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La crêperie zen de Philippe et Natasha Vanin

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A Beverly Hills, au croisement de South Roberston et Olympic, l’ancien café Motif a cédé la place à une crêperie pas comme les autres.

LA Vegan Crepe est une crêperie végétarienne (qui fait aussi office de bistrot, café et bar) tenue par Natasha et Philippe Vanin, un couple de Français passionnés de naturopathie. « Nous sommes étonnés mais ravis d’être les premiers à offrir ce concept ! » souligne Philippe Vanin, pas peu fier.

Les deux Français se sont rencontrés à Los Angeles il y a un peu plus de dix ans, tous deux travaillaient alors déjà dans la restauration. « Puis nous sommes retournés en France en 2005, et j’ai complété une formation en pâtisserie à l’École des Grands Moulins de Paris». Le couple est ensuite parti s’installer en Floride où il a ouvert, en 2007, un café dans le centre de Jacksonville. «C’était un sandwich shop que nous avions repris, et auquel nous avions intégré un menu panini, crêpes et une petite partie vegan. »

Le veganism ou “végétalisme” est une pratique alimentaire de plus en plus répandue à Los Angeles, grâce à Whole Foods et d’autres supermarchés spécialisés. « En Floride, les choses sont loin d’être comme ici, confesse Philippe Vanin, la culture alimentaire est principalement basée sur les produits animaux. » Natasha Vanin étant devenue végétalienne, le couple a décidé de revenir à Los Angeles en ouvrant une crêperie végétarienne.

Le menu varié, 100% bio et végétarien, satisfait même les omnivores et couvre tous les repas de la journée : crêpes salées ou sucrées, grandes tartines de baguette, jus de fruits et légumes frais, smoothies, ou encore gaufres au brunch du dimanche. Le menu s’allongera bientôt au fil de l’inspiration du couple (Philippe Vanin a développé un hachis parmentier et un bœuf bourguignon à la pomme de jacque).

L’endroit est facile à repérer et possède une petite terrasse extérieure, un espace adapté pour les rendez-vous entre amis ou les virées en famille, et un espace bar plus discret à l’arrière (rangées de tables métalliques parallèles au bar). Le lieu est très propre et agencé avec le souci du détail: plantes vertes, peinture verte zen garden, boiseries et métaux lustrés au plafond, chaises de bistrot originales. La chandeleur ne sera plus jamais pareille.

Guy Wildenstein remis en examen

Le célèbre marchand d’art Guy Wildenstein a été mis en examen le 24 janvier pour « fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale », selon le magazine Le Point.
Bercy le soupçonne d’avoir mis en place un montage financier lui permettant de récupérer l’argent d’un prêt à sa belle-sœur, Liouba, tout en contournant le fisc français. La décision fait suite à une plainte déposée par l’ancien ministre du Budget, François Baroin, en octobre 2011.
Guy Wildenstein, qui vit entre Paris et New York, est un proche de Nicolas Sarkozy. Il a notamment participé à la campagne de l’ancien président en 2007 et fait partie du Premier cercle, le club des plus riches donateurs de l’UMP. Il est également conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger et délégué de l’UMP Côte Est.
Guy Wildenstein n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Il y a deux ans quasiment jour pour jour, Le Point révélait l’ouverture d’une information pour recel à la suite de la découverte par les policiers de l’Office central pour la lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) dans les locaux de l’Institut Wildenstein à Paris d’une trentaine d’œuvres enregistrées comme volées ou disparues. Valeur estimée : plusieurs dizaine de millions d’euros. Guy Wildenstein a été mis en examen en 2011 dans cette affaire.

A l’époque de la perquisition, Guy Wildenstein et son frère Alec, étaient accusés – depuis 2001 – “d’abus de biens et de blanchiment” dans le cadre de la succession de leur père Daniel Wildenstein. La veuve de ce dernier avait déposé plusieurs plaintes contre les deux fils. Elle les accusait d’avoir dissimulé une partie de l’immense fortune du père, en conservant hors de la succession une partie du patrimoine de Daniel Wildenstein, placé dans des fonds (“trusts”) hébergés dans des paradis fiscaux.

La mise en examen du 24 janvier intervient après celle des notaires de la famille et d’une banque aux Bahamas pour « complicité de fraude fiscale ». Un avocat des Wildenstein a également été mis en examen pour « blanchiment aggravé » et placé sous contrôle judiciaire. M. Wildenstein est laissé libre en l’échange d’une caution de 500.000 euros, précise Le Point.

