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Une dégustation à la gloire du pinot

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Les vins de la Vallée de la Willamette seront  à l’honneur lors d’une dégustation à Los Angeles.
Deux fois par an, le Los Angeles Wine Tasting organise un évènement de dégustation de vins. Le 11 septembre,  65 pinots noirs de l’Oregon seront servis. Ces vins, moins connus que leurs voisins californiens, étonnent par leur finesse proche des vins de Bourgogne. La dégustation aura lieu au Ebell, et proposera en sus de ce vin de plus en plus prestigieux une sélection de Chardonnay, de pinots gris, de Riesling, et bien d’autres.
Le billet donne accès à la dégustation de tous ces vins, aux amuse-bouches qui les accompagnent, ainsi qu’à un verre décoré par l’artiste John Fisher. A vot’ santé!

Disney fait chauffer la glace à Miami

Les héros de Disney savent faire rêver. Ils savent aussi faire du patin à glace. Ils se produiront sur la patinoire du American Airlines Arena, du 25 au 29 septembre à Miami.

Créé en 1981, les shows “Disney on Ice” ont fait le tour du monde. Programmé depuis 2006, “Princesses and heroes” prolonge la féérie en mettant en scène le prince Philippe, Cendrillon, Jasmine, Aladin, Blanche neige, et bien d’autres personnages qui ont marqué l’histoire de Disney.

Pas moins de huit représentations seront données en cinq jours. Elles comprennent des sauts de haut-vol, des effets pyrotechniques, des jeux de lumière, et présagent un moment de divertissement qui saura enchanter aussi bien les petits que les grands enfants.

Photo : Theme Park Mom

De l'opéra en plein air au Golden Gate Park

C’est l’heure de sortir le transat et de tendre l’oreille. Le 8 septembre prochain à 13h30, le San Francisco Opera donnera le coup d’envoi de sa nouvelle saison au Golden Gate Park.

Créé en 1971, “Opera in the Park” 2013 rassemblera plusieurs de la saison à venir, sous la direction du chef d’orchestre Nicola Luisotti. L’édition 2012 avait été saluée par la critique et appréciée par plus de 20.000 personnes, qui ont pu profiter de l’orchestre de l’Opera allongés dans l’herbe.

Tous les spectateurs sont invités à amener leur pique-nique afin de profiter pleinement de la pelouse familiale du Sharon Meadow, dans l’est du parc. Des points de restauration seront également présents sur les lieux. Les organisateurs conseillent fortement d’arriver tôt afin d’obtenir une bonne vue sur la scène.

La manifestation est gratuite.

Photo : Mastermaq

Dans le Design District, le parrain des artistes français

Installé à Miami depuis bientôt une dizaine d’années, Bernard Markowicz fait partie des pionniers du Design District.

Il s’y est installé voilà quatre ans, en créant sa propre galerie d’art, Markowicz Fine Art : : « Il fallait y croire à l’époque», avant que les enseignes de luxe ne s’installent dans ce quartier aujourd’hui émergent. Parmi les pionniers, mais aussi les résistants : « Beaucoup de galeries sont déjà parties, faute de pouvoir payer les loyers qui ont plus que triplé ».

Markowicz Fine Art est unique en son genre pour la Floride, avec environ la moitié de son portefeuille constitué d’artistes français ou francophones, contemporains, agrégés au sein d’une collection renommée incluant des artistes célèbres tels Bacon, Botero, Chagall ou Warhol.

P1020805Bernard Markowicz affirme que le contexte est « très difficile pour les artistes français ou francophones à l’étranger », les acquéreurs américains « ayant davantage tendance à reconnaître les artistes issus d’école d’art américaines ». C’est aussi une question de confiance, eu égard aux montants d’achat. D’où « une certaine préférence nationale, à moins d’une notoriété internationale déjà établie ». Parmi ses protégés, on trouve Alain Godon entre graffitis et caricature pop, Idan Zareski et ses “Big Foot”, ou encore Richard Orlinski “Born Wild”, qui « séduisent la clientèle américaine par des œuvres originales, des styles marqués et une communication innovante ».

Pour lui, Miami « est en train de devenir une grande ville au sens culturel, avec Art Basel évidemment, mais aussi par le développement des arts en général, avec des lieux comme l’Adrienne Arsht Center ou le New World Center ». Et l’incontournable Art Basel. « Cela amène beaucoup de crédibilité au marché de l’art de Miami ; la semaine est extrêmement excitante avec des collectionneurs du monde entier mais, aussi, tout le monde fait la fête ».

