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Pourquoi «ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas»?

Tout le monde sait qu’à Sin City, What happens in Vegas, stays in Vegas. Littéralement traduit par « Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas », ce slogan a fait le tour du monde grâce à de nombreux films comme « Very Bad Trip » (« The Hangover » en anglais) et « What Happens in Vegas » avec Cameron Diaz et Ashton Kutcher, mais aussi en tant que question dans des jeux télévisés comme « Jeopardy ». Mais d’où vient ce slogan ? C’est la question bête du jour.

Attirer les touristes étrangers

Pour mieux comprendre l’origine de cette phrase, il faut remonter à 2003. À cette date, Las Vegas est non seulement le rendez-vous des fêtards, mais aussi celui des familles qui y viennent, surtout l’été, profiter des nombreuses et gigantesques piscines, ainsi que des attractions. Les touristes, dans leur majorité, sont des Américains de la côte Ouest, notamment des Californiens qui y passent le week-end. Mais cela ne suffit pas pour faire vivre la ville toute l’année. La LVCVA (Las Vegas Conventions and Visitors Authority) décide cette année-là de faire appel à l’agence publicitaire R&R Partners pour créer un slogan qui fera revenir les adultes et les touristes étrangers.

Après plusieurs mois de travail, le slogan est lancé et beaucoup le considèrent comme l’une des meilleures campagne marketing, soutenue par des spots télévisés et une vaste campagne d’affichage. La diversification de l’image et la marque « Las Vegas » autour des jeux d’argent et des activités familiales porte rapidement ses fruits. La ville devient ainsi la destination où il est possible de faire tout ce que l’on veut. En quelques années, le nombre de touristes augmente jusqu’à atteindre les 40 millions de visiteurs en 2019.

Un tournant en 2020

Dix-sept ans après, LVCVA a voulu mettre à jour la célèbre devise. En 2020, l’agence R&R Partners s’est donc remise au travail pour créer un slogan plus général et plus vendeur. C’est ainsi que naît « What happens here, only happens here » (« Ce qui se passe ici, ne se passe qu’ici »). La mention Las Vegas disparaît alors, avec comme idée de fond d’expliquer que tout est possible à Las Vegas, et seulement ici. « La ville de Las Vegas représente l’anticipation. Grâce à des études, nous savons que nos visiteurs savent que l’inattendu peut se produire à Las Vegas et qu’une journée ou une nuit ordinaire peut devenir extraordinaire, explique Arnie DiGeorge, Vice-président exécutif de R&R Partners. La devise « What Happens Here, Stays Here » a toujours été et sera toujours synonyme de liberté pour les adultes. Le nouveau slogan est simplement une évolution de cette façon de vivre. Les récits reflètent des scénarios dans lesquels les gens peuvent s’imaginer en train de vivre une expérience qui changera leur vie à Vegas.

Le lancement de « What happens here, only happens here » a été réalisé en grande pompe lors des Grammy Awards 2020 dans un spot de 60 secondes diffusé après la prestation du groupe Aerosmith. Ayant nécessité sept jours de tournage sur le Strip, la publicité met en scène des célébrités habitant Las Vegas – Shania Twain, Christina Aguilera et Francis Ngannou, combattant de l’UFC. Le slogan « What Happens Here, Stays Here » faisait allusion aux moments vécus ici par les gens et qui n’appartenaient qu’à eux. Désormais, nous pouvons parler davantage d’expériences qui n’ont lieu qu’à Vegas », précise encore le publicitaire.

Même si le premier slogan reste encore ancré dans tous les esprits, la nouvelle version semble porter ses fruits : Las Vegas est aujourd’hui la deuxième ville la plus visitée des États-Unis après New York.

Ridgewood, un quartier de Queens à la «Brooklyn vibe»

Envie d’évasion sans quitter New York ? Direction Ridgewood dans Queens, près de Brooklyn, un quartier qui offre le meilleur des deux boroughs. On y trouve à la fois la diversité et l’ambiance locale de Queens, et les offres branchées de Brooklyn, en particulier celles de Bushwick, le quartier voisin. Vous allez passer une journée à flâner dans ce quartier résidentiel qui abrite un certain nombre de petits commerces indépendants dans des rues calmes et très agréables. 

