Accueil Blog Page 1311

Deux Françaises lancent le Yelp du "sports bar"

Fan du PSG ou de l’OM, des Yankees ou des Nets, vous êtes à la recherche d’un bar pour voir triompher votre équipe préférée? Amélie Wisniak et Tamara Prud’homme (photo droite) ont la solution.

La première est fan du PSG, l’autre de l’ambiance et de la “tension” des “sports bars”. Ensemble, les deux amies ont tout naturellement lancé SportChaser.com, une sorte de Yelp du bar sportif listant les “sports bars” de New York, leurs ambiances et les matches qu’ils retransmettent (entre autres critères). Deux Françaises dans l’univers amerloque du “sports bar”? Le duo d’entrepreneurs en rigole. “Ca amuse les patrons de bars car on est françaises, jeunes. On ne rentre pas dans les critères“, sourit Tamara Prud’homme.

Les deux copines se sont rencontrées en France, à l’European Business School, et ont fait une partie de leurs études à Riverside en Californie. A leur arrivée  à New York il y a deux ans, elles étaient un peu perdues. “On ne trouvait pas de bar de sports avec nos matches favoris, il y avait un vrai manque !“, selon Tamara Prud’homme. “Il  y a tellement de bars à New York qu’il est difficile de trouver ceux qui sont proches et qui correspondent à nos critères de prix et d’ambiance“. Lancé à la mi-octobre, le site recense 180 bars à New York et les sports les plus populaires (foot américain, tennis, hockey, baseball, basketball, soccer, racing, rugby). Le  modèle économique de SportChaser repose sur le “Freemium”: l’inscription pour les “sport bars” est gratuite, mais pour être mieux référencés et plus visibles, ils doivent payer une redevance mensuelle. “L’équivalent de deux pintes et des nuggets“, précise Émilie Wisniak.

La naissance de SportChaser tombe à pic, à l’heure où les bars sportifs se renouvellent. “Les sports bars deviennent trendy et font des efforts pour casser l’image du bar qui ne fait que des frites“, constate Tamara Prud’homme. La prochaine étape pour les deux amies: une application Smartphone et, pourquoi pas, un développement dans le reste du pays. En attendant, il y a match de L1 ce week-end.

Propos recueillis par Alexandre Trontin et Alexis Buisson
Photo: Alexandre Trontin

La seconde vie de Martine Fougeron, mère/photographe

Cet automne les photographies de Martine Fougeron sont exposées à la galerie Hermès sur Madison Avenue dans le cadre du festival FIAF “Crossing the Line.” On ne pourrait trouver de festival au titre mieux adapté à la vie-même de Martine Fougeron, qui a franchi de nombreuses lignes, d’un continent à l’autre, d’un métier à l’autre, de l’intime au professionnel.
 
Elle vient d’une vieille famille parisienne depuis plusieurs générations et d’un autre siècle: pas même du XXème, mais du XIXème. Un grand-père maternel a repris l’entreprise familiale de fabrication de limonade dans le XXème arrondissement de Paris alors qu’il adorait le cinéma et aurait aimé faire des films. Un autre grand-père était le fondeur des sculptures de Rodin. Du côté paternel, son grand-père entrepreneur dirigeait Michelin pour l’Asie du sud-est et a vécu à Hanoï et Saïgon. Le père de Martine, qui avait fait HEC où il avait rencontré sa mère, est rentré dans l’entreprise et parti diriger Michelin US quand elle avait cinq ans. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée à New York, élève au lycée français pendant les années Kennedy, à une époque où un jeune président marié à une femme francophone apportait une bouffée d’oxygène aux États-Unis et où il était rarissime, pour une adolescente française, d’être biculturelle.

