Certains films ne se démodent pas et c’est tant mieux. Ce mardi 26 février, c’est le Los Angeles County Museum of Art (LACMA) qui nous fait remonter dans le temps, en montrant l’angoissant “The Birds” (1963) d’Alfred Hitchcock.
Le thriller prend place dans la haute société californienne où des oiseaux particulièrement meurtriers viennent semer la terreur. A l’époque, Tippi Hedren avait reçu le Golden Globe Award de la meilleure actrice. Le film désormais culte est toujours classé parmi les films les plus effrayants de l’histoire du cinéma. Un classique à voir ou à revoir! Sans compter que le prix de la place défie toute concurrence: 4$.
Cette séance a lieu dans le cadre des “Tuesday matinées” du LACMA, un rendez-vous hébdomadaire pendant lequel est diffusé un grand classique du cinéma.
"Les oiseaux" d'Alfred Hitchcock au LACMA
Une semaine 100% Marthe Keller
Vous la connaissez peut-être de la série française “La demoiselle d’Avignon” (1972) ou du film de Claude Lelouch “Toute une vie” (1974). Et si vous ne la connaissez pas encore, vous aurez l’occasion de la découvrir.
A partir du 26 février, les Consulats de Suisse et de France s’associent à l’American Cinemateque pour organiser une semaine dédiée au travail de Marthe Keller. L’actrice franco-suisse participera à toutes les manifestations ci-dessous.
Si Los Angeles s’intéresse à l’actrice, c’est parce que cette dernière a aussi fait ses preuves outre-Atlantique, au contact des plus grands: Sidney Pollack (“Bobby Deerfield” – 1977), Clint Eastwood (“Hereafter” – 2010), Marlon Brando (“The Formula” – 1980) ou encore Dustin Hoffman (“Marathon Man” – 1976).
Le mardi 26 février à 19h30, au Theatre Raymond Kabbaz se tiendra la projection du film de Denis Malleval, “Le lien” (2007), suivi d’une rencontre avec Marthe Keller, pendant laquelle elle évoquera sa carrière. L’événement est gratuit et le RSVP obligatoire. Plus d’informations ici.
Mercredi 27 février, à 19h, le restaurant allemand “Chalet Edelweiss” présentera sa soirée de resto-ciné “dinner and a movie”. Le film “Fragile” de Laurent Nègre (2005) sera diffusé. Réservation recommandée. Plus d’informations ici.
Le jeudi 28 février, on fait une pause avec le 7e Art pour profiter d’une soirée de Gala organisée par la Chambre de commerce suisso-américaine de Los Angeles. La soirée aura lieu au Beverly Hills Hotel et débutera par un cocktail à partir de 18h15 et sera suivie d’un dîner à 19h. Pour les membres de la “Swiss American Chamber of Commerce” comptez 99$ par personne et 119$ pour les non-membres. RSVP obligatoire avant lundi 25 février. Plus d’informations ici.
Enfin, le vendredi 1er mars, l’American Cinematheque permet de finir la semaine en beauté. Au programme, la diffusion successive de “Marathon Man” (John Schlesinger – 1976) et de “Au Galop” (Louis-Do De Lencquesaing – 2012), le dernier film de l’actrice. Martha Keller interviendra entre les deux séances pour évoquer son travail. La soirée débutera à 19h30. Comptez 7$ pour les membres de la cinémathèque et 11$ pour les non-membres. Plus d’informations ici.
Il était une fois, le quartier français de Los Angeles
Saviez-vous que l’un des premiers Français à s’être installé en Californie, en 1831, Jean-Louis Vignes, était un Bordelais qui fut aussi le premier à y commercialiser du vin ? Que Los Angeles eut un Marseillais pour maire, de 1865 à 1866 ? Et que ce sont des compatriotes français qui créèrent, en 1869, le premier hôpital non-confessionnel de la ville, appelé « the French Hospital » ?
Voilà quelques-unes des anecdotes savoureuses que l’historienne Hélène Demeestere partagera sûrement vendredi 22 février à l’Alliance Française de Pasadena, dans le cadre d’une conférence consacrée à l’ancien quartier français oublié de la Cité des Anges. Doctorante en histoire à l’Université Paris Panthéon-Sorbonne, cette Franco-américaine installée en Californie depuis 18 ans, se passionne pour l’histoire de l’immigration des Français à Los Angeles. Un sujet sur lequel existent très peu d’écrits et de recherches.
