Membre de l’Alliance française d’Austin depuis 1999, Constance de Chevalier vient de prendre la présidence de l’association.
Elle connait bien la structure. Cette Américaine, veuve d’un militaire français tué au combat en 2004, faisait partie depuis 2011 du comité d’organisation de la fête du 14 juillet, qui a lieu tous les ans dans les jardins de la Légation française.
« La directrice d’AFA m’a demandé de m’occuper des sponsors et j’ai levé l’équivalent de 6000 dollars pour la vente aux enchères cette année-là », raconte-t-elle.
A la tête de sa propre société de conseils financiers spécialisée dans le capital-risque et les faillites, Dark Horse Financial Services, Constance de Chevalier s’intéresse surtout aux questions de santé. Elle préside notamment la fondation Leave for Life d’aide aux malades de cancer. « J’ai l’expérience de la direction d’entreprises et d’associations, c’est pourquoi l’Alliance m’a demandé de rejoindre son conseil d’administration et d’en assumer la présidence », explique la bénévole, qui veut multiplier les rendez-vous culturels et les conférences, tout en développant les adhésions et en modernisant le site internet d’AFA, ainsi que sa présence sur les réseaux sociaux.
« Austin est une ville en plein essor et l’Alliance a l’opportunité d’y renforcer sa présence. Il y a tellement de personnes qui adorent la France, mais n’ont pas l’opportunité d’y voyager ! Je pense avoir le parcours et les relations qui lui permettront de devenir la première organisation pour partager l’amour de la langue et la culture françaises”, ambitionne la nouvelle présidente, qui a vécu dans différentes régions des Etats-Unis ainsi qu’à Avignon, la ville d’origine de son mari, et au siège de l’Otan, à Bruxelles, quand elle travaillait dans la Marine.
Cet engagement est une façon pour Constance de Chevalier d’honorer la mémoire de son défunt mari. Il est « aigre-doux », dans la mesure où « les amitiés formées à l’Alliance me rappellent ma vie en France, aux côtés de mon époux, et l’ampleur de cette perte », mais que c’est également « réconfortant de côtoyer des gens qui aiment ce pays et sa culture ».
Photo : Dark Horse.
Le nouveau visage de l'Alliance française d'Austin
440 HOPE : l'art contemporain d'Asnières à L.A
Ils sont 7 artistes, toutes disciplines confondues. Ils rentrent tout juste de Los Angeles, où ils ont passé 3 mois, libérés de toute contrainte économique, leur esprit entièrement focalisé sur la création. Ce n’est pas une utopie mais la conception de l’art portée par MAD Agency, une agence associative de création et de direction artistique dont le slogan est “Impossible n’est pas français“.
Le concept ? Créer les conditions optimales favorisant l’inspiration artistique dans un lieu, à l’étranger, pour une durée déterminée. Après « 434 » au Maroc en 2012, « 440 HOPE » vient de s’achever à Los Angeles. Anatole Maggiar le Président et co-fondateur de MAD Agency, revient pour French Morning sur la conception de l’art portée par son agence et sur l’expérience qui vient de s’achever à L.A.
Ne vous fiez pas à sa chevelure blonde et à son air angélique. Anatole Maggiar sait où il va. Après une bi-licence en photo/journalisme à New York, il revient en France et, à seulement 20 ans, créé MAD Agency. Inspirée de la célébre Factory de Warhol et des phalanstères ouvriers de Fourier, l’agence installe son QG dans la zone industrielle des Grésillons à Asnières Gennevilliers, dans le souci de faire le lien entre Paris et sa banlieue. On est alors en 2010. Sur près de 4000m2, la SIRA, accueille une quinzaine artistes de tous horizons, représentant un vaste panel de disciplines : photo, peinture, sculpture, vidéos, musique…
« L’idée c’est de pouvoir créer tous ensemble, de pouvoir s’inspirer des travaux des uns des autres et de pouvoir s’aider techniquement » explique Anatole. Lui-même artiste, il aime nourrir son art d’idées nouvelles et organise, dans cette dynamique des “lieux-projets”: « 434 » à Taroudant en 2012 et « 440 HOPE » à Los Angeles en 2013. La ville du Maroc, Anataole la connaît depuis son enfance et l’envie d’y installer un atelier éphémère est évidente. Il choisit ensuite Los Angeles car « c’est la ville ultra dynamique dans le monde de l’art contemporain ».