Pour vous y rendre, montez à bord du métro M à destination de Metropolitan Avenue, depuis la 14e rue pour un trajet d’environ 40 minutes, et descendez à Seneca Avenue ou Forest Avenue. Vous aurez l’impression d’avoir changé de ville tellement l’ambiance est différente de celle de Manhattan. Vous pouvez aussi y aller en vélo, ça ne vous prendra pas plus de temps et ça participe à l’évasion.

Un quartier à la fois old-school et tendance

Dans ce quartier, qui abritait autrefois de nombreux immigrés allemands et d’Europe de l’Est, existent encore des endroits incontournables comme Rudy’s Bakery et Gottscheer Hall. De nouveaux bars et restaurants branchés ont plus récemment débarqué comme Pizzeria Panina, Café Plein Air ou Rolo’s. Bien que, comme tous les quartiers de New York, Ridgewood soit en constante évolution, on aime le fait qu’il garde son passé intact avec notamment ses rangées de maisons en brique à deux étages qui définissent bien le quartier. 

Ne ratez pas la plus ancienne maison coloniale hollandaise de New York construite en 1709, la Vander Ende-Onderdonk house, avec ses deux hectares de jardin magnifique et son architecture historique. Vous pouvez la visiter le week-end. 

Pour les plus sportifs, on vous recommande d’aller faire le tour du réservoir, à Highland Park, qui a servi d’approvisionnement de secours en eau pour Queens et Brooklyn jusqu’en 1989. 

Quelles rues ne pas manquer?

On vous propose une balade le long du quartier historique de Central Ridgewood de l’angle Seneca Avenue/Bleecker Street à celui de Catalpa Avenue/Woodward Avenue, puis de remonter sur Forest Avenue, sans oublier Onderdonk Avenue. N’oubliez pas de passer sous le métro aerien, il y a une jolie photo à faire.

Voici une petite liste de nos endroits préférés :

  • Café plein air Ici les ingrédients sont frais, locaux et préparés simplement, avec une forte inspiration du sud de la France et du nord de l’Italie.
  • Grace Land Du vintage joliment sélectionné dans une boutique raffinée.
  • Pizzeria Panina Vous allez adorer leurs pizzas artisanales au levain. À l’origine c’était une boucherie, l’espace est resté vacant pendant 5 ans avant d’être transformé en un espace art-déco très cosy. Si vous êtes seul, installez-vous au bar et voyez si vous pouvez repérer toutes les figurines de souris cachées un peu partout (le gérant est « un grand fan de Disney »)
  • Left Field Mi-boutique, mi-atelier, l’enseigne est une marque authentique new-yorkaise de jeans et vêtements de travail d’inspiration vintage, lancée en 1998 par Christian McCann et fabriquée exclusivement à New York.
  • Rolo’s Ce restaurant a été ouvert par cinq amis qui se sont rencontrés alors qu’ils travaillaient ensemble à la Gramercy Tavern. C’est le genre d’endroit cool et décontracté où l’on croise des habitués du quartier, pour les amoureux de viande et de légumes cuits au feu de bois.
  • Honey moon coffee shop Ce café-librairie propose un très bon café finement torréfié dans une conscience environnementale et au packaging très original. On aime aussi leur choix de livres et de vinyles.
  • Lichen NY Studio de design dont le showroom est ouvert au public le week-end-end de 12 à 5pm. Il y a une jolie sélection de meubles et d’objets design à vendre sur place ou sur leur site.  
  • Topo’s Bookstore Café-librairie avec une mini terrasse au soleil.
  • Julia’s Pour déjeuner, dîner et même bruncher le week-end et boire des vins naturels.
  • Stay Forever & Forever young kids pour repartir avec un souvenir de votre journée passée dans le quartier.

Bonne balade !

Le chef Gestel, «l’autre Éric» du Bernardin, distingué par la France

Le New York Post l’a appelé « l’arme secrête » d’Éric Ripert, le chef du Bernardin. Il s’agit du Martiniquais Éric Gestel, le chef exécutif du célèbre restaurant de Midtown. Depuis décembre, il a un autre titre, plus officiel celui-là : chevalier dans l’ordre du mérite agricole, une distinction de la République française récompensant des individus qui se sont illustrés pour services rendus à l’agriculture. Il rejoint une longue lignée de toques blanches à l’avoir reçue : David Bouley, Roland Passot, Jacques Pépin... « Je n’aurais jamais pensé obtenir quelque chose d’aussi beau. Je suis très content, fier et honoré de savoir que quelqu’un ait pensé à moi », raconte-t-il entre deux services.

