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Charles Doligé, fournisseur des cravates de la CIA et des foulards d'Obama

L’administration Obama n’a pas attendu d’avoir en son sein un très francophile Secrétaire d’Etat en la personne de John Kerry.

Dès son arrivée à la Maison Blanche, le président démocrate s’est tourné vers le savoir-faire français pour ce qui compte vraiment: les petites attentions qui font les bons amis. “Lors du premier dîner officiel de Barack Obama, c’est nous qui avons fourni les boîtiers de cartes de visite remis en cadeau à tous les invités”, raconte Charles Doligé, patron de la filiale américaine de LR Paris, une petite société française qui a su se faire ses entrées à Washington.

En France, la société est connue des militaires: depuis sa création en 1959 par Jean Lemaire, elle fournit insignes et médailles, mais aussi foulards en soie aux armes des régiments. Petit-fils du fondateur, Charles Doligé avait d’autres ambitions. « Je voulais […] vivre mon rêve américain, raconte-t-il plus de dix ans après les débuts de l’aventure. J’ai décidé d’aller à Washington. Cela avait du sens car l’entreprise familiale travaillait déjà pour le gouvernement en France. » Le 11 septembre 2001, il est dans un avion pour la capitale américaine, où il a rendez-vous au Pentagone avec un général lorsque le pilote fait demi-tour sans explication. C’est à l’aéroport de Paris qu’il apprendra que le Pentagone vient d’être la cible d’une attaque terroriste.

De retour à Washington, Charles Doligé raconte qu’il a passé ses premiers mois à dormir sur un matelas par terre, «c’est difficile lorsque l’on arrive dans une ville où l’on ne connait personne.» Mais il va vite découvrir l’importance du « networking » aux Etats-Unis.  Il rencontre une femme influente, épouse d’un général, qui lui ouvre les portes des cercles très fermés de Washington. Elle saisit l’occasion de montrer une cravate LR Paris à Laura Bush en personne. Six mois après son arrivée dans la capitale, Charles Doligé décroche sa première cliente de marque: l’épouse du Président Bush. « Ca a été le déclic. Quand vous travaillez avec le Président des Etats-Unis, c’est beaucoup plus facile d’approcher les autres. »

En plein “french bashing”, la petite maison française se fait sa place dans un Washington où dominent alors les “néo-conservateurs”. Mais puisque Mme Bush elle-même est une fan, les autres suivent. Les Secrétaires d’Etat Colin Powell puis Condoleezza Rice découvrent les charmes de la porcelaine de Limoges. Puis les adminstrations se succèdent et LR Paris demeure: des foulards pour une oeuvre caritative d’Hillary Clinton, Michelle et Barack Obama. Et enfin, le chef de la CIA lui-même, qui offre des cravates signées LR Paris.

C’est en racontant l’histoire familiale de son entreprise et en insistant sur le respect de la tradition artisanale française que Charles Doligé a séduit les Américains. Jusqu’ici en toute discrétion: «Pendant dix ans, nous n’avons jamais fait de marketing aux Etats-Unis, tout reposait sur le bouche à oreille. Cela va changer. LR Paris vient d’ouvrir des bureaux à New York. “Nous sommes prêts à lancer LR Paris auprès du grand public”. Prochaine étape, la création d’une ligne de produits LR. Paris.

New York déguste la madeleine de Proust

New York célèbre Proust. A l’occasion des 100 ans de la publication de Du Côté de chez Swann, la Maison Française de New York University organise le 28 mars un marathon littéraire lors duquel plusieurs personnalités liront à tour de rôle l’œuvre magistrale de Marcel Proust.

Parmi les lecteurs vous pourrez écouter l’écrivain française Anka Muhlstein, l’économiste Yves-André Istel, l’éditeur Georges Borchardt ou encore l’écrivain Tom Bishop.

Pendant trois heures, l’occasion vous sera donnée de (re)découvrir ce chef d’œuvre de la littérature française, premier volume du roman A la Recherche du Temps Perdu. Le premier tome Du Côté de Chez Swann se divise en trois parties: “Combray”, “Un Amour de Swann” et “Noms de Pays : le Nom”.

