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5 boutiques locales spécialisées nourrissons et enfants à DC

Contrairement à la France, les États-Unis ne regorgent pas de nombreuses boutiques pour les nouveaux-nés et les enfants. French Morning est allé à la rencontre des entrepreneures de la région de Washington qui ont à cœur de proposer des vêtements fait à partir de coton biologiques et des jouets écologiques pour les bambins. Voici cinq adresses parfaites pour finir ses cadeaux de Noël.

Three Littles (Union Market)

Elizabeth Mahon, la propriétaire de Three Littles, une boutique à Union Market. (Photo : Nastasia Peteuil)

Three Littles, une boutique située près de Union Market, a ouvert ses portes en avril 2020. Elizabeth Mahon, la propriétaire, est une ancienne nourisse de trois enfants, d’où le nom du magasin « Three Littles ». Malgré une année incertaine pendant le Covid, elle a réussi à développer sa clientèle et la voici toujours en activité 3 ans après. Elle propose des vêtements pour enfants, des jouets et des équipements écologiques, de qualité, et non-genrés. Sa sélection est assez simple mais très bien choisie. Rendez-vous au 1260 4th St NE à Washington DC, tous les jours de 11am à 8pm. 

Yinibini Baby (Brookland)

Yinibini Baby a été fondé par Soyini George, qui a grandi en Guyane, en Amérique du Sud. (Photo : Nastasia Peteuil)

Originaire de Guyane, Soyini George a décidé d’utiliser son amour pour l’art au service des enfants. Elle créé la marque Yinibini Baby en 2010, un nom qui vient de son prénom « Yini » combiné à « bini », qui veut dire « bonne fille » en créole guyanais. Ses créations sont toutes fabriquées à partir de coton biologique et sérigraphiées à la main. Elle a également une sélection de livres avec des personnages de toutes les origines sociales et géographiques, qu’elle met en avant dans sa boutique. Rendez-vous au 716 Monroe St NE Studio #17 à Washington DC, le samedi de 9:30am à 2pm et à Eastern Market. Commande possible en ligne ici.

HoneyMade (Capitol Hill)

Viboonrattana "Moo" Honey et sa fille dans leur boutique à Capitol Hill. (Photo : Nastasia Peteuil)

Au cœur de Capitol Hill, la propriétaire de HoneyMade Viboonrattana Honey – surnommée « Moo » – propose des vêtements de qualité et fabriqués à la main. Elle vend également une sélection de produits de ses artistes et designers locaux préférés. Ses vêtements pour nouveau-nés et enfants ont des designs uniques avec les emblèmes de Washington DC. Rendez-vous au 727 8th Street SE à Washington DC, ouvert du mardi au vendredi de 11am à 6pm et le weekend de 10am à 6pm. 

Mirasa Design (Eastern Market)

Mirasa Design a été fondé par la designer Aashumi Shah qui a grandi à Mumbai, en Inde. Elle s’est inspirée de son passé pour créer sa marque « Mirasa », le mot hindi pour « héritage ». Ses créations sont colorées et ses produits sont fabriqués à partir de matériaux organiques de qualité. Pour chaque achat effectué, une partie des bénéfices est reversée à Room to Read, une ONG qui soutient l’éducation des filles en Inde. Rendez-vous tous les samedis à Eastern Market, 225 7th St SE à Washington DC, de 8 am à 6pm.

Pink and Brown (Alexandria)

La propriétaire Lan Le dans son magasin à Alexandria. (Photo : Nastasia Peteuil)

Lan Le a ouvert sa boutique en 2008, il y a donc près de 14 ans ! Pink and Brown vend des vêtements 100% biologiques après avoir eu des difficultés en tant que maman à trouver des vêtements que ses enfants pouvaient porter sans développer d’allergies. La boutique a autant de jouets et de vêtements pour les tout-petits que pour les enfants d’une dizaine d’années. Rendez-vous dans la vieille ville d’Alexandria en Virginie, au 1129 King St, ouvert tous les jours de 11am à 5pm.

Une version restaurée d’«Alphaville» de Godard au IFC Center

C’est un film à part dans la carrière de Jean-Luc Godard, un ovni dans son genre, entre science-fiction et objet métaphysique. « Alphaville », réalisé en 1965 avec Anna Karina et Eddie Constantine, a été entièrement restauré et sera à l’affiche du cinéma IFC Center à partir du vendredi 15 décembre.

Le film raconte l’histoire d’un célèbre agent secret, Lemmy Caution (Eddie Constantine), en mission à Alphaville, une ville à des années-lumière de la Terre et sous régime totalitaire où toute émotion est interdite. Il doit éliminer l’épouvantable professeur Von Braun, le créateur d’un ordinateur malveillant qui règne sur Alphaville. Les lois y sont très strictes et celui qui ose y déroger est condamné à mort, par exécution ou par suicide… Mais grâce à Natasha (Anna Karina), la fille du scientifique, l’amour sort vainqueur !