Pendant 3 mois, 7 artistes ont donc été plongés dans des conditions de travail optimales. « J’ai demandé aux artistes intéressés par le projet 440 HOPE de m’écrire une lettre de candidature avec le projet qu’ils voulaient réaliser là-bas » répond Anatole quand on lui demande comment il a sélectionné les artistes qui l’ont accompagné à L.A. « L’idée c’était de créer une équipe soudée, un bouquet d’artiste qui soit vivant ». L’immersion commence en novembre 2013 à downtown L.A : « On était là où ça se passe à L.A, on sent que les galeries les plus avant gardistes de L.A sont à downtown. On sent que ça bouillonne, parce que c’est là que ça se passe ».
Quelques semaines seulement après leur arrivée, artistes français et américains se sont rencontrés, le premier événement artistique déjà planifié. Organisée par Anatole et Jay Ezra Nayssan, un ami de longue date, une nuit de performances et d’installations d’artistes américains soutenus par les artistes français voit le jour. « Jay et moi on a beaucoup lu ensemble. Surtout du Wilde parce qu’on était un peu dans un délire romantique/dandy. Pour notre première exposition ensemble on a décidé de choisir un bouquin, « A rebours » de Joris-Karl Huysmans, qu’on adorait tous les deux». « Against the grain » -la traduction en anglais du titre- est l’adaptation du livre dans lequel l’auteur décrit une nouvelle pièce à chaque chapitre. « On accueillait les gens dans l’atelier et au fur et à mesure ils montaient dans l’ascenseur. A chaque étage les spectateurs découvraient une pièce ». Parmi les performances, un zèbre -un vrai !- recouvert de joyaux, et, clou du spectacle, un gigantesque bouquet réalisé par Maurice Harris, composé d’orchidées d’Hawaï de 2,40 mètre de haut sur 160 cm de large.
La dernière exposition « Event parking » est venue clôturer l’expérience californienne. Elle est directement inspirée du quotidien des artistes à L.A. « Il fallait que ça reflète notre expérience à L.A. Ce qui caractérisait notre séjour, c’était les heures passées dans les embouteillages, à écouter la radio dans la voiture » raconte Anatole. L’idée de monter une radio pirate vient donc assez naturellement aux artistes. « On a loué des camions de déménagement , présenté un show radio dans lequel on interviewait les artistes. Au début gens écoutaient juste la radio puis, au fur et à mesure, les artistes qui étaient cachés dans les camions de déménagement présentaient leur travail. À la fin tous les camions étaient ouverts. Il y avait un côté un peu highjacking, assez excitant, dangereux ».
L’exposition sera présentée à Paris en avril/mai, et pour suivre toute l’actu 2014 de MAD Agency c’est ici. En ce qui concerne la suite, Anatole reste assez mystérieux : «On aimerait investir un nouveau bâtiment, l’agence est amenée à s’installer ailleurs. On a envie d’ouvrir un centre permanent à L.A aussi »
Les Frenchies au Miami Boat Show
Qui n’a jamais rêvé de s’offrir un catamaran, un voilier ou un yacht? Si vos finances ne vous le permettent pas, il faut néanmoins s’autoriser à rêver et il n’y a pas meilleur endroit pour cela que le Miami Boat Show qui aura lieu du 13 au 17 février.
En cinq jours, plus de 3.000 bateaux vont être présentés par des exposants venus des quatre coins du monde. Le Boat show de Miami est l’occasion parfaite pour se faire une place dans le monde très select des bateaux de luxe. “Ce Boat Show nous permet de lancer des modèles, de les présenter officiellement à la presse et au public. Des essais sont aussi prévus mardi” explique Valérie Toomey, responsable marketing pour Jeanneau voile, deuxième constructeur mondial dans la voile. Cette année, parmi les cinq bateaux présentés par la marque française, la star sera le Sun Odyssey 349.
