Des dîners littéraires dans un restaurant transformé en salon, voilà le nouveau projet que le bistro français Calliope accueille cet hiver.
Un écrivain abordera avec les étudiants sa manière d’écrire et sa philosophie avant de leur proposer des exercices d’écriture. C’est Joanna Herson qui est l’invitée du premier cours le mercredi 29 Janvier. D’autres suivront jusque fin mars.
Infos pratiques :
Literary Master Class Series, Calliope, 84 East 4th Street, New York, NY, 10003
Limité à 15 participants
100$
Contact et réservation ici
Le programme des cours ici
Des dîners littéraires pour égayer votre hiver
Le vieux Paris en photo au Met
Le Metropolitan Museum of Art exposera les clichés du célèbre photographe français Charles Marville à partir du 29 janvier.
Photographe officiel de la ville de Paris au XIXème siècle, Marville a participé à l’élaboration du programme de modernisation lancé par Napoléon III en photographiant les quartiers de la ville. Ses photos témoignent de la modernisation de la capitale et de ses transformations.
Une autre exposition organisée pendant la même période et intitulée Paris as Muse: Photography, 1840s–1930s célèbrera les cent premières années de photographie à Paris et disposera une quarantaine de photographies, toutes tirées de la collection du Musée.
Infos pratiques
Charles Marville : Photographer of Paris, The Metropolitan Museum of Art, 1000 Fifth Avenue, New York, 10028-0198
Galleries 691-693, du 29 janvier au 04 mai
Prix conseillé 25$
Plus d’informations ici
Wanted Design, un salon qui cause d'avenir
En quatre ans, le “petit” salon du design créé par deux françaises s’est fait une place au soleil new-yorkais. Les deux fondatrices viennents d’annoncer le programme de la prochaine édition, du 16 au 19 mai prochain
On ne présente plus sur French Morning Odile Hainaut et Claire Pijoulat ni leur Wanted Design, évènement qui, en marge du Festival NYCxDESIGN, rassemble les acteurs du design américains, français et internationaux (on en a parlé ici et ici).
« Plus qu’un trade show, WantedDesign est un forum de design » souligne Odile Hainaut. Le principe : rassembler de manière interactive des acteurs débutants ou établis (créateurs, fabricants, étudiants, institutions) qui vont s’enrichir mutuellement. « On ne fait pas que montrer des choses, on en parle aussi » souligne Odile Hainaut.
Au programme de Wanted Design des exposants bien sûr mais aussi des conférences autour du design abordant un thème différent chaque jour (cette année ce sera « Autour du monde», « Design, fabrication et transformation» et « Le Design américain de demain») et un atelier d’étudiants qui plancheront sur un challenge (cette fois il faudra explorer de nouvelles applications pour le papier).
On retrouvera également le « Launch Pad » qui permet de découvrir des prototypes de designers désireux de mettre leur création sur le marché. Pour cette nouvelle édition, 20 prototypes seront mis en compétition devant un jury composé d’éditeurs et de fabricants qui désignera le meilleur produit.
Les exposants viendront cette année majoritairement du continent américain. Côté français, il y aura en particulier Ligne Roset, Blackbody dont nous avons parlé ici, Julie Gaillard et Maiza Editions qui ont récemment fait parler d’elles au Salon Maison et Objet (ici et ici).
Participants et visiteurs pourront également flâner et se rencontrer au pop-up store, à la bibliothèque, la librairie (signatures prévues) ou au dîner qui sera organisé au bénéfice de la DIFFA (Design Industries Foundation Fighting Aids).
Avis aux intéressés : les designers souhaitant soumettre leur prototype au Launchpad ont jusqu’au 1er février pour se manifester. Les heureux finalistes seront officiellement désignés le 21 février.
A fuir et à faire pendant la Super Bowl week à New York
Si vous avez vécu dans une grotte ces derniers jours, vous ignorez peut-être que New York accueillera le 48ème Super Bowl (oui c’est du foot qui se joue avec les mains) pour la première fois depuis sa création, dimanche 2 février prochain. Et que les Seahawks de Seattle affronteront les Broncos de Denver.
Du coup, même si vous avez la ferme intention d’aller au cinéma ce jour-là vers 18h, vous n’y échapperez pas. French Morning vous a préparé une petite liste de ce qu’il faut faire pour profiter, ou pas, de l’évènement.