“Combray” s’intéresse à l’enfance du narrateur et donne à comprendre l’univers culturel du personnage. C’est notamment au cours de cette première partie qu’a lieu le célèbre épisode de la madeleine, où le narrateur se remémore des souvenirs enfouis en mangeant un morceau de ce gâteau.

“Un Amour de Swann” est un roman dans le roman, un retour en arrière avant la naissance du narrateur.

Enfin, la dernière partie relate les désirs de voyage du narrateur et notamment son envie de découvrir la Cité des Doges, de Venise.

"Starbuck": un père, des bébés et beaucoup de clichés

Le film québécois « Starbuck » a été un succès au box-office en France (plus de 100.000 entrées la première semaine). Parviendra-t-il à séduire aux Etats-Unis où il sort le 22 mars ?

Le scénario du film de Ken Scott, réalisateur de Les Doigts Croches, sorti en 2009,  séduira ceux qui aiment les clichés et les bons sentiments. Car il en joue… beaucoup. David Wosniak, alias Starbuck, un éternel adolescent de 42 ans, découvre un jour qu’il est le géniteur de 533 enfants. La faute à une trop grande propension à vendre sa semence à une banque de sperme dans sa folle jeunesse. Rassurez-vous, l’argent recueilli par ces dons généreux a été utilisé pour une bonne cause: offrir un voyage à Venise à papa et maman. Tout allait bien dans le meilleur des mondes jusqu’à ce qu’il apprenne qu’une centaine de ses “enfants” veut le retrouver.

S’ensuivent plusieurs séquences de clichés à n’en plus finir et qui finalement ne parviennent pas à emballer le spectateur. Alors que rien ne le prédisposait à devenir père, David Wosniak, incorrigible égoïste, devient subitement l’ange-gardien de ses enfants. Comme il ne peut évidemment pas tous les rencontrer, il en choisit quelques-uns au hasard. Et comme le hasard fait bien les choses, il ne rencontre que des profils auxquels on s’attend dès le début du film : la star de football, la droguée, l’acteur raté, le chanteur de métro ou encore le handicapé. Vous vous en doutez déjà, Starbuck va tout faire pour rendre ses enfants heureux. L’acteur raté finit par décrocher le rôle de sa vie (rien que ça), la droguée finit par s’en sortir, et le chanteur par gagner mieux sa vie. Tout cela, bien sûr, grâce à David Wosniak, qui ne leur a toujours pas révélé son identité.

Au-delà des clichés, le film peine à nous faire décrocher une larme. Week-end camping-barbecue au lac et « hug » géant en guise de happy-end sont ainsi au rendez-vous de ce film archi prévisible. Bref, ce dernier baigne dans une sorte d’ambiance “bisounours” du début à la fin, qui lui enlève toute texture et relief. Seul moment “chaud” du film: le procès intenté par les enfants contre Starbuck pour qu’il révèle son identité. On pourrait se dire qu’à partir de ce moment, les relations entre David Wosniak et sa progéniture vont quelque peu se refroidir. Au contraire, ils sont tellement heureux de s’être fait berner qu’ils se réjouissent de le voir fonder une famille (car entre temps, David Wosniak devient papa de ce qu’il appelle « une vraie famille »). Ils se rendent tous à la maternité pour accueillir leur nouveau petit frère, fruit de l’amour, et non, comme eux, de la masturbation.

Le film soulève toutefois une question intéressante : le vide juridique autour de l’anonymat des donneurs. Si la province de Québec se positionne en faveur du maintien de l’anonymat, quelques provinces canadiennes, comme la Colombie Britannique, ont fait le choix de permettre aux enfants de connaitre l’identité de leur père biologique. “Starbuck” ne prend pas position dans ce débat houleux. Il voulait juste faire rire. C’est raté.

Bjork fait son show… sur les écrans de Times Square

Il y aura désormais une autre raison de lever les yeux à Times Square et cela n’a rien à voir avec un ballon géant descendant du ciel.

Bjork, musicienne et chanteuse islandaise inclassable, envahit les écrans de Times Square jusqu’au 31 mars. Chaque soir, à 23h57 très précisément, quinze écrans géants diffuseront le clip vidéo de son titre “Mutual Core”, extrait de son dernier album Biophilia’s, sorti en octobre 2011.