Dernière actualité en date, Bernard Markowicz met en avant cet été les deux récents vainqueurs du Festival du Touquet, « deux jeunes artistes qui font déjà du travail remarquable »: trois photographies de Delphine Benoit Roux, tirées de la série “Cette Nuit-Là” (2012), mettant en scène des “décors nocturnes afin de créer une situation étrange, parfois absurde“, selon l’artiste. Quant à Agathe Verschaffel, et sa toile “Redscreen”, son travail pictural se concentre sur un gros plan d’une partie de navire. Un événement de promotion est en cours d’organisation. Les jeunes talents auront toujours une place chez Bernard Markowicz.

Philippe Gaulier, le clown des stars

Chaque année, Philippe Gaulier se déplace autour du monde pour insuffler chez les clowns en herbe l’art de la bouffonnerie. « À Los Angeles, je vais retrouver Sacha Baron Cohen, que j’ai formé à Londres, » se réjouit Philippe Gaulier. Il est vrai que l’humoriste britannique maintenant célèbre pour ses personnages d’Ali G, Borat, Bruno et le Dictateur attribue la totalité de son succès à son passage à l’école du clown français.

À l’époque, Philippe Gaulier avait été invité par le Conseil des Arts de Londres pour y enseigner, ce qu’il fit de 1991 à 2002. Outre Baron Cohen, les actrices Helena Bonham Carter et Emma Thompson sont aussi venues perfectionner leur art auprès de lui.

Cela fait maintenant près de 34 ans que l’école Philippe Gaulier a été créée. « Avant cela, j’ai été l’assistant de Jacques Lecoq pendant 10 ans, de 1970 à 1980 ; j’avais étudié à son école de théâtre de 1968 à 1970, se rappelle-t-il. J’étais donc professeur, et j’avais aussi des numéros de clown. Puis en 1980, j’ai décidé de ne faire qu’enseigner. »

Maintenant basée à Étampes, l’école Philippe Gaulier accueille chaque année plus de 35 différentes nationalités, et offre une formation de deux ans, une troisième année étant dédiée à ceux qui souhaiteraient enseigner. « En tant qu’enseignant, explique le pédagogue, dramaturge et metteur en scène français, je présente à mes étudiants toutes les possibilités. C’est eux qui choisissent selon leur goûts et leurs désirs. Moi, je n’interviens pas dans les choix, mais dans la beauté des différents mondes. »

Les étudiants sont ainsi exposés au théâtre de Shakespeare et Tchekov, au Vaudeville, aux clowns et aux bouffons. « Le clown, c’est le théâtre de la blague, c’est un très beau théâtre, souligne Philippe Gaulier. Le bouffon, c’est quelqu’un qui a été banni, mis à la porte, aux bancs de la société. C’est un paria qui revient dire la vérité du Diable », ajoute-t-il.

À Los Angeles, Philippe Gaulier est venu animer un atelier intensif de deux semaines, du 26 août au 6 septembre. Le dernier jour, le public pourra assister à la performance finale des étudiants.

Pas question pour lui de formater de petits Philippe Gaulier: « Le clown est différent selon les personnes, il faut aller découvrir chez cette personne quels sont ses gestes ridicules, ses gestes idiots. Chaque personne est idiote différemment.  Quand on veut découvrir quelque chose, on passe par une série de crises, c’est comme ça que s’opère le changement. »

En France et aux Etats-Unis, la politesse en force

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La politesse est loin  d’être une valeur du passé pour les Américains et les Français.

Selon une étude menée par Ipsos en 2011, le manque de savoir-vivre et l’agressivité constituent la première source de stress en France (60% des sondés). Un sondage du Pèlerin en 2010 va dans le même sens. La politesse (67%) se place devant l’écoute, la sincérité et l’humour dans le classement des valeurs qui importent le plus aux Français. Aux Etats-Unis, les manquements à l’étiquette se situent aussi au sommet des sources de stress, en deuxième position exactement (50% des sondés), selon Ipsos, qui explique que les pays occidentaux connaissent une “nostalgie des bonnes manières“.

Quand il faut passer à la mise en pratique, les Américains assurent!  Une étude récente de YouGov précise que 76% des sondés diraient “Sir” ou “Ma’am” à une personne de plus de dix ans qu’eux. Mieux, 92% des Américains et 97% des Américaines affirment que tenir la porte pour une femme est une marque de politesse, et 58% assurent parler “parfois” ou “souvent” à des inconnus.

