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France-USA : le grand écart des congés payés

Les vacances aux frais du patron? Les Français connaissent bien, les Américains beaucoup moins. A l’approche des vacances estivales, le Centre pour la Recherche Economique et Politique s’est intéressé aux congés payés dans 21 pays développés. Et l’écart entre la France et les Etats-Unis est saisissant.

Les Américains sont les grands perdants de cette étude publiée au lendemain de Memorial Day : les salariés ne disposent d’aucun congé payé lorsqu’ils souhaitent partir en vacances. Pour ce qui est des dix jours fériés, là aussi les employeurs ne sont pas tenus de payer les salariés. En 2012, selon le Ben Franklin Post, 23% des salariés n’ont obtenu aucun congé payé.

Au contraire, les salariés français sont ceux qui disposent le plus de congés payés: 30 jours (ouvrables) de vacances payés sont accordés chaque année (soit plus que les 20 autres pays de l’étude). Quant aux onze jours fériés, seul le 1er mai est tenu d’être chômé et payé. Les autres jours fériés ne sont en principe pas travaillés sauf si des conventions collectives ou les usages professionnels prévoient le contraire.

Selon The Society Pages, un projet du Département de Sociologie de l’université du Minnesota, cette différence s’explique par le fait que le mouvement syndical est plus important et plus ancré dans les débats de société dans les pays de l’OCDE.

La plupart des salariés des autres pays bénéficient en moyenne d’une vingtaine de jours de congés-payés. Les champions des jours fériés sont l’Autriche et le Portugal qui bénéficient chacun de treize jours chômés et payés dans l’année en plus des 22 jours de congés payés pour les vacances. A noter également que dans certains pays comme le Royaume-Uni, le Japon, la Suisse ou encore la Suède, aucun jour férié n’est payé. Mais il est quand même possible d’avoir des congés payés pour les vacances.

Crédit : Center for Economic and Policy Resarch

Notes haïtiennes pour la fête de la musique à Miami

Miami fête la musique. Musiciens amateurs de tout poil auront la possibilité de se produire en concert le 21 juin pour célébrer le premier jour de l’été.

Deux concepts différents sont proposés pour cette journée. Le premier est organisé par le Consulat de France à Miami, l’autre par le Conservatoire de musique.

Le premier se veut différent de la version française : les concerts n’auront pas lieu en pleine rue mais dans les locaux du Little Haiti Cultural Center. La fête de la musique a été incorporée au Big Night Little Haïti qui célèbre la culture haïtienne tout au long du mois de juin. Conséquence : seul un concert est prévu pour la soirée, celui du musicien B.I.C et de son groupe. Avant le show, les musiciens et chanteurs amateurs sont invités à se produire sur scène, chacun pour dix minutes maximum. Pour participer, il suffit de remplir le formulaire disponible ici avant juin.

De son côté, le Conservatoire de musique de Miami fêtera la musique dans le quartier de Coconut Grove. La fête ressemblera davantage à la version française. Les musiciens pourront jouer tout au long de la soirée dans différents lieux, des cafés aux trottoirs en passant par les parcs.

Parmi les participants : le groupe de jazz brésilien Brazil Rose Max, le groupe Munera, qui avait déjà fait la fête de la musique à Paris, ou encore le groupe de folk Sunshine Stompers, qui avait participé à l’évènement en 2011.

Crédit : Rythm Foundation

"Lunch littéraire" sur Blaise Cendrars à l’Alliance Française

Profiter d’un déjeuner pour enrichir sa culture littéraire, c’est possible. L’Alliance Française propose un lunch littéraire pour redécouvrir Blaise Cendrars le 14 juin.
L’écrivain français d’origine suisse est connu pour avoir influencé la littérature moderniste. C’est à New York qu’il a écrit son premier poème Les Pâques en 1911. Il a également été journaliste, réalisateur et critique d’art.
Avant la Première Guerre mondiale, il se lie d’amitié avec Guillaume Apollinaire ou encore Chagall. Blessé au cours de la guerre, il est amputé du bras droit et doit désormais écrire de la main gauche. Il publie alors son premier roman, L’Or, qui lui permettra d’être mondialement connu. L’histoire raconte les aventures de Johann August Suter qui tombe dans la ruine en découvrant que ses terres californiennes regorgent d’or.
Jean-Claude Carron, professeur de Lettres à l’université de Genève présentera la vie de l’auteur et son œuvre dans le cadre du lunch. Des artistes suisses y participeront en lisant des passages des travaux de Cendrars.

