Les rats dans le métro new-yorkais, on connait. Mais ils sont aussi au restaurant. Beurk…
Steven Melendez, un “datajournaliste” américain du Gothamist, a eu l’idée dégoûtante de réaliser une carte de New York montrant le taux de prolifération des rats selon les quartiers de la ville.
Son étude se base sur les statistiques des services sanitaires de la ville et sur une liste recensant l’ensemble des restaurants contrôlés à New York depuis le 1er janvier 2013. En rassemblant ces données, il a réussi à établir un pourcentage du nombre de restaurants accueillant des rats par zones.
Ainsi, il serait déconseillé d’aller manger dans les quartiers de Chinatown ou de l’Upper East Side, lieux de prédilection des rongeurs. En revanche, Midtown ou Williamsburg à Brooklyn apparaissent comme des valeurs plus sûres avec un taux de seulement 20% des cuisines touchées.
A New York, les rats s’invitent dans votre assiette…
Donna Karan et Arcade Fire optimistes pour Haïti
“Je vais où?” Donna Karan est à la bourre. Nous sommes jeudi soir, au French Institute Alliance Française (FIAF) et la célèbre designer dévale l’escalier qui mène au Florence Gould Hall, où 400 personnes l’attendent. “Hors de question d’être ailleurs ce soir“, glisse-t-elle.
La designer, dont la fondation Urban Zen soutient le tissu artistique et culturel d’Haïti, est venue participer à Haïti Optimiste, une soirée de gala pour soutenir le Ciné Institute de Jacmel, dans le sud du pays.
Cette école de cinéma, la seule en Haïti, forme chaque année 70 cinéastes. Sévèrement endommagée par le séisme de 2010, elle a été reconstruite, bien aidée par quelques-uns des illustres amis de son fondateur David Belle: Susan Sarandon, Ben Stiller, Sean Penn et George Lucas pour ne citer qu’eux.
Pour cette nouvelle édition d’Haïti Optimiste, une manifestation qui a commencé dans le bar à champagne de TriBeCa le Bubble Lounge, plusieurs têtes connues avaient fait le déplacement. Parmi elles, le réalisateur Jonathan Demme, Michael Kenneth Williams (Boardwalk Empire), Jamie Hector (The Wire) et trois membres du groupe montréalais Arcade Fire. Sans compter plusieurs artistes haïtiens.
Objectif: lever des fonds pour soutenir le développement de l’école, entièrement gratuite. “Les bourses sont l’épine dorsale de l’école. Elles servent à financer les jeunes talents d’Haïti et les aider à aller à l’université“, précise David Belle.
Le public a notamment assisté à la projection d’une série de travaux réalisés par les étudiants sur l’année écoulée: des courts-métrages, un clip de rap, une publicité et le clip interactif d’Arcade Fire, Just a Reflektor, tourné avec les étudiants dans les rues de Jacmel, capitale artistique du pays.
“Je suis venu voir les nouveaux films“, confiait Jonathan Demme, juste avant la projection. Le réalisateur, qui se rend règlement en Haïti depuis une trentaine d’années, a enseigné au Ciné Institute. “Ils ont rendu le cinéma possible dans un pays où il n’y avait pas de mécanisme pour apprendre à faire des films.”
Entre rires, hugs, anecdotes et plaidoyers véhéments en faveur d’Haïti, la soirée avait aussi des accents militants: montrer le pays, qui compte parmi les plus pauvres au monde, sous un autre jour. “Haïti a toujours été confronté aux difficultés et c’est tout ce qu’on voit dans les medias, estime Jamie Hector, dont les parents sont Haïtiens. Les étudiants racontent leurs histoires, les vraies histoires d’Haïti.”
“Haïti a tellement de potentiel et d’opportunités, jugeait Donna Karan juste avant la projection. Haïti fait partie de ma vie. C’est ma maison en dehors de ma maison“.
La plus heureuse de la soirée n’était pas une star: Rose-Laure Charles, une ancienne étudiante du Ciné Institute qui a vécu le séisme, un brin impressionnée jeudi soir par le crépitement des flashes. “C’est très been pour Haïti, raconte-t-elle. Et pour des jeunes comme moi“.
Sacramento célèbre les Césars
Le Sacramento French Film Festival présentera le “2014 César nominated short” le vendredi 28 février au Crest Theatre à Sacramento.
Pendant la soirée, les courts-métrages en nomination aux Césars dans les catégories d’animation et d’action seront projetés. Le public sera invité à voter pour les “Sacramento César”! La 39e Cérémonie des Césars aura été tenue plus tôt le même jour et les gagnants seront annoncés à la fin de la soirée.
