Accueil Blog Page 1411

Table ronde: faire carrière aux Etats-Unis

L’Association des Anciens des Grandes écoles françaises (AAGEF), en collaboration avec French Morning et Les Echos, a réuni cinq recruteurs (Google, L’Oréal, Credit Agricole CIB, Moody’s, Accur) pour parler du marché de l’emploi aux Etats-Unis et des perspectives pour les “profils internationaux“. L’heure est à l’optimisme!

Les intervenants: James Sheridan (Lead Engineering Recruiter, Google NYC), Michael Azark (DRH, Credit Agricole CIB Americas, 1.200 employés), Lisa Westlake (SVP HR, Moody’s, 6.800 employés dans le monde), Sumita Banerjee (VP, Talen Recruitment, L’Oréal USA, 11.000 employés) et Edouard Thoumyre (Accur, cabinet de recrutement).

Optimisme pour 2013

L’heure est plutôt à l’optimisme pour la majorité des cinq recruteurs. Michael Azark, (Crédit Agricole CIB) est l’exception et pour cause: sa capacité à recruter aux Etats-Unis reste dictée par la situation difficile en Europe. “Nous ne recruterons pas beaucoup en 2013. C’est la deuxième année du plan d’adaptation, nous avons fermé des activités. Notre priorité pour cette année est de retenir notre staff, ce qui est difficile face par exemple à des banques canadiennes, ou des banques régionales américaines, qui se portent très bien.

Preuve du décalage conjoncturel entre Etats-Unis et Europe, Lisa Westlake, de l’agence de notation Moody’s, est nettement plus optimiste: “Nous recrutons activement, avec environ 1.100 postes pourvus par an en interne ou en externe au cours de ces trois dernières années (pour l’ensemble du groupe, qui compte 6.800 employés) et nous serons sans doute dans les mêmes eaux cette année. Les marchés de crédit sont très actifs, ce qui donne du travail à toutes nos branches d’activité”. De son côté, Sumita Banerjee (L’Oréal) s’attend à voir le géant des cosmétiques recruter beaucoup en 2013: “L’an dernier nous avons recruté 300 personnes expérimentées aux Etats-Unis, ce sera plus en 2013”. Quant à Google, James Sheridan, qui dirige le recrutement des ingénieurs à New York, assure qu’il n’a qu’un objectif: “Recruter le plus possible, autant que mon temps et celui de mon équipe le permet”. En chiffres, cela signifie, pour la seule catégorie des ingénieurs dont James Sheridan à la charge, “des milliers aux Etats-Unis et des centaines à New York”. Edouard Thoumyre, fondateur de Accur, spécialisé sur le secteur du luxe, avoue qu’il a été un peu inquiet fin 2012, “mais le téléphone a recommencé à sonner beaucoup depuis janvier”. Il vient d’embaucher un nouveau recruteur pour faire face à la demande.

Les chances des Français à New York

James Sheridan (Google), à qui l’on demande s’il connait des écoles françaises, répond “oui bien sûr”, avant de citer Ecole Polytechnique et… aucune autre. Malgré la bonne réputation des ingénieurs français, la “soif” de Google pour eux est toute relative. Problème numéro 1: les visas. S’il est le seul autour de la table à dire que le visa ne doit pas être un obstacle, Google recrute 5 à 10% seulement de ses jeunes diplômés embauchés sur visa. La situation est plus difficile encore côté L’Oréal: “Nous donnons la priorité aux talents américains, notre marché est local, il faut en tirer les conclusions”, dit Sumita Banerjee. Dans une entreprise aux racines européennes, cela veut dire, pour la patronne du recrutement, “souvent dire non aux recommendations”  venues des corner offices... Cela ne signifie pas que L’Oréal US ne recrute pas de Français ou Européens, mais “s’ils ont été élevés aux Etats-Unis”.

Edouard Thoumyre (Accur) assure lui que les candidats français peuvent encore conserver un avantage sur le marché américain: “Le système éducatif français donne des profils plus généralistes” et plus adaptables. Edouard Thoumyre, lui-même centralien, explique donner lors de chaque entretien (pour des positions de “middle management”) un test de mathématiques élémentaires (le but est de faire calculer un pourcentage de croissance de 50%…). Résultat, assure-t-il: “80% des candidats sont éliminés…Le niveau en maths des diplômés français reste un avantage!” 

