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Journée civique pour les jeunes français du "Tri-State"

Ce n’est pas parce qu’ils sont aux Etats-Unis que les jeunes français du Tri-State doivent se soustraire à leurs obligations civiques.

Vendredi, 230 lycéens français de New York, du New Jersey et du Connecticut se sont retrouvés au Lycée français de New York pour leur Journée Défense et Citoyenneté (JDC). Cet évènement obligatoire, instauré en France en 1998 en lieu et place du service militaire, a pour but d’inculquer aux plus jeunes les enjeux de la défense nationale et de la citoyenneté. Qu’ils soient en France ou dans l’Upper East Side de Manhattan… « On peut venir d’autres territoires mais si l’on a tous la volonté de vivre ensemble, alors nous appartenons tous à la nation française », a insisté Bettina Boughani, un Lieutenant Colonel de la gendarmerie.

« Cette journée doit être l’occasion de découvrir un peu mieux ce qu’est la défense nationale (…) L’armée française est engagée dans de multiples théâtres d’opérations extérieures (…) au Mali (…) en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, au Liban et dans bien d’autres pays”, a déclaré Marie Tostain-Grézaud, Consule adjointe et chef de la Chancellerie, en guise d’introduction.

L’assemblée s’est ensuite livrée – timidement – a un jeu de questions-réponses avec des gradés de l’armée française. Droits et devoirs du citoyen, histoire de France, vote, institutions: les intervenants ont tenté de réveiller le patriotisme de nos jeunes expatriés plus ou moins attentifs. A l’issue de cette journée, les lycéens recevront tous un certificat de participation. Il est obligatoire pour participer au bac ou s’inscrire à l’université en France.

« C’était intéressant, cela donne une image des actions de la France et de l’évolution de ces dix dernières années », estime un jeune lycéen de Brooklyn. « J’ai trouvé que c’était très informatif et j’ai bien aimé les vidéos sur les différents corps militaires de l’armée, c’est important que les jeunes sachent tout cela », raconte Lydia, une lycéenne de 18 ans venue du Connecticut.

« C’était une perte de temps mais je vais peut-être m’engager en tant que réserviste », affirme un jeune à moitié convaincu.

« Ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse particulièrement mais la présentation était intéressante, estime une autre lycéenne. Je trouve que c’est bien d’avoir au moins une journée comme celle-ci pour remplacer le service militaire. »

 

Tallahassee parle commerce international

On parle business à Tallahassee. La ville accueille trois journées de conférence sur l’importance de l’économie internationale, du 1er au 3 avril. Une initiative de la chambre de commerce de Floride.

Plusieurs experts se relaieront pour présenter l’importance du commerce international au sein de l’économie de Floride. Un panel d’entreprises venues du Canada, d’Europe et d’Amérique Latine sera également présent.

Des juristes et des législateurs se pencheront notamment sur la question de l’exportation des biens de production et du rôle significatif de l’industrie dans l’Etat. Ils traiteront également des problèmes liés à la régulation du commerce affectant l’économie locale destinée à l’international.

Parmi les intervenants, on retrouve Christopher Hodgkins, vice-président du Miami Access Tunnel. Travaillant également pour l’entreprise Bouygues, il est connu pour son travail avec les communautés locales et les syndicats dans le cadre de son initiative « Opération 305 » qui visait à intégrer le comté de Miami Dade dans le projet du Port of Miami Tunnel.

À New York, la renaissance de la cuisine française

Le New York Times consacre une page entière à Lafayette, le « grand café » français que l’Américain Andrew Carmellini ouvrira mi-avril. A Calliope, dans le Lower East Side, c’est un très français œuf-mayo qui fait office de pub. Au menu de Montmartre, le nouveau bistrot de Chelsea, on trouve une blanquette de veau revisitée et radieuse.

Allô New York: la cuisine française serait-elle tout à coup branchée ? Pour une toute nouvelle génération de chefs new-yorkais, la réponse est “oui”. Bien loin des clichés sur le prétendu déclin de la cuisine française traditionnelle que nous servait dès 2010 le journal britannique The Independent quand il déclarait “la vraie nourriture française est morte“.