La catégorie “animation” comprend deux courts-métrages : “Lettres de femmes” et “Mademoiselle Kiki et les Montparnos”. La catégorie “action” en compte quatre: “La Fugue”, “Les Lézards”, “Marseille la Nuit” et “Avant que de tout perdre”. Ce dernier est également en nomination pour un Oscar cette année.
La projection aura lieu pour la première fois au Crest Theatre et la soirée comprendra, en plus des films, de la musique et un bar à vin et à pastis!
En mai, la France fait danser New York
Pas moins de quatorze lieux pour accueillir seize performances scéniques inédites : c’est le pari du nouveau festival “Danse”. Organisé par les Services culturels de l’Ambassade de France, il aura lieu du 1er au 18 mai.
En plus des représentations de danse, effectuées par des troupes françaises, des discussions publiques auront lieu afin d’enrichir le débat autour de la danse contemporaine. Une lecture de textes écrits par les artistes eux-mêmes est également au programme de cette nouvelle manifestation.
Parmi les artistes, des noms connus, d’autres moins, mais tous incarnent du renouveau de la danse contemporaine française. Ce festival permettra également au public de voir ces spectacles en avant première américaine tels que Baron Samedi d’Alain Buffard (du 1er au 3 mai, au New York Live Arts) qui s’attaque à la question coloniale, encore taboue en France, ou encore Boomerang ou Le retour à soi de Claudia Triozzi (du 6 au 8 mai à l’Abrons Arts Center).
On retrouvera également Cédric Andrieux et Christophe Ives, les deux chorégraphes viendront présenter leur dernière création Les Communs (du 16 au 18 mai au Ellen Stewart Theatre), qui explore leur rencontre et leurs liens.
L’Opéra Ballet de Lyon sera aussi de la partie pour représenter Ni fleurs, ni ford-mustang (du 7 au 9 mai au BAM Howard Gilman Opera House), oeuvre du chorégraphe cannois Christian Rizzo écrite il y a dix ans.
“Danse” est dédié au danseur et chorégraphe français Alain Buffard, décédé en décembre dernier.
Six graveurs français au Manhattan Graphics Center
En janvier dernier, treize graveurs new-yorkais avaient exposé à Paris à la galerie Brun-l’Église. C’est désormais au tour de graveurs français, affiliés à la même galerie, de faire leur show à New York.
Le Manhattan Graphics Center présentera six artistes français lors d’une exposition du 8 au 29 mars. Vous pourrez découvrir les oeuvres de Michele Van de Roer, qui travaille actuellement à la Fondation La Ruche à Montparnasse ou encore de Laurent Chaouat Jung, qui a choisi comme thème de prédilection le blanc.
Les travaux de Monique Tello, Eric Colette, Marin Muller Reinhart et Philippe Angot seront également exposés par la coopérative des graveurs à New York.
À Harlem, ces Afro-américains qui ont sauvé la France
C’est au croisement de la 142e rue et de la 5ème avenue, au coeur d’Harlem, que se dresse la caserne du 369ème régiment.
Derrière un grand bureau en bois massif, le général Nathaniel James, la casquette de son régiment sur le chef, un costume brun sur le dos, est assis confortablement. Sur les murs de la pièce cohabitent récompenses et photos d’anciens combattants. Il arbore un sourire joyeux qui adoucit son visage et ferait presque oublier son âge, 79 ans.
Il a tôt fait de se plonger dans son activité favorite: raconter l’histoire des Harlem Hellfighters. “Les Français avaient besoin d’hommes pour les aider pendant la Première Guerre Mondiale. Les Américains leur ont proposé le 369ème régiment et ils ont accepté. C’est comme ça que l’histoire des Harlem Hellfighters a commencé“, raconte-t-il.
Trois mille hommes composent alors la première unité afro-américaine à servir aux côtés du corps expéditionnaire américain. En raison de la politique ségrégationniste américaine alors en vigueur, le régiment est placé sous commandement français.
En Europe, la réputation du régiment ne tarde pas à se faire : “Les soldats allemands se sont demandés pourquoi ces hommes se battaient si vaillamment pour un pays qui les traitait si mal ! Ils ne comprenaient pas ! Ils ont essayé de capturer des combattants mais n’ont jamais réussi“, explique le général.
