est toujours là. Cette fois-ci, c’est à une oeuvre de Robert Thomas que l’association s’attaque « Piège pour un homme seul ». Et Voilà Théâtre joue toutes ses pièces en français, et depuis peu, les surtitres en anglais sont de la partie « nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une demande, et nous ne voulions plus laisser les Américains de côté. Aujourd’hui, un tiers de notre public n’est pas français!  » explique Hermine Benard, membre de la troupe depuis 12 ans. Les sous-titres sont aussi parfois en espagnol, pour pouvoir conquérir un public plus large.
Aujourd’hui, Et Voilà Théâtre rassemble une vingtaine de membres permanents « de toutes les nationalités mais qui pratiquent le français couramment » précise Hermine. Même si tous sont des amateurs, «ils répètent comme des professionnels, notamment dans les façons de choisir une pièce que l’on soumet à un comité de lecture ou d’auditionner les acteurs». Mais pas question de devenir un acteur du jour au lendemain « en général, les nouveaux membres s’inscrivent à nos ateliers théâtre une fois par semaine pendant une année pour acquérir des bases, travailler leur mémoire, leur diction. Après ils sont plus à l’aise pour la scène » précise Hermine.
Dans le répertoire de la troupe « des pièces écrites en français mais pas forcément des pièces françaises! Nous faisons de tout, des choses drôles, tristes, psychologiques » ajoute-t-elle, mais pas de pièces classiques car « plus difficile à mettre en place ». Hermine souhaiterait par la suite développer une collaboration avec une compagnie locale nommée « Classical theater » pour explorer cette partie du répertoire. Mais avant les projets, place au spectacle: la troupe donne des représentations de “Piège pour un homme seul” jusqu’au 15 mars.

Les multiples personnalités d'Alexandra Lamy

La Vénus au Phacochère consacre les retrouvailles d’Alexandra Lamy et de Christian Siméon. Leur dernière collaboration avait été un succès et l’actrice avait été nominée aux Molières dans la catégorie révélation théâtrale féminine pour son interprétation d’une instrumentiste française dans Théorbe. Cette fois encore, le succès semble au rendez-vous puisque la pièce, après avoir fait un carton à Paris et à Londres, débarque à New-York le 12 mars. À quelques jours de la représentation, Alexandra Lamy a accepté de revenir avec French Morning sur cette aventure.
Il y a 2 ans, Christian m’a proposé de faire une lecture, au Festival d’Avignon, de La Vénus au Phacochère. Le théâtre de l’Atelier a entendu cette lecture à la radio et m’a proposé de venir jouer la pièce” explique la comédienne. Tout s’est alors enchaîné très vite : l’actrice n’a eut qu’un mois pour apprendre le texte avant la “première”. Et le défi ne s’arrête pas là : seule sur scène, Alexandra Lamy interprète, tour à tour 4 rôles : Misia Godebska, G.Simpson, Alfred Edwards et Thadée Natauson.
Lorsqu’on lui demande si elle a eu plus de mal à s’approprier certains personnages, elle répond : “Comme je n’ai pas de changement de costume les personnages des hommes m’ont posé plus de problèmes. Il faut que j’arrive à donner l’impression que je suis un homme Je ne suis pas imitatrice, je ne peux pas changer ma voix non plus. Il fallait que je trouve à chaque personnage une manière de parler et des gestes propres pour éviter que le public ne soit perdu”. La tâche est d’autant plus périlleuse que l’actrice n’exécute pas seulement des monologues mais aussi des dialogues.
Lire aussi : Alexandra Lamy sur scène à New York
C’est justement la diversité des personnages à incarner qui a séduit Alexandra Lamy, en plus de l’écriture du dramaturge : “J’aime beaucoup l’écriture de Christian Siméon qui est à la fois drôle, cruelle, sensible.. Il y a toute une palette d’émotion très large à interpréter”. L’actrice a donc travaillé d’arrache pied pour maîtriser tous ces rôles. Lors des répétitions, le metteur en scène Christophe Lidon l’a beaucoup aidée. “Je ne peux me raccrocher à aucun partenaire pour le texte, c’est un vrai challenge” indique l’actrice.  “Le corps a une mémoire et la mise en scène m’a vraiment aidée à me souvenir du texte“.
Christian Siméon s’empare du personnage de Misia Godebska, véritable muse de la Belle Époque, dans un texte qui fait aussi revivre son mari, Thadée Natanson, directeur de La Revue blanche, son amie Geai Simpson et un homme assez détestable, le financier Alfred Edwards. “Proust, Mallarmé… Misia Godebska n’a pas cessé d’inspirer les artistesComment trouver sa place à cette époque lorsqu’on est une femme ? Pour moi c’est toute la problématique soulevée par la pièce” explique Alexandra Lamy.
L’actrice sera également à l’affiche du film de Nils Tavernier De toutes nos forces, qui sortira en salle le 16 mars en France et, devant le succès de la pièce, prévoit de reprogrammer La Vénus au Phacochère à la rentrée 2015 à Paris.