Pour les constructeurs ou entreprises français, il s’agit donc d’une opportunité de se démarquer de la concurrence en mettant en avant le savoir-faire hexagonal tout en s’adaptant au marché américain. Et cela semble marcher pour Jeanneau “il y a une grosse demande pour des modèles en dessous de 35 pieds, c’est pour cela que nous mettons en avant le 349 car c’est un modèle plus petit mais avec beaucoup de volume intérieur“. Pour ce modèle, il faudra tout de même dépenser la bagatelle de 125 000 dollars, “un prix très correct aux vue des nombreuses options fournies” précise Valérie Toomey.
Le “made in France” fonctionne aussi du côté du prêt à porter «Lorsqu’on explique au public que nous sommes une marque française, il y a tout de suite une image de qualité qui leur vient en tête», assure Muriel Affirat, gérante avec son fils, Sebastien, de la boutique Banc du Nil qui vent des vêtements nautiques.
Mais le but n’est pas seulement d’augmenter sa visibilité et se faire remarquer, chacun a aussi un oeil sur les ventes prévues. Avec la crise qui se résorbe et le pouvoir d’achat qui s’améliore, chacun espère faire mieux que l’année précédente.
Les ventes, c’est aussi ce que veulent améliorer Muriel Affriat et son fils «Jusqu’à présent, nous avons toujours fait mieux que l’année précédente, nous avons doublé notre chiffre d’affaire depuis la première année où nous avons participé, en 2010», raconte-t-elle.
Et la pression est forte. Chaque jour, il faut payer 1.000 dollars pour être présent au salon, “sans les taxes”, précise Muriel Affirat. Mais en plus de la location de l’emplacement, il faut également rémunérer les employés venus en extra, qui s’affaire pendant toute la durée du show. « C’est énormément de travail, raconte la franco-américaine, on fait en 5 jours ce que l’on fait normalement mais en deux semaines, mais il y a beaucoup de retombées. C’est la meilleure des publicités pour nous, les exposants.»
Et même si après chaque salon nautique, elle est épuisée, elle ajoute «j’aimerais bien qu’il y en ait un par mois!»
Cette année, outre le fabricant Jeanneau et Blanc du Nil, la France aura sera aussi représentée par Fountaine-Pajot, Lagoon et Nautitech, les constructeurs de catamarans installés en Charente Maritime. Après une année très maussade en France en 2013 (-22% de vente selon la Fédération des industries nautiques), les professionnels français du secteur viennent chercher la croissance de ce côté-ci de l’Atlantique.
Le pâtissier Hugo&Victor à la conquête de l'Amérique
Moins de quatre ans après leur apparition en France, les pâtissiers “haut de gamme” Hugo & Victor traversent l’Atlantique. Ils ont ouvert en décembre leur boutique à Miami, à l’intérieur de la boutique de mode Le Webster, au cœur de South Beach.
Ils arrivent déjà précédés d’une belle réputation à Paris, où ils ont trois boutiques, et surtout forts d’un concept original, développé par les deux fondateurs, le pâtissier Hugues Pouget et le polytechnicien Sylvain Blanc. Comme ses grandes soeurs parisiennes, la boutique de Miami ressemble plus à une bijouterie qu’à une pâtisserie traditionnelle.
Ce n’est pas un hasard: Victor & Hugo revendique un positionnement “luxe”, parti pris revendiqué par les deux amis d’enfance qui entendent révolutionner un art vieux comme le sucre. Mais si l’écrin a son importance, le produit reste l’obsession notamment du pâtissier du duo, Hugues Pouget, passé notamment chez Guy Savoy. Les chocolats et gâteaux vendus à Miami respecteront les mêmes règles qu’à Paris: des produits frais, de saison, avec un menu changeant tous les trois mois. Les quatre saveurs intemporelles et qui restent constantes tout au long de l’année sont le citron vert, le chocolat, le pamplemousse et le caramel. Mais Miami oblige, nous retrouverons en ce début d’année quelques saveurs tropicales comme le fruit de la passion ou la fameuse Key Lime Pie.