 

 

 

Cette comédie noire burlesque a reçu un Ours d’Or à la Berlinale de 1965. Pour anecdote : on y aperçoit, à la 65e minute, Jean-Pierre Léaud en employé d’hôtel, la première apparition de l’acteur dans un film de Jean-Luc Godard.

La nouvelle version restaurée a été présentée en avant-première en avril dernier à New York, dans le cadre de la série « Rialto at 25 » du MoMA qui commémorait le 25e anniversaire de Rialto Pictures, premier distributeur de cinéma international classique des États-Unis. Elle sera donc projetée au cinéma IFC Center à partir de ce vendredi, en français avec sous-titres en anglais.

Idée cadeaux pour les fêtes: Des livres sur les États-Unis

En mal d’idées pour vos cadeaux de Noël ? French Morning a fait le tour des librairies pour vous proposer quelques beaux livres sur les États-Unis, à offrir… ou à ajouter sur sa liste au Père Noël.

L’Amérique par les films

Des « Raisins de la Colère » aux « Temps Modernes », de « Easy Rider » à « Macadam Cowboy », peu de pays ont été mis à l’affiche comme les États-Unis. Bernard Benoliel, Directeur de l’action culturelle à la cinémathèque française, et Jean-Baptiste Thoret, historien et critique de cinéma, nous proposent un panorama des plus grands road movies américains dans un beau livre en texte et images. Road movie, USA paru chez Hoëbeke.

L’Amérique en chansons

Et si on découvrait l’Amérique au rythme de ses plus belles chansons ? C’est ce que nous propose Rock ‘n’ Road Trip, un joli livre de Lauric Henneton et Julien Grossot aux Éditions Hors Collection : une longue virée musicale à travers les États-Unis, décryptant plus d’un millier de chansons légendaires ou méconnues, toutes liées intimement à des villes ou des paysages. Du front de mer d’Atlantic City avec Bruce Springsteen aux guitares sudistes de « Sweet Home Alabama » par Lynyrd Skynyrd, des bas-fonds du New York underground de Lou Reed au bitume de la « Highway 61 Revisited » de Bob Dylan, ce bel atlas musical vous donnera envie de voyager en musique.

L’Amérique en roman photos

Entre 2017 et 2019, le photographe allemand Viktor Hübner part à la découverte des États-Unis, armé de son appareil photo et d’un magnétophone. Au programme : auto-stop et couch-surfing chez les locaux rencontrés dans les bars, les restaurants, les strip clubs. Au total, il couvrira 16.000 miles et 41 États, interviewant et photographiant ses rencontres, souvent surprenantes. The Americans I met, publié aux Éditions André Frères, est un beau livre sur cette Amérique des faubourgs.

Et pour des paysages plus urbains, la nouvelle collection « Grands portraits de villes » propose, après Paris photographié par Vincent Delerm, deux autres beaux livres photos reliés sur Las Vegas, sous l’œil de Dimitri Coste, et New York, vu par Reynald Philippe. French Morning vous a parlé de cette collection éditée par le studio Sant-Lazare (article ici).

L’Amérique en poème et peinture

Un beau cadeau pour les amoureux de poésie et de peinture : Poésies d’Emily Dickinson illustrées par la peinture moderniste américaine, édité par Diane Selliers. Poétesse du XIXe siècle, recluse dans sa maison familiale d’Amherst dans le Massachussetts, Emily Dickinson a écrit des centaines de poèmes et lettres d’une modernité étonnante, et est considérée comme l’une des plus grandes poétesses américaines. À ses plus grands poèmes, Anna Hiddleston, du centre Pompidou, associe les toiles des grands peintres américains de la première moitié du XXe siècle : Edward Hopper, Georgia O’Keeffe, mais aussi Burchfield, Dove, Pelton, Sheeler, Shore, Zorach et d’autres qui ont peint l’immensité des paysages américains avec un désir affirmé de s’affranchir des codes de la peinture européenne.

Et pour les amoureux de New York…

Enfin, pour les amoureux de New York, on ne recommande plus le Dictionnaire amoureux de New York du journaliste et ancien patron de Libération Serge July, chez Plon. En 256 entrées, du Parrain à Bernard Madoff, en passant par le cocktail Manhattan et l’histoire du bagel, Serge July fait la somme de toutes ces histoires singulières qui font New York, « la seule métropole au monde construite par des migrants qui se sentent plus chez eux que dans leur pays d’origine ».

Brèves new-yorkaises: Bradley, Angelina et Emma (nue) dans les rues

Chaque semaine, French Morning vous propose les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale.

? Bradley Cooper préparait la semaine passée des cheesesteaks (une spécialité de Philadelphie) dans un food truck sur la 6e avenue. Une partie des bénéfices a été reversée à des associations. Prêt à avaler 900 calories pour le beau Bradley ?

? Le premier parc éolien offshore de l’État de New York, South Fork Wind, a commencé à fournir de l’électricité. Ce parc, situé à environ 35 miles (56 km) à l’est de Montauk, aura une capacité suffisante pour alimenter environ 70.000 foyers.

? Les loyers devraient rester stables en 2024.

