Tout Français qui se respecte a au moins commis une fois cet impair à son arrivée aux Etats-Unis: se saisir de couverts pour – horreur – manger son burger.
Si vous faites partie de ces malheureux, aussitôt remis dans le droit chemin par un ami américain compatissant, il y a deux manières de vous justifier. Premièrement, les Américains flanchent aussi. La preuve: le pauvre nouveau maire de New York, Bill de Blasio, qui s’est récemment attiré les foudres de la presse en mangeant sa pizza avec un couteau et une fourchette – il s’est défendu en disant qu’il avait des origines italiennes.
Deuxièmement, il était une fois, au XIXe siècle, les Américains aussi mangeaient leur hamburger avec des couverts. Certes, à l’époque, le hamburger n’est pas le sandwich que l’on connait aujourd’hui, mais un steak de Hambourg consommé par les immigrés allemands venus s’installer aux Etats-Unis. La bidasse se mangeait alors avec un couteau et une fourchette dans des restaurants de Chicago et New York, deux villes où la communauté allemande était importante.
Puis, le hamburger est sorti des restaurants. La faute aux “food carts”, ces chariots alimentaires ambulants, qui ont fait leur apparition sur les trottoirs des grandes villes. Comme manger debout dans la rue, avec des couverts, était devenu trop difficile, un petit malin a décidé de vendre la viande entre deux tranches de pain: le hamburger tel qu’on le connait est né. Nous sommes alors au début des années 1890.
Conséquence de cette évolution: exit les ustensiles. “Quand le hamburger est devenu un plat de rue, le couteau et la fourchette n’étaient plus nécessaires“, explique Andrew Smith, un sociologue et historien de la nourriture qui a signé Hamburger: A Global History. Le burger s’est ensuite répandu, tout en restant dans la rue. « En l’espace de quelques années, le burger est devenu le sandwich des Etats-Unis »
En favorisant l’émergence des fast foods et des “drive-in”, le développement de l’industrie de la viande et la production de masse de voitures dans la première moitié du XXe siècle n’ont fait qu’accentuer le phénomène. Aujourd’hui, le mal est fait: plus question d’utiliser des couverts. A moins que quelques resistants decident de refaire l’Histoire.
Pourquoi les Américains mangent-ils leurs burgers avec les doigts?
6 bons plans pour skier près de San Francisco
A quelques encablures de San Francisco, vous pouvez chausser les skis ou “snowboarder” à votre convenance. Voici quelques spots à connaître pour le plaisir des amateurs de poudreuse !
Dodge Ridge Ski Area à Pinecrest en Californie est l’une des stations les plus proches de la ville. Il est possible d’y faire des ‘day trip’ avec départ à 6 heures du matin et retour à 19 heures le soir. Situé dans la Stanislaus National Forest au dessus de Yosemite Park, cette station vous offre tout ce que l’on peut attendre d’un resort. Pour les conditions de ski, de neige et plus encore, rendez-vous sur le site.
Un peu plus au nord et toujours aussi proche de la ville, à 180 miles environ, Bear Valley Mountain, propose un domaine skiable accessible la journée avec des remontées qui ouvrent dès 9 heures du matin et ferment à 16 heures, 7 jours sur 7.
Mais il est vrai que la destination la plus fréquentée du coin, mais plus éloignée, reste le Lake Tahoe, d’où l’intérêt aussi de connaître les deux précédentes, pour les jours où l’on refuse de faire quatre heures de route aller et quatre heures de route retour (quand ça roule). Ce lieu plaît beaucoup, car en plus d’être un excellent spot de ski, c’est aussi un lieu de villégiature pour ceux qui ne skient pas, sans parler des casinos côté Nevada ! Les stations y sont nombreuses: Alpine Meadows, Sugar Bowl, Truckee, Squaw Valley, Boreal Mountain, Homewood, Kirkwood
Dans le sud du Parc de Yosemite, on peut skier aussi à Badger Pass Ski Area situé à 200 miles de San Francisco. Actuellement fermé pour manque de neige. Vérifier l’état des lieux régulièrement sur le site, mais il est vrai que l’hiver, cette année est particulièrement sec pour la Californie !
Mammoth Lakes est également situé au sud du Park Yosemite, à l’est. Il faut compter entre 5h30 et 6 heures de voyage pour rejoindre cette station qui propose des activités de montagne tout au long de l’année.
Beaucoup plus au sud, pour ceux qui ont envie de partir plusieurs jours et ne pas retrouver tout San Francisco à Tahoe : Big Bear Lake vous offre un cadre magnifique. Sans compter que sa localisation vous permet aussi d’aller faire un tour dans le désert californien ou à Joshua Tree Park. Mais ici, pas question de «one day trip» pour le ski, il faut prévoir plusieurs jours. Une jolie alternative.
