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Qwanz, le hub de l’opinion instantanée

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Faut-il contrôler le port d’armes ? Quel est le meilleur endroit pour un « date » ? Combien de fois par semaine courrez-vous ? Faut-il une taxe sur les produits gras ?

Autant de questions qui figurent sur Qwanz, le site de la start-up new-yorkaise créée en 2010 par le Français Pierre Sernet. Après avoir répondu au sondage, l’utilisateur peut consulter les résultats et les filtrer par catégories (sexe, lieu de résidence etc.). Le site précise aussi le nombre de réponses – de quelques dizaines à plusieurs milliers.

Financé à sa naissance par la pub, Qwanz nourrit désormais l’ambition de devenir un réseau social. Dans sa nouvelle version de 2013, les utilisateurs peuvent commenter des sondages, en créer, les partager sur Twitter ou Facebook. Une application mobile vient d’être lancée, tout comme des versions pour la Grande Bretagne, l’Inde et la France.

Mais la principale nouveauté, c’est la dimension revendicative de Qwanz. Dès lors que le nombre de réponses atteint un seuil, l’utilisateur peut envoyer les résultats d’un sondage à un ou plusieurs journalistes. Qwanz dispose d’une base de 20.000 « faiseurs d’opinion » classés par médias et pays. Il est aussi possible de faire parvenir un sondage à des responsables d’agences gouvernementales, des porte-paroles de ministères, des élus. « L’idée, c’est d’amplifier la voix des individus, de leur permettre de faire bouger les choses », affirme Pierre Sernet.

Coté business, le fondateur de Qwanz espère tirer parti de cet aspect communautaire pour évoluer vers un modèle économique « plus proche de celui de Facebook ». « Notre atout, c’est d’agréger des données sur l’opinion des gens, que nous les récoltons en fonction des réponses aux sondages, et via les profils, qui nous informent sur leur âge, leur lieu de résidence, leurs préférences ».

« Pour une entreprise, cela peut être intéressant d’utiliser nos données, ou de sponsoriser des sondages. On peut imaginer qu’un fabriquant de chaussures de sport veuille sonder des femmes de 30-40 ans qui nous ont dit qu’elles courraient deux fois par semaine. » Mais il prévient d’emblée : « Qwanz ne connaît pas les noms de ses utilisateurs, et ne communiquera pas les e-mails à ses clients ».

Mais pour disposer d’une base de données satisfaisante, Qwanz doit d’abord développer son nombre d’utilisateurs. « Nous sommes en pleine recherche de fonds afin de pousser le trafic. Nous voulons traduire le site en dix langues. L’objectif, ce serait de lever 1,5 million de dollars dans l’année ».

Un art dans lequel Pierre Sernet s’est déjà illustré. Depuis son arrivée à New York en 1973, il a successivement créé Artnet, une des principales banques de données sur les œuvres d’art, puis Cidex.com, un des premiers catalogues industriels en ligne. Il a aussi monté, en 2000, une plateforme de trading de matières premières, Nodlet. Enfin, il mène depuis 10 ans une carrière d’artiste photographe, avec un penchant particulier pour le Japon et la cérémonie du thé. Entre l’art, la finance et l’industrie, son carnet d’adresses est bien rempli.

Rihanna: un diamant au Staples Center

Qui ne connaît pas Rihanna ? Si la chanteuse de R&B se fait désormais plus remarquer pour ses posts sur Twitter que pour ses performances sur scène, elle demeure l’une des plus grandes pop-stars actuelles.

Elle se produira le 8 avril sur la scène du Staples Center à Los Angeles, dans le cadre de sa tournée “Diamonds World Tour”. A$AP Rocky, la nouvelle coqueluche du rap américain, assurera la première partie.

A seulement 25 ans (elle est née en 1988 sur l’île des Barbades), Rihanna a déjà collaboré avec les plus grands producteurs américains (Jay-Z, Chris Brown, Drake, Eminem).

Régulièrement sous le feu des projecteurs, Rihanna n’hésite pas depuis quelques années à mettre en scène sa vie privée pour rester tout en haut de l’affiche. L’année dernière, Rihanna intégrait même pour la toute première fois le célèbre classement des 100 personnes les plus influentes sur Terre établi chaque année par Time Magazine. 