Eric Hippeau, l'ange franco-américain de la Silicon Alley

Quelques jours après le rachat de Tumblr par Yahoo pour plus d’un milliard de dollars, les « affaires » se portent bien dans la Silicon Alley. « Cette vente est un signe supplémentaire du dynamisme de la scène tech new-yorkaise », commente Eric Hippeau avec enthousiasme.

Selon le dernier rapport du Center for an Urban Future, la part de New York dans l’ensemble des investissements en capital-risque aux Etats-Unis a plus que doublé en l’espace de dix ans, de 5,3% à 11,4%. Au sein du fonds d’investissements Lerer Venture, Eric Hippeau participe à cette dynamique : il investit des dizaines de millions de dollars dans les startups qui ont fleuri à New York ces dernières années, de l’agrégateur de contenus Buzzfeed au site d’e-commerce Everlane, en passant par le producteur de vidéos NowThisNews (dont il est co-fondateur). « New York est désormais solidement établi comme le deuxième centre des technologies aux Etats-Unis et l’un des plus grands du monde. La ville ne cesse d’attirer de nouveaux entrepreneurs, aussi bien d’autres villes américaines que d’Europe ou d’Asie », se réjouit l’investisseur franco-américain, pour qui cette diversité est un atout considérable pour l’innovation.

Cette diversité, on la retrouve d’ailleurs dans son parcours. Né à Garches, en banlieue parisienne, ce dernier a passé une bonne partie de son enfance à voyager : après la France, la famille déménage ainsi en Suisse, puis en Angleterre. Diplômé du Lycée Français de Londres, Eric Hippeau retourne en France pour étudier à la Sorbonne mais lâche tout deux ans plus tard pour rejoindre ses parents au Brésil. Là-bas, il devient journaliste. Rédacteur en chef à l’âge de 20 ans, il lance aussi la première revue brésilienne dédiée à l’informatique. Une expérience qui lui vaut d’être repéré par le patron du groupe de presse International Data Group. Eric Hippeau est alors nommé vice-président du groupe pour l’Amérique Latine, fonction qu’il occupe jusqu’en 1986, année de son expatriation aux Etats-Unis. Aux USA, il dirige alors plusieurs entreprises dont le groupe de presse familial Ziff Davis. Il intègre ensuite la société holding japonaise SoftBank, et siège au Conseil d’Administration des entreprises dans lesquelles SoftBank investit (Yahoo, notamment). Parmi ces entreprises, le Huffington Post.

En 2009, Eric Hippeau devient PDG du Huffington Post. En un an et demi, il parvient à négocier un rachat par AOL pour la somme faramineuse de 315 millions de dollars – dix fois le montant des revenus du site en 2010. Pour de nombreux experts, cette vente est la preuve que New York est en train de devenir un hub important. Cette évolution a tout à voir avec celle du secteur, commente Eric Hippeau : « Il  y a dix ans, pour tirer avantage des nouvelles technologies, c’est dans la Silicon Valley qu’il fallait être. Les technologies coûtaient alors relativement chères. Aujourd’hui, un simple laptop suffit pour créer une startup. De plus, les infrastructures de l’internet – la plomberie pour ainsi dire – sont en place. L’heure est aujourd’hui aux contenus, aux applications, aux services. Or, qu’il s’agisse des médias, de la publicité, de la finance, du commerce ou de la mode, les New-Yorkais brillent dans de nombreux domaines et c’est ce qui fait notre force dans cette nouvelle ère de l’internet ».