Carrières internationales

Que le CV (et le passeport français) soient ou non un avantage, une chose est sûre:  l’étiquette “profil international” est un atout indéniable. La stratégie de recrutement “local” de L’Oréal cohabite ainsi avec une tentative d’internationalisation de ses cadres américains: “En 2009, nous avions envoyé six Américains dans une filiale de L’Oréal hors des Etats-Unis, l’an dernier c’était 40, cette année 50”, souligne Sumita Banerjee. L’autre stratégie du géant des cosmétiques consiste aussi à recruter aux Etats-Unis de jeunes diplômés venus des marchés émergents, avant de les renvoyer chez eux, dans la filiale locale. “Dès le début, ils signent un contrat pour passer un an aux Etats-Unis, puis la seconde année dans leur pays. L’idée est de détecter ici, dans les universités américaines, les talents auxquels nous offrons une carrière internationale”.

Edouard Thoumyre (Accur), qui recrute pour des sociétés du luxe, est catégorique: l’expérience internationale est non seulement un plus, mais de plus en plus souvent une condition. “Nous avons des clients qui refusent des candidats très expérimentés seulement parce qu’ils n’ont jamais travaillé à l’étranger”.

Le rôle des médias sociaux

Seul “chasseur” parmi les intervenants, Edouard Thoumyre est le premier touché par le développement des médias sociaux. “De la concurrence pour notre industrie, mais en même temps un outil formidable pour nous, surtout si nous savons utiliser ces ressources comme ne savent pas toujours le faire les employeurs, ou nos concurrents!”. Michael Azark (Credit Agricole CIC) le rassure: “Pour nous, les medias sociaux, les moteurs de recherche, ne sont pas un outil adapté pour recruter des “seniors” ou des profils techniques. Nous recevons trop de CV de qualité trop faible. Nous préférons passer par des cabinets de recrutement. Ils font le travail de sélection et nous permettent d’économiser beaucoup de temps”.

La philosophie est différente chez L’Oréal: Nous faisons tout nous même. LinkedIn bien sûr est incontournable, mais ce n’est qu’un outil parmi d’autres, qui permet de développer une relation avec de potentielles recrues”. Pour James Sheridan (Google), les médias sociaux sont indispensables pour “faire connaître Google comme employeur; nous organisons des “meetups” par exemple. Quand nous avons commencé à recruter des ingénieurs à New York, ça a été un outil indispensable pour le faire savoir à la communauté des ingénieurs, leur dire qu’ils pouvaient venir chez nous, à New York, et pas seulement en Californie”.  L’efficacité directe, pour recruter pour tel ou tel poste est plus incertaine. Et rien ne bat la méthode préférée de tous les recruteurs: la recommandation interne. “Nous essayons de faire 25% de nos recrutements par “parrainage interne”, recommandation d’un de nos employés”, souligne Lisa Westlake (Moody’s). C’est de loin la méthode la plus sûre: un employé recommande généralement un futur collègue si il est convaincu que le candidat va réussir et contribuer fortement à la société”.

(Propos recueillis par Emmanuel Saint-Martin, French Morning, et Lucie Robequain, Les Echos).