 

Les Français moins méfiants que les Américains sur le Web

Les mots de passe sont la hantise des internautes amnésiques, que ce soit en France ou aux Etats-Unis. Deux études publiées récemment dans les deux pays montrent tout de même que les Américains y ont recours davantage que les Français.

Selon l’Online Registration and Password Study 2012 du site Janrain, 58% des adultes américains ont au moins cinq mots de passe sur Internet. 30% seulement de la cyber-population dispose de plus de dix mots de passe pour accéder à leurs informations personnelles.

En France, ce chiffre est encore plus bas. 9% seulement des personnes interrogées par l’Ifop pour Dashlane choisissent des mots de passe sécurisés ou bien distincts selon les sites. Ils sont même 42% à avouer utiliser toujours le même mot de passe, ce qui peut être source de problèmes de cyber-sécurité.

Aux Etats-Unis comme en France, les jeunes ont tendance à se protéger moins sur Internet que leurs aînés. Sur le continent américain, les individus âgés de 55 ans ou plus ont en moyenne 8,2 mots de passe alors que les plus jeunes (âgés entre 18 et 34 ans) en ont en moyenne 6,7. En France, le constat est le même : 58% des moins de 25 ans utilisent toujours le même mot de passe, 72% prennent des précautions pour protéger leurs données administratives (contre 80% chez les plus âgés).

"Picture This" : quand la BD française croque New York

C’est le printemps de la BD à New York. Organisé par les Services culturels de l’ambassade de France, du 8 avril au 13 mai, le festival transatlantique  “Picture This” mettra en lumière le travail d’illustrateurs de livres pour enfants, de bandes dessinées et de romans graphiques. Les dessinateurs invités sont français et américains pour la plupart.

Hervé Tullet et l’Américain Mo Willems auront l’honneur d’ouvrir les festivités le 8 avril au Books of Wonder. Les travaux des deux illustrateurs se rapprochent par leur capacité à transformer la lecture des tout petits en une véritable aventure interactive.  Hervé Tullet est notamment connu pour avoir publié une soixantaine de livres pour enfants, dont La cuisine aux crayons et Moi, c’est blop ! , et remporté plusieurs prix dont ceux de Sorcières, Pépite et Pitchou. Mo Willems est également illustrateur pour la jeunesse (Knuffle BunnyThe Pigeon) et a remporté six Emmy Awards et trois fois le prix de Geisel Honors.

L’université Columbia accueillera le 15 avril les artistes Alex Alice et Ron Wilberly, auteurs de romans graphiques. Alex Alice est connu pour avoir écrit le scénario de la BD Tomb Raider : Dark Aeons. Il a également publié la trilogie Siegfried, dont le premier tome s’inspire de l’opéra de Richard Wagner, “L’anneau de Nibelung”. Ron Wimberly a quant à lui illustré The Life of MF GRIMM, qui s’est classé dans le top dix des romans graphiques de Time Magazine en 2007. Son dernier roman Prince of Cats, publié en 2012, est une version hip-hop de la pièce Roméo et Juliette de William Shakespeare.

Boulet et Gabrielle Bell seront les invités de la Society of Illustrators le 25 avril. Les deux artistes sont auteurs de webcomics, des bandes dessinées en ligne inspirées de leur vie quotidienne. Auteur de plus de 40 bandes dessinées, Boulet est surtout connu pour BouletCorp, une BD en ligne qui attire 50.000 visiteurs par jour en France et 8.000 aux Etats-Unis. Gabrielle Bell est célèbre pour avoir écrit Lucky, une bande dessinée semi-autobiographique. Sa BD Cecil and Jordan in New York a été adapté pour le film Tokyo de Michel Gondry.

Olivier Tallec et Oliver Jeffers seront à la New York Public Library le 1ermai pour présenter leurs travaux. Les deux artistes ont illustré des bestsellers aux Etats-Unis. Olivier Tallec a illustré une cinquantaine de livres pour enfants, dont Waterloo & Trafalgar et la série Rita et Machin. Oliver Jeffers est quant à lui connu pour ses dessins dans le livre How to Catch a Star et The Incredible Book Eating Boy qui a été nommé livre pour enfant de l’année 2007 par la Irish Book Awards.

