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Une réunion d'info pour lancer un programme bilingue dans l'Upper East Side

Un programme bilingue dans une école publique d’East Harlem / Upper East Side? Un groupe de parents organise une réunion d’information le 26 novembre aux Services culturels de l’Ambassade de France pour mobiliser les familles intéressées.
Adrienne Berman, parent d’élève impliquée dans le projet, ouvrira cette réunion gratuite. Dr. Bahar Otcu-Grillman, professeur-assistant à Mercy College, spécialiste d’éducation bilingue, interviendra également. Les participants pourront se renseigner sur le fonctionnement des programmes bilingues et sur ce qu’ils peuvent faire pour qu’un tel programme devienne une réalité dans leur quartier.
RSVP obligatoire à [email protected]

Brooklyn s'occite

Brooklyn se met à l’occitan ce 23 novembre.
Le groupe NY’OC Trobadors, dont les membres (ci-dessus) se definissent comme des “troudabours des temps modernes“, organise une série de conférences sur la richesse de la culture occitane, de la littérature à la poésie en passant par la cuisine. De nombreux intervenants, universitaires, artistes, musiciens, poètes locaux et internationaux et anthologistes seront présents à la Poets House pour cette manifestation “gasco-ricaine”, Trobadors : A Symposium on Occitan Poetry.
“Il faut regarder notre culture avec des perspectives différentes, avec un prisme américain, explique Nicole Peyrafitte qui participe à l’organisation de l’événement. Quand on part vivre à l’étranger on ne voit plus son pays de la même façon, on est plus critique, plus nostalgique et c’est sous cet angle qu’on a développé le projet”.
L’équipe de NY’OC Trobadors présentera, après les conférences et le repas (réservations obligatoires pour le buffet gascon préparé par la reine du fois gras Ariane Daguin) un ensemble de textes en occitan et en anglais, accompagné de projections et de musique. “C’est un projet expérimental mais nous allons présenter des textes qui vont du XIe siècle à aujourd’hui, poursuit Nicole Peyrafitte. Il s’agira de voyager dans la langue”.

Assassinat de JFK: un Français soigne Dallas par l'art

« Beaucoup de gens sont venus me voir en me disant “C’est merveilleux. C’est la première fois qu’on raconte une histoire positive sur cette tragédie” ». 
Conservateur en chef au Dallas Museum of Art, Olivier Meslay est l’homme derrière l’exposition Hotel Texas: An Art Exhibition for the President and Mrs. John F. Kennedy qui a fait près de 50 000 entrées en moins de quatre mois à Dallas. Elle est actuellement montrée à l’Amon Carter Museum of American Art de Fort Worth. L’exposition rassemble les œuvres d’art qui ont décoré la suite  des Kennedy dans l’hôtel de Fort Worth Hotel où ils ont passé la nuit précédant l’assassinat du président.
Plus qu’une simple exposition, elle a eu l’effet d’un baume cicatrisant sur la région, toujours traumatisée par l’assassinat de JFK à l’approche du cinquantième anniversaire de l’évènement.
« Dès mon arrivée à Dallas, j’ai été frappée par le fait que, quatre ans avant le cinquantenaire de l’assassinat, personne ne semblait prêt à risquer une exposition là-dessus », poursuit le Dallasite d’adoption et ancien du Louvre. « Les gens me disaient : “Vous ne vous rendez pas compte ! Pendant vingt ans, dès que nous mentionnions que nous venions de Dallas, on nous lançait “Vous avez tué le Président” si l’on ne vous crachait pas dessus !” »
“La dernière chose que Kennedy a vu”
Au total, seize œuvres sont présentées. De Monet à Sombrero with gloves – « la dernière chose que Kennedy a vu » – en passant par des œuvres de Van Gogh et Picasso -, cette exposition « a été extraordinairement pensée, estime Olivier Meslay. En faisant le point sur l’art américain du XX siècle tout en évoquant l’avant-garde et les influences extérieures, elle permet une grande richesse d’analyse. »
Si elle n’est « ni la plus grande, ni la plus chère » des expositions que le Français a organisées, Hotel Texas est « sans doute l’une des plus compliquées, dans la mesure où elle joue avec l’inconscient collectif ».
Pour le Français arrivé au Dallas Museum of Art en 2009 et « revenu à des choses plus normales » depuis, c’est aussi la confirmation qu’il a bien fait de s’expatrier. « On me demande souvent comment j’ai pu quitter Paris. » Mais, outre le fait que « le cliché du vieux monsieur passant ses journées aux archives » est assez éloigné de la réalité du métier de conservateur, international par nature et de plus en plus anglophone, Olivier Meslay a trouvé dans le Nord du Texas « une vitalité » et « une richesse artistique » qu’on ne soupçonne pas en dehors de la région.
Et puis en voyant « la ville littéralement changer sous [ses] yeux » par la fenêtre de son bureau, il a l’impression de vivre à Paris sous Haussmann. Grisant.

