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On a testé: Voitures autonomes à San Francisco, comment ça marche vraiment?

Quelques semaines après l’autorisation par la California Public Utilities Commission (CPUC) de la libre circulation des robotaxis sans chauffeur à San Francisco, les touristes et certains locaux se sont presque habitués à leur présence.

Lancé il y a presque 10 ans, le concept de voiture autonome, longtemps en phase de test, démarrait au mois d’août avec deux compagnies, Cruise, filiale de General Motors, et Waymo One, filiale du groupe californien Alphabet Inc. Trois mois plus tard, un pauvre chien écrasé, quelques accidents de piéton (mineurs) et les blocages entrepris par quelques activistes anti-robotaxis, ont légèrement revu la donne, obligeant notamment la marque Cruise (et sa flotte prévue de 300 voitures) à stopper ses activités, le temps d’améliorer sa sécurité.

Commander son robotaxi en quelques clics

Désormais seules sur les routes, les voitures Waymo One embarquent donc les voyageurs, et nombreux touristes parmi eux, aux quatre coins de la ville. Un service pour le moment encore limité, et réservé aux bénéficiaires d’une invitation (à demander via le site ou l’application), sésame pour accéder aux voitures avant l’ouverture générale prévue à tous « dans les prochaines semaines », indique Waymo One.

L’intérieur de l’habitacle du taxi autonome Waymo One.

Une fois invité, et une fois téléchargée l’application sur son mobile où il faudra préalablement entrer ses informations d’identification et son mode de paiement, il est donc possible, comme pour Uber ou Lyft, de commander son robotaxi en quelques clics. Disponibles sur une large partie de la ville (sur un périmètre délimité grossièrement au sud par l’autoroute 280, au nord jusqu’à l’entrée du Golden Gate et à l’est à l’entrée du Bay Bridge), les Jaguar électriques I-PACE Waymo One ressemblent à n’importe quelle autre voiture premium, à la différence de quelques équipements supplémentaires, soit 29 caméras disséminées à l’intérieur de l’habitacle, ainsi qu’à l’extérieur dont une rotative positionnée sur le toit, et deux autres latérales, lui donnant une allure robotique et sympathique.

Trajet sans stress, musique au choix

Le robotaxi arrivé sur place, l’ouverture des portes s’obtient en appuyant sur la touche « unlock » de son application mobile. À bord, 4 places (les animaux sont interdits), un confort général satisfaisant, des éléments de portière en cuir, un coffre spacieux pour y loger deux valises, et un large toit partiellement panoramique qui ouvre sur le paysage. Une fois les ceintures bouclées, deux écrans tactiles (un pour le passager avant, l’autre pour les passagers arrière) invitent à démarrer la course (« start ride »), la voix presque charmante du robot générant l’explication de l’expérience.

L’écran tactile des passagers où choisir sa musique, faire appel à un opérateur.

Si les premiers mètres et le volant complètement autonome surprennent en général les nouveaux voyageurs, l’allure de croisière raisonnable et la dimension ludique des écrans font se laisser conduire sans stress. Outre la carte de navigation interactive et le temps d’estimation de la course affichés en permanence, l’écran invite à choisir sa musique via la touche « play music » et sa dizaine de playlists passant de compilations pop, jazz au classique ou au hip-hop, ceux qui souhaitent pousser le son et hurler y étant librement invités. Avec le téléchargement de l’application Google Assistant, chacun peut aussi écouter la musique connectée à son propre téléphone. Sur l’écran, une touche « support » propose aussi aux voyageurs d’être mis en contact rapidement à un opérateur en cas d’incident ou d’accident.

Tout est permis mais filmé

Si les règles d’usage à bord imposent le respect de la voiture, des écrans et des touches de contrôle sous peine d’intervention téléphonique d’un opérateur et du blocage éventuel de la voiture, chanter, hurler, crier, s’embrasser et même, faire l’amour, ne sont pas, en soit, prohibés. Une dernière mention dépendant de la longueur de la course choisie, et de l’acceptation implicite d’être filmé, la compagnie s’autorisant à voir les bandes filmées en cas d’incident, d’accident ou de détériorations à bord. Enfin, secrets de famille, d’espions, de politiciens peuvent être en principe partagés sans crainte. Chez Waymo One, seuls les appels audio réalisés avec le service support, faisant l’objet d’enregistrements.

En cinq courses testées dans les rues de San Francisco, avec un seul freinage légèrement franc à la clé, aucun incident n’a été constaté. En raison des embouteillages, la voiture a choisi à deux reprises un déchargement légèrement différent de celui demandé, et ainsi tenu compte des aléas de la circulation et de la voierie. Enfin côté prix, les trajets proposés à bord de la Waymo One étaient de 5 à 10% supérieurs à ceux proposés par Uber et Lyft sur un même parcours au même moment.

Noël : Où couper son sapin autour de Washington ?

Chocolats aux mini-guimauves, chaussettes sous la cheminée, le doux parfum de pins dans la maison, le mois de décembre apporte son lot de traditions de Noël. Comme chaque année, les fermes autour de DC proposent de venir couper son sapin soi-même. French Morning a répertorié 6 adresses pour passer un bon moment entre amis ou en famille.