«Essentiel au succès du Bernardin»

Discret, les lunettes constamment posées sur le crâne, cet « autre Éric » du Bernardin n’est pas du genre à chercher la lumière. Faites une recherche Google sur lui et très peu d’articles feront surface. Et ce n’est pas pour lui déplaire. « Je n’aime pas trop parler. Je travaille et je reste concentré là-dessus », confie-t-il. Avec vingt-sept ans de maison au compteur, il est pourtant indissociable du succès du restaurant étoilé, régulièrement classé parmi les meilleures tables au monde. En tant que chef exécutif, il supervise la cuisine au quotidien et s’assure que les plats envoyés en salle sont à la hauteur de leur réputation. « Je travaille tous les jours. Ma tâche consiste à respecter tout le personnel, vérifier leur travail, goûter tout, du moins les mises en place », raconte-t-il. 

« Éric est essentiel au succès du Bernardin, ajoute Éric Ripert. Nous entretenons une solide amitié depuis de nombreuses années et je lui fais confiance à 100 % pour garantir le fonctionnement optimal de la cuisine ».

Eric Gestel (gauche) avec Eric Ripert (crédit: Nigel Parry)
Eric Gestel (gauche) avec Eric Ripert. © Nigel Parry

Né en Martinique en 1968, Éric Gestel a « grandi dans les cuisines de France » métropolitaine. À commencer par celle de la tante chez qui il a habité, en Seine-et-Marne, et qui adorait faire à manger. Par l’intermédiaire de son oncle, employé à la mairie de Paris, il fait la connaissance au début des années 1980 de son futur « mentor », Jacky Freon, le chef qui a représenté (et fait gagner) la France au premier Bocuse d’Or en 1987. Ce dernier le prend sous son aile. Il le place à l’École de Paris des Métiers de la Table et dans des restaurants et hôtels renommés de la capitale, comme le Nova Park et le Lutetia, pour son apprentissage.

Connexion entre les deux Éric

C’est ainsi qu’il atterrit dans les années 1980 chez Jamin, l’adresse en vogue d’un jeune chef ambitieux appelé Joël Robuchon. « Je ne savais pas qui il était. J’étais jeune », sourit-il. Il retire de cette expérience intense trois choses importantes pour son avenir : une « discipline » de fer, la recherche permanente de la « perfection » dans l’assiette et son amitié avec Éric Ripert, qu’il rencontre à ce moment-là. « Il était en charge du poisson, moi des sauces ! ». Lorsque les deux Éric partent chacun dans leur côté, au ministère de la Défense puis à Montréal pour Gestel, à Washington puis New York pour Ripert, ils restent en contact.

Le duo se retrouve en 1996 à Chicago. Éric Ripert lui propose alors de venir travailler pour lui au Bernardin comme sous-chef junior (assistant). « Je n’ai pas hésité. Je suis venu pour voir et je suis resté ». Il devient chef exécutif en 2019 après avoir gravi patiemment les rangs.

Entre celui qu’on surnomme « Coco » et son patron, il y a certes des liens professionnels, mais aussi une « connexion » personnelle. « Nous avons une relation de confiance car nous avons connu à peu près le même parcours. Nous avons tous deux évolué dans des restaurants trois étoiles et grandi avec la cuisine française. Nous comprenons d’où vient la perfection, dit-il. Par exemple, quand on goûte les sauces, on a parfois les mêmes réflexions sans se parler ! ». Il est là, le secret du Bernardin.

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Celas Marie-Sainte: Le quotidien hors norme des expéditions polaires

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Au sein de l’atmosphère maritime de la cité bretonne de Saint-Malo, Celas Marie-Sainte a émergé d’une jeunesse modeste pour devenir le protagoniste d’un récit hors du commun. Une fois ses études achevées, son destin a pris une tournure pour le moins inattendue lorsqu’une soirée sur Google l’a conduit à devenir ingénieur en Antarctique auprès de l’Institut Paul-Émile Victor. Ce plongeon dans l’inconnu l’a propulsé vers des expéditions exceptionnelles sur le continent blanc, dévoilant un voyage aussi captivant que mystérieux.

