La table (ronde) est dressée pour Alain Ducasse.
Le chef français multi-étoilé participera à une conférence au French Institute Alliance Française (FIAF) le 22 octobre. Il dédicacera son livre J’aime New York à l’issue de la discussion.
Outre M. Ducasse, cette dernière rassemblera plusieurs figures de la gastronomie new-yorkaise: Mark Isreal, chef et propriétaire des magasins Doughnut Plant; Garrett Oliver, un des responsables de Brooklyn Brewery; et Nikki Russ Federman, copropriétaire des magasins de produits alimentaires haut-de-gamme Russ & Daughters.
La conférence est en anglais.
Photo: Orban Thierry/ABACAUSA.COM
Alain Ducasse en dédicace au FIAF
La France des va-t-en-guerre et du terroir
Revue de presse. Le retour en grâce de la France comme “plus vieil allié de l’Amérique” à la faveur de la crise syrienne occupe bien sûr la presse américaine cette semaine. “Mais comment la France -la France!- est-elle devenue le nouveau sheriff du monde?”, s’interroge le progressiste National Journal.
Ce n’est pas la France qui a changé, explique l’analyste James Kitfield, c’est le monde: la montée en puissance de l’Asie renforcerait, pour la France, la nécessité de l’alliance euro-américaine, d’où ce nouveau volontarisme français, initié sous Nicolas Sarkozy et continué par François Hollande, de la Libye au Mali et désormais en Syrie.
Le problème pour François Hollande est que sa fermeté contre la Syrie lui donne un regain de popularité du mauvais côté de l’Atlantique: en France aussi l’opinion publique est réticente et le président français pourrait bien payer le prix de son alignement sur la Maison blanche soulignent les médias américains. Reprenant l’Associated Press, le site de la radio NPR insiste sur les nombreux appels en France, à un vote du parlement. En décidant d’en déférer à un vote du Congrès, Barack Obama a tendu bien involontairement un piège au président français, devenu le seul leader occidental prêt à s’engager dans l’aventure syrienne sans consulter son parlement.
Toute tourneboulée par ces comportements contre-nature de la France, la presse américaine, et le New York Times en particulier, se réfugient dans les valeurs sûres sur d’autres sujets: la France pays de la protection sociale et du conservatisme rural…
Sur le premier thème, c’est Pamela Druckerman, auteure de “Bringing Up bébé” best-seller à la gloire de l’éducation “la française” qui éditorialise dans le New York Times sur la nécessité pour les Etats-Unis de rattraper leur retard en matière de crèches. Décrivant sa conversion au système français des garderies et des maternelles universelles, Mme Druckerman voit des signes encourageants dans son pays: “De plus en plus d’Etats et de villes développent des programmes d’écoles maternelles dès 4 ans”. Mais ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis promettent de développer l’enseignement précoce. “Dans les années 1970, les mêmes efforts avaient été bloqués par les conservateurs, qui assuraient que s’il devenait trop facile pour les femmes de travailler, la famille traditionnelle était vouée à disparaître”. Entre temps, le travail des femmes a de toute façon explosé aux Etats-Unis. C’est le moment, encourage l’éditorialiste, d’imiter les Français!
Le terroir passe à gauche
Toujours dans le New York Times, Steven Erlanger se penche sur l’amour très français pour “le terroir” (en français dans le titre). Il s’est rendu dans le Tarn pour y découvrir l’engouement des jeunes générations pour les traditions et le retour à la terre. “Le concept de terroir, qui s’applique bien au-delà de l’univers du vin, est quasiment intraduisible en anglais, explique-t-il: un mélange de sol, de météo et des notions d’authenticité, de particularisme…”
M. Erlanger note que le terroir et l’authenticité ont envahi le marketing, et servent à vendre dans les supermarchés. “Mais l’importance du terroir dans l’identité française ne peut être sur-estimée” assure-t-il. D’autant que ce concept, “de droite à l’origine”, est désormais repris par une génération “qui se considère de gauche et s’oppose à la globalisation et aux pesticides”. Bref, conclut le journaliste du Times, le retour du terroir est une alliance entre les paysans et le Bobos, prêts à payer plus pour cette “indéfinissable authenticité”.