Concert de Carla Bruni: les tickets en prévente pour nos lecteurs

Quelqu’un m’a dit que Carla Bruni passait en concert à New York.
L’ex première dame se produira au Town Hall le 24 avril 2014 afin d’assurer la promotion aux Etats-Unis de son quatrième album, Little French Songs, qui fait suite à Quelqu’un m’a dit, No Promises et Comme si de rien n’était.
Et les lecteurs de French Morning seront en première loge, la prévente leur étant ouverte dès jeudi 21 novembre de 10h à 22h. Il suffit de cliquer sur le lien ici et de rentrer le code promotionnel “AMOUR”. La vente générale commence le vendredi 22 sur Ticketmaster.
Carla Bruni avait conquis le public dès son premier album (Quelqu’un m’a dit), qui s’est vendu à plus de deux millions d’exemplaires. Son dernier album, sorti en avril 2013 et mêlant sonorités folk, pop et chanson française, est composé de morceaux à la fois en français, en anglais et en italien. Il contient même une reprise de la chanson Douce France de Charles Trenet en italien (Dolce Francia).
 

Inspector Cluzo mène l'enquête à Los Angeles

Ce n’est pas l’inspecteur loufoque de la Panthère Rose qui s’invite à Los Angeles, mais un duo de funk-rock gascon. Inspector Cluzo se produit au Fonda Theater 20 décembre.
Avec leurs bérets vissés sur la tête, les deux musiciens d’Inspector Cluzo (Laurent Lacrouts et Mathieu Jourdain) ne passent pas inaperçus. Généreux et rigolards, ils forment l’un des groupes les plus intéressants du moment. The Inspector Cluzo est très “glocal” (contraction de local et global), originaire de Mont de Marsan mais organisant une série de concerts entre le Japon, l’Australie et les États Unis.
The Inspector Cluzo  s’autoproduit pour garder son indépendance et un ton libre. Et avec 530 concerts et 50 000 albums vendus depuis  trois ans, la petite affaire est prospère.

Tiken Jah Fakoly au Reggae Festival

La star invoirienne Tiken Jah Fakoly participe au Miami Reggae Festival, le samedi 23 novembre à 19h30 au Peacock Park.

Cet artiste ivoirien, particulièrement connu et apprécié des francophones et vainqueur de la victoire de la musique 2003 pour son album “Françafrique”, dénonce à travers ses chansons aux paroles engagées, l’injustice, l’oppression et la désinformation. Menacé de mort dans son pays, il s’est expatrié au Mali.

Au cours du festival, les spectateurs auront aussi la chance d’écouter Stephen “Ragga” Marley (oui oui c’est bien le fils de Bob Marley), Cultura Profética (de Puerto Rico) et Natiruts (du Brésil). Début des hostilités: 11h.

"Women and Breasts": la communion des "seins"