?️ 50.000 plaintes pour bruit sont déposées chaque année auprès du Département de la protection de l’environnement. Sur le même sujet, un homme du Queens a porté plainte contre les entreprises ne respectant pas les règles de bruit de la ville. Avec ses 3.883 plaintes déposées depuis l’année dernière, il pourrait gagner au moins 213.565$.

?️  Le musée Guggenheim a licencié 10 employés en réponse « à une période économique difficile dans le monde de l’art ».

? Donnez un manteau à quelqu’un qui en a besoin et recevez un burger et un café.

?Vous avez cru voir Emma Stone nue sur un camion poubelle de l’Upper West Side ? Eh bien, vous n’avez pas rêvé.

? De nombreux milliardaires avaient quitté NYC pendant la pandémie. Bonne nouvelle : ils sont de retour !

Ⓜ️ Exit les tourniquets des stations de métro, si faciles à sauter, remplacés progressivement par des barrières.

? Selon une étude, la Floride serait la destination préférée des New-Yorkais souhaitant quitter leur ville.

? Le Conseil municipal de la ville a adopté un projet de loi exigeant que toutes les écoles publiques, y compris les écoles primaires et secondaires, disposent de naloxone, un antidote contre les overdoses.

? Voici la liste des 20 comportements qui agacent le plus les New-Yorkais (dont entrer dans un Starbuck sans savoir que ce que l’on veut).

? La Cour d’appel fédérale a validé l’interdiction de porter une arme à New York dans les lieux sensibles, comme les écoles, mais l’a autorisé dans les lieux de culte.

? Près de 700 personnes de moins ont été abattues à New York cette année vs 2021.

? Depuis qu’il a perdu sa place au Congrès, George Santos vend des conseils personnalisés sous la forme de vidéos (compter entre 75$ et 200$) et même de textos (10$).

✈️ Votre fille fait son Erasmus à Rome ? Il sera bientôt possible d’aller la voir en 5h depuis New York.

? Il sera peut-être bientôt interdit de garer vos vélos électriques chez vous.

? Angelina Jolie a ouvert les portes de sa première boutique de mode dans l’ancien studio de Jean-Michel Basquiat. Avec un loyer initial de 60.000$ par mois et un bail de dix ans*, la star espère au moins « rentrer dans ses frais, ce qui serait déjà une grande victoire ». (*renégociés à la baisse par la suite).

? 100.000 couteaux ont été saisis dans les écoles publiques de NYC cette année, soit 7% de plus que l’année dernière.

C’est tout pour cette semaine. On se retrouve lundi prochain pour de nouvelles aventures.

Ce musicien français qui s’en prend à Donald Trump

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Ils n’ont visiblement pas bien cherché à comprendre le sens des paroles. L’équipe de campagne de Donald Trump a récemment publié une vidéo destinée à promouvoir la candidature de l’ancien président à la Maison Blanche. L’élection est en effet programmée dans un an, en novembre 2024, et Donald Trump caracole en tête des sondages de son parti pour devenir le candidat républicain.

donald trump run boy run 2024 campaign video
by inTrumpgret

 

 

 

 

Dans cette vidéo, on y voit bien entendu beaucoup l’ancien homme d’affaires, mais on y entend surtout le titre « Run boy run », un morceau datant de 2012 écrit et composé par un Français, Yoann Lemoine, plus connu sous son nom d’artiste Woodkid.

Il est vrai que, de loin, les paroles peuvent sembler attirantes pour Donald Trump et ses soutiens. Pris dans un sens politique, « Run » peut en effet se traduire par « candidate », ou « présente-toi ». Le reste du texte offre lui aussi des similitudes avec l’imaginaire que souhaiterait imposer l’ancien président. Pêle-mêle : « They’re trying to catch you » (ils essaient de t’attraper); « Running is a victory » (courir est une victoire); « They’re dying to stop you » (ils meurent d’envie de t’arrêter); et tout un tas d’autres punchlines tout aussi équivoques.

Problème : Woodkid n’a jamais donné son accord à l’utilisation de sa musique et de son morceau par Donald Trump et son équipe. Et il l’a vertement fait savoir sur ses réseaux sociaux : « Je n’ai jamais donné mon accord pour l’utilisation de ma musique dans un clip de campagne posté par Donald Trump récemment, a-t-il écrit. Bien évidemment, je ne suis pas du tout d’accord au niveau humain et politique avec ceci, et cela m’attriste. »

 

 

 

 

Un texte qui encourage l’émancipation

Le plus ironique dans tout cela, c’est que le texte de la chanson a été écrit par le Français pour défendre des idées justement combattues par Donald Trump. « Je veux répéter que j’ai écrit cette chanson en 2012 en tant que jeune homme gay, comme un appel à l’émancipation, et j’espère d’inspiration, pour tous les jeunes LGBTQI+ ».

