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Le Cirque du Soleil fait son show à Santa Monica

Le Cirque du Soleil commence 2014 sur la Côte Ouest, à Santa Monica précisément, où la légendaire troupe de cirque présentera son show “Totem” du 17 janvier au 23 février.
Dans ce spectacle, les danseurs et acrobates de la compagnie racontent l’évolution de l’Homme, de son état initial d’amphibien à son désir de voler. Comme il s’agit du Cirque du Soleil, attendez-vous à une performance époustouflante, servie par des décors et des costumes impressionnants. L’ensemble du spectacle prend place sur la carapace d’une tortue, censée porter le poids de l’humanité.
Le show aura lieu au Santa Monica Pier. Pour ajouter au spectacle, le public sera disposé presque tout autour de la scène circulaire.
 

La start-up qui réinvente les salons de Gertrude Stein

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Au début XXème siècle, Gertrude Stein organisait des salons qui ont participé à la renommée, entre autres, de Picasso et de Matisse. Un siècle plus tard, Gertrude, une start-up new-yorkaise lancée par deux Français dépoussière le concept et propose à des artistes, conservateurs et passionnés d’art de se rencontrer pour dénicher les talents de demain.
Ce Gertrude Stein du XXIe siècle s’appelle Kenneth Schlenker et se fait aider du commissaire d’exposition Astrid de Maismont qui a mis en place l’exposition avec Nobutaka Aozaki (Photo ci-dessus). Lui fut cadre chez Google et elle rédactrice chez Annual Art Magazine. “Après Google, j’ai voulu utiliser la technologie pour que les gens puissent se rencontrer, déclare Kenneth Schlenker, PDG de Gertrude. Astrid et moi-même étions amateurs d’art et souhaitions collectionner. Nous étions rebutés par l’aspect froid de certaines galeries et musées. L’art ne s’arrête pas à l’objet. Il est aussi une expérience.”
Les salons Gertrude ont d’abord été des rendez-vous intimistes. Des figures importantes du monde de l’art comme Olivier Vrankenne, directeur de la maison de ventes Phillipsou Carrie Springer, conservatrice au Whitney Museum, y ont participé. Le concept ? Plusieurs fois par mois, des conservateurs sélectionnés par le site proposent d’organiser une rencontre avec des artistes émergents, dans des lieux allant de l’appartement privé à l’hôtel en passant par les studios d’artistes.
Les règles sont simples. Chaque salon n’accueille pas plus de 40 personnes et présente un maximum de dix œuvres, toutes en vente. En une heure, l’artiste présente son travail face à des collectionneurs, critiques ou tout autre amateur d’art. Les invités peuvent donc poser leurs questions et entrer dans l’univers de l’artiste plus aisément qu’à l’accoutumée.
Pour Kenneth Schlenker,  il s’agit d’utiliser la force des réseaux sociaux pour révolutionner les traditionnels salons d’artistes. Après plusieurs mois en version béta, le site a été ouvert au public en octobre. Il sert de réseau, où les utilisateurs sont regroupés en fonction de leurs intérêts et des conservateurs qu’ils souhaitent suivre. Ils reçoivent ensuite des propositions, et se rencontrent dans des lieux sélectionnés par les conservateurs. Cinq évènements, du salon traditionnel à la visite d’atelier, sont actuellement listés sur le site pour le mois de janvier.
Les tarifs dépendent du lieu ainsi que de la renommée de l’artiste et du conservateur. Ils peuvent aller de 0 à 10.000 dollars. “Si cela fonctionne, explique Kenneth Schlenker, nous pensons à lancer le concept dans dix villes“. Gertrude Stein n’aurait pas fait mieux.
Photo : Gertrude