Trois campagnes d’hibernation sur la toile immaculée de l’Antarctique en dix ans : Celas a exploré le continent, de l’archipel du Crozet à la base franco-italienne de Concordia, en passant par le pôle Sud géographique sur la base américaine. Il nous dévoile non seulement les mystères du processus de recrutement dans ces terres lointaines mais aussi les nuances de la vie quotidienne, un ballet fait de contraintes extrêmes et de passion. C’est dans cette atmosphère hors du commun qu’il a orchestré la première Marche des Fiertés du Pôle Sud, une célébration flamboyante au cœur de l’immensité glacée.

Celas Marie-Sainte, conteur infatigable de ses expériences, révèle le paradoxe d’un lieu où la nature règne en maître mais où la naturalité se fait rare. Alors qu’il se prépare pour son ultime hibernation, cette fois-ci au pôle Nord, sur une base allemande, il partage son amour pour des horizons glacés et la lutte pour préserver la véritable essence de ces terres.

Une histoire à écouter dans son intégralité sur French Expat.


French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

[Vidéo] Bien choisir son assurance santé aux USA : règles, obligations, coûts

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Lorsque vous résidez aux USA ou que vous planifiez d’y séjourner, le choix d’une solution d’assurance santé peut être un vrai casse-tête.

Lors d’un webinaire dédié organisé le 9 janvier 2024, Eric Thoby, Noémie Vermandel et Clémence Joppin d’AgoraExpat vous ont expliqué les caractéristiques et spécificités du marché de la santé aux USA, et vous ont apporté tous les conseils nécessaires sur les différentes solutions d’assurance santé possibles.

Ils ont décodé pour vous le lexique de l’assurance santé américaine (notions de “market place”, “deductibles”, “co-payment”, “co-insurance” et “out of pocket”), et vous ont également expliqué le fonctionnement de la CFE (Caisse des Français de l’Etranger).

Ce webinaire vous aidera à choisir la meilleure solution en fonction de votre situation personnelle, tout en prenant en compte la réglementation en vigueur, et le coût.

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre page YouTube

 

Prenez contact avec AgoraExpat: https://agoraexpat.com/en/call/

Réunion publique avec le député Christopher Weissberg à Dallas

L’Alliance Française de Dallas accueillera Christopher Weissberg, le député des Français d’Amérique du Nord, ainsi que la Consule générale de France à Houston Valérie Baraban, le vendredi 12 janvier de 6pm à 7:30pm.

L’occasion pour la communauté française de Dallas de rencontrer son représentant à l’Assemblée nationale autour de la traditionnelle galette des rois, et d’aborder les dossiers qui lui sont chers : l’allongement de la durée des visas E1 et E2, le renouvellement du passeport à distance expérimenté au Canada et autre dématérialisation des démarches administratives.

Christopher Weissberg aura également l’occasion de parler de l’actualité française dont la récente loi sur l’immigration votée en décembre (le député s’est abstenu) ou du remaniement ministériel en cours. L’évènement gratuit, ouvert à toutes et à tous, se tiendra dans les locaux de l’Alliance Française.

Bourses scolaires 2024-2025 à LA: Envoyer son dossier au consulat avant le 7 février

Le Consulat général de France à Los Angeles a ouvert sa première campagne des bourses scolaires pour la rentrée 2024-2025. Il faut envoyer votre dossier complet par courrier avant le mercredi 7 février, date limite de réception.

