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Cyrille Giraud, un Vert et contre tous

Il était une fois, Cyrille Giraud était socialiste.

Nous sommes au lendemain du 21 avril 2001. Jean-Marie Le Pen vient d’accéder au second tour de la présidentielle. En 2002, comme beaucoup, il prend sa carte au PS. “Ca faisait très longtemps que j’étais intéressé par la politique. J’avais besoin d’un évènement pour m’engager“. Mais il ne tarde pas à déchanter. “Choqué” par la manière dont Ségolène Royal, qu’il soutient en 2007, est traitée par son propre camp, il prend peu à peu ses distances. La rupture intervient au Congrès de Reims en 2008. Le rassemblement s’est tenu dans un climat délétère, marqué par une féroce guerre des chefs. “Ca été une énorme déception de voir la manière dont elle a été traitée. C’est l’un des rares personnages au PS qui a une dimension écologique et qui était favorable depuis longtemps au mariage pour tous“.

Cinq ans après Reims, voilà qu’il brigue le siège de député d’Amérique du Nord pour Europe Ecologie les Verts (EELV). Et, ironie du sort, M. Giraud se met une fois de plus en rupture par rapport au PS. Faute d’accord entre les deux partis au niveau national, celui qui fut le suppléant de la députée socialiste invalidée Corinne Narassiguin en juin 2012 annonce sa candidature début avril au lieu de se ranger au côté du socialiste Franck Scemama. “Corinne Narassiguin a appelé Franck Scemama le jour de son invalidation pour l’encourager à se présenter, les choses étaient jouées dès le premier jour“, regrette-t-il.

Elevé par des parents “plutôt de droite“, Cyrille Giraud bascule à gauche dans les années 90. La raison: les manifestations contre le PACS en 1999. Mais aussi ses voyages. Adolescent au début des années 90, il débarque en Roumanie. “J’étais surpris par ce que j’ai découvert en Europe de l’Est. C’était quelques années après la révolution de 1989. J’avais eu accès en France à des choses que les jeunes de mon âge là-bas ne connaissaient pas forcément. On relativise beaucoup par rapport à nos petits problèmes. Ca a été un choc culturel“. Il s’installe à Montréal en 2003. “Un concours de circonstance“. Il venait d’être licencié d’une société de bourse forcée de faire des coupes dans son budget. “Des amis m’ont dit : tout le monde va au Québec“. Il arrive sur les rives du Saint-Laurent, sans boulot, sans contact. “Je repartais à zéro.”

En 2009, Cyrille Giraud est vérificateur de transactions financières, sorte de gendarme des opérations des particuliers. Il vit la crise financière en première loge. Au même moment, Europe Ecologie les Verts, qui vient de se former, remporte son premiers succès aux élections européennes. Après sa prise de distance avec le PS, il décide de rejoindre le parti en 2010 pour ses positions sur l’écologie mais aussi l’éthique. Le « ségoleniste » tombe amoureux d’une autre femme : Eva Joly la juge, qu’il soutient “à fond” en 2012. Franco-norvégienne comme lui est franco-canadien, il se reconnait dans ses mots : “Elle a dit on ne nait pas écologiste, on le devient. J’ai trouvé que c’était juste“, se souvient Cyrille Giraud.

Education, statut de résidence, fiscalité, environnement, surconsommation: Cyrille Giraud axe sa campagne sur le local. Parmi ses engagements, créer une plateforme participative pour permettre aux Français d’Amérique du Nord de s’échanger conseils et “meilleurs pratiques” en matière d’installation et d’éducation notamment. “Chacun dans la circonscription vit sa propre expérience, on est perdu (…) Il faut dire aux Français qui arrivent qu’ils ne sont pas tout seuls“. Il souhaite favoriser l’esprit d’entreprise dès le plus jeune âge en défendant le concept de « baby entreprises » vertes, ces projets entrepreneuriaux portés par des jeunes, dans les établissements français nord-américains. “Le lien entre l’écologie et l’économie n’est pas à négliger.