Il y a quelques mois, la photographe toulousaine Emmanuelle Choussy s’est lancée dans un projet artistique audacieux: celui d’illustrer en image le rapport qu’entretiennent les femmes avec leur poitrine. Un pari plutôt osé en Californie, où le topless sur la plage est formellement interdit par la loi, et où le moindre bout de sein exposé à la télévision provoque immédiatement un scandale.
Intitulée « Women and Breasts », la série de photos que prépare Emmanuelle Choussy, photographe entre autre pour l’agence Gamma à Los Angeles, vise à donner la parole à une grande diversité de femmes : de tous âges, toutes origines et couleurs de peau. Il y a « celles qui sont épanouies et satisfaites de leur poitrine, d’autres qui en souffrent ou qui en ont souffert, d’autres qui sont passées par la maladie. Une femme qui a subi une double mastectomie a notamment accepté de poser, explique-t-elle. Je souhaite que le projet puisse aider à sensibiliser les gens au cancer du sein, même si la maladie n’en est pas le sujet central ».
Les Américaines moins prudes que les Françaises
Le rapport entre photographie et psychologie passionne depuis longtemps cette photographe autodidacte de 36 ans, ex-mannequin, installée à Los Angeles il y a maintenant deux ans, avec son mari et son fils. «Certaines personnes viennent se faire photographier pour entamer une forme de thérapie, se réconcilier avec leur image. Derrière l’objectif, j’ai assisté à des scènes très fortes. Mon projet Women and Breasts s’inscrit dans cette continuité», explique Emmanuelle Choussy, qui a récemment rédigé un essai sur la question de la thérapie par la photo.
La photographe, qui espère au total travailler avec une vingtaine de femmes, est toujours à la recherche de nouveaux modèles: avis donc aux intéressées. Elle a déjà rencontré plusieurs femmes, des Américaines mais aussi des Françaises. « Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Américaines font beaucoup plus facilement la démarche de me contacter que les Françaises. Elles sont aussi bien moins complexées devant l’objectif ! Mais cela m’intéresse aussi énormément de comprendre pourquoi celles qui y vont à reculons et qui disent ne pas s’aimer, ont quand même décidé de sauter le pas».

Enfin une rétrospective Art Spiegelman aux Etats-Unis

Il était temps qu’un musée américain honore Art Spiegelman. Le travail de cet illustre New-Yorkais, lauréat notamment du premier prix Pulitzer décerné à une bande dessinée, et du Grand Prix d’Angoulême, fait l’objet d’une rétrospective au Jewish Museum jusqu’au 23 mars 2014.

L’exposition, inaugurée en France (Angoulême puis Centre Pompidou à Paris) avant d’être présentée à New York, revient sur ses 50 ans de carrière, depuis ses premiers pas dans les comix underground des années 60 jusqu’à ses plus récentes oeuvres de collaboration avec le monde de la musique et de la danse.

Sans fausse modestie, Art Spiegelman commente la présentation de cette rétrospective à la presse en avouant qu’il “se serait bien passé d’avoir à remettre en perspective ce travail, ressassé pendant si longtemps“. Difficile en effet de prendre du recul et de synthétiser 50 années quand on est un travailleur aussi acharné et touche-à-tout que lui.

Evidemment, le coeur de cette rétrospective est l’espace consacré à la célébrissime bande dessinée Maus, qui raconte la vie des parents d’Art Spiegelman en Pologne puis à Auschwitz, pendant l’holocauste. Les personnages sont incarnés par des chats et des souris (évoquant ainsi la qualification des Juifs par les nazis de “vermine“). L’exposition permet de revivre la préparation de cette poignante bande dessinée, en montrant notamment des planches originales, croquis, notes, mais aussi la transcription du témoignage de Vladek Spiegelman sur cette période de sa vie, recueilli par son fils. Maus a eu un tel succès, le personnage de souris qu’Art Spiegelman a de nombreuses fois reproduit est devenu tellement iconique, qu’il avoue que l’un de ses challenges est devenu de “parvenir à le dépasser“.

Un espace est également consacré aux couvertures du New Yorker, magazine avec lequel Art Spiegelman a collaboré entre 1992 et 2002. On y retrouve notamment sa première couverture, particulièrement connue, représentant un juif hassidique embrassant passionnément une femme afro-américaine. Des couvertures, travaux préparatoires, planches et exemplaires originaux du magazine Raw, créé en 1980 avec sa femme Françoise Mouly sont aussi exposés.

Mais au-delà de ces éléments avant-gardistes, personnels, engagés, critiques, et souvent provocants de la carrière d’Art Spiegelman, on découvre également des travaux plus inattendus, comme les illustrations parues dans les revues du type Playboy pour payer le loyer, le packaging et matériel publicitaire pour la marque de chewing gum Topps, les illustrations d’ouvrages de Boris Vian ou les livres pour enfants.

Dans l’une des dernières salles de l’exposition, la partie consacrée au livre In the Shadow of No Towers a une résonance particulière dans ce musée de New York. En effet, Art Spiegelman y livre sa détresse, ses craintes et sa frustration politique après les évènements du 11 septembre 2001, et ce de manière d’autant plus poignante qu’il a vécu ce drame de très près. On y retrouve en particulier la fameuse couverture du New Yorker du 24 septembre 2011 créée par Art Spiegelman et sa femme et représentant, dans un ciel noir, les silhouettes des tours du World Trade Center en ombres noir foncé.