Cet évènement est organisé dans le cadre d’une installation permanente de Arts Times Square et Times Square Advertising Coalition appelé “Midnight moment”, qui présente chaque mois un artiste différent depuis mai 2012 sur les écrans mythiques du carrefour du monde.

Au Miami Film Month, le cinéma français s'affiche

Cinéphiles de Miami, réjouissez-vous ! Tout au long du mois de mars, le Miami Film Month propose de découvrir de nombreux films dont quelques nouveautés françaises dans plusieurs cinémas de la ville.

Pendant un mois, six cinémas de la ville montrent des films à tarifs réduits. Décidément très apprécié aux Etats-Unis, le cinéma français a une place de choix puisque les plus populaires des derniers films français sont projetés.

Le Bill Cosford cinéma diffuse ainsi Persécution, un film de Patrice Chéreau sorti en 2009 avec Romain Duris, Charlotte Gainsbourg et Jean-Hugues Anglade; Adieu Berthe (traduit par Granny’s Funeral), de Bruno Podalydès, l’une des plus récentes comédies françaises avec Valérie Lemercier, mais aussi Thérèse Desqueyroux, le dernier film de Claude Miller sorti en 2012 avec Audrey Tautou. Le cinéma projette également Le Magasin des Suicides, réalisé par Patrice Leconte en 2012; Tu Seras mon Fils, de Niels Arestrup, sorti en 2011; le documentaire Journal de France, de Raymond Depardon sorti en 2012; et le film Augustine, réalisé par Alice Winocour en 2012 avec le comédien Vincent Lindon. Le cinéma diffuse également un classique français : Voulez-vous danser avec moi ?, un film de Michel Boisrond sorti en 1959 avec Brigitte Bardot.

Le Miami Theater Center diffuse quant à lui le dernier succès de Michael Haneke, Amour, sorti en 2012 avec Jean-Louis Trintignant, Emmanuelle Riva et Isabelle Huppert.