Martine Fougeron
Martine Fougeron

Trouvant Martine trop rebelle et craignant qu’elle ne tourne mal, ses parents ont décidé de l’envoyer en France à douze ans, dans une pension dirigée par des bonnes soeurs. Martine a eu l’impression de se retrouver au Moyen-âge. Elle a commencé par accumuler les punitions et les colles avant de se prendre de passion pour les études. Elle a adoré la philosophie, Pascal, Nietzsche, Hegel, et la pédagogie des soeurs dominicaines.
En 71 elle passe son bac. Ses parents, qui viennent de rentrer en France et ont subi le même choc culturel qu’elle, lui proposent de partir étudier aux États-Unis. Elle est acceptée à Wellesley College en deuxième année. Elle se rappelle encore ce cours d’anglais où on leur avait fait lire Jane Eyre. À la question “Qu’est-ce que vous en pensez?” Martine Fougeron était incapable de répondre. L’éducation française ne lui avait pas appris à penser par elle-même.
Son diplôme de Wellesley en poche, elle fait un stage d’été à France Inter, puis travaille comme sommelière à Boston, puis rentre en France étudier à Science-Po. Elle aimerait devenir journaliste mais l’idée d’une vie nomade lui fait peur. Elle rentre dans une agence de publicité où elle écrit les discours du P.D.G. En 86, désireuse d’un métier plus poétique, sensoriel et imaginatif, elle est embauchée chez IFF, International Flavors and Fragrances, comme directrice marketing de création. Elle traduit en mots les sensations du parfum.
Elle se marie en 90 avec un menuisier français et ses deux enfants, Nicolas et Adrien, naissent en 90 et 91. Elle habite dans le Marais, elle est heureuse, mais quand l’entreprise lui demande en 96 si elle veut aller diriger la création à New York, elle n’hésite pas. Son fils aîné a cinq ans, comme elle-même lors qu’elle est partie pour New York avec ses parents. L’histoire se répète. À New York elle se rend compte qu’elle s’était laissée prendre par le doux ronron de la vie parisienne. Elle sent une énergie qui la revigore. Son mari, au contraire, déteste New York, qu’il trouve gigantesque, impersonnelle et bruyante. Au bout de deux ans ils se séparent et il retourne en France.
Dans son travail chez IFF, le côté mondial et très contemporain des projets lui plaît. Mais elle découvre aussi le monde corporate américain, très organisé, avec de gros clients et de gros budgets. Tout est imposé par Wall Street en vue d’un profit immédiat. Martine voyage beaucoup. Elle ne voit pas ses enfants grandir. Elle souhaiterait explorer sa créativité. En 2002, ayant mis de l’argent de côté, elle décide de quitter l’entreprise et de retourner à l’amour de son adolescence, la photographie. Elle suit des cours à l’International Center of Photography. C’est dans le cadre de ces études qu’elle commence son travail sur l’adolescence, un âge qui l’intéresse parce qu’il danse sur une ligne fragile entre l’enfance et l’âge adulte, entre le féminin et le masculin, entre l’innocence et la conscience de son identité. Elle prend ses fils en photo. L’aîné se rebelle comme elle autrefois, le cadet se prête au jeu. Puis les rôles s’inversent. Peu à peu les deux adolescents adhèrent au projet de leur mère, ils trouvent que les photos expriment leurs personnes. De 2005 à 2009, elle photographie leurs activités. Ce sont des portraits colorés et sensuels, intimes et non sensationnels, à la maison ou dans le jardin, à New York et en Provence où ils passent leurs étés.
En 2006, lors de l’exposition de fin d’études, son travail est remarqué par Kathy Ryan, la photo editor du New York Times Magazine, qui lui commande un reportage sur des adolescents dans une université ultra-conservatrice de l’Arkansah. Une galerie de Chelsea, Peter Hay Halpert, l’expose en solo en mars 2008. Les choses s’enchaînent naturellement: elle reçoit un prix au festival d’Arles, elle est invitée à des groupes-shows, le Museum of Fine Arts de Boston lui achète une oeuvre, la galerie Esther Woerdehoff à Paris l’expose, elle travaille pour des magazines, le New York Times et le New Yorker lui commandent des photos. En quelques années à peine elle a réussi à avoir une deuxième carrière dans la photo. Il lui semble qu’en France, cela n’aurait pas été possible. À New York ce n’est pas facile, mais les choses y sont possibles quand on croit en soi, qu’on travaille dur, et qu’on produit sans jamais se reposer sur ses lauriers.
En 2011 elle travaille au projet “Tête-à-tête”, une série de portraits intimes de ses fils adolescents, et elle réalise le film “Teen Tribe” en interviewant ses fils et leurs copains sur leur initiation à la drogue, leurs premières amours et leur vie en tribu. Le film est montré dans des festivals.
Son rêve serait de publier un livre à partir de ses photos. Elle se rend à un symposium à Lausanne sur le sujet et en sort découragée. En pleine crise, le projet semble voué à l’échec. L’Allemand Gerhard Steidl, le meilleur éditeur de livres de photos, est venu expliquer à l’auditoire comment il fabriquait ses livres à perte grâce aux profits qu’il gagnait en travaillant pour Chanel. Mais rencontrer le grand Steidl relèverait du miracle.
Parfois les hasards s’enchaînent avec une telle précision mécanique qu’on se met à croire au destin. C’était un jour d’hiver à New York, par un froid glacial il y a quatre ans. Martine Fougeron dînait avec un ami dans un restaurant de hamburgers sur Spring Street. Elle avait dans son sac la maquette de son livre de photos qu’elle avait présentée l’après-midi sans grand espoir à un éditeur, et voulait la montrer à son ami. Parce que la table était grasse, ils sont sortis. Parce qu’il faisait moins dix et qu’il neigeait, l’ami a suggéré d’entrer au Mercer Hotel qui se trouvait en face. Et là, alors qu’ils s’étaient installés sur des canapés du hall et que l’ami feuilletait page après page la maquette du livre, Martine s’est rendu compte qu’un homme en train de manger seul à une table un peu plus loin les observait. Elle a levé les yeux et reconnu Gerhard Steidl. Son ami lui a dit de saisir l’occasion. Elle en était incapable. “You’re so French! I’ll do it for you, then.” Il a marché jusqu’à la table de Steidl. L’éditeur a examiné la maquette pendant vingt minutes. Martine était pétrifiée. “Very good photographs, a-t-il dit pour finir. It would make a very good book. –A very good Steidl book?” a répondu Martine. L’éditeur a souri: “If you’re not in a hurry.”
Elle n’était pas pressée. Le livre, Teen Tribe: A World with Two Sons, devrait sortir fin 2014, quatre ans après l’historique rencontre. En attendant Martine Fougeron continue à photographier ses fils–non plus en adolescents, mais en jeunes hommes.
(Article © Catherine Cusset)
Exposition Martine Fougeron jusqu’au 8 novembre dans la boutique Hermès, Madison Avenue et 62nd Street. De 10am à 6 pm, du  lundi au samedi (jeudi jusqu’à 7 pm).