    Ne peuvent bénéficier d’une bourse que les enfants qui remplissent les critères suivants :

    • être de nationalité française
    • être âgés d’au moins 3 ans au 31 décembre 2024
    • ne pas avoir plus d’un an de retard en primaire et plus de deux ans de retard dans le secondaire
    • résider avec au moins l’un des parents dans la circonscription consulaire de Los Angeles (Californie du Sud, Nevada du Sud, Arizona, Colorado et Nouveau Mexique)
    • être inscrits au registre mondial des Français établis hors de France, tout comme la personne qui effectue la demande de bourses (père ou mère)
    • être inscrits ou en cours d’inscription dans l’un des établissements du réseau AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger) présents dans la circonscription consulaire de Los Angeles (liste des écoles homologuées)
    • La famille ne doit plus percevoir de prestations familiales de la part de la CAF (un certificat de radiation est requis pour les familles dont les enfants ont résidé en France)

    Le conseil consulaire des bourses se réunira une première fois au printemps. Il émet un avis et fait des propositions soumises à l’avis de la Commission nationale des Bourses qui se réunit à Paris en juin.

    Gagnez des places pour Formidable ! Aznavour à New York

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    Icône de la chanson française, Aznavour et ses chansons n’ont cessé de nous faire rêver. “Formidable ! Aznavour” est en tournée mondiale à l’occasion du 100ème anniversaire de la carrière de Charles Aznavour. Lors de cette tournée internationale, le spectacle fera un arrêt unique à New York. French Morning Media Group propose en exclusivité à ses lecteurs de gagner des places pour ce show d’exception.

    Crée en 2016, “Formidable ! Aznavour”, le spectacle hommage à Charles Aznavour nous replonge dans les rues de Paris au temps de La Bohème. Une rétrospective de la carrière incroyable de Charles Aznavour racontée à travers ses plus grandes chansons. Des titres qui ont traversé les générations et font désormais partie du patrimoine musical français, mondialement reconnu.

    Le plus bel hommage jamais rendu à la carrière exceptionnelle du grand Charles, le tout avec l’accord de l’artiste !

    Pour tenter votre chance, remplissez le formulaire ci-dessous.

    https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScvFxdJvzkrcN8XbGoFm5Du1PB7w_3T1EfkXkd8yG7m-Hibqg/viewform

    Vie d’Expat: L’amant américain

    Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

    « Je ne vous dirai pas mon nom ni celui de la ville où j’habite aux États-Unis. Je vous écris depuis mon mail secret, impossible à tracer. Le même que j’utilise pour correspondre avec mon amant. Mon amant américain.

    Personne ne sait. Pas même ma meilleure amie. Je risque trop. Je risque gros. Ma famille et mon job. Le combo fatal. Que me resterait-il ?

    Mon amant est marié lui aussi. Il a des enfants comme moi. Et ni l’un ni l’autre n’avons envie de tout détruire. À moins que ce ne soit le manque de courage. Alors on vit ce que des milliers de couples illégitimes ont vécu avant nous.

    On se cache. On triche. On ment.

    Mais je suis rongée par le désir de dire, de raconter, de me confier ! Comme une criminelle !

    Je ne vais pas prétendre que je n’étais pas prête à une aventure. D’ailleurs, j’ai eu une aventure, avant.

    Je ne fréquente pas la communauté des Français. Mais là, j’avais fait une exception. Il repartait. Ça s’est passé le dernier soir avant son départ. Je ne risquais rien. Nous nous sommes embrassés seulement. Mais c’était une porte ouverte.

    En relisant ce que j’écris, j’ai l’impression que tout était prévu, calculé, alors que pas du tout. Je n’ai rien vu venir.

    R. – appelons-le « R » – est américain. Et vous savez comment ça se passe au travail : une main sur l’épaule et c’est la plainte pour harcèlement. D’autant que R. est mon supérieur hiérarchique indirect. Je prenais sa chaleur et son enthousiasme pour cette propension des Américains à être toujours positifs. Alors cette main sur mon bras, non, je n’ai pas porté plainte. Si j’étais troublée, c’était ma « faute », ma culpabilité. Nous partagions beaucoup de moments agréables. J’aimais sa compagnie, son humour et… ses mains, donc. Nous nous savions mariés, mais il s’est quand même jeté à l’eau. Je l’ai trouvé très franc.

    Il m’a dit « Écoute, je dois te dire, je t’aime, voilà. C’est aussi simple que ça. »

    Nous avons commencé une relation qui, comme beaucoup de liaisons, s’est avérée passionnée, tumultueuse, avec de grandes joies, mais aussi beaucoup de culpabilité. Des deux côtés, je pense.