1. Partir et louer votre appartement pour 20.000 dollars: notamment si vous habitez dans le New Jersey, pas trop loin de East Rutherford où se trouve le Metfield Stadium qui accueille ce Super Bowl, mais aussi à Manhattan. On attend 500,000 visiteurs pour l’évènement (la majorité aura fait des centaines ou des milliers de kilomètres pour regarder l’affaire dans un bar) et les hôtels sont complets. Du coup, les prix flambent sur Craigslist et Airbnb. Vous ne serez pas les seuls à offrir, mais on peut toujours essayer: certains proposent leur appartement dans Soho pour 20.000 dollars le week-end...
2. Aller voir du hockey: si vous êtes plus coups de crosses et patins, la NHL (National Hockey League) organise un match de gala pour profiter de l’attention sportive portée à New York. Pour la première fois, le Yankee Stadium, qui accueille en principe le base-ball, se dote d’une patinoire pour recevoir un match Rangers-Devils, rare match de hockey en plein air.
3. Faire la fête avec les stars (et des mannequins): pour une raison pas si mystérieuse, le Super Bowl suscite une multitude de soirées aux thèmes “sexy”. On ne vous garantit pas l’intimité du rendez-vous mais les noms des invité(e)s en feront rêver certains. A Leather & Laces (midtown Manhattan) le vendredi et le samedi, on vous promet Bar Rafaeli, Brooklyn Decker et quelques autres. Pour la modique somme de $950 (ou 14,500 en VIP, mais vous pouvez venir à 10…).
4. Du foot et du gospel: si c’est pas l’Amérique ça… Au Madison Square Garden, le Super Bowl Gospel Celebration promet de réunir “foi et football”. Patti LaBelle et d’autres stars chanteront au côté de mega-choeurs dans un mélange des genres vu “only in America”. Un concours récompensera les Eglises qui vendront le plus de tickets pour la soirée…
Lire: Le Super Bowl pour les nuls
5. Super Bowl Boulevard: celui là est pour toute la famille. La NFL squatte 14 blocs sur Broadway (de la 34ème à la 47ème rue) pour une grand opération commercialo-festive. Du 29 janvier au 1er février, de midi à 10 pm, concerts, toboggan géant et animations en tout genre. Il faut s’enregistrer en ligne, gratuitement, pour pouvoir participer aux attractions. Autre évènement gratuit, celui sponsorisé par Pepsi-Cola à Bryant Park.
6. Alibi culturel: même le MET s’y met, avec une exposition de cartes à collectionner “vintage” (l’équivalent de nos Panini) venues d’une prestigieuse collection. La plus ancienne date de 1894. Jusqu’au 10 février.
7. Concert à $2500 la place: Marc Anthony à Cipriani, Jay Z avec Direct TV, Band of Horses avec Citi… Le Super Bowl regorge de concerts, tous sponsorisés ET très chers. La liste complète est ici.
7 églises sans touristes pour écouter du gospel à New York
Il y a ceux qui font la queue le dimanche pour écouter le gospel de l’Abyssinian Church d’Harlem, la star du genre. Et il y a ceux qui lisent French Morning. Notre sélection pour vivre une vraie messe gospel à New York.
Harlem et le reste de Manhattan
Il y a trois raisons d’aller à la Metropolitan Community United Methodist Church. Le choeur envoie du lourd. L’église, même moderne, ressemble à une église. Et surtout, on est loin de l’attraction touristique. Ici, seulement un tiers des bancs sont occupés. L’accueil et les poignées de main de ces habitués sont sincères. Metropolitan Community United Methodist Church – 1975 Madison Avenue et 126th st East Harlem – le dimanche à 11h.
Si vous avez une grand-mère un peu sourde qui vient vous rendre visite, la Bethel Gospel Assembly conviendra parfaitement. L’acoustique y très – voire trop? – bonne. Il faut dire qu’ils ne lésinent pas sur les moyens : la douzaine de choristes, micros à l’appui, sont accompagnés d’un orchestre et d’un pasteur mi-chanteur, mi-pianiste qui enflamme la salle. Bethel Gospel Assembly – 2-26 East 120th St Harlem – le dimanche à 8h et 11h et le mercredi à 18h45.
Dans un décor riche en couleurs et ornements, la Middle Collegiate Church enchaîne les surprises : choeur lyrique, orgue, chanteur à la voix de soprano ou encore ballerine à la chorégraphie mi-classique, mi-contemporaine. Le choeur arc-en ciel compte une quarantaine de personnes, guidées par un chef d’orchestre délirant. Le choeur de gospel se produit deux fois par mois, les autres dimanches du mois sont animés par des messes “jazz”. Retrouvez le calendrier ici. Middle Collegiate Church – 112 Second Avenue – le dimanche à 9h30 et 11h45.