La vente de Tumblr pour 1,1 milliard de dollars résonne comme un bon indicateur dans ce contexte. Mais soulève aussi quelques appréhensions dans une ville durement frappée par l’explosion de la bulle internet au début des années 2000. Eric Hippeau se montre toutefois confiant : « Certes, on ne reconnaît une bulle qu’au moment où elle éclate… Mais je ne pense pas que nous soyons dans ce cas de figure. D’après moi, nous ne sommes qu’au début du règne des services internet ».

Un sentiment partagé par le maire de New York, Michael Bloomberg, qui fait figure d’ambassadeur de la Silicon Alley. On ne compte plus les initiatives de la ville pour attirer de nouvelles entreprises, faire la publicité des startups existantes et former les entrepreneurs de demain. Une stratégie gagnante à en croire les chiffres : le nombre d’emplois dans les entreprises tech new-yorkaises a augmenté de 80% entre 2007 et 2011, selon le New York City Economic Development Corp. Eric Hippeau salue cette politique : « Michael Bloomberg est lui-même un entrepreneur, il sait ce qu’il faut pour faire marcher un business. Je suis un peu inquiet quant à la gouvernance à venir car le prochain maire devrait être un politicien. J’espère que notre futur dirigeant comprendra l’importance de former les jeunes aux nouvelles technologies».

 

Gagnez deux Paris-Miami avec XL Airways

La compagnie aérienne XL Airways lance un service non-stop entre Miami et Paris. Pour fêter la bonne nouvelle, une soirée cocktail est organisée le 6 juin. Deux aller-retours sont à gagner lors de la soirée à l’occasion d’une grande tombola. Préparez-vos valises !
A l’approche des vacances estivales, la compagnie aérienne proposera trois vols direct par semaine tous les lundis, jeudis et vendredis. Le service qui reliera Miami à l’aéroport Charles de Gaulle débutera le 28 juin. Les vols se feront à bord d’Airbus A330-200.
L’évènement est organisé par la Chambre de commerce franco-américaine de Floride.

Le meilleur du Festival de Cannes au FIAF

Cannes s’exporte à New York. Pour les 65 ans du Festival de Cannes, le FIAF diffuse les meilleurs films du plus glamour des festivals français. Déroulez le tapis rouge !

Les projections débuteront le 4 juin avec trois courts-métrages réalisés par Gilles Jacob, le président du festival de Cannes : « Histoires de festival », avec Brigitte Bardot et Jeanne Moreau, « Les marches, etc. », avec Paul Newman, Robert Redford et Catherine Deneuve. Dans ces deux films, Gilles Jacob fait découvrir les coulisses du festival à travers plusieurs interviews d’acteurs et d’actrices légendaires.

Le troisième court-métrage s’intitule « Femmes au miroir », une sélection des reflets des femmes les plus hypnotiques de l’histoire du cinéma.

Les séances s’enchaineront avec « Soleil trompeur » le 11 juin. Réalisé en 1994 par Nikita Mikhalkov, le film rend hommage à toutes les victimes de la révolution russe à travers les portraits de Dimitri et Maroussia. Il avait remporté le Grand prix du jury.

« La leçon de Piano » sera diffusée le 18 juin. Le film avait remporté en 1993 la Palme d’or et le prix d’interprétation féminine. Le célèbre film de Jane Campion est également mondialement connu pour sa magnifique bande originale signée Michael Nyman.

Lauréat du Prix de la mise en scène en 1987,  « Les ailes du désir » de Wim Wenders raconte l’histoire d’anges qui veillent sur les Hommes mortels. Ils sont tellement touchés de la condition humaine que l’un des anges tombe amoureux et décide de devenir humain.

Le FIAF diffusera le 2 juillet une série de films de Jean-Luc Godard, intitulée « Histoire(s) du cinéma ». Le réalisateur a travaillé dix ans sur ce projet qui s’est terminé en 1998.