Les Français font-ils mieux? Il faut remonter à 2006 pour avoir un indice. Des reporters masculins et féminins du Reader’s Digest ont testé directement la courtoisie des habitants des grandes villes de 35 pays. Après avoir suivi des personnes dans des bâtiments publics afin de voir si ces dernières leur tenaient la porte, acheté des produits pour tester la politesse des commerçants, et fait tomber des dossiers remplis de papiers dans des lieux fréquentés, la conclusion est assez nette. New York arrive en pole position avec des expressions de courtoisie dans 80% des cas. La ville devance Zurich, Toronto et Berlin. Paris, avec ses 57% – et un piètre score au test de lâché de dossiers dans la rue -, arrive à la 15ème position, au même rang que Londres, Buenos Aires, Johannesburg ou encore Lisbonne. Peut mieux faire!

photo :  curry/ddp images/ Sipa USA

Alain Ducasse en dédicace au FIAF

La table (ronde) est dressée pour Alain Ducasse.
Le chef français multi-étoilé participera à une conférence au French Institute Alliance Française (FIAF) le 22 octobre. Il dédicacera son livre J’aime New York à l’issue de la discussion.
Outre M. Ducasse, cette dernière rassemblera plusieurs figures de la gastronomie new-yorkaise: Mark Isreal, chef et propriétaire des magasins Doughnut Plant; Garrett Oliver, un des responsables de Brooklyn Brewery; et Nikki Russ Federman, copropriétaire des magasins de produits alimentaires haut-de-gamme Russ & Daughters.
La conférence est en anglais.
Photo: Orban Thierry/ABACAUSA.COM

La France des va-t-en-guerre et du terroir

Revue de presse. Le retour en grâce de la France comme “plus vieil allié de l’Amérique” à la faveur de la crise syrienne occupe bien sûr la presse américaine cette semaine. “Mais comment la France -la France!- est-elle devenue le nouveau sheriff du monde?”, s’interroge le progressiste National Journal.

Ce n’est pas la France qui a changé, explique l’analyste James Kitfield, c’est le monde: la montée en puissance de l’Asie renforcerait, pour la France, la nécessité de l’alliance euro-américaine, d’où ce nouveau volontarisme français, initié sous Nicolas Sarkozy et continué par François Hollande, de la Libye au Mali et désormais en Syrie.

Le problème pour François Hollande est que sa fermeté contre la Syrie lui donne un regain de popularité du mauvais côté de l’Atlantique: en France aussi l’opinion publique est réticente et le président français pourrait bien payer le prix de son alignement sur la Maison blanche soulignent les médias américains. Reprenant l’Associated Press, le site de la radio NPR insiste sur les nombreux appels en France, à un vote du parlement. En décidant d’en déférer à un vote du Congrès, Barack Obama a tendu bien involontairement un piège au président français, devenu le seul leader occidental prêt à s’engager dans l’aventure syrienne sans consulter son parlement.

Toute tourneboulée par ces comportements contre-nature de la France, la presse américaine, et le New York Times en particulier, se réfugient dans les valeurs sûres sur d’autres sujets: la France pays de la protection sociale et du conservatisme rural…

Sur le premier thème, c’est Pamela Druckerman, auteure de “Bringing Up bébé” best-seller à la gloire de l’éducation “la française” qui éditorialise dans le New York Times  sur la nécessité pour les Etats-Unis de rattraper leur retard en matière de crèches. Décrivant sa conversion au système français des garderies et des maternelles universelles, Mme Druckerman voit des signes encourageants dans son pays: “De plus en plus d’Etats et de villes développent des programmes d’écoles maternelles dès 4 ans”. Mais ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis promettent de développer l’enseignement précoce. “Dans les années 1970, les mêmes efforts avaient été bloqués par les conservateurs, qui assuraient que s’il devenait trop facile pour les femmes de travailler, la famille traditionnelle était vouée à disparaître”. Entre temps, le travail des femmes a de toute façon explosé aux Etats-Unis. C’est le moment, encourage l’éditorialiste, d’imiter les Français!