Huit boulangeries où trouver la galette des rois à San Francisco

Juste au moment où vous pensiez en avoir fini avec la nourriture et les repas interminables, voilà qu’il faut tirer les rois ! L’Epiphanie, c’est le 6 janvier. Et pour trouver la bonne galette, mieux vaut s’y prendre dès maintenant. Voici où et comment.
San Francisco Thorough Bread and Pastries honore la tradition française dès le week-end du 28 décembre, le jour du réveillon de la nouvelle année et tous les week-end de janvier. 23,50$ la bonne galette. 248 Church Street, San Francisco. (415) 558 0690
Chez l’un des plus célèbres pâtissiers de San Francisco, La Pâtisserie Philippe, il est possible de pré-commander votre galette pour l’avoir dès la deuxième semaine de janvier. Elles font 22 centimètres de diamètre et reviennent à 27 $.
Chez Arizmendi, la galette est prévue pour le jour des rois même donc il ne faut pas se louper. Pour 14 $, 6 personnes. 1331 9th ave, San Francisco (415) 566-3117
Fillmore Bakeshop, il faudra s’y prendre à la veille du Nouvel An pour avoir sa galette. Trois tailles, trois prix, 25 $, 35 $ et 45 $. 1890 Fillmore St, San Francisco (415) 923-0711
Aux quatre coins de la Baie, La Boulange ne déroge pas à la tradition. La galette à la frangipane sera disponible dès le 27 décembre pour 25$ sur commande, 48 heures à l’avance. Neuf fèves différentes sont proposées, toutes symbolisant la ville de San Francisco. Vérifiez bien que votre fève ne cache pas un «golden ticket», cinq galettes renfermeront en effet des cadeaux offerts par La Boulange !
NORD DE LA BAIE
Marin A San Rafael, l’adresse secrète et succulente s’appelle Muffin Mania. Pour l’anecdote, c’est une Française du quartier qui a, un jour, demandé au pâtissier de lui concocter une galette. La Galette frangipane fut tellement bonne que la Française a partagé son secret avec ses amis. Depuis, chaque année, Muffin Mania propose d’excellentes galettes frangipanes à ses clients. En parts individuelles tout le mois de janvier et en grande galette sur commande 48 heures à l’avance. Cette année, Dylan le pâtissier a décidé d’y rajouter une vraie fève spécialement pour sa clientèle française. 2 Bayview St, San Rafael (415) 485-1027
Sonoma Plus au Nord, à Santa Rosa, c’est la pâtisserie Chloe’s French Café qui s’occupe de votre galette dès la deuxième semaine de janvier. Pour 8 à 10 personnes, couronnes et fève au rendez-vous, le tout pour 24,50 $. Commander 24 heures à l’avance. Des petites parts individuelles seront disponibles en boutique tout le courant du mois de janvier. 3883 Airway Dr #145, Santa Rosa (707) 528-3095
SUD DE LA BAIE
Los Gatos A vos agendas, Fleur de Cocoa propose de jolies galettes à compter du 31 décembre et jusqu’au 25 janvier. Deux couronnes incluses. A réchauffer au four à 350 degrés environ 15 minutes avant de servir. La petite pour 6 à 8 personnes est à 28 $, la plus grande pour 10 à 12 personnes est à 36 $. Il est préférable de commander 24 heures à l’avance. 39 N Santa Cruz Ave, Los Gatos (408) 354-3574

Cinq "lutins du court-métrage" au Théâtre Raymond Kabbaz

Ce n’est pas la durée d’un film qui fait sa qualité. Si vous n’êtes pas convaincu, rendez-vous le 31 janvier au Théâtre Raymond Kabbaz pour voir quelques perles issus des “Lutins du court-métrage”, édition 2013.
Cinq films seront projetés pendant cette soirée (ci-dessous). Outre leur durée (moins d’une heure), ils ont le point commun d’avoir été distingués parmi plusieurs milliers d’autres par un jury de professionnels en décembre.
En seize ans d’existence, les « Lutins du court-métrage » sont devenus une institution en France. De grands noms du cinéma français, comme François Ozon, Jérémie Rénier, Ludivine Sagnier, Sylvie Testud y ont été remarqués.
Les Chiens Verts (The Green Dogs) de Colas et Mathias Rifkiss / 20 minutes
Fais Croquer (Don’t be tight) de Yassine Qnia / 23 minutes
Jeunesses françaises (French kids) de Stephen Castang / 19 minutes
Sur la route du paradis (The Road to paradise) de Uda Benyamina / 43 minutes
Je sens le beat qui monte en moi (Beauty and the Beat) de Yann Le Quellec / 32 minutes
 

San Francisco plonge dans "Le passé"

