La Floride française prend vie à Florida State University (FSU).
Les 20 et 21 février, l’Institut des Etudes contemporaines sur le français et la francophonie de l’université organise “la Floride française : Florida, France and the Francophone world”, un colloque sur la place du français dans l’Etat et les liens entre la Floride et la France.
Plusieurs conférences auront lieu sur les deux jours. Elles seront animées par des experts français et internationaux. Les participants aborderont pêle-mêle des thématiques aussi diverses que les expéditions françaises en Floride, la “Floride des cartes normandes” ou encore la Floride dans la littérature française. Une table-ronde abordera notamment “les Florides de Jules Verne” et le voyage de l’actrice Sarah Bernhardt en Floride en 1906.
Cet événement sera ouvert par le docteur Darrin McMahon du département d’Histoire à FSU. Du beau monde est attendu dont le professeur Frank Lestringant de l’Université Paris Sorbonne, expert des relations entre la France et la Floride au XVIème siècle. Il viendra s’exprimer sur les liens entre Huguenots et Amérindiens en Floride.
Ce colloque gratuit se tient dans le cadre des célébrations du 450e anniversaire de l’arrivée de colons français en Floride.
Un colloque sur la Floride française à Tallahassee
Les talents français se retrouvent à Coachella
Le célèbre festival de musique Coachella aura lieu en avril à Indio, en Californie. Cette année encore, quelques Frenchies vont crever l’affiche.
Si le festival est encore assez jeune (c’est la quinzième édition cette année), il a su s’imposer rapidement comme « zzzze place to be » en Californie. Sous le soleil d’Indio, les artistes se pressent pendant six jours sur huit scènes différentes. Alors que Coachella avait l’habitude de se dérouler sur trois jours, aujourd’hui, les artistes se produisent deux fois, permettant au public d’être plus nombreux à venir profiter du spectacle.
Cette année, en plus des grosses têtes d’affiche que sont Muse, Pharell Williams, Outkast, Arcade Fire ou encore Motörhead et Lana Del Rey, la programmation fait la part belle aux artistes venus de l’Hexagone.
Le public pourra découvrir Woodkid, alias Yoann Lemoine, chanteur lyonnais révélé l’année dernière avec son titre « The Golden Age ». Depuis, tout ce qu’il touche se transforme en or. En plus de la chanson, Woodkid s’illustre par ses talents de photographe, réalisateur, auteur et musicien.
Le festival accueillera également les DJ Laurent Garnier et DJ Falcon. Si le premier est plus connu aux Etats-Unis grâce à ses différentes collaborations avec les plus grands acteurs de l’electro américaine (notamment à Detroit), le second, moins connu du grand public, a tout de même collaboré avec les Daft Punk sur leur titre “Contact”.
Le frère et la soeur du duo rock-electro Carbon Airways n’ont pas 18 ans, et pourtant cela fait déjà 4 ans qu’ils enchainent les festivals. Coachella sera une pierre de plus à leur édifice.
Dans un tout autre resgistre, il y a les joyeux camarades de Caravan Palace. Le groupe parisien dont les sonorités s’apparentent à un mix entre jazz manouche (avec pour référence le grand Django Reinhardt) et electro a l’habitude de ce genre de rendez-vous.
Si la programmation est alléchante, le festival Coachella est victime de son succès puisque plus de 50 jours avant, tout est déjà « sold out ». Bien sûr, pour ceux qui ne veulent pas en démordre, il y a toujours la possibilité d’acheter des tickets le jour même devant le site des concerts.
Neuf start-up françaises croquent la Grosse Pomme
“Soyez politiquement correct. Ne parlez pas de sexe, de politique ou de religion“. Eric Vidal, fondateur de l’agence de marketing digital Bleu Bespoke, explique à un groupe de patrons de start-up françaises comment le business marche aux Etats-Unis.
Ces PDG – neuf au total – sont venus directement de France pour une série de rencontres et d’entretiens visant à leur faire découvrir le marché américain. Certains veulent s’implanter aux Etats-Unis, d’autres sont venus se mettre au parfum des dernières tendances. Leur programme, en tout cas, est chargé : jusqu’à jeudi, ils rencontreront des entrepreneurs français et américains, des fonds d’investissement, des juristes et visiteront un incubateur.