Le terroir passe à gauche

Toujours dans le New York Times, Steven Erlanger se penche sur l’amour très français pour “le terroir” (en français dans le titre). Il s’est rendu dans le Tarn pour y découvrir l’engouement des jeunes générations pour les traditions et le retour à la terre. “Le concept de terroir, qui s’applique bien au-delà de l’univers du vin, est quasiment intraduisible en anglais, explique-t-il: un mélange de sol, de météo et des notions d’authenticité, de particularisme…”

M. Erlanger note que le terroir et l’authenticité ont envahi le marketing, et servent à vendre dans les supermarchés. “Mais l’importance du terroir dans l’identité française ne peut être sur-estimée” assure-t-il. D’autant que ce concept, “de droite à l’origine”, est désormais repris par une génération “qui se considère de gauche et s’oppose à la globalisation et aux pesticides”. Bref, conclut le journaliste du Times, le retour du terroir est une alliance entre les paysans et le Bobos, prêts à payer plus pour cette “indéfinissable authenticité”.

 

Pernod Ricard au centre de la «guerre des liqueurs» américaine

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Au pays du libéralisme économique, l’alcool fait toujours figure d’exception. Entre restes de Puritanisme et vestiges de la Prohibition, vendre des spiritueux aux Etats-Unis est un parcours du combattant, semé de règles et d’interdictions baroques. Cela pourrait changer à la suite de la “liquor war” qui agite le Missouri et au coeur de laquelle on trouve Pernod Ricard.

Au coeur du débat, une loi du Missouri (qui existe aussi dans une dizaine d’autres Etats), qui interdit à un producteur d’alcool de changer de distributeur comme bon lui semble. Adoptées après la prohibition, ces lois avaient pour but de lutter contre les monopoles instaurés par la mafia sur le commerce de l’alcool. Mais au fil des années, elles étaient surtout devenues une nuisance pour les groupes alcooliers, les empêchants de regrouper leur distribution à travers tout le pays, et de réaliser ainsi des économies d’échelles.

Du coup, les géants du secteur, Pernod Ricard (qui vend Absolut Vodka, Jameson Whiskey, Malibu, Chivas…) ou son concurrent Diageo (Johnnie Walker, Smirnoff, Captain Morgan…) notamment, se sont lancés dans une guérilla juridique pour tenter de changer les règles. Le hasard a mis le Missouri au devant de la scène et depuis plusieurs mois la capitale de l’Etat, Jefferson City, est prise d’assaut par les lobbyistes des deux camps, ceux des distilleurs et ceux des distributeurs, pour un combat qui, dit par exemple le Wall Street Journal, “pourrait changer la façon dont les alcools sont vendus dans tout le pays”.

Pernod Ricard USA a été le premier à passer à l’offensive, en janvier, dénonçant son contrat avec ses deux distributeurs locaux, Major Brands et Glazer. Dans les semaines suivantes, Diageo et Bacardi suivaient l’exemple du groupe français, tous avec le même objectif: diminuer le nombre de distributeurs jusqu’à n’en n’avoir plus qu’un seul pour tous les Etats-Unis. Depuis tous les protagonistes sont en procès les uns avec les autres. PDG du distributeur local Major Brands, Sue McCollum se bat pour la survie de son entreprise. Elle a pour le moment réussi à reprendre le contrat Pernod Ricard en devenant distributeur exclusif pour l’Etat, mais est assaillie de toutes parts. “Les alcooliers veulent remettre en cause le système de la franchise (qui régit les relations des producteurs avec leurs distributeurs) explique-t-elle à French Morning. Avec le départ de Diageo, nous avons perdu 25 % de notre chiffre d’affaires du jour au lendemain”.

Au printemps, Major Brands a gagné son procés contre Diageo, qui devra indemniser le distributeur pour rupture abusive du contrat. Cette décision de justice et le prochain procès visant à déterminer le montant des compensations que Diageo devra verser à Major Brands « n’ont pas d’impact sur notre cas, assure Jack Shea, vice-président aux communications de Pernod Ricard USA. Chaque société prend ses décisions. Nous n’avons pas forcément la même approche de la question de la distribution avec nos concurrents. Nous, nous avons porté ce cas devant la justice car nous pensons que la franchise peut mettre à mal la liberté des échanges et au final desservir les intérêts du consommateur. »

En pleine expansion depuis le rachat de la marque de vodka Absolut, Pernod Ricard USA est bien décidé à accompagner sa croissance en sécurisant ce qui lui semble « la meilleure route vers le marché » : un distributeur unique. « Nous ne nous opposons pas au principe d’un marché à trois niveaux (fournisseur, distributeur, détaillant). Mais nous avons atteint la taille critique qui nous permet de figurer parmi les principaux acteurs du marché américain, qui est désormais le premier mondial pour Pernod Ricard et notre équipe juridique a pris l’initiative », résume Jack Shea.