Table ronde: faire carrière aux Etats-Unis

L’Association des Anciens des Grandes écoles françaises (AAGEF), en collaboration avec French Morning et Les Echos, a réuni cinq recruteurs (Google, L’Oréal, Credit Agricole CIB, Moody’s, Accur) pour parler du marché de l’emploi aux Etats-Unis et des perspectives pour les “profils internationaux“. L’heure est à l’optimisme!
Optimisme pour 2013
Les chances des Français aux Etats-Unis
Carrières internationales
Le rôle des medias sociaux
Les intervenants: James Sheridan (Lead Engineering Recruiter, Google NYC), Michael Azark (DRH, Credit Agricole CIB Americas, 1.200 employés), Lisa Westlake (SVP HR, Moody’s, 6.800 employés dans le monde), Sumita Banerjee (VP, Talen Recruitment, L’Oréal USA, 11.000 employés) et Edouard Thoumyre (Accur, cabinet de recrutement).
Optimisme pour 2013
L’heure est plutôt à l’optimisme pour la majorité des cinq recruteurs. Michael Azark, (Crédit Agricole CIB) est l’exception et pour cause: sa capacité à recruter aux Etats-Unis reste dictée par la situation difficile en Europe. “Nous ne recruterons pas beaucoup en 2013. C’est la deuxième année du plan d’adaptation, nous avons fermé des activités. Notre priorité pour cette année est de retenir notre staff, ce qui est difficile face par exemple à des banques canadiennes, ou des banques régionales américaines, qui se portent très bien.
Preuve du décalage conjoncturel entre Etats-Unis et Europe, Lisa Westlake, de l’agence de notation Moody’s, est nettement plus optimiste: “Nous recrutons activement, avec environ 1.100 postes pourvus par an en interne ou en externe au cours de ces trois dernières années (pour l’ensemble du groupe, qui compte 6.800 employés) et nous serons sans doute dans les mêmes eaux cette année. Les marchés de crédit sont très actifs, ce qui donne du travail à toutes nos branches d’activité”. De son côté, Sumita Banerjee (L’Oréal) s’attend à voir le géant des cosmétiques recruter beaucoup en 2013: “L’an dernier nous avons recruté 300 personnes expérimentées aux Etats-Unis, ce sera plus en 2013”. Quant à Google, James Sheridan, qui dirige le recrutement des ingénieurs à New York, assure qu’il n’a qu’un objectif: “Recruter le plus possible, autant que mon temps et celui de mon équipe le permet”. En chiffres, cela signifie, pour la seule catégorie des ingénieurs dont James Sheridan à la charge, “des milliers aux Etats-Unis et des centaines à New York”. Edouard Thoumyre, fondateur de Accur, spécialisé sur le secteur du luxe, avoue qu’il a été un peu inquiet fin 2012, “mais le téléphone a recommencé à sonner beaucoup depuis janvier”. Il vient d’embaucher un nouveau recruteur pour faire face à la demande.
Les chances des Français à New York

James Sheridan (Google), à qui l’on demande s’il connait des écoles françaises, répond “oui bien sûr”, avant de citer Ecole Polytechnique et… aucune autre. Malgré la bonne réputation des ingénieurs français, la “soif” de Google pour eux est toute relative. Problème numéro 1: les visas. S’il est le seul autour de la table à dire que le visa ne doit pas être un obstacle, Google recrute 5 à 10% seulement de ses jeunes diplômés embauchés sur visa. La situation est plus difficile encore côté L’Oréal“Nous donnons la priorité aux talents américains, notre marché est local, il faut en tirer les conclusions”, dit Sumita Banerjee. Dans une entreprise aux racines européennes, cela veut dire, pour la patronne du recrutement, “souvent dire non aux recommendations”  venues des corner offices... Cela ne signifie pas que L’Oréal US ne recrute pas de Français ou Européens, mais “s’ils ont été élevés aux Etats-Unis”.

Edouard Thoumyre (Accur) assure lui que les candidats français peuvent encore conserver un avantage sur le marché américain: “Le système éducatif français donne des profils plus généralistes” et plus adaptables. Edouard Thoumyre, lui-même centralien, explique donner lors de chaque entretien (pour des positions de “middle management”) un test de mathématiques élémentaires (le but est de faire calculer un pourcentage de croissance de 50%…). Résultat, assure-t-il: “80% des candidats sont éliminés…Le niveau en maths des diplômés français reste un avantage!” 
Carrières internationales