    Récemment, j’ai abordé la question du divorce. Juste, pour savoir où il en était.

    Et il a eu cette phrase…

    « Je ne peux pas me le permettre. »

    Il voulait dire financièrement. La famille de sa femme est dans le juridique. Je ne peux pas lui en vouloir. Là encore, il a été très franc. Et moi ? Est-ce que j’étais prête à refaire ma vie dans un pays qui n’est pas le mien ? Me couper de ma famille qui retournera, sans doute un jour en France ?

    Tout cela devrait s’arrêter. Nous pourrions arrêter de nous voir. Je suis sûre que c’est possible. Je suis prête. Le désir finira bien par s’éteindre.

    Mais alors pourquoi j’ai la sensation de ne pas être en vie dès que je suis loin de lui ? »

    La réponse de French Morning

    Merci pour votre témoignage. Nous avons déjà parlé de la culpabilité (avec le témoignage d’Alexis), alors voyons aujourd’hui ce que dit Michelle Larivey dans La puissance des émotions sur l’expérience du désir.

    À quoi sert le désir ?

    Le désir est une émotion d’anticipation au même titre que la peur. Mais il s’agit de l’opposé de la peur.
    Désirer, c’est anticiper un plaisir et s’en réjouir d’avance. Le désir consiste à imaginer une situation concrète qui nous procurerait du plaisir, de la joie, de l’enchantement, et éprouver de l’excitation dans l’attente de sa réalisation.
    Nous parlons du désir en tant qu’émotion, lorsque le plaisir anticipé, soit l’excitation, est relativement intense. Tout comme il est question de peur lorsque l’imagination provoque une poussée d’adrénaline; sinon, il s’agit d’appréhension, de crainte.

    Lorsque j’éprouve un désir pour une situation connue, par exemple un contact avec quelqu’un qui m’est agréable, le plaisir qui accompagne mon désir est un plaisir « à l’idée de » c’est-à-dire par anticipation. Pour cette raison, la situation vécue est souvent différente de la situation imaginée. Mon désir s’attache en effet à ce que j’aimerais voir se produire, et non à tout ce qui pourrait arriver.

    Que faire avec le désir ?

    Que la situation désirée ne corresponde pas toujours exactement à la réalité n’enlève rien au fait que le désir est un sentiment extrêmement précieux. Ceux qui le perdent, dans un domaine ou dans un autre, se plaignent d’ailleurs de la tiédeur qui le remplace. N’est-ce pas le cas des gens blasés, désabusés ? Le désir m’informe d’un besoin, d’une aspiration, de conditions de satisfaction, de valeurs. Mes désirs sont une prolongation de ma personne, car ils révèlent mes besoins, mes aspirations et toutes sortes de choses qui comptent à mes yeux. Pour cette raison, le désir est un moteur pour la poursuite de mes aspirations, la recherche de l’équilibre et de la satisfaction.

    Vivre avec nos désirs peut être exigeant, car nous devons parfois déranger pour les assumer. De plus, les désirs sont souvent couronnés de déceptions. Ceux qui choisissent de mettre leurs désirs de côté pour éviter de déranger ou d’être déçus ne savent peut-être pas qu’ils sabrent dans leur vitalité.

    En complément de cette remise en perspective, écoutons les conseils d’Esther Perel, thérapeute du couple et de la famille qui vit à New York, auteure, entre autres, du sulfureux mais très interessant Je t’aime je te trompe.

    « Je ne compte plus les gens qui me racontent leurs aventures extra-conjugales en employant des termes similaires : ils sont comme ressuscités, rajeunis, redynamisés, métamorphosés, vivants, libérés. Et beaucoup expliquent que cela leur est tombé dessus sans prévenir, sans qu’ils aient eu conscience avant d’un tel manque dans leur vie. Le sentiment d’être vivant est rarement le motif explicite d’une liaison – très souvent, les personnes concernées ne savent pas vraiment pourquoi elle a commencé -, mais c’est souvent la raison d’être inattendue qu’elles lui trouvent. Durant les dix ans que j’ai passés à étudier l’amour rebelle, j’ai entendu ces propos partout dans le monde. L’infidélité est intrinsèquement érotique, dans le sens ancien du mot éros, qui désigne l’énergie vitale.