L’ensemble du secteur a en tout cas les yeux rivés sur le Missouri, et s’attend à voir les conflits se multiplier partout aux Etats-Unis. La guerre des liqueurs ne fait que commencer.

La France de nouveau "le plus ancien allié" américain

Il a suffi d’un lâchage britannique, et voici soudain la France redevenue “le plus ancien allié” des Etats-Unis.
Les mots sont du très francophile John Kerry, qui en annonçant vendredi que les Etats-Unis avaient les preuves de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, a soigneusement omis de mentionner la Grande-Bretagne. Exit donc, le pays de la “special relationship”, coupable d’avoir lâché l’allié américain au mauvais moment. Et welcome back France!
Le contraste est évidemment frappant avec 2003 et la guerre en Irak. “Les Freedom fries sont oubliées”, clame le site de CNN, qui dresse une longue liste de disputes franco-américaines, avant de relever une rupture en 2011 avec l’engagement de Nicolas Sarkozy contre Mouammar Kadhafi. François Hollande aurait suivi cette nouvelle direction, estime la chaîne d’information, au Mali d’abord, puis en Syrie désormais.
Mais le coup de griffe du secrétaire d’Etat américain a surtout été remarqué -et mal digéré- par les journaux anglais qui, comme le Daily Mail, notent “‘l’affront à des Britanniques humiliés”. Car aux Etats-Unis, les commentateurs qui soulignent la solidarité française le font surtout pour rappeler l’isolement de Barack Obama, qui ne peut plus compter que sur le seul François Hollande… “Hollande pourrait épargner à Obama d’avoir à y aller seul” souligne l’agence Bloomberg.
Si le secrétaire à la Défense Chuck Hagel peut continuer à parler de “collaboration internationale”, c’est donc, principalement, grâce à la France. Que 2003 et la guerre en Irak sont loin…
 

Renaud Visage, l'architecte français d'Eventbrite

Si vous réservez souvent vos places de concert en ligne ou que vous organisez des évènements, le nom « Eventbrite » vous dit sans doute quelque chose. Derrière cette billetterie en ligne mondialement connue se cache un Français, Renaud Visage.

L’aventure commence en 2006, lorsqu’il fait la connaissance du couple de « techies », Kevin et Julia Hartz, qui veut lancer un site de vente de tickets sur le web. Le Français crée l’architecture du site et le développe à l’international. Une belle réussite pour cet enfant du web, passionné d’informatique. « J’ai acheté l’un des premiers ordinateurs, le Thompson TO7. Il permettait déjà de faire un peu de programmation. »

De retour sur le sol européen après l’obtention de son diplôme de Génie Civil à Cornell University (New York), il travaille au service scientifique de l’ambassade de Madrid pendant un an et demi, puis débute sa carrière d’ingénieur dans le génie environnemental. Petit à petit, il rejoint les bureaux et fait du dessin industriel, jusqu’au moment où l’évolution constante et bouillonnante de l’informatique l’incite à tester son savoir-faire : il crée l’interface d’un logiciel de comptabilité pour faciliter l’évaluation des heures de travail des ingénieurs consultants. « J’ai tout de suite accroché avec le Web car c’est en évolution constante, c’est très stimulant ».

En 2000, à San Francisco, il fait partie de l’aventure de l’une des premières start-up de « photo-sharing » ou de « partage de photos ». Une idée novatrice mais probablement trop en avance sur son temps. En un an, le nombre d’employés passe de 30 à 120 puis retombe à 10 avec l’explosion de la bulle internet. La société sera tout de même acquise par Sony ImageStation.

Renaud Visage, quant à lui, ne lâchera plus la Toile. Après sa rencontre déterminante avec les Hartz, il voit la start-up grossir. Eventbrite, qui a deux cents employés à San Francisco, compte aujourd’hui dix personnes dans son bureau de Londres, existe dans huit langues et quatorze pays. En mars, la société a passé la barre des 1,5 milliard de dollars de vente, et plus de 100 millions de tickets. A ce rythme de croissance, le site Techcrunch, spécialiste des nouvelles technologies, estimait que les ventes annuelles de tickets d’Eventbrite pourraient dépasser le milliard de dollars dès la fin 2014. N’en déplaise à son principal concurrent Ticketmaster. Autant de travail de développement pour son architecte qui doit adapter le fonctionnement du site à chaque pays et chaque monnaie. Bref, il a « une vie de nomade », et partage son temps entre Paris et San Francisco.