Brooklyn
Et non, Harlem n’a pas le monopole du gospel. Rendez-vous au Brooklyn Tabernacle pour une messe aux allures de show. L’immense salle, pouvant contenir 4000 fidèles, est dotée d’un balcon, d’une régie et d’une grande scène où se massent les quelques 250 choristes. Le public peut suivre les paroles défiler sur grand écran. Les chants, très simples et répétitifs, sont mêmes accessibles à nous autres Français connus pour notre anglais irréprochable. The Brooklyn Tabernacle – 17 Smith St Brooklyn – Le dimanche à 9h, 12h et 15h.
First Presbyterian Church of Brooklyn: Dans cette petite église à la fois intime et confortable, on se laisse envouter par les voix superbes de la trentaine de choristes. Le petit corps instrumental composé d’un pianiste, d’un guitariste et d’un trompettiste y apporte une délicieuse note de jazz. Une fois toutes les 6 à 10 semaines, une chorale d’enfants fait son apparition au milieu du service pour faire frisonner l’église. First Presbyterian Church of Brooklyn – 124 Henry St Brooklyn – le dimanche à 11h.
La Concord Baptist Church of Christ est une autre option à Brooklyn. Recommandée par le New York Magazine, elle est présentée comme «plus intime que les églises d’Harlem ». Concord Baptist Church of Christ – 833 Gardner C. Taylor Boulevard, between Putnam Avenue and Madison Street, Bedford-Stuyvesant – le dimanche à 10h.
Premier groupe de gospel pour gays et lesbiennes au monde, la Lavender Light Gospel Choir n’est rattachée à aucune église ou congrégation mais se produit, depuis sa fondation en 1985, lors d’événements comme les Gay prides. Agenda visible sur leur site.
Retrouvez les bons plans de French Morning pour visiter New York sans être -trop- pris pour un touriste.
L'Inconnu du lac: sexe, meurtre et ennui au bord de l'eau
Le dernier long métrage d’Alain Guiraudie L’Inconnu du lac raconte l’histoire d’un perpétuel recommencement. C’est l’été, il fait chaud. Entre collines et forêt, un lac enserré par la nature. Sur les berges, des corps nus étendus au soleil. Dans ce lieu-dit de la drague exclusivement masculine, le même modus operandi se répète quotidiennement: les habitués arrivent sur la plage, se déshabillent, se baignent, et, de temps à autre, vont dans le bois s’adonner à des plaisirs charnels filmés de manière très explicite par Guiraudie.
L’un d’eux, Franck, est un bel apollon en quête d’amour. Resté tard un soir pour espionner Michel, l’homme qu’il désire, il voit ce dernier noyer un homme. Cela ne l’empêche pas, le lendemain, de devenir son amant.
C’est là toute la force de leur relation: tantôt fasciné tantôt apeuré par la puissance destructrice de Michel, c’est bien un désir mortifère qui anime Franck et l’envie de se mesurer à la mort, de la défier. Sera-t-il sa prochaine victime ou arrivera-t’il à l’apprivoiser ?
Aux antipodes des autres personnages, il y a Henri. Pas très séduisant, pas très sociable non plus, c’est pourtant le plus beau personnage du film. Témoin solitaire des flirts, cet hétéro a, lui aussi, son petit rituel. Assis sur la berge, seul dans son coin, il passe des heures à regarder l’eau, tracassé par la présence d’un silure carnassier qui menace la tranquillité du lac. Il dit ne pas vouloir de compagnie. Pourtant, l’attention que Franck lui porte le touche profondément. Leurs rendez-vous quotidiens sont l’occasion de discussions sur l’amour et la considération de l’autre, dont semble cruellement manquer Henri. Fortement attaché à Franck, il ira jusqu’à mettre sa vie en danger pour celui qu’il connaît depuis seulement quelques jours mais qu’il considère déjà comme son ami, celui qu’il aime sans désirer comme il lui plaît à dire.
L’enquête policière, bientôt menée pour enquêter sur la mort du noyé, ne réussit pas à troubler la routine des habitués ou si peu. La fréquentation baisse les premiers jours mais bien vite, la force de l’habitude l’emporte. Comment la victime s’est-elle noyée ? Peu importe. L’un d’entre eux peut bien mourir, l’imperturbable ballet a vite fait de reprendre.
Un séminaire pour repenser le football
Le French Soccer Institute (FSI) vous invite à un séminaire d’experts et d’acteurs venant de France et des États-Unis afin de favoriser une réflexion constructive sur le football grâce au partage d’expériences. L’objectif est de repenser la formation des jeunes footballeurs en replaçant en son centre des valeurs fondamentales telles que le respect de l’autre. Formateurs, techniciens, chercheurs et athlètes reconnus dans les deux pays, seront présents : Jean Gallice, Daniel Jeandupeux, Carlos Bocanegra, Greg Vanney, etc.