« La cuisine française n’est pas morte », rétorque Andrew Carmellini (ancien de Café Boulud et déjà patron de deux restaurants, Locanda Verde et The Dutch), «elle n’était plus à la mode peut-être, mais je ressens les choses différemment. J’adore manger. Il ne s’agit pas de showbiz ou d’inventions. » Il va plus loin : « Ce qui me rend heureux, c’est de mitonner une magnifique côte de veau et je n’ai pas peur de dire : eh oui, nous ouvrons un restaurant et notre cuisine sera française. »

Carmellini connait bien la France. “J’ai fait les vendanges au pays de l’Armagnac, j’ai moulé des fromages de chèvre frais en Ardèche, j’ai gavé des canards dans le Gers. En voiture pendant quatre mois, carte Michelin à la clé, j’ai sillonné le pays sans jamais prendre les autoroutes. C’était le seul moyen de comprendre le terroir. » L’année dernière pour se remettre dans le bain, il emmène son équipe à Paris puis dans une maison près de Vence. « Nous allions au marché à Antibes, chez le meilleur tripier de Nice, nous faisions la cuisine toute la journée. »

En fait, Carmellini qui se proclame « 100% Américain » n’est pas peu fier d’aïeuls nommés Bertin, originaires de Bézier et ingénieurs des routes sous Napoléon!

A Lafayette, le chef proposera des sardines Saint-Jean-de-Luz. « Je n’essaie pas de recréer des plats que j’ai goûtés en France, il s’agit de mémoire, d’inspiration régionale. » Alors : fenouil, poivrons piquillos, piment d’Espelette. Le pays basque n’est pas loin : une bouillabaisse qu’il souhaite « très délicieuse » mais sans rascasse bien sûr ; une rôtisserie « des poulets, des lapins juteux». Les Fleurs de courgettes mentonnaises célèbrent les citrons aigus du Sud. Une section de pâtes qu’il appellera pasta francesi sera également proposée « Je m’amuse, dit-il, pas besoin d’être si sérieux même si la cuisine est française.»

calliope
Courtesy of Calliope restaurant

A quelques encablures de là, Calliope semble rouler des mécaniques de vieux bistroquet, mais ce n’est que l’année dernière que le couple Eric Korsch et Ginevra Iverson (ci-contre), chefs l’un et l’autre, se sont installés au coin de la Quatrième rue. Une étoile au firmament et c’est la bousculade bon enfant tous les soirs. Depuis lors, des lamelles tendres de langue de veau sauce gribiche hantent les fantasmes des gastro-bobos.  « J’ai mis trois ans à élaborer ma terrine de tête de porc, explique Korsh. La cuisine française ? C’est ce que nous aimons faire. » On leur a  reproché d’être tendance. « Il y a plus de 60 ans qu’on trouve des restaurants français à New York. On ne réinvente rien, on fait des choses qui nous plaisent et qui plaisent à nos clients. » En fin de course, choisir entre le gâteau basque ou le baba peut se comparer à une sorte de torture. « Cette cuisine, conclut Korsh, pour nous, ça coule de source. »

La source pour Amadeus Broger, expat’ suisse d’origine tibétaine, qui avec son partenaire, dirige Le Philosophe sur Bond Street, c’est simplement ce qu’il avait envie de manger et n’arrivait pas à trouver. « J’avais faim de sole Colbert, de pieds de porc panés et de homard Thermidor ! » explique-t-il. Son chef Matt Aita, a lui aussi fait ses classes dans les cuisines puissantes de Daniel Boulud, une véritable pépinière de fines toques.

Tien Ho, aux commandes du tout nouveau Montmartre à Chelsea, est passé par le même canal avant d’épauler Gray Kunz. Mais c’est au sein de l’empire Momofuku qu’il a littéralement explosé, d’abord au Ssäm Bar puis à Ma Pêche. Né à Saigon, Ho est très clair. « Je ne suis pas français mais suis passionné de cuisine française. Ce bistrot a une âme française mais ce que nous faisons n’a pas la prétention d’être authentique. » Un escargot sauvage braisé à l’ail flirte avec une saucisse de porc. La fameuse blanquette de veau moderne est accompagnée de champignons cannelés « en hommage/clin d’oeil aux anciens. » Ho met des rillettes dans son cassoulet et un influx de Vietnam dans un riz gluant au porc caramélisé.  « Aujourd’hui je vis cette renaissance de la cuisine française, explique-t-il, mais Montmartre c’est un bistrot franco-américain. Et on s’éclate! »

Le "Made in NYC" en vente à SoHo

Soutenez l’artisanat local ! A l’instar du salon “Made in France”, organisé à Paris le 10 et 11 avril, New York accueille pour la première fois son salon “Made in USA/NYC” les 6 et 7 avril. Objectif: faire connaitre les produits des commerçants locaux (et si possible vous les faire acheter).