Mais cela ne le dérange pas. Le Français aime les voyages, et veut surtout les prendre en photo. « Mon père était photographe, j’ai toujours baigné dans la photo et dévoré National Geographic. Dès que j’ai pu avoir un appareil photo numérique, je me suis lancé à mon tour. » Le virtuel, c’est bien, mais un bol d’air frais de temps en temps aide.

Un septembre new-yorkais au goût français

New York s’apprête à vivre un mois de septembre très français. Défilé, concerts, foire: de mémoire de New Yorkais, la France n’aura jamais été aussi visible pendant un mois entier dans la Grosse Pomme.

Un mois couronné, les 28 et 29 septembre, par le Taste of France qui  s’installe, pour sa deuxième édition, dans le mythique Bryant Park. Cette vitrine du savoir-faire français concluera en beauté ce mois officieux de la France. President de l’organisation, Paul Bensabat attend quelque 100.000 visiteurs et annonce “la plus grande manifestation sur la France hors la France”. Le ministre des Affaires Etrangeres Laurent Fabius viendra inaugurer l’évènement. Comme Jean Reno, le plus célèbre des Francais de New York, membre du comité d’honneur, toutes les bonnes volontés sont mobilisées pour ce que Paul Bensabat veut etre une occasion “de montrer un visage de la France auquel les Américains ne sont pas habitués”. On pourra donc bien manger et boire bien sûr, mais aussi découvrir les moteurs d’avion de Safran ou encore une animation géante de Paris en 3D. Pour deux jours, Bryant Park sera plus que jamais un jardin à la française.

Au début du mois, la Maison française de Columbia aura donné le coup d’envoi des hostilités. Pour fêter ses 100 ans, ce petit morceau de France logé sur le campus la prestigieuse université américaine depuis 1913, organise une série d’évènements (expositions, conférences, projections). Le coup d’envoi de la célébration sera donné le 5 septembre avec le vernissage d’une exposition de documents rares retraçant la riche histoire de la Maison française.

Gilles Amsallem, le co-fondateur des French Tuesdays, nous a rassurés en août : le Dîner en Blanc, qu’il co-organise, n’a pas oublié New York. Le flash mob culinaire le plus célèbre au monde revient dans la Grosse Pomme à « la mi-septembre ». Aucune date n’a été fixée pour le moment. Pensez à surveiller le site du DEB New York pour vous inscrire.

French singer Charles Aznavour performs live at the State Kremlin Palace in Moscow, Russia, December 12, 2011. Photo by Sergei Fadeichev/Itar-Tass/ABACAUSA.COM    # 301311_002On connaissait les Francofolies de La Rochelle, on découvrira en septembre celles de New York. Le 19, les organisateurs des « Francos » convient de nombreuses stars, françaises et américaines, pour un hommage en chanson à Edith Piaf, icone française, idole américaine. Charles Aznavour (ci-dessus), Marianne Faithfull, Madeleine Peyroux, Duffy, Patricia Kaas, Angélique Kidjo, Alex Hepburn, Beth Ditto, Julien Clerc (entre autres) seront sur la scène du Beacon Theater pour interpréter les chansons de la star. Les tickets sont en vente depuis le 19 juillet.

Et si vous voulez plus de Piaf, Patricia Kaas rendra son propre hommage musical à la star lors de son concert « Kaas chante Piaf », le 20 septembre à Town Hall.

Le festival d’art contemporain du FIAF, Crossing the Line, revient du 19 septembre au 13 octobre pour sa septième édition. Plusieurs spectacles et installations insolites sont au programme. Parmi elles, la bibliothèque vivante de la chorégraphe française Fanny de Chaillé et le « théâtre karaoké » d’Annie Dorsen.

C’est une grande première pour la communauté française de New York: le 21 septembre, les représentants des Français de la ville défileront sur la 5e avenue au côté de leurs homologues allemands, dans le cadre de la traditionnelle Steuben Parade. La France est l’invitée de ce défilé, pour fêter le cinquantenaire du traité de l’Elysée, qui scella l’amitié franco-allemande. Le cortège se déplacera de la 68e rue à la 86e rue à partir de 11h30. Tous à vos drapeaux tricolores!