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"Les JO du hip-hop debout" débarquent à New York

« Le Juste Debout, c’est comme les Jeux Olympiques du hip-hop debout ! », résument en cœur Théo Rocha Custodio et Mai Lê Hô-Johnson, deux jeunes Français danseurs au sein du collectif Space Invading Stinky Ppl qui organisent l’étape américaine de la compétition.

Cet événement créé en 2001 dans un gymnase de Seine-et-Marne par le Français Bruce Soné, l’un des représentants de la culture hip-hop hexagonale et parmi les meilleurs danseurs au monde, est devenu en quelques années l’un des rendez-vous incontournables du hip-hop mondial. Lors de la finale qui aura lieu cette année le 10 mars, au Palais Omnisport de Paris-Bercy, 16 pays s’affronteront devant un public de 16.000 personnes.

«  D’ici là, la compétition se déroule comme une coupe du monde de foot », explique Théo. Dans chacun des pays participants, lors d’une journée de pré-sélection, des danseurs s’affrontent par équipe de deux. Des juges internationaux retiennent huit équipes, puis quatre puis deux, et le binôme gagnant remporte un ticket pour Paris. Dimanche, dans le club new-yorkais Santos Party House, ils seront donc 300 danseurs en compétition. Des danseurs hip-hop bien sûr, mais de hip-hop debout, d’où le nom de l’événement. « Le Juste Debout permet de représenter plusieurs styles de danses debout qui se distinguent par exemple du breaking, un autre genre hip-hop très répandu, mais qui repose sur des mouvements au sol », précise Mai Lê.

Voir ci-dessous la finale de 2011:

Juste Debout 2011 ( France ) – LA FINALE… par TyhansTVHD

Et pas question de les regarder remuer de loin, sur scène. A New York, dans la plus pure tradition hip-hop du battle, le public observera et encouragera les danseurs en formant un cercle autour des binômes qui s’affrontent. « La puissance du show vient de là ! », souligne Mai Lê. La compétition sera d’autant plus excitante que les Américains sont les pionniers du genre. « Aujourd’hui encore, les Américains sont ceux qui inventent, les précurseurs. Les Japonais et les Français, également en pointe, mettent plus l’accent sur la technique et la discipline », analyse Théo, ajoutant que les meilleurs danseurs se distinguent par un mélange de charisme, de style, et un contrôle de soi parfait. Car chaque binôme n’a que deux minutes maximum pour faire ses preuves.

Si ce moment de danse vous remplit d’énergie, sachez que le Juste Debout, c’est aussi trois soirées de fête, histoire de célébrer les danses debout là où elles sont nées : dans les clubs. Vous avez le choix entre une soirée hip-hop le vendredi soir, au Sutra Lounge, et deux soirées house, au Morgan, le samedi, et au Sullivan Room, le dimanche soir.

Nicolas Sarkozy à Las Vegas pour une nouvelle conférence

Exclusivité French Morning. Après New York en octobre, Nicolas Sarkozy participe à une nouvelle conférence aux Etats-Unis. Le cadre sera plus dépaysant cette fois-ci, puisque le rendez-vous aura lieu à Las Vegas.

L’ancien chef de l’Etat sera « keynote speaker » à la conférence SALT, qui se tient du 7 au 10 mai au Bellagio. La conférence, qui se veut un lieu de discussion autour de sujets macro-économiques, géopolitiques et financiers, est organisée par SkyBridge Capital, une société de gestion d’actifs alternatifs basée à New York et qui propose des solutions d’investissements et de conseil aux fonds souverains, fonds de pension et aux hedge funds notamment. Samantha Nick, de SkyBridge Capital, a affirmé à French Morning que la participation de Nicolas Sarkozy était “confirmée à 100%”.

Avant M. Sarkozy, plusieurs leaders politiques ont participé à cette conférence, qui rassemble chaque année plusieurs centaines de professionnels de la finance. George W. Bush, Bill Clinton, Mitt Romney, Sarah Palin ou encore l’ancien premier ministre britannique Gordon Brown en ont été les illustres invités.

C’est la deuxième conférence de l’ancien président français sur le sol américain. En octobre dernier, il était à New York à l’invitation d’une grande banque d’investissement brésilienne, BTP Pactual. Il aurait reçu un cachet de 120.000 dollars pour son intervention, devant un parterre de 400 hommes d’affaires et financiers. Les organisateurs de SALT ont refusé de donner une indication sur le montant payé cette fois à l’ancien président français.

A Las Vegas, il sera bien entouré. Parmi les « keynote speakers » de l’édition 2013 de SALT figurent l’ancien premier ministre grec George Papandreou ainsi