New York va l’adorer. Philippe Katerine sera de passage pour un concert au FIAF le 12 juillet avec le groupe Francis et ses Peintres. C’est son premier concert aux Etats-Unis.
L’artiste interprétera « 52 reprises dans l’espace », un album sorti en 2011 reprenant plusieurs chansons françaises comme « La boîte de jazz », « Papayou », « Partir un jour » ou encore « La queuleuleu ».
Connu pour son style décalé, Philippe Katerine est un artiste complet. Il est également compositeur, acteur, réalisateur et écrivain. Récemment, il a exposé « Comme un ananas », une série de dessins représentants des personnalités politiques de droite comme Jean-Pierre Raffarin, Nicolas Sarkozy ou encore Rachida Dati, à la Galerie des Galeries à Paris.
Sa date new-yorkaise est la seule prévue pour le moment aux Etats-Unis. Raison de plus pour ne pas la manquer.
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Philippe Katerine fait sa première à New York
Les Français, plus motivés au travail que les Américains
Les Français, plus motivés que les Américains au travail ? Surprenant. C’est pourtant ce que révèlent les dernières études sur la motivation des travailleurs menées en France et aux Etats-Unis.
Seulement 30% des travailleurs américains se disent motivés au travail selon une étude de l’institut Gallup publiée le 11 juin 2013. Cinquante-deux pour cent des personnes interrogées ne sont pas enthousiastes quant à leur engagement dans leur entreprise et 18% se déclarent “intensément désintéressées“. Selon Gallup, cette démotivation coûte 450 à 550 milliards de dollars en productivité chaque année.
En France, au contraire, la majorité des travailleurs reste motivée: 56% des travailleurs estiment que leur motivation reste stable, selon une étude Ipsos – Endered réalisée en mars 2013. Trente-huit pour cent des sondés déclarent que leur motivation diminue et 5% trouvent qu’elle augmente. Les travailleurs français sont même plus motivés qu’en 2012 où 40% des personnes interrogées déclaraient que leur motivation diminuait, malgré le taux de chômage en augmentation. Les Français sont en revanche les plus démotivés d’Europe. Les travailleurs espagnols et italiens notamment sont plus optimistes au bureau.
La démotivation des travailleurs américains peut s’expliquer en partie par le stress ressenti sur le lieu de travail. Une étude d’Harris Interactive, conduite pour l’American Psychological Association en mars 2012, montre que 41% des employés se sentent stressés au bureau. Un taux en augmentation: ils n’étaient que 36% l’être en 2011.
En France, une enquête Ipsos réalisée en 2012 révèle que la démotivation des travailleurs français est lié au manque de reconnaissance (26%), à une rémunération trop faible (22%) et aux pratiques managériales utilisées par les employeurs (17%). Seulement 8% des personnes interrogées pointent du doigt le stress et le mal-être au travail comme facteurs de démotivation.
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Pompette, un bistro "French comme il faut" à Carroll Gardens
Carroll Gardens étant désormais le quasi officiel “Frenchtown” de New York, on s’attend à y trouver pléthore de restaurants français… Et il y en a, de Provence en Boîte sur Smith Street à Bar-Tabac, techniquement dans Boerum Hill, en passant par Jolie Cantina. Mais les -nombreuses- ouvertures récentes étaient bien peu bleu-blanc-rouge…
Pompette met un terme à ce scandale. Tout au bout de Court Street, le bistro très “French comme il faut”, a ouvert en mars, fruit des efforts d’un couple franco-japonais, Kumiko et Laurent Serog. Tables en bois, murs en briques, la déco donne le ton mais c’est dans l’assiette que parait l’évidence: “bistro” doit s’entendre ici comme un de ces établissements de quartier qui font le sel de la vie parisienne.
Les nostalgiques s’enflammeront pour l’assiette de charcuterie comme là-bas, mais l’exécution parfaite des plats principaux est ce qui fait la marque de l’endroit. Le poulet rôti a tout ce qu’il faut de tendresse et de croustillant, le steak frites a tout ce que demandent les amateurs de viande rouge sans chichi. En dessert, crème brûlée ou mousse chocolat. Simple et de bon goût…
Credit: Pompette
Times Square, carrefour du bacon
Le “bacon and eggs”, c’est dépassé. Pourquoi ne pas tester le chocolat au bacon ou la confiture de bacon ?