Pernod Ricard au centre de la «guerre des liqueurs» américaine
Au pays du libéralisme économique, l’alcool fait toujours figure d’exception. Entre restes de Puritanisme et vestiges de la Prohibition, vendre des spiritueux aux Etats-Unis est un parcours du combattant, semé de règles et d’interdictions baroques. Cela pourrait changer à la suite de la “liquor war” qui agite le Missouri et au coeur de laquelle on trouve Pernod Ricard.
Au coeur du débat, une loi du Missouri (qui existe aussi dans une dizaine d’autres Etats), qui interdit à un producteur d’alcool de changer de distributeur comme bon lui semble. Adoptées après la prohibition, ces lois avaient pour but de lutter contre les monopoles instaurés par la mafia sur le commerce de l’alcool. Mais au fil des années, elles étaient surtout devenues une nuisance pour les groupes alcooliers, les empêchants de regrouper leur distribution à travers tout le pays, et de réaliser ainsi des économies d’échelles.
Du coup, les géants du secteur, Pernod Ricard (qui vend Absolut Vodka, Jameson Whiskey, Malibu, Chivas…) ou son concurrent Diageo (Johnnie Walker, Smirnoff, Captain Morgan…) notamment, se sont lancés dans une guérilla juridique pour tenter de changer les règles. Le hasard a mis le Missouri au devant de la scène et depuis plusieurs mois la capitale de l’Etat, Jefferson City, est prise d’assaut par les lobbyistes des deux camps, ceux des distilleurs et ceux des distributeurs, pour un combat qui, dit par exemple le Wall Street Journal, “pourrait changer la façon dont les alcools sont vendus dans tout le pays”.
Pernod Ricard USA a été le premier à passer à l’offensive, en janvier, dénonçant son contrat avec ses deux distributeurs locaux, Major Brands et Glazer. Dans les semaines suivantes, Diageo et Bacardi suivaient l’exemple du groupe français, tous avec le même objectif: diminuer le nombre de distributeurs jusqu’à n’en n’avoir plus qu’un seul pour tous les Etats-Unis. Depuis tous les protagonistes sont en procès les uns avec les autres. PDG du distributeur local Major Brands, Sue McCollum se bat pour la survie de son entreprise. Elle a pour le moment réussi à reprendre le contrat Pernod Ricard en devenant distributeur exclusif pour l’Etat, mais est assaillie de toutes parts. “Les alcooliers veulent remettre en cause le système de la franchise (qui régit les relations des producteurs avec leurs distributeurs) explique-t-elle à French Morning. Avec le départ de Diageo, nous avons perdu 25 % de notre chiffre d’affaires du jour au lendemain”.
Au printemps, Major Brands a gagné son procés contre Diageo, qui devra indemniser le distributeur pour rupture abusive du contrat. Cette décision de justice et le prochain procès visant à déterminer le montant des compensations que Diageo devra verser à Major Brands « n’ont pas d’impact sur notre cas, assure Jack Shea, vice-président aux communications de Pernod Ricard USA. Chaque société prend ses décisions. Nous n’avons pas forcément la même approche de la question de la distribution avec nos concurrents. Nous, nous avons porté ce cas devant la justice car nous pensons que la franchise peut mettre à mal la liberté des échanges et au final desservir les intérêts du consommateur. »
En pleine expansion depuis le rachat de la marque de vodka Absolut, Pernod Ricard USA est bien décidé à accompagner sa croissance en sécurisant ce qui lui semble « la meilleure route vers le marché » : un distributeur unique. « Nous ne nous opposons pas au principe d’un marché à trois niveaux (fournisseur, distributeur, détaillant). Mais nous avons atteint la taille critique qui nous permet de figurer parmi les principaux acteurs du marché américain, qui est désormais le premier mondial pour Pernod Ricard et notre équipe juridique a pris l’initiative », résume Jack Shea.
L’ensemble du secteur a en tout cas les yeux rivés sur le Missouri, et s’attend à voir les conflits se multiplier partout aux Etats-Unis. La guerre des liqueurs ne fait que commencer.