La France, héroïne des anti fracking américains

0

« Vive la France ! » Telle a été la réaction des “anti-fracking” américains à la décision du Conseil constitutionnel  français, au début du mois, de confirmer l’interdiction de l’exploration des gaz et pétroles de schiste.

« Les Français sont intelligents » et « en tant qu’Américain, je suis jaloux », peut-on lire en commentaire d’un article du Guardian. Tandis que la page Facebook de Stop Fracking California affiche le commentaire « Bravo France! », et qu’un utilisateur du forum Democratic Underground « souhaite que l’on puisse faire de même aux Etats-Unis avant qu’il soit trop tard pour notre environnement ».

A l’exception de la société texane à l’origine de la décision du Conseil constitutionnel (qui a déclaré au Monde que « c’était une folie »), les milieux d’affaires sont en revanche restés relativement silencieux.

L’Hexagone s’est distingué dès 2011 en devenant le premier pays au monde à interdire le recours à cette technique. C’était sur une proposition de loi UMP aujourd’hui ardemment défendue par la majorité socialiste alliée aux écologistes. Dans le même temps, la production de gaz et de pétrole domestique a explosé aux Etats-Unis grâce à la fracturation hydraulique. Le pays qui importait il y a quelques années jusqu’à 60% ses besoins en hydocarbures est désormais proche de l’autosuffisance énergétique. Certains prévoient même des conséquences géopolotiques, l’Amérique devenant subitement moins dépendante des pétro-monarchies du Golfe.

Et pourtant… L’exploitation du gaz et pétrole de schiste n’a pas que des supporters aux Etats-Unis. Un sondage récent montre même une légère majorité d’Américains opposés à la fracturation hydraulique. Les anti-fracking sont présents jusque dans le très pétrolier Texas. Les hydrocarbures ne représentant pas plus de 15 % de son PIB et l’Etat étant le leader américain en matière d’énergie éolienne (avec plus de 12 000 mégawatts annuels), ce n’est pas si étonnant que cela. Au printemps dernier, la ville de Dallas a interdit la fracturation hydraulique dans le périmètre de la municipalité, contrecarrant trois projets déjà bien lancés (comme en France, ils avaient déjà fait l’objet de permis).