McNally Jackson Books accueillera Blutch et David Mazzucchelli le 7 mai. Blutch a notamment remporté le grand prix du festival d’Angoulême en 2009  pour le second tome de la bande dessinée Petit Christian et a été président du festival l’année suivante. Nombre de ses illustrations ont été publiées dans des journaux tels que LibérationLes Inrockuptibles, et The New Yorker. David Mazzucchelli est connu pour avoir illustré de nombreux super-héros ainsi que des adaptations littéraires et des livres pour enfants. Il a notamment illustré la couverture de l’édition américaine de So Long Silver Screen, la première bande dessinée en anglais de Blutch.

Antoine Guilloppé et Istvan Banyai refermeront ce festival le 13 mai au SVA Theatre. Antoine Guilloppé a illustré de nombreux livres dont Pleine Lune et Ma Jungle, un appel au voyage par le dessin. L’artiste hongrois Istvan Banyai, l’un des illustrateurs les plus originaux et iconoclastes du moment, est surtout connu pour ses dessins éditoriaux publiés dans The New Yorker et Rolling Stone.

Législative: Damien Regnard, l'anti-parachuté

Déjà un parachuté, ça ne fait pas sérieux, mais deux, c’est le cirque !” Quand l’ex-UMP Damien Regnard parle de Frédéric Lefebvre et Louis Giscard d’Estaing, respectivement candidats de l’UMP et de l’UDI, le ton monte. “Ces gens-là n’ont pas la volonté de se battre pour nous. Ils cherchent à faire leur retour parisien après avoir été tous les deux désavoués lors de la dernière législative.”

Damien Regnard se positionne comme le candidat local de l’élection législative partielle de mai et juin prochains. Les chambres de commerce franco-américaines, les Accueils, les commissions des bourses scolaires: tout ça, c’est son truc. Certes, c’est beaucoup moins glamour que les photos de M. Giscard d’Estaing avec Gerald Ford ou celle de M. Lefebvre avec Nicolas Sarkozy, mais cela a tout de même un avantage selon lui: alors que ses adversaires « s’adressent aux Français d’Amérique du Nord en leur disant “vous”, je peux leur dire “nous” ».

Elu en 2009 à l’Assemblée des Français de l’étranger pour le Sud des Etats-Unis, Damien Regnard habite à la Nouvelle Orléans depuis 17 ans. Il y a monté la filiale d’une entreprise française spécialisée dans l’inspection de marchandises, avant de lancer sa propre société. Il cumule les casquettes. Conseiller du Commerce Extérieur, il fut président de la Chambre de commerce franco-américaine de Louisiane de 2000 à 2010 et dirige le chapitre local de l’Union des Français de l’étranger (UFE), un réseau de Français expatriés. “Les problématiques partagées par les Français de l’étranger sont toutes les mêmes (…) On ne rentre dans aucune case”, dit-il.

Son engagement en politique locale remonte à 2005, année de l’ouragan Katrina. “J’ai assisté à l’impuissance de l’administration pour résoudre des problèmes terre à terre, à cause de la totale ignorance des conditions locales“. Il fait allusion à la prise en charge d’un groupe d’enseignants français à Lafayette, une ville à l’ouest de la Nouvelle Orléans. “Ils se sont retrouvés sans rien, sans habits de rechange, sans possibilité de retourner en France. La France n’a rien fait pour eux”. Regnard mobilise le réseau des UFE pour leur venir en aide. En 2011, il veut aller plus loin. Il brigue l’investiture de son parti de l’époque, l’UMP, à la législative de juin 2012 en Amérique du Nord. Frédéric Lefebvre est désigné. Sitôt l’élection annulée, en février 2013, il retente sa chance. Frédéric Lefebvre est une nouvelle fois désigné, malgré sa défaite en 2012. Damien Regnard y voit le signe d’un décalage entre le QG parisien du parti et le terrain. “Quand on commet les mêmes erreurs, il ne faut pas s’attendre à des résultats différents“, prédit-il. Il se présente, cette fois sans l’étiquette UMP – il n’a pas renouvelé son adhésion au parti – mais celle du RFE (Rassemblement des Français de l’étranger), un groupe fondé à l’AFE en 1995.