Chacune de ces saveurs saisonnière est préparée de trois façons : Le Hugo, un dessert authentique, le Victor, une pâtisserie et l’Hémisphère de la saison qui un petit chocolat avec un cœur caramel et à la saveur de la saison. Pour les vrais connaisseurs, la dégustation va encore plus loin. Un vin spécialement sélectionné par le sommelier Frédéric Beal, est choisi pour accompagner chacune des saveurs de la saison.
Et si vous n’avez pas encore trouvé le cadeau idéal pour la Saint-Valentin, pas de panique! Hugo & Victor a imaginé un présent pour déclarer sa flamme en toute gourmandise. Douze chocolats pralinés au sésame, noisette ou amande viennent ainsi se nicher dans un joli petit carnet rouge à offrir ou à partager avec l’être aimé!
Au "State Dinner", Hollande dîne avec Colbert et Bradley Cooper
Le microcosme journalistique français se posait la question depuis plusieurs jours: qui allait remplacer Valérie Trierweiler à côté de Barack Obama lors du très guindé diner d’Etat de mardi soir? Christine Lagarde, Fleur Pellerin, Nicole Bricq? La Maison blanche a finalement choisi Thelma Golden, une Américaine qui dirige le Studio Museum d’Harlem.
Hollande, lui, était assis entre Michelle et Barack Obama à la table d’honneur de ce repas qui rassembla, sous une tente montée près de la Maison blanche, des politiques, des chefs d’entreprises, des acteurs et des sportifs autour d’un menu alléchant: caviar américain, chocolat de Hawaii, fromage du Vermont et les salades du potager de la Maison blanche.
Temps fort de la visite d’Etat, le “State dinner” est venu refermer le séjour washingtonien d’Hollande, qui est attendu à San Francisco mardi dans la soirée.
Pendant leur toast, les deux chefs d’Etat ont salué les valeurs communes qui unissent la France et les Etats-Unis. Barack Obama s’est une fois de plus risqué à quelques mots en français – “bonsoir” “à votre santé” “vive la France” – tandis que François Hollande a conclu son discours en anglais par “long live, the United States. Vive la France et vive l’amitié entre la France et les États-Unis“.
Le président de la SNCF et Mary J. Blige
Le parterre de 320 convives comprenait une ribambelle de personnalités du show biz, comme le réalisateur J.J Abrams, la star de Seinfeld Julia Louis-Dreyfus, l’acteur Bradley Cooper, la chanteuse Mary J. Blige et l’animateur du Colbert Report Stephen Colbert.
Ce dernier, qui ne s’est pas privé de se moquer de l’affaire Hollande-Gayet dans ses émissions, était placé à la table d’honneur, juste à côté de Michelle Obama, soit deux places à la droite du président français.
Voir: Colbert et l’affaire Hollande-Gayet
Le basketteur Jason Collins, qui a fait son coming out l’an dernier, et Edith Windsor, la lesbienne dont le combat a abouti au renversement par la cour suprême du Defence of Marriage Act (DOMA), figuraient aussi sur la guest-list.
Cette dernière comprenait aussi quelques-uns des plus grands “bundlers” d’Obama, ces individus qui ont levé des fonds pour financer ses campagnes. Citons par exemple le manager de hedge fund Mark Gallogly, Joan and Irwin Jacobs, un couple milliardaire qui a fait fortune dans le secteur des technologies, et l’investisseur Cappy McGarr, qui a soutenu Obama généreusement en 2008 et 2012.
Le diner comprenait également quelques républicains, comme Paul Ryan, le candidat malheureux à la vice-présidence en 2012. “Les diners d’Etat permettent au président d’inviter des amis et des supporters, ou de récompenser des adversaires qui l’ont aidé“, explique Erik Goldstein, professeur de relations internationales à Boston University et spécialiste des visites d’Etat.