Dans le Maryland

Clemsonville Christmas Tree Farm ouvre ses portes tous les vendredis, samedis et dimanches jusqu’au réveillon de Noël, de 10am à 5pm. La ferme a deux types de sapins traditionnellement utilisés pour Noël : le Fraser ou le Douglas. Tous les arbres sont vendus au prix de 40$, l’une des adresses les moins onéreuses pour un arbre. Rendez-vous au 10120 Clemsonville Road à Union Bridge, à 1h20 de Washington. 

La ferme de Frienship Tree propose des arbres a coupé et déjà coupé! (Crédit: Frienship Tree)
La ferme de Frienship Tree propose des arbres à couper et déjà coupés. © Frienship Tree

Pour passer un bon moment et se réchauffer, TLV Tree Farm propose un petit repas sur place (frites, hot dogs et chocolats chauds) au 15155 Triadelphia Mill Rd à Glenelg, à une heure de DC. Les vendredis, samedis et dimanches, le père Noël fait même une apparition de 10am à 4pm pour prendre une photo avec petits et grands. Les sapins coûtent entre 60$ et 75$ selon le type (White Pine, Douglas Fir, Canaan Fir, Balasam Fir, Blue Spruce).

Le Friendship Trees & Christmas Shop met en vente des Fir, des Pine, des Fraser ou des Spruce pour 60$. Pour ceux qui n’ont pas trop l’âme d’un bûcheron, la ferme vend également des Fraser de Caroline du Nord, prêts à être décorés pour la saison, entre 75$ et 100$. On y trouve également des ornements, des décorations et des cadeaux dans le petit marché couvert. Les portes sont ouvertes tous les jours, du lundi au vendredi de 1pm à 4:30pm et le weekend de 9am à 4:30pm. Rendez-vous au 6950 Old Solomons Island Road à Friendship, à 45 minutes de Washington.

En Virginie

De nombreuses fermes comme Moose Apple Christmas Tree Farm vendent des décorations de Noël. (Crédit: Moose Apple Christmas Tree Farm)
De nombreuses fermes comme Moose Apple Christmas Tree Farm vendent des décorations de Noël. © Moose Apple Christmas Tree Farm

La Hartland Farm est une adresse très populaire dans l’État de la Virginie, et pour cause : les propriétaires offrent une tasse de chocolat chaud gratuite le weekend. Située à une heure de DC, au 12230 Belle Meade Rd à Markham, la ferme vend également des couronnes fraîches fabriquées sur place dans une petite boutique où l’on trouve également du miel, des confitures, et de nombreuses décorations pour le sapins de Noël. Comptez 70$ pour couper son sapin de 10am à 5pm le weekend.

À Country Loving Christmas Tree Farm, la coupe des sapins est ouverte les vendredis, samedis et dimanches de 9am à 5pm ou la semaine sur rendez-vous. La ferme possède cinq types de sapins différents et les vend selon la taille coupée (entre 13$ et 20$ par pied). Des décorations et des couronnes de pin sont également disponibles à la vente. Rendez-vous à 50 minutes de Washington au 40824 Red Hill Road à Leesburg.

Pour une journée à la campagne, Moose Apple Christmas Tree Farm, situé dans la charmante vallée de Shenandoah (à seulement une heure à l’ouest de Washington), est une belle adresse. La ferme propose plusieurs types d’arbres ainsi qu’un assortiment de couronnes fabriquées à la ferme. Les arbres pré-coupés sont à 110$. Rendez-vous au 2425 Wickliffe RD à Berryville. Il est demandé de réserver en écrivant à [email protected] pour couper son arbre jusqu’au 15 décembre (les 1er, 7, 8, 14, 15 décembre de 8am à 4pm, et les 5, 6, 12, 13 décembre, de 12pm (midi) à 5pm. Le père Noël fera une apparition le samedi 2 et le vendredi 3 décembre de 10am à 2pm. Moose Apple Christmas Tree Farm – 2425 Wickliffe Road, Berryville, VA 22611.

Étudier en Suisse: découvrez le Bachelor de l’EHL Hospitality Business School

[Article sponsorisé] Alors qu’elle célèbre ses 130 ans cette année, l’EHL Hospitality Business School – fondée en tant qu’Ecole hôtelière de Lausanne – se tourne vers le futur pour continuer de former les jeunes bacheliers avec excellence.

Un enseignement d’excellence

Tout débute en 1893, dans la ville suisse de Lausanne. Alors que le tourisme se développe, la première école qui formera les futurs managers de l’industrie de l’accueil du monde entier ouvre ses portes. Près d’un demi-siècle plus tard, l’établissement est devenu une institution dont la renommée n’est plus à faire. 

Dès ses prémices, l’EHL se démarque par un aspect notable : ses élèves sont formés à l’excellence pour offrir des expériences uniques dans leurs postes futurs. À ce savoir-faire – désormais gage de qualité pour les employeurs – s’ajoute une maîtrise pratique incontestable. 

Pour Alexandre Badoux, Chief Operating Officer de Farmy.ch  : “L’EHL m’a donné les meilleurs outils pour mener à bien ma  carrière. Créativité, curiosité, attention portée aux clients et aux employés, transversalité, travail d’équipe, gestion pratique et compréhension approfondie des processus. Ces compétences, associées au meilleur et au plus amical des réseaux, me permettent de toujours trouver une solution à tout.