A quelques jours du vote à l’urne du premier tour, Cyrille Giraud croit dans ses chances. Comme en 2012, il pense que la circonscription reviendra à un candidat « local », et non un parachuté, catégorie dans laquelle il range le socialiste Franck Scemama. Lequel a habité à Montréal pendant des années, mais est récemment reparti en France. “Avec un PS majoritaire, EELV est le seul réel contrepoids au gouvernement et à la politique d’Hollande, soutient-il. On est le signal fort que les électeurs peuvent donner s’ils veulent dire : ‘on est toujours de votre bord, mais on veut montrer qu’on n’est pas content’ “. Sa candidature affaiblit-elle la gauche? “Ça va certainement partager les voix, maintenant on ne va pas demander à EELV de se retirer de toutes les élections sous prétexte qu’il y a un partage de voix. C’est la démocratie. Le candidat qui aura le plus convaincu devra gagner. Les électeurs ont le dernier mot“.

Photo: Josias Gob

Les programmes bilingues recherchent des enseignants

Le français crée de l’emploi. Plusieurs écoles proposant des programmes bilingues français-anglais recherchent des enseignants pour la rentrée.

La Clinton Hill School PS20 (Clinton Hill, Brooklyn) doit lancer son programme bilingue à la rentrée 2013. Celui-ci consistera en une classe de Kindergarten comptant 24 élèves. Elle recherche  un enseignant certifié par l’Etat de New York, ayant la nationalité américaine ou la résidence permanente, et maitrisant le français et l’anglais. Envoyer CV, lettre de motivation et un court texte écrit en français à la directrice Ms. Lena Johnson- Barbera. [email protected]  avec “French Teacher” dans l’objet de l’e-mail.

PS110 The Monitor School (Greenpoint, Brooklyn) recherche un(e) enseignant(e) pour sa classe bilingue de 2nd Grade. Le programme a été lancé en 2011. Envoyer un e-mail à Dana Raciunas [email protected]

PS 58 The Carroll School (Carroll Gardens, Brooklyn) cherche des candidats “hautement qualifiés” pour enseigner dans ses classes K-5. Qualifications requises: nationalité américaine ou carte verte, certification de l’Etat de New York, maitrise de l’anglais et du français oral et écrit, expérience de travail avec les enfants, qualités de communication et de travail en équipe. Pour toute question, envoyer un e-mail à Marie Bouteillon à [email protected] . Pour les candidatures, envoyer  CV, lettre de motivation et une composition écrite en français à la directrice Giselle McGee, [email protected] .

La middle school MS 256 (Upper West Side) lance son programme bilingue à la rentrée. Elle recherche un(e) enseignant(e) francophone certifié par l’Etat de New York ou en cours de certification. Pour plus d’informations, écrire au directeur Jeffrey Perl, [email protected]

La New York French American Charter School NYFACS (Harlem) recherche des enseignants francophones certifiés par l’Etat de New York ou en cours de certification, ainsi que des enseignants certifiés en anglais pour donner des cours d’ESL, de sciences et d’éducation physique. Envoyer CV et lettre de motivation à [email protected]

La middle school MS 51 (Brooklyn) cherche à remplacer de manière temporaire une enseignante partie pour cause de congé maternité. Seize interventions par semaine pendant douze semaines ou plus sont prévues en français (deuxième langue) et neuf en ESL. Contacter la directrice Lenore Berner [email protected]

"Moi, candidat": l'hebdo de la législative épisode 4

Vos candidats ont plein d’amis, Damien Regnard aime le peanut butter et le vote par Internet est-il de gauche? Voici votre “Moi, candidat” de la semaine.

Damien Regnard candidat du peanut butter. C’est parti ! Le vote par Internet pour le premier tour a commencé le 15 mai (et se termine le 21 à 6h du matin; le vote à l’urne est le samedi 25 mai). Dans le grand concours des appels à la mobilisation, la palme de l’innovation (et de la concision) revient à Cyrille Giraud (EELV), auteur d’une vidéo de campagne de 31 secondes pour expliquer les enjeux du scrutin et se présenter. La palme de l’humour est décernée elle à Damien Regnard, qui se positionne comme le candidat “local” de droite de l’élection. Dans un e-mail envoyé aux électeurs, Charles Regnard, 20 ans, justifie son choix de voter pour le candidat divers droite (en précisant à la fin qu’il est bien le fils de son père) en écrivant notamment: “Parce qu’il est le seul candidat qui, quand il se lève le matin, écoute la radio américaine, voit le peanut butter sur la table de la cuisine et salut d’un grand Hi ! tous ses voisins.