La France de nouveau "le plus ancien allié" américain
Il a suffi d’un lâchage britannique, et voici soudain la France redevenue “le plus ancien allié” des Etats-Unis.
Les mots sont du très francophile John Kerry, qui en annonçant vendredi que les Etats-Unis avaient les preuves de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, a soigneusement omis de mentionner la Grande-Bretagne. Exit donc, le pays de la “special relationship”, coupable d’avoir lâché l’allié américain au mauvais moment. Et welcome back France!
Le contraste est évidemment frappant avec 2003 et la guerre en Irak. “Les Freedom fries sont oubliées”, clame le site de CNN, qui dresse une longue liste de disputes franco-américaines, avant de relever une rupture en 2011 avec l’engagement de Nicolas Sarkozy contre Mouammar Kadhafi. François Hollande aurait suivi cette nouvelle direction, estime la chaîne d’information, au Mali d’abord, puis en Syrie désormais.
Mais le coup de griffe du secrétaire d’Etat américain a surtout été remarqué -et mal digéré- par les journaux anglais qui, comme le Daily Mail, notent “‘l’affront à des Britanniques humiliés”. Car aux Etats-Unis, les commentateurs qui soulignent la solidarité française le font surtout pour rappeler l’isolement de Barack Obama, qui ne peut plus compter que sur le seul François Hollande… “Hollande pourrait épargner à Obama d’avoir à y aller seul” souligne l’agence Bloomberg.
Si le secrétaire à la Défense Chuck Hagel peut continuer à parler de “collaboration internationale”, c’est donc, principalement, grâce à la France. Que 2003 et la guerre en Irak sont loin…
Renaud Visage, l'architecte français d'Eventbrite
Si vous réservez souvent vos places de concert en ligne ou que vous organisez des évènements, le nom « Eventbrite » vous dit sans doute quelque chose. Derrière cette billetterie en ligne mondialement connue se cache un Français, Renaud Visage.
L’aventure commence en 2006, lorsqu’il fait la connaissance du couple de « techies », Kevin et Julia Hartz, qui veut lancer un site de vente de tickets sur le web. Le Français crée l’architecture du site et le développe à l’international. Une belle réussite pour cet enfant du web, passionné d’informatique. « J’ai acheté l’un des premiers ordinateurs, le Thompson TO7. Il permettait déjà de faire un peu de programmation. »
De retour sur le sol européen après l’obtention de son diplôme de Génie Civil à Cornell University (New York), il travaille au service scientifique de l’ambassade de Madrid pendant un an et demi, puis débute sa carrière d’ingénieur dans le génie environnemental. Petit à petit, il rejoint les bureaux et fait du dessin industriel, jusqu’au moment où l’évolution constante et bouillonnante de l’informatique l’incite à tester son savoir-faire : il crée l’interface d’un logiciel de comptabilité pour faciliter l’évaluation des heures de travail des ingénieurs consultants. « J’ai tout de suite accroché avec le Web car c’est en évolution constante, c’est très stimulant ».
En 2000, à San Francisco, il fait partie de l’aventure de l’une des premières start-up de « photo-sharing » ou de « partage de photos ». Une idée novatrice mais probablement trop en avance sur son temps. En un an, le nombre d’employés passe de 30 à 120 puis retombe à 10 avec l’explosion de la bulle internet. La société sera tout de même acquise par Sony ImageStation.
Renaud Visage, quant à lui, ne lâchera plus la Toile. Après sa rencontre déterminante avec les Hartz, il voit la start-up grossir. Eventbrite, qui a deux cents employés à San Francisco, compte aujourd’hui dix personnes dans son bureau de Londres, existe dans huit langues et quatorze pays. En mars, la société a passé la barre des 1,5 milliard de dollars de vente, et plus de 100 millions de tickets. A ce rythme de croissance, le site Techcrunch, spécialiste des nouvelles technologies, estimait que les ventes annuelles de tickets d’Eventbrite pourraient dépasser le milliard de dollars dès la fin 2014. N’en déplaise à son principal concurrent Ticketmaster. Autant de travail de développement pour son architecte qui doit adapter le fonctionnement du site à chaque pays et chaque monnaie. Bref, il a « une vie de nomade », et partage son temps entre Paris et San Francisco.