Côté français, le contingent fut limité. Outre les ministres, on notera la présence de la directrice générale du FMI Christine Lagarde, l’ancien président du directoire du Monde Jean-Marie Colombani, le président du MEDEF Pierre Gattaz et plusieurs membres de la délégation de chefs d’entreprises qui accompagnait M. Hollande, dont le président de la SNCF Guillaume Pepy. Le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon était là aussi. Ca change des Yvelines.
Double dose de Brel à New York
Les fans de Brel seront comblés en février. L’artiste français Tangi Colombel sera à l’affiche de deux spectacles musicaux consacrés aux ritournelles les plus connues de l’Hexagone, dont des compositions de Jacques Brel, et les interprétera en français dans l’un, en anglais dans l’autre. De quoi mettre tout le monde d’accord.
Ceux d’entre vous qui veulent (ré)écouter Édith Piaf, Gilbert Bécaud ou Jacques Brel en V.O pourront déguster un bon repas à la Maison Harlem le 17 février en assistant au concert de Tangi Colombel. “Si l’ambiance s’y prête, j’enchaînerai avec des musiques plus rockn’roll, toujours en français“, confie-t-il. Il faut dire que le répertoire classique français n’a plus de secret pour ce chanteur/acteur, débarqué en Floride il y a 10 ans de cela. Face au succès de la French touch auprès des Américains, il s’est spécialisé tôt dans ce répertoire.
Les plus téméraires pourront eux tenter “Jacques Brel Returns”, l’adaptation du célèbre spectacle musical “Jacques Brel is Alive & Well and living in Paris” en mode cabaret au Stage 72 le 19 février. La majeure partie de l’oeuvre musicale de Brel sera interprétée en anglais lors d’un piano-voix qui réunira trois chanteurs sur scène -2 chanteurs américain et Tangi Colombel.
Une version anglais-français des trois titres “Ne me quitte pas”, “La chanson des vieux amants” ou encore “Bruxelles” sera présentée. Tangi Colombel interprétera sept chansons, deux trios et un duo. Il connaît bien le spectacle “Jacques Brel is Alive & Well and living in Paris” pour y avoir été embauché à son arrivée à Los Angeles. “La création de ce spectacle en 1969 par Mort Shuman a permis de faire connaître aux Américains le répertoire de Jacques Brel. Depuis le spectacle est régulièrement repris et à chaque fois, c’est un succès“.
"Barack" et "François", un couple qui marche
« Biend-venou les amis ». Barack Obama l’admet : il ne sait pas parler français. Mais pour accueillir son « ami François », mardi à la Maison blanche, il s’est fait violence.
Plusieurs centaines d’invités, Michelle Obama (étincelante dans son manteau rouge) et des dignitaires français et américains participaient de bon matin à la cérémonie d’accueil du président français sur la South Lawn de la Maison blanche, entre le Bureau Ovale et le potager de la « First Lady ».
Il fallait bien qu’Obama se risque à quelques mots français – « Bond-jour », « Libertay, egalitay, fraternitay » – pour faire oublier le thermomètre, qui frôlait le zéro en début de matinée.
Fanfare, drapeaux français et américains, passage en revue des troupes et vingt-et-un coups de canon… le spectacle aurait été parfait avec un peu de thé chaud. « It’s cold in Washington », a remarqué Hollande depuis la tribune, au moment où le froid commençait à gripper les doigts de pied.
Du froid, il y en avait dans l’air, mais pas entre la France et les Etats-Unis. C’est le message qu’ont voulu faire passer les deux chefs d’Etat ce mardi, dans la lignée de leur déplacement commun au domaine de Monticello lundi. Poignées de main vigoureuses, tapes dans le dos, « Barack » par-ci, « François » par-là, « mon ami » : les deux hommes ont affiché leur complicité devant les caméras et ont vanté une relation qui n’a jamais été aussi bonne.
La lune de miel s’est poursuivie en début d’après-midi lors d’une conférence de presse conjointe sous les lustres de l’East Room de la Maison blanche.