“Ça a été l’occasion pour les Noirs de se battre pour saisir l’opportunité qui leur était offerte“. Ces mêmes soldats allemands donneront le surnom de Hellfighters aux combattants du 369ème régiment pour qualifier leur courage et leur vaillance.
Après la guerre, 171 d’entre eux ont été décorés de la Croix de guerre par le gouvernement français et bon nombre ont reçu la Légion d’honneur.
Lutter contre l’oubli
L’histoire de ce régiment est bien connue dans le quartier et le général Nathaniel James multiplie les occasions pour que ce précieux héritage ne tombe pas dans l’oubli. Son combat, ce n’est plus sur le champ de bataille qu’il le mène, mais dans la Harlem Armory où se tient le siège de la 369th Historical Society, qu’il a fondée en 1960.
“Les combattants sont morts et il est indispensable que les plus jeunes soient au courant de l’existence et de l’histoire du 369ème régiment “. Le but de l’Historical Society est ainsi de recueillir, préserver et maintenir les objets, livres, documents, photographies, films et articles sur l’histoire du 369ème régiment, de ses alliés et des soldats afro-américains qui ont servi les États-Unis. Les collections du Musée se composent d’une vaste collection de photographies et d’artefacts des soldats de la Première Guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui.
Dans le cadre du Black History Month – et du centennaire de la Guerre de 14-18, le Consulat Général de France à New York rendra hommage aux Harlem Hellfighters pour leur engagement. Une exposition de documents et d’images d’archives aura lieu le jeudi 20 février de 11h à 17h.
Au cours de sa carrière de 33 ans, Nathaniel James a occupé divers postes et a continué à développer sa connaissance institutionnelle du commandement de l’armée, des opérations et de la stratégie.
Promu au grade de général de division en 1992, James devient alors le premier afro-américain à obtenir ce rang dans l’histoire de la Garde nationale de l’armée de New York. Ses yeux brillent lorsqu’on lui demande si il est fier de cette première : “Quand vous êtes né dans un pays et vous réussissez alors oui, il y a de quoi être fier“.
La France ne doit pas seulement aux Hellfighters une aide militaire précieuse mais également la découverte de la musique jazz. L’orchestre du régiment, sous la direction de James Reese Europe, contribua en effet à introduire le jazz en Europe. Dès 1918, il voyage dans toute la France, donnant des concerts.
Dallas Accueil change de tête
L’accueil francophone de Dallas a changé de responsable.
Après le retour en France de la précédente présidente de Dallas Accueil, Catherine Azière, c’est en effet la secrétaire de l’association, Sandrine Legrand (en blanc sur cette photo prise lors du dernier café-rencontre de l’association), qui a pris la présidence de l’organisme.
Celui-ci aide à l’installation des francophones dans la région de Dallas en proposant aussi une demi-douzaine d’activités artistiques (céramique, patchwork, encadrement…), des conversations franco-américaines, des ateliers cuisine, tricot et couture, ainsi que diverses soirées (poker, tarot, quizz musical…).
« En ce moment, nous travaillons aussi à des projets de fête pour enfants en lien avec Dallas International School au début du printemps et de soirée casino pour le mois de mai », indique la nouvelle responsable, qui a adhéré à Dallas Accueil il y a près de huit ans, alors qu’elle était déjà installée à Dallas avec toute sa famille depuis quelques années.
« Des membres de notre famille vivent aux Etats-Unis, alors nous avions déjà des points de repère avant de venir vivre ici. Et comme nous n’avions prévu de rester que quelques années, ma priorité était de m’intégrer à la société américaine afin d’améliorer mon anglais. Mais notre séjour s’est prolongé et j’ai alors ressenti le besoin de reparler plus souvent ma langue maternelle », confie la responsable associative.
Même si elle a adhéré à Dallas Accueil bien après son arrivée dans l’agglomération, Sandrine Legrand y a rapidement pris des responsabilités. Cela faisait six ans qu’elle occupait le poste de secrétaire.
Aux commandes de l’Accueil, elle devra gérer la rotation des membres à laquelle l’association fait face chaque année. « Nous nous apprêtons de nouveau à enregistrer de nombreux départs aux mois de mai et juin, avant d’accueillir, à partir du mois d’août, des francophones aux profils de plus en plus divers : des familles avec enfants en âge d’aller à l’école, mais aussi des célibataires, des couples sans enfants, ou bien avec enfants en bas âge ».
Camps d'été français à Houston: inscrivez-vous!
L’association Education Française Greater Houston (EFGH) ouvre les inscriptions pour ses deux centres aérés francophones estivaux (du 2 au 20 juin). Ils s’adressent aux enfants de 5 à 12 ans qui veulent s’immerger dans la langue française tout en s’amusant.