Le Bon Plan
Pour partir une journée skier à quelques heures de San Francisco sans s’encombrer de sa voiture, il existe un bon plan de voyage : en bus avec petit-déjeuner servi à bord, pass de remontées mécaniques inclus, snack pour après l’effort , le tout grâce à Bay Area Ski Bus, et pour 119 $. Dormez, prenez votre petit déjeuner et arrivez au pied des pistes sans même avoir à chercher un parking, y’a plus qu’à chausser.
Chic, toxico: la Parisienne racontée au Hammer Museum
Ce n’est pas nouveau, la femme est une source d’inspiration intarissable pour les artistes. « Tea and Morphine : Women in Paris 1880-1914 » explore les représentations artistiques françaises des Parisiennes de la fin du XIXème siècle en s’appuyant sur la collection Elisabeth Dean. Exposant aussi bien des femmes qui se délectent en buvant une tasse de thé que des toxicomanes ou des prostituées, les oeuvres contrastent avec l’image idéalisée des femmes qui dominaient alors le champ artistique français.
Infos pratiques :
« Tea and Morphine : Women in Paris 1880-1914 »
Du 26 janvier au 18 mai
The Hammer Museum, 10899 Wilshire Blvd, Los Angeles, CA 90024
Plus d’informations ici
Le fabriquant français d'imprimantes 3D Gorgé entre en bourse à New York
Le groupe Gorgé, le fabriquant français d’imprimantes 3D, fait son entrée à la bourse de New York.
Bénéficiant du soutien du ministère du redressement productif, Le français qui pèse 271 millions à la Bourse de Paris espère que l’amélioration de sa capitalisation lui permettra de réaliser plus facilement des acquisitions par échange de titres. Cette entrée se fait dans un contexte pour le moins porteur : le cabinet de conseil IDC anticipe en effet un doublement du chiffre d’affaire des ventes d’imprimantes 3D d’ici 2017.
Longtemps utilisé pour réaliser des prototypes industriels, l’impression 3D s’ouvre désormais à d’autres domaines et fait notamment des débuts remarquables dans le secteur médical- 100 % des prothèses auditives sont désormais imprimées en 3D.
Européennes: une campagne pour faire voter les expatriés
Mobiliser les électeurs en Europe pour les élections européennes n’est pas une mince affaire. Alors, imaginez en dehors.
C’est pourtant le défi que s’est lancé Olivier Nataf. Avec deux amis, ce Français de Philadelphie vient de lancer Europeans Abroad Vote 2014, une campagne “grassroots” qui vise à rappeler aux électeurs européens en dehors d’Europe qu’ils peuvent eux aussi élire leurs parlementaires européens en mai prochain.
L’initiative a aussi pour objectif de dénoncer les obstacles légaux qui empêchent certains électeurs en dehors de l’Union de voter pour leurs représentants nationaux au Parlement de Strasbourg. En effet, contrairement à la France, les législations nationales de certains Etats membres comme la Belgique, Malte, l’Italie ou encore le Danemark ne permettent pas à leurs ressortissants aux Etats-Unis par exemple de participer aux scrutins européens.
“Nous sommes plus de 20 millions d’Européens en dehors de notre pays d’origine. Ça correspond à la population de la Roumanie. On voudrait que le Parlement européen représente tout le monde”.
Olivier Nataf, membre du MoDem, est le fondateur d’European Citizens Abroad, un organisme qui vise à informer et rassembler les expatriés et immigrés européens. Il précise que sa démarche est strictement “personnelle” et “apolitique“.
Son équipe recherche des relais dans différentes villes américaines (et le reste du monde) et à lever des fonds pour soutenir l’initiative. Une pétition pour rétablir l’égalité des Européens face au vote a également été mise en ligne à destination des autorités européennes.
“Mobiliser les Européens ici n’est pas facile, mais j’étais à Chicago quand Barack Obama s’est déclaré candidat à la présidentielle, à Springfield. Il a identifié un problème et il y est allé, se souvient le Français. Nous avons nos arguments, et notre croyance en la citoyenneté européenne à l’étranger.”
Infidélité: les Français acceptent, les Américains moins
A l’occasion de l’affaire Hollande-Gayet, le très respecté Pew Research Institute a ressorti un des sondages fascinants dont il a le secret: comment l’infidélité est-elle jugée à travers le monde.
Conclusion: François Hollande a bien fait de naitre en France. Selon le Pew, des 39 pays sondés, les Français sont le peuple qui accepte le mieux les relations extra-conjugales. Ils ne sont que 47% à considérer que tromper son épouse ou son époux est “moralement inacceptable“. Les deuxièmes – les Allemands – sont 60%, soit treize points derriere.
Lire: L’affaire Hollande-Gayet dans la presse US: so French!
Lire: Hollande à Washington, mais avec “quelle femme”?
