Depuis qu’elle a quitté sa Belgique natale et qu’elle vit à Los Angeles, Déborah Laurent se pose plein de questions « bêtes » – qui ne le sont jamais évidemment – dans sa vie au quotidien. Des caissières qui se tiennent debout dans les supermarchés à l’intérêt de posséder la carte Costco, elle a toujours une histoire à raconter, sur la Californie et, plus largement, sur les États-Unis.
Cette semaine, Déborah nous emmène dévorer un hamburger. Pas n’importe lequel : celui de la chaîne In-N-Out, une chaîne de fast-food très populaire sur la côte Ouest. Pourquoi ? Parce qu’elle aime son menu (qui se résume pratiquement à l’hamburger-frites mais tout est frais et cuisiné sur place) et surtout, les palmiers croisés en forme de X que l’on trouve devant chaque restaurant de l’enseigne, l’ont intriguée. Allez, on passe commande avec Déborah !
Et vous, vous connaissiez l’histoire des palmiers d’In-N-Out ?
Devant un barnum décoré de grappes de ballons bleu-blanc-rouge, l’effigie de « Gallix », cet adorable petit coq orange choisi comme mascotte de l’école, trône pour accueillir les visiteurs. Ce mercredi 2 avril, l’International School of Orange County, nichée dans un joli quartier résidentiel d’Orange, dans le Comté prospère du même nom, entre Los Angeles et San Diego, est en effervescence. Parents d’élèves et membres de la communauté francophone locale ont été invités à rencontrer Adrien Frier, Consul général de France à Los Angeles, pour son premier déplacement à Orange County depuis sa prise de fonctions en octobre.
Une visite officielle qui met en lumière cette école privée bilingue d’excellence. Plus discrète que le Lycée français et le Lycée International de LA (Lila), elle est une clé de voûte de la communauté francophone du Comté d’Orange, depuis plus de 35 ans. À sa création, en 1988, à Fountain Valley, elle était d’abord un campus du Lila. Après son déménagement sur l’actuel campus d’Orange, en 2015, elle a pris son indépendance récemment, en 2021. Avec 125 élèves accueillis de la preschool au 6th grade dans 9 classes aux petits effectifs, c’est la seule école franco-américaine homologuée par le ministère de l’Éducation nationale français du comté. Homologation qui permet aux familles d’enfants français de candidater à une bourse, pour les aider à payer les frais de scolarité (de 17 300$ à 20 800$ par an).
La structure de l’enseignement français
« C’est une école qui allie la structure de l’enseignement français et un côté très international, avec une forte implication des parents d’élèves, qui forment une communauté soudée », souligne sa directrice, Frédérique Bauer. Son établissement est fréquenté à un tiers par des familles françaises expatriées, un tiers par des familles francophones (des Belges, Canadiens, Suisses…) ou binationales, et un tiers par des familles 100% américaines, pour qui la France et Paris véhiculent« ce côté chic et romantique » décrypte la directrice.
Brune et souriante, Sasha Causee, « marketing and admissions manager », une ancienne élève de l’établissement, fait visiter le petit campus à l’américaine. Des bâtiments bas bordés d’eucalyptus, un playground tout équipé pour les petits, des terrains de sport pour les grands, une bibliothèque qui contient« la plus grande collection de livres d’enfants en français de Orange County », une immense tour Eiffel sur une fresque murale, des salles de classe débordantes d’affiches pédagogiques et de crafts, équipées de smart boards haute technologie pour les enseignants, achetés « grâce au fundraising des parents », précise Sasha Causee.
Voyage scolaire inoubliable à Paris
Sur une pelouse, des élèves de 2nd grade s’entraînent à jongler sous le regard d’une enseignante. Dans la cour de récré, ils se parlent spontanément en anglais, la langue du jeu, mais en classe, la majorité des apprentissages se font en français, et le reste en anglais, selon les standards californiens. Quant aux mathématiques, elles sont enseignées depuis peu avec la méthode de Singapour. « Une méthode excellente et très ludique, où l’on manipule beaucoup, et où l’on rend des concepts concrets pour les utiliser », explique Alice Bonhomme, une enseignante.
Dans la classe des CM2 et des sixièmes (regroupés ensemble), aménagée en flexible seating, les élèves construisent, par petits groupes, des maquettes de « l’école du futur », aux murs végétalisés. Tous reviennent, des étoiles dans les yeux, d’un voyage scolaire de 11 jours à Paris, que l’International School of OC organise chaque année depuis 15 ans. « Ils ont visité Notre-Dame, les Invalides, mangé des escargots et des éclairs… Pour certains, c’était leur première fois en France », se réjouit Frédérique Bauer. Plus quotidiennement, pour les parents qui le souhaitent, de nombreuses activités sont proposées après l’école en afterschool : langage des signes, espagnol, robotique, cirque…
Vers une middle school et une high school à Orange County ?