L'auteur de "Bringing up Bébé" présente son dernier ouvrage à Santa Monica

La journaliste et écrivain américaine Pamela Druckerman sera de passage à Santa Monica pour dédicacer son nouveau livre Bébé Day by Day, mardi 19 février.

Désignée comme l’une des “100 personnalités les plus influentes de 2012” par Time Magazine, l’Américaine installée à Paris depuis 2004 a enchanté les critiques avec ses différentes études sur l’éducation des enfants “à la française”. Elle a, auparavant, travaillé comme chroniqueuse et correspondante pour le New York Times, le Washington Post ou encore Marie-Claire.

De retour aux Etats-Unis pour une tournée des grandes villes américaines, où elle fera la promotion de son dernier ouvrage, la mère de famille est invitée par l’Alliance Française pour parler de son point de vue sur l’éducation américaine et française.

Le Lycée français revisite la pub

Fan de pub française et libre le 7 février au soir ? Si toutes ces conditions sont réunies, vous êtes sur le point de vivre un moment formidable.

Le 7 février à 19h30, la publicité française sera à l’honneur au lycée français de Los Angeles dans le cadre de sa Short Film Series Part 2. Pas question ici de proposer un énième best-of, le théâtre Raymond Kabbaz (en partenariat avec La Maison de la Pub et le Consulat de France) a scrupuleusement sélectionné ses vidéos pour offrir une véritable réflexion autour de plusieurs thèmes, ultra-modernes : la consommation, l’obsession d’un corps parfait et de l’environnement. Vous l’aurez compris, vous n’allez pas assister à une rediffusion des “Enfants de la télé”.  L’Européen qui sommeille en vous sera ravi d’apprendre que des publicités anglaises et espagnoles seront également diffusées.

Encore indécis? Du vin et un plateau de fromage seront proposés pendant l’entracte…

Fermeture des cours de français pour enfants dans le nord de Manhattan

L’incursion de la langue de Molière dans le nord de Manhattan n’aura pas duré longtemps. Quatre petits mois après le lancement de ses cours d’immersion en français pour enfants, le centre de langues Renaissance Village à Washington Heights a décidé d’y mettre un terme.

Sa fondatrice, Tatjana Matano, n’a pas souhaité préciser les raisons de cet arrêt. Mais elle a indiqué qu’elle n’avait pas l’intention de les rouvrir dans un futur proche. “Il n’y avait pas tant d’intérêt que ça, observe la directrice. Trois familles ont manifesté de l’intérêt, mais une seule s’est inscrite“.

Les communautés française, francophone et francophile du grand nord manhattanite se retrouvent donc à la case départ. Employant la méthode Montessori d’enseignement des langues, le programme de français de Renaissance Village était le seul dans ce quartier considéré comme émergent, longtemps dépourvu de services pour les familles.

Mais il se peut que les parents souhaitant scolariser leur enfant en français ne restent pas orphelins longtemps. Deux mamans françaises établies à Riverdale, dans le Bronx, ont approché la direction de l’école publique PS 24 pour y ouvrir un programme bilingue. Aucune décision n’a été prise pour l’instant. « La communauté française de Riverdale est certainement moins importante qu’à Brooklyn, mais nous sommes optimistes, note Yasmine Alloul, l’une des instigatrices du projet, observant qu’un programme bilingue dans cette partie du Bronx, entre le nord de Manhattan et le Westchester, pouvait également  intéresser de nombreuses familles américaines.

"Viva Paris", un vrai cabaret français pour la Saint-Valentin

Les 14 et 15 février, Erika Moon et sa troupe de danseurs internationaux présenteront à Miami un show inspiré des plus grands cabarets parisiens.

Laissez vous plonger dans le monde exotique d’Erika Moon, danseuse de cabaret de renommée internationale. A l’occasion de la Saint-Valentin, deux soirs de shows seront proposés au Colony Theater. Le spectacle transportera vos sens à travers l’élégance et la beauté de la danse. Sans nudité, le numéro de 80 minutes est accessible à tous les publics amateurs de burlesque et de costumes extravagants.

Argent dans le sport: la NFL ringardise la Ligue 1

La finale du Super Bowl a eu lieu le week-end dernier mais, réjouissez-vous, French Morning prolonge le plaisir en comparant le budget des équipes de football américain à celui de nos clubs de foot hexagonaux (en France, comme aux Etats-Unis, le football est le sport le plus populaire).