L’excellent “The Past” (ou “Le passé” en bon français) sort le 27 décembre au Clay Theatre.
Après plusieurs années d’absence, Ahmad (Ali Mosaffa) débarque à Paris depuis Téhéran afin d’organiser son divorce avec Marie (Bérénice Béjo). Il va découvrir les relations délétères entre Marie et sa fille aînée, mais aussi avec les enfants de son nouveau compagnon (Tahar Rahim)… Non sans difficulté, il va jouer le rôle d’observateur et d’arbitre.
Avec seulement quelques films et un Ours d’or à Berlin pour “Une séparation”, Asghar Farhadi est devenu le cinéaste iranien le plus en vogue. Tourné dans la langue de Molière, “Le passé” reprend les recettes qui ont fait le succès du cinéaste: un scénario à tiroir et une direction exigeante des acteurs. “Le passé” permet aux Etats-Unis de redécouvrir Bérénice Béjo, après son rôle dans “The Artist”. Son personnage de mère tiraillée entre ses deux hommes, à contre-emploi pour une actrice que l’on voit dans des rôles plus glamours d’habitude, lui sied comme un gant. Tahar Rahim, tout en retenue, montre aussi qu’il en a sous le pied.
“Le Passé” monte progressivement en puissance. Au début, on pense que les deux heures vont être bien longues. On en sort emballé.

Ubu Roi règne sur San Francisco

C’est le pire roi de l’histoire, mais sans doute la pièce d’Alfred Jarry la plus réussie. Ubu Roi monte sur son trône du 24 janvier au 23 février au Cutting Ball Theater.
Symbole par excellence du théâtre de l’absurde, la pièce se veut une parodie du MacBeth de Shakespeare. Alfred Jarry a remplacé pour l’occasion le héros du metteur en scène britannique par un monarque grotesque, méchant et enfantin. Une machine à décerveler fait son apparition dans le script, qui met en scène la rivalité entre Bougrelas, le Père Ubu et la Mère Ubu, méchante manipulatrice qui pousse son mari à suivre ses délires – il veut notamment tuer tous les Nobles.
Une pièce délicieuse devenue un classique du théâtre français, à ne manquer sous aucun prétexte si vous souhaitez réviser vos classiques. Et ressortir quelques citations à vos proches, comme “La liberté, c’est de n’arriver jamais à l’heure“.  La mise en scène est assurée Yury Urnov.

Cotton Bowl: une tradition de foot américain à Arlington

En 78 ans, il n’a pas pris une ride… Le Cotton Bowl, compétition annuelle de football universitaire, est devenu une tradition pour les fans du sport. Et elle est de retour à Arlington.
Créée en 1937, la manifestation rassemble deux des meilleures équipes de foot américain au niveau universitaire. L’édition 2014 aura lieu le 3 janvier au Cowboys Stadium d’Arlington, histoire de bien commencer l’année. Le match opposera les équipes d’Oklahoma State à leurs ennemis jurés les Missouri Tigers. Même si vous n’êtes pas un expert en football américain, la tradition vaut le détour. Il vous en coûtera tout de même 140 dollars.
Pour la petite histoire, chaque équipe reçoit 7,4 millions de dollars rien que pour participer. C’est donc vrai: l’essentiel n’est pas de gagner.

A la recherche du meilleur élève de français aux Etats-Unis

Enseignants de français, c’est l’occasion de montrer que vos élèves sont les meilleurs. L’American Association of Teachers of French (AATF) organise son “Grand Concours/National French Contest” en février et mars dans l’ensemble des 50 Etats. Les inscriptions sont ouvertes.
“Le Grand Concours”  est ouvert aux élèves de 1st à 12th Grade. Les élèves de 1st à 6th Grade devront passer le “concours FLES”, qui consiste en plusieurs épreuves (compréhension écrite, lecture, oral) déterminées par le niveau des élèves et la nature de leur programme de français. Les épreuves sont assurées au sein de la salle de classe et notées par l’AATF. Elles auront lieu du 14 au 28 février pour les Grades 1 à 6, du 7 au 12 mars pour les Grades 7 à 12.
Plusieurs prix sont à gagner. Les enseignants intéressés sont priés de contacter le responsable du concours dans leur Etat.

Le train miniature fait son show dans le Bronx

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Les trains miniatures investissent le Bronx en masse. Le New York Botanical Garden déroule son traditionnel “Holiday Train Show” jusqu’au 12 janvier.
Petits et grands pourront y decouvrir une reproduction de New York et certains de ses monuments (Empire State Building, Radio City Music Hall, Brooklyn Bridge). Une dizaine de trains miniatures évolueront dans cet impressionnant paysage confectionné à partir d’éléments naturels (bois, feuilles, plantes, fleurs, baies).
Les prix varient de 20 dollars pour les adultes à 10 dollars pour les 2-12 ans. Pour les petits et les grands enfants, plusieurs activités ludiques et pédagogiques sont organisées autour de l’univers du train.