Monopole de la circonscription. Louis Giscard d’Estaing s’agace quand Radio Canada (1ere partie, 44:30) lui fait remarquer qu’il est parachuté. “Personne n’a le monopole de la représentation de tel ou tel parti dans la circonscription, quand bien même il y a habité dix ans, quinze ans, vingt ans“, dit-il.

Les candidats et l’homosexualité. Nicolas et Lorraine Descoqs, deux Français à l’origine de la Manif pour tous du 18 mai à Houston, veulent connaitre le point de vue des candidats sur la loi Taubira ouvrant le mariage aux couples homosexuels et les sujets qui lui sont liés. Ils ont envoyé à sept candidats (Frédéric Lefebvre, Damien Regnard, Franck Scemama, Cyrille Giraud, Thierry Franck Fautré, Louis Giscard d’Estaing, Nicolas Druet) un questionnaire leur demandant leur avis sur la GPA (gestation pour autrui), la PMA (procréation médicalement assistée), l’enseignement de la théorie du genre ou encore l’adoption par les couples de même sexe. Les réponses seront publiées sur la page Facebook de la Manif pour tous-Texas. “On trouve que c’est un sujet que les candidats n’abordent pas spontanémentIl est hors de question qu’on donne des consignes de vote mais on voudrait être capable de dire de manière précise aux gens qui nous suivent ce que les candidats disent, souligne Nicolas Descoqs. Les candidats de gauche sont très fiers d’exhiber leur position en faveur de la loi, mais dans la circonscription comme à Paris, il faut être gay friendly sinon on se prend une rouste aux élections. Pour nous, c’est plus important que les questions d’impôts. Les impôts, on peut revenir dessus. Pas les questions morales.” 

Internet vote à gauche. Franck Scemama (PS) a confiance dans le vote par Internet. Les contrôles existent, a-t-il rappelé lors de la libre antenne organisée par son équipe de campagne le 12 mai, et l’élection de 2012 a montré que tout fonctionnait. “Alors que nous avions une majorité de droite, le vote par Internet avait apporté à l’Assemblée nationale une franche majorité d’élus de gauche. Ça aurait été bizarre qu’on arrive à un résultat de cette nature-là si le pouvoir pouvait influencer le résultat du vote.” Si le vote fonctionne aussi bien cette année, un candidat de droite devrait donc être élu…

Vague rouge. Céline Clément, candidate du Front de Gauche, croit dans sa bonne étoile. A nos consoeurs de l’Outarde Libérée, elle affirme, lors d’un déplacement à Montréal: “Il y a eu un Parti communiste américain pendant très longtemps, souligne-t-elle avant d’ajouter, un parti comme Québec solidaire n’est pas si éloigné du nôtre, et l’Amérique n’est pas qu’un repaire d’ultra-libéraux réactionnaires ».

JFK pour Druet. Qui dit campagne dit amis priés de dire tout le mal qu’ils pensent des candidats. Mercredi, à New York, on a vu Clara Gaymard (présidente de General Electric France et de la chambre de commerce américaine en France) louer son « ami » Louis Giscard d’Estaing. Frédéric Lefebvre a annoncé le soutien de l’ancien ministre et président de LVMH aux Etats-Unis Renaud Dutreil et de 16 entrepreneurs  établis en Amérique du Nord, dont des membres de l’UMP nord-américaine. François Bayrou a également posté une vidéo de soutien pour le ticket centriste Nicolas Druet et Martine Volard et dans laquelle il tape une fois de plus sur les parachutés. Autre soutien centriste: Jean-François Kahn ou “JFK”, l’ancien directeur de Marianne. Lui aussi est allé de sa vidéo de soutien. Un peu austère certes, mais Kahn n’a rien perdu de son entrain.