Les aventuriers du goût en auront l’occasion lors de “Bacon Bash” le 23 juin, au cœur de Times Square. Un ticket suffit pour profiter de cinq spécialités au bacon tout en savourant une bière pression… au goût de bacon bien entendu.
Pendant cette journée du bacon, des dizaines de vendeurs feront découvrir des adaptations originales de cet aliment incontournable de la cuisine américaine : popcorn au bacon, beurre de cacahuète au bacon, confiture de bacon ou bacon nappé de chocolat. On aime, mais on risque aussi de ne pas aimer! Des stands proposeront également des boissons au bacon.
L’évènement est organisé pour la deuxième année par Taste the Best, un site spécialisé dans les évènements culinaires de New York.
"Un dimanche à Marseille": la 74e rue tire et pointe
Si vous souhaitez passer ” Un dimanche à Marseille” sans quitter le sol new-yorkais, le Consulat général de France organise le 23 juin une journée aux couleurs du Midi.
L’incontournable pétanque sera la grande star de cet événement. Des terrains en libre accès seront installés sur la 74e rue, fermée à la circulation entre Fifth Avenue et Madison Avenue. Des cours d’initiation y seront proposés ainsi qu’un tournoi pour les plus aguerris. Les inscriptions pour le tournoi sont déjà closes, néanmoins vous pourrez accéder à des terrains libres tout au long de l’après midi. Un marché, un groupe de musique et d’autres animations apporteront, le temps d’une après-midi, un air provençal à l’Upper East Side.
Un billet d’avion et un séjour dans la Cité Phocéenne seront à gagner à l’occasion du lancement d’une ligne New York-Marseille par XL Airways. Rappelons aussi que Marseille est capitale européenne de la culture 2013. Raison de plus de se laisser tenter.
“Un dimanche à Marseille” est une initiative du Consulat général de France à New York, co-organisée par Accueil New York, en partenariat avec XL Airways, FlyProvence.com, Ricard et Lillet.
Crédit: Andrew St. Clair/Flickr
Caravan Palace fait swinguer le Bimbo's 365 Club
Les sept musiciens français du groupe Caravan Palace seront en concert le 22 juillet au Bimbo’s 365 Club.
Ils interpréteront leur dernier album Panic !, sorti dans les bacs en France en 2012. Le groupe d’electro swing continue dans le même style que son premier album Caravan Palace, disque de platine en 2008.
A l’origine du groupe : trois compositeurs de musique électronique qui souhaitent mixer ce style avec du jazz manouche. Ils seront rejoints plus tard par quatre autres musiciens et chanteurs. Leur musique évolue entre Massive Attack et le swing jazz de l’entre-deux-guerres. Un mélange décapant!
Crédit : Caravan Palace
Dallas lance des visites guidées gourmandes
C’est le genre de visites guidées qui donne bonne conscience: on mange puis on marche pour bruler les calories. Dallas vient de lancer ses food-tours.
Le concept : les touristes (et les locaux) partent à la découverte de Dallas et de ses plus belles places et rues piétonnes et s’arrêtent dans les restaurants les plus réputés. La plupart des établissements sont spécialisés dans la cuisine locale, notamment le Tex-Mex.
La visite peut durer de 2h jusqu’à 3h30. Un guide propose aux touristes une rétrospective historique de la ville et des anecdotes. Des visites de théâtres et de galeries artistiques sont également au programme. Les visiteurs passeront par le State Thomas Historic District, qui contient de nombreuses maisons de style victorien du XIXème siècle. La visite se termine par une virée en tramway.
Une fois attablés dans les restaurants, les touristes sont également guidés dans le choix de leurs plats pour savoir d’où viennent les produits et quelles sont les recettes des menus préparés.
Le Bistro des Arts: expositions et filet mignon à Houston
Un nouveau restaurant français a vu le jour à Houston, au numéro 12 102 de Westheimer Road : le Bistro des Arts.