Un classique de Federico Fellini « Et vogue le navire » sera projeté le 9 juillet. Réalisé en 1984, le film retrace l’histoire d’insouciants voyageurs de la haute société qui font une croisière à Naples et qui vont être touchés de plein fouet par la Première guerre mondiale.

« Les amours d’une blonde », de Milos Forman sera projeté le 16 juillet. Le film, sorti sur les écrans en 1961, suit l’histoire d’Andula, une jeune femme qui tombe amoureuse d’un pianiste.

Enfin les projections s’achèveront le 30 juillet avec « Pickpocket » de Robert Bresson. Réalisé en 1959, il raconte l’histoire de Michel, un jeune homme qui veut faire du vol un art.

Législative: A New York, Lefebvre et Scemama veulent mobiliser

Adversaires au premier tour, amis au second.

Frédéric Lefebvre s’est affiché, vendredi à New York, au côté de son ancien opposant Damien Regnard (3e homme de l’élection législative) et Yann Coatanlem, numéro 2 de l’UMP Côte Est et ancien directeur de campagne de Louis Giscard d’Estaing. Dans la salle, plusieurs soutiens new-yorkais de MM. Regnard et Giscard d’Estaing, dont le candidat divers droite de 2012 Antoine Treuille. Un “symbole” pour M. Lefebvre, qui aura besoin des voix des électeurs de ses anciens concurrents pour devenir député. “Je suis très heureux que nous puissions offrir à nos compatriotes l’unité qu’ils attendent des différentes familles de la droite et du centre et au-delà car il est important pour les Français, dans ce moment troublé, que cette unité s’affiche“, confie-t-il.

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Frédéric Lefebvre (centre) avec Yann Coatanlem (gauche) et Damien Regnard (droite) – crédit: Alexis Buisson

L’unité était loin d’être évidente il y a seulement trois mois. Le patron de l’UMP Côte Est, Guy Wildenstein, annonçait son non-soutien à M. Lefebvre. Plusieurs cadres de l’UMP aux Etats-Unis et au Canada rejoignaient M. Giscard d’Estaing. Damien Regnard, élu AFE sous l’étiquette UMP pour le Texas, la Nouvelle-Orléans, l’Oklahoma et l’Arkansas décidait de se lancer, se positionnant en candidat “anti-parachuté”.

Rassemblement

L’heure est maintenant au rassemblement. L’élu AFE pro-Giscard Jacques Janson et sa collègue de Vancouver Claire-Marie Jadot ont indiqué leur ralliement à Frédéric Lefebvre. Tout comme Guy Wildenstein, qui n’était pas à la réunion de vendredi pour cause d’empêchement. “C’est une élection à deux tours, au premier on choisit, au second on élimine“, résume Damien Regnard qui tenait un meeting commun avec M. Lefebvre le soir même à Dallas.

Franck Scemama a lui entamé un dernier sprint pour mobiliser avant le vote à l’urne, le 8 juin. New York, Washington, San Francisco, Montréal où il participera samedi à un « grand rassemblement » en présence de l’ancienne ministre québécoise Louise Beaudoin et le député fédéral Alexandre Boulerice : le socialiste ne ménage pas sa peine. “Il faut que les Français d’Amérique du Nord comparent nos deux candidatures et se posent la question: qui sera la personne qui parlera le mieux en leur nom?“, souligne-t-il en marge de son meeting à New York.

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Franck Scemama au consulat de New York – crédit: PS

Devant une vingtaine de personnes réunies au consulat de France, dont le député socialiste des Français d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb Pouria Amirshahi, il s’est livré à une explication du rôle du député des Français d’Amérique du Nord. Non sans faire quelques allusions au mandat de conseiller régional d’Ile-de-France que M. Lefebvre continue d’occuper pendant la campagne – il a dit qu’il abandonnerait cette fonction en cas d’élection à l’Assemblée nationale.