Acquérir des soft skills convoitées

École de commerce avec une “hospitality touch”, l’EHL, propose par son Bachelor, une formation managériale ultra-complète. Ses enseignements couplant théorie et pratique permettent aux étudiants de développer des soft skills indispensables au monde professionnel moderne.

Au coeur de l’approche pédagogique du Bachelor ; la volonté d’apprendre aux étudiants des valeurs uniques telles que le succès en travail d’équipe, l’écoute et l’importance de la communication, ou encore le soutien entre élèves. Tant de qualités et compétences qui leur permettront de briller lors de leur insertion professionnelle.

Numéro 1 au monde du classement QS dans la catégorie des écoles de management des métiers d’accueil et des loisirs, l’EHL, par son Bachelor dispose d’une proximité unique avec l’industrie ainsi que d’une reconnaissance des entreprises. LVMH, Coca Cola, ou encore Accor sont tant de multinationales qui ont accueilli parmi leurs rangs des alumnis de l’EHL.

Mise en pratique de la théorie : l’apprentissage commercial au plus près de l’industrie

Les métiers d’accueil et de services ne sont d’ailleurs plus les seules voies adoptées par les étudiants. Bon nombre d’entre eux s’orientent vers les finances (12%), le luxe (15%), l’IT et le marketing (8%) ou encore le consulting (7%). 

De tels chiffres témoignent de l’ouverture large offerte aux jeunes diplômés, toujours avec des compétences d’excellence uniques. Parmi ses enseignements, le Bachelor compte des cours de ressources humaines, de finances, de marketing. Ainsi les élèves disposent de toutes les clés indispensables à la compréhension du commerce.

Ces apprentissages théoriques sont mis en pratique lors des stages qui jalonnent les 4 années du Bachelor. En outre, l’EHL dispose de programmes tels que l’EHL Alliance ou encore les Career Fair avec lesquels multinationales et étudiants se rencontrent pour bâtir le monde de demain.

Bénéficier d’une expérience unique en Suisse

Avec son nouveau campus suisse “conçu par les étudiants, pour les étudiants”, l’EHL propose aux étudiants de 120 nationalités différentes de vivre une expérience unique en Suisse. Pourvu d’un food court, d’un espace de sport et d’un restaurant étoilé – au sein duquel les étudiants feront leurs armes – le campus assure une vie active en Suisse.

Puisque l’humain est au cœur de la pédagogie de l’EHL, les étudiants du monde entier accueillis par l’établissement disposent de tous les moyens possibles pour se former avec sérénité. Afin de consolider dès les premiers jours l’esprit d’équipe, l’école organise une IntroWeek qui permet aux étudiants de tisser des liens qui perdureront durant toute leur scolarité à l’EHL.

Pour découvrir le programme complet du Bachelor de l’EHL rendez-vous sur le site de l’établissement ici.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Français, les États-Unis ont besoin de votre sang!

Il y a un peu plus d’un an, les États-Unis levaient les restrictions qui empêchaient certains Français de donner de leur sang. Aujourd’hui, le pays a besoin qu’ils se retroussent les manches.

En septembre, la Croix-Rouge américaine déclarait une situation de pénurie pour encourager les donneurs à se mobiliser. Motif : les réserves disponibles avaient chuté de 25% par rapport au mois d’août. À l’approche des Fêtes, les choses ne se sont pas arrangées. « Cette période de l’année est traditionnellement difficile pour les réserves de sang du pays », explique Daniel Parra, responsable de la communication à l’American Red Cross, qui fournit 40% du sang transmis aux personnes dans le besoin sur le sol américain. « Les maladies saisonnières, le temps hivernal et les vacances entraînent souvent une baisse du nombre de rendez-vous et une diminution de la participation des donneurs. Ce qui rend difficile de satisfaire la demande de produits sanguins ».

Groupe sanguin O particulièrement recherché

Tous les donneurs sont les bienvenus, mais les besoins sont particulièrement importants pour le sang et les plaquettes du groupe O. « Le type O positif est le groupe sanguin le plus transfusé et peut être donné aux patients Rh positif de n’importe quel groupe sanguin. Le type O négatif est le groupe sanguin universel et c’est ce que le personnel des urgences recherche lorsqu’il n’a pas le temps de déterminer le groupe sanguin des individus dans les situations les plus graves », poursuit-il. 

Ces dons bénéficient à un large éventail de patients, qu’ils soient atteints de troubles des globules rouges et de cancers ou victimes d’un accident ou d’une catastrophe naturelle. La Croix-Rouge estime ainsi que deux-tiers des enfants cancéreux auront besoin d’une transfusion au cours de leur traitement.

La pénurie de sang n’est pas nouvelle. En janvier 2022 déjà, l’ONG tirait la sonnette d’alarme face au faible niveau des réserves, conséquence de la suspension des opérations de collecte à cause de la pandémie. Déjà bas avant l’irruption de la crise sanitaire, les stocks n’ont pas rebondi de manière significative depuis, malgré les appels des associations.

Levée des restrictions pour les Français

C’est dans ce contexte que la Food and Drug Administration (FDA) a décidé de revenir, l’an dernier, sur les restrictions qui empêchaient de nombreux Français aux États-Unis à donner de leur sang et plaquettes. Avant le changement de règle, les individus qui avaient passé plus de cinq ans en France et en Irlande entre 1980 et 2001 (1996 pour le Royaume-Uni) étaient considérés comme à risque d’avoir été exposés à la maladie de Creutzfeldt-Jakob et son variant, la forme humaine de la maladie dite de la « vache folle ». La FDA a revu sa politique à la suite d’une étude des autorités sanitaires britanniques selon laquelle le risque de transmission de la maladie par transfusion était minime.