De leur côté, les parents ne tarissent pas d’éloges. « Le cursus académique est assez classique car il est réglementé par les accréditations. Mais ce qui fait la différence, c’est qu’il y a une qualité et une expérience des profs, et une capacité à guider les élèves qui est incroyable »assure Quentin Delory, papa de Zoé, en CM2, qui a récemment quitté San Francisco pour emménager dans le Comté d’Orange. Il apprécie particulièrement l’état d’esprit « hyper bienveillant, engagé, communautaire » qui règne ici. « L’école est petite, tout le monde connaît tout le monde, explique-t-il. On le ressent, on fait partie d’une grande famille où on s’entraide tous. Il n’y a pas de compétition.»
Face à une demande constante, à moyen termes, l’école envisage de s’étendre. « Aujourd’hui, il n’y a pas de liste d’attente, mais nous avons des classes qui se remplissent, confirme Frédérique Bauer. Nous travaillons sur un projet de développement, dans l’idée d’avoir une autre école satellite, pour s’agrandir et continuer à accepter des élèves. Dans notre prochain plan stratégique, nous voulons aussi réouvrir les 7th et 8th grades, fermés au moment du Covid. » Aujourd’hui, les élèves qui souhaitent continuer le français au-delà du 6th grade ont peu d’options à Orange County. La situation pourrait changer, à l’avenir, avec une middle school et une high school rattachées au campus.
Dix ans après sa première venue en Floride, l’acteur français Yann Lerat retrouve le public de Palm Beach pour une soirée placée sous le signe du cinéma et de la solidarité.
Organisé par l’Alliance Francophone of Palm Beaches, cet événement caritatif se tiendra le vendredi 25 avril à 6pm au Lake Worth Playhouse. L’intégralité des bénéfices sera reversée à l’organisation International Fund for Animal Welfare (IFAW), afin de venir en aide aux victimes, humaines et animales, des incendies survenus en Californie en janvier dernier.
Au programme de ce rendez-vous cinématographique, trois courts-métrages tournés sur la Côte d’Azur : « Je suis un clown » de Clément Odrat, qui aborde le harcèlement scolaire ; « Eyes of Darkness » de Vincent Pelisse, un thriller dans lequel Yann Lerat incarne un écrivain hanté par une entité surnaturelle ; et « La messagère de l’heure bleue » de Samia Menar, une fable poétique autour de la transmission intergénérationnelle et du deuil.
La projection se poursuivra avec « Jusqu’à la lie », un long-métrage de Christian Le Hémonet, dans lequel Yann Lerat interprète un père manipulateur prêt à tout pour reconquérir son ancienne compagne en instrumentalisant leur fille.
La soirée s’achèvera par un échange avec le comédien, formé au Conservatoire de Strasbourg et installé à Cannes, que le public a également pu voir dans la comédie « Alibi.com » de Philippe Lacheau.
« Pour moi, les États-Unis, ce n’est pas les Américains : c’est le melting-pot, cette idée que tout le monde est le bienvenu. » Pauline Forgeard-Grignon a toujours eu les États-Unis dans le cœur. Petite, elle grandit dans une ferme de Charente-Maritime, bercée par des airs de country, les barbecues, et les histoires d’expats racontées par son père. À 3 ans, elle vit en Arabie Saoudite, entourée d’Américains. Et depuis, l’appel d’outre-Atlantique ne l’a jamais vraiment quittée. De l’île Maurice au Québec, elle enchaîne les expériences internationales jusqu’au jour où, à la radio française, elle entend parler d’un job… à Austin au Texas. Tout s’enchaîne très vite. Et visa en poche, là voilà qui décolle.
Graphiste et communicante, Pauline se construit une carrière riche, au sein de plusieurs startups. Mais surtout, elle rencontre Julie. Sa Julie. Une Américaine posée et solaire, avec qui elle se marie, et fonde une famille. Le couple a deux enfants, conçus par FIV, une aventure logistique, émotionnelle et financière de longue haleine : plus de 17.000 dollars par parcours, auxquels s’ajoutent quelque 700 dollars annuels pour la conservation des gamètes. Mais la famille est là. Elle est belle, soudée, aimante. « Si je voulais construire ma famille, ça ne pouvait se faire qu’aux Etats-Unis. » reconnaît volontiers Pauline.