Calculs

L’arithmétique est implacable: en cas de report intégral des voix des principaux candidats de droite (hors FN) sur la candidature de M. Lefebvre et des voix de gauche sur celle de M. Scemama (et à participation inchangée), le premier serait élu avec 10.146 votes contre 7.345 pour son adversaire socialiste. Deux incertitudes demeurent: la participation et l’ampleur du report des voix sur la candidature de l’ancien Secrétaire d’Etat. En 2012, ce report avait été faible. Et cette année? “Moi, je vais voir les Français, rétorque M. Lefebvre. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est que j’ai un projet. Je vais voir tous ces Français en leur disant à quel point il est important qu’ils se mobilisent.

Côté socialiste, on veut croire en un vote anti-Lefebvre à droite. “Il y a deux réserves de voix pour la gauche que Frédéric Lefebvre n’a pas: les abstentionnistes de gauche, qui sont là et qu’il faut aller chercher. Et les électeurs qui ont voté pour Damien Regnard et Louis Giscard  d’Estaing, et qui ne se reconnaissent pas dans la candidature de Lefebvre, analyse Sylvain Bruni, directeur de campagne de Franck Scemama. On n’est pas dans des conditions aussi bonnes que 2012 mais on va faire tout ce qui est possible pour augmenter nos chances de succès.

Une semaine d'information sur la retraite des expatriés

Pour tous les expatriés qui ont fait une carrière à l’étranger et qui s’inquiètent de leur retraite, le site de l’Assurance Retraite, gestionnaire de la retraite du régime général de la Sécurité sociale, propose une semaine d’information du 10 au 16 juin pour tout savoir sur vos droits.

Régulièrement, le site www.lassuranceretraite.fr mettra en ligne des informations et des actualités concernant les droits des expatriés. Une application pour smartphone « Retraite Sécu » sera même disponible.

Des vidéos sur les démarches retraite seront aussi mises en ligne et s’adresseront plus particulièrement aux candidats à l’expatriation et aux expatriés qui souhaitent rester à l’étranger.

Le 11 juin, un tchat sera organisé sur le site. Des experts de la Mutualité sociale agricole et du Régime social des indépendants répondront en direct à toutes les questions des internautes.

"Moi, candidat": l'hebdo de la législative épisode 6

C’est le second tour. Les deux candidats qualifiés, Frédéric Lefebvre (UMP) et Franck Scemama (PS) ont pris leur bâton de pèlerin pour mobiliser leur camp et inciter les nombreux abstentionnistes à faire le « bon » choix. Petit rappel : le vote par Internet est ouvert jusqu’au 4 juin midi heure de Paris. Et le vote à l’urne aura lieu le 8 juin.

Les rumeurs du Canard. C’est dans ce contexte, marqué par la forte abstention du premier tour, que le Canard Enchainé est venu jouer les rabat-joie. Selon le journal satirique, le gouvernement réfléchirait à supprimer le siège de député des Français de l’étranger. Mercredi, le jour de la parution de l’article, Franck Scemama tenait un meeting de campagne au Consulat de France à New York en présence du député socialiste des Français d’Afrique de l’ouest et du Maghreb Pouria Amirshahi. Ce dernier n’y est pas allé avec des pincettes, parlant de « bruit de chiottes » que la droite se plaisait à entretenir. « Il n’y a rien dans les tuyaux à Paris».

Fiscalité. Frédéric Lefebvre était à New York vendredi pour une photo de famille avec Damien Regnard (ancien candidat divers droite et troisième homme de l’élection) et Yann Coatanlem, numéro deux de l’UMP Côte Est et ancien directeur de campagne de Louis Giscard d’Estaing. A la cinquantaine de personnes présentes, il a assuré vouloir revenir sur la taxation des plus-values immobilières qui frappent les non-résidents. Il entend être actif en dehors de l’hémicycle aussi. « Quand je serai invité à la télévision ou la radio, je rappellerai que les Français de New York payent plus d’impôts qu’en France ».