Les individus intéressés peuvent se rapprocher de leur banque de sang locale ou se rendre sur le site de la Croix-Rouge (ou encore appeler le 800-733-2767, le numéro de l’ONG). Avant Thanksgiving et les Fêtes de fin d’année, un don de plaquettes ou de sang serait un beau cadeau.

Collioure et la naissance du fauvisme au Met de New York et à Houston

Replongez-vous dans le Collioure du siècle dernier. Les photos encore intactes de ce charmant village des Pyrénées-Orientales, tout près de la frontière espagnole, sont toutes en noir et blanc, mais les peintures qui y sont nées, elles, sont bien en couleur. Et c’est tout le thème de l’exposition présentée au Metropolitan Museum of Art (Met) jusqu’au 21 janvier 2024. Intitulée Vertigo of Color, elle replonge aux racines du fauvisme, lorsque deux des peintres les plus emblématiques de l’époque, Henri Matisse et André Derain, ont commencé à briser les codes pour proposer un dessin avant-gardiste.

Ils ont tellement fait scandale qu’ils ont vite été surnommés les fauves. L’expression était péjorative mais elle est restée. Elle a donné naissance au fauvisme. Le Met se concentre sur neuf semaines de l’été 1905, où les deux peintres français ont partagé leur quotidien et ont réinventé leur pratique.

L’exposition est organisée en partenariat avec le Museum of Fine Arts de Houston (MFAH) au Texas, où elle sera montrée à partir du 25 février 2024. Elle réunit des œuvres provenant des quatre coins de la planète, y compris le Centre Pompidou et le Musée National d’Art Moderne de Paris.

Noman Hosni: «S’offusquer de mes blagues, c’est donner beaucoup d’importance à un humoriste»

On l’a vu sur scène en septembre dernier en première partie de Sebastian Marx au Swedish American Hall. À l’initiative de l’association French Talent USA, Noman Hosni sera de retour le jeudi 6 décembre avec French Kiss Connection, un spectacle entièrement en français. Né en France d’un père tunisien et d’un mère irakienne, le comédien est installé à Los Angeles depuis trois ans, après un séjour de douze ans en Suisse. Il s’est récemment mis au hula hoop et consacre ses journées à planter des centaines d’arbres dans le ranch d’un ami. Une existence éclectique, donc, qui peut nourrir un spectacle. Mais ce serait sans doute trop convenu : « Je sais plus ou moins de quoi je vais parler le 6 décembre, mais je veux que mon spectacle se nourrisse du public et reste très vivant. En discutant avec la salle, je vais déceler un accent, un niveau de vocabulaire ou d’éducation, et je m’adapte. En tout cas, ça me fait hyper plaisir de jouer en français aux États-Unis. »

Depuis son installation en Californie, Noman Hosni a pris le parti de jouer en anglais, et pratique la langue de Shakespeare assidument en lisant chaque jour à voix haute pendant deux heures. Malgré un éternel sourire et un air faussement décontracté, cet ancien du Jamel Comedy Club, créateur du Noman’s lab en Suisse, est un travailleur acharné, qui se lance sans cesse des nouveaux défis. À quarante ans, il débarque aux États-Unis, à la poursuite de son rêve américain : « En 2015, pendant des vacances aux États-Unis, je me suis arrêté par hasard à la Laugh Factory. C’était la première fois que je voyais quelqu’un faire des blagues sur le crack ! », plaisante Noman Hosni.  « Je suis passionné par le stand up, et en vivre ici était un rêve que je caressais depuis l’enfance. Le stand up est un art né en Amérique, donc faire de la scène ici, c’est un peu comme faire de la boxe thaï en Thaïlande, on ne peut pas rêver mieux… »

https://www.instagram.com/p/Cxs7i-RrTDB/

En passant du français à l’anglais, il perd plus de 30 000 followers sur Instagram. Il sait que cette aventure américaine va le contraindre à repartir de zéro, mais Noman Hosni a toujours été opiniâtre. « Quand je me suis installé en Suisse, il n’y avait pas de comedy club, alors j’allais au karaoké mais au lieu de chanter, je racontais ma vie, rappelle-t-il. Si j’ai créé le Noman’s Lab, devenu par la suite le Montreux Comedy Lab, c’était afin d’offrir une plateforme aux artistes pour qu’ils n’aient pas peur de prendre des bides. faire du stand up est semblable à la pratique d’un instrument : le but, c’est de faire résonner son public. » 

Si son expérience personnelle sert de point de départ à ses sketchs, on note un certain goût pour la provocation et l’humour noir parmi les thèmes de prédilection de Noman Hosni. Ses plaisanteries sur les femmes voilées et les religieuses sur les sites pornographiques lui ont d’ailleurs valu des menaces de mort. Sa réaction ? « Ça me fait rire… La peur ne devrait pas être une raison de ne pas faire une vanne. Si tu es offusqué, tu as le droit, mais c’est ton problème, et c’est surtout donner bien de l’importance à un humoriste… C’est une force de pourvoir rire de tout. »

Le Consul Jérémie Robert quitte New York pour l’Elysée

Arrivé à New York en 2020, Jérémie Robert, 45 ans, devait quitter le Consulat général l’été prochain. Il partira plus vite que prévu : il a été choisi pour devenir le nouveau conseiller Afrique de l’Elysée et va rejoindre la présidence française très rapidement, ont confirmé plusieurs sources diplomatiques auprès de French Morning. La lettre confidentielle Africa Intelligence l’avait annoncé la première ce mercredi matin.