Puis il y a la fatigue. De courir tout le temps. « Aux États-Unis, si tu n’as pas en toi ce contrôle de toi-même, de ta passion, il n’y a personne qui va te dire de ralentir. » Pauline commence à s’épuiser. Son corps lâche. Les mails ne s’arrêtent jamais. Et les grands-parents sont loin. Trop loin. Et le manque aussi de cette enfance heureuse qu’elle a vécu en France et qu’elle aimerait tant offrir à ses enfants plus qu’à raison d’un mois chaque été. Alors, en pleine pandémie, avec un deuxième enfant qui arrive, une maison qu’elle vient d’acheter, et beaucoup de questions, elle et sa femme s’interrogent : et si on essayait la France ?
C’est finalement en plein été 2024 que Pauline, Julie et leurs deux enfants partent s’installer en France, à Bordeaux. Comme beaucoup d’impatriés, elle vit le choc culturel de plein fouet mais elle s’y est préparée et la transition se fait finalement en douceur. Là bas, l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est respecté, et c’est aussi ça qu’elle est venue chercher. Elle réapprend les codes d’un pays qu’elle n’a jamais vraiment connu en tant qu’adulte. « Il faut réapprendre à prendre son temps. »
Aujourd’hui, Pauline ne sait pas encore si elle restera en France. Peut-être que ses enfants étudieront aux États-Unis. Peut-être qu’elle y retournera, ou pas. Ce qu’elle sait, en revanche, c’est que toutes ses vies cohabitent en elle et que le bonheur, lui, n’a pas de code postal.
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.
Comme un air de Méditerranée à New York. La 8ᵉ édition du Festival International des Auteurs Francophones se tiendra à New York du jeudi 24 au dimanche 27 avril, sur le thème « Les rives & rêves de la Méditerranée ». Cet événement gratuit, soutenu par l’Organisation Internationale de la Francophonie, offrira une série de rencontres institutionnelles à Manhattan, des ateliers dans les écoles françaises et franco-américaines de l’État de New York, ainsi qu’une journée littéraire au bord de l’eau à Mamaroneck (programme ici). Parmi les participants figurent notamment Mona Azzam, Fahimeh Robiolle, Fanta Marena, ou Carole Naggar.
Le Festival International des Auteurs Francophones est un événement itinérant qui célèbre la richesse et la diversité de la littérature francophone à travers le monde. Créé pour promouvoir les voix d’auteurs issus de tous les horizons de la francophonie, il réunit chaque année des écrivains, des éditeurs, des enseignants, des élèves et des passionnés de littérature autour de rencontres, lectures, ateliers et débats. Il se veut un espace de dialogue culturel et linguistique, favorisant la découverte de talents venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie, tout en mettant en lumière les liens humains, géographiques et imaginaires qui unissent les mondes francophones.
« Tout le monde connaît Maya l’abeille ? » Petits sourires et acquiescements de la tête dans la salle. Cette question, c’est Maximilian Ebrard, le co-fondateur de Ubees, qui l’a posée devant un parterre d’investisseurs venus écouter attentivement les présentations de nombreux entrepreneurs en quête de capitaux. À l’origine de cette rencontre, la French American Chamber of Commerce (FACC) et l’association French Tech Miami qui, chaque année, organisent à Miami les « Capital Days », sortes de speed dating pour start-ups et business angels.
Car le Français, originaire de la région parisienne, n’avait que quatre minutes pour séduire et pas une seconde de plus. « On est partis d’un postulat très simple, qui est que, face au déclin de la biodiversité, la réponse globale pouvait venir des abeilles et plus spécifiquement de la pollinisation » explique Maximilian Ebrard. Avec son diplôme d’HEC, son profil très tech et son expérience d’apiculteur en France, il apporte sa pierre à l’édifice balbutiant qu’avait commencé à créer Arnaud Lacourt, un Français installé à New York.
La pollinisation, un moteur pour l’agriculture durable
Les deux hommes veulent faire de l’agriculture « re générative ». Ils font l’acquisition de ruches en Californie, à New York et en Floride et mettent au point un capteur connecté à une application qui surveille en temps réel la santé de la ruche et donc des abeilles. Celles-ci jouent un rôle clé pour les industriels, observent-ils, car elles suralimentent la biodiversité et agissent comme un cercle vertueux à effet multiplicateur.
« Tout ce que les abeilles pollinisent est bon à exploiter, c’est pourquoi on encourage les acteurs économiques qui ont besoin de ce que produit la terre à investir dans ces insectes. De plus, c’est bon pour la planète ! » ajoute l’entrepreneur. En plus de ce capteur que Ubees vend aux grands groupes, l’entreprise possède entre 15 et 20 mille ruches à travers le monde qu’elle loue aux producteurs et exploitants. En ajoutant à cela la vente du miel, la start-up est désormais rentable.