Les présidents ont insisté sur leurs points de convergence sur l’Iran et la Syrie, la relance économique et la lutte contre le changement climatique. Sur les programmes de surveillance américains ? « La confiance mutuelle a été restaurée » selon Hollande. Sur l’accord commercial transatlantique ? « Nous voulons avancer ».
Devant la presse américaine, François Hollande a profité pour battre en brèche le supposé manque d’attractivité de la France. « Nous sommes l’un des pays au monde les plus ouverts aux capitaux étrangers. »
Saluant les réformes du marché du travail engagées en France et dans le reste de l’Europe, Barack Obama a dit qu’il « encourage les entreprises américaines à regarder les opportunités en France » et les entreprises françaises à faire de même aux Etats-Unis.
Quand une journaliste lui a demandé si la France avait remplacé la Grande-Bretagne comme le partenaire privilégié des Etats-Unis en Europe, le président américain, droit dans ses bottes, a répondu par une boutade : « J’ai deux filles et elle sont toutes les deux sublimes. Je ne choisirai jamais l’une des deux. C’est ce que je ressens vis-à-vis de mes deux remarquables partenaires européens ».
Diner d’Etat
Point d’orgue de la romance: le diner d’Etat organisé par Michelle Obama, mardi soir. Son coût pourrait se situer entre 200 et 500.000 dollars si l’on en croit le prix de diners passés et se déroulera en présence de plusieurs personnalités de la culture.
L’identité de la personnalité qui remplacera Valérie Trierweiler à la droite de Barack Obama n’avait pas été révélée à l’écriture de ces lignes.
L’écrasante majorité des 320 convives seront américains – le contingent français ne comptera que 30 membres. Pour accueillir tout ce beau monde, une tente spéciale a été dressée à côté de la Maison blanche. Espérons que le chauffage marche.
5 plans pour une St Valentin différente à Los Angeles
Chaque 14 février, en couple ou pas, le dilemme reste le même : que faire pour honorer le Saint patron des amoureux? Quand on aime, on ne compte pas : cette année, la fête dure 4 jours. Autant d’opportunités pour dépoussiérer le traditionnel dîner aux chandelles. En solo, avec son chéri(e) ou en groupe, voici 5 coups de foudres de Saint Valentin passionnément insolites.
1) Doomed St Valentine’s Show
Déprimé(e), désenchanté, fraîchement séparé ou divorcé ? Les conteurs de « Mortified » (mortifiée) se succèderont sur scène pour vous remonter le moral…en détaillant pour vous leurs pires expériences de Saint-Valentin, des plus coquines, aux plus atterrantes ou émouvantes, mais toujours de façon hilarante. Pour les plus de 21 ans. Les 12 et 13 février à 7 Pm.
Lieu: King King, 6555 Hollywood Blvd
Hollywood & West Hollywood
Los Angeles
Réservations en ligne ici (NB : Les ventes en ligne du spectacle du 12 sont fermées, mais 15 billets seront disponibles au guichet le soir même).
Prix: $15 à l’avance; $20 à l’entrée.
2) Lucha Va Voom
Quoi de mieux qu’un peu de violence saupoudrée de sexe pour pimenter une sortie en amoureux ? Lucha Va Voom, réinterpretation « made in L.A. » des kitchissimes matches de catch mexicains, aux luchadores vêtus de masques et costumes bigarés, organise deux soirées Saint-Valentin agrémentées d’interludes de burlesque olé olé animés par des créatures dénudées à souhait. Pour les plus de 21 ans. Le 14 février à 8 pm.