Basket: le "March Madness" pour les nuls

La fièvre du “March Madness” s’est emparée des Etats-Unis depuis le 18 mars et êtes totalement largués ? N’ayez crainte, French Morning a pensé à vous.
1) Le “March Madness”, qu’est ce que c’est ? 
C’est du basket. Du “college basket-ball” pour être précis. Le championnat NCAA de basket-ball oppose les équipes des universités américaines depuis 1936. La phase finale de ce tournoi a lieu en mars et génère un intérêt immense aux États-Unis : on parle ainsi de “March Madness”. Trois semaines de compétition intense, des stades de plus de 10 000 places remplis, le championnat de basket universitaire n’a rien à envier à sa grande soeur, la NBA, l’univers des professionnels. L’image du basket universitaire est bien meilleure: moins de scandale, pas (ou peu) d’argent. Comparer les deux (et débattre de la supériorité de l’un ou de l’autre) est d’ailleurs un sport national.
Le “March Madness” correspond donc aux play-offs du championnat de basket universitaire américain : quatre groupes régionaux de seize équipes s’affrontent. Par un système d’élimination directe, les équipes les plus cotées rencontrent les plus faibles. Heureusement, les surprises sont souvent au rendez-vous et ce ne sont pas toujours les quatre têtes de séries qui sont qualifiées pour la finale à quatre (qui aura lieu, cette année, le 8 avril). C’est aussi et surtout le dernier tremplin avant l’accession, tant espérée, en NBA. Carmelo Anthony (New York), Tim Ducan (Spurs), Joakim Noah (Chicago) : toutes les plus grandes stars du basket américain sont passées par ce tournoi. Seuls certains joueurs, comme Le Bron James ou Kobe Bryant, sont passés directement du lycée à la NBA.
2) Faites votre bracket ! 
En mars, on fait son “bracket”. Kézako? Le bracket, c’est l’arbre du tournoi, (type Roland Garros si le tennis est plus votre truc). Le jeu consiste, à partir des 64 équipes de départ (les matches se jouent les 21 et 22 mars cette année) à remplir les tours suivants, jusqu’à la finale, et au vainqueur. Les chances de gagner sont très réduites (on vous laisse calculer les probabilités, ou lire ici), mais l’exercice est populaire. On parie au bureau, en famille. Ou à la Maison Blanche: grand fan de basket, Barack Obama a pris l’habitude de remplir, devant les caméras de télé, son propre “bracket”. Si vous souhaitez, vous aussi, “do your bracket”, French Morning a pensé à vous. Une version imprimable est disponible ici. Et si vous préférez copier sur Barack Obama, toujours bien informé, c’est par ici.
3) Qui est le favori cette année ? 
Quatre équipes se détachent selon les pronostiqueurs : Louisville, Kansas, Indiana et Gonzaga. Louisville possède même une petite longueur d’avance. Réponse finale le 8 avril.
4) Kentucky a-t-il une chance de conserver son titre ? 
Champions l’an dernier, les Kentucky Boys ne pourront même pas défendre leur titre cette année : après avoir perdu six de leurs meilleurs joueurs -tous partis batifoler en NBA- ils ne sont même pas qualifiés pour la phase finale de ce championnat et ne participeront donc pas à la “Madness” du mois de mars.
5) Les perdants magnifiques 
Comme souvent en sport, seuls les gagnants ont le droit à la lumière. Profitons donc de cet article pour rendre hommage aux “Castors” de Caltech (Californie) qui, entre 1989 et 2010, ont réussi l’exploit d’aligner… 259 défaites consécutives. Un documentaire, réalisé par Rick Greenwald, et intitulé “Quantum Hoops”, a même consacré cette série incroyable, et toujours inégalée.
Noah Gators6) Quelle est la dernière équipe à avoir remporté deux fois de suite le championnat universitaire ? 
Les “Gators” de Floride, en 2006, avec un certain… Joakim Noah à leur tête. Le fils du célèbre tennisman remporte cette année-là le tournoi et se paye même le luxe d’être nommé “Meilleur joueur du tournoi final”, avec une moyenne de 14,2 points, 7,1 rebonds et 2,1 passes par match. L’année suivante, Joakim Noah et ses jeunes coéquipiers repartent avec la même équipe et réalisent le doublé. Cet exploit n’avait plus été réalisé depuis 1992, et l’université de Duke qui possédait alors en ses rangs un certain… Grant Hill.
7) Quels sont les joueurs à surveiller de près cette année ? 
Ne vous inquiétez pas : s’ils ne sont pas dans le “Final Four” cette année, Trey Burke (Michigan), Marcus Smart (Oklahoma State), Ben McLemore (Kansas) et Cody Zeller (Indiana) ne devraient pas mettre longtemps à débarquer en NBA…
8) Une finale à quatre
Depuis 1939, le championnat se termine par un tournoi final à quatre. Cela n’a pas toujours été le cas. Avant cette date, le titre récompensait l’équipe ayant le meilleur pourcentage de victoires du championnat.
 

"Fela!", la comédie musicale star débarque au Arsht Center

Lorsque Jay-Z et Will Smith s’investissent dans la production d’un projet, le succès est au rendez-vous.

C’est encore le cas avec “Fela!”, comédie musicale réalisée par Bill T. Jones, directeur artistique, danseur et chorégraphe américain. L’oeuvre raconte la vie de Fela Kuti, homme politique nigérian considéré comme l’inventeur de l’afrobeat, fusion des éléments afro-américains du punk, du jazz, de la musique d’Afrique occidentale, de la musique traditionnelle nigériane et des rythmes yorubas.

Du 19 au 24 mars, au Adrienne Arsht Center de Miami, Bill T. Jones explore l’histoire de cet artiste engagé contre la corruption et la dictature au Nigéria, dans les années 70, dans un spectacle mêlant danse, théâtre et musique. Tout au long de sa carrière, Fela Kuti s’est servi de la musique comme arme pour peindre le sombre tableau des moeurs socio-politiques de son pays. En 1997, atteint du SIDA, il s’éteint, laissant un immense vide derrière lui. Près de 20 ans plus tard, hommage lui est rendu avec cette ambitieuse comédie musicale.

Dépêchez vous, la troupe de Fela! ne reste que quelques jours à Miami.