Vereycken pour Harkin. Alors que tous les candidats affichent leur supporters, Karel Vereycken, candidat de Solidarité et Progrès, est le seul à annoncer… qu’il soutient quelqu’un : le sénateur de l’Iowa Tom Harkin, qui “a introduit aujourd’hui au Sénat américain une proposition de loi (SB 985) visant à rétablir le Glass-Steagall Act qui séparait, de 1933 à 1999, les banques commerciales (dépôts, crédits, etc.) des banques d’affaires spéculatives.” « C’est précisément ce que je défends dans mon programme », souligne-t-il dans un communiqué.

Législative : le Consulat cherche des volontaires dans les bureaux de vote

Avis à tous ceux qui souhaitent participer activement à l’élection législative partielle. Le Consulat général de France de New York recherche des assesseurs pour les deux scrutins.

Pour être volontaire, il suffit d’être inscrit sur la liste électorale consulaire de New York. Plusieurs responsabilités vous seront confiées : veiller au bon fonctionnement du bureau de vote, contrôler l’inscription des électeurs sur la liste électorale et apporter votre aide lors des opérations de vote. Les assesseurs devront être présents au bureau de vote de 7h30 jusqu’à la fin du dépouillement.

Pour s’inscrire, il suffit de remplir le message ci-dessous et de le renvoyer à [email protected]

Je, soussigné, (prénom, nom et date de naissance), suis volontaire pour participer à l’organisation d’un bureau de vote pour les élections législatives partielles de 2013.
Téléphone portable :
Adresse électronique :

Disponibilité :

( ) Le samedi 25 mai 2013 et ou
( ) Le samedi 8 juin 2013-05-14

Je souhaite être affecté(e) :

( ) Dans la ville de New York
( ) En dehors de la ville de New York (préciser) :

 
Crédit : EFE-US /SIPAUSA

"Travailler": "Oui Danse" réinvente le travail

Le Peridance Capezio Center accueille “Travailler”, le premier spectacle de la compagnie de danse de Brice Mousset, Oui Danse, les 25 et 26 mai.
La chorégraphie s’articule autour du thème du “cirque” du monde du travail, de l’idée que l’on se fait du succès qui pollue parfois nos esprits. Le thème est abordé de manière instinctive et crue, en mélangeant les mouvements imprudents et techniques, et en utilisant des accessoires symbolisant la réussite dans la culture contemporaine.
Dirigée par l’ancien danseur professionnel Brice Mousset, Oui Danse est née au début de l’année 2013, grâce au soutien d’une centaine de partenaires artistiques. La compagnie est la lauréate du prix APAP Reverb 2013 du jury comme du public.
 

Oui Danse teaser from Brice Mousset on Vimeo.

A NoLIta, des lunettes "made in Jura"

Chez l’opticien Anne & Valentin, on ne voit presque pas de lunettes. Ou plutôt, les centaines de paires en vente sont soigneusement rangées dans de grands tiroirs en bois, par choix.

C’est une philosophie de vente: quand on reçoit nos clients, on aime bien découvrir qui ils sont, leur rapport à l’objet et ce qu’ils en font, pour répondre à leurs attentes et aussi les surprendre“, explique Gabriel Gestin, responsable du magasin avec Rama Valentin, le fils des deux fondateurs Anne et Alain Valentin.

Cela fait deux petits mois que les deux hommes accueillent les New-Yorkais dans le local de la marque à NoLIta, le premier aux Etats-Unis. Le projet a mis environ un an à prendre forme pour cause de travaux intensifs. A l’origine des montures raffinées, Anne et Alain Valentin, un couple déçu de ne pas trouver ce qu’ils voulaient sur le marché. Ils lancent leur première collection à Toulouse en 1984, des créations originales, colorées mais aussi et surtout des objets ergonomiques et adaptés à ceux qui les portent. “On fabrique les lunettes avec l’idée que le client va vivre avec“, précise Anne Valentin.