Treize rooftops pour réchauffer votre hiver à New York

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Ce n’est parce que l’hiver bat son plein qu’il faut délaisser les rooftops de New York. Heureusement pour les frileux (et les amateurs de belles vues), nombre d’entre eux sont couverts.

Le Skylark, le nouveau rooftop du Fashion District, compte plusieurs étages et de belles baies vitrées donnant sur l’Hudson River, Times Square et l’Empire State. Ouvert en semaine Les samedis et dimanches sont consacrés à des soirées privées. 200 West 39th Street 30th Floor New York, NY 10018 (212) 257-4578

Le célèbre 230 Fifth dispose de deux étages : l’un couvert, l’autre en extérieur. Les visiteurs souhaitant s’aventurer dehors pour profiter de la superbe vue sur l’Empire State Building qui fait la réputation de l’établissement pourront revêtir les peignoirs disponibles sur place. 230 5th Ave, New York, NY 10001 – (212) 725-4300

Le Press Lounge de l’Ink48 Hotel  c’est également toute l’année ! Magnifique vue sur les buildings de Manhattan garantie ! Petit conseil : un coup de fil avant de vous y rendre est conseillé pour savoir si le rooftop n’accueille pas de soirées privées.  653 11th Avenue New York, NY 10036 – (212) 757-0088

A Times Square, The View , rooftop rotatif (si si !) du Marriott Marquis, une vue sensationnelle sur les gratte-ciel de Midtown et l’Hudson River. Un surcout sur les boissons s’applique aux non-clients de l’hôtel. Marriott Marquis Hôtel, 1535 Broadway New York, NY 10036 – (212) 704-8900

Le Gansevoort Park Rooftop  dispose d’une vue imprenable sur l’Empire State Building ! Appareil photo obligatoire ! 420 Park Avenue South, New York, Ny 10016 – (646) 380-5315

L’Hudson Terrace accueillera également les visiteurs cet hiver. En prime, une vue sur l’Hudson River à couper le souffle ! Attention toutefois, certaines soirées sont consacrées aux « private parties ». Une fois n’est pas coutume, un petit coup de fil avant de vous y rendre est conseillé. 621 W 46th St, New York, NY 10036 – (212) 315-9400

Le Wythe Hotel à Brooklyn propose également une vue splendide de Manhattan. Y aller pour le coucher du soleil et ne pas se laisser impressionner par les files d’attentes artificiellement créées par les videurs. A noter que la partie couverte du rooftop est petite. On peut rapidement s’y sentir à l’étroit aux heures de pointe.  80 Wythe Ave. at N. 11th Williamsburg, Brooklyn, NY 11249 – (718) 460-8000

L’Upstairs du Kimberly Hotel dispose quant à lui d’un plafond rétractable (pratique en hiver !). En prime, une vue de choix sur le Chrysler Building ! 145 E 50th St New York, NY 10022 – (212) 888-1220

L’Empire Hotel propose une vue sur le Lincoln Center et l’Upper West Side, plutôt pas mal non? 44 West 63rd Street, New York, NY 10023 – (212) 265-7400

Le PH-D est également ouvert cet hiver et propose une vue sensationnelle sur la New York Skyline. Attention toutefois, des soirées privées sont souvent organisées sur ce rooftop. Un appel préalable est préférable pour éviter toute mauvaise surprise. 355 West 16th Street, New York, NY, 10011 – (212) 229-2511

Le rooftop du Refinery Hotel est aussi ouvert tout l’hiver et propose à ses clients une vue sur les hauts buildings de Manhattan ainsi que sur l’Empire State Building. 63 W 38th St, New York, NY 10018 – 646-664-0310

Le Penthouse 808 dispose également une vue magnifique de Manhattan depuis le Queens, et surtout du majestueux Queensboro Bridge. 8-08 Queens Plaza S Long Island City, NY 11101 – (718) 289-6118

Pour terminer, un « mini rooftop » : celui du restaurant éphémère de Bryant Park, Celsius. Depuis son deuxième étage, il offre une belle vue sur la patinoire du parc. Attention : mieux vaut venir tôt (vers midi) pour profiter de son étage couvert. Les prix sont élevés mais les plats sont bons. Le restaurant ne sert pas d’expresso.