«Les tous premiers immigrants français à Los Angeles sont souvent des aventuriers arrivés par l’Amérique latine» raconte Hélène Demeestere. “C’est le cas de Vignes, expulsé par les Anglais des îles Sandwich. Quand il arrive en 1831, il développe la vigne, jusqu’ici réservée au vin de messe des missions. Comme ses affaires marchent bien, il fait venir sa famille bordelaise». En 1865 sur 10 000 Angelinos, on compte 223 Français. Beaucoup sont originaires des Pyrénées et des Alpes.
«Leur grande force, c’est qu’ils sont à la charnière entre deux cultures majoritaires en Californie : Anglo-Saxons avec leur tête, car à l’époque ce sont des républicains démocrates, favorables à un gouvernement solide, une démocratie disciplinée. Mais Latins avec le cœur. Ils sont proches des Mexicains, catholiques, aiment le bon vin et parlent espagnol. C’est cela qui les a aidé à être aussi influents malgré leur faible nombre ». Cultivés, polyglottes, « très souvent associés avec des gens importants », on les retrouve en politique, dans la banque, l’agriculture et le commerce. Aujourd’hui encore, des rues de L.A portent le nom de certains d’entre eux.
“Une micro-société française”
L’arrivée du chemin de fer en 1876, l’abondance et le faible prix des terres à Los Angeles, voient débarquer des Français de San Francisco et de l’Est. A partir de 1880, avec l’immigration de masse, on compte 600 Français, puis le double l’année suivante. Cette vague d’immigrants est constituée d’individus plus pauvres. Ils viennent habiter le quartier français qui s’est développé Downtown et que les habitants locaux nomment « French Town ». On y trouve des restaurants, des hôtels, des boulangeries, des blanchisseries, des journaux et des réseaux associatifs d’entraide très actifs.
«C’est typique dans l’histoire de l’immigration » note l’historienne. « Lorsque l’on arrive dans un pays inconnu dont on ne parle pas bien la langue, on récrée sa propre identité en se construisant un voisinage. Ce quartier était une micro-société française ». Hélène Demeestere, qui a déjà préparé en 2008 une exposition sur le quartier français et publié un livre intitulé “Pioneers and Entrepreneurs: French Immigrants in the Making of Los Angeles, 1827-1927“, présentera lors de la conférence une série de photos et de plans pour illustrer son propos.
Il lui arrive de rechercher puis de rencontrer des descendants de Français arrivés au XIXe siècle. « Il y a quelques cas où l’on a réussi à transmettre la langue française, comme la famille qui tient le restaurant Taix depuis cinq générations, mais en général, la plupart sont assimilés et connaissent très peu de choses sur leur famille. Du coup, ils sont heureux que je puisse leur apprendre des anecdotes sur leurs ancêtres ».
Le champagne de la famille Thiénot coulera aux Oscars
Une marque de champagne n’aurait pas pu espérer meilleure opération marketing pour se lancer aux Etats-Unis. La Maison de champagne haut-de-gamme Thiénot a été sélectionnée comme fournisseur exclusif des Oscars, qui se tiendront ce dimanche à Los Angeles.
La Maison, basée à Reims, servira ses bulles lors de la soirée “pré-show” ainsi qu’au Governors Ball, où se retrouvera le gratin du cinéma après la remise des statuettes. Près de 1.500 bouteilles (brut, rosé et vintage 2005) ont été commandées. Un beau succès pour cette marque familiale, lancée par Alain Thiénot en 1985, avec ses enfants Stanislas et Garance. Cerise sur le gâteau : elle succède au titan Moët et Chandon, partenaire de l’AMPAS (Academy of Motion Picture Arts and Sciences) depuis 2009. “C’est une reconnaissance par l’académie de la qualité d’un vin et de notre distribution sélective“, selon François Peltereau-Villeneuve, président de Thiénot USA.
C’est la première fois que l’AMPAS travaille avec une marque aussi jeune et peu distribuée aux Etats-Unis. Champagne Thiénot a fait son entrée sur le marché américain le 1er janvier et commercialise 300.000 bouteilles chaque année dans le monde (le chiffre n’inclut pas les autres marques du groupe Thiénot). Une distribution resserrée auprès d’établissements étoilés et d’évènements gastronomiques de renom comme les Bocuse d’Or.