Le pré-lancement a eu lieu dimanche soir avec du confit de canard, du filet mignon au poivre, du navarin d’agneau et des quenelles de poisson, tous bios, pour 29 à 40 $ par personne, assortiment d’entrées et dessert compris, mais avec une équipe réduite au minimum et dans un cadre encore dépouillé, attendant des expositions à venir (mais pas encore programmées). L’ouverture officielle aura lieu jeudi 20 juin. « Nous aimons les arts, glisse Georges Guy, le patron, qui a fondé ce nouvel établissement avec son épouse Monique. Moi-même j’ai peint, mais je n’aurai plus le temps maintenant que nous reprenons du service. »
Car les gérants ne sont pas des inconnus à Houston. Débarqués de France suite à l’élection de François Mitterrand en 1981, Monique et Georges Guy ont d’abord travaillé comme salariés avec le frère de ce dernier, qui avait déjà une expérience en boulangerie sur la côte Est. Puis après un saut d’un an et demi à Pensacola, dans le Panhandle de Floride, les restaurateurs ont repris une affaire dans la première ville du Texas. « 1987-88 n’étaient pas de bonnes années à Houston. Beaucoup de commerces ont fermé » avec la crise pétrolière, se souvient le chef. Mais Chez Georges s’est installé dans le paysage très concurrentiel de la ville.
Puis, le couple a donné naissance au Bistro Provence, un petit frère né en 2000 qui a compté jusqu’à trois succursales (l’antenne de Memorial Drive étant toujours gérée par un membre de la famille Guy, le fils aîné de Monique et Georges, tandis qu’une de leurs filles est à la tête du Café Rabelais et de la brasserie Max et Julie).
A 65 ans, on croyait Georges Guy sorti du circuit. « Moi et ma femme, on a pris notre retraite au moins trois fois », rigole le cuisinier, qui s’attache à montrer que la cuisine française ce n’est pas « de grandes assiettes avec des petites portions et un prix élevé ». « J’ai été sur la touche pendant un an et demi à cause d’un cancer, mais j’avais toujours envie ». Et sa femme l’a suivi dans cette nouvelle affaire où elle assumera la responsabilité d’une salle de 80 places. « C’est grand, concède Georges Guy. Mais on part sur un menu à 18 $ le midi, 28 $ le soir dans lequel on limite le choix à sept ou huit plats de résistance. Je cuisine un maximum le matin, seul, comme ça je n’ai pas le stress de manquer de personnel. J’espère que les gens qui aiment les plats cuisinés mais ne savent pas les préparer ou n’ont plus le temps de le faire adhèreront à cette formule conçue pour s’intégrer dans leur quotidien, y compris avec des plats à emporter à partir de 10 $. »
Le Bistro des Arts sera ouvert le jour de la fête des pères, puis tous les jours, midi et soir, sauf le mardi à partir du 20 juin.
Guillaume Paturel déconstruit New York
Guillaume Paturel avait un rêve : créer sa ville à lui. Le résultat est à découvrir dans son exposition « Under Construction », à la galerie One Art Space du 13 au 26 juin.
« Cette exposition est liée au métier que j’ai exercé pendant 20 ans, l’urbanisme. J’ai voulu recréer une ville qui s’inspire de l’énergie de New York », confie Guillaume Paturel, en plein préparatifs du vernissage.
Originaire de Marseille, l’artiste a travaillé de nombreuses années sur des projets urbains à partir d’images en 3D, jusqu’à ce qu’il décide de se consacrer à l’art il y a deux ans. « Je vivais dans un monde virtuel depuis trop longtemps, j’ai eu envie de revenir au monde physique », explique-t-il.
« Under Construction » représente des plans de ville abstraits, s’inspirant de New York. « Mais je n’ai pas voulu représenter la ville. Je me suis seulement inspiré de son identité : elle est rapide, toujours en construction et change beaucoup ».
Installé depuis 2006 dans la Grosse Pomme, Guillaume Paturel apprécie particulièrement la géométrie de la ville, son désordre et sa verticalité. « C’est quelque chose que l’on ne retrouve pas ailleurs comme à Paris ou Marseille par exemple ». Son objectif en tant qu’artiste : éviter l’austérité d’un tableau figé et créer du mouvement, des tensions, comme une ville qui serait en mutation permanente.
Le peintre a un style très personnel. Ses tableaux sont réalisés directement sur des toiles en bois sur lesquels Guillaume Paturel joue avec la texture, utilisant des matières recyclées, et des produits industriels. Il procède surtout par collage, créant plusieurs couches de matière, et utilise très peu de peinture. « Mon travail s’apparente presque à de la sculpture».