La famille Disney sur la glace de Miami

Vous rêvez de voir Mickey et Minnie effectuer un triple axel sur la glace ? Rendez-vous à Miami pour admirer le spectacle Disney on Ice du 27 au 31 mars. Il reste des places !
Afin de célébrer les cent ans de la magie Disney, la troupe a mis au point un spectacle exceptionnel qui raviront certainement les petits. Déguisés en Donald, Simba, Aladdin ou Cendrillon, les 60 patineurs donnent vie aux personnages sur les plus belles musiques du répertoire Disney, dont It’s a Small World. Le spectacle n’est ni plus ni moins chorégraphié par l’excellente Sarah Kawahara, déjà récompensée par un Emmy Award.
Disney on Ice s’ouvre sur une chorégraphie entre Aladdin et le Génie, suivi d’un solo de Nemo. Vient ensuite Pinnochio, entourée d’une myriade de pantins avant de laisser la place au moment romantique du spectacle : le duo entre la Belle et la Bête.
Disney on Ice a été joué dans le monde entier. La troupe s’est produite en Asie, en Australie, au Moyen-Orient et en Europe avant de mettre le cap sur l’Amérique pour une série de représentations aux Etats-Unis.

Pravda, le speakeasy aux accents russes

Cette semaine tombe en plein cœur de la Winter Music Conference à Miami, et beaucoup de soirées régulières abandonnent New York pour se téléporter au soleil pour un soir.

Heureusement, il nous reste la visite de Breakbot et de Flight Facilities, et les infinies possibilités nocturnes de la ville. Je vous propose donc un programme de sorties plus calme et moins conventionnel. Profitons-en pour redécouvrir Pravda, un endroit qui reste intemporel depuis son ouverture il y a plus d’une décennie. On pourrait en dire de même de ses frères Schiller’s, Pastis ou Balthazar, sauf que le côté speakeasy bolchevique rend moins évidente la filiation avec les grandes brasseries parisiennes. On retrouve quand même en parcourant le menu certains classiques français, d’ailleurs le cocktail spécial est un French martini au Chambord. Il y a aussi des moules frites, des assiettes de pâté de foie de canard et de fromages accompagnés de cornichons. Et bien entendu différents caviars, spécialités russes et plus de 70 marques de Vodka servies dans des shakers individuels. Un peu de dépaysement ne fait pas de mal, surtout dans un cadre convivial et chaleureux, sous des voûtes marquées de gros caractères russes, en clin d’œil au journal du même nom, éclairées par des lampes murales du début du XXeme siècle en verre opaque numérotées (en russe bien sûr). L’ambiance musicale est plutôt soul/jazz (en semaine), et intellectuellement stimulante, ce qu’on retrouve rarement dans les endroits trendy. Весело! Pravda – 281 Lafayette Street. Ouvert tous les jours. Site web

Au programme clubbing de la semaine :

On pourra souhaiter la bienvenue au printemps ce soir jeudi 21 en compagnie de Treasure Fingers @ W.I.P. (34 Vandam Street) dans le cadre des soirées Funky House CHEEKY BASTARD – Infos & billets, ou de Justin Miller et de ses Friends with Benefits @ Mister H (150 Lafayette Street), gratuit – Infos.

Breakbot, notre star du Nouveau Disco est donc de passage après la sortie tant attendue de son premier album, le 22 en compagnie de son acolyte Irfane et du californien Corey Baker alias Kill Paris pour les soirées BOYS & GIRLS du vendredi @ Webster hall (125 East 11th Street) – Infos & billets

Le samedi 23 pourquoi ne pas se faire une sortie à Brooklyn en commençant par un évènement plutôt original : entre cours de gym ou de danse et soirée, GET YOUR DANCE ON vous permet de vous laisser aller et de bien suer pendant deux heures @ Abhaya Dumbo (10 Jay Street, Suite 600, Brooklyn) – Infos & Billets, avant d’aller retrouver l’ambiance Deep, Soul & Lounge du talentueux DJ/producteur Barcelonais Pablo Bolivar @ TBA Brooklyn (395 Wythe Avenue, Brooklyn) – Infos & Billets

Enfin le mercredi 27, Les soirées POPGUN & NEON GOLD présentent Flight Facilities (les australiens auteurs du tube Indie Dance « Crave you ») @ Le Poisson Rouge (158 Bleecker Street). Infos & billets

Et pour les semaines à venir…

Benoit & Sergio @ Marquee le vendredi 29 mars

Dennis Ferrer @ Cielo le jeudi 18 avril

A-Trak @ Webster Hall le samedi 20 avril

Giorgio Moroder, roi du Disco et invité des soirées Deep Space @ Cielo le lundi 20 mai

Du Texas à New York, des Français se mobilisent contre le mariage pour tous

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A Houston, Québec, Washington DC, mais aussi Miami, en Virginie et à New York, des Français d’Amérique du Nord se mobilisent contre le mariage pour tous et l’adoption par les couples homosexuels.