Lieu : The Mayan Theater, 1038 S Hill St, Los Angeles, CA 90015. Réservations
Les réservations en ligne sont déjà complètes, mais des billets sont disponibles dans trois points de vente. Il est conseillé d’appeler avant:
Wacko, 4633 Hollywood Blvd – (323) 663-0122
BRAT, 1938 14th St, Santa Monica – (310) 452-2480
Garage Pizza, 100 1/2 W 7th Street, Downtown LA (213) 622-3390
3) Télé
Netflix offre une belle carte de Saint-Valentin aux amoureux de séries: la deuxième saison de House of Cards, la série-événement de 2013 sur les coulisses impitoyables de Washington vues au travers des ambitions dévorantes d’un politicien machiavélique (Kevin Spacey)… Nuit blanche en perspective pour les sériephages gourmands qui pourront dévorer les 13 épisodes en streaming le jour «V ». La première saison est toujours disponible, pour les retardataires.
Prix: un abonnement streaming à Netflix : 7.99 $/mois
4)Anti St Valentin à Birds
Pas d’âme sœur à chouchouter ? Pas de problème ! La fête d’anti Saint-Valentin de « Birds », une institution angélinienne depuis 19 ans, est l’endroit idéal pour partager son malheur, échanger son numéro de téléphone ou pleinement assumer son célibat ! Poupées voudous, concours de la pire histoire de «largage», séance de défouloir-thérapie sur une piñata et chansons d’amours forcément contrariées sont au menu des festivités. Le 14 février, 8 pm.
Lieu: Birds 5925 Franklin Ave, Los Angeles CA, 90028. Gratuit. Réservations dîner conseillées : 323 465 0175
5) Une course pour la bonne cause : « Cupid’s undie run ».
Il ne faut pas avoir froid aux yeux ni froid tout court pour participer à cette course en sous-vêtements organisée au nom de la Children’s tumor foundation. Quand bonne action rime avec action et amour pour les enfants… En 2013, les participants avaient récolté plus d’1, 3 millions de dollars pour aider à la recherche contre le cancer chez les tout-petits.
Lieu : Départ de The Abbey 692 N Robertson Blvd West Hollywood, CA 90069.
Horaire : fête à midi, départ de la course 2.00 pm et fête « after » course à 4.00 pm.
Inscription en ligne ici.
Prix : 50 .00 $. Minimum (conseillé) de fonds de soutien à recueillir : 150. 00 $. Possibilité de démarrer un équipe, en rejoindre une ou courir seul et se faire de nouveaux amis !
Câlins américains pour la France et Hollande à Washington
« On pensait que c’était pour nous ». En voyant les drapeaux français qui alignent les rues voisines de la Maison blanche, Christine et Emily Green, Françaises du Connecticut, n’en croient pas leurs yeux.
La France est à l’honneur au cœur de la capitale américaine. Bannières tricolores sur les lampadaires, énormes drapeaux français et américains sur la façade du bâtiment Dwight Eisenhower, qui abrite l’administration de la Maison blanche : il ne manque plus que la légion étrangère pour qu’on se croie sur les Champs-Elysées un 14 juillet.
Washington a l’habitude de recevoir des chefs d’Etats étrangers, mais peu de leaders auront reçu les mêmes honneurs que François Hollande. Sous Barack Obama, les visites d’Etat, rencontres les plus formelles du code diplomatique, sont rares. Il n’en a organisé que six depuis son accession à la Maison blanche (contre 35 pour Ronald Reagan et 26 pour Bill Clinton, recordmen en la matière).
« C’est toujours bien de mettre les pendules à l’heure entre la France et les Etats-Unis, confie le patron de la chambre de commerce franco-américaine de Washington, Jean-Marc Gaultier, sensible à l’importante délégation d’entrepreneurs qu’Hollande emmène avec lui. «La France est une bonne porte d’entrée pour les entreprises américaines en Europe. C’est un bon pays où investir. Nous ne sommes pas les derniers de la classe. Dans le domaine des bio-tech, du big data, les nouvelles technologies, nous avons un vrai savoir-faire».
Caviar et salades du potager de la Maison blanche
François Hollande a commencé sa visite par un passage, avec Barack Obama, au domaine de Monticello, la résidence de Thomas Jefferson en Virginie. Demain, place au lancement officiel de la visite d’Etat à la Maison blanche.