C’est dans le quartier de SoHo que cela se passe. Chocolat, truffe, biscuits, marshmallow, sauces et condiments: les amateurs de gourmandises seront servis. Mille Feuilles Macarons devrait à lui seul déplacer les foules, en vendant ses… macarons. Quelques artisans-joailliers feront également découvrir leurs créations (et vous donneront peut-être des idées pour la Fête des Mères, promettent les organisateurs). Pour les barbus et moustachus, et si possible, Brooklyn Grooming sera sur place avec ses produits de beauté pour hommes. Vous pourrez également dénicher des jouets en bois pour amuser bout d’chou pendant la balade entre les stands.

Harvey Weinstein distribuera le biopic "Yves Saint Laurent" aux États-Unis

(PARIS-AFP) – Le producteur américain Harvey Weinstein distribuera aux États-Unis le biopic consacré à “Yves Saint Laurent” et réalisé par le comédien Jalil Lespert, a indiqué mercredi à l’AFP la production française, confirmant une information du Film français.

La Weinstein Company, qui avait déjà soutenu et distribué “The Artist” ou “Intouchables”, a annoncé de son côté , dans un communiqué publié à New York, avoir acquis les droits pour les États-Unis de “Yves Saint Laurent”, avec dans le rôle principal le comédien Pierre Niney et Guillaume Gallienne dans celui de l’ancien compagnon du couturier Pierre Bergé.

Le long métrage de Jalil Lespert s’intéresse plus particulièrement aux jeunes années d’Yves Saint Laurent quand, à tout juste 21 ans, il a pris la succession de Christian Dior, brutalement décédé, puis comment trois ans plus tard avec Pierre Bergé, ils ont créé leur propre maison de couture, et révolutionné la mode de l’époque.

Pierre Bergé lui-même a apporté son soutien à ce film, produit par Wassim Beji et sa société WY productions et qui sera tourné à partir de juin pour une sortie en 2014.

Les droits de distribution ont été vendus également pour d’autres pays comme pour le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada à Entertainment One, Top Film Distribution pour la Russie, Square One pour l’Allemagne et l’Autriche.

Un autre film est en préparation sur la vie de Yves Saint Laurent, réalisé cette fois-ci par Bertrand Bonello, produit par EuropaCorp, la société de Luc Besson, et Mandarin Cinéma.

Gaspard Ulliel y incarne Yves Saint Laurent, Jérémie Renier Pierre Bergé, tandis que Léa Seydoux sera Loulou de la Falaise, amie proche et collaboratrice du couturier.

Au Swissnex, zoom sur les jeux vidéo de demain

Rangez vos Game Boy au placard ! Intelligence artificielle, technologies dernier cri… À quoi vont ressembler les jeux du futur ? La réponse est à découvrir dans une exposition à l’occasion de la Game Developers Conference (GDC) à San Francisco.

Du 26 mars au 4 avril, geeks et gamers de tous les âges ont rendez-vous à l’exposition “Game Gazer”, organisée dans les locaux du réseau suisse Swissnex San Francisco. Au total, ce sont plus de 20 jeux vidéo, installations et applications totalement novatrices que le public pourra tester.

L’entrée est libre, et la visite promet d’être tout sauf rébarbative. Les principes des nouveaux jeux sont étonnants. Avec “The Laser cabinet”, le meuble remplace la console, et dans “Talk Therapy”, il faut crier pour gagner ! À essayer également : “OKO”, un jeu vidéo sous forme de puzzle, ou “Mimicry”, qui propose de contrôler les expressions d’un portrait grâce à une technologie de “faceshift”. Enfin, la console open source pour télévision OUYA sera lancée en exclusivité lors de l’exposition.

La GDC a lieu à San Francisco pour la troisième année consécutive. La soirée d’ouverture de l’exposition, le 26 mars, est ouverte à tous sur réservation. Ru Weerasuriya, membre du conseil consultatif de la GDC et du studio de déveppement californien Ready at Dawn y fera un discours. Seront aussi présents le Conseil suisse pour la Culture, la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève, l’Université des Arts de Zurich et le Game Lab UCLA, qui ont participé à la création des innovations exposées.