Que le CV (et le passeport français) soient ou non un avantage, une chose est sûre:  l’étiquette “profil international” est un atout indéniable. La stratégie de recrutement “local” de L’Oréal cohabite ainsi avec une tentative d’internationalisation de ses cadres américains: “En 2009, nous avions envoyé six Américains dans une filiale de L’Oréal hors des Etats-Unis, l’an dernier c’était 40, cette année 50”, souligne Sumita Banerjee. L’autre stratégie du géant des cosmétiques consiste aussi à recruter aux Etats-Unis de jeunes diplômés venus des marchés émergents, avant de les renvoyer chez eux, dans la filiale locale. “Dès le début, ils signent un contrat pour passer un an aux Etats-Unis, puis la seconde année dans leur pays. L’idée est de détecter ici, dans les universités américaines, les talents auxquels nous offrons une carrière internationale”.
Edouard Thoumyre (Accur), qui recrute pour des sociétés du luxe, est catégorique: l’expérience internationale est non seulement un plus, mais de plus en plus souvent une condition. “Nous avons des clients qui refusent des candidats très expérimentés seulement parce qu’ils n’ont jamais travaillé à l’étranger”.
Le rôle des médias sociaux
Seul “chasseur” parmi les intervenants, Edouard Thoumyre est le premier touché par le développement des médias sociaux. “De la concurrence pour notre industrie, mais en même temps un outil formidable pour nous, surtout si nous savons utiliser ces ressources comme ne savent pas toujours le faire les employeurs, ou nos concurrents!”. Michael Azark (Credit Agricole CIC) le rassure: “Pour nous, les medias sociaux, les moteurs de recherche, ne sont pas un outil adapté pour recruter des “seniors” ou des profils techniques. Nous recevons trop de CV de qualité trop faible. Nous préférons passer par des cabinets de recrutement. Ils font le travail de sélection et nous permettent d’économiser beaucoup de temps”.
La philosophie est différente chez L’Oréal: Nous faisons tout nous même. LinkedIn bien sûr est incontournable, mais ce n’est qu’un outil parmi d’autres, qui permet de développer une relation avec de potentielles recrues”. Pour James Sheridan (Google), les médias sociaux sont indispensables pour “faire connaître Google comme employeur; nous organisons des “meetups” par exemple. Quand nous avons commencé à recruter des ingénieurs à New York, ça a été un outil indispensable pour le faire savoir à la communauté des ingénieurs, leur dire qu’ils pouvaient venir chez nous, à New York, et pas seulement en Californie”.  L’efficacité directe, pour recruter pour tel ou tel poste est plus incertaine. Et rien ne bat la méthode préférée de tous les recruteurs: la recommandation interne. “Nous essayons de faire 25% de nos recrutements par “parrainage interne”, recommandation d’un de nos employés”, souligne Lisa Westlake (Moody’s). C’est de loin la méthode la plus sûre: un employé recommande généralement un futur collègue si il est convaincu que le candidat va réussir et contribuer fortement à la société”.
(Propos recueillis par Emmanuel Saint-Martin, French Morning, et Lucie Robequain, Les Echos).

Les Français, ces nuls en anglais

Revue de presse. La guerre au Mali et Gérard Depardieu ont déserté, cette semaine, la presse américaine qui s’est penchée sur le niveau d’anglais des Français. Goodyear et Arnaud Montebourg font, heureusement, un peu de résistance.

On ne va pas se le cacher : les Français et les langues étrangères, ce n’est pas une très grande histoire d’amour. David Sessions, journaliste au Daily Beast, s’est penché sur ce problème en essayant de comprendre pourquoi, diable, les Français ont tant de mal à s’exprimer correctement dans la langue de Shakespeare.

Prenant en exemple François Hollande, Nicolas Sarkozy ou encore Jean-Pierre Raffarin, pour bien montrer que cette tendance est notable jusque dans les plus hautes sphères de l’Etat, à gauche comme à droite, David Sessions formule plusieurs hypothèses. La timidité semble être un premier facteur. “Il y a beaucoup de petites choses qui tendent à démontrer que la culture française est moins démonstrative que, disons, la culture américaine, où les enfants sont encouragés à prendre la parole. Même à la maison, les parents ont tendance à enseigner à leurs enfants la discrétion”.

Les méthodes d’enseignements semblent également jouer un rôle important. “Parler anglais semble très déstabilisant pour les étudiants français”, note Jean-Philippe Schmitt, professeur de français à New York University (NYU). Les programmes scolaires, qui mettent l’accent sur la grammaire plutôt que sur la pratique orale sont pointés du doigt. Jean- Philippe Schmitt a cette formule pour résumer la situation : “Le professeur parle et les étudiants écoutent”. Pascal Emmanuel Gobry, fondateur du site d’information Noosphère et auteur récemment d’un article sur le sujet, parle même de “torture” lorsqu’il évoque ses souvenirs d’étudiant. Le cinéma, enfin, semble avoir une grande responsabilité dans cette histoire : en France, contrairement à la plupart de ses voisins européens, les films sont doublés et non sous-titrés. La conclusion de cet article est, à cet égard, sans appel : “Il ne fait aucun doute que si le ministre de l’éducation distribuait des DVD en version originale plutôt que payer ses professeurs, les Français seraient meilleurs en anglais, et gaspilleraient moins de temps”. 