Nous avons sélectionné les deux derniers champions en titre (Montpellier et les Ravens de Baltimore donc) et les deux clubs les plus riches de chaque championnat (les Cowboys de Dallas et le Paris-Saint-Germain version qatarie). Après avoir comparé les budgets de ces quatres équipes tels que rapportés par Forbes, France-Football et L’Equipe, notre conclusion est sans appel : il y a beaucoup plus d’argent en NFL, et les écarts de budgets entre les clubs sont moins important que dans le foot tricolore.

Si le Paris-Saint-Germain est capable de rivaliser financièrement avec les Cowboys de Dallas (les deux équipes ont un budget prévisionnel de 300 millions d’euros), le fossé financier se creuse derrière : sur les 32 équipes engagées en National Football League (NFL), aucune n’a un budget prévisionnel de moins de 170 millions d’euros. Ce n’est absolument pas le cas dans notre pays puisque le deuxième club le plus riche, l’Olympique Lyonnais, a un budget prévisionnel de… 145 millions d’euros. Montpellier, champion de France en titre, ne présente qu’un budget de 60 millions d’euros. Les Ravens, qui ont battu les 49ers de San Francisco dimanche, ont un budget de près de 200 millions d’euros.

"Je me suis fait tout petit" de Cécilia Rouaud au LFNY

Chaque premier mercredi du mois, le Lycée français de New York (LFNY) projette un film francophone récemment sorti dans l’Hexagone. Cette semaine, “Je me suis fait tout petit” de Cécilia Rouaud est à l’honneur.

Denis Ménochet, Vanessa Paradis et Léa Drucker en tête d’affiche, une comédie romantique et touchante comme on les aime: tout est réuni pour passer un bon moment devant le grand écran. L’histoire c’est celle d’Yvan, que plus rien ne retient à Paris. Sa femme l’a quitté pour vivre en Thaïlande. Ses filles, adolescentes, ont choisi d’habiter chez sa sœur Ariane, aussi angoissée qu’admirable. Yvan est prêt à partir… quand débarquent dans sa vie la belle Emmanuelle, qui fait des enfants comme elle tombe amoureuse, et Léo, le petit garçon que sa femme a eu avec un autre. Yvan va devoir changer ses plans.

Le film est diffusé en version originale, sous-titré en anglais. La projection est gratuite et ouverte à tous.

 

Trois mois après Sandy, les entrepreneurs français sortent la tête de l'eau

“Un an de travail pour rien”, voilà le sentiment exprimé par les propriétaires de Bakehouse.

Après le passage de l’ouragan Sandy, les propriétaires de ce restaurant-bar-boulangerie situé sur les bords de l’Hudson River confiaient leur désarroi face aux dommages causés par l’ouragan. La montée des eaux a englouti leur sous-sol. Plus d’espace de stockage, plus de chambre froide et avec ça des travaux, encore des travaux. “Il y a eu un effet domino. Notre clientèle est très locale. Avec les écoles fermées et les habitants qui se sont délocalisés, on a perdu des habitués”, confie Maud Bonsignour, la propriétaire des lieux.

Alors, son mari et elle ont retroussé leurs manches, et ont réussi à rouvrir douze jours plus tard. Tous les moyens sont bons pour attirer la clientèle : un bal masqué pour fêter le premier anniversaire de l’établissement, soirées jazz et, plus récemment, l’organisation de jogging-brunches chaque samedi. « Aujourd’hui, on a encore les pieds mouillés mais on est optimiste »,  s’exclame le mari de Maud Bonsignour.

Hervé Poussot, propriétaire d’Almondine Bakery dans le quartier de DUMBO à Brooklyn, a eu moins de chance. Son établissement est toujours fermé. Comme d’autres restaurateurs affectés par Sandy, l’assurance n’a pas pris en charge les dégâts. M. Poussot doit énormément à la générosité de sa clientèle et de ses collègues, qui se sont mobilisés en décembre dernier en organisant un week-end de levée de fonds pour soutenir la petite entreprise en détresse. Il a aussi ouvert une page sur le site de “crowd funding” Gofundme.com, récoltant plus de 28.000 dollars sur les 200.000 nécessaires.