Nicolas Grivel, le parrain de la BD française aux Etats-Unis
Quand il n’est pas sur un salon en Chine, en Corée ou dans un festival de la bande dessinée en Pologne, Nicolas Grivel se pose à Brooklyn. Plus précisément au Milk & Roses, un café-librairie de son quartier de Greenpoint, où il parcourt la pile d’ouvrages reçus chaque semaine.
Ce Français de 33 ans est agent littéraire, spécialisé en bande dessinée. Le seul à ce jour basé à New York. Il s’est donné pour but de vendre aux éditeurs américains les auteurs français et européens. Un terrain encore largement en friche : «Mis à part Tintin, il n’y a quasiment pas de bandes dessinées françaises traduites aux Etats-Unis ».
Côté français, son ancrage à New York lui ouvre des portes. « Je pourrais très bien être basé ailleurs, confie-t-il, mais New York fascine. C’est une bonne carte de visite. On est pris au sérieux ». Côté américain, son accent épais le complexe encore un peu : « J’ai toujours peur de ne pas être compris », mais il sait piocher chez tous les éditeurs, petits et grands, pour trouver les bandes dessinées qui auront une chance de percer sur le difficile marché américain.
Inutile de lui parler de Batman, Spider-Man ou Captain America. A 33 ans, Nicolas Grivel n’a rien des adultes régressifs qui peuplent les allées des Comic Con de New York et San Diego, grimés en super-héros : « Les gens en collants ce n’est pas mon truc ! ». Son truc, ce sont les « romans graphiques » : des bandes dessinées ancrées dans la réalité, sérieuses et ambitieuses. Un genre qui attire de plus en plus d’auteurs désireux de trouver un nouveau moyen d’expression sur un marché du livre saturé. On y trouve les reportages de Joe Sacco en Palestine et en Bosnie, l’univers sombre d’Art Spiegelman ou l’humour autobiographique de Guy Deslile. « La BD est toujours obligée de lutter contre des stéréotypes et des préjugés nourris par une production de masse pas forcément intéressante. C’est un medium encore sous-estimé, regrette Nicolas Grivel. Les Cahiers russes et ukrainiens de Igort par exemple sont de véritables documentaires sur la situation en Russie et en Ukraine. C’est ce type de BD qui m’intéresse. »
Dans le domaine du roman graphique, la vieille Europe a une longueur d’avance sur les Etats-Unis où les auteurs et éditeurs indépendants peinent à se faire entendre face aux mastodontes des ‘Comics’. « La culture BD est plus forte en France, explique Nicolas Grivel. Les Etats-Unis ne sont que le troisième marché, derrière l’Europe et le Japon. Les librairies ont presque toutes disparu et les succès se concentrent sur une dizaine de titres ». La production française de bandes dessinées au contraire est prolifique et particulièrement créative. Les éditeurs américains commencent à s’y intéresser. Persepolis de Marjane Satrapi s’est vendu à un million d’exemplaires. De quoi susciter des appétits. « Aux Etats-Unis, une belle vente en bande dessinée dépasse rarement 20.000 exemplaires, mais si le succès est au rendez-vous, les chiffres peuvent monter très haut, très vite ».
En deux ans, Nicolas Grivel a vendu les droits d’une vingtaine de titres. Sa première vente, un pavé de 500 pages, Lucille de Ludovic Debeurme, raconte l’itinéraire d’une jeune fille anorexique. Zeina Abirached, carnet de souvenirs d’une enfance dans le Beyrouth des années 80, a été salué par le New York Times … curieusement sous la rubrique des livres pour enfants. Qu’importe ! Nicolas Grivel se félicite de défendre un éventail d’auteurs très large, parfois à la frontière entre la bande dessinée et l’art contemporain, à l’image d’Anthony Huchette, un auteur français, lui aussi installé à Brooklyn. Son dernier opus Brooklyn Quesadillas, tribulations d’un jeune père de famille dans un Brooklyn déjanté, vient de trouver preneur et sortira cet automne sur le marché américain. Nicolas Grivel a aussi acquis les droits de la première bande dessinée en 3D, à lire avec des lunettes adaptées : Jim Curious du Strasbourgeois Matthias Picard. « Les éditeurs ont adoré, savoure Nicolas Grivel. Cette BD là va faire un carton ! ».