En plus de son ancrage local, Damien Regnard compte sur le rejet des politiques du gouvernement pour marquer des points. Réforme de l’aide à la scolarité dans les « lycées français » (qu’il avait dénoncée dans une pétition en 2012 et dans un communiqué en février) , fiscalité et mise à mort de l’AFE: “On nous dit que nous sommes les ambassadeurs de la France, je ne peux plus entendre ça ! Si on était des ambassadeurs, il faudrait nous respecter. Or, ce n’est pas ce qu’on voit depuis neuf mois. C’est encore pire que l’année d’avant“. Il s’inquiète des effets du calendrier de la réforme des bourses scolaires sur les chefs d’établissement et les familles. Ces dernières connaitront le montant de leur bourse pour l’année scolaire à venir au milieu du mois de juillet. “Les familles seront prises au piège“. Autre inquiétude: la fiscalité. « Je crains des sanctions de plus en plus lourdes car on est stigmatisé, caricaturé comme des vedettes de l’industrie, du sport et du cinéma alors qu’il y a chez les Français de l’étranger des artisans, des chauffeurs de taxi, des gens qui travaillent 18h par jour».

Un député de plus ou de moins à l’UMP ou à l’UDI ne changera rien“, assure-t-il, même s’il pourrait siéger avec le groupe UMP en cas d’élection. « Plutôt que d’envoyer un politicien à Paris, pourquoi ne pas envoyer un signal fort en disant : on envoie l’un des nôtres. »

Derniers jours pour voir Basquiat chez Larry Gagosian

Cinquante oeuvres signées Jean-Michel Basquiat vous attendent à la Gagosian Gallery, jusqu’au 6 avril.

Né en 1960 à Brooklyn et mort 28 ans plus tard à SoHo, l’élève d’Andy Wahrol a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l’art contemporain. Il y a trente ans déjà, Larry Gagosian avait présenté pour la première fois le travail de l’artiste comète. Trente ans plus tard, son travail n’a pas pris une ride. Basquiat figure toujours parmi les artistes les plus importants de sa génération. Présentant une cinquantaine de tableaux, dont certains issus de la collection privée de l’artiste, cette nouvelle exposition souhaite donner un aperçu de la carrière fugitive, mais intense, de Jean-Michel Basquiat.

Exposé aux quatre coins du monde, Jean Michel Basquiat revient donc à New York où, en 2005, le Brooklyn Museum of Art lui avait déjà consacré une importante rétrospective.

Les Spurs et leurs Français affrontent Oakland

Il va y avoir du sport à Oakland ! Le 22 février dernier, l’équipe des Spurs de Tony Parker s’était faite écraser par les Golden State Warriors de la Baie dans un match serré. Mais les joueurs de San Antonio n’ont pas dit leur dernier mot.

Les deux équipes de basket remettent ça à l’occasion de la French Community Night, le 15 avril. Cette fois encore, l’affrontement a lieu à l’Oracle Arena d’Oakland. Les guerriers bleu et or jouent à domicile, leurs fans seront donc probablement nombreux pour chauffer les tribunes. Mais ce sont les Spurs qui devraient avoir les faveurs des gaulois amateurs de NBA. Et pour cause : les joueurs tricolores de l’équipe sont attendus au tournant. Sauf blessure de dernière minute, les français Tony Parker, Boris Diaw et Nando De Colo devraient tâter du ballon.
Pour ceux qui rêvent de voir leurs idoles d’un peu plus près, les spectateurs sont invités à assister à l’échauffement des équipes. De 18 heures à 18h30, il sera possible de venir s’installer dans les sièges du premier rang pour voir les Spurs et les Warriors échanger quelques ballons avant le match officiel.
Cheerleaders, animations, frissons, public enthousiaste : tous les ingrédients seront réunis pour faire de la soirée un spectacle rebondissant. Les billets sont à réserver en ligne, le plus vite possible.