Le poste était vacant depuis cet été, lorsque l’ancien conseiller Afrique de l’Elysée, Franck Paris, avait été nommé représentant français à Taïwan. Si le trajet de New York à la cellule Afrique est atypique, en revanche la carrière de Jérémie Robert avant sa nomination à New York en faisait un des favoris pour le poste. « Swahiliste », il a fait l’essentiel de sa carrière en Afrique (Kenya, Somalie, Cameroun) ou en charge de dossiers africains au Quai d’Orsay. De 2016 à 2018, il a été sous-directeur Afrique de l’Ouest à la DAOI (Direction Afrique et Océan Indien), avant de rejoindre la cabinet de Jean-Yves Le Drian, alors ministre des Affaires étrangères, comme conseiller Afrique.

C’est ce passage en cabinet qui lui avait permis de décrocher le poste convoité de Consul général de New York, inhabituel au regard de sa trajectoire africaine. En rejoignant l’Elysée, il va donc renouer avec sa spécialité initiale.

Tony Estanguet à New York: «Très impressionné et ému de me retrouver à la tribune de l’ONU»

C’est un véritable marathon que vient de courir Tony Estanguet à New York. Mais les vingt-quatre heures de rendez-vous non stop n’ont entamé ni son enthousiasme, ni sa patience à expliquer en quoi les Jeux Olympiques de Paris, l’été prochain, seront les « best ever ». Que ce soit en petit comité dans un appartement de l’Upper East Side le soir de son arrivée, le lundi 20 novembre, le lendemain dans le froid matinal du Rockefeller Center avec les stars du Today Show sur NBC (la chaîne diffusera les JO), au siège de l’ONU pour appeler à la trêve olympique ou encore avec des élèves du Lycée Français et quelques curieux au consulat, le triple champion olympique de canoë slalom a mené une course de fond… avec le sourire.

Échanger avec les jeunes, une priorité pour Tony Estanguet. Avec les élèves du Lycée Français en pleine préparation de leur journal télévisé dans le Media Lab, mardi 21 novembre 2023. © E. Guédel

« Dans chacun de mes déplacements, j’essaie d’allier le côté très protocolaire de mon rôle de président du comité d’organisation des JO à un côté terrain, plus concret, et faire de l’engagement », confie-t-il à French Morning (vidéo) en sortant d’une séance de questions-réponses avec les collégiens et lycéens du Lycée et après avoir participé au journal télévisé des journalistes en herbe. « C’est bien que ces jeunes soient en contact direct avec nous. »

Tony Estanguet sait leur parler de persévérance – trois médailles d’or décrochées à trois JO différents (Sydney 2000, Athènes 2004 et Londres 2012), de confiance en soi, et de passion. Celle qu’il partageait avec son père et son frère pour le canoë-kayak, et son coup de cœur, à 10 ans, en regardant les Jeux de Séoul à la télévision. « Je n’osais même pas en parler tellement ça me paraissait inaccessible, et prétentieux de dire qu’un jour je serai champion olympique. Mais ma flamme s’est allumée à ce moment là. Je suis sûr que, parmi les millions de jeunes qui regarderont Paris 2024, certains auront cette petite flamme. »

Présentation de la torche olympique au Lycée Français de New York, après une séance de questions-réponses organisée par la directrice du centre culturel, Pascale Richard. © E. Guédel

«Le sport change des vies»

Il sait que ce n’est pas « automatique » comme il dit, qui lui reste des mois d’efforts didactiques pour « engager un maximum, aller chercher les gens, leur expliquer ce qu’il y a derrière le sport, derrière les Jeux, pourquoi c’est important ». Et c’est avec la même conviction qu’il a défendu, à la tribune des Nations unies, le respect de la trêve olympique – une tradition datant de la Grèce antique et réintroduite il y a 30 ans – pour que les armes se taisent une semaine avant le début des JO, durant les compétitions et une semaine après les Paralympiques, afin de laisser le temps aux athlètes de rentrer chez eux. « Le sport change des vies » a-t-il martelé, truffant son discours de 9 minutes d’anecdotes de parcours incroyables, ceux du marathonien éthiopien « aux pieds nus » Abebe Bikila ou encore de l’athlète néerlandaise Fanny Blankers-Koen, qui « a bousculé les mentalités et changé aux yeux du monde la perception du sport féminin » en poursuivant sa carrière de championne après ses 30 ans et deux enfants.

« J’étais très impressionné par ce moment à l’ONU, très ému, c’était une étape symbolique et très forte parce-que…ce n’est pas rien quand on a été sportif localement, nationalement, internationalement, de se retrouver, un jour, devant l’assemblée générale des Nations unies pour demander à tous les États-membres d’adopter une résolution pour la trêve olympique ». Et aussi une « satisfaction » dit-il, de voir 118 pays voter en faveur du texte (il n’y a eu que deux abstentions, la Russie et la Syrie, et aucun vote contre) dans un contexte géopolitique très tendu. Un nombre moins important que lors des précédents Jeux, mais c’était la première fois que la résolution était soumise à un vote, à la demande de Moscou.