Lancé il y a quelques semaines par le collectif Manif pour tous, le mouvement est relativement spontané. « Ma sœur m’a transféré un mail comprenant un appel aux Français et j’y ai répondu, témoigne ainsi Lorraine Descoqs, la coordinatrice de l’action du 23 mars (veille de la date prévue pour une nouvelle manifestation en France) à Houston. Le lendemain, une autre jeune femme de Dallas a contacté le coordinateur de la mobilisation internationale au sein du collectif et j’ai été propulsée coordinatrice Texas ». « Nous avons évité tous les réseaux politiques ou religieux pour ne pas être instrumentalisés », commente Antoine “de R”, qui coordonne la mobilisation des Français hors de métropole sans dévoiler son identité complète, ni son lieu de résidence.

« La mobilisation passe essentiellement par la page Facebook de la Manif pour tous dédiée aux Français de l’étrangercomplète Marguerite Baudon de Mony, responsable de la préparation de l’action à Austin. Mais nous qui avons passé plusieurs années à Dallas avant de déménager à Austin il y a un an, nous avons activé nos différents réseaux personnels : les Français rencontrés au sein de Dallas Accueil, mais aussi les parents d’élèves de Dallas International School et les familles de la paroisse francophone».

L’ampleur de la mobilisation

Résultat : « Nous attendons entre 70 et cent personnes samedi à 14 h 30 devant la résidence consulaire », indique Lorraine Descoqs. Sept à huit familles de Dallas sont prêtes à faire la route jusqu’à Houston pour l’occasion. L’élu AFE de la circonscription et candidat à la législative partielle en Amérique du Nord Damien Regnard, et le chef français de Houston Alain Lenôtre soutiendront la manifestation. Ce dernier mettra à disposition les locaux de son Culinary Institute. A New York, un groupe de manifestants a prévu de se retrouver dimanche devant les Services culturels de l’Ambassade de France.

A Washington DC, « nous serons probablement une vingtaine pour la photo à 14 heures devant la Bibliothèque du Congrès », estime Isolde Cambournac, coordinatrice de la Manif pour tous dans la capitale, où les Français opposés au mariage homosexuel se joindront à la Marriage March organisée mardi 26 mars par une coalition d’associations familiales et religieuses. Le chiffre peut sembler modeste, mais la multiplication des initiatives montre la mobilisation croissante des Français d’Amérique du Nord sur la question. A Québec, où une première mobilisation a rassemblé vingt personnes, « nous nous sommes décidés samedi dernier à refaire quelque chose, disent les organisateurs. Cette fois, des personnes de plusieurs villes du Québec nous ont contactées pour savoir s’il se passait quelque chose, il y aura donc peut-être un peu plus de monde ».

Comme dans l’Hexagone, c’est le sentiment d’une « remise en cause de la différence sexuelle et de la filiation ouvrant la voie à une nouvelle filiation sociale, sans rapport avec la réalité humaine » et « la privation d’accès à une partie de leurs origines aux enfants considérés par la loi comme nés de deux parents de même sexe » qui sont au cœur du mouvement. « La procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui [devant faire l’objet d’un avis du Comité national d’éthique], c’est l’objet caché de cette loi », ajoute Lorraine Descoqs. « L’unique objet de la famille devrait être l’enfant et la protection de l’enfant », renchérit son conjoint, Nicolas, qui dénonce « une institutionnalisation du couple homosexuel ». « Pour qu’on se mobilise au Texas, cela montre que le projet de loi Taubira fait l’objet d’une ample contestation, souligne Lorraine Descoqs

Vers un débat franco-américain ?