Le coup de pouce de Moscovici. Franck Scemama a également fait de la réforme des dispositions fiscales sur les plus-values immobilières une priorité de son mandat, s’il est élu. Le ministre de l’économie Pierre Moscovici lui a envoyé une courte lettre pour lui assurer qu’il était “prêt à continuer avec vous le travail que Corinne Narassiguin avait déjà engagé avec mon ministère, en particulier sur les points demeurant problématiques dans la convention fiscale entre la France et les États-Unis, qui pourraient laisser non résolues des situations de double imposition, ou encore sur les conditions ouvrant droit aux exonérations fiscales sur les plus-values immobilières des non-résidents.

Allié critique. Le Front de Gauche a appelé à voter Scemama au second tour, mais il pense aussi que « le fort taux d’abstention et la chute du score du PS (en Amérique du Nord) doivent aussi interpeller le gouvernement PS-EELV sur la politique qu’il mène depuis un an et provoquer – urgemment – un changement de cap. ». « Les citoyennes et citoyens français d’Amérique du Nord aspirent à une autre politique,  réellement à gauche, qu’il s’agisse de la politique des  bourses pour la scolarisation ou du maintien du service public consulaire », souligne l’ex candidate du Front de Gauche Céline Clément. Elle demande par ailleurs à M. Scemama de prendre publiquement position sur plusieurs thèmes comme la loi de décentralisation, « le grand marché transatlantique» ou les retraites.

Spam électoral. Franck Scemama était également interpellé par l’ex candidate du Parti Pirate dans la circonscription, Véronique Vermorel.  Cette dernière veut connaitre l’avis du socialiste et de M. Lefebvre sur quatre questions: l’organisation de l’élection, la légitimité du futur député, la transparence en politique et la parité. La réponse de M. Scemama, le seul candidat à avoir répondu pour le moment, à la première interrogation devrait lui valoir quelques amis parmi les révoltés du spamming électoral. « Je propose que ce soit le ministère des Affaires étrangères qui gère l’envoi de la propagande électronique, comme il le fait déjà pour la propagande papier. Il serait alors possible de limiter le rythme d’envoi, peut-être un envoi groupé par semaine. Les annonces de rencontres avec les candidats se feraient sur le même principe mais avec des envois localisés et non à toute la liste électorale. »

Rentrer en France? Non, merci!

L’écrasante majorité des Français des Etats-Unis veut y rester. Et pour longtemps. C’est le principal enseignement d’une étude de Transmark, une société de conseil new-yorkaise spécialisée dans l’accompagnement des entreprises françaises sur le marché américain.

Selon ce sondage indicatif – et non représentatif – 80% des quelque 200 Français aux quatre coins des Etats-Unis qui ont répondu au questionnaire souhaitent rester au pays de l’Oncle Sam. La raison: les opportunités professionnelles, la “morosité du climat social et économique en France étant un facteur important pour 70% des répondants“, note l’étude. “Ça me surprend car c’est rare d’avoir un chiffre aussi écrasant”, commente Yves Coleon, président de Transmark.

L’étude a été réalisée du 25 avril au 6 mai 2013 dans la foulée d’une enquête Deloitte-Ifop en France qui montrait qu’une proportion importante (27%) et croissante des jeunes diplômés cherchant un travail pensait que leur avenir professionnel se situait à l’étranger plutôt qu’en France.

L’étude de Transmark montre que 55% des répondants veulent rester aux Etats-Unis dix ans ou plus. “Il y a un vrai désir de rester, poursuit M. Coleon. Les Français viennent et restent aux Etats-Unis pour des raisons professionnelles, et ils s’attachent aux valeurs américaines“.

La France doit-elle s’inquiéter de ces chiffres? “Oui et non“, répond M. Coleon. “Au niveau global avoir des Français compétitifs, qui s’exportent bien, ne peut qu’aider l’économie française“. Encore faut-il qu’ils décident de rentrer au bercail. Ce n’est pas gagné: sur les 20% qui souhaitent quitter les Etats-Unis, seule la moitié veut rentrer en France. “L’attractivité de la France pour les Français des Etats-Unis, conclut M. Coleon,  n’est pas forte“.