Dans ce contexte, « nous nous sommes réjouis de la décision de la France », affirme par exemple Luke Metzger, le directeur de l’association Environment Texas. Même si le sentiment anti-français reste présent dans l’Amérique profonde, il estime que « la décision de la France ne peut pas faire de mal ».

"La cantatrice chauve" apprend l'anglais à New York

Les fans d’Eugène Ionesco sont servis. La productrice Lauren Rayner et la compagnie Diffractions Théâtre de la metteur en scène Roxane Revon présentent leur adaptation de La cantatrice chauve. Les représentations se dérouleront du 5 au 17 novembre au 4th Street Theater dans l’East Village.

Un an après son adaptation de Huis Clos de Jean-Paul Sartre, l’équipe de Roxane Revon se lance donc dans une nouvelle aventure, l’occasion d’aller applaudir ses six comédiens Patrick Croze, Fedly Daniel, MorgOn Delamarre, Samantha Grassian, Telma Bernardo et Justine Thurman.

Cette adaptation se place sous le signe de l’originalité, la metteur en scène ayant souhaité adapter la pièce à New York tout en mettant l’accent sur la complexité de l’apprentissage de l’anglais. Eugène Ionesco était d’ailleurs lui même familier de ces difficultés, cette pièce étant une transposition de son initiation à l’anglais. En jouant cette adaptation en français dans un pays anglophone, la metteur en scène renoue avec la genèse de l’oeuvre.

La pièce est sous-titrée en anglais.

Réunion d'information pour lancer un programme bilingue à Astoria

French Morning racontait en juin la croisade d’une maman du Queens pour ouvrir un programme bilingue dans une école bilingue d’Astoria / Long Island City (Queens). Diana Limongi (ci-dessus) organise une réunion d’information le 4 novembre à destination des parents intéressés.

La réunion rassemblera enseignants, éducateurs et parents impliqués dans le lancement de programmes bilingues dans les écoles publiques new-yorkaises, ainsi que des responsables de FACE (French American Cultural Exchange).

Pour l’heure, aucun programme bilingue français-anglais n’a pris racine dans le Queens. La seule initiative à avoir vu le jour dans le borough – à l’école publique PS 151 à Woodside – n’a pas perduré, faute d’élèves en nombre suffisant et d’encadrement par la direction.

Le rendez-vous est gratuit.

"Le Petit Prince" à Dallas

Antoine de Saint-Exupéry atterrit au Texas. Après avoir adapté Celles d’en haut d’Oliver Kemeid, Lovers and Lunatics de Georges Feydeau ou encore L’acteur scarifiant d’Amin Erfani, le Théâtre du Rêve revient avec une nouvelle œuvre : Le Petit Prince. La pièce sera jouée à la Dallas International School le 8 novembre.

Cette compagnie, créée en 2006 et basée à Atlanta, organise des représentations théâtrales en français aux Etats-Unis afin d’installer un dialogue artistique entre les deux langues. La compagnie propose également depuis 2008 des ateliers créatifs, à l’attention des petits et des grands, afin de faire de découvrir à chacun l’univers imagé du théâtre.

Cette nouvelle version du Petit Prince renoue avec la genèse de l’œuvre, le livre ayant été publié en 1943 en français et en anglais. Traduit dans plus de 200 langues et vendu à plus de 240 millions d’exemplaires, Le Petit Prince a fait l’objet de nombreuses adaptations pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Crédits : ecole-en-pyjama.com

La France championne du monde de voltige au Texas

0

Avant le championnat du monde de voltige qui s’est déroulé jusqu’à dimanche à Sherman, dans le nord-est du Texas, le voltigeur  français Olivier Masurel avait confié à French Morning qu’il espérait la première place pour lui et son équipe. Son voeu a été exaucé: l’équipe de France repart avec le titre de champion du monde.

Nos voltigeurs se sont illustrés dans toutes les catégories: en individuel et en équipe, masculin et féminin. Le capitaine François Le Vot arrive premier en individuel-hommes, tout comme Aude Lemordant en individuel-femmes. Les Frenchies remportent  également les épreuves par équipe devant les Etats-Unis.