    Quand je demande aux gens ce qu’ils entendent par « être vivant », ils me dépeignent une expérience aux multiples facettes. Le pouvoir, la reconnaissance, la confiance en soi et la liberté en sont les composantes les plus répandues. Ajoutez à ça l’élixir de l’amour et vous obtenez un cocktail enivrant. Il y a l’éveil ou le gel sexuel, bien sûr, mais ça ne s’arrête pas là. Les personnes concernées décrivent une sensation d’étouffement faisant place à une sensation de mouvement, l’apparition de possibilités dans une vie qui jusqu’alors suivait un chemin prévisible, un déferlement d’émotions là où tout leur paraissait morne. J’ai fini par qualifier ces liaisons d’existentielles, parce qu’elles touchent à l’essence de la vie même.

    Quel que soit le jugement porté sur leurs conséquences, elles ne sont pas frivoles. Leur pouvoir est souvent aussi déroutant pour les partenaires infidèles que pour les partenaires trompés. Mais parce qu’on m’a raconté tant de fois la même histoire, je sais que cette folie a quelque chose de méthodique, comme un mystère sous-jacent propre à la nature humaine qui pousse les gens à des transgressions inattendues, et je me fais souvent l’effet d’être mi-thérapeute, mi-philosophe lorsque j’explique aux couples les paradoxes existentiels qui rendent l’inconcevable tout à fait logique. »

    ? Retrouvons-nous dans 15 jours avec l’histoire de Zoé.

    ✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

    Où trouver de bons plats d’hiver français à Washington?

    L’hiver s’installe à Washington et ses journées froides donnent envie de déguster un bon plat chaud de saison comme on en mange en France. French Morning a testé plusieurs restaurants qui proposent les bonnes recettes pour réchauffer l’estomac et le cœur.

    Le pot-au-feu

    C’est l’un des plats phares du restaurant français. © Convivial

    Chez Cédric Maupillier, la cuisine française est mise en avant tout au long de l’année. Pendant l’hiver, le pot-au-feu fait son apparition dans le menu à Convivial, un restaurant français réputé pour son atmosphère chaleureuse. Servi dans une assiette creuse, le pot-au-feu est un véritable chef-d’œuvre culinaire. Les morceaux tendres de viande de bœuf – avec os à moelle – mijotent lentement avec des légumes de saison dans un bouillon riche en saveurs. À ce jour, c’est l’un des seuls restaurants à offrir ce plat très français dans la capitale. Il est au menu pour 46 dollars. Rendez-vous au 801 O Street, NW. Réservation disponible ici.

    Raclette ou fondue?

    Le restaurant suisse se spécialise dans les plats à base de fromage. © Stable DC

    Est-ce qu’un hiver serait réussi sans – au moins – une soirée raclette ? Chaque année, les Français de DC peuvent compter sur le restaurant suisse Stable DC pour aiguiser leurs papilles. Pour savourer une raclette lors d’un brunch ou d’un dîner, il faudra réserver 24 heures en avance et être au minimum 4 personnes. Ce plat de fromage emblématique de la Suisse est servi avec un appareil à raclette, accompagné de pommes de terre, cornichons, d’une salade d’oignons, d’une salade verte et de pain Wurzel maison. Comptez 38 dollars par personne. 

    Dans ce même lieu, le chef propose une fondue pour au minimum deux personnes. Le plat de fromages proposé est un mélange de Schlossberger Vieux, Schlossberger Jeune et Vacherin, cuisiné avec de l’ail et du vin blanc, servi avec du pain blanc fait maison. Comptez 27 dollars par invité. Rendez-vous au 1324 H Street NW. Réservations obligatoires ici ou par téléphone 202-733-4604. 