« On a choisi les États-Unis pour se développer car le marché de la pollinisation y est énorme, poursuit-il. En France ça reste embryonnaire. Là-bas, les ruches ne sont utilisées que pour faire du miel. Ici, les producteurs et agriculteurs louent des ruches pour que les abeilles puissent polliniser leurs récoltes », explique Maximilian Ebrard. Ces insectes pollinisent en effet environ un tiers de la nourriture mondiale. Or leur population a baissé de 46% ces 10 dernières années. Alors l’objectif de Ubees est aussi de faire croître le nombre d’abeilles dans le monde.
« Ce qu’on voulait aussi, c’était aider les grandes entreprises de l’agroalimentaire et les fabricants de cosmétiques à produire plus et mieux grâce aux abeilles. C’est un moyen pour elles de développer une agriculture durable et respectueuse de l’environnement. » Grâce à Ubees, la marque Nespresso a ainsi mis au point une gamme de miel et de café colombien. Le géant utilise les ruches de Ubees pour que les abeilles pollinisent les ingrédients (fleurs, fruits…) qui se retrouveront en arômes dans leurs capsules.
Une nouvelle levée de fonds pour s’agrandir
Avec sa cinquantaine de salariés et ses bureaux à New York, Miami, Abidjan, Medellin et Paris, Ubees entend aller plus loin dans son développement. « La demande de clients pour les ruches est considérable et ne cesse de croître » se réjouit Maximilian Ebrard. C’est pourquoi, après une levée de fonds confortable de 7 millions de dollars il y a quelques années, l’entrepreneur fait aujourd’hui un nouveau tour de table et souhaite, à terme, être propriétaire de pas moins de 400.000 ruches dans le monde. En attendant de savoir si les investisseurs miseront de nouveau sur son entreprise, le jeune startuper vient de recevoir le prix spécial des conseillers du Commerce Extérieur de la France, lors des Capital Days.
Maximilian Ebrard de Ubees avec son prix des conseillers du Commerce extérieur de la France.
Une Française a fait sensation, ce lundi 14 avril à New York, à l’occasion de la Draft WNBA, le championnat de basket féminin des États-Unis : Dominique Malonga a été sélectionnée en deuxième position ! C’est la franchise des Seattle Storm qui a décidé de recruter la basketteuse formée à l’Asvel, le club de Lyon. « Je suis extrêmement émue et fière de tout le travail accompli », a-t-elle confié après la Draft, dans le décor du Shed, ce centre d’affaires du quartier de Hudson Yards qui accueillait la cérémonie.
Dominique Malonga est une talentueuse basketteuse qui, à 19 ans seulement, a déjà un solide parcours derrière elle. Cela fait quatre saisons qu’elle évolue dans le championnat de France. Elle a même 16 sélections en équipe de France, et a participé aux derniers Jeux olympiques, à Paris, où les Bleues sont passées tout près de l’exploit en finale face aux États-Unis. Dominique Malonga est souvent comparée à Victor Wembanyama parce qu’elle réussit à allier vitesse et mobilité malgré sa grande taille (1,98m).
Deux ans après Wemby, sélectionné en première position de la Draft 2023, et un an après Zaccharie Risacher, un autre Français qui avait sensation (1er de la Draft 2024), voilà donc une nouvelle fois le basket français mis à l’honneur de ce côté-ci de l’Atlantique. Une rareté chez les basketteuses françaises : seule Isabelle Fijalkowski, en 1997, avait été draftée aussi haut (2e elle aussi).
« Je suis fière de représenter mon pays »
« Ce moment représente énormément pour moi, confie Dominique Malonga. On parle souvent des garçons quand on évoque le développement du basket français, et c’est super qu’on le voit aussi chez les filles. La France progresse ! Je suis fière de représenter mon pays de la meilleure des manières et de montrer que le basket français a aujourd’hui un niveau qu’on n’a jamais vu. »
Cette étudiante en informatique va sauter dans un autre monde, dans ce championnat professionnel très compétitif, où de nombreuses stars alignent les exploits semaine après semaine. À Seattle, elle retrouvera sa compatriote et coéquipière en équipe de France Gabby Williams. Face à elle, elle aura des phénomènes, comme Caitlin Clark, draftée l’an dernier par les Indiana Fever, ou Paige Bueckers, choisie cette année en première position par les Dallas Wings.
« J’aimerais avoir le même impact que A’ja Wilson (Las Vegas Aces), déclare Dominique Malonga. Quand elle n’est pas sur le parquet, ça se voit tout de suite. C’est le genre d’importance que j’aime avoir. »
La cérémonie a laissé entrevoir tout le potentiel que lui prête le basket américain. Les analystes estiment même que dans cinq ans, elle sera vue comme le plus haut potentiel de cette cuvée 2025. Lors de l’annonce de son nom, Dominique Malonga s’est levée, et est allée embrasser sa mère. « C’était beaucoup d’émotion, j’étais stressée et j’avais les mains qui tremblaient, raconte-t-elle. Mais une fois que mon nom a été annoncé, c’était vraiment génial. » Le début de son aventure américaine.