Une série de wébinaires pédagogiques pour les enseignants FLE

En janvier, les enseignants de Français langue étrangère font aussi leur rentrée… en ligne. L’Association américaine des professeurs de français (AATF) et les Services Culturels de l’Ambassade de France lancent un cycle de wébinaires pédagogiques animés par le Centre de Linguistique Appliquée (CLA) de l’Université de Franche-Comté.
Le premier rendez-vous, le 16 janvier de 15h30 à 17h (EST), aura pour thème “comment varier les supports d’apprentissage dans l’enseignement du FLE pour motiver les adolescents ?“. Un formateur proposera notamment une boîte à outils de pratiques innovantes.
Les participants auront la possibilité de poser des questions à l’issue de la présentation. Les personnes intéressées doivent confirmer leur participation avant le 8 janvier. Il suffit d’envoyer un e-mail vide à [email protected] en écrivant seulement l’objet (sujet): sub webinaire-cla
Les autres webinaires sont prévus pour le 13 février, 13 mars, 17 avril et 15 mai.

Provence 1970: à table avec Julia Child

Il aura suffi d’une sole meunière dorée à souhait, arrosée d’un Pouilly-Fumé en 1948, à Rouen, pour que le paysage de la gastronomie américaine change.
Fraichement débarquée en France, Julia Child (souvenez-vous, « Julie & Julia ») découvrait la cuisine française en une nano-seconde de plaisir aigu. Celle qui allait devenir une icône de la télévision américaine dans les années soixante grâce à son émission “The French Chef” aura vécu ce déjeuner comme un éblouissement.
On sait moins, en revanche, que Child et son mari Paul ont accueilli, pendant plusieurs semaines de l’hiver 1970, à La Pitchoune, sa maison de campagne à Plascassier, plusieurs pointures de la cuisine américaine pour des diners savoureux. Parmi elles, Mary Frances Fisher alias “M.F.K. Fisher”, pionnière de la littérature gastronomique américaine
Aujourd’hui, Luke Barr, auteur et journaliste, accessoirement le petit neveu de “MF”, nous fait revivre ces quelques semaines enchantées que sa grand-tante passa en Provence dans son nouveau livre Provence 1970 (Clarkson/Potter). “En fouinant dans les archives familiales,  raconte Barr,  j’ai trouvé un cahier turquoise : c’était le journal tenu par ‘MF’ cet hiver là.”
Barr ravive, grâce à sa plume élégante et appétissante, la série de personnages clés du monde gourmet des Etats-Unis qui prirent part aux repas provençaux.“Il y avait le chef et auteur James Beard, un Gargantua au cheveu rare d’un mètre quatre-vingt dix pour 135 kilos,  qui avait troqué ses rêves de chanteur d’opéra pour devenir le paterfamilias de la cuisine américaine.”  Ce dernier, auquel nous devons une vingtaine de livres de recettes, était venu en France – ironie du sort – dans le but de perdre du poids dans une clinique à Grasse.
« Richard Olney, né dans un minuscule village de l’Iowa était lui « monté » à Paris, d’abord pour peindre. Il avait appris à cuisiner seul et s’était fait connaître du magazine Cuisine et Vins de France grâce à un mémorable pot-au-feu. » Installé près de Toulon, il vivait une existence d’expat bohême et venait de publier son premier livre The French Menu Cookbook.
Quant à Judith Jones, également de la partie, elle était éditrice chez Knopf, avait publié le Journal D’Anne Frank en 1950, puis découvert Julia Child.
D’abord en cuisine où tout le monde s’affaire, puis à table, les ragots parisiens et américains vont bon train. On épluche les recettes : Quel vin pour quel plat ? Et pour quel autre ? Les convives s’amusent tardivement, au gré des nuits provençales.
Jusqu’au moment où “MF” en a assez. Ces discussions finissent par l’ennuyer. Elle sent que la France est en proie à une révolution culinaire. L’époque de la haute cuisine tire à sa fin et Barr nous emmène avec elle a la recherche d’une autre inspiration, saisonnière et finalement américaine.