    La soupe à l’oignon

    Le Clou a de nombreux plats traditionnels français. © Le Clou

    Ce plat typiquement français est disponible dans au moins une quinzaine d’établissements à DC pour un prix variant entre 12 et 16 dollars. Après plusieurs dégustations, notre choix s’est porté sur Le Clou, l’une des meilleures recettes. Nichée à l’intérieur du nouvel hôtel Morrow à NoMa, la brasserie chic du chef Nicholas Stefanelli propose une soupe à l’oignon avec des fromages français (Comté et Gruyère, Xérès), et une baguette pour tremper dans la soupe. Une vraie réussite. Le plat est disponible midi et soir pour 14 dollars. Rendez-vous au 222 M Street NE. Réservations disponibles ici

    Le bœuf bourguignon

    Juste à l'extérieur de DC, le restaurant est un établissement historique de la région. © L'Auberge de chez François

    Difficile de faire une liste sur les plats traditionnels hivernaux sans mentionner L’Auberge chez François, une institution dans la région de Washington DC. Ouvert en 1954 par le chef alsacien François Haeringer, le menu de l’établissement propose notamment un bœuf bourguignon pour 59 dollars accompagné de légumes de saison. L’ambiance est également singulière dans ce restaurant où les salles à manger sont décorées d’objets de la famille Haeringer et de peintures représentant des scènes du lieu de naissance de Jacques Haeringer, à Obernai, dans le Bas-Rhin. Rendez-vous au 332 Springvale Rd à Great Falls en Virginie. Réservations par téléphone au 703-759-3800 ou en ligne

    20 restaurants français à la Winter Restaurant Week de DC

    Du lundi 15 au dimanche 21 janvier, Washington DC sera le paradis des gastronomes avec la Winter Restaurant Week. Organisée par la Restaurant Association of Metropolitan Washington, cette semaine offre aux fins palais l’opportunité de se délecter de créations culinaires exceptionnelles à des prix spéciaux, le tout dans plus de 150 restaurants participants.

    Les chefs de la capitale ont préparé des menus spécialement conçus pour l’occasion. Comptez entre 25 et 35 dollars pour un brunch ou un déjeuner et entre 55 et 65 dollars pour le dîner.

    A noter, 20 restaurants proposant des plats français participent à cette semaine spéciale, l’occasion de tester des adresses haut-de-gammes pour des prix abordables. On peut y retrouver : Petite Cerise, Rosemary Bistrot Café, Opaline, Côte d’Or Café, La Chaumière, Joséphine, Cure Bar Bistro, Convivial, Central Michel Richard, Café Riggs, Café du Parc at Willard, Brasserie Liberté, Bistrot Lepic, Bistro du Jour, Bistro Cacao, Bistro Bis, Bastille, Bresca, La Bise et Bar Chinois. Les menus spéciaux sont affichés sur les sites de chaque restaurant.

    Bourses scolaires 2024-2025 à DC: Prendre rendez-vous au consulat avant le 16 février

    Le Consulat général de France à Washington a ouvert sa première campagne des bourses scolaires pour la rentrée 2024-2025. Vous avez jusqu’au vendredi 16 février pour déposer votre dossier lors d’un rendez-vous au consulat.

      Ne peuvent bénéficier d’une bourse que les enfants qui remplissent les critères suivants :

      • être de nationalité française
      • être âgés d’au moins trois ans au cours de l’année civile de la rentrée scolaire
      • ne pas avoir plus d’un an de retard en primaire et plus de deux ans de retard dans le secondaire
      • résider avec au moins l’un des parents dans la circonscription consulaire de Washington DC (Washington DC, le Maryland, la Pennsylvanie, la Virginie, la Virginie-occidentale et le Delaware) 
      • être inscrits au registre mondial des Français établis hors de France, tout comme la personne qui effectue la demande de bourses (père ou mère)
      • être inscrits ou en cours d’inscription dans l’un des deux établissements du réseau AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger) présents dans la circonscription consulaire de Washington : le lycée Rochambeau et l’Ecole Française Internationale de Philadelphie.)
      • La famille ne doit plus percevoir de prestations familiales de la part de la CAF (un certificat de radiation est requis pour les familles dont les enfants ont résidé en France)

      Pour déposer son dossier au consulat, il faut demander un rendez-vous, avant le 16 février, au service des affaires sociales en écrivant à l’adresse suivante : [email protected]. Un seul créneau de rendez-vous par famille, seule la présence d’un des deux parents est nécessaire. Le conseil consulaire des bourses se réunira une première fois au printemps. Il émet un avis et fait des propositions soumises à l’avis de la Commission nationale des Bourses qui se réunit à Paris en juin.