Rama Valentin, lui, est arrivé il y a une quinzaine d’années aux Etats-Unis pour développer la marque sur le continent américain. Les Etats-Unis constituent désormais le premier marché d’export pour la compagnie, dont plus de la moitié du chiffre d’affaires est réalisé à l’étranger. Rama Valentin dit avoir travaillé avec les meilleurs opticiens indépendants du pays et, constatant la notoriété croissante de ces lunettes “made in France“, il s’est associé à Gabriel Gestin, alors installé à Los Angeles depuis six ans, pour faire naître la boutique new-yorkaise.

Rama Valentin insiste sur l’importance de la touche française: tout est “fait main” dans le Jura. “On met vraiment en avant le bon goût français, sans virer dans le snob“, raconte-t-il. Leur nouvelle boutique, installée dans un quartier très “tendance”, attire. Les deux responsables remarquent dans un sourire la différence entre le client français et le client américain, “beaucoup plus amoureux de lunettes ». « Il a souvent plusieurs paires et les voit comme un véritable accessoire !“.

 
 

"Augustine", la folie réussie d'Alice Winocour

Ca s’est fait un peu malgré moi, j’étais tellement fascinée par cet univers, mon désir était tellement fort que ça réveillait le désir chez ceux à qui j’en parlais“. Pour son premier film, “Augustine”, la jeune réalisatrice Alice Winocour a fait fort.

L’histoire, celle du célèbre professeur Charcot et de sa patiente hystérique Augustine, est devenue une obsession. “Je revenais toujours vers ce sujet, j’étais habitée par cette histoire. J’ai beaucoup lu, fait beaucoup de recherches et essayé ensuite de tout oublier pour aller vers la fiction. J’y ai vu également l’occasion d’exprimer un point de vue féministe, que je pouvais parler du regard que les hommes portaient sur les femmes à cette époque là“.

Le résultat est saisissant. Le Paris brumeux et inquiétant de la fin du XIXè siècle crée une atmosphère unique. Le film, qui ne quitte presque jamais l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, ne ressemble en rien aux canons de la production française actuelle. “On était tellement ovniesque que finalement ça nous a aidé“, raconte Alice Wincour, dont le film a été nominé deux fois lors des derniers  Césars (dans les catégories “Meilleure première oeuvre” et “Meilleurs costumes”).

La rencontre avec Vincent Lindon, l’acteur principal, est une autre histoire, au moins aussi surréaliste. “Je l’avais vu dans “Pater”, je l’avais trouvé très crédible en homme de pouvoir, très puissant, très fort, dans ce rôle de Premier Ministre. J’ai envoyé le scénario à son agent et trois jours plus tard, mon téléphone sonne, c’était Vincent Lindon à l’autre bout du fil, qui me disait qu’il avait adoré le scénario et qu’il voulait le faire. J’étais sûre que c’était un canular“. Il faut croire que non. Le choix de Soko, l’actrice/chanteuse qui vit à Los Angeles, en revanche, a été plus long. “J’ai vu 300 filles avant de rencontrer Soko. Elle a vraiment cette espèce de naïveté et de force intérieure. Dès que je l’ai rencontré, j’ai su que c’était elle“.

Ce premier film est réalisé sans concession. “J’ai pris du plaisir à tourner, ce que je ne pensais pas possible avec tous les enjeux et la pression qu’il y avait. Je me suis senti très calme dans la tempête“. A l’écran, le résultat est probant.

Renaud Dutreil avec Lefebvre, Clara Gaymard avec Giscard

Deux jours, deux soutiens. Louis Giscard d’Estaing s’est affiché mercredi à New York au côté de Clara Gaymard, patronne de GE France et épouse de l’ancien ministre de l’économie Hervé Gaymard. Renaud Dutreil, ancien ministre des PME, vote Frédéric Lefebvre.

« Louis est drôle, sympathique et un ami ». Quand on apprécie quelqu’un, pourquoi ne pas le dire en public, surtout quand l’ami en question est en campagne pour devenir député.