Le soir, un dîner d’Etat avec 300 convives, est organisé par Michelle Obama en l’honneur du président avec l’aide de Bryan Rafanelli, l’homme qui a monté le mariage de Chelsea Clinton. L’acteur Bradley Cooper, qui a participé à la conférence sur la santé mentale organisée par la Maison blanche l’an dernier, devrait être de la partie. C’est le seul nom de la « guest list » qui a filtré jusqu’à présent, la Maison blanche laissant planer le suspense jusqu’à la dernière minute.
La chanteuse de r’n’b Mary J. Blige assurera l’ambiance musicale. Au menu: “caviar américain” et plats à base des produits du potager d’hiver de la Maison blanche.
Galères de plan de table
Lundi après-midi, un camion de la société d’évènementiel New England Country Rentals pouvait être aperçu devant la Maison blanche. Selon son site, la compagnie a organisé le diner d’Etat des enfants en 2013 à la Maison blanche, sous la houlette de Michelle Obama, ainsi que le mariage de l’ex-comédien de Saturday Night Live Seth Meyers. La société n’a pas souhaité commenter sa présence sur place.
La préparation de ce repas mondain, qui vise aussi bien à flatter l’invité d’honneur qu’à remercier les amis et les soutiens des hôtes, n’est pas allée sans accrochages, si l’on en croit le New York Times. Le quotidien rapportait samedi que les invitations initiales, qui mentionnaient l’ancienne compagne de François Hollande Valérie Trierweiler, ont du être détruites à la dernière minute et remplacées.
Les déboires conjugaux du président ont également posé de très diplomatiques casse-tête aux organisateurs : « Qui asseoir à côté du président à la place de Mme Trierweiler ? Est-ce qu’une forme de divertissement est appropriée ? Doit-il y avoir de la danse si l’invité d’honneur romantiquement compliqué n’a personne avec qui danser ? », raconte le Times.
Erik Goldstein, professeur de relations internationales à Boston University, et spécialiste des visites d’Etat, suggère que les Etats-Unis ont voulu accueillir Hollande pour se faire pardonner. « Obama organise ce diner pour remercier Hollande d’avoir pris les devants sur la Syrie alors que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne l’ont lâché à la surprise générale, avance-t-il. A l’heure où Hollande est au plus bas dans les sondages, un évènement médiatique comme celui-ci ne peut pas lui faire de mal ».
Le leader de "Hollande démission" s'invite à Washington
Pour enquiquiner François Hollande, David Van Hemelryck va loin, en l’occurence jusqu’aux Etats-Unis.
Le cerveau du collectif “Hollande démission”, qui s’est fait remarquer en huant le président lors des commémorations du 11-Novembre, a pris l’avion pour Washington, où il a déroulé, lundi en début d’après-midi, une banderole flanquée de l’adresse de son site, au Lafayette Park, juste devant la Maison blanche.
Le jeune homme, auquel l’action du 11-Novembre a valu une mise en garde à vue, était tout seul. Qu’importe. “L’idée c’était d’avoir des images choc et un symbole fort. La Maison blanche en est un“.
C’est la première fois que ce polytechnicien catholique pratiquant, qui a forgé ses convictions anti-Hollande lors de la montée en puissance de la Manif pour tous contre le mariage des homosexuels, exporte son message à l’étranger. Il est arrivé dans la capitale américaine la semaine dernière, dit-il, en finançant son billet d’avion et son logement trouvé sur air’b’nb par les donations de soutiens. “Je suis venu seul pour des raisons d’économies. Si on m’avait financé 15 billets, j’aurais trouvé 15 militants sans problème“, lance-t-il.
Il dit être allé à la rencontre des francophones de Washington pour trouver des recrues. “On n’a pas besoin de deux cent personnes. Il faut juste quelques personnes pour que cela fasse écho aux 81% des Français qui n’aiment pas M. Hollande“.
Il espère pouvoir organiser d’autres actions devant la Maison blanche et au Lincoln Memorial pendant “le cirque d’Etat“, comme il l’appelle, de M. Hollande, “en fonction du nombre de militants qui se présenteront“.