The Social Closet, le "second hand" à la française arrive aux US

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Envie de changer de garde-robe? De débarrasser votre dressing? Vous n’êtes pas la seule. Il y a forcément quelque part une fille qui rêve de la petite robe Isabel Marrant que vous avez assez portée…
C’est pour mettre la puissance de l’internet au service du bon vieux “dépôt-vente” que Marine Soussan-Gouachon et Fanny Chereau ont lancé “The Social Closet”, une plateforme online qui permet de vendre et d’acheter d’occasion des vêtements de designers.
Les deux fondatrices se sont rencontrées à Chicago, où les avaient amenées les hasards de l’expatriation. “Fanny, qui était une fan de vêtements d’occasion achetés en ligne en France, s’est aperçue qu’il n’y avait presque rien en la matière aux Etats-Unis”, raconte Marine Soussan-Gouachon. Cette dernière avait elle travaillé dans la mode. La “team” était constituée!
Entre l’idée et sa mise en oeuvre, quelques concurrents sont apparus aux Etats-Unis, mais les deux filles croient dur comme fer à leur différence. “Notre credo, c’est la sélection. Tous les vêtements mis en vente sur le site sont sélectionnés par nous . On veut vendre ce qu’on voudrait montrer à nos copines”.
Le principe est simple: la vendeuse prend son objet en photo, la télécharge sur le site et rempli une brève fiche produit. La photo est détourée et présentée pour faire bien envie. Et les membres de The Social Closet n’ont plus qu’à cliquer pour acheter. L’adhésion est gratuite, le site se rémunère par une commission de 15% sur les transactions.
Parce que nos placards sont pleins et nos envies de shopping illimitées, French Morning a décidé de s’associer à The Social Closet. Chaque semaine, nous présenterons une sélection de la semaine, à acheter d’urgence. Toutes à vos placards, c’est l’heure du ménage -digital- d’hiver…

Drag queens et acrobates: que La Soirée commence!

La Soirée sera explosive ou ne sera pas. Entre cabaret, cirque et burlesque, ce spectacle original bourré d’énergie puise dans la tradition du cirque canadien en y ajoutant une touche coquine et humoriste.
Homme ou femme, gay ou hétéro, il y en a pour tous les goûts ! Des « drag queens » en nature ou sous forme de marionnettes, des acrobates strip-teaseurs, un « playboy » jongleur et comédien ou une sublime danseuse de hoola hoop version flashdance dans le noir : chaque apparition amuse et surprend.
Certains des artistes sur scène sont connus de ceux qui fréquentaient la Spiegeltent du South Street Seaport il y a quelques années. Et pour cause, ils en sont issus. Parmi eux, le mémorable Stephen Williams alias “Bath Boy”, qui entame plongée en jeans et torse nu dans une baignoire avec deux cordes suspendues… Bref, à La Soirée, rires et éclaboussures sont assurés !
 