Frédéric Lefebvre: "Les Français de l'étranger doivent entrer en résistance"

L’an dernier, sa campagne avait été plutôt discrète et sa défaite avait surpris. Cette fois, l’ancien ministre, investi par l’UMP, annonce son intention de mener une “campagne différente“, en allant beaucoup plus “à la rencontre des gens“, en “organisant des réunions de travail à travers toute la circonscription“.

En campagne à New York, Frédéric Lefebvre a répondu aux questions de French Morning sur ce qui a changé depuis le printemps 2012, la “résistance” qu’il veut organiser face au gouvernement socialiste et la division de la droite, symbolisée notamment par la candidature de l’ex-UMP devenu UDI Louis Giscard d’Estaing.

French Morning: Qu’est-ce qui n’a pas marché la dernière fois?

Frédéric Lefebvre: D’abord, c’était une élection inédite. Chacun a mesuré à quel point cet exercice a interpellé, a posé des questions. De surcroit, il y avait à l’époque un climat social qui n’est pas celui d’aujourd’hui, avec des Français qui ont cru qu’en votant François Hollande un certain nombre de questions seraient réglées d’un coup de baguette magique. Aujourd’hui, ça a changé, notamment ici, pour les Français de l’étranger qui sont ciblés depuis dix mois par le nouveau gouvernement. Il a augmenté les impôts sur tout le monde. Il dit maintenant qu’il est à la recherche de six milliards d’euros. C’est tellement facile, au lieu de réduire la dépense publique, de commencer à cibler les Français qui vivent ici.

Sur la question de la fiscalité, vous vous souvenez de ce que j’avais dit à l’époque: les socialistes viseront les Français de l’étranger. C’est ce qui s’est passé avec la CSG sur les plus-values de cession, en plus de la taxation classique qui était déjà plus élevée pour les Français de l’étranger. C’est la double peine! Par ailleurs, il y a en ce moment un groupe de travail  à l’Assemblée dont le but affiché est de remettre en cause les conventions contre la double imposition. Tout ça montre qu’il faut que les Français de l’étranger se fassent entendre, entrent en résistance. Député, je serai à la commission des finances.

Mais l’an dernier vous aviez tout de même fait huit points de moins que Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle un mois plus tôt…

Mais il y avait une vague rose, après l’élection de François Hollande. Il y a toujours un mouvement de démobilisation de l’électorat. D’ailleurs je n’étais pas nécessairement en phase avec la campagne nationale (menée par l’UMP). Il y avait un discours qui disait qu’il fallait empêcher François Hollande de faire sa politique. C’était un discours qui ne pouvait pas mobiliser. Moi j’avais proposé une cohabitation d’ouverture, en intégrant des personnes de gauche.

Cette fois c’est différent, tous les Français peuvent comparer Nicolas Sarkozy et François Hollande. Ils voient qu’il y en a un qui n’était pas commode mais que l’autre est insuffisant. En dix mois, on a vu les dégâts de cette politique. Regardez cette nouvelle idée de limiter le salaire des patrons dans le privé. Vous imaginez, dans le contexte de mondialisation, ça va être une catastrophe!

Il y a de nouveau des divisions au sein de l’UMP locale. Pouvez-vous faire campagne efficacement sans certains des cadres de l’UMP, qui ont choisi par exemple de soutenir Louis Giscard d’Estaing?

Moi je suis un homme d’unité. Quand il y a eu les divisions à la tête de l’UMP, j’ai essayé de pacifier. Quand le Conseil Constitutionnel a décidé d’annuler cette élection, j’ai reçu immédiatement un appel de Jean-François Copé, qui m’a dit : « On est derrière toi ». Puis un appel de François Fillon, me disant “qu’est-ce que je peux faire pour toi“. Ça, c’est un nouveau ciment social d’unité dans ma famille politique.  Ensuite, et c’est la règle en politique, qu’il y ait des hommes et des femmes, très peu nombreux en l’occurrence, qui ne respectent pas la règle d’unité, ils se mettent à l’écart de leur famille politique. Mais je sens que se cristallise un mouvement, notamment de jeunes, qui se mobilisent.

Pour l’instant, à part les trois responsables de la côte Ouest peu de cadres ou élus AFE se sont déclarés en votre faveur. Pouvez-vous nous dire qui sont ceux qui vous soutiennent?