Mais cela ne le dérange pas. Le Français aime les voyages, et veut surtout les prendre en photo. « Mon père était photographe, j’ai toujours baigné dans la photo et dévoré National Geographic. Dès que j’ai pu avoir un appareil photo numérique, je me suis lancé à mon tour. » Le virtuel, c’est bien, mais un bol d’air frais de temps en temps aide.
Un septembre new-yorkais au goût français
New York s’apprête à vivre un mois de septembre très français. Défilé, concerts, foire: de mémoire de New Yorkais, la France n’aura jamais été aussi visible pendant un mois entier dans la Grosse Pomme.
Un mois couronné, les 28 et 29 septembre, par le Taste of France qui s’installe, pour sa deuxième édition, dans le mythique Bryant Park. Cette vitrine du savoir-faire français concluera en beauté ce mois officieux de la France. President de l’organisation, Paul Bensabat attend quelque 100.000 visiteurs et annonce “la plus grande manifestation sur la France hors la France”. Le ministre des Affaires Etrangeres Laurent Fabius viendra inaugurer l’évènement. Comme Jean Reno, le plus célèbre des Francais de New York, membre du comité d’honneur, toutes les bonnes volontés sont mobilisées pour ce que Paul Bensabat veut etre une occasion “de montrer un visage de la France auquel les Américains ne sont pas habitués”. On pourra donc bien manger et boire bien sûr, mais aussi découvrir les moteurs d’avion de Safran ou encore une animation géante de Paris en 3D. Pour deux jours, Bryant Park sera plus que jamais un jardin à la française.
Au début du mois, la Maison française de Columbia aura donné le coup d’envoi des hostilités. Pour fêter ses 100 ans, ce petit morceau de France logé sur le campus la prestigieuse université américaine depuis 1913, organise une série d’évènements (expositions, conférences, projections). Le coup d’envoi de la célébration sera donné le 5 septembre avec le vernissage d’une exposition de documents rares retraçant la riche histoire de la Maison française.
Gilles Amsallem, le co-fondateur des French Tuesdays, nous a rassurés en août : le Dîner en Blanc, qu’il co-organise, n’a pas oublié New York. Le flash mob culinaire le plus célèbre au monde revient dans la Grosse Pomme à « la mi-septembre ». Aucune date n’a été fixée pour le moment. Pensez à surveiller le site du DEB New York pour vous inscrire.
On connaissait les Francofolies de La Rochelle, on découvrira en septembre celles de New York. Le 19, les organisateurs des « Francos » convient de nombreuses stars, françaises et américaines, pour un hommage en chanson à Edith Piaf, icone française, idole américaine. Charles Aznavour (ci-dessus), Marianne Faithfull, Madeleine Peyroux, Duffy, Patricia Kaas, Angélique Kidjo, Alex Hepburn, Beth Ditto, Julien Clerc (entre autres) seront sur la scène du Beacon Theater pour interpréter les chansons de la star. Les tickets sont en vente depuis le 19 juillet.
Et si vous voulez plus de Piaf, Patricia Kaas rendra son propre hommage musical à la star lors de son concert « Kaas chante Piaf », le 20 septembre à Town Hall.
Le festival d’art contemporain du FIAF, Crossing the Line, revient du 19 septembre au 13 octobre pour sa septième édition. Plusieurs spectacles et installations insolites sont au programme. Parmi elles, la bibliothèque vivante de la chorégraphe française Fanny de Chaillé et le « théâtre karaoké » d’Annie Dorsen.
C’est une grande première pour la communauté française de New York: le 21 septembre, les représentants des Français de la ville défileront sur la 5e avenue au côté de leurs homologues allemands, dans le cadre de la traditionnelle Steuben Parade. La France est l’invitée de ce défilé, pour fêter le cinquantenaire du traité de l’Elysée, qui scella l’amitié franco-allemande. Le cortège se déplacera de la 68e rue à la 86e rue à partir de 11h30. Tous à vos drapeaux tricolores!