“Playbook doublure argentée”

Cinéma toujours. Hannah Olivennes, bloggeuse sur le site du New York Times, s’étonne de la traduction du dernier carton au box-office américain, pour lequel Jennifer Lawrence a reçu l’Oscar de la meilleure actrice : “Silver Linings Playbook” est devenu “Happiness Therapy” lors de son passage sur les écrans français. “Donner au film un titre français aurait pu lui enlever ce côté cool, ce cachet que la langue anglaise porte encore. Il y a également le risque, en le traduisant dans la langue de Molière, de donner une image ridicule, et contreproductive, au film. Une traduction littérale de “Silver Linings Playbook” aurait été incompréhensible pour le public français par exemple”.  De fait, “Silver Linings Playbook” aura sans doute plus de chance de marcher sous le nom de “Happiness Therapy” que “Playbook doublure argentée” !

Henri Ernst, chef de distribution à UGC, explique le processus : “Pour les films étrangers, le titre est la première chose à laquelle on pense ; c’est la première chose que les gens disent et c’est extrêmement important. On a trois options : traduction, adaptation ou garder le titre original”. Parfois, un titre arrive cependant à déjouer tous les pronostics. C’est le cas de “Eternal Sunshine of a Spotless Mind”, qui a conservé son titre original lors de sa sortie en France, ce qui ne l’a pas empêché de faire une jolie carrière en salles.

Happy Goodyear

La passe d’armes entre Arnaud Montebourg et Maurice Taylor avait fait les choux gras de la presse américaine la semaine dernière : le site Business Insider en remet une couche, photo à l’appui. Dans un court article nommé “Voilà ce qu’il se passe en France quand une entreprise licencie des gens”, on voit un employé de Goodyear sur le point de fracasser son poing sur le casque d’un CRS.

Le journaliste  Henry Blodget note une différence fondamentale entre la France et les Etats-Unis en matière d’emploi. “Nous avons près de 8% de chômage aux Etats-Unis et pourtant la pression est mise sur les entreprises pour licencier des gens, et non les engager. Pourquoi ? Parce que lorsque des entreprises licencient, leurs profits augmentent. Et dans notre pays, dopé au capitalisme, on préfère quand les profits augmentent. CQFD. En France, en revanche, les entreprises éprouvent plus de difficultés à licencier car la fidélité à leurs employés semble plus grande qu’ici. Ce n’est pas nécessairement mieux -leur système économique est beaucoup plus rigide- mais c’est une différence intéressante”. Les Français sont trop gentils.

La sexualité coloniale en Algérie expliquée à Columbia

Passionnés d’Histoire, curieux ou aguerris, la Maison française de Columbia vous ouvre ses portes le 13 mars pour une conférence d’histoire coloniale inédite, consacrée aux tabous de la sexualité coloniale en Algérie entre 1830 et 1962.

La parole sera donnée à Christelle Taraud, professeur à l’Université de Columbia et Paris I La Sorbonne. Spécialiste du Maghreb et de la “prostitution coloniale”, elle est l’auteur de plusieurs études dont ProstituéEs, un dossier pour la revue Clio rédigé en collaboration avec Christine Bard. Son prochain ouvrage s’intitule Sexe et colonies : Virilité, homosexualité et tourisme sexuel au Maghreb (1830-1962).

 

"Dine in Brooklyn": Brooklyn se met à table

Envie de déjeuner à Brooklyn sans se ruiner ? Pour la dixième année consécutive, “Dine in Brooklyn” remet le couvert du 11 au 21 mars et vous permet de diner dans pas moins de deux cents restaurants à prix cassés.

Le principe reste le même : chaque printemps, les restaurants offrent, le temps d’une semaine, des menus pour moins de 30 $. Un déjeuner et un brunch ne vous coûteront pas plus de 20,13 $ tandis que le diner ne dépassera pas les 28 $. Certains restaurants proposent même un déjeuner pour deux à 20.13 $ et un diner pour deux à 28 $.