Dans ce même sondage, 84% des Américains jugent les relations extra-conjugales “moralement inacceptables“, ce qui place le pays 27e de ce classement sorti en 2013, à égalité avec le Brésil et la Bolivie. Les territoires palestiniens et la Turquie ferment la marche avec 94%.
Un «Eataly» français à New York fin 2014
Les marchés à la française, avec leurs stands bigarrés, leurs bouchers et fromagers gouailleurs vous manquent ? Le District, nouveau “French Market Place”, devrait ouvrir en décembre 2014 à deux pas de Wall Street.
Dans les faits, on sera plutôt dans une version chic du marché parisien, quelque part entre Eataly (du nom du célèbre espace dédié à l’Italie sur Madison Square) et la Grande Epicerie du Bon Marché. Ce projet sera l’une des composantes de Brookfield Place, opération de rénovation urbaine à 250 millions de dollars, visant à réaménager la zone du World Trade Center.
Sur 2 800 m2 (dont une partie sur l’eau, en extérieur), le District, situé au 225 Liberty Street, a l’ambition de reproduire l’ambiance d’une place de village à la française. “Il comptera quatre parties”, explique Laurent Vasseur, directeur des opérations chez HPH, société qui possède 25 restaurants à New York et qui a décroché il y a un an le contrat d’exploitation.
“La partie café regroupera un bar à expressos, et toute une série de stands vendant macarons, pâtisseries françaises, crêpes, financiers. Dans la partie marché, nous aurons un fromagerie, un boucherie, une rôtisserie, une poissonnerie, une charcuterie, un bar à vin… La partie garden sera dédiée à l’épicerie, aux stands fruits et légumes, et traiteurs. Enfin, il y aura un grand restaurant, type bistrot, avec 350 places assises à l’intérieur et 100 en terrasse”. On ne trouvera pas, au District, de marques ou d’enseignes connues : tous les stands seront gérés par HPH – au risque de donner à l’ensemble un coté un peu artificiel.
« Plus qu’un marché, ce qu’on veut recréer, c’est une façon de vivre », assure Laurent Vasseur. Faire ses courses de stands en stands, goûter une huître au passage, prendre un café…. Laurent Vasseur, qui a fait le tour du monde des marchés afin de piocher des bonnes idées, imagine un système de carte, qui donnerait droit à des dégustations dans plusieurs stands : « J’ai vu cela dans un marché couvert à Barcelone », souffle-t-il.
En prévision de l’ouverture, le District va embaucher 350 personnes pour gérer les stands et faire tourner la machine – l’espace sera ouvert 7 jours sur 7, de 6h30 à 2 heures du matin. « On aimerait bien recruter des Français, si on en trouve ! On compte aussi passer des accords avec des écoles françaises d’hôtellerie ». Avis aux intéressés.
Awty monte à bord de la Station Spatiale Internationale
Les élèves d’Awty ont la tête dans l’espace ces jours-ci.
L’école internationale de Houston fait partie de trois écoles travaillant avec le Center for the Advancement of Science in Space (Casis) sur la mise au point d’expériences scientifiques pour le besoin de la Station Spatiale Internationale (ISS). La collaboration s’inscrit dans le cadre du programme pilote de Casis, le National Design Challenge.
Non seulement les ados d’aujourd’hui sont nés avec la station spatiale internationale, mais « l’un des fondateurs de Casis fait partie des parents d’élèves d’Awty », explique Angela Glidewell, professeur de physique de la section internationale d’Awty responsable de la conduite avec sa collègue de CM2 Jessika Smith.
Et les élèves ont saisi cette opportunité avec enthousiasme. « On avait beaucoup d’idées. On a du trier ce qui marchait ou pas », témoigne une élève américaine , Katharine, dans un excellent français.
Tandis que les élèves de Jessika Smith planchent sur la façon dont la levure pourrait se comporter dans l’espace, « nous travaillons sur les différents types de radiations existant dans l’espace pour tester un matériau pouvant aider à concevoir des vaisseaux spatiaux », explique son camarade de classe Adham.
Envoyées dans l’espace en mai à bord de capsules intelligentes de dix centimètres cubes fournies par les partenaires de Casis, ces expériences seront également réalisées sur Terre.
« Les enfants sont tout excités à l’idée d’envoyer une expérience dans l’espace, souligne Angela Glidewell. Pour moi, c’est juste une autre façon de les amener à apprendre de nouvelles connaissances dans le cadre d’un projet très concret. Mais c’est vrai que c’est une opportunité unique. »
Babeth's Feast, le Picard Surgelés de l'Upper East Side
Les Français de New York ont une nouvelle héroïne: Elisabeth de Kergorlay. La comtesse française installée dans la Grosse Pomme va leur donner leur premier Picard Surgelés: Babeth’s Feast.