La délégation, emmenée par les réseaux d’entrepreneurs Beeleev et Réseau Entreprendre Paris, est composée d’un large éventail de start-up. On y trouve aussi bien une boucherie en ligne qu’un site de services à la personne et de vente de jeans haut de gamme. “Leur chiffre d’affaires varie de 1 à 22 millions d’euros, explique Hugues Franc, fondateur de Beeleev. Notre pari est de les amener ailleurs, sans les faire délocaliser. La croissance se passe ailleurs. On leur fait rencontrer des entrepreneurs d’autres pays qui peuvent les aider dans leur développement“.
Ce genre de voyage est devenu fréquent. New York et sa Silicon Alley sont des passages incontournables pour les jeunes pousses françaises rêvant d’Amérique. En janvier, dix start-up avaient fait le déplacement dans le cadre d’un voyage organisé par Effective Capital, une société de conseil et VentureOutNY, une association qui fait la promotion de New York auprès d’entrepreneurs étrangers.
Lire: 10 startups françaises à la conquête de New York
“Confiant, pas arrogant”
Lundi soir, ils avaient rendez-vous à Splashlight, un studio photo et vidéo géant de TriBeCa cofondé par le Français Benoit Lagarde et qui travaille avec Victoria’s Secret, Aldo et Macy’s notamment. Stratégie digitale, relations publiques, comptabilité: ils ont suivi une présentation d’une heure pour se familiariser avec le marché local.
“Je leur dis d’arriver confiant, mais pas arrogant. De ne pas se dire: ‘Mon business-model marche super bien en France, je vais faire exactement la même chose aux Etats-Unis et ça va cartonner’“, glisse Eric Vidal, qui faisait partie des intervenants.
Parmi les participants, Alexandre Bataille, fondateur en 2004 de Monalbumphoto.fr. Ce site de création de livres- photos qui pèse 22 millions d’euros a été racheté par M6 en 2010. “Je suis venu regarder les dernières tendances en marketing, dans les réseaux sociaux par exemple, explique-t-il. Ces tendances vont arriver en France. A chaque fois qu’on a un coup d’avance, c’est mieux.”
Sébastien Méjean, fondateur du site de vente de jeans Sojeans, veut se développer aux Etats-Unis. “Aux Etats-Unis, ce qui est intéressant, c’est l’effet multiplicateur. L’argent qu’on fait est démultiplié grâce à la taille du marché, dit-il. Et New York en particulier est la capitale de la mode. C’est une porte d’entrée intéressante pour nous“.
Brice Alzon, PDG de Maison des Services à la Personne, un site de prestations à domicile, a vécu aux Etats-Unis jusqu’à l’éclatement de la bulle internet dans les années 2000.”Je voulais revenir pour m’imprégner de cet esprit américain, mieux comprendre les start-ups, voir si ça rebougeait aujourd’hui et me redonner des idées“.
« Il y a de l’énergie en France, mais ce n’est pas la même », juge Christophe Pied, PDG de la boucherie en ligne CarréDeBoeuf.com, qui pèse 2,5 millions d’euros. Il n’a pas l’intention de se lancer aux Etats-Unis mais “on a vu que tout était possible ici. Avec un peu de bonne volonté, on y arrive.“
Quand l'Amérique était cool
Quel est le point commun entre Lester Young, James Dean, Mohamed Ali, ou encore Steve Jobs ? Toutes ces personnalités représentent l'”American cool”, selon Joel Dinerstein et Frank Goodyear.
Après cinq ans de débat sur les critères du « cool », ces spécialistes de la pop culture américaine ont sélectionné 100 icônes, dont les photographies sont exposées à la National Portrait Gallery de Washington.
Pour figurer dans la liste, chaque star devait apporter une « contribution artistique originale, représenter la rébellion d’une génération donnée, avoir un charisme reconnaissable et laisser un héritage », résume Frank Goodyear.
Le « cool » est né dans les années 1940, dans les boîtes de jazz américaines fréquentées par Lester Young et Miles Davis. En cette période de ségrégation, être « cool » signifie garder son calme. « C’était une sorte de masque pour cacher ses émotions », explique Joel Dinerstein.
Jack Kerouac et la Beat Generation adoptent cet état d’esprit qui se diffuse ensuite dans le monde entier avec la naissance du rock et des films noirs à Hollywood. Elvis Presley, Marlon Brando ou encore Lauren Bacall sont les idoles « cool » du moment.