Le breton bientôt enseigné à Harvard
« C’est l’opportunité pour Harvard d’enrichir sa connaissance de la Bretagne, de sa langue et de ses traditions ». Catherine McKenna, professeur à l’Université d’Harvard et directrice du Département des Langues et des Cultures Celtes se réjouit de l’accord passé entre la prestigieuse université et Rennes 2 pour l’enseignement du Breton.
Les deux universités ont trouvé en juillet dernier un accord qui n’a été révélé que récemment. « Dès l’année prochaine, il y aura une semaine organisée à Harvard pour faire des conférences sur la culture, les traditions et l’histoire de la Bretagne ainsi que des cours sur la langue, précise Yann Bévant, professeur au Centre de recherche bretonne et celtique de l’Université Rennes 2. Il y aura également des possibilités d’échanges entre les enseignants et les étudiants pour étudier pendant un semestre ».
Pour autant, dire que les étudiants américains parleront bientôt breton est encore loin d’être une réalité. Le programme ne débutera qu’en septembre 2014 et les semaines de conférences n’auront lieu qu’une fois tous les deux ans. L’espoir réside donc plutôt dans les échanges des étudiants et professeurs entre les deux universités.
« Nous savons déjà que nos douze étudiants de troisième cycle sont intéressés de développer leur connaissance de la langue, de la littérature et des traditions bretonnes », affirme Catherine McKenna qui espère que le partenariat séduira également de nombreux étudiants français.
L’idée de cette collaboration entre les deux universités remonte à un congrès organisé à Harvard en 2010 où s’était rendu Yann Bévant. Alors qu’Harvard dispose d’un important centre d’étude sur les langues celtiques comme l’irlandais et le gallois, il s’aperçoit que le seul absent est le breton. « Nous avons proposé notre projet à Harvard et nous avons invité Catherine McKenna à l’Université Rennes 2. Depuis deux ans, nous travaillons sur les contenus de l’accord », explique Yann Bévant.
« C’est une belle reconnaissance dans une université prestigieuse pour une langue qui n’a pourtant pas forcément de statut officiel en France », se réjouit de son côté Charles Kergaravat, le président de l’association des Bretons de New York. « Il y a une certaine fierté. La force de la Bretagne est de jouer sur ce côté celtique. Cela permet de montrer que la celtitude n’est pas qu’anglo-saxonne. La Bretagne permet d’y apporter une vision différente ». S’il affirme ne pas être surpris par cette décision, Charles Kergaravat espère que ce nouveau partenariat encouragera les Français mais aussi les Américains à apprendre le breton.
Crédit : Inna Popkova/ddp images/ Sipa USA
Austin Accueil fait sa rentrée
C’est reparti pour une année d’activités au sein de la communauté française d’Austin. Austin Accueil a déjà programmé plusieurs rendez-vous pour aider les Français fraîchement débarqués à Austin.
L’association organisera son traditionnel pique-nique de rentrée le 14 septembre au Ramsey Park. Plusieurs jeux sont installés dans le parc pour les enfants. Il est conseillé d’apporter son panier de victuailles ainsi que des tables et des chaises de camping.
Autre moment fort : le Café Accueil, le dernier mardi de chaque mois à Central Market, qui vise à faciliter les rencontres entre les nouveaux adhérents et les anciens.
L’association devrait reprendre les autres activités qui ont fait son succès comme l’Apéro, la Marche, les ateliers de cuisine, les sorties VTT ou encore le club de lecture.
Crédit : Austin Accueil
Histoires d'amour et bar à vin
Dans son dernier spectacle, « Travailler », le chorégraphe Brice Mousset s’intéressait au monde du travail. Pour son prochain, il plonge dans l’univers autrement plus romantique des histoires d’amour.
Du 12 au 14 septembre, sa compagnie « Oui Danse » présentera « French Amour » au Danspace Project de l’église Saint Mark in-the-Bowery. Pendant ce show, insolite et interactif, le public est invité à se promener dans un décor retro pour épier différentes histoires d’amour et en déterminer le contenu avec les danseurs. Ces histoires représentent des scènes de la vie à deux à différentes étapes de la relation. Chaque chorégraphie est accompagnée de chansons d’amour françaises et américaines. Un « open bar » de vin achèvera de vous faire tourner la tête.