Mais tout le monde me soutient! Faites votre travail, interrogez les uns, interrogez les autres. Moi j’ai ma famille politique qui me soutient. Par exemple, les trois députés UMP des Français de l’étranger (Alain Marsaud, Claudine Schmid et Thierry Mariani) qui ont écrit aux électeurs d’Amérique du Nord pour me soutenir, pour dire : « On a besoin de Frédéric Lefebvre pour défendre les Français de l’étranger ». Les Français ont besoin d’un porte-voix, quelqu’un qui a une caisse de résonnance dans les médias, qui est invité au 20 heures. Ça ne se construit pas en quelques mois. Prenez la candidate socialiste invalidée: elle n’a pas été inactive pendant ces dix mois, mais force est de constater que sur les grands dossiers des Français de l’étranger, elle n’a pas voulu ou pas pu se faire entendre. Une voix influente, ça ne s’invente pas en quelques secondes.

Par exemple, sur la prise en charge des frais de scolarité pour les classes de lycée (supprimée cet été), je sais que le gouvernement ne va pas la rétablir, mais je dirai à François Hollande qu’il doit tenir ses promesses lorsqu’il disait qu’aucun enfant n’aurait à quitter les lycées français à cause de cette mesure.

Si vous êtes élu, comment se manifestera votre présence dans cette immense circonscription?

Vous vous souvenez de l’Ame Nord, c’est comme ça que j’ai baptisé cette circonscription, parce que les Français ici contribuent à donner une âme à cette Amérique du Nord. Je vais la transformer en association-guichet dans les grandes villes, puis en fondation. Elle aidera les Français lorsqu’ils ont un problème de retraite par exemple, de sécurité sociale, d’immigration ou d’éducation. Je veux faire du partage d’expérience, je veux bâtir une diaspora, un réseau, une communauté d’intérêt entre tous les Français de cette circonscription. Dès avant l’annulation de l’élection, j’avais organisé avec mon think tank (Nouveaux Horizons) des réunions de travail par exemple sur les retraites, qui est un sujet qui préoccupe évidemment beaucoup les Français ici.

Le premier tour sera une sorte de primaire, car il y aura plusieurs candidats à droite. Qu’est-ce qui vous distingue de votre adversaire principal à droite, Louis Giscard d’Estaing?

Je fais de la politique pour un projet, pas contre les autres ou par rapport aux autres. Moi aujourd’hui je veux débattre avec le candidat socialiste, parce que je n’oublie pas qu’à Montréal la mobilisation avait été forte en faveur de la gauche et j’ai vu là-bas la déception des hommes et femmes de gauche français qui avaient voté à la fois pour François Hollande et la candidate socialiste.

Vous êtes toujours élu au Conseil Régional d’Ile-de-France. Le resterez-vous si vous êtes élu?

Je veux être 24h/24 au service des Français d’Amérique du Nord, je pense que je ne peux pas agir avec efficacité en gardant une responsabilité locale, même comme simple Conseiller Régional. Donc évidemment je me concentrerai sur cette fonction de député.

Propos recueillis par Alexis Buisson et Emmanuel Saint-Martin

 

La Statue de la Liberté rouvrira le 4 juillet, pour la fête nationale

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(NEW YORK-AFP) – Fermée au public depuis le passage de l’ouragan Sandy en octobre, la Statue de la Liberté rouvrira finalement le 4 juillet, juste à temps pour la fête nationale américaine.

La statue de 93 mètres et plus de 200 tonnes, visitée chaque année par plus de 3 millions de touristes, n’a pas été endommagée par l’ouragan qui a frappé NewYork le 29 octobre, a rappelé mardi le secrétaire à l’intérieur Ken Salazar en annonçant sa réouverture.

Mais la petite île de 4 hectares sur laquelle elle est érigée au sud de Manhattan avait payé le prix fort: la brusque montée des eaux avait inondé 75% de sa surface, par endroit sous plus de 1,5 mètre d’eau, les deux embarcadères, les réseaux électrique et téléphonique avaient été détruits, les pavés des sentiers de promenade descellés par l’eau et le vent.

Depuis, les réparations sont allées bon train et “d’énormes progrès ont été réalisés”, s’est réjoui M. Salazar, qui avait estimé en décembre dernier le coût des réparations à 59 millions de dollars pour Liberty Island et sa voisine Ellis Island, toujours fermée.