Pour la génération des années 60-70, être « cool » est de plus en plus associé à la transgression, qu’il s’agisse de drogue, de sexe ou de politique. Bob Dylan, Malcolm X ou encore Patti Smith appartiennent à cette contreculture. « Etre cool ne signifie pas être un saint ou une figure héroïque, comme Martin Luther King, souligne Frank Goodyear. Il y a toujours un côté sombre. »
Mais le modèle du « rebelle » est devenu si populaire que la publicité et l’industrie du spectacle se le sont approprié. Dès les années 1980, certains ont crié à la mort du « cool ». Pourtant, selon Joel Dinerstein et Frank Goodyear, le concept a survécu à travers le grunge (Kurt Cobain), le skate (Tony Hawk) ou encore le hip hop (Tupac Shakur). La définition du « cool » est désormais bien plus large : avec le « bling bling », on peut représenter la transgression et afficher ses millions.
Bertrand Tavernier à la Maison Française de Columbia
Le réalisateur Bertrand Tavernier présentera, mardi 25 février, Autour de minuit, à la Maison Française de Columbia.
Son film de 1986, acclamé par la critique, met en vedette Dexter Gordon, François Cluzet et Herbie Hancock, et évoque de façon romancée la vie du saxophoniste Lester Young et du pianiste Bud Powell. Ce drame musical raconte l’histoire de Dale Turner, un saxophoniste noir-américain qui vit à Paris dans les années 1950. Il devient l’ami de Francis Borler, un dessinateur français incompris, qui va essayer de le sortir de son alcoolisme.
Une discussion avec le réalisateur suivra la projection, présentée en collaboration avec la Maison Française de Columbia et le Centre d’études de jazz.
"Le médecin malgré lui" sur des airs d'opéra
Et si on chantait Molière ? C’est en tout cas ce que vous proposera l’une des troupes les plus originales de New York, Utopia Opera, le vendredi 21 février. L’adaptation de la célèbre pièce, “Le médecin malgré lui” se tiendra à la Maison Française de la New York University.
Fondé en 2011 par le directeur artistique et musical William Remmers, Utopia Opera réalisera cette performance, adaptée par le compositeur Charles Gounod et les librettistes Jules Barbier et Michel Carré. En plus de fournir l’opportunité à de jeunes chanteurs de se produire sur scène, l’objectif principal d’Utopia Opera est de partager l’opéra avec les masses et de mettre en lumi la pertinence moderne des auteurs anciens.
Entre la France et les Etats-Unis, c'est "je t'aime, moi non plus"
Revue de presse. Quelques jours après la Saint-Valentin, les amours du président François Hollande intéressent toujours la presse américaine. Dans l’article « D’abord se marier, puis ensuite tromper l’autre », la journaliste Maureen Dowd du New York Times tente de comprendre pourquoi l’affaire Hollande-Gayet a eu autant de résonnance dans un pays qui d’ordinaire accepte les frasques sexuelles de ses politiciens.
Ce qu’elle nomme « paradoxe gaulois », s’explique par une chose simple : François Hollande n’est pas marié, et s’il l’avait été l’affaire n’aurait pas éclatée. Selon elle, le plus choquant est qu’il ait deux maîtresses et donc pas de « vraie femme qu’il puisse tromper ». Elle ajoute : « C’est déjà assez nul qu’il se cache sous son casque pour aller incognito sur un scooter italien en rendez-vous galant dans un appartement qui se situe à deux pas de l’Elysée et qui a des liens avec la mafia corse. Mais tout le monde en France, excepté Hollande, semble d’accord : vous ne pouvez pas installer une maîtresse à l’Elysée alors que vous avez une deuxième maîtresse. Cela ne se fait tout simplement pas ».
Voir: Colbert et l’affaire Hollande-Gayet
Pour la journaliste donc les rôles s’inversent. «Les Français ont passé tellement de temps à se moquer de notre puritanisme, et maintenant c’est à eux de ressentir la moquerie alors que nos journaux et nos comiques gloussent à la vue d’un homme politique médiocre embringué dans un mélodrame qui porte toute la charge érotique d’un vieux camembert »
Elle va même plus loin : « Pour beaucoup, le président français est perdant parce qu’il est si peu raffiné qu’il pourrait très bien être un Américain »
La complexité des relations franco-américaines
Le Washington Post choisit lui cette semaine de s’intéresser à la perception qu’ont les Américains des Français. Avec un titre sceptique : « Une étude indique que les Américains aiment de nouveau les Français, est-ce bien vrai ? », selon le quotidien, qui s’appuie sur un sondage de l’institut Gallup. L’auteur explique que depuis 2003, année à laquelle les Français se sont illustrés pour s’être opposés à la guerre en Irak, jamais les Américains n’auront vu les Français aussi positivement : 78% de vues positives contre 34% en 2003.