Cela n’arrêtera sans doute pas l’équipe de l’ancien président, car la loi aux États-Unis autorise dans certains contextes l’utilisation de contenus musicaux sans l’autorisation de leurs auteurs. Ce n’est pas la première fois que le Français, qui s’était fait connaître au tout début de sa carrière en réalisant des clips pour d’autres stars (Nolwenn Leroy, Katy Perry, Drake, Lana Del Rey…), et qui a vécu un temps à New York plus jeune, voit sa musique utilisée pour des causes opposées aux valeurs qu’il défend. Les opposants au mariage pour tous, en France mais aussi en Italie, s’en étaient eux aussi servi.

Peut-être Donald Trump peut-il remplacer Run Boy Run par un autre morceau de l’artiste ? Par exemple un de son dernier album, « S16 », sorti en 2020. « Goliath » au hasard, une comparaison qui devrait plaire à l’ancien président, et dont les paroles peuvent, elles aussi, être bien équivoques : « Where are you going boy, When did you get so lost, How could you be so blind » (où vas-tu mon garçon, quand t’es-tu perdu à ce point, comment peux-tu être aussi aveugle)…

«Je n’ai pas pris le temps de savourer»: Le Français Wilfried Nancy, roi de la MLS

Un an après avoir été nommé coach de Columbus Crew, voilà que Wilfried Nancy se retrouve au sommet du soccer. Son équipe, qui porte haut les couleurs de Columbus (Ohio), vient de décrocher le titre de championne de MLS (Major League Soccer) après s’être imposée 2-1 face au tenant du titre, le Los Angeles Galaxy.

« Ça va très bien, mais, en même temps, c’est un peu bizarre car tout va très vite. Je n’ai pas vraiment pris le temps de savourer », a confié le Français de 46 ans via Zoom, mardi 12 décembre, avant de participer à une grande parade en ville en l’honneur des vainqueurs. « Depuis quelques jours, on m’envoie tous les liens d’articles dans les journaux. C’est super ! On a fait quelque chose de gros, mais je suis quelqu’un qui aime prendre du recul. Je pense que je vais réaliser ce que nous avons accompli quand je vais couper réellement, dans les prochains jours. »

Successeur de Thierry Henry au CF Montréal

Ce sacre, le troisième pour ce club dont l’ancien propriétaire menaçait de le déménager à Austin il y a encore cinq ans, est une belle consécration pour le coach. Né au Havre d’une mère sénégalo-cap-verdienne, il a vécu une jeunesse entre plusieurs pays, au gré des affectations de son père guadeloupéen, qui était dans la marine française. Il a trouvé dans le foot une manière de se créer une communauté.

 

 

 

Il fait ses armes comme défenseur sur les terrains du SC Toulon, dont il rejoint le centre de formation à 14 ans. « J‘étais lent sur le terrain. J’avais besoin des autres pour être bon et m’exprimer. Cette recherche d’émotions par le jeu, c’est quelque chose que je trouve fabuleux », explique-t-il. Parti au Québec en 2005, il se fait remarquer au sein de l’équipe de son université, les UQAM Citadins, issus de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Après avoir évolué comme coach en milieu amateur, il prête ses compétences à l’académie de l’Impact de Montréal, entraînant les jeunes dès 2011. Cinq ans plus tard, il rejoint l’équipe première, qui évolue en MLS, comme coach-assistant avant d’être promu en 2021 à la tête de la formation montréalaise en remplacement d’un autre Français, un certain Thierry Henry, démissionnaire. Il qualifie le club rebaptisé CF Montréal pour la coupe CONCACAF, compétition de clubs à l’échelle des Amériques.

«Impossible est une opinion»

Wilfried Nancy est salué pour avoir dynamisé le style de jeu du Columbus Crew. En effet, depuis son arrivée fin 2022, le club a acquis la réputation d’être l’équipe la plus « divertissante » de MLS, selon les médias américains, avec une attention particulière accordée à la possession de balle, aux attaques explosives et à la prise de risque. Résultat : 67 buts marqués cette saison, plus que n’importe quel de ses concurrents. « Impossible est une opinion », le Français a-t-il pris l’habitude de dire. 

« Une équipe, c’est une mini-société. Chacun a ses convictions, son identité, affirme-t-il. Je me demande constamment comment je peux fédérer les personnes autour de moi, quel que soit leur pays. J’ai pu comprendre ça très tôt grâce à mon parcours et mesurer l’importance de l’empathie et de la bienveillance pour rassembler des gens d’horizons différents autour d’une cause commune, tout en prenant du plaisir. Tout mon projet de jeu est basé là-dessus ».

Avec son triomphe face au Galaxy, l’entraîneur s’illustre aussi d’une autre manière. Il devient le premier coach noir à remporter le championnat américain. « J’en suis très fier, mais cela m’attriste aussi. En 2023, cela ne devrait pas être un sujet de conversation, déclare-t-il. Pour ma part, ce n’est pas un fardeau, mais un combat. Avec mes moyens, je veux ouvrir plus de portes et faire prendre conscience au public que le sport, c’est la diversité, qu’il y a beaucoup d’athlètes noirs compétents (…) C’est un combat de tous les jours pour changer les mentalités ».