Le 4 juillet est la date parfaite pour rouvrir un symbole de liberté de notre pays“, s’est réjoui pour sa part le sénateur démocrate de New York Charles Schumer, qui avait piqué une colère en février face à l’absence de date de réouverture.

Mais il en a souligné aussi l’importance économique, au début de la saison d’été et au terme de ce qui aura été une longue fermeture de plus de huit mois.

La Statue de Liberté est en effet l’une des attractions phare de New York. Elle a généré en 2011 une activité économique de 174 millions de dollars, accueillant 3,7 millions de personnes, selon M. Salazar.

Quelque 400 personnes y travaillent habituellement, qui ont toutes perdu leur emploi depuis sa fermeture : employés pour la sécurité, les bateaux de tourisme, les magasins de souvenirs, la restauration et autres petits commerces. Le service des parcs nationaux a aussi du réaffecter ailleurs une partie de son personnel, dont 29 interprètes.

La couronne de la Statue avait été rouverte la veille de l’ouragan, après un an de travaux qui avaient coûté 30 millions de dollars.

Aucune date n’a été donnée mardi pour la réouverture d’Ellis Island et de son musée très visité.

Porte d’entrée aux Etats-Unis pour des millions d’immigrants au début du 20e siècle, Ellis Island a aussi été très affectée par Sandy. Certaines pièces et documents historiques du musée ont du être transférés dans l’Etat du Maryland (Est).

La Statue de la liberté, qui figure depuis 1984 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, avait été offerte par la France aux Etats-Unis pour célébrer – avec dix ans de retard-, le centenaire de leur Indépendance 4 juillet 1776.

Elle avait été conçue par le sculpteur Auguste Bartholdi et l’ingénieur Gustave Eiffel pour la structure intérieure.

Les Sixties en noir et blanc de Léon Herschtritt

Jusqu’au 12 mai 2013, le photographe francais Léon Herschtritt expose environ 80 de ses œuvres au Foosaner Art Museum de Melbourne, Floride.
Cet artiste humaniste, comme il aime a se qualifier, offre aux visiteurs de la galerie une vision des années 60 a Paris. Des clichés exclusivement en noir-et-blanc, qui font irrésistiblement penser à Robert Doisneau, une paternité qu’il revendique d’ailleurs avec une certaine fierté.
Entré dans le métier pendant la guerre d’Algérie, d’où il rapportera plusieurs milliers de clichés qui donneront naissance à un livre, «Les gosses d’Algerie» (prix Niepce 1960), Léon Herschtritt se consacrera ensuite au photo-reportage pour divers titres de la presse francaise. L’expo qu’il offre aujourd’hui au public de Floride nous fait plonger au cœur d’un Paris que beaucoup n’ont pas connu, que d’autres ont oublié, dont d’autres encore se souviennent avec un peu de nostalgie…
La Bourse et sa corbeille, les cafés, leurs flippers et leurs amoureux, les gamins de Paris, la place du Tertre, les halles de Baltard… Et puis aussi un témoignage sur une époque: les manifestations contre la guerre au Viet-Nam (et un sublime portrait de Jane Fonda), les émeutes de Mai 68, les manifs pour «la retraite des vieux» (eh oui, déja!)… Autant d’instantanés d’un immense réalisme artistique. Des images saisies au vol, des portraits jamais «posés», comme ceux de De Gaulle, de Pompidou, de Mitterand, mais aussi d’Ionesco, de Sartre ou de Deneuve, et toujours remplis d’une grande humanité.

Jean-Christophe Maillard et ses amis chauffent le Lower East Side

Les New-Yorkais en quête d’exotisme peuvent prendre JetBlue pour les Iles turquoise ou, moins cher, mettre le cap sur le Lower East Side pour découvrir Grand Bâton. Le groupe du guitariste français Jean-Christophe Maillard se produira au Arlene’s Grocery le 31 mars.

Le nom de Jean-Christophe Maillard ne vous dit peut-être rien. Il a pourtant tourné avec de grands noms de la musique: Michel Jonaz, Angelique Kidjo, Sixun, Louis Winsberg, Michel Fugain et en ce moment Maurane. Son groupe, qui montera sur scène en fin de soirée, jouera des morceaux de son dernier album, dont la sortie est prévue en mai. Pour ce dernier opus, les musiciens ont souhaité introduire des textes en anglais sans toutefois abandonner les chansons en créole, qui font la signature du groupe. Ils ont  également tenu à conserver le mélange entre musique traditionnelle de la Guadeloupe et rock, tout en lui donnant des tons plus “dubstep” (une variante de la musique techno).