Pour la seconde fois de sa longue carrière, le chef multi-étoilé Daniel Boulud s’invite dans le club des chefs de la compagnie Air France qui compte déjà Dominique Crenn, Julien Royer ou encore Olivier Perret.
D’abord disponible en exclusivité pour la nouvelle suite La Première à destination de New York, le menu selon Boulud sera disponible à partir du mois de juillet, sur les vols au départ de New York JFK et à destination de Paris Charles de Gaulle, ainsi qu’au départ de Washington DC, Miami, Los Angeles et San Francisco, pour l’ensemble des voyageurs des classes La Première et Business. Ces plats signatures seront ensuite proposés sur toutes les destinations américaines desservies par Air France et ce, pendant une année.
Si le menu n’a pas encore été dévoilé, la compagnie promet « une cuisine simple et savoureuse inspirée de la tradition de la cuisine française, avec une touche de modernité » et plusieurs plats à base de viande rouge et de volaille française.
« À la fois chef français et New-Yorkais, c’est un honneur pour moi de contribuer à ce lien essentiel qu’Air France crée entre les États-Unis et la France. Je m’efforce également de combler cette distance avec mes propositions culinaires, alliant innovation et tradition », expliquait ce lundi 14 avril le chef lyonnais, installé à Big Apple depuis plus de 40 ans. La première collaboration de Daniel Boulud avec Air France pour les menus des Premières classes de la compagnie aérienne remonte à 2016.
Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres et de revues sur l’épanouissement personnel. Illustration Clémentine Latron.
Cette semaine, découvrons l’histoire de Clémence dont la dépendance au travail n’a fait que se renforcer au fil des années.
« Nous avons débarqué en Californie il y a six ans, avec nos trois enfants, dans des conditions de rêve. Ma boîte prenait tout en charge : mutuelle, école privée et pas mal d’éléments négociés, comme le fait de voyager en business. Mon mari, lui, avait dû quitter son poste en France pour nous suivre. Sur le papier, cela ne posait pas de problème.
Pendant cinq ans, tout a bien fonctionné. J’ai beaucoup travaillé, beaucoup voyagé, pendant que mon mari se consacrait aux enfants. J’ai dû finalement quitter ma boîte pour une startup américaine. Ça s’est décidé très vite. Peut-être trop. J’ai gardé mon salaire, mais perdu tous les avantages auxquels nous nous étions habitués. La chute n’a pas été immédiate, mais l’étau a commencé à se resserrer quand il a fallu inscrire les enfants à l’école. On en a mis deux dans le public.
Depuis, c’est la course. Mon mari cherche du travail. Il passe des entretiens, encore et encore, pour finalement ne jamais être retenu. C’est devenu une routine cruelle : une première rencontre, un deuxième entretien prometteur, jusqu’à sept ! Et puis… rien. Quand il arrive à demander pourquoi, les réponses sont floues, standards. Il a du mal à comprendre ce qui cloche. C’est un bon markéteur. Il sait tout vendre ou presque. C’est ce qui faisait sa force en France : polyvalent, adaptable. Sauf qu’ici, on lui reproche de ne pas être assez spécialisé. Les Américains sont obsédés par les expertises pointues, les parcours tracés au cordeau.
Je le vois se débattre avec ce système qui lui échappe. Pendant ce temps, toute la charge financière et mentale repose sur moi. Les enfants, l’école, les dépenses du quotidien… Même les petites sorties en famille deviennent des sujets de stress. On fait attention à tout, on compte, on rogne. C’est épuisant.
On s’est donné un an pour trouver une solution. Un an pour que mon mari décroche enfin un poste qui lui convienne, un emploi qui nous permette de retrouver un équilibre. Mais le temps file et je sens la pression monter. On n’a pas envie de repartir en France, pas envie de tout laisser tomber. Mais je me demande combien de temps encore je vais pouvoir tenir comme ça.
Je sais que beaucoup d’expatriés vivent des situations similaires. On ne parle pas assez de ces échecs silencieux, de cette culpabilité qui s’installe quand un projet commun se délite. On voulait réussir, ensemble. Mais là, j’ai juste l’impression de courir après quelque chose qui s’éloigne de plus en plus. »
La réponse de French Morning
Merci pour votre témoignage Clémence. En dehors même de sa dimension financière fondamentale, la relation au travail est l’une des composantes de la différence culturelle entre la France et les États-Unis. Dans son article « Travail : ce douloureux objet de désir », la revue Sciences Humaines rappelle : « “L’homme occupé est un homme heureux”, affirmait Claude Helvétius à la fin du XVIIIe siècle, fustigeant ainsi les riches oisifs dévorés par l’ennui. C’est en effet l’une des innovations des Lumières que d’avoir associé le bonheur au travail. L’étymologie du terme pourtant – tripalium : instrument de torture – n’augurait pas un tel devenir quant à la qualification de l’activité laborieuse des êtres humains ! Même si Karl Marx en a bien souligné l’envers de la médaille (l’exploitation), vendre sa force de travail est souvent considéré comme un moyen d’émancipation qui procure à chacun une autonomie financière et le sentiment de tisser un lien social avec les autres tout en œuvrant, dans le meilleur des cas, à son épanouissement personnel…”
Et pourtant, continue la revue, le rapport au travail est devenu de plus en plus complexe, marqué par une contradiction fondamentale : il est à la fois indispensable pour l’indépendance financière et l’épanouissement personnel, mais aussi source de stress, de pression et de désillusion.