Ses futurs adversaires sont prévenus. « Coach Nancy » n’a pas l’intention de se reposer sur ses lauriers. « Je surnomme le foot le jeu infini. Comme dans la vie, il y a toujours la possibilité de s’améliorer. Ça a toujours été ma mission, raconte-t-il. D’autant que l’année prochaine, tout le monde va nous attendre au tournant ».

Éducation bilingue: Des Petits Poussins supplémentaires à Manhattan et Brooklyn

Il y a encore un an, le rez-de-chaussée du 151 York Street à DUMBO était un grand espace vide. Aujourd’hui, des salles de classe colorées et lumineuses, reliées par des couloirs décorés d’arbres et de nuages en bois, y ont fait leur apparition.

Bienvenue dans le dernier-né des crèches et maternelles bilingues Petits Poussins. Située dans une tour résidentielle à quelques pas du Brooklyn Bridge Park, cette nouvelle antenne, la deuxième de Brooklyn après celle de Downtown, doit ouvrir en janvier. Elle pourra accueillir plus de 90 d’élèves.

C’est, « pour l’instant », la plus grande des écoles du groupe scolaire privé VHG, qui compte cinq autres établissements, souligne sa fondatrice Vanessa Handal-Ghenania, en faisant le tour du propriétaire. « D’habitude nous avons six classes, là nous en aurons huit. Elles seront plus grandes et hautes de plafond ». 

Partenariat avec un groupe immobilier

Pour ce nouveau projet, l’entrepreneure trilingue a suivi la formule gagnante de son établissement de Downtown Brooklyn : s’arrimer à un projet immobilier en développement pour servir de service aux résidents de l’immeuble où se trouve l’école – et au voisinage. Ainsi, le site de DUMBO s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec le groupe d’investissement CIM, qui possède le bâtiment. Nommée Front & York, cette résidence de luxe est dotée de son propre parc intérieur, parmi d’autres avantages. L’école n’est pas réservée aux habitants de l’immeuble.

Ce genre de partenariat avec une société immobilière a porté ses fruits pour l’école de Downtown Brooklyn. Localisée dans un « condo » haut-de-gamme, cette dernière est le fruit d’une collaboration avec le géant Tishman Speyer. « On s’est rendu compte qu’on servait beaucoup de gens de l’immeuble et des alentours. Par conséquent, notre communauté est très diverse en terme de familles : un tiers sont des Français expatriés, un tiers sont des internationaux où un parent parle anglais et le second une autre langue, et le reste est constitué d’anglophones », raconte Mikael Raspail, directeur des Petits Poussins à Brooklyn.

Harlem et Lower East Side

La naissance de l’antenne de DUMBO n’est pas la seule bonne nouvelle pour les parents new-yorkais qui veulent élever de jeunes bilingues. Le groupe doit ouvrir en janvier une autre crèche-maternelle à Harlem, à côté de son site existant. Prénommée Petits Poussins Three, celle-ci pourra accueillir 43 enfants.

À DUMBO comme à Harlem, les inscriptions sont ouvertes. Les enfants de trois mois et plus sont les bienvenus.

Vanessa Handal-Ghenania précise qu’elle devra fermer d’ici la fin 2023 sa toute première crèche, située dans un brownstone à Harlem, pour cause de non-renouvellement du bail par le propriétaire. Elle l’avait lancée en 2014 à la suite de la naissance de son troisième enfant. « Je suis déjà nostalgique ! », avoue-t-elle. Elle pourra se consoler en coupant le ruban, « dans quelques mois », d’une école de 45 places, dans le Lower East Side cette fois-ci, dont elle planche déjà sur les plans. Avant d’ouvrir en dehors de New York ? « On ne se ferme aucune porte ».

Où se procurer du foie gras pour les fêtes à Los Angeles?

Quand on réveillonne à l’autre bout du monde, le foie gras est une madeleine de Proust qui rappelle la France. Mais en Californie, sa production et sa revente sont interdites par la loi, au nom du bien-être animal. En 2023, la Cour Suprême a refusé d’entrer dans la saga judiciaire, confirmant  le ban en vigueur depuis 2012. « Il y a eu une zone grise pendant que la loi était challengée à la Cour Suprême, mais aujourd’hui, c’est fini, les restaurateurs ont arrêté d’en vendre », confirme Laurent Vrignaud, patron de l’enseigne Moulin, à Orange County.

Alors où se procurer du foie gras quand on vit à Los Angeles ? La question a suscité un déluge de réponses sur le groupe Facebook Bons plans gourmands aux États-Unis. Car, si de rares restaurateurs en vendent sous le manteau, il est possible de s’en faire livrer à LA et dans la région, en toute légalité, depuis un autre État américain ou via un autre pays. Provenance, qualité, recettes, frais de livraison… French Morning vous aide à y voir plus clair. 

Auprès des fermes à foie gras américaines

Depuis la fermeture de l’unique producteur californien, seules deux fermes produisent du foie gras aux États-Unis, dans l’Etat de New-York : Hudson Valley Foie Gras et Belle Farm’s Foie Gras. Si elles fournissent essentiellement restaurants et grands chefs, les particuliers peuvent en commander sur Internet et se le faire livrer à domicile.