La France entre perte de confiance et de sperme

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Le Boston Globe aime taquiner les Français et il le prouve avec cet article dont le titre laisse peu de place à la confusion « Comment énerver les Français? ».
L’auteur revient sur les derniers mois en France où le climat social tendu fut marqué par les débats autour de l’enseignement de la théorie du genre. Il se demande si une telle réaction serait possible aux Etats-Unis, où elle est née. « Aux US, la théorie du genre admet que celui-ci est moins une donnée biologique qu’une fiction sociale. Cependant, ces théories sont toujours restées dans le milieu académique, si bien qu’il est impossible d’imaginer les Américains manifester contre. Le scandale qui agite la France en ce moment est un exemple déconcertant de la façon dont certains concepts peuvent se perdre dans la traduction : jamais les Français, depuis leur engouement pour Jerry Lewis ont répondu avec autant de passion à un concept exporté des Etats-Unis, et pas vraiment populaire chez nous ».
En cause? Le projet expérimental « ABCD de l’égalité » lancé en France fin 2013, encourageant les enfants à penser que, malgré les différences biologiques entre les sexes, d’autres différences sont construites par la société et résultent d’avantage de stéréotypes que de différences physiques. L’auteur mentionne la théoricienne américaine qui a inspiré ce programme, Judith Butler, soulignant le fait que les « Français ont été influencé par l’impact nouveau des ‘gender studies’ et c’est devenu l’obsession du gouvernement Ayrault. ».
Quant à Judith Butler, surprise qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’il ne soit fait mention de son travail dans la presse française en relation avec les manifestations, elle résume « les manifestants français ont surtout peur du désordre puisque la législation du mariage gay a frappé de plein fouet l’identité nationale construite autour de fondements traditionnels tels que la famille, le masculin et le féminin ».
L’auteur de l’article revient lui aussi sur cette peur française à replacer dans un contexte plus global. « En un mot, la théorie du genre en France est juste un nouveau mot pour le chaos. Et la peur du chaos est, en ce moment, compréhensible. Avec une économie en berne, un taux de chômage élevé, une productivité qui baisse, l’UE qui empiète sur leurs prérogatives nationales, les Français ont rarement été si divisés sur l’identité de leur nation et si démoralisés sur leurs espoirs».
Les Français sont plus forts que les autres
Si le Boston Globe se concentre sur les peurs des Français, la chaîne de télévision nationale CNN a plutôt choisi de rendre un peu sa gloire à l’Hexagone. Dans un article qui, à première vue ressemblerait à une ode à la France, CNN revient sur ce que nous savons mieux faire que quiconque. « La France est un pays impressionnant, et cela, les Français le savent » affirme l’auteur.
Ainsi, au milieu de lapalissades du genre « la France reste la première destination des amoureux du fromage » ou sur la vitesse des trains en France, quelques points jouent sur une ironie facilement perceptible. Et notre légendaire politesse ne passe pas au travers des mailles du filet. «Les Français maîtrisent à merveille l’art d’être parfaitement poli tout en étant incroyablement méprisant »
Même si l’article reste bon enfant, l’auteur est parfois dur. «La France a la meilleure politique de mondialisation : elle passe tellement de temps à se plaindre que les entreprises étrangères tuent son économie que, dans le même temps, personne ne se rend compte que les produits français prennent d’assaut la planète».
Heureusement, il y a bien deux choses que l’on ne peut pas nous enlever, et cela CNN le reconnaît tout d’abord en insistant sur la sensualité « l’accent français, associé à une certaine insouciance et joie de vivre font des Français, hommes ou femmes, des personnes particulièrement attirantes ».
Et puis bien sûr la culture : « la région de la Loire a la plus belle collection de musées du monde, comme le château de Chambord. Même les châteaux moins connus peuvent être magnifiques : Chinon par exemple se situe dans une veille ville parfaitement préservée ».
La France perd son sperme
Malheureusement, les Français ne peuvent être bons partout. C’est ce que relève Lizzie Crocker du Daily Beast dans un article au titre particulièrement racoleur. « Le pire cauchemar de la France devient réalité : un sperme de moins bonne qualité ». Elle commente une étude sortie en 2012 par le Dr Joëlle le Moal: entre 1989 et 2005 l’étude révèle que le nombre de spermatozoïdes a chuté de 30%, soit – 1,9% par an (étude faite sur 26.000 hommes).
En cause, des facteurs environnementaux comme les pesticides, ce qui explique que les pires chiffres soient recensés autour de zones rurales d’Aquitaine, de Midi-Pyrénées et de Bourgogne. « On dit que les Français sont les meilleurs amants du monde, c’est donc une raison suffisante pour être alarmé par cette étude : le cliché sur les Français est peut-être en train de perdre de sa force».
Cette étude a suscité un déluge de gros titres inquiétants comme “Decline in French sperm count should be considered global warning”; “Scientists warn of sperm count crisis”; “French men have lost one-third of their sperm.” Ces chiffres doivent cependant être pris avec des pincettes puisqu’une scientifique de l’Université de Copenhague rappelle la difficulté à quantifier les spermatozoïdes et donc leur qualité. Ouf, l’honneur est sauf !