Dans un communiqué, la ministre des Sports française Valérie Fourneyron salue « le grand chelem réalisé par l’équipe tricolore en décrochant les deux titres individuels masculin et féminin ainsi que les deux titres par équipe (le trio François Le Vot, Olivier Masurel et François Rallet chez les hommes et le duo Aude Lemordant et Kathel Boulanger chez les femmes) ».

Les Bleus de la voltige ont ainsi reconquis, en dépit de la météo texane -qualifiée d’éprouvante- et de la concurrence internationale, le titre mondial qui leur avait échappé lors des derniers championnats.

Pour la fédération française d’aéronautique (FFA), ce résultat s’explique par «  le niveau très homogène des pilotes [deux femmes et huit hommes ; trois pilotes de l’armée de l’air et sept civils] qui la composent ». « La grande force de la voltige française est de bénéficier d’une préparation structurée et organisée qui met l’accent sur la cohésion du groupe », souligne la FFA

Photo : WAC 2013.

Les nus masculins de Stéphane Gizard à Bushwick

Vous avez sans doute déjà vu sans le savoir les photos de Stéphane Gizard. Photographe de grandes marques comme Ferrero ou Nivea, il a passé 18 ans dans les agences à photographier ceux qui comptent à Paris et ailleurs, de Peter Falk à Arielle Dombasle en passant par Sophie Marceau.

_MG_5573

C’est un travail plus personnel qui l’amène aujourd’hui à New York: “Modern Lover”, sa série de photos de nus sur la jeunesse, est exposée ce vendredi 25 octobre au bar et espace culturel le Bizarre de son ami Jean-Stéphane Sauvaire, le réalisateur de Johny Mad Dog. Ses photos, loin d’être trash, se veulent pudiques et élégantes. “La nudité masculine choque plus que la féminine, nous ne sommes pas habitués à la voir“.

Le photographe s’était illustré en 2007 avec une autre série sur la jeunesse. “Dresscode” montrait la jeunesse d’Ile de France à travers les portraits de 200 adolescents “du caille de cité au mec en costume du 16e“. L’adolescence, “c’est l’âge où tout se passe, avec une grande sensibilité”. Le Monde lui avait consacré quatre pages dans son supplément de fin de semaine.

Depuis Stéphane Gizard est devenu expert en casting sauvage de rue ou sur les réseaux sociaux. “Je suis toujours à l’affut de physiques intéressants pour mes photos sur Facebook“. Il ne travaille pas avec des mannequins “trop parfaits et prévisibles, je veux des vrais gens“. Un livre reprenant l’intégralité des photos  est disponible chez le libraire Strand.

Ellis Island rouvre ses portes

0

Le musée d’Ellis Island s’apprête à rouvrir ses portes, ce lundi 28 octobre, soit un an presque jour pour jour après le passage de l’ouragan Sandy.

Connue mondialement comme le point d’entrée de millions de migrants aux Etats-Unis au XIXe siècle, l’île propose, dans son fameux musée de l’immigration abrité dans le bâtiment d’un ancien centre fédéral d’immigration, un large catalogue de photos, d’objets et de témoignages retraçant l’histoire de la période 1892-1954, quand des vagues de migrants arrivaient à New York en bateau en quête de lendemains meilleurs.

Les collections du musée, mises à l’abri pendant la tempête, retrouveront progressivement leur emplacement initial après la fin des travaux de réaménagement. La restauration complète d’Ellis Island n’aura pas lieu avant “un long moment”, a précisé John Warren, porte-parole du NPS (National Park Service), à l’Associated Press. Deux millions de personnes visitent le musée tous les ans.

Crédit : flickr/ghostrider

Zadig & Voltaire à prix cassés

Les amateurs de Zadig & Voltaire (la marque pas le livre) pourraient être tentés d’y faire un tour.

Connue pour ses cachemires et sequins casual rock,  la marque organise jusqu’au dimanche 27 compris une “sample sale” sur la 5e avenue. Les réductions vont jusqu’à -80% par rapport aux prix boutique.

On y trouve des vêtements homme, femme, quelques vêtements enfant, et des accessoires (étoles, écharpes, ceintures, foulards, sacs, quelques chaussures…). Mercredi, premier jour de cette opération, il y avait très peu d’attente en début d’après-midi (10 mn pour rentrer, 5 mn aux caisses).