Hudson Valley Foie Gras, qui élève des canards mulards à deux heures de New-York, décline la viande de volaille et le foie gras sous toutes ses formes : entier, en tranches, en cubes, au torchon ou en terrine, en mousse et même en saucisse ! Début décembre, certains produits étaient en promotion : 80,40$ (au lieu de 134$) pour un foie gras frais entier à cuisiner (1,5-1,75 lb) ou 69$ (au lieu de 115$) pour le même, surgelé. Comptez 55$ pour un petit foie gras au torchon (8 oz) et 90$ pour un foie gras au torchon de 1 lb. Ajoutez environ 50$ pour la livraison en Californie, en un jour ouvré.

Située non loin de là, la Belle Farm’s Foie Gras vend ses produits via Bella bella Gourmet Foods. Cette marque regroupe des fermes spécialisées depuis 25 ans dans l’élevage de volailles, dans le Comté de Sullivan. Ici aussi, on trouve un large choix de foie gras frais (y compris déveiné), surgelé, en terrine, au torchon ou en mousse… Un gros foie gras frais (1,8-2 lbs) coûte ainsi 147$. Les terrines, assaisonnées au Cognac et au Sauternes, coûtent 45$ la petite (8 oz) ou 104,5$ la grosse (1,3 lb). Un minimum de 100$ de commande est requis pour se faire livrer, mais la livraison est offerte sur les commandes de plus de 500$ (avis à ceux qui voudraient passer une commande groupée !) Comptez 50,85$ de frais de livraison pour une grosse terrine de foie gras. 

Acheter du foie gras québécois 

Le Québec constitue l’autre principale source d’approvisionnement en foie gras sur le marché américain. Installé à l’Est de Montréal, Rougié est l’un des producteurs québécois les plus connus. Ses produits, issus de canards nourris «à 100% de maïs québécois sans hormones ni antibiotiques», ne sont pas vendus directement aux particuliers, mais on peut s’en procurer auprès de revendeurs américains.

Nevada Foie Gras vend du foie gras Rougié sous toutes ses formes (à l’exception du foie gras frais) : congelé, entier ou en tranches, au torchon, en terrine, mi-cuit ou en mousses, assaisonnées à l’Armagnac ou à la truffe. Comptez 132$ pour un foie gras « Lobe A » surgelé de 1,3 lbs à cuisiner à la maison. Attention, les frais de livraison vers Los Angeles sont élevés : 85$ pour ce produit.

De son côté, Gourmet Food Store vend une très grande sélection de foies gras Rougié en ligne, avec des frais de livraison qui semblent moins élevés. Par exemple, le foie gras Rougié entier et surgelé de 1,7 lb coûte 163$, mais avec seulement 32$ de frais de livraison vers Los Angeles, ce qui revient moins cher que de le commander chez Nevada Foie Gras.

Le commander en ligne hors de Californie

Installé à Long Island City, à New York, le jeune charcutier Aurélien Dufour, fabrique des produits artisanaux au sein de sa petite entreprise Dufour Gourmet. Sa boutique en ligne propose d’ alléchantes créations dont une terrine de foie gras de canard (a partir de 49,99$) et une terrine de foie gras à la truffe (a partir de 59,99$). Comptez entre 35 et 45$ de frais de livraison.

Goudy’s French Cuisine, la charcuterie de Céline et Christophe Goudy créée en 2016 à San Francisco comme French Morning vous le racontait alors, peut vendre du foie gras en Californie du fait de son autre adresse dans le Colorado. Sont proposés des foie gras entiers entre 124$ et 147$, des foies gras au torchon en deux tailles à 59$ et 115$ et du foie gras mi-cuit (« fait avec amour » peut-on lire sur le site) entre 39$ et 266$, là aussi selon les tailles. Les produits sont expédiés dans les 2 ou 3 jours suivant la commande passée soit directement sur le site, soit en écrivant à [email protected], ou encore par téléphone au (408) 368-6174.

Le site de produits et de plats français Cuisinery, basé dans le New Jersey, propose un bloc de fois gras tranché (2 lb, soit 900 gr) à 219,99$, une terrine de foie gras de 6 oz (170 gr) à 49,99$ et une autre de 2,2 lb (1 kg) à 249,99$. Bonus : en passant commande, des suggestions de cuisson à la poêle et/ou au four sont ajoutés.

Précisons, enfin, que D’Artagnan ne livre malheureusement pas en Californie. C’est cette entreprise, fondée par Ariane Daguin (et revendue en 2022) qui avait fait connaître le foie gras aux États-Unis dans les années 1980.