“Je me suis clairement inspirée de Picard, reconnait Mme de Kergorlay. Comme beaucoup de Français, en venant aux Etats-Unis, je m’attendais à trouver un concept similaire, mais il n’y avait rien.”
Le futur magasin ouvrira au printemps au 1422 Third Avenue dans l’Upper East Side (à l’emplacement de l’ex-Brasserie Julien, ci-dessus). Il offrira près de 350 produits, “du hors d’œuvre au dessert“. Comme Picard. Des entrées, des herbes, des sauces, des soupes, des plats français et américains et quelques surprises, comme le crumble salé.
Elisabeth de Kergorlay, qui fait partie des investisseurs du Pain Quotidien, sait qu’elle arrive en terrain difficile. Si les Etats-Unis sont le premier marché mondial pour les surgelés, ces derniers trainent une image de “junk food” de ce côté-ci de l’Atlantique. Ces produits souffrent aussi de la concurrence des livraisons à domicile, peu onéreuses et rapides.
Lire: Pourquoi n’y-a-t-il pas de surgelés type Picard aux Etats-Unis?
Comme beaucoup d’autres Français habitués à trainer entre les congelos géants de Picard, Elisabeth de Kergorlay est une convertie de la première heure. A Paris, elle a pris l’habitude de régaler ses invités avec des hors d’œuvres réchauffés et a même organisé des brunches le dimanche à base de produits Picard. “Recevoir est devenu un plaisir“, glisse-t-elle.
Pour faire avaler le concept aux New-Yorkais, il faudra faire preuve de pédagogie, souligne la fondatrice. Leur dire par exemple que les “produits surgelés conservent mieux les vitamines et les nutriments“. Les employés de Babeth’s Feast seront en mesure de prodiguer des conseils sur la préparation des aliments et des repas. Même la présentation des produits ne sera pas laissée au hasard. Ces derniers seront placés dans des boites de couleurs différentes, en fonction de leur nature (dessert, entrée…), pour faciliter leur identification.
Mme de Kergorlay a également recruté le célèbre photographe de mode Gilles Bensimon pour produire de beaux clichés des produits finis. “Les surgelés, c’est le plan D aux Etats-Unis. Nous voudrions faire en sorte qu’acheter du surgelé devienne un choix, dit-elle. Il faut rassurer les consommateurs, leur montrer que ce sont des produits de grande qualité.” L’opération “dégel” a commencé.
Hollande se rendra dans la Silicon Valley en février
Seul ou accompagné de la “First Girlfriend”, François Hollande prévoit de se déplacer à San Francisco, bastion des “techies”, lors de sa visite aux Etats-Unis du 10 au 12 février.
Le programme précis n’est pas arrêté, mais le président français devrait notamment se rendre dans la Silicon Valley pour s’entretenir avec des dirigeants de la high-tech et mettre en valeur les liens entre la Californie et la France. Il devrait aussi en profiter pour rencontrer la communauté française de San Francisco.
Lire: Les Pigeons de la Silicon Alley qui ont fait plier Ayrault
Il sera accompagné de plusieurs ministres, dont Fleur Pellerin, en charge de l’Économie numérique, et le ministre de l’économie Pierre Moscovici. La visite aura vraisemblablement lieu le 12 février, au lendemain de la visite d’Etat de M. Hollande à Washington.
Lire: Hollande en visite d’Etat à Washington en février
C’est la première fois qu’un chef d’État français se rend en visite officielle à San Francisco depuis 30 ans. Le dernier président français à se rendre dans la ville californienne fut François Mitterrand, en février 1983. Il en avait profité pour rencontrer un certain Steve Jobs.
Lors de la réception à la mairie de San Francisco, il avait corrige son interprète qui avait traduit « La France aime le peuple américain », par « la France aime les États-Unis d’Amérique. »
Alex Terrier fait jazzer Los Angeles
Tout amateur de jazz qui se respecte se doit de faire sa connaissance. Le saxophoniste français Alex Terrier, deux albums et plusieurs collaborations prestigieuses au compteur, sera à Los Angeles fin janvier. Le petit prodige parisien du jazz, inspiré par les plus grands comme Duke Ellington et Charlie Parker, y donnera trois concerts.
Infos pratiques:
Josh Nelson Trio + Alex Terrier, lundi 27 janvier à 20h00 au Vitello’s, 4349 Tujunga Avenue, Studio City, California, US, tickets ici
Josh Nelson “discoveries” + Alex Terrier, mardi 28 janvier à 20h30, CAP Studio Theatre, 13752 Ventura Blvd, Sherman Oaks, California, US, tickets ici
Pat Senatore Trio + Alex Terrier, vendredi 31 janvier à 21h00, Vibrato, 2930 Beverly Glen Circle, Bel Air, CA 90077, tickets ici