L’exposition se termine sur une note plus légère, autour de projets récents de l’artiste, dont le spectacle multimédia Wordless!, créé en collaboration avec le compositeur de jazz Phillip Johnston, qui se produira à la Brooklyn Academy of Music en janvier.

Sinéad O'Connor attendue à Los Angeles

Après avoir triomphé au Lincoln Center de New York cet été, Sinéad O’Connor débarque à Los Angeles pour ce qui sera son unique date de l’année dans la Cité des Anges.
L’interprète de “Nothing Compares 2 U”, composée par Prince, est actuellement en tournée aux Etats-Unis. Plusieurs fois nominée aux Grammy Awards, elle n’en a remporté qu’un. Pas assez selon ses fans, surtout quand on sait qu’elle a sorti neuf albums, vendus à plusieurs millions d’exemplaires, et qu’elle s’est hissée au sommet des charts partout dans le monde. Elle a néanmoins pu se consoler en remportant plusieurs MTV Video Music Awards, toujours pour “Nothing Compares 2 U”.
Remarquée pour son style et connue de tous pour ses morceaux empreints d’émotions, l’artiste irlandaise aux multiples facettes ravira les spectateurs du Luckman Fine Arts Complex le 24 novembre à 19h. Ce concert sera également l’occasion de fêter ses 25 ans de carrière. Eh oui, ça s’arrose ! Elle se produira aussi à Solana Beach le 26, Santa Barbara le 27 et Carmel le 29.

Le Goncourt Laurent Binet au Texas

Valérie Trierweiler le qualifie de  “beau gosse agrégé de lettres“. Mais heureusement pour lui, ce n’est pas son seul point fort.
Laurent Binet, lauréat du Goncourt du Premier roman en 2010, arrive au Texas (Houston le 23 novembre et College Station le 25) pour parler de son livre HHhH sur l’assassinat du dirigeant SS Reinhard Heydrich. Le New York Times a fait l’éloge de ce roman et les lecteurs ne s’y trompent pas. Avec 200.000 exemplaires vendus en France, le best-seller part à la conquête des librairies américaines. HHhH dont le titre signifie Himmlers Hirn heißt Heydrich » (littéralement « le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich ») revient sur l’Opération Anthropoid, au cours de laquelle fut préparé l’assassinat du dirigeant SS Reinhard Heydrich, un des cerveaux de l’appareil nazi et de la Shoah.
Laurent Binet y enchaine les points de vue narratifs, entre fiction et réalité, et interroge la relation entre les deux. Remarqué dès sa sortie, le livre a aussi obtenu le Prix du Livre de poche. Laurent Binet a également suivi la campagne de François Hollande avec le bien nommé Rien ne se passe comme prévu au succès plus limité.
 

Deux écoles lyonnaises à la conquête des Etats-Unis

Sciences po n’est pas la seule école française à mobiliser ses anciens aux Etats-Unis. La Fondation des Amis de l’Alliance de Centrale Lyon et de l’Ecole de Management de Lyon a tenu son premier forum des anciens élèves à Miami les 17 et 18 novembre derniers.

Ces deux écoles, qui coopèrent déjà sur des programmes et des échanges d’étudiants, ont engagé une réflexion commune sur la nécessité de mieux préparer les leaders de demain. Henry Gazay, Vice President de l’Advisory Council de la Fondation, souligne par ailleurs le fait que «les deux écoles sont en train de développer un diplôme commun. Une première en France entre une école d’ingénieur et une école de management». 

Au cours de débats et de tables rondes, plus de 65 ingénieurs et commerciaux de toutes générations ont fait émerger idées et initiatives pour enrichir la feuille de route.  Parmi les actions mentionnées durant ce forum: l’appui aux élèves se rendant aux États-Unis, le soutien aux start-ups, le partage de savoirs et d’expériences entre les étudiants et des professionnels ayant eu des parcours exemplaires aux États-Unis.  Mais aussi le « fundraising », pour soutenir cette alliance en France.

Pour Marc Onetto, Président de la Fondation, ces anciens souhaitent pouvoir « soutenir à la fois intellectuellement mais aussi financièrement des projets d’élèves mais aussi des projets académiques sur les campus de Lyon» .

Premiers résultats dans un an, lors du deuxième forum qui se réunira cette fois-ci au cœur de la Silicon Valley.