Le New York French Comedy revient avec 4 humoristes francophones

Le stand-up en français a le vent en poupe à New York. Les humoristes francophones viennent désormais sans complexe faire rire dans leur langue sur les scènes de la Grosse Pomme. Le New York French Comedy, né au printemps dernier, s’associe au La Baule Comedy Club pour sa troisième édition. Benoît Paillier et Samuel Triboulet, les deux Français fondateurs de ce comedy club à New York, organisent une nouvelle soirée de stand-up le vendredi 8 décembre à 7pm au Broadway Comedy Club. Du « 100% stand-up francophone » promettent-ils, avec quatre humoristes. 

En tête d’affiche, l’auteur et comédien franco-algérien AZ qui trouvera le temps de tester la scène new-yorkaise entre ses tournages de films, d’émissions TV et radio et la tournée de son nouveau spectacle « 6X10 ». Il sera accompagné du Canado-colombien Santi Espinosa, du Franco-marocain David Moïse Hazout, et de l’Américain Dan Narurman, qui s’est déjà frotté au stand-up en français à Paris et Montréal. 

Ouverture de Gabriela, la nouvelle scène DJ de Williamsburg

Cela fait plus de 20 ans que le Dj et producteur de Dance Music New Yorkais Eli Escobar sévit à la fois sur les Dance Floor les plus connus de la ville mais également sur des plateformes influentes, comme Boiler Room ou BBC Radio 1 Essential mix pour n’en citer que deux. Il va ouvrir très prochainement son propre club, Gabrielasur le site de l’ancien Kinfolk 90 de Williamsburg.

Eli Escobar sera aux platines accompagné de Luke Solomon pour le week-end d’ouverture, le vendredi 15 décembre. Des noms comme Dee Diggs, Kim Anh, LADYMONIX, Cosmo et Justin Strauss circulent également pour venir jouer dans les premiers mois.

Le club sera divisé en 3 salles, un coin food & drinks, une piste de danse et une mezzanine, et le sound system promet d’être de très grande qualité. Eli Escobar partage ce projet avec  trois partenaires dont le Français Rafael Ohayon, ami de longue date et patron du Café Mogador, Justin Ahiyon et Ilan Telmont, deux noms derrière l’institution de la nuit House of Yes. De très bonnes soirées en perspective.

Jean-Pierre Laffont: «Ma curiosité ne s’est pas émoussée, je garde mon œil de nomade»

Lorsqu’il reçoit, le 13 novembre dernier, l’insigne de chevalier de la Légion d’honneur dans les salons du Consulat de France, Jean-Pierre Laffont est très entouré. À sa droite et ce, depuis 1966, Eliane, son épouse et « partner in crime », comme elle aime à dire et à leurs côtés, Stéphanie, leur fille, visiblement émue. Dans la foule, très nombreuse, venue célébrer les 57 années consacrées au photoreportage de ce grand solitaire qui n’a jamais « partagé un taxi, un repas ou une chambre d’hôtel » pour préserver autant que possible son indépendance, l’ami de toujours Jean-François Leroy, directeur du festival « Visa pour l’image », venu lui remettre l’insigne.

Le Consul général de France Jérémie Robert, Jean Pierre Laffont, Eliane Laffont et Jean François Leroy. NYC, 13 novembre 2023.

Celui qui, « aux stars, a toujours préféré les trottoirs » n’est pas bien connu du grand public français, quand bien même ce même public a pu voir ses milliers de photos couvrant la naissance de la contre-culture américaine, loin des mondanités. Pendant vingt ans, il est le premier correspondant étranger de l’agence Gamma.  

Un immigrant à États-Unis

Médaillé, récompensé, célébré, Jean-Pierre Laffont est un immigrant. Pied-Noir d’Algérie, il a vécu le déracinement, la difficulté à trouver sa place en France en tant que photographe. Pendant une année entière, il photographie des stars, mais rêve d’autre chose, d’Amérique. Quand il débarque aux États-Unis en 1964, migrant pour la seconde fois, sans argent, sans parler l’anglais, il est plus à même de comprendre et partager la situation de milliers de déracinés, comme lui. « C’est grâce à mon statut que j’ai immédiatement été admis par les Savage Skulls, un groupe de rebelles Puerto Ricans du Bronx qui m’ont laissé les photographier pendant plusieurs jours. Être immigrant m’a beaucoup aidé. J’étais un étranger, comme eux. »

Bronx, New York, 20 juillet 1972. Les Savage Skulls s’affichent toujours en rangs serrés sur les trottoirs, comme dans une scène de West Side Story.

Le livre « Ma tumultueuse Amérique » est le témoin des trente années qui vont suivre à sillonner le pays pour rendre compte de la naissance des mouvements de libération de la femme et des homosexuels, du déclin de l’automobile à Detroit, de la pauvreté des villes et des campagnes, des inégalités, des gangs… Tout ce qui constitue la Démocratie américaine , « si différente des autres et si intéressante à photographier. »

Manhattan, New York City, 28 juin 1970. La Gay Pride est née. Suite à de violents incidents contre des homosexuels qui ont eu lieu un an plus tôt, un groupe va organiser un défilé pour protester contre l’homophobie.