Le travail reste essentiel pour s’accomplir, gagner en autonomie et construire une carrière. Les nouvelles formes de management, centrées sur la performance et la productivité maximales, intensifient le travail tout en exigeant un engagement psychique complet. Le salarié n’est plus seulement évalué sur ses compétences techniques, mais aussi sur sa capacité à incarner les valeurs, les objectifs et l’image de l’entreprise.
Pour les travailleurs qualifiés, ces méthodes peuvent apporter certaines satisfactions. Le néomanagement valorise la créativité, l’autonomie, et la prise de responsabilités. Beaucoup vivent leur activité professionnelle comme une « passion », une « aventure », un espace d’expression personnelle. Pour ceux qui réussissent à en tirer parti, cela peut représenter une forme d’accomplissement.
Cependant, cet investissement personnel a un coût. L’intensification du travail, la pression constante pour atteindre des objectifs élevés, et l’instabilité croissante peuvent entraîner une véritable fatigue psychologique. Le salarié est sans cesse poussé à se dépasser, à se réinventer, à prouver sa valeur, au risque de s’épuiser. La frontière entre vie personnelle et vie professionnelle devient floue, augmentant encore le stress. Même en haut de l’échelle, cette pression permanente peut rendre le travail aliénant, malgré une réussite apparente.
Ces contradictions n’en sont qu’exacerbées lorsque l’on vit aux États Unis.
Les Français ont les cloches, les Américains les lapins. Pourquoi les Américains fêtent-ils Pâques à grands renforts de ces mignonnes bé-bêtes ? C’est la Question bête de la semaine.
Selon Kevin Shortsleeve, professeur à l’université Christopher Newport, en Virginie et spécialiste de la littérature pour enfants, l’origine du lapin de Pâques remonte à l’Allemagne pré-chrétienne. Les Teutons (les Allemands de l’époque) vénéraient Ēoutre, déesse du printemps et de la fertilité. Une fête était célébrée tous les ans lors de l’équinoxe en mars. Le symbole de la déesse est… le lapin, connu pour son activité reproductive. Ēoutre donnera par ailleurs son nom à la fête de Pâques en anglais (Easter).
Quand la religion chrétienne est devenue dominante en Allemagne au XVe siècle, cette tradition s’est greffée aux coutumes païennes existantes et le symbole de fertilité a été associé aux œufs, représentant la renaissance de Jésus. Mais attention, à l’époque les œufs n’étaient pas en chocolat, mais décorés et placés dans des nids.
Pendant ce temps, de l’autre côté du Rhin, en France, c’est une autre légende qui prend forme. Les églises étaient tenues de garder le silence en signe de deuil les trois jours précédents la résurrection de Jésus. Pour répondre aux interrogations des enfants, apparemment troublés par ce silence, les parents leur disaient que les cloches étaient parties se faire bénir à Rome et que le trajet prenait du temps. Au fil des années, les cloches étaient censées ramener des cadeaux aux bambins pour fêter leur retour.
Comment les lapins allemands ont-ils franchi l’Atlantique ? Dès 1680 et jusque dans les années 1900, environ huit millions d’immigrés allemands se sont installés aux États-Unis, plus particulièrement en Pennsylvanie, pour profiter des opportunités économiques et de la liberté de culte du nouveau monde. Ils ont apporté avec eux différentes traditions, comme le sapin de Noël, les hot-dogs et les hamburgers – merci l’Allemagne !
Une immigration tellement importante que les Allemands constituent encore aujourd’hui, selon le recensement, le groupe ethnique le plus important avec 17% de la population qui revendique des origines allemandes, devant les Irlandais. Il ne fallut ensuite pas très longtemps pour que la magie américaine fasse son travail, les nids se transformèrent en paniers et les œufs furent remplacés par des friandises, du chocolat et des petits cadeaux.
Aujourd’hui, les églises organisent des offices spéciaux pour Pâques. La décoration des œufs se fait toujours, que ce soit sur de vrais œufs durs ou en plastique. Les œufs sont également utilisés dans des jeux, comme le « roulement des œufs », fêté jusqu’à la Maison blanche.