L'éloge de la pause

« Je me sens seul, comme perdu au milieu d’un océan ». Le regard fuyant, le visage crispé, la voix à peine audible, la détresse d’Antoine, 47 ans, est évidente.

Il s’est construit l’une des plus belles réputations d’architecte et de designer de meubles dans le monde, son agent se frotte les mains après chaque commande, il est respecté et admiré par ses collègues, pourtant il a cette terrible impression d’être dans une impasse. Travaillant sur le chantier d’un musée d’art moderne dans un pays du Moyen Orient, c’est sur Skype que nous nous retrouvons pour notre premier contact. Malgré le décor fastueux et exotique en arrière-plan, il porte sur lui l’air d’un homme torturé, pauvre en solution. « Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Plus je suis connu, moins j’ai la sensation d’en profiter ». C’est-à-dire ? « Non seulement je ne sais pas recevoir les compliments, soit j’en rougis, soit je méprise ceux qui me les font, mais je contre-balance ce comportement stupide par le syndrome de l’éternel insatisfait, constamment à la recherche de reconnaissance et d’adoration. C’est compliqué ». Il sort d’une thérapie qui lui a été profitable, « à force de vouloir plaire à la terre entière, j’ai perdu mon identité, c’est le schéma typique de la relation que j’ai avec mes parents depuis mon enfance » et il sent que le coaching est ce dont il a besoin. « J’ai saisi pourquoi j’en suis là, maintenant je veux apprendre comment m’en sortir ». De pourquoi à comment, de la réflexion à l’action, Antoine est en effet prêt pour le coaching.

Diplômé au début des années 90, il est parti à Milan puis à New York, sans avoir de point de chute, « je voulais réussir en montrant ma vision du monde à travers mes créations». C’était un sacré défi qu’il a brillamment réussi, « alors pourquoi suis-je si impuissant à résoudre un dilemme aussi bête ?». Je lui donne rendez-vous la semaine suivante avec pour unique mission de ne plus chercher à répondre à cette question sans réponses.

« Je me souviens de mon énergie et de mon enthousiasme lorsque j’ai débarqué à Manhattan. Si on me fermait la porte au nez, je passais par la fenêtre », me raconte-t-il en souriant. Antoine est métamorphosé par rapport à notre séance initiale. C’est une joie de l’écouter faire le récit de ses débuts. Comme pour la majorité des expat’ français avec qui je collabore, il y a dans son parcours, parsemé d’obstacles professionnels et culturels difficiles à franchir, une insouciance qui fait souvent des miracles. Il a 25 ans de nouveau. Il s’agite, son langage est haut en couleur. Je le laisse s’exprimer tout en le recadrant s’il se perd dans ses propres mots. Je suis attentif à ce qu’il dit et surtout à ce qu’il ne dit pas. C’est entre ces lignes écrites à l’encre invisible que sommeille la solution à son dilemme. Puis, d’un coup, c’est un Antoine en noir et blanc qui s’exprime. « Que m’est-il arrivé ? Je ne supporte plus les flatteurs qui m’entourent et les ignorants qui ne veulent m’engager que pour ma réputation. Je suis terne et aigri, j’ai tout donné à tout le monde sauf à moi ». Il s’emballe, part dans tous les sens et en devient fatiguant. Je lui fais savoir sans prendre de gants. Il se méprend alors sur mes intentions. « Oui, tu as raison, mets-moi des coups de pied aux fesses, il faut que j’avance ». Ce dont il a besoin est bien l’inverse. Éreinté, cet homme aussi célèbre qu’il soit a besoin d’appuyer sur la touche « pause ».