Le propriétaire s’est lui aussi manifesté, et a assuré M. Poussot de sa patience. “A Manhattan, cela ne serait jamais arrivé“, s’exclame le propriétaire. Aujourd’hui, le Français se dit confiant quant à l’avenir d’Almondine.

Christian Millet, un Français qui dirige Logfret, une entreprise de fret dans le New Jersey, affiche le même optimisme. Ses bureaux ont été complètement détruits par l’ouragan. Près d’un mètre d’eau, rempli de produits toxiques, a envahi ses locaux. Ses pertes se chiffrent aux alentours de 200.000 dollars. Heureusement, l’assurance de M. Millet prendra en charge les réparations extrêmement lourdes de ses bureaux. Elle lui a d’ores et déjà permis de remplacer le matériel endommagé et de remettre ses employés au travail. “Nos clients ne se sont aperçus de rien“, se félicite-t-il.

Poutsch, le Facebook des idées, récompensé à New York

Ils ont entre 25 et 29 ans, ont grandi avec internet et se connaissent depuis l’enfance. Trois amis qui ont eu une idée commune, un jour à Paris : créer un réseau social d’opinions.
Le projet s’est concrétisé l’an dernier sous le nom de Poutsch et vient d’être récompensé au consulat général de France à New York. Melchior Schöller, Etienne Adriaenssen et Félix Winckler ont reçu le French-American Entrepreneurship Award (FAEA), un prix attribué à de jeunes entrepreneurs francophones. “ Poutsch est un outil pour collecter et partager des opinions ” explique Etienne. “ Au lieu d’être connectés entre amis ou entre professionnels comme sur d’autres réseaux sociaux, on est connecté par des idées ”. L’adhésion est gratuite et les membres donnent leur avis sur toutes sortes de questions, aussi bien sérieuses (“ L’organisation par la Grande-Bretagne d’un référendum sur son appartenance à l’Europe est-elle une bonne idée ? ”) que drôles (“ Quelles célébrités choisiriez-vous pour parents ? ”). Tout est en anglais “ car nous avons toujours pensé nous installer aux États-Unis ” précisent les lauréats français et belges.
Pour Hervé Linder, le président du Club 600, l’association new-yorkaise fondatrice et co-organisatrice du FAEA, Poutsch est peut-être le futur Facebook. ” Mais le scrutin était serré entre les quatre projets finalistes” (voir encadré). “ Depuis la création de ce prix, il y a cinq ans, nous recevons de plus en plus de dossiers. Nous en avons reçus une trentaine pour cette édition 2012 ”, s’enthousiasme Elsa Berry, Présidente de la chambre de commerce franco-américaine de New York, co-organisatrice de l’évènement. “ Au début, il fallait avoir la nationalité française pour participer. Aujourd’hui, on demande aux candidats d’être bilingues, de parler parfaitement le français et l’anglais.
Les gagnants repartent avec un chèque de 10.000 dollars. “ Cet argent m’a permis de répondre aux frais inattendus” raconte le lauréat de l’an dernier, Thomas Ferré. Créateur de Tomi Otee, une ligne de vêtements recyclables pour golfeurs, il était cette année membre du jury. “ Je suis bien plus détendu, j’en profite ! ” Tout sourire, il montre la dernière publicité de sa marque sur son smartphone. “ Le FAEA m’a soutenu dans l’aspect marketing, pour me faire connaître ”. Car durant un an, les fondateurs de Poutsch vont bénéficier de conseils juridiques et d’expertises dans leur domaine. De quoi constituer leur réseau américain alors qu’ils viennent d’arriver à Brooklyn. “ J’aurais aimé profiter de ce réseau ” regrette l’un des finalistes, Charles de Mollerat du Jeu, lui aussi créateur high tech. “ Je ne suis pas encore complètement installé à New York, cela m’a sans doute desservi ”.
Victoire Scherer et ses parentsUn coup de pouce est également donné à la toute jeune génération d’entrepreneurs : un prix – une promesse de stage – a été attribué à Victoire Scherer. En terminale au Lycée français de New York, elle est à la tête de “dear undefined”, une petite entreprise de bijoux qu’elle fabrique et vend sur les marchés de Soho et de Brooklyn. “ Je suis vraiment heureuse de cette reconnaissance. Mais je veux rester une société artisanale ” s’empresse-t-elle de dire. ” Elle a travaillé dur et ses bijoux, c’est exactement elle ” souligne Alex, son père, avec beaucoup de fierté. “ Elle est douée, artiste et sait rester proche des gens ” rajoute sa mère, Cécile. À 17 ans, Victoire possède déjà les clefs de la réussite entrepreneuriale.
Quel bonheur de rencontrer de jeunes entrepreneurs motivés et porteurs d’idées nouvelles ! ” conclut Adriana Agbo, associée chez Constantin, l’un des sponsors de la soirée. “ Ça fait du bien alors qu’une certaine morosité semble régner en France… 

Olivier Barrot dans le rôle de l'intervieweur interviewé

“French Literature In The Making” revient ce 11 février à 19h30 pour une édition spéciale.