Infos pratiques :
Séminaire French Soccer Institute (FSI), Irvin Valley College, 5500 Irvine Center Dr, CA 92618
Dimanche 02 février de 09h00 à 13h00
Tarifs : 100$ par personne ; 90$ par personnes pour 3 ou 4 personnes du même club ou école ; 80 $ par personne pour 5 personnes ou plus du même club ou école
Plus d’informations et tickets ici
Réunion d'information sur le V.I.E à Houston
Si vous êtes une entreprise française implantée aux États-Unis ou une entreprise américaine qui fait des affaires avec la France, la réunion d’information sur le programme VIE organisée par le Consulat Général de France à Houston devrait vous intéresser.
Un représentant d’UBIFRANCE, l’Agence française pour le développement international des entreprises qui gère les VIE, présentera le programme avec un représentant de la FACC de New York, qui gère la procédure de visa. L’occasion d’en apprendre davantage sur ce programme qui permet à votre entreprise de recruter de jeunes professionnels européens hautement qualifiés.
Les représentants de la FACC de New York et UBIFRANCE seront disponibles pour des rendez-vous dans la région de Houston toute la journée le 27 Janvier et le 28 Janvier après le petit déjeuner. Si vous êtes intéressés par l’organisation d’une réunion en tête-à-tête, contactez Joannah de Bell [email protected].
Infos pratiques :
Petit-déjeuner au Consulat Général de France à Houston, Mardi 28 janvier de 08h30 à 10h30
Consulate General of France in Houston, 777 Post Oak Blvd, Suite 600, Houston, TX 77056
Gratuit
Inscriptions ici
Plus d’informations ici
Europe 1 recrute Obama pour sa pub
C’est un petit coup de pub qui ne rapportera ni audience ni -on le craint- d’interview à Europe 1, mais qui réussit à faire parler le microcosme (et French Morning).
Sur un quart de page, Europe 1 s’est offert une publicité dans le Washington Post pour “demander” une interview au président américain.
“Monsieur le Président, nous savons que vous avez déjà testé les frites françaises, la boxe française, les toasts français, les baisers français. Que diriez vous de tester une interview avec une radio française qui ne fait pas de compromis avec l’information ?“, dit, en anglais dans le texte, la publicité publiée dans le quotidien de la capital fédérale américaine.
En parallèle à cette opération de communication, une demande formelle d’interview a été adressée à la Maison Blanche et à l’ambassade des Etats-Unis en France, a-t-il précisé.
“Comme il est plein de surprise et qu’il vient en Europe prochainement, on ne sait jamais…”, a ajouté Thomas Pawlowski.
Des airs français et russes au Catalina Jazz Club
Paris Chanson présente son spectacle «Moulin Russe » et vous propose une soirée musicale française et russe jeudi 6 février. Piaf, Brel, Kaas, Dassin,Goldman et de grands classiques russes seront au programme. Le groupe se produit régulièrement à Los Angeles, au Sofitel ou au Catalina Jazz Club.
Infos pratiques :
Paris Chanson “Moulin Russe”, Catalina Jazz Club, 6725 Sunset Blvd, Los Angeles, CA 90028
Jeudi 6 février.
15$ + 2 consommations ou un dîner minimum.
Spectacle à 20h30. Les portes ouvrent à 19h00 pour ceux qui souhaitent dîner et à 20h00 pour les autres.
Tickets ici
Une Américaine raconte la cuisine française (et l'andouillette)
Une déclaration d’amour à la gastronomie, l’histoire et la culture françaises, par une journaliste américaine.
Femme de diplomate nommé en poste à Paris, Ann Mah a sillonné les régions de France pour y goûter le meilleur de nos spécialités régionales. Il en est né un livre: Mastering the Art of French Eating.
Ann Mah n’est pas une débutante en matière de cuisine. Auteur du livre Kitchen Chinese et de plusieurs articles alléchants parus notamment dans le New York Times et le Huffington Post, elle nous livre son expérience gastronomique dans le menu détail.
De la salade lyonnaise au boeuf bourguignon en passant par l’aligot aveyronnais, elle raconte ses découvertes, ses rencontres, donne des précisions historiques et nous livre chaque fois “LA” recette, la vraie, l’authentique, recueillie sur place.