Des billets mis en vente le 30 novembre

Cette visite éclair à New York a permis également au président de Paris 2024 de prendre le pouls de l’enthousiasme des Américains pour les prochains Jeux d’été – les États-Unis occupent la troisième marche du podium des pays à avoir acheté des billets. « Il y a une envie de sport ici et un rêve autour de Paris, constate-t-il. On sent une connexion très forte entre Paris et les États-Unis. » 

Face aux critiques en France sur la difficulté de trouver des places pour assister aux compétitions, là encore, Tony Estanguet prend le temps d’expliquer. « C’est la première fois qu’il n’y a qu’une seule plateforme pour acheter des billets (ticket.paris2024.org), une plateforme qu’on a ouverte au monde entier. Auparavant, chaque pays avait la sienne avec ses propres revendeurs. On a un peu cassé cette logique pour que tout le monde ait la même chance d’obtenir des billets. Ça a plutôt bien marché puisqu’on en a vendus dans 178 pays. » Victimes aussi de leurs succès : bon nombre d’évènements ont été pris d’assaut. « Il reste encore des billets disponibles, assure-t-il, pour l’athlétisme, pour la cérémonie d’ouvertureEt le 30 novembre, on va remettre des billets à la vente, dans tous les sports, les gens pourront à nouveau tenter leur chance » Des billets accessibles au même moment, dans le monde entier.

Tony Estanguet avec Jean-Christian Agid (37EAST) et Géraldine Le Meur (FrenchFounders) lors d’une réception privée organisée chez Yolanda Santos, Fondatrice du Ballet de Monterrey, lundi 20 novembre 2023 à New York. ©E. Guédel

Tony Estanguet n’était pas la seule « star » de ces vingt-quatre heures chrono new-yorkaises. La torche olympique, qui ne l’a pas quitté, a suscité son lot de « Wow! » et de souffles admiratifs – surtout à  l’annonce de sa couleur « champagne » :  les élèves du Lycée Français ont bien rigolé et les Américains du Today Show ont adoré. « C’est toujours un plaisir de venir ici et de sentir cette envie de JO », sourit Tony Estanguet, avant de s’engouffrer dans une voiture et prendre son vol pour Paris.

[Vidéo] Optimisez votre patrimoine et votre fiscalité aux États-Unis

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Lors d’un webinaire dédié au patrimoine et à la fiscalité aux États-Unis, deux experts ont abordé les sujets suivants :

– Quelles sont les stratégies patrimoniales à votre disposition en tant que Français résidant fiscal aux États-Unis ?

– Quelles sont les règles fiscales américaines qui s’appliquent sur le patrimoine à l’étranger ?

– Comment protéger de manière optimale votre famille et votre patrimoine ?

– Vous détenez un bien immobilier ou une assurance-vie en France alors que vous résidez aux USA : quelle gestion ?

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre page YouTube

Avec:

Alexandre Quantin, Partner et directeur des investissements chez USAFrance Financials.

Avec plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis, Alexandre Quantin fait partie de la liste Forbes des meilleurs professionnels de la finance en 2023. Il a notamment fait ses gammes en France chez BNP Paribas Private Banking et Credit Agricole CIB.

? Réservez un rendez-vous gratuit avec Alexandre 

Jean-Philippe Saurat, associé du cabinet franco-américain d’experts-comptables Massat Consulting Group.

? Contactez Jean-Philippe: [email protected]

Justine Guillermou (Londres): Des fusées à la déco d’intérieur, en passant par la télé

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Voyager au-delà des horizons lointains ne se limite pas aux distances parcourues sur une carte, mais à l’exploration de l’âme et des rêves qui nous animent. Confucius a sagement proclamé : « Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même. » Une vérité intemporelle qui trouve un écho inspirant dans l’histoire vibrante de Justine Guillermou.

Dans un récit où les frontières géographiques deviennent des toiles pour tisser son parcours, Justine a tracé un itinéraire singulier. De l’ingénierie aérospatiale à l’architecture d’intérieur, son voyage professionnel est un éloge à la redécouverte de soi. Son entreprise, Rainbow Shaker, n’est pas simplement le fruit de son savoir-faire, mais une symphonie colorée résultant de sa passion authentique pour la décoration. Son passage remarqué dans « The Big Interior Battle » n’est qu’une escale parmi d’autres, une fenêtre sur sa métamorphose. Pour Justine, ce n’est pas simplement une reconversion, mais un élan passionné qui prend racine dès son jeune âge, lorsqu’elle contribuait, déjà à cinq ans, à rénover le cocon familial. Dans cet épisode, elle partage les nuances culturelles qui colorent sa vision du design, oscillant entre l’extravagance des textures anglaises et la simplicité à la française.