Une table-ronde sur les droits de succession pour les résidents étrangers
La fiscalité sur la succession n’aura bientôt plus aucun secret pour vous.
Le 4 septembre, au Consulat de France de Houston, la quatrième “Business Round table” de la FACC de Houston apportera des clefs pour comprendre le fonctionnement des droits de succession aux Etats-Unis et leur application aux résidents non-américains.
L’évènement est gratuit pour les membres de la Chambre de Commerce franco-américaine, et coûte 10 dollars pour les non-membres. La table-ronde se focalisera en particulier sur les règles entourant la “Estate Tax” et la “Gift Tax”, pour bien anticiper les conséquences fiscales du décès d’un non-résident ou les procédures de dons.
Le MoMath, le nouveau visage des maths
Si les mathématiques vous passionnent ou au contraire qu’elles vous horripilent, le MoMath, le Museum of Mathematics de New York fait découvrir les maths sous un nouveau jour et d’une manière ludique.
Le musée donne l’impression de se plonger dans le monde scientifique mais d’une manière amusante. « Le musée a été conçu pour changer la perception que les gens ont des mathématiques », explique Cindy Lawrence, la co-directrice du MoMath. « La plupart des personnes pensent que les mathématiques sont difficiles et inutiles mais elles permettent de créer un tas de choses et elles sont utilisées tous les jours et elles peuvent être belles », ajoute-t-elle.
Pour les réfractaires qui ne voient pas la beauté d’une bosse des maths, le musée propose toute une série d’activités pour créer de beaux objets à l’aide de principes mathématiques fondamentaux. « Nous souhaitons que les gens comprennent que les mathématiques sont une source de création. Nous voulons rendre les maths plus accessibles mais d’une manière indirecte », précise Cindy Lawrence. Ne vous attendez donc pas à recevoir un cours soporifique sur les suites, les logarithmes ou encore les équations différentielles, le musée a plutôt vocation à susciter l’intérêt des plus jeunes envers les mathématiques. « On veut qu’en sortant, les enfants soient motivés pour apprendre les mathématiques, que cette matière les intéresse davantage après ce qu’ils seront venus ici ».
Et des activités, il y en a pour tous les goûts au MoMath. L’objectif est avant tout d’amener les visiteurs à créer une multitude d’objets pour faire vivre le musée. Sur des écrans, vous pourrez créer des formes géométriques originales et les customiser. Chaque jour, les visiteurs votent pour les figures qu’ils ont préférées et celle qui remporte un maximum de vote est imprimée en 3D puis exposée dans le musée. L’attraction principale du musée consiste à faire rouler des vélos dont les roues sont carrées. Et le système fonctionne grâce à une plateforme conçue spécialement pour que le carré puisse rouler. Une aire spéciale « énigme » se trouve à l’étage inférieur pour tous les amoureux du genre.
Les visiteurs sont conquis. « Je trouve que c’est un endroit très amusant et très intéressant, assure Justin Allen, un garçon de treize ans venu avec sa famille de Long Island. Les activités démontrent bien ce que sont les mathématiques et c’est même accessible pour les gens qui ne comprennent pas beaucoup car l’équipe du musée est là pour tout expliquer ».
Si le MoMath attire principalement des enfants et des classes, les adultes sont aussi séduits par les activités ludiques. « J’aime beaucoup le musée, confie Kay Diaz, une trentenaire new yorkaise. Il permet de s’exercer au mathématiques et de faire des expériences manuelles ».
A l’origine de ce musée, Glen Whitney, un mathématicien qui a une vision avant-gardiste des mathématiques. En 2008, il veut ouvrir un centre dédié aux maths à Long Island, « mais devant l’enthousiasme des gens, nous avons voulu faire quelque chose de plus grand au centre de New York », explique Cindy Lawrence. Le musée a ouvert en décembre 2012 et attire de plus en plus de visiteurs, environ 100.000 par an. Vingt-trois millions de dollars ont été nécessaires pour mettre le projet sur pied. En plus des ouvrages des visiteurs, le musée expose des créations des mathématiciens qui ont pris part au projet. « Huit scientifiques venus du monde entier nous ont aidé à mettre sur pied les œuvres exposées, sans compter le travail de tous les bénévoles qui ont participé ».