De Bay Bridge à Coney Island en passant par Williamsburg, vous pourrez goûter à plusieurs spécialités italiennes, mexicaines ou françaises, notamment dans les restaurants Chez Moi, Petite Crevette ou Provence en Boite.

Chaque année, “Dine in Brooklyn” rencontre un succès considérable auprès des New-Yorkais. Il est donc recommandé de réserver à l’avance en mentionnant que vous venez dans le cadre de « Dine in Brooklyn » pour profiter des réductions.

Dépenses de mariage: le fossé franco-américain

Pour le plus beau jour de leur vie, les couples américains ne lésinent pas sur les moyens.

Le jour où ils se disent « I do », ils dépensent presque deux fois plus que leurs homologues français. Selon une étude du site de mariage Knot, le coût moyen d’un mariage aux Etats-Unis s’élevait à 28.427 dollars en 2012. En France, les couples ont dépensé 12.000 euros (environ 15.000 dollars) en moyenne la même année, selon une étude de l’Insee.

Le premier poste de dépense reste dans les deux pays la réception : comptez 6.000 euros pour la location de la salle, le traiteur et l’animation en France et 12.124 dollars aux Etats-Unis. La traditionnelle robe de mariée coûte en moyenne trois fois plus cher aux Etats-Unis (environ 6.000 dollars) alors que les Françaises dépensent entre 800 et 2.000 euros en moyenne.

Depuis deux ans, les couples dépensent plus pour leur mariage malgré la crise économique qui touche les deux pays. En 2010, les Français avaient un budget s’élevant à 11.800 euros alors que les Américains ont dépensé en moyenne 26.984 dollars la même année.

Gad Elmaleh de retour à New York

Gad Elmaleh serait-il tombé amoureux de New York ? Sûrement, puisque la deuxième personnalité préférée des Français est de retour pour deux soirées de spectacle au City Winery les 4 et 6 avril prochains. Sa tournée américaine se poursuivra à San Franciso le 10 avril et Los Angeles les 12, 13, 15 et 16 avril.

Cinq ans après « Papa est en haut », le comédien dévoilera son nouveau one-man show « Sans tambour… ». Le thème principal de son nouveau spectacle est la célébrité : des avantages qu’elle procure jusqu’aux tracas quotidiens qu’elle peut causer, notamment aux Etats-Unis où elle ne lui est d’aucune utilité face au douanier pour entrer sur le territoire américain. Gad Elmaleh racontera également son enfance passée au Maroc, les différences entre hommes et femmes mais aussi les particularités des Français qui agacent leurs voisins.

Pour ce nouveau spectacle, le comédien se veut plus proche du public, notamment en privilégiant les petites salles. « A un moment de notre carrière, on croit que la folie des grands shows est importante (…) Aujourd’hui, je veux juste faire rire avec un minimum de lumière et de public », déclare-t-il dans une interview donnée dans Le Soir-Echos

C’est la troisième fois que Gad Elmaleh se rend à New York pour se produire sur scène. En novembre 2012, il avait déjà présenté son spectacle « Papa et en haut » au City Winery et avait fait sensation en 2006 au Beacon Theater de Broadway pour son spectacle « L’autre c’est moi », qu’il avait joué devant plus de 3.000 personnes.

L’artiste enchainera sa tournée américaine à Washington, San Francisco et Los Angeles avant de revenir en France où il se produira sur scène jusqu’en juillet. Des dates supplémentaires ont été programmées pour les mois de janvier et février au Trianon à Paris.

Gad Elmaleh revient à Los Angeles

L’humoriste dépeint comme le Ben Stiller français fait son grand retour à Los Angeles pour présenter son tout nouveau spectacle à l’occasion de sa tournée américaine. Gad Elmaleh montera sur la scène du Largo les 12, 13, 15 et 16 avril prochains.

Cinq ans après « Papa est en haut », le comédien dévoilera son nouveau one-man show « Sans tambour… ». Le thème principal de son nouveau spectacle est la célébrité : des avantages qu’elle procure jusqu’aux tracas quotidiens qu’elle peut causer, notamment aux Etats-Unis où elle ne lui est d’aucune utilité face au douanier pour entrer sur le territoire américain. Gad Elmaleh racontera également son enfance passée au Maroc, les différences entre hommes et femmes mais aussi les particularités des Français qui agacent leurs voisins.