Au programme : jeux, sport, cours de cuisine, visites, chansons et arts plastiques. Les enfants seront reçus dans les locaux des écoles élémentaires Barbara Bush (13800 Westerloch Dr Houston, TX 77077) et Kolter (9710 Runnymeade, Houston, TX 77096), de 8h30 à 16h30 tous les jours de la semaine.
Les deux camps proposeront également trois sorties au musée: au Health Museum à la découverte des recettes magiques de Panoramix, au Musée des Sciences Naturelles pour explorer “les mystères de la cour de Versailles” et au Space Center pour un voyage dans les étoiles. Le tout en français bien entendu!
Elections consulaires: mettez à jour votre e-mail!
Les Français des Etats-Unis qui souhaitent voter par Internet pour élire leurs futurs conseillers consulaires ont jusqu’au 17 mars pour fournir leur e-mail ou la mettre à jour dans la plateforme Monconsulat.fr ou en s’adressant directement à leur consulat.
Cette nouvelle élection, qui aura lieu le 24 mai, vise à accroitre la démocratie de proximité pour les Français établis hors de France. Aux Etats-Unis, une quarantaine de conseillers repartis entre les neuf circonscriptions consulaires seront élus au scrutin de liste à un tour, à la représentation proportionnelle, pour une durée de six ans. Ils siègeront dans des conseils consulaires affectés à chaque consulat.
Ils pourront formuler des avis sur les questions consulaires ou d’intérêt général (culturel, éducatif, économique et social) concernant les Français établis dans la circonscription. Ils peuvent être consultés sur toute question concernant les Français établis dans la circonscription et relative à la protection sociale et à l’action sociale, à l’emploi, à la formation professionnelle et à l’apprentissage, à l’enseignement français à l’étranger et à la sécurité.
"Nothing but the best": Yann Rio donne tout
« L’envie d’une autre vie, on était monté à trop d’employés. Envie de moins de problèmes, moins de pression, de retrouver les fourneaux et le contact avec les gens ». Chef à 23 ans, un CV garni (Crillon, Bernard Loiseau), Yann Rio a enchainé les succès en France. Brasserie, centrale de production, boulangerie-pâtisserie, sandwicherie: il a tout fait, puis il a tout revendu pour se lancer dans une autre aventure de l’autre côté de l’Atlantique.
Son restaurant ‘Nothing But The Best’ a ouvert officiellement au début du mois. Nouvelle enseigne de restauration dans un univers à forte rotation, NBTB se démarque. Par le choix du nom tout d’abord. « Je ne voulais pas de nom français. Après, rien que le meilleur, c’est notre philosophie, mais attention à ne pas prendre au premier degré. Je ne suis pas le meilleur, mais en revanche, je m’engage à toujours donner le meilleur de moi-même».
Il a hésité entre Coral Gables et Brickell, avant de choisir Coral Way. « South Beach représente moins le style de cuisine ou de clientèle que je souhaitais ; je suis meilleur en cuisine que dans la fête, dit-il. On est au milieu de tout, un peu comme le centre géographique de Miami. Après, c’est un pari osé, car les gens n’ont pas l’habitude d’aller au restaurant dans ce quartier-là“.
Pour la décoration, il a fait appel à son ami Christian Bernard, artiste installé à Miami depuis une vingtaine d’années, « quelqu’un qui sait tout faire, quelqu’un de très grand talent ». Et quant à l’ambiance, Yann Rio voulait retrouver le contact avec sa clientèle : « J’ai voulu une affaire sympa où le mec qui va pêcher la journée arrive avec son poisson à 19h, et il me demande de lui cuisiner. Aujourd’hui, j’ai vraiment besoin de ça, ce genre de contact qu’on ne trouve pas forcément partout à Miami, celui du restaurant sympa tenu par le patron ». D’où le choix d’une cuisine ouverte, de taille raisonnable, et d’un rapport qualité-prix rare.
Pour mettre l’eau à la bouche, voici deux suggestions qui sont les plus demandées du moment : homard poêlé à l’huile de paprika, churros à la coriandre ; pétoncles sautées à la provençale, risotto champagne et sauce thaï. « Une cuisine française certes (en gardant deux-trois repères), mais avant tout c’est ma cuisine ; une cuisine fusion, contemporaine, une cuisine personnelle, une cuisine d’artiste quelque part, en combinant beaucoup de saveurs et de produits différents ».