C’est cette capacité à fusionner les styles qui a fait le succès du groupe aux Etats-Unis. Installé à New York depuis 2008, Jean-Christophe Maillard s’est fait une place sur la scène new-yorkaise. « La France n’est pas très rock par rapport aux Etats-Unis.  Ici le public est très accueillant et il renvoie beaucoup d’énergie, confie l’artiste. C’est une vraie prise de risque d’être artiste à New York, il faut se faire une place. Mais c’est en même temps très dynamisant pour sa propre création ».

Le Lycée français fête Charlie Rose

Il y avait une fois de plus du beau monde pour soutenir le Lycée Français de New York. Le LFNY tenait, samedi 16 mars, son gala annuel. Quelque 1,7 million de dollars ont été levés pour l’école, lors d’une soirée consacrée à l’impact des technologies sur l’enseignement et les élèves aujourd’hui. Plus de 800 personnes y ont assisté.

Le LFNY s’est notamment offert le très francophile intervieweur américain Charlie Rose en invité d’honneur. M. Rose commence à être habitué aux évènements du gotha franco-américain. Il a déjà reçu le Trophée des Arts du FIAF et mené une interview de Christine Lagarde lors du gala de la US Sciences po Foundation.

Le gala du Lycée français permet chaque année de lever des fonds pour financer des bourses et les programmes éducatifs et culturels de l’établissement de l’Upper East Side. Christine Lagarde, Jean-Paul Gauthier et Michel David-Weill font partie des illustres invités honorés lors de précédents galas du Lycée.

En visite à Brooklyn, Hélène Conway-Mouret défend les programmes bilingues

“Partout dans le monde, de plus en plus de parents souhaitent mettre leurs enfants dans des écoles françaises. Il y a un problème pour absorber la demande. On ne peut pas continuer à construire des établissements, nous n’en avons pas les moyens”

Le constat est dressé par la ministre déléguée chargée des Français de l’étranger, en visite ce vendredi 22 mars à la Public School 58 de Carroll Gardens. Hélène Conway-Mouret apportait sa bénédiction à ce qui pourrait être un symbole de sa politique de promotion du français à l’étranger. “Les sections bilingues des écoles publiques américaines permettent de tirer le meilleur des deux systèmes”, assure-t-elle.

Depuis six ans, cette école publique de Brooklyn propose, de la maternelle au 5th grade (CM2), des classes bilingues français-anglais, qui accueillent cette année 300 enfants– la moitié ayant le français comme langue maternelle. Les cours sont donnés un jour sur deux dans chacune des langues. Sept programmes de ce type existent à New York, à divers stades de développement.

Pour l’Etat français, il s’agit d’une solution bien moins chère que les établissements gérés ou en contrat avec l’AEFE (Agence pour l’enseignement du Français à l’étranger). Ou comment poursuivre la « diplomatie d’influence » par d’autres moyens. La ministre a affirmé que des expériences similaires sont en cours en Belgique et en Chine.

“C’est un honneur de recevoir un ministre français. Cela nous fait sentir très soutenu”, s’enthousiasme Giselle McGee, la directrice de l’école. Du soutien, la directrice en a eu depuis le départ via Fabrice Jaumont, attaché pour l’Education à l’Ambassade de France, présent ce vendredi.  “Nous aidons ces écoles à se constituer une bibliothèque, nous organisons des séminaires pour les professeurs et les parents, décrit-il. Mais ce n’est pas suffisant. Nous aurions besoin de financements, notamment pour poursuivre ces programmes jusqu’au lycée. Il est difficile pour les écoles de trouver des enseignants bilingues, il faudrait des bourses pour les former.”

Mais Hélène Conway-Mouret n’est pas venue à la PS 58 pour annoncer de nouvelles subventions de l’Etat. Pour elle, la solution passe par le privé. “Il y a un vrai besoin de partenariats avec les entreprises. Depuis trois mois, je rencontre les grands groupes français, comme Carrefour, Total ou Areva, pour les impliquer dans cette réflexion sur l’enseignement en français à l’étranger. On ne peut plus raisonner en silo.” Des programmes bilingues dans le public américain financés par des entreprises françaises : le modèle de demain ?