Pour ce nouveau spectacle, le comédien se veut plus proche du public, notamment en privilégiant les petites salles. « A un moment de notre carrière, on croit que la folie des grands shows est importante (…) Aujourd’hui, je veux juste faire rire avec un minimum de lumière et de public », déclare-t-il dans une interview donnée aux Echos.

Los Angeles est la dernière étape de la tournée américaine de Gad Elmaleh avant qu’il ne revienne en France où il se produira sur scène jusqu’en juillet. Des dates supplémentaires ont été programmées pour les mois de janvier et février au Trianon à Paris.

Bras de fer judiciaire autour des frais de scolarité à l’étranger

Voilà une nouvelle qui fera plus d’un heureux dans les écoles françaises de l’étranger.

Le 19 février, le tribunal administratif de Paris, saisi par un parent d’élève du Lycée français de New York (LFNY), a épinglé l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), l’organisme qui chapeaute, sous la tutelle du Quai d’Orsay, un réseau de 480 établissements aux programmes français hors de France. Motif : elle prélevait sur ces écoles une charge non autorisée qui faisait augmenter leurs frais de scolarité. « Aucun texte législatif ou réglementaire ne l’y autorisait », raconte le Journal du Dimanche (JDD).

Le montant de cette charge s’élevait à hauteur de 6% des frais de scolarité pour les établissements dits « conventionnés » ou en « gestion directe », et 2% pour les établissements simplement « homologués », qui constituent la quasi-totalité du réseau aux Etats-Unis. Elle avait été instaurée par un simple vote du conseil d’administration de l’AEFE en 2008 et avait permis de récolter quelque « 34 millions d’euros par an » pour assurer le fonctionnement de l’agence et les pensions des enseignants détachés. « La décision du 19 février menace de bloquer tout le dispositif et expose l’AEFE à devoir rembourser plus de 100 millions d’euros aux familles, établissements ou entreprises qui expatrient leurs employés français en prenant en charge les frais de scolarité de leurs enfants et qui en feraient la demande », écrit le JDD.

Cette charge étant en partie absorbée, il faudra que l’agence trouve 13 millions d’euros en 2013 pour combler le possible manque à gagner. Sa directrice, Anne-Marie Descôtes a indiqué au JDD qu’elle avait l’intention de « déposer une requête en annulation et demander un sursis à exécution » de la décision du juge.

Législative partielle: Karel Vereycken se re-présente

Karel Vereycken (Solidarité et Progrès) a annoncé sa candidature à la législative partielle en Amérique du Nord. Il avait recueilli 0,38% des voix au premier tour de l’élection de juin 2012.

En lisant ce qu’il s’écrit sur les candidatures, je constate que pour l’instant, côté programme, c’est hélas le grand vide. Pourtant, avec 81% d’abstention lors du premier tour dans ma circonscription, il y a lieu de s’interroger. Ce qui est certain, c’est que les électeurs méritent mieux que des candidats dont le seul programme est leur nom, leurs protecteurs à Paris et leur carnet d’adresses” écrit-il dans un communiqué publié samedi sur son site.

Il veut mobiliser autour d’un “programme de sortie de crise“, axé sur la création d’un “crédit productif public” pour financer des grands travaux, la séparation des banques d’affaires et de dépôts, et le “retour au non-alignement” en politique étrangère.

Né en 1957 à Anvers, il travaille depuis trente ans auprès du fondateur de Solidarité et Progrès Jacques Cheminade, comme directeur de publication de Nouvelle Solidarité, le bimensuel du mouvement. En Belgique, il est le fondateur et vice-président du parti politique Agora Erasmus.

"Le début de la fin" de l'Assemblée des Français de l'étranger

Barème des bourses, élections législatives partielles, réforme de la représentation des Français de l’étranger: on voit mal comment la d’ordinaire discrète Assemblée des Français de l’étranger pouvait le rester cette année.