J’ai dû toucher un point sensible. Antoine éteint sa cigarette, boit une gorgée de thé à la menthe et me demande à travers l’écran de l’ordinateur : « Tu crois que j’ai le droit de m’arrêter ? ». J’aimerais lui en donner l’ordre, mais ce n’est pas mon job. Lorsque je lui en donne alors la permission, il s’apaise et pousse un long soupir. « Tu es le premier à me dire cela. Merci Nicolas. »

Que cela soit pour l’entracte d’un spectacle éblouissant, la mi-temps d’un match de rugby haletant, la pause-café lors d’un long trajet en voiture et même le break qu’un couple prend afin de réfléchir sur leur avenir, nous avons toujours besoin d’un moment d’arrêt pour récupérer des efforts fournis avant de nous relancer vers notre objectif. Bizarrement, nous oublions d’en faire de même lorsqu’il ne s’agit que de nous. Faire une pause dans sa vie personnelle est considéré comme une perte de temps ou bien comme un luxe que l’on ne peut pas se payer. « Le monde ne va pas s’arrêter de tourner pour moi ! ». Ces excuses, bien que compréhensibles, sont mal fondées. Le monde tournera bien sans mon architecte de client, mais le rattrapera au passage lorsqu’il se sera requinqué.

Il ne faut pas longtemps à Antoine pour saisir que s’il veut se remettre en route, il lui faut d’abord faire un constat des lieux et retrouver son identité perdue au fil du temps et des bons de commande. C’est son job, sa responsabilité, son coach restant près de lui pour l’empêcher de trébucher ou de faire marche arrière. Nous passons les séances suivantes à parler de lui aujourd’hui afin de redéfinir qui il est vraiment. Il se décrit pirate aventurier d’un côté et bourgeois frileux de l’autre. « Le frileux c’est celui qui s’auto flagelle, qui culpabilise à mort sur la normalité de la vie, qui ne s’est jamais occupé de soi et qui a tout donné aux autres. C’est un bonhomme à fond dans l’autodestruction et qui a peur. Il est moche, triste, statique, avec zéro énergie positive et un gros manque de confiance en soi ». Portrait dur mais qui a le mérite d’être honnête. « Le pirate croit qu’il n’a peur de rien. Il est léger matériellement et mentalement. Il est souriant, créatif, attirant et assoiffé de reconnaissance. Ce n’est rien que du bonheur ». Se redécouvrir comme il est réellement fait revivre Antoine. Je pointe du doigt que ses deux personnalités ont du bon et du moins bon, mais que ce n’est pas là l’important. Les accepter comme elles sont, au lieu de les haïr ou de vouloir les changer, est ce qui d’ores et déjà le fait respirer de nouveau. Il se rééquilibre petit à petit. Les compliments ne sont plus aussi pénibles à vivre qu’avant et surtout, ce sentiment de n’être jamais satisfait s’efface au rythme de ses confrontations avec ce qu’il désire vraiment.

Par deux fois il a voulu passer à l’action. Par deux fois je lui ai recommandé d’attendre et de continuer à s’observer. La troisième fois, il s’est envolé sans moi, sachant qu’il n’accepterait à partir de maintenant que des jobs qui l’inspirent et qu’il peut faire à sa façon, sans compromis, qu’importe le montant d’argent. Je l’ai revu dernièrement à Londres lors d’une rétrospective sur son travail. J’ai souri en réalisant qu’il avait installé une dizaine de canapés très confortables pour que les visiteurs se reposent avant d’aller découvrir la seconde partie de son exposition. Je ne me suis pas fait prier pour m’y asseoir et m’octroyer une pause bien méritée.

Columbia dévoile les secrets de Notre-Dame de Paris

Célèbre pour ses gargouilles, ses cloches et ses rosaces, la cathédrale Notre-Dame de Paris fera l’objet d’une conférence à l’université Columbia le 9 avril. Passionnés d’Histoire et d’architecture, prenez garde aux chimères !

Organisée par le Richard Morris Hunt Fellowship, la conférence sera animée par l’architecte Benjamin Mouton et portera plus précisément sur la conservation de la cathédrale.

Construit sur deux siècles et achevé en 1345, le monument historique le plus visité de France (et classé au patrimoine mondial culturel de l’Unesco) mélange les styles de l’architecture gothique. Au XIXème siècle, la cathédrale subit une importante restauration menée par Viollet-le-Duc, l’architecte qui a notamment introduit les célèbres chimères sur le toit de la cathédrale.