 
Photo: Marc Campo

A Dallas, le business de l'assassinat de JFK

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Surtout peuplé d’immeubles de bureaux, le centre-ville de Dallas n’est habituellement pas des plus animés. Mais à l’approche du cinquantième anniversaire de l’assassinat de JFK, il ne désemplit pas.

C’est en effet là, à Dealey plaza, que le 35e président des Etats-Unis a été abattu de deux balles, le 22 novembre 1963. Mais si le conspirationniste Robert Groden squatte le monticule herbeux d’où il pense qu’un second tireur a agi depuis cinq décennies (il y vend son livre et son DVD aux passants), et qu’un monument à la mémoire de John Fitzgerald Kennedy a été érigé dès 1969, il aura fallu deux générations pour qu’un musée, le Sixth floor museum, détaille les circonstances de l’évènement et le resitue dans son contexte historique.

Ouvert en 1989, peu avant la sortie du film d’Olivier Stone questionnant la thèse d’un tireur unique, celui-ci accueille aujourd’hui 350 000 visiteurs de 133 pays chaque année. Et comme ouvrages, articles et films en tous genres alimentent de plus belle le mythe Kennedy en ce cinquantième anniversaire, l’intérêt du public ne retombe pas. « Le cinquantième anniversaire attire l’attention mondiale sur la ville de Dallas et beaucoup de visiteurs internationaux se rendent au Sixth floor museum qui propose des audioguides en français et dans cinq autres langues », explique Kim Sullivan, chargée des relations publiques de l’office du tourisme et des Congrès de Dallas. Elle espère que « les visiteurs vont à cette occasion se rendre compte à quel point la ville a changé depuis les années 1960 et profiter de leur séjour pour visiter par exemple le quartier des arts de Dallas, qui avec plus de 160 musées et galeries d’art, est l’un des plus grands du pays. Puis revenir. »

Une majorité d’étrangers

Mais « quand des étrangers viennent à Dallas, c’est pour JFK », estime Fredda Dillard, l’heureuse propriétaire de JFKassassinationtours.com. Cette URL la place en tête des résultats de recherche web des visites guidées sur le sujet et lui permet de capter une bonne partie des visiteurs venus d’autres continents. « A 80 % des étrangers, mes clients viennent surtout du Royaume-Uni et d’Australie », confie la guide, en soulignant qu’« il n’y a pas beaucoup de gens qui proposent des visites comme celle que nous assurons avec mon confrère Jerry Dealey ».

Ensemble, ils ont affrété deux cars pour le 22 novembre prochain, afin de servir un plus grand nombre de visiteurs. Pour mettre pendant trois heures ses pas dans ceux de JFK, de son arrivée à l’aéroport de Lovefield jusqu’à l’hôpital Parkland, puis dans ceux de son assassin, de son logement d’Oak Cliff à la maison d’arrêt où il a, à son tour, été assassiné, il en coûte quarante dollars, contre soixante dollars de l’heure d’habitude, quand les guides assurent la visite avec leurs véhicules personnels.

D’autres visites guidées abordent l’assassinat de JFK parmi d’autres sujets. Un JFK trolley tour permet, moyennant dix à vingt dollars, de se replonger dans l’ambiance de 1963 tout en apercevant les lieux liés à l’assassinat les plus proches de Dealey plaza. La solution est également prisée par des visiteurs du monde entier.

Les “théories” de l’assassinat influencent les itinéraires

Mais la seule visite guidée qui propose de revenir sur l’évènement avec autant de détails que n’en fournissent Fredda Dillard et Jerry Dealey, c’est celle assurée par Andrew Moyer pour cinquante dollars de l’heure avec Heritage Tours. Convaincu que l’assassin de Kennedy a agi seul, contrairement à ses confrères qui s’interrogent toujours, ce guide tient à montrer la maison où la femme et les enfants de Lee Harvey Oswald étaient logés, dans la commune d’Irving à mi-chemin de Dallas et Fort Worth.

Et si Andrew Moyer affiche complet en cette période anniversaire, on peut se plonger se mettre dans la peau d’Oswald à la veille de l’assassinat en visitant le logement. Celui-ci vient d’être transformé en musée. D’une durée de 45 minutes à une heure, la visite coûte douze dollars. Il reste des places l’après-midi du 22 novembre. Bonne visite!