Mais l’auteur nuance ces résultats « Est-ce que la vision qu’ont les Américains des Français a réellement changé ? Je n’en suis pas si sûr. Les blagues sur les Français – une forme d’humour ethnique qui aurait été inacceptable s’il avait été dirigé envers n’importe quelle autre nationalité mais qui est largement tolérée aux Etats-Unis- existait bien avant 2003 et la période « freedom fries ».
Mais d’où vient donc cette relation complexe ? L’auteur explique: « certaines recherches affirment que ce qui devrait normalement rapprocher les deux Etats, comme les mêmes valeurs culturelles, des systèmes politiques très similaires, une histoire commune lors de la guerre du Vietnam et des guerres mondiales, sont en fait les choses qui les séparent le plus.»
En somme, ce qui empêche les deux Etats d’être proches, c’est une relation de constante compétition, alors que les deux pays semblent étrangement se ressembler : « Les deux ne peuvent pas être le premier, et les deux ne peuvent pas être le meilleur », résume le journaliste.
Washington, capitale française
Dans un autre article, et à l’occasion de la visite officielle de François Hollande, le Washington Post revient sur l’influence française dans la capitale américaine. L’auteur affirme que « les Français devraient se sentir à la maison ici, dans la capitale du pays qu’ils ont aidé à construire ».
Lire: Au “State Dinner”, Hollande dîne avec Colbert et Bradley Cooper
L’auteur continue sur les relations particulières de Washington et de Paris « même dans des périodes de tensions entre les deux pays, notamment pendant la présidence de De Gaulle, Jacqueline Kennedy se tourna vers un décorateur d’intérieur français, Stéphane Boudin, pour décorer la Maison Blanche ».
Pour la construction et la réhabilitation de certains quartiers de la ville (notamment les parcs) conçue par Pierre Charles L’Enfant, les urbanistes américains se sont inspirés de Paris pour créer une ville avec de larges boulevards et des immeubles tout sauf démesurés. « Les architectes ont essayé de faire de Washington l’égale de Paris en reproduisant notamment le système des égouts et ces derniers furent un grand cadeau d’hygiène fait à la ville ».
Il conclue en sommant ses concitoyens de célébrer l’influence française. «C’est un exemple de l’influence française pour laquelle tout le monde à Washington, y compris les diplomates et les personnalités qui ont participé au diner d’Etat mardi, devrait être reconnaissants.»
Entrepreneurs: ce qu'il faut savoir d'Obamacare
1. Indépendants, entrepreneurs: Si vous êtes seul dans votre entreprise, ou que vous n’avez pas encore de plan d’entreprise, vous êtes à la même enseigne que tous les particuliers. Depuis le 1er janvier, plus d’excuse, vous devez être couvert par une assurance médicale. Au-delà de quelques rares exceptions (extrême pauvreté ou religion), vous vous verrez imposer une pénalité s’élevant à 1% de votre salaire/revenu la première année, puis 2% la deuxième année et ainsi de suite.
Vous devez vous rendre sur le site des “Health Exchanges” une sorte de marché de l’assurance maladie qui regroupe des organisations fournissant un ensemble de couvertures médicales standardisées.
2. Employeurs de plus de 50 salariés:
-La règle: la loi prévoyait à l’origine que si vous employiez, en moyenne, 50 personnes à temps plein, vous deviez à partir du 1er janvier 2014 proposer à 95% d’entre eux une assurance maladie qui soit abordable et d’une valeur minimale, sous peine de devoir payer une pénalité de $2,000 par employé et par an avec un plafond de 30 employés, soit une pénalité annuelle maximale de $60,000. Cette date a été reportée une première fois au 1er janvier 2015.
-Les exceptions: devant les difficultés de mise en place du système, l’administration Obama ne cesse de repousser les échéances et admettre des exceptions. Voici la situation telle qu’elle résulte des derniers changements:
- Si vous employez 50 et 99 personnes à temps plein, vous ne serez soumis à cette obligation qu’en 2016.