La Maison Française de Columbia fête ses 100 ans
La Maison Française de Columbia célèbre cette année ses 100 ans. Pour l’occasion, une programmation spéciale animera le plus vieux bâtiment de l’université du 10 septembre au 30 octobre.
A droite de la grande bibliothèque de Columbia, encadrée par de petits buissons, se dresse une jolie maison cossue à étages et en briques rouges. En 100 ans, la Maison Française de Columbia n’a pas pris une ride et compte bien le montrer. Films, expositions, spectacles, discussions…Parmi ces événements gratuits proposés au public pendant deux mois, une exposition retracera l’histoire de la Maison à travers une collection rare de photographies, documents et archives. “C’est un grand honneur pour moi de participer à ce moment charnière dans la vie d’une institution qui a tant contribué à promouvoir les échanges entre la France et les Etats-Unis pendant ces cent dernières années”, témoigne Shanny Peer qui dirige la Maison Française depuis 2009.
Le centenaire de la Maison, c’est plusieurs anniversaires en un: c’est également celui des 100 ans d’Albert Camus, d’Aimé Césaire et de l’oeuvre de Marcel Proust Du côté de chez Swann, ainsi que les 50 ans de la disparition d’Edith Piaf. Un certain nombre d’événements leur seront consacrés. Parmi eux, une conférence intitulée “Édith Piaf in Manhattan” ou une pièce de théâtre nommée “Notebook of a Return to My Native Land by Aimé Césaire”.
La Maison Française a été créee en 1913 par le président de Columbia Nicolas Murray Butler “afin d’offrir une ouverture internationale aux étudiants de l’université et de promouvoir les études françaises partout aux Etats-Unis, à travers l’attribution de bourses notamment”, souligne Shanny Peer. Elle correspondait aussi au souci de l’élite française de renforcer les liens entre les deux pays.
En 100 ans, l’organisation a accueilli nombre de personnalités françaises, artistes, intellectuels ou homme politiques : André Malraux, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Camus, Ionesco, Yves Montand, André Maurois ou encore Edith Piaf. “Depuis la création de la Maison Française, les échanges franco-américains ont toujours été très importants, note Shanny Peer. Ils ont même connu des périodes très intenses au moment de la création de l’organisation ou pendant les deux Guerres Mondiales. Ils ont été renforcés ces dix dernières années grâce au programme Alliance qui associe l’université à Sciences-Po, la Sorbonne et Polytechnique.”
La Maison Française tente de se distinguer des autres institutions culturelles françaises de la ville en profitant du prestige de l’université. Elle propose ainsi au public des conférences tenues par de brillants professeurs spécialistes de la France. Elle cherche aussi à créer des échanges vivants à travers des tables rondes, des représentations ou des expositions.
Les temps forts du centenaire:
Exposition du Centenaire: présentation de documents et photographies inédites sur l’histoire de la Maison Française, notamment pendant les deux guerres mondiales. Inauguration le 10 septembre de 6 à 8 pm. Exposition jusqu’au 30 octobre.
Conférences:
La Police de la pensée: le FBI et les intellectuels français. Vincent Debaene et Andy Martin racontent la surveillance de Sartre et Camus par le FBI lors de leurs visites à la Maison française en 1945 et 1946. Mercredi 18 septembre, 6-7:30 pm.
Proust Relu: Du côté de chez Swann à 100 ans. Conférence de deux jours, organisée par Elisabeth Ladenson and Antoine Compagnon
Vendredi et samedi 4-5 octobre, 10 am-6 pm.
Édith Piaf à Manhattan : la biographe de Piaf, Carolyn Burke, parle des visites de la chanteuses à New York entre 1947 et 1957. Lors de sa première visite, en 1947, Edith Piaf fut invitée à la Maison Française. Mercredi 9 octobre, 6-8 pm.
Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, et Anne-Marie Slaughter, présidente de la New America Foundation: “Genre et Egalité”, Lundi 14 octobre, 6-8 pm. Modéré par Alondra Nelson.
Programme complet ici.
Crédit : Maison Française Columbia University