Les mots sont de Clara Gaymard, patronne de General Electric France, et « Louis » n’est autre que Louis Giscard d’Estaing, candidat de l’UDI à la législative partielle en Amérique du Nord. Venue au Consulat de France à New York, mercredi, à l’invitation du fils de l’ancien président pour parler de l’attractivité et de la compétitivité de la France, elle a distillé quelques mots doux pour son candidat d’ami, qu’elle a côtoyé lorsqu’il était président de Groupe d’Amitié France-Etats-Unis à l’Assemblée. «Louis dit la vérité avec des mots simples ». Ou encore : « On ne peut que l’aimer ». Les 130 personnes dans le public ont apprécié. Nul doute que l’UMP aussi : Clara Gaymard n’est autre que l’épouse d’Hervé Gaymard, ancien ministre de l’économie et de l’agriculture de Jacques Chirac, député UMP de Savoie et vice-président du parti… qui a refusé d’apporter son soutien à M. Giscard d’Estaing lorsqu’il l’a sollicité pour cette législative. Elle dirige aussi la chambre de commerce américaine à Paris. Elle était à New York dans le cadre de ses activités à GE.

Pour sa part, Frédéric Lefebvre (UMP) a annoncé, jeudi, le soutien d’un nom connu de la vie politique hexagonale et de la communauté française de New York. Renaud Dutreil, ancien ministre des PME, de l’artisanat et des professions libérales de Jacques Chirac et co-fondateur de l’UMP. Président de la filiale américaine de LVMH jusqu’à l’an dernier, M. Dutreil s’était abstenu de toute prise de position politique depuis son départ de France en 2008. Il sort du silence pour dénoncer dans un communiqué « le déclin et l’isolement de la France » et « le péril auquel la France s’expose en se repliant sur elle-même ». « L’UMP incarne l’opposition à la politique actuelle et une meilleure compréhension des réformes à entreprendre en France. Je vous invite à voter sans hésiter pour Frédéric, afin que le message des Français d’Amérique du Nord soit clair et simple. » Après LVMH, Renaud Dutreil a lancé sa propre société, La Manufacture des marques, un fonds d’investissement spécialisé dans la relance de marques.

Photo: page Facebook Tous avec Louis

Deux jours et quatre comédies françaises à Houston

Le Museum of Fine Arts of Houston diffusera quatre films de Pierre Etaix, réalisateur français, les 17 et 18 mai.

Au programme: “Tant qu’on a la santé”, “Yoyo”, “Pays de Cocagne” et “Le Grand Amour”, quatre comédies burlesques des années 1960 du talentueux réalisateur et acteur.

“Tant qu’on a la santé” raconte l’histoire, sous forme d’une série de sketches, de Pierre, un jeune homme sérieux plein de bonnes attentions qui ne se sent pas à l’aise dans son siècle.

“Yoyo”, c’est un jeune homme aisé qui s’ennuie, seul et entouré de ses domestiques, dans sa gigantesque maison. Un jour passe un cirque. Il reconnaît dans l’écuyère la jeune fille qu’il aime en secret et qui a disparu depuis plusieurs années.

“Pays de Cocagne” est un documentaire qui suit les Français qui partent en vacances dans les années 1970. Il aborde ainsi plusieurs sujets d’actualité tels que le succès artistique, l’érotisme ou le mariage au travers de scènes de la vie de tous les jours.

Enfin, “Le Grand Amour” retrace l’histoire d’un homme de quarante ans marié par convention, sans amour. Un jour, il tombe éperdument amoureux de sa nouvelle secrétaire mais ne réussit pas à lui avouer par timidité.

Pierre Etaix est un artiste aux talents multiples: dessinateur, réalisateur, clown, magicien et acteur, il a marqué le paysage de la comédie française dans les années 1960.

Une soirée pour les anciens du Lycée Français de San Francisco

“Et si on se donnait rendez-vous dans dix ans (ou plus) ?” Pour les anciens élèves du lycée français de San Francisco, les retrouvailles sont prévues le 17 mai.

Alumni Relations organise sa soirée annuelle pour ceux qui souhaitent rester en contact ou renouer avec leurs compagnons de baccalauréat. C’est la crêperie Galette 88, à San Francisco, qui accueillera les anciens élèves du LFSF et leurs enfants pour un repas convivial.