- Si vous avez 100 (ou plus) employés à temps plein, vous n’aurez l’obligation de couvrir que 70% d’entre eux en 2015, puis 95% à partir de 2016.
- La règle est aménagée dans certains secteurs tels que les emplois à caractère saisonnier. La raison de ce récent changement est une volonté de limiter les coûts pour les entreprises et de ne pas nuire à la création d’emplois ou à l’économie.
Définitions utiles:
“Plein temps” signifie 30 heures et plus par semaine.
“Abordable” signifie que le coût de couverture de l’employé ne dépasse pas 9,5% de son revenu.
“Valeur minimale” signifie que le plan doit couvrir au moins 60% des coûts.
3. Si vous venez d’arriver: si vous arrivez pour installer voter entreprise ici, ou pour lancer votre start-up, prévoyez et arrivez avec une assurance médicale temporaire pour voyageurs ou expatriés. Mettre en place le système définitif pour votre assurance santé ou celle de l’entreprise prendra du temps. Et n’oubliez pas d’inclure votre famille dans cette assurance temporaire!
Expats: Ce qu'Obamacare change à votre assurance santé
Bonne nouvelle: les expatriés vivant aux Etats-Unis n’ont en majorité rien à faire pour entrer en conformité avec la nouvelle loi sur la santé, surnommée “Obamacare” . Mais mauvaise nouvelle: la confusion règne chez les assureurs français, perdus face au dédale de règlementations américaines. Et ils tardent à informer leurs assurés.
Environ 10.000 Français vivant aux Etats-Unis sont aujourd’hui assurés par la Caisse des Français de l’Etranger (CFE), un organisme de Sécurité sociale basé à Paris. Beaucoup complètent en souscrivant à une complémentaire française (mutuelle). D’autres se passent de la CFE et souscrivent à une mutuelle qui rembourse dès le premier euro de dépenses.
Tous les détenteurs de cartes vertes et les étrangers considérés “résidents” par l’administration fiscale sont concernés par la réforme du système de santé, entrée pleinement en vigueur le 1er janvier. Elle rend obligatoire la souscription d’une assurance-maladie, qui doit en outre remplir un certain nombre de critères.
Pour les expatriés, la réglementation reconnaît automatiquement comme valides les contrats d’assurances collectifs -via un employeur – gérés par des assureurs régulés par un pays étranger. La question se complique pour les expatriés qui seraient couverts de façon individuelle, et non par un contrat entreprise. C’est par exemple le cas de cadres dirigeants.
Pour ceux-ci, les assureurs étrangers doivent déposer une demande d’homologation de leurs contrats auprès des autorités américaines. Les assureurs devront prouver que leurs couvertures remplissent les critères minimaux fixés par “Obamacare”: par exemple, la non-discrimination par rapport aux maladies pré-existantes.
L’un des plus grands courtiers-gestionnaires français en assurance, MSH International, couvre environ 10.000 expatriés aux Etats-Unis. Pour y voir plus clair, il a eu recours à deux cabinets d’avocats américains spécialisés dans les assurances.
“Visiblement, dans le cadre d’un contrat collectif les autorités américaines considéreraient que l’employeur a pris un contrat en bonne et due forme et accepteraient cette couverture, et n’iraient pas chercher des poux dans la tête de ces expatriés-là” , confirme le directeur exécutif de MSH International, Laurent Cochet.
MSH International déposera début mars les demandes d’homologation pour la dizaine de produits offerts aux individuels. Et là, Laurent Cochet est plus prudent. “Les signaux qu’on a aujourd’hui nous laisseraient penser que le type de produits qu’on vend serait accepté, puisqu’on est quand même plutôt sur des couvertures haut-de-gamme et généreuses” , dit-il. “Encore une fois, je parle au conditionnel” .
Et quel est l’état d’esprit chez les acteurs du secteur? “C’est la confusion totale… J’ai entendu tout et son contraire sur cette réforme” .
Des règles claires dans “95% des cas”
“Ici de France nous ne savons pas ce qu’il convient de faire” , disait fin janvier le directeur de la CFE, Michel Touverey, qui a demandé l’aide de l’ambassade de France à Washington.
Dans une lettre à ses assurés, la CFE a dû reconnaître qu'”à ce jour, ni la CFE, ni ses partenaires, n’ont pu obtenir des éclaircissements suffisants permettant de conseiller ses assurés sur la meilleure attitude à adopter” .