Benjamin Mouton appartient à la Compagnie des Architectes en Chef des Monuments Historiques de France, un groupe de 44 architectes spécialisés dans la conservation et la restauration du patrimoine architectural. Il travaille notamment pour la conservation de la Basilique Saint Denis, l’Hôtel des Invalides, le Pont Alexandre III ou encore l’Ecole des Beaux-Arts.

Créée en 1990 par l’American Architectural Foundation et la French Heritage Society, le Richard Morris Hunt Fellowship permet depuis plus de vingt ans l’organisation d’échanges d’architectes français et américains entre la France et les Etats-Unis.

Les princes de l'électro C2C au Irving Plaza

C2C, le groupe de quatre DJs nantais, se produira au Irving Plaza le 4 avril.

En attendant de jouer au festival Coachella, une semaine plus tard, les C2C feront danser New York  avec les sons issus de leur album, Tetra, sorti en septembre 2012 et couronné de succès depuis.

Ces fans de skateboard sont aussi, et surtout, de véritables petits génies de la musique électronique. Quatre fois champions du monde de Disco Mix Club, une compétition internationale de disc jockeys organisée chaque année, les Nantais ont également remporté quatre trophées lors des dernières Victoires de la musique.

Miami se jette à l'eau

Le Michael Phelps qui sommeille en vous va enfin pouvoir s’exprimer.

Le 6 avril, Miami organise son 8e Swim Miami. Le départ du “Marathon dans l’eau”, comme l’appellent les habitués, sera donné dans la matinée. Plusieurs distances seront proposées aux participants: 800 mètres pour les plus timides, 5.000 mètres ou 10.000 mètres pour ceux qui veulent prolonger le plaisir.

Luane Rowe, qui a remporté l’épreuve reine l’an dernier, sera encore de la partie. La nageuse australienne, mondialement reconnue dans sa discipline, donnera même un petit cours de natation le 5 avril à 16h, pour les plus curieux.

Législative: Frédéric Lefebvre s'inquiète des dates du scrutin

La législative partielle en Amérique du Nord pourrait être inconstitutionnelle avant même d’avoir eu lieu. C’est Frédéric Lefebvre qui le dit.

Dans une lettre envoyée vendredi au ministre de l’Intérieur Manuel Valls, le candidat de l’UMP dans la circonscription fait remarquer que les dates annoncées plus tôt dans la journée par le Quai d’Orsay – les 25 mai et 8 juin pour les deux tours de l’élection – pourraient être sources de contestation auprès du Conseil Constitutionnel. Motif: elles vont à l’encontre de l’article LO.178 du Code électoral, qui veut que les élections législatives partielles soient organisées dans un délai maximum de trois mois suivant l’annulation de l’élection générale. “L’annulation des élections par le Conseil Constitutionnel étant intervenue le 15 février 2013, l’élection partielle doit donc se dérouler au plus tard le 15 mai 2013“, observe-t-il dans sa missive, que French Morning a pu consulter.

Il s’étonne également que les dates aient été diffusées avant leur publication au Journal Officiel. Il y voit “une première irrégularité de nature à vicier le scrutin“.

L’ancien secrétaire d’Etat ne s’arrête pas là. Selon lui, “les dates annoncées, soit les samedi 25 mai et samedi 8 juin poseraient clairement plusieurs problèmes“. Parmi eux: le premier tour aurait lieu pendant le week-end de Memorial Day, “qui constitue aux Etats-Unis l’un des congés les plus suivi, et n’est donc guère propice à la tenue d’un scrutin“.

Remettant en cause l’opportunité de tenir les deux tours le samedi, “alors que rien ne le justifie sérieusement“, il indique que ce calendrier électoral est de nature à restreindre comme vous le savez la capacité d’expression de nos concitoyens de confession israélite“. Ces dates n’ayant toujours pas été publiées au Journal Officiel (JO), il invite le ministère de l’Intérieur a “prendre en considération l’ensemble de ces éléments avant de fixer définitivement les dates et de les publier comme le prévoit la loi, sauf à exposer une nouvelle fois le scrutin à venir à la censure du Conseil Constitutionnel“.