Alain Declert fête ses trente ans au Round Top Music Festival

Chaque année, c’est le même rituel à Round Top, la plus petite commune incorporée du Texas, située entre Austin et Houston. Tout l’Etat (et au-delà) s’y retrouve pour le Round Top Music Festival. Sa 43e édition, du 6 juin au 13 juillet, ne devrait pas échapper à la règle.

Aux manettes de cette manifestation faisant référence en matière de formation de jeunes musiciens à l’échelle internationale : le fondateur du festival en 1971, le pianiste américain James Dick, qui a découvert la région à la faveur d’une invitation à venir s’y produire. Mais aussi un Français : Alain Declert, qui a rejoint l’aventure il y a tout juste trente ans, en 1983.

Cet ancien de l’industrie pétrolière a découvert le festival dans un magasin de pianos, s’y est rendu illico et a tout quitté pour la musique dès l’année suivante. « Je n’ai pas fait le conservatoire, mais j’ai eu la chance d’avoir trois professeurs de musique exceptionnels qui m’ont permis d’acquérir une bonne connaissance du répertoire du début du XXe siècle », commente le mélomane.

Aujourd’hui en charge de la programmation du festival, il se targue de faire une large place aux compositeurs francophones. Cette année encore, on pourra écouter des morceaux de Maurice Duruflé, d’Ernest Chausson, de César Franck, de Maurice Ravel… et « la presque totalité du répertoire de François Poulenc, à qui l’on rend hommage à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort ».

Un festival de découvertes

Mais la principale fierté d’Alain Declert cette année, c’est d’avoir convaincu le chef Perry So, originaire d’Hong Kong, de diriger l’orchestre pour « un ballet de Prokofiev extraordinaire, un peu grinçant, mais très audible et coloré. Il est très intéressant, mais personne ne le joue », s’exclame le Français.

« Ce que je veux, c’est donner l’occasion à des jeunes de jouer des morceaux qu’ils n’auront peut-être plus jamais l’occasion de jouer », confie Alain Declert, qui se définit comme le responsable du programme de l’institut Round Top plus que celui de la programmation du festival. C’est sans doute son secret pour trouver le bon équilibre entre « les bon gâteaux que tout le monde connaît » (comprenez Brahms ou Tchaïkovski) et « les morceaux moins connus ». Et s’attacher la fidélité de musiciens comme Pascal Verrot, directeur du Sendai Philharmonic Orchestra, « qui vient depuis 21 ans ».

Le public aussi revient régulièrement, faisant une heure et demi de route depuis Austin ou Houston et souvent beaucoup plus. Mais Alain Declert espère simplement « remplir notre salle de mille places », dont « la décoration n’est pas finie ». Il est passionné comme au premier jour.

De l’opéra et de la saucisse à Elgin

Barytons et sopranos, mais aussi amateurs de charcuterie, ont rendez-vous à Elgin le 1er juin pour le festival “Sausage and Opera”.
Le festival débutera par un concours artistique entre les collégiens et les lycéens du comté de Bastrop. Soixante œuvres d’art seront exposées et le public votera pour sélectionner le gagnant.
Les chanteurs de l’opéra du Franco-American Vocal Academy (FAVA), venus des quatre coins du monde, interpréteront dans la soirée « La vie parisienne », un opéra en cinq actes créé en 1866 par Jacques Offenbach.
D’autres chorales se produiront également. Et pour ceux qui auraient une petite fringale, les organisateurs ont préparé… des saucisses. Rien de plus chic ! C’est ce qui fait le succès de ce jeune festival créé en 2012. Plus de 1.000 participants sont attendus cette année. Le festival a pour objectif de promouvoir le travail de jeunes artistes peintres et de chanteurs des alentours de Dallas.