«Hanté par les occasions manquées»

Les États-Unis sont un paradis pour un photographe comme Jean-Pierre Laffont qui a le don d’être là au bon moment et à la bonne place, don qui a peu de choses à voir avec la chance. « Il faut préparer son sujet, lire la presse internationale, anticiper. Rater une image, un cadrage, un instant parfait, ça ne s’oublie jamais. Je reste hanté par les occasions manquées où je n’ai pas pu montrer ce que je voulais au bon moment. Mes photos ratées sont celles dont je me souviens le mieux. »

Sur le chemin américain, Eliane ouvre le bureau de l’agence Gamma en 1969 et, tous ensemble, avec l’ami Hubert Henrotte, l’agence Sygma en 1973. « Gamma et Sygma sont une nouvelle façon d’approcher le photojournalisme et de faire du reportage. » Le métier en est bouleversé. C’est un nouvel état d’esprit. Désormais, les photographes partagent à parts égales les frais et les recettes avec les agences. « Nous sortons de l’anonymat et nos noms apparaissent en même temps que la publication de nos clichés. Le marché est favorable. De grands magazines comme Life, Look, Paris Match, Stern nous achètent beaucoup de photos. Notre mission est de rendre compte, explorer, informer, montrer l’évolution politique et sociale de notre époque. Mais aussi émouvoir et émerveiller. Je pensais que mes photos contribueraient à changer le monde… Aujourd’hui, je sais qu’elles restent les témoins de la grande aventure de mon époque… »

Fourche Valley, Arkansas, 11 décembre 1980. Roc McTigert a 80 ans et vit seul. Il ne peut plus utiliser sa camionnette car l’essence est trop chère. Il se sert de son cheval pour le labourage et le transport.

L’Amérique, un paradis pour les photographes

Et aujourd’hui ? L’Amérique de Trump et Biden est-elle toujours tumultueuse ? « Souvent burlesque et tragique, mais toujours un paradis pour les photographes. Les clichés s’y prennent sans contrainte, depuis n’importe où, sur les trottoirs, dans le métro. Il n’y a pas, comme en Allemagne ou en France, un droit à l’image qui nous contraint et affaiblit notre travail. »

Un travail qui, lui aussi, a beaucoup changé. « Le progrès des appareils a permis au photographe de ne plus penser à la technologie. Plus besoin de porter quatre ou cinq appareils autour du cou. Mais aujourd’hui, l’Intelligence Artificielle nécessite, plus que jamais, de nouvelles règles pour défendre nos métiers. »

Entouré de sa famille et de ses amis, l’insigne à la boutonnière, Jean-Pierre Laffont va-t-il continuer à sillonner les chemins de l’Amérique ? « Ma curiosité ne s’est pas émoussée avec le temps. Je garde mon œil de nomade. Mais je dois aussi retrouver la fraîcheur des premières fois, du premier choc visuel. Je ne reconnais plus, dans l’Amérique d’aujourd’hui, la cité brillante au sommet d’une montagne que promettait le président Reagan. On envisage avec Eliane de louer un camping-car et de sillonner la France rurale. Après toutes ces années ici, je suis prêt à passer deux ans avec les fermiers français. »

Detroit, Michigan, septembre 1980. La ville de Detroit est en ruine et connaît un déclin constant depuis soixante ans. La majorité des habitants est au chômage ou déserte la ville pour tenter sa chance ailleurs. La voiture « Made in the USA » se vend mal. Detroit devient une ville fantôme.

Attendons-nous alors, tel « le retour de Detroit qui va renaître de ses cendres et nous donner une belle histoire comme l’Amérique les aime », au perpétuel come-back de Jean-Pierre Laffont.

JR dévoile sa fresque XXL à Miami

C’est l’aboutissement d’un an de travail. L’artiste français JR a inauguré lundi 4 décembre son installation monumentale, baptisée « Chronicles of Miami », qui s’affiche fièrement sur deux façades de la métropole floridienne. La première section de cette fresque photographique couvre un mur de la Jungle Plaza de Design District (visible jusqu’au mois de janvier 2024), et la seconde s’étend sur le flanc de Superblue Miami, un centre d’art 2.0 proposant des expositions immersives dans le quartier d’Allapattah (installée jusqu’au mois de décembre 2024) .

Inspirée par le muraliste mexicain Diego Rivera, époux de Frida Kahlo, cette œuvre d’art démesurée de plus de 120 mètres de long (en rassemblant les deux parties) comporte les visages de plus d’un millier d’habitants de la ville. En novembre 2022, pendant 10 jours, JR a sillonné les différents quartiers de la ville dans un camion transformé en studio photo et a invité les passants à se faire tirer le portrait. Son idée : créer une mosaïque humaine afin d’offrir une fenêtre sur les dynamiques sociales et refléter la diversité de Miami.

Ayant pris soin également d’enregistrer la voix des participants, l’artiste français parvient non seulement à capturer visuellement l’énergie d’une ville, mais intègre également une diversité d’histoires humaines directement dans son œuvre. Les mots prononcés par chacun d’entre eux sont en effet associés à leur portrait grâce à l’application de réalité augmentée JR:murals.