Dans le cadre de cet évènement, Tom Bishop recevra exceptionnellement Olivier Barrot, journaliste culturel à France 3 et TV5 et d’ordinaire hôte de ces soirées littéraires mensuelles.

Né à Vienne en 1929 de mère hongroise et de père autrichien, Tom Bishop a passé un an et demi en France au début de la guerre avant de venir vivre à New York avec ses parents en 1940. Directeur du centre de culture et de civilisation françaises de NYU, il est spécialiste de Samuel Beckett, avec lequel il était d’ailleurs ami. Olivier Barrot occupe, quant à lui, un rôle important dans la vie littéraire française à la télévision. Animateur de la pastille “Un livre un jour” sur France 3 et TV5, il a publié ces dernières années plusieurs romans. Son dernier en date, Le Fils perdu, dans lequel il parle de son rapport avec son père, est paru en 2012.

Dès le mois prochain, le journaliste reprendra sa place et accueillera Yasmina Reza.

Réforme des bourses scolaires: quatre élus montent au créneau

La réforme de l’aide financière à la scolarité pour les enfants français à l’étranger provoque des remous aux Etats-Unis.

Lundi, quatre conseillers élus à l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE), issus de familles politiques différentes, ont publié un communiqué pour exprimer leur inquiétude face au nouveau barème des bourses, qui doit entrer en application à la rentrée 2013 dans les pays dits du rythme nord, auxquels appartiennent les Etats-Unis. Les familles françaises en Amérique du Nord se trouveraient « très fortement pénalisées » par cette réforme, selon eux.

Franck Barrat (MoDem), Damien Regnard (UMP), Richard Ortoli (centre) et Jean-Claude Zambelli (UMP) critiquent la baisse du montant général des bourses  – certaines perdraient « plus de 50% » de quotité, selon leurs estimations – ainsi que le calendrier de l’application des nouvelles mesures. Selon eux, les parents ne seront informés du montant de leur couverture pour 2013-2014 qu’au mois de juillet, ce qui est « bien trop tard » selon les élus. « Nous sommes particulièrement inquiets d’une part de l’impact de cette réforme sur des centaines de familles boursières et d’autre part sur les établissements scolaires eux-mêmes qui verront  dès la rentrée en septembre de nombreuses familles les quitter », déclarent-ils.

La refonte du système des bourses scolaires a pour objectif de créer les conditions d’un soutien financier plus équitable entre les familles, à la suite de la suppression de la PEC (Prise en Charge) en 2012. Les familles établies aux Etats-Unis bénéficiaient largement de l’ancien dispositif. En 2011, 776 familles françaises installées outre-Atlantique se sont partagées une enveloppe de 12 millions d’euros au titre de l’aide à étudier dans un établissement français, alors que les 1. 470 familles résidant à Madagascar, souvent binationales et percevant des salaires locaux, se partageaient la moitié de cette somme, rappelait Le Monde à la mi-janvier.

La réforme, entrée en vigueur le 1er janvier, s’appuie sur une modification des nombreux paramètres rentrant en compte dans la fixation du montant des bourses. Dans le collimateur des quatre élus AFE, la prise en compte de l’indice Mercer, du nom d’un cabinet qui établit chaque année un classement des villes en fonction du coût et de la qualité de vie, pour calculer le pouvoir d’achat des familles. Selon ses critiques, l’indice ne reflète pas la réalité des charges aux Etats-Unis car il ne prend pas en compte les dépenses relatives à certains services (cotisations retraites, santé, frais écolages et garderie par exemple). « Nous demandons que cet indice soit réévalué  avec effet immédiat à un niveau plus  réaliste permettant, comme originellement prévu, de rééquilibrer de manière plus juste le dispositif des bourses scolaires sans perte importante de quotité pour les familles », exigent les quatre conseillers AFE.