Pour François Peltereau-Villeneuve, devenir le champagne des Oscars, c’est “beaucoup de relationnel“. L’homme est rodé: cela fait des années qu’il travaille aux Etats-Unis pour des marques de champagne (Laurent-Perrier, Seguin Moreau Napa Cooperage) et a déjà collaboré avec les organisateurs des Oscars. Parmi ses contacts figure notamment le chef réputé Wolfgang Puck, cuisinier officiel du Governors Ball, avec lequel de nombreuses dégustations ont été organisées pour préparer le « jour J ».
La Maison espère que les Oscars aideront ses marques à devenir des leaders aux Etats-Unis sur leurs marchés respectifs. “C’est difficile de parler des retombées en terme de ventes, car c’est la première fois que nous le faisons, souligne François Peltereau-Villeneuve, à propos des Oscars. C’est surtout en terme d’image que ça compte.“
Depardieu, le retour
La semaine dernière, nous n’avions pas eu de nouvelles de notre cher ami, le très rus(s)é, Gérard Depardieu. Voilà que l’acteur fétiche du cinéma français commençait à nous manquer.
Heureusement, le New Yorker a pensé à nous ! Dans une tribune, L’Etranger, en hommage au célèbre roman d’Albert Camus, Lauren Collins prend la défense de l’acteur, dans un style très… New Yorker. Elle s’interroge notamment sur le rapport de Gérard Depardieu au passé – c’est un « disciple de l’Histoire » –, aux lettres – c’est un « Rabelaisien sensualiste et non un escroc balzacien » – et bien entendu l’argent. « Conscient de l’ambivalence française envers l’argent, il s’est longtemps présenté, malgré ses succès dans les affaires, comme un homme de la nature ». En appelant sa décision de s’exiler à Nechin « minable », Jean-Marc Ayrault passe pour le politicard de service, qui a vu dans l’exil fiscal de Depardieu l’opportunité de « lui faire la leçon », dans l’espoir d’éviter que d’autres grandes fortunes quittent le navire.
Mais c’était sans compter le tonitruant « Gégé », qui a déclaré dans la foulée qu’il rendait son passeport. “Son cri du cœur n’était pas fait pour être lu, pour bien pour être entendu. C’était un acte oratoire, empruntant à l’ethos (“Je suis né en 1948, j’ai commencé à travailler à l’âge de 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste dramatique”), au logos (“J’ai payé 145 millions d’euros d’impôts en quarante-cinq ans, je fais travailler 80 personnes dans des entreprises qui ont été créées pour eux et qui sont gérées par eux”), et au pathos (“Tous ceux qui ont quitté la France n’ont pas été injuriés comme je le suis”), analyse Lauren Collins. Gérard Depardieu a quitté la France, en faisant sa propre éloge”.
En se référant à la définition de “minable” de l’Académie Française (“une apparence qui trahit la pauvreté“), Lauren Collins ironise sur la faute de français de Jean Marc Ayrault : “Il a traité de pauvre un homme riche !”.
La France, partrie de l’amour
Le mariage gay est de retour également. Olgan Khazan, dans le Washington Post, établit un lien, loin d’être évident, entre François Mitterrand, Jacques Chirac et Dominique Strauss Kahn (ces hommes à femmes) et les difficultés pour le peuple français à accepter le mariage gay : “Pendant des décennies, il était admis en France que les homosexuels faisaient tout ce qu’ils voulaient en privé – comme les hommes et femmes mariés. Mais en voulant légaliser ce mariage, les socialistes ont vu une manifester une grande partie de la population, qui aurait certainement préféré garder ça sous le tapis“.
Mais c’est Marilyn Yalom, auteure du roman How the French Invented Love et d’une chronique dans le Wall Street Journal, à l’occasion de la Saint-Valentin, qui parle le mieux d’amour. Elle rappelle notamment que les Français ont, les premiers, « transformé, dans les histoires et chansons médiévales, le cœur en symbole de l’amour ».