Quelques prix :

– vêtements femme cachemire : entre 120 et 190 $
– gros pulls femme (notamment ponchos) : 130 $
– tee-shirts femme : entre 40 et 55 $
– pantalons/jeans homme : 60 $
– pulls en cachemire homme : entre 190 et 220 $
– chemises homme : entre 40 et 75 $
– sacs : entre 35 et 320 $
– écharpes : 180 $ (cachemire), 65 $ (grosse maille), 80 $ (coton)
– ceintures : 65 $

Un Jean-Paul Gaultier « très Brooklyn »

« J’ai voulu rendre l’imperfection admirable » assure Jean-Paul Gaultier, venu présenter “The fashion world of Jean-Paul Gaultier”, l’exposition que lui consacre le Brooklyn Museum à partir du 25 octobre.

En 140 pièces phares, elle raconte une mode « sans tabou ni limite où n’importe quelle taille, couleur de peau ou sexe est le bienvenu », explique Thierry-Maxime Loriot, son commissaire. C’est sans doute le message social le plus fort de cette exposition généreuse qui célèbre la femme sous toutes ses formes. Il y a, bien sûr, Madonna et ses seins coniques devenus icône d’une culture pop populaire; la robe froufrouteuse aux imprimés camouflage portée par l’héroïne de “Sex in the City” Sarah-Jessica Parker; Beth Ditto, chanteuse aux formes voluptueuses, et Stella Ellis, un mannequin version grande taille. Mais aussi un corset en satin rose pour homme et les fameuses marinières unisexe de la collection « ze parisienne ». En filigrane : l’envie de provoquer, de s’amuser et de résister aux diktats de la mode sur papier glacé.

Inquiet à l’idée de voir une exposition statufier son travail, le créateur a posé une condition : qu’il s’agisse d’un spectacle vivant qui offre une seconde vie à ses vêtements hors des podiums. La scénographie imaginée par Thierry-Maxime Loriot et Nathalie Bondil, à l’origine de cette exposition au musée des Beaux-Arts de Montréal, est unique et ludique : des mannequins sur lesquels sont projetés des visages animés accueillent le visiteur en récitant de la poésie et du Roland Barthes dans le texte. Les croquis de travail, les publicités pour parfums, et les photos des plus grands noms tels que Paolo Roversi, Richard Avedon, Jean-Baptiste Mondiano et Peter Lindbergh complètent cette exposition qui salue le bouillonnement créatif de cet « enfant terrible ».

« Est-il encore un symbole de la culture française ? » s’interroge le directeur de l’exposition Arnold L. Lehman qui trouve Jean-Paul Gaultier justement « très Brooklyn ». La symbiose est parfaite entre un quartier réputé pour être un laboratoire des nouvelles tendances et celui qui se revendique transgenre et transculturel.

« J’ai fait de la mode pour être aimé. En la partageant avec vous à travers cette exposition j’espère l’être encore plus » s’amuse-t-il. Déjà vue par 970 000 spectateurs à travers le monde, l’exposition est assurée d’atteindre son millionième visiteur au Brooklyn Museum. Jean-Paul Gaultier peut souffler.

Credit photo: Guerin Charles/ABACAUSA.COM

 

Concours Open The Door: remise des dossiers le 30 octobre

Derniers jours pour participer au concours d’écriture et de photographie d’Open The Door ! La date butoir a été reportée au 30 octobre.

Ce projet, mis en place par la Texan French Alliance for the Arts, propose aux candidats de réfléchir à la thématique suivante : «Comment ouvre-t-on la porte à une autre culture, à une nouvelle étape dans notre vie, à quelqu’un, à un rêve, même quand la porte est fermée ? Qu’est-ce qui arrive quand nous nous retrouvons sur le palier ?».

Les candidats, professionnels comme amateurs, sont invités à puiser dans une expérience personnelle ou inventée pour répondre à la question posée. Les photographes devront expliquer leur photographie et les rédacteurs pourront choisir un large éventail de styles pour s’exprimer: poème, chanson, slam, nouvelle ou essai. L’objectif : encourager les participants à réfléchir au symbole de la porte et comment elle peut créer des ponts entre les cultures.

Les travaux primés seront publiés dans le catalogue d’Open The Door et feront partie de la manifestation 2014 à Houston. Les gagnants recevront aussi de l’argent et d’autres prix.