La fédération des Français de l’étranger du parti socialiste trouve « surprenant de vouloir tenir une manifestation au Etats-Unis pour s’opposer à des droits dont de nombreux Américains et pluri-nationaux (dont beaucoup de Franco-Américains et de Franco-Canadiens) bénéficient déjà, pour certains depuis plus de dix ans ». Mais Marguerite Baudon de Mony, elle, constate l’intérêt des défenseurs du mariage traditionnel aux Etats-Unis pour le mouvement français. « Des associations états-uniennes ont relayé ce qu’il se passe en France en appelant les Américains à prendre exemple sur la Manif pour tous ».

Dans le Design District, terre de luxe et d'art

Depuis quelques années, les boutiques de luxe poussent comme des champignons dans le Design District, ce quartier si singulier de Miami. Coincé entre les très populaires Overtown et Little Haïti, rien ne laissait présager que cet ancien quartier d’entrepôts désaffecté deviendrait le nouveau lieu branché de Miami.

L’implantation progressive de galeries d’arts boostées par le succès de la grande foire d’art contemporain « Miami Art Basel » a apporté une nouvelle identité culturelle au quartier. L’ouverture récente de boutiques de luxe est donc bien le résultat d’une stratégie marketing longuement réfléchie. Christophe Maincourt, ancien PDG du groupe Cartier pour les Amériques et actuel président de la Chambre de Commerce Franco-Américaine de Miami, raconte la genèse du projet : “Craig Robbins, le promoteur du Design District, avait depuis des années la vision de combiner l’Art Contemporain avec l’industrie du luxe. Ces décisions d’investissements sont ensuite venues de la situation de sous-distribution en Floride du Sud. Les marques avaient besoin d’étendre leur réseau de boutiques. Le Design District présentait le “challenge” d’attirer un trafic de rue dans une zone excentrée et peu fréquentée.“. 

Les marques ont alors parié sur ce mariage entre l’art contemporain et le luxe dans un quartier quasiment refait à neuf : “Il fallait un concept capable de créer un événement permanent et donner au quartier un statut de destination. Les marques ont non seulement relevé le défi mais elles en ont été les instigateurs.

Christian Louboutin a été la première marque à s’installer. Le saut déterminant s’est ensuite opéré lorsque le Groupe LVMH a décidé d’investir dans un immeuble pour présenter ses marques. Cartier s’est alors déplacé de Bal Harbour, quartier chic au Nord de Miami, au Design District en 2012. Hermes, Prada et Louis Vuitton lui ont emboité le pas.

Pour Christophe Maincourt, l’heure n’est pas encore à l’analyse des résultats commerciaux. Il reste cependant très optimiste sur l’avenir et le succès du projet : “le Design District sera un laboratoire alchimique de rencontre de forces créatives d’origine artistique, culturelle et commerciale”.

 

Le San Francisco Salsa Festival pimente la ville

Envie de soleil et de se déhancher ? Pour cela, John Narvaez et Elizabeth Rojas ont pensé à tout. Pas besoin de s’enfuir sur les côtes cubaines. Les rythmes chauds et sensuels de l’Amérique du Sud font le voyage jusqu’à San Francisco. Le couple de danseurs organise pour la cinquième fois le San Francisco Salsa Festival.

Les deux danseurs sont des habitués de ce genre de manifestations. Pendant plusieurs années, ils ont sillonné le monde pour apprendre  auprès des plus grands professionnels de la salsa et partager leurs connaissances. C’est pour permettre à tous les amateurs de cette danse latine qu’ils organisent des stages aux côtés de ces grands danseurs, qui sont encore maintenant leur source d’inspiration.

Trois jours, trois lieux différents et un programme chargé. Les journées sont composées de plusieurs temps : des cours, des performances et des concerts pour que tous les danseurs présents puissent se rencontrer et échanger. Salsa, bachata ou encore mambo, tous les couples de la Baie auront de quoi être comblés.

Et pour cette cinquième édition, John Narvaez et Elizabeth Rojas ont fait appel à un couple de jeunes Français. Jérémy et Olaïla viendront enseigner leur art et danser aux côtés de grands compétiteurs et champions de danses latines.

Alors rendez-vous est pris au Café Cocomo pour la première soirée haute en couleurs de ce week-end festif. De 20h à 2h San Francisco vibrera au son des cuivres et de la salsa.