L’ambassade dit qu’elle a transmis à la CFE les textes réglementaires et des éléments d’analyse. Et rassure: dans l’immense majorité des cas, la loi ne change rien pour les Français expatriés aux Etats-Unis. “La souscription d’une couverture maladie auprès d’un assureur étranger peut être prise en compte par les autorités américaines si la couverture procurée répond pour l’essentiel aux dispositions de la nouvelle législation ACA. Cette condition serait réputée acquise pour les personnes ayant un statut d’expatrié, qui devront bien sûr pouvoir justifier auprès de l’administration fiscale de leur affiliation” , a répondu l’ambassade à une série de questions, sans toutefois mentionner la distinction entre contrats collectifs et individuels.
Vendredi, la CFE disait n’avoir toujours pas eu de réponse de l’ambassade, et n’avoir pas progressé dans ses démarches.
“C’est le flou artistique le plus complet“, confie un intermédiaire d’assurances français. La confusion, selon lui, “vient d’abord de l’Etat américain qui a donné une règle qui s’applique certainement dans 90 ou 95% des cas, mais il y a des niches comme les expatriés qui vont devoir faire l’objet d’une précision” .
Alexis de Saint-Albin, directeur du développement international du groupe Humanis, explique qu’Humanis attend que la CFE éclaircisse la situation, avant de déterminer s’ils chercheront à se faire homologuer par les autorités de santé. “Si on ne peut pas se positionner au 31 mars, notre discours sera de dire à nos clients expatriés qu’en l’absence d’homologation ils doivent se conformer au droit et prendre une assurance locale” , dit-il.
En fait, le calendrier laisse encore un peu de marge de manoeuvre aux assureurs. L’amende imposée par l’Internal Revenue Service (IRS) aux personnes qui ne seraient pas assurées par une couverture valide en 2014 sera de seulement 95 dollars, à payer avec la déclaration de revenus en 2015: un montant jugé pas très pénalisant. L’année suivante, cette amende augmentera à 325 dollars, puis 695 dollars pour l’année 2016, des montants nettement plus dissuasifs.
Le Noise Pop Festival: plein les yeux et les oreilles
Le Noise Pop Festival, le festival annuel de musique, d’arts et de films, fait son grand retour à San Francisco du 25 février au 2 mars ! Amateurs de musique indie rock ne loupez pas le coche !
Fondé à San Francisco en 1993, le festival se concentre à ses débuts sur la musique indépendante locale. Au cours des 20 dernières années, il n’a cessé de se développer et tend à être considéré aujourd’hui comme l’un des festivals de musique “indie” les plus importants du pays.
Le festival propose aussi des projections dans les cinémas indépendants de San Francisco. La sélection de films permet d’appréhender la musique d’une nouvelle manière. Vous pourrez découvrir l’histoire de “The National”, le fameux groupe de rock américain dans “Mistaken for Strangers”, ou encore, voir comment la musique peut être un refuge salvateur avec “Death Metal Angola”.
Le festival fait également la part belle à l’art, qui n’est pas en reste. Consacrant l’art indépendant, les oeuvres d’artistes internationaux entrelaçant les mondes de la musique et de l’art, seront exposées.
Côté musique, le cru 2014 proposera une multitude d’artistes, parmi lesquels Cold Cave, Phantoms, Strange Vine, Purple ou encore Paradigm.
"Lac" : la magie de Monaco s'invite à New York
Du 14 au 16 mars, les ballets de Monte-Carlo vous invitent à découvrir “Lac”, lors de quatre représentations exceptionnelles au New York City Center
Cette saison marque le 20e anniversaire de Jean-Christophe Maillot, le directeur artistique des Ballets de Monte-Carlo et le retour tant attendu de la compagnie à New York. Ils y présenteront “Lac” pour la première fois aux États-Unis.
Inspiré du “Lac des cygnes”, Jean-Christophe Maillot offre avec ce spectacle une vision personnelle de Tchaïkovski. Pour relever le défi de s’attaquer à ce morceau légendaire, si connu dans le monde entier, le chorégraphe s’est associé à l’écrivain Jean Rouaud, Prix Goncourt 1990, pour apporter une dimension dramatique nouvelle à ce pilier du répertoire classique.
L’artiste plasticien Ernest Pignon-Ernest, un associé de longue date de Jean-Christophe Maillot est en charge de la conception des décors et Philippe Guillotel, de la création des costumes.