L’article retrace l’historique de l’amour et du romantisme dans la culture française, du Moyen-Age à nos jours. C’est d’ailleurs quand elle aborde la période actuelle que les observations de l’auteure en surprendront plus d’un: “La fascination française pour le romantisme et l’érotisme ne prend pas fin avec le mariage et les enfants, et c’est peut- être ce que les Français ont de plus beau à nous apprendre. J’ai, à plusieurs reprises, été étonnée par tous les efforts consentis pour les couples français pour maintenir l’aura du romantisme dans leurs mariages“. Rappelons qu’un mariage sur deux en France se solde par un divorce!
Marilyn Yalon ne nous en tient pas rigueur. Elle souhaite même que les Américains suivent notre exemple : « Tandis que les couples américains sont plus susceptibles d’échanger des cadeaux avec leur Valentin(e) que les français, nous regardons toujours en direction de la France pour trouver des expressions d’amour sensuel. De la même manière que nous louons le vin, la nourriture et la mode, à ce moment de l’année, nous pourrions vouloir une dose de passion française. Chers maris, emmenez votre femme voir un film français ce soir! »
Le Taste of France 2013 aura lieu à Bryant Park
Le Taste of France Show s’offre un terrain de jeu de choix pour sa deuxième édition. La grand-messe du patrimoine français se tiendra ni plus ni moins qu’à Bryant Park, au cœur de Manhattan.
C’est un beau “coup” pour le fondateur de l’évènement, Enrique Gonzalez, entrepreneur touche-à-tout qui a lancé l’évènement il y a un an avec la reine du foie gras Ariane Daguin. Un beau “coup” aussi pour la promotion de l’image de la France, qui sera représentée pendant deux jours (28 et 29 septembre) dans les allées d’un des parcs les plus fréquentés de New York, niché entre Grand Central et Times Square.
D’autant que l’édition 2013 promet d’avoir une ampleur plus importante que celle de 2012, qui s’est tenue fin septembre au Pier 54 et lors duquel le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait promis le soutien de l’Etat français aux organisateurs.
Plus de 100.000 visiteurs sont attendus cette année. Le show, qui sera gratuit, ne sera plus uniquement culinaire et concentré sur l’art de vivre, mais rassemblera aussi plusieurs entreprises, institutions et associations impliquées dans le tourisme, l’éducation et le secteur de l’innovation et des technologies. L’agence de communication Havas a rejoint l’équipe, de même que les CCE (Conseillers du Commerce extérieur) d’Amérique du Nord, emmenés par leur président Paul Bensabat, l’Ambassade de France, le Consulat de France à New York et de nombreux organismes franco-américains pour en faire “l’évenement de la communauté française“, selon les organisteurs. Une coalition pour la France unique pour un évenement sans précédent.
Eddie Izzard, le "Brit" qui fait rire en français, à NoHo
Eddie Izzard, reconnu comme “l’humoriste de référence en Grand-Bretagne” par le New York Times, sera à New York le 24 février pour un stand-up tout en français: “Eddie Izard, Tout en français”.
Plus de 70 représentations à Paris en 2011 ont permis à l’humoriste de conquérir le public français. Antoine De Caunes décrit lui-même son spectacle comme “renversant de drôlerie“. Eddie Izzard joue à guichets fermés partout où il passe et pour cause, son spectacle est très réussi.
Le Britannique ironise sur “l’histoire de l’humanité avec un grand H – de l’homme des cavernes à l’homme moderne“. Il passe de l’origine du langage à Wikipédia, et aborde toutes sortes de sujets avec un ton décalé et absurde qui rend son spectacle joyeusement imprévisible. Un bon moment à ne pas rater, d’autant plus que, comme son nom l’indique, le spectacle est entièrement en français.
Apprendre le français en cuisinant
Apprendre le français derrière les fourneaux. Il fallait y penser.
L’organisme Fluent City et Cook&Go organisent un atelier de cuisine qui sera dispensé dans la langue de Molière. Idéal pour les Américains souhaitant améliorer leur niveau de langue – mais qui ont tout de même un niveau intermédiaire voire avancé pour comprendre les instructions du chef, en l’occurrence Wilson Johnson, ancien étudiant de l’institut Paul Bocuse à Lyon.
Le cours de cuisine vous permettra de préparer des plats français typiques: en entrée, un velouté d’artichaut servi avec de la crème chantilly au cumin accompagné d’une tartine d’olives, de mozzarella et de tomates sèches. Le plat principal est un hachis parmentier au vin rouge et enfin, le dessert, un clafouti. A la fin du cours, tous les élèves sont invités à repartir avec leur création, munis de consignes de cuisson.