Alumni Relations existe depuis le déménagement du Lycée sur le campus d’Ashbury en 1996. Elle a reconstitué une base de données des élèves diplômés de 12th grade (terminale) au lycée depuis 1977. Les étudiants qui n’ont passé que quelques années sur les bancs du LFSF sont les bienvenus pour adhérer.

À noter qu’une autre soirée de retrouvailles se prépare à Paris en juillet.

La fête de la Bretagne en terre indienne

Phare Ouest meets Far West“, l’association des Bretons et amis de la Bretagne BZH New York a misé sur l’humour pour la septième édition de la fête de la Bretagne du 15 au 24 mai. Au programme : des artistes bretons sont invités à un échange musical inédit avec des musiciens amérindiens.

Le projet emmènera le Samuel Le Hénanff Quartet (ci-dessus), un groupe de musique traditionnelle bretonne, à la rencontre de nombreux musiciens amérindiens à New York. Parmi eux, John Sarantos, l’un des plus grands professeurs de flûte indienne. Après New York, la deuxième partie de la semaine aura lieu à Albuquerque, au Nouveau Mexique, où les quatre musiciens rencontreront des Indiens des tribus navajo et hopi.

L’échange musical a pour objectif de créer des mixages culturels inédits et permettre aux Américains de découvrir la Bretagne, sa culture et ses acteurs économiques. L’échange créatif se fera sous forme de “Tableaux musicaux”, chacun ayant un thème soulignant un ou plusieurs points communs entre les Indiens et les Bretons. Parmi eux : le mariage, le rapport à la terre, les croyances divines… Au moins cinq concerts sont prévus.

Un directeur français au Green Music Center

En septembre 2012, le magnifique Green Music Center ouvrait ses portes à Sonoma State University au pays du bon vin californien, à quelques encablures de San Francisco. Depuis quelques semaines, ce nouveau centre culturel, à vocation internationale, s’est doté d’un directeur de la programmation très frenchy en la personne d’Emmanuel Morlet.

Cet ancien étudiant de la Sorbonne n’en est pas à ses premiers faits de notes. Musicien lui-même, Emmanuel Morlet vient de la côte Est où il a été de nombreuses années directeur du département musique au service culturel de l’Ambassade de France à New York. Il a en outre été programmateur à la Fondation des échanges culturels franco-américains (FACE).

Pendant ces quelques années, il a non seulement fait évoluer drastiquement les échanges interculturels, mais a aussi dépoussiéré l’image de la musique française outre-atlantique. Il est notamment l’instigateur de la propagation de la « French Touch » aux Etats-Unis. Le groupe Daft Punk est venu faire une scène au Guggenheim il y a une dizaine d’années sous la houlette de cet amateur d’arts insatiable, co-fondateur de « Global Fest », un grand festival de World Music à New York.

« Arriver à la naissance d’un tel lieu dédié à l’Art et la Culture est un grand honneur », souligne-t-il, en évoquant sa nomination. « Ma mission ici, en tant que directeur artistique et manager, est de donner une personnalité au lieu, d’en faire à la fois un lieu d’éducation et d’excellence ainsi qu’une destination touristique. Nous devons prendre notre place et nous avons de magnifiques outils pour le faire

« J’ai rarement vu une aussi belle salle que le Weill Hall qui accueille 1.400 personnes et s’ouvre sur un parterre extérieur de 4.000 places ! La saison d’été sera splendide. En outre, très prochainement nous disposerons d’une salle de 250 places, Schroeder Hall, qui permettra non seulement d’accueillir des artistes plus intimistes, mais aussi d’ouvrir aux autres arts et même de prendre des risques, sans compter que ce second lieu nous servira d’outil pédagogique pour augmenter le nombre d’étudiants du département musique de l’Université, mission qui m’incombe également

Parmi les artistes à venir, on peut citer le groupe Pink Martini, qui se produira lors de la saison d’été en juillet ou encore Jessye Norman prévue en mars 2014.