L’Assemblée de 190 membres (dont 155 conseillers élus par les Français vivant à l’étranger), tenait à Paris, du 4 au 9 mars, l’une de ses deux sessions plénières annuelles. Et le moins que l’on puisse dire est qu’elle fut agitée. Raison du psychodrame: la réforme de la représentation des Français hors de France, que certains dans cet aréopage chargé de défendre les intérêts des Français expatriés voient comme sa mise à mort. “L’ambiance était abominable, avec des séances dignes de celles de l’Assemblée nationale“, souligne Damien Regnard, conseiller élu pour la circonscription consulaire de Houston et candidat divers droite à la législative en Amérique du Nord. “Tout le monde se disait au revoir, et peut-être adieu. Dès qu’il y avait une photo de commission, on se disait que c’était la dernière (…) C’est le début de la fin“.

La réforme de la représentation des Français de l’étranger, présentée en conseil des ministres le 20 février, prévoit l’élection au suffrage universel direct de 444 “conseillers consulaires” , chargés de traiter les questions d’aide à la scolarité, de protection et d’action sociales, de formation et de sécurité notamment, en lieu et place des comités consulaires actuels.

Ils seront également chargés d’élire les douze sénateurs des Français de l’étranger, un rôle aujourd’hui dévolu aux élus de l’AFE. Cette dernière passerait à 81 membres, choisis au sein des futurs conseillers consulaires. Son rôle serait purement consultatif – sur le modèle du Conseil économique et social (CES) – avec un droit de regard sur les dispositions relatives aux Français de l’étranger dans les lois de finances et l’obligation faite au ministre des Affaires étrangères de lui présenter un rapport annuel. Davantage d’élus locaux, un collège électoral des sénateurs plus grand: par cette réforme, le gouvernement veut réduire les risques de clientélisme et renforcer la démocratie de proximité au sein des communautés françaises dans le monde.

Le texte proposé a suscité une belle levée de boucliers à droite comme à gauche. Avant le coup d’envoi de la session, le groupe de sensibilité de gauche Français du Monde – ADFE a organisé un vote pour exprimer sa position sur le texte: “C’est à une quasi-unanimité que les élus ont exprimé un avis défavorable vis-à-vis du projet présenté par le gouvernement. Les élus de gauche proposent que cette réforme soit très sérieusement amendée par les parlementaires“, écrit le président des élus socialistes et républicains (UESRE) de l’AFE, Jean-Daniel Chaoui, sur son site. Ils critiquent en particulier le rôle purement consultatif donné aux élus et l’insuffisance des indemnités prévues.

Nos compatriotes ont déjà du mal à comprendre ce qu’est l’AFE et maintenant on va leur parler de conseillers consulaires“, tonne pour sa part Damien Regnard (Rassemblement des Français de l’étranger/RFE).

L’examen du projet de loi en séance publique au Sénat aura lieu à partir du 18 marsL’Assemblée nationale devrait s’en saisir à partir de la mi-avril pour une entrée en vigueur avant les sénatoriales de 2014.

 
 

La mode vintage s'expose au Vintage Fashion Expo

Finies les Fashion Weeks de l’hiver 2013, la mode fait place aux tendances d’été…Ou du passé. À San Francisco, fans de friperies et autres passionnés de vêtements d’autrefois ont rendez-vous à la Vintage Fashion Expo.
Pour cette édition du salon, entre 80 et 100 exposants de tout le pays présentent leurs trésors vestimentaires anciens au Concourse Exhibition Center les 16 et 17 mars. C’est un voyage à travers plus de 125 ans de mode qui attend les curieux. Des pièces de style rétro, de l’ère victorienne, des années folles ou encore des seventies, voilà tout ce qu’on pourra admirer sur place. Sur les stands, le public pourra farfouiller parmi les vêtements, textiles de maison, bijoux ou accessoires.
Pour les plus nostalgiques, il est bien sûr possible de faire des achats. Le vestiaire féminin se taille la part du lion dans l’exposition avec une sélection de chapeaux, chaussures, robes, costumes, ou lunettes vintage. Mais les hommes et les enfants ne sont pas en reste et devraient trouver de quoi se rhabiller, pour l’hiver ou l’été.
Si la période “vintage” est difficile à définir, l’intérêt que lui porte le monde de la mode californien ne date pas d’hier. L’exposition existe depuis 1988, avec une première édition à Oakland. Désormais, la Vintage Fashion Expo a lieu cinq fois par an au total, entre San Francisco et Santa Monica. L’événement voit défiler aussi bien des adolescentes en quête de style, que des créateurs venus nourrir leur inspiration ou des costumiers à la recherche de la perle rare pour un film d’époque.