Candidat du PS : les militants seront consultés par vote électronique
Le parti socialiste va consulter ses militants d’Amérique du Nord par vote électronique avant d’investir son candidat à la législative partielle dans la circonscription. Celui-ci sera désigné le 28 février.
Dans une note interne que French Morning s’est procurée, le PS appelle les adhérents de la première circonscription – États-Unis et Canada – à se prononcer par internet sur “un ticket homme femme, respectant la parité”, susceptible de remplacer Corinne Narassiguin, déclarée inéligible pendant un an par le Conseil constitutionnel, et son suppléant.
Les candidats à la candidature auront un peu plus de trois jours pour se présenter, à partir de ce mercredi. Le vote électronique, non public, se déroulera sur deux jours. Le Conseil national du parti désignera alors officiellement le candidat socialiste et son suppléant. Rien ne l’oblige à investir le favori des militants d’Amérique du Nord. Et l’avis du parti Europe Écologie Les Verts, avec qui le PS va renouveler l’alliance pour cette élection, devrait également compter dans le choix final.
Report de la réunion de la commission d’investiture de l’UMP
Côté UMP, la commission nationale d’investiture, qui devait se réunir cette semaine pour désigner le candidat du parti, a été reportée à une date non fixée, a-t-on appris mardi. Selon Jean Simonetti, responsable de la fédération des Français de l’étranger, l’UMP veut connaître la date de l’élection avant d’investir officiellement son candidat, date qui sera connue “au plus tard la semaine prochaine“.
Plongée dans les quartiers sécurisés de Paris et L.A
Cette conférence a eu lieu le 19 février, en raison d’un changement de dates
On pensait que les “gated communities” étaient un phénomène américain, mais il y en a aussi en France. Assez en tout cas pour justifier une conférence à New York.
Le 20 février, une discussion tenue à la Maison française de Columbia plongera dans la vie de ces quartiers résidentiels clos et sécurisés à Paris et Los Angeles. Renaud Le Goix, professeur de géographie a l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et professeur invite du programme Alliance de Columbia, en sera l’invite.
“Gated Community” est un terme américain qui désigne, d’après la définition du professeur d’urbanisme J. Blakely, “des quartiers résidentiels dont l’accès est contrôlé, et dans lesquels l’espace public est privatisé“. Renaud Le Goix parlera des transformations et des caractéristiques de ces quartiers pas comme les autres.
Le cancer du sein touche plus les Françaises que les Américaines
Le cancer du sein est la tumeur la plus dépistée chez les femmes dans le monde entier: 22,9% des cancers féminins recensés en 2008 étaient de ce type.
Une étude de l’OCDE datant de 2008 montre que l’incidence de cancer du sein était plus élevée chez les femmes françaises que chez les Américaines.
En effet, parmi les 40 pays étudiés, la France se situe quasiment en tête du triste “palmarès”, avec une incidence de 99,7 pour 100.000 femmes (juste derrière la Belgique qui compte le taux d’incidence de cancer du sein le plus élevé), tandis que le risque de cancer du sein chez les femmes américaines avoisine la moyenne mondiale (76 pour 100.000 femmes).
D’un point de vue global, la France et les Etats-Unis se placent sur le podium en nombre de cancers détectés en 2008. L’Australie est en tête avec 313 nouveaux cas de cancers sur 100.000 habitants. On trouve les Etats-Unis (300 nouveaux cas) et la France (287) sur ses talons. La différence entre les deux pays s’observe au niveau du type de cancer: le cancer le plus dépisté en France en 2008 était celui de la prostate tandis que c’est le cancer du poumon qui a été le plus déclaré aux Etats-Unis la même année.
Je travaille avec des Américains, et ça me tue !
Cela ne se passait pas très bien au travail pour Sébastien. Directement arrivé de France il y a six mois, il avait pris son nouveau poste dans la filiale américaine avec enthousiasme.