L’histoire de Justine … c’est une odyssée en technicolor où chaque détail est une étape vers la concrétisation de ses rêves. Justine révèle le secret : la persévérance, la foi en ses objectifs et la force de dépasser les obstacles. Cet épisode éblouissant de couleurs est bien plus qu’une conversation sur la décoration intérieure, c’est une invitation à embrasser nos aspirations et à peindre nos vies avec audace et détermination. Une inspiration éclatante qui éveille l’âme et illumine le chemin vers la découverte de soi.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Philippe Schmit, le «French Cowboy» de retour en cuisine avec PS-21 à Houston

C’est un visage bien connu de la scène culinaire à Houston, passé également par les plus grandes tables en France. Philippe Schmit, surnommé le « French Cowboy », est de retour en cuisine à la tête de PS-21, un restaurant ouvert au printemps dans le quartier chic d’Upper Kirby. « C’est un restaurant français avec des influences internationales, le fruit de mes expériences et voyages à travers le monde », résume le chef globetrotter de 60 ans.

D’Atlantic City au Bernardin à New York

Pas vraiment fait pour le système scolaire, Philippe Schmit a débuté en cuisine à l’âge de 14 ans, en faisant son apprentissage dans un grand hôtel de Roanne, sa ville d’origine dans la Loire (42). « J’ai travaillé ensuite dans mon premier étoilé près de Genève, avant d’aller en Angleterre puis aux Pays-Bas. Les voyages et la maîtrise de l’anglais m’ont permis de continuer à travailler en cuisine pendant mon service militaire. J’ai eu la chance d’intégrer la Marine où on a voyagé un peu partout, dont les États-Unis », se rappelle le Ligérien, qui a rempli les plus belles lignes de son CV à Paris, en travaillant notamment au Pavillon Elysée Lenôtre, un restaurant deux étoiles du 8e arrondissement.

Sa première expérience aux États-Unis est pour le moins originale puisque Philippe Schmit a participé à l’ouverture de l’hôtel-casino Taj Mahal d’Atlantic City en avril 1990, un projet initié par l’ancien président républicain Donald Trump. Un tremplin pour le poste de sous-chef au Bernardin à New York six mois plus tard. « Je m’en rappellerai toujours puisque j’ai fait mon entretien à partir d’une cabine téléphonique. Dans les heures qui suivaient, je commençais à bosser avec un salaire important pour l’époque », explique le chef texan.

Philippe Schmit restera 14 ans dans la Grosse Pomme, avant d’être appelé à travailler sur un nouveau projet à Houston en 2004. 19 ans plus tard, il est toujours basé dans le sud du Texas où il s’est bâti la réputation d’un des tous meilleurs chefs de la ville, d’abord à la tête de Bistro moderne, puis de Philippe Restaurant + Lounge, son dernier restaurant fermé en 2013. C’est à cette époque que Philippe Schmit a d’ailleurs obtenu la distinction de Meilleur Ouvrier de France, récompensant l’excellence de sa cuisine de l’autre côté de l’Atlantique.

«Un restaurant de quartier et de destination»

Après dix ans d’absence où il a été chef privé et a aidé d’autres établissements à créer leur menu, Philippe Schmit est de retour avec son propre restaurant, PS-21, ouvert en mars dernier. « Je me suis associé à un autre Français, Sebastien Laval, qui conseille des restaurants sur la partie business et financière. Ça m’a semblé être l’association parfaite, avec moi en cuisine et lui à la gestion », détaille-t-il. À la différence de ses précédents restaurants, PS-21 se veut plus accessible. « C’est un mélange entre un restaurant de quartier et de destination », résume le chef, qui a voulu créer une ambiance « classe mais pas trop snob ».

La carte du midi est adaptée à toutes les bourses avec des plats traditionnels français comme la salade niçoise (24$) et les moules frites (21$), mais aussi des plats plus internationaux comme le risotto et le burger. Le chef propose également une formule « prix fixe » à 22$ avec la soupe du jour accompagnée d’un plat qui mélange risotto, salade caesar et bouchées de croque monsieur. Le soir, le menu est plus travaillé et plus onéreux avec notamment : foie gras terrine (28$), poisson grillé du jour (29$) et filet mignon (56$). « Le défi est de ne pas créer une image trop française, pour ne pas trop impressionner et rebuter la clientèle, ajoute Philippe Schmit. On a essayé de trouver le juste milieu. »

Houston attend le Guide Michelin

La démographie de Houston a explosé ces dernières années jusqu’à compter 2,2 millions d’habitants. Sa scène culinaire a elle aussi suivi avec l’arrivée de nombreux restaurants internationaux de renom, qu’ils soient français, vietnamiens ou mexicains. « La scène culinaire est bien plus développée qu’avant avec une diversification extraordinaire », confirme Philippe Schmit. « Il y a quelques bonnes adresses françaises, mais on est encore trop peu. Ça nous cause peut-être du tort vis-à-vis du Guide Michelin », ajoute le chef français.

Si Alain Lenôtre, le fils du célèbre pâtissier Gaston Lenôtre, a ouvert un institut culinaire à Houston en 1998, le Guide Michelin n’a toujours pas posé ses valises dans la ville texane. « C’est tout un écosystème quoi doit fonctionner et faire parler de lui pour que ça arrive un jour. Des fournisseurs, aux chefs, aux clients, en passant par les journalistes et représentants de presse », poursuit Philippe Schmit, qui aimerait voir un premier restaurant étoilé dans sa ville d’adoption. D’ici là, il garde les pieds sur terre en espérant que son nouvel établissement trouve sa clientèle. « Ce qu’il faut me souhaiter ? Longue vie à PS-21 et au French Cowboy », conclut-il dans un sourire.