Vous découvrirez ainsi la recette de Mauricette, la coach du “comité de préparation de la Fête de la soupe au pistou à Bonnieux auquel il est plus difficile de se faire inviter qu’à la Maison Blanche” et vous apprendrez qu’il ne faut jamais boire autre chose que du Kirsch ou du Fendant avec votre fondue savoyarde.
Vous saurez également que l’Académie Universelle du Cassoulet de Carcassonne et la Grande Confrérie du Cassoulet de Castelnaudary sont à couteaux tirés !
L’expérience d’Ann Mah à Paris avait mal commencé. Les valises à peine défaites, son mari doit accepter un poste temporaire à Bagdad et la laisse vivre sa première année d’expatriation en solo. Elle raconte avec simplicité ses difficultés, son isolement au début de cette aventure, et le vide qu’elle ressent sans son travail et donc sans statut. Elle évoque également avec un humour grinçant le milieu diplomatique et ses “dîners de bureaucrates qui se la jouent“.
En France, Ann Mah réalise que “même dans le domaine culinaire, certaines choses peuvent être lost in translation” et c’est le cas de l’andouillette de Troyes, dont elle compare l’odeur à “une bouse de vache ou une couche de bébé sale“.
Et de la tarte à la citrouille, que ses amis français goûtent poliment mais dont ils se débarrassent discrètement après la première bouchée. Mais peu importe car le fil conducteur du livre, ce sont les rencontres, l’envie de “cuisiner pour faire plaisir” et de partager des repas conviviaux.
Le Français Philippe Vergne à la tête du MoCA de Los Angeles
Cocorico ! Le Français Philippe Vergne vient d’être nommé directeur du très convoité Musée d’Art Contemporain de Los Angeles (MoCA), situé dans le quartier de Downtown.
Doté d’une solide expérience en Europe et aux Etats-Unis, Philippe Vergne occupait depuis 2008 le poste de directeur de la Dia Art Foundation de New York, après avoir notamment dirigé le Musée d’Art Contemporain de Marseille (de 1994 à 1997), le Walker Art Center de Minneapolis (en tant que directeur adjoint) ou encore la Fondation François Pinault en 2005.
Même s’il a passé plus de six ans sur la côte est, Philippe Vergne connaît déjà bien Los Angeles, d’où sa femme est originaire et où sont basés de nombreux artistes avec lesquels il a travaillé par le passé.
« Je suis encore sous le choc ! Un choc positif bien sûr !» a-t-il réagi lundi, quelques jours après sa nomination surprise, alors que plusieurs autres pointures se disputaient la direction du prestigieux musée créé en 1979. «C’est beaucoup d’émotion pour moi : le MoCA est un musée très important. D’un point de vue personnel, c’est aussi une institution qui a assez tôt compté dans ma carrière : quand je dirigeais le Musée d’Art Contemporain de Marseille, j’avais commencé un dialogue avec le MoCA car les deux musées avaient développé des expositions parallèles autour de thèmes identiques. J’avais notamment été très marqué par l’exposition Out of Actions : Between Performance and the Object , en 1998».
Philippe Vergne remplace Jeffrey Deitch parti le 1er septembre dernier, après un mandat critiqué. Arrivé en 2010, ce marchand d’art new-yorkais peu expérimenté, avait été lâché par plusieurs artistes importants de L.A, comme John Baldessari, Ed Ruscha ou Barbara Kruger, qui avaient démissionné du conseil d’administration. Invités à rejoindre le comité de recrutement du nouveau directeur du MoCA, ces artistes ont tous soutenu la candidature de Philippe Vergne.
100 millions de dollars levés en 2013
La nomination du Français à la tête du musée sonne comme un nouveau départ pour cette institution qui a connu une importance crise financière en 2008, qui a bien failli entraîner sa fermeture. « Les choses vont déjà considérablement mieux, grâce notamment au formidable travail de Maurice Marciano (ndlr : un autre Français, vice-président du conseil d’administration) et de la directrice par intérim Maria Seferian», estime Philippe Vergne.
Début 2014, au terme d’une campagne de fund-raising de dix mois, le musée avait en effet annoncé être parvenu à lever plus de 100 millions de dollars en 2013, une somme historique qui permettra de remettre le navire à flot.
Outre la levée de fonds, parmi les autres chantiers prioritaires de Philippe Vergne figurent notamment « la création d’une nouvelle équipe de conservateurs » et le développement d’un nouveau « programme d’expositions ».
Le directeur du MoCA se dit également très ému de participer à l’ouverture de la première grande exposition de cette année, en mars : la rétrospective consacrée à l’artiste Mike Kelley, le Marcel Duchamp californien, disparu en 2012, dont il « admire énormément le travail ».