Mais la charge était lourde à porter : nouveau poste avec une nouvelle responsabilité managériale, dans un nouveau pays, avec un nouveau manager et de nouveaux collègues pour la plupart américains, la responsabilité d’avoir fait déménager toute la famille à Dallas. Sans compter celle d’avoir fait quitter son emploi à sa femme. La peur de ne pas y arriver, l’impression de ne pas être bien vu par son entourage professionnel… tout cela chiffonnait Sébastien au point de voir son rêve américain se transformer en cauchemar. « Lorsque j’arrive au travail le matin et que je vois les gens, assis dans leur cubicle, lever la tête pour me dire bonjour avec un sourire de façade, j’ai l’impression d’être un étranger ».
Pour l’aider, je lui ai posé beaucoup de questions : certaines éclairantes, d’autres orientées vers l’action et beaucoup tapaient dans le mille. Dans un premier temps, les questions avaient pour objectif de clarifier la situation de Sébastien : de quoi avait-il peur ? Que risquait-il ? « Je risque de ne pas réussir ma mission et de devoir retourner en France prématurément ». Tout cela était bien embrouillé dans sa tête. Oui, c’était bien un mélange diffus de peur et de culpabilité qu’il ressentait quand il repensait au fait que sa femme avait quitté son emploi pour le suivre aux Etats-Unis. Il avait peur qu’elle ne soit pas heureuse. Et il craignait, EN PLUS, d’avoir mis en péril la stabilité financière de la famille dans le cas où il ne réussirait pas dans son job. Oui, il avait peur de ne pas être à la hauteur. Mais quelle hauteur ? Le savait-il seulement ? En fait, il se sentait tout petit.
Il fallait que Sébastien grandisse! Pour se sentir à la hauteur de la barre. Qu’est-ce qui était sous son contrôle et qu’est-ce qui ne l’était pas ? Sébastien ne pouvait pas contrôler tous les comportements de ses collaborateurs, mais il pouvait essayer de les comprendre et travailler avec eux sur les objectifs de l’équipe afin que tous les comportements aillent dans le même sens. Chacun à sa manière. Mais avec des processes et des objectifs partagés.
Une discussion avec son manager lui a permis de repositionner la barre à un niveau concret et accessible : clarification de son périmètre, feedback direct sur la manière dont il était perçu, suggestion de personnes qui pourraient l’aider dans sa mission, points attendus d’amélioration. En essayant de marcher dans les chaussures d’un Américain, Sébastien s’est rendu compte qu’il avait manqué de discernement. En fait, ses collaborateurs ne le considéraient pas comme un étranger, mais ils ne comprenaient pas bien ses méthodes de travail : ils avaient besoin de consignes claires et de processes. Les processes sont incontournables dans le monde du travail américain. Et les réunions doivent avoir un ordre du jour déterminé et être suivies d’un plan d’actions. « That’s not an option ».
Sébastien ne s’était pas rendu compte qu’en essayant d’avoir l’air sûr de lui, il avait caché sa peur d’échouer sous un masque d’arrogance… Lorsqu’il a fait tomber le masque et a pris le temps de décrypter les comportements culturels de ses collaborateurs américains, il a senti ce jour-là qu’il allait passer au-dessus de la barre. Sébastien a compris qu’il devrait désormais faire un effort pour arriver à l’heure en réunion et qu’il devrait trouver un autre moyen de faire passer ses idées sur l’organisation du service que de s’emballer en réunion sur des sujets connexes. Et expliciter ses idées de manière claire et structurée. « J’étais égaré dans des concepts d’efficacité alors que mes collaborateurs et mon management attendaient des actions ciblées ».
Par la suite, Sébastien s’est affirmé dans son milieu professionnel et a su utiliser ses atouts pour construire sa réussite dans sa mission aux Etats-Unis. Il savait qu’il courait toujours le risque d’échouer et de devoir retourner prématurément en France. « Et puis après ? Courir le risque de blesser mon orgueil et de perdre la face ? Ce n’est rien en comparaison de tout ce que j’aurais appris, sans compter l’expérience de la vie à l’étranger pour toute la famille… ». Désormais, il savait aussi qu’il avait la capacité d’affronter ce risque et qu’il en avait envie.
Parce que c’est en s’autorisant à être lui-même, en s’appuyant sur ses forces et en remédiant à ses faiblesses, en construisant des relations riches, en sachant mettre en avant la qualité de ses compétences acquises en France et les renforcer par ses nouvelles compétences américaines, qu’il a commencé à vivre pleinement son rêve américain. Et sa famille aussi.