Vie d’Expat: Comment être le parfait New-Yorkais quand on n’est pas du matin?

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, le témoignage d’Alex confronté à un problème de réveil.

« Nous sommes arrivés en septembre, mon compagnon, notre fille et moi, et, à bien des égards, je me considère encore comme un “bébé expat”. Je n’ai pas les codes ni les réflexes. J’ai souvent peur de commettre des impairs, des bourdes irréversibles, des erreurs diplomatiques qui contraindraient notre pays à rappeler son ambassadeur.

Quoi qu’il en soit, la découverte de New York est un immense plaisir. Je m’émerveille des choses toutes simples dont la plupart de vos lecteurs doivent être blasés aujourd’hui. D’ailleurs, c’est facile de me reconnaître dans la foule : je suis le seul à lever le nez. Enfin, il y a aussi les touristes, mais je déploie des trésors de créativité pour ne pas leur être assimilé, tant dans mon attitude – ne jamais croiser le regard de personne, ne jamais  s’arrêter de marcher, tenir bien en main son latte brûlant – que vestimentaire – chaussures confortables et parapluie XXL.

Bref, le moral est au beau fixe, sauf que…

Sauf que je dois faire face à un problème insurmontable, quelque chose dont on ne parle jamais, un secret bien gardé que l’on présente, dans un insupportable storytelling, comme un aspect merveilleux de la vie américaine. Car c’est partout pareil, m’a-t-on dit – voire pire encore, à Los Angeles. Voilà : les New-Yorkais sont matinaux.

Mais pas moi. Pas du tout. C’est une catastrophe. Impossible d’émerger avant 8h. Depuis tout petit. Quand je mets le nez dehors, c’est comme si la journée était déjà presque terminée. C’est vrai ! À 9h, les New-Yorkais on déjà couru leur préparation au marathon (celui de Valence, en Espagne, tout à fait), sorti le chien, accompagné les enfants à l’autre bout de Manhattan, appelé leur client à Washington et passé par le brownstone de l’Upper West acheté deux ans auparavant, pour vérifier l’avancée des travaux (qui n’avancent pas d’ailleurs). Même la nature se met au rythme de la ville : il fait jour à 6h – m’a-t-on dit – en plein mois de décembre ! Et moi qui n’aie même pas encore appuyé sur le bouton de ma machine espresso à ce moment-là…

J’ai essayé. Je vous jure que j’ai essayé. Ma fille m’a dit qu’elle préférait quand “c’était papou qui l’accompagnait“. Notre chien m’a tiré la gueule pendant une semaine parce que je refusais de le lâcher dans Central Park avec ses petits camarades. Les parents de l’école ont bien vu que j’avais gardé ma mentalité de Français à la médiocrité de mon « Morning! » pâteux et pas du tout convaincu – ni convaincant. Je vois bien que je fais tâche. Alors, comme les New-Yorkais sont très polis, qu’ils ne vous feront jamais sentir que votre attitude les dérange, je m’excuse, penaud, d’un « Sorry, I’m not a morning person », qui me vaut, à chaque fois, de grands sourires désolés, des hugs réconfortants et des regards compatissants.

Aussi, French Morning, je me tourne vers vous en dernier recours et vous pose la question : s’il vous plaît, dites-moi comment être le parfait New-Yorkais quand on n’est pas du matin ? »

La réponse de French Morning

Merci Alex, pour votre témoignage. Effectivement, les journées américaines commencent tôt. Mais, bonne nouvelle, nous avons le livre parfait pour vous, un best-seller qui a fait la fortune de son auteur : Miracle Morning de Hal Elrod. « Se lever plus tôt pour s’offrir un supplément de vie »

Dans son petit livre très pratique dont les conseils sont faciles à mettre en place, Hal nous promet qu’en nous levant une demi-heure plus tôt, tout change ! Pour peu que vous suiviez la méthode qu’il propose.

Évidemment, la première objection que vous opposerez sera « Mais, Hal, je ne suis pas du matin… » Ce à quoi l’auteur répond « Vous avez déjà essayé de vous réveiller plus tôt, en vain ? Vous dites : « Je ne suis pas du matin », « Je suis un oiseau de nuit », « Les journées sont trop courtes », « J’ai besoin de plus de sommeil, pas de moins ! » ?

Tout cela était aussi valable pour moi avant le Miracle Morning. Quelles que soient vos expériences passées – même si vous avez toujours eu du mal à vous lever tôt et à être opérationnel le matin – ça va changer !

Le Miracle Morning fonctionne avec tous les styles de vie, c’est prouvé !

L’auteur propose de mettre en place une routine faite de silence, d’affirmations – que l’on appelle aussi « prophétie auto-réalisatrice » – de visualisation qui consiste à « voir » l’objectif que l’on veut atteindre, d’exercice physique – vous semblez habiter près de Central Park, de lecture – French Morning par exemple – et d’écriture. Le tout en vous levant une demi-heure plus tôt.

En appliquant cette petite routine quotidienne, vous n’aurez plus aucun mal à vous lever et même vous y prendrez plaisir. Votre chien ne vous tirera plus la gueule et votre fille sera très contente que vous l’accompagniez.

On compte sur vous pour nous dire si ça a marché !