Nos adresses 2025 où acheter des chocolats de Pâques aux États-Unis :
Après quelques années passées à New York puis à Las Vegas, Chloé Mortaud, ex Miss France 2009, a emménagé fin 2023 à Los Angeles dans le quartier de Beverly Wood, entre Culver City et Beverly Hills. Maman de trois enfants, dont le petit dernier de deux mois, la jeune femme vient de se convertir dans un tout nouveau métier : « flower designer ».
« J’ai suivi mon mari pour raisons professionnelles, à Las Vegas. Pas la ville de mes rêves ni l’endroit pour une vie de famille, même si les choses évoluent dans le bon sens, dit-elle. Depuis bientôt deux ans, nous avons déménagé à Los Angeles où j’ai pu retrouver une partie de ma famille, ma grand-mère, mes tantes et quelques cousines. Je tournais un peu en rond à Vegas, ici je respire enfin ! »
La fleur, un produit de luxe à Los Angeles
À la tête, jusqu’en 2024, du groupe de cosmétiques Mademoiselle Provence, Chloé Mortaud a finalement vendu sa société et sa marque, pour se lancer un nouveau défi et « passer à autre chose ». « J’ai réfléchi quelques mois au sens de ma vie, à ce qui me faisait plaisir et me procurait du bien-être avant-tout. Ma passion des fleurs est arrivée en premier et je me suis finalement formée au métier » confie-t-elle.
Une reconversion accélérée, en trois mois, qui la pousse à ouvrir sa société Fleurs by Chloe et son atelier. « Aux États-Unis, on ne parle pas véritablement de fleuriste, mais plutôt de flower designer. Un métier que j’envisage en composant des bouquets, mais surtout en collaborant plus globalement à la conception et au design d’événements de maisons et marques, explique-t-elle. La fleur est un produit de luxe à Los Angeles et l’art de réaliser un bouquet ne fait pas vraiment partie de la culture californienne. Il y avait donc une place à prendre. »
Un réseau et la French touch
Avec son réseau de Miss, ses contacts dans l’univers du luxe et de la cosmétique et son carnet d’adresses au sein de la communauté d’expatriés français, elle signe ses premières commandes avec la marque de prêt-à-porter Sézane, l’enseigne de produits cosmétiques naturels Detox Market, la marque de joaillerie italienne Marco Bicego et assure les commandes particulières pour événements, mariages, anniversaires… « Un business qui fonctionne surtout par le bouche-à-oreille, dit-elle, et qui se développe au fil du temps. »
Jouant sur la French touch, « un atout incontournable à Los Angeles », Chloé Mortaud souhaite infuser dans chacune de ses créations « une esthétique florale et un raffinement à la française, cette touche de chic qui manque parfois ici, un brin de délicatesse et surtout un sens du détail, du choix du beau papier qui enveloppera le bouquet jusqu’à la sélection du vase. »
Habituée de The Original Los Angeles Flower Market, dans le quartier de Downtown, où elle se rend deux à trois fois par semaine, l’entrepreneure chine les plus belles fleurs pour ses compositions, du muguet, « un produit ultra luxe ici », jusqu’aux espèces tropicales, traditionnelles roses et autres pivoines, et dévoile ses compositions créatives et originales sur son compte Instagram.
Toujours connectée à l’univers des Miss – sa « famille de cœur » avec laquelle elle échange tous les jours via des groupes Whatsapp ou en accueillant les Miss de passage à Los Angeles – Chloé Mortaud s’est trouvé une nouvelle passion en parfaite harmonie avec son titre de reine de beauté.
L’image d’Elon Musk le 11 février dernier, pontifiant sur le DOGE (« Agence de l’efficacité gouvernementale ») dans le bureau ovale avec son fils sur ses épaules, pourrait bien être le raccourci le plus saisissant de la présidence de Donald Trump depuis son retour au pouvoir, avec un Elon Musk inspirateur majeur de la politique américaine et par là même symptôme des dérèglements de la société américaine.
Libertarien convaincu, ayant fait fortune dans la Silicon Valley, l’État est, pour Elon Musk, non le garant du contrat social mais une nuisance à éliminer. Ce discours, porté par un entrepreneur à succès, qui véhicule le mythe du rêve américain, rencontre un écho certain aux États-Unis, d’autant que l’État fédéral n’a pas été capable de prouver son bien-fondé auprès de beaucoup d’Américains.
L’efficacité de État fédéral contestée depuis 30 ans
Dans un pays où le coût de la santé est prohibitif, le coût de l’éducation supérieure rédhibitoire pour nombre de familles, où l’espérance de vie diminue, ce discours résonne particulièrement. Casser l’État fédéral apparaît sans risque dès lors que celui-ci apparaît inefficace, impuissant, et dont la légitimité a été sans cesse remise en cause depuis au moins 30 ans.
Si la vague anti-État a démarré avec Ronald Reagan – « Le gouvernement n’est pas la solution à nos problèmes, le gouvernement est le problème » (1981) -, celle-ci a véritablement décollé avec Newt Gingrich et son Contract with America en 1994, puis avec le Tea Party en 2010, deux mouvements créés en réaction à l’arrivée au pouvoir de présidents démocrates, Bill Clinton en 1992 puis Barack Obama en 2008.
Avec un État en panne d’efficacité et de justice sociale, attaqué en permanence et privé de ressources, créant ainsi un cercle vicieux, il n’est guère étonnant que la mission destructrice de cet État par Elon Musk rencontre un soutien populaire, ou en tous les cas ne crée pas une vague de contestation à la hauteur de la radicalité des coupes qu’il ordonne, bien que sa popularité personnelle soit en berne et commence à troubler (timidement) des élus républicains.
L’absence de réaction majeure, au-delà de quelques mouvements d’humeur bien timides, des républicains du Congrès dont les électeurs sont ou seront touchés massivement, est encore plus troublante. Ils ont non seulement abdiqué leur responsabilité première, celle de l’allocation des budgets, mais ils voient des institutions, dont leurs électeurs ont besoin, être affaiblies voire détruites méthodiquement. Leur refus de contrer Elon Musk vient de la peur, alimentée par le poids absolument délirant de l’argent dans la démocratie américaine, et par un redécoupage électoral massif.
Vision court-termiste au Congrès
Le redécoupage (gerrymandering) explique en effet que la majorité des circonscriptions sont solidement démocrates ou solidement républicaines. De ce fait, les membres du Congrès ne sont pas incités à trouver des compromis. ils pensent avant tout à satisfaire leur base, chacun craignant d’être battu non par le camp d’en face mais par un membre de son propre parti, plus radical, qui lui contesterait l’investiture du parti.
Depuis une décision de la Cour Suprême en 2010, l’argent coule à flot dans la politique américaine. Quand Elon Musk menace de dépenser 100 millions dollars contre tout député républicain qui se mettrait en travers de sa route en finançant un concurrent dans une primaire, il est pris au sérieux car le système et sa fortune rendent cette menace crédible. Ajoutons que les élections législatives ont lieu tous les deux ans, ce qui rend la menace de se voir contester la nomination par le parti absolument permanente, un député passant d’ailleurs le plus clair de son mandat à lever de l’argent et préparer sa réélection et non à légiférer…
L’absence de régulation des réseaux sociaux sert aussi les desseins d’Elon Musk. Se mettre en travers de sa route, c’est s’exposer à sa vindicte et à celle de ses 250 millions de followers qui peuvent disséminer à foison des contre-vérités et des calomnies sans risque, au nom de la liberté d’expression sacralisée aux États-Unis. Dans un pays où 1 500 émeutiers du 6 janvier ont été graciés et où le port d’armes est généralisé, ces menaces ne sont pas à prendre à la légère. Ainsi des sénateurs ont admis avoir été menacés de mort s’ils ne votaient pas la confirmation de certains ministres de Donald Trump…
Enfin, Elon Musk ne peut prospérer que par la grâce du système médiatique et de l’existence de véritables bulles cognitives. Beaucoup auront une vision biaisée des coupes en cours, même celles les affectant, en regardant Fox News ou consultant X. L’aspect hyperpartisan de la politique américaine limite le retour de bâton potentiel (tout en ne l’empêchant pas complètement) : beaucoup d’électeurs rationalisent ce qui vient de « leur » camp, une même mesure venant du camp opposé serait vouée aux gémonies.
Défiance envers l’État, poids de l’argent dans la politique, absence de régulation des médias, Elon Musk ne prospère en fait que sur les défaillances majeures qui existent dans les autres démocraties occidentales mais qui sont exacerbées aux États-Unis, et dont les Américains paient aujourd’hui le prix fort. Un prix que les Européens feraient bien de comprendre pour éviter de le payer à leur tour dans le futur…
À propos de l’auteur : Né à Paris, Sébastien Lévi a quitté la France pour Miami en 2010 avec sa femme et ses enfants pour une expatriation avec L’Oréal. Après deux années en Israël, il est revenu aux États-Unis en 2017, à New York. Sébastien Lévi a également été le correspondant aux États-Unis pour les Cahiers Bernard Lazare entre 2020 et 2024. Il est aujourd’hui le correspondant aux États-Unis pour Radio J. Il intervient également sur la chaîne i24 News, et est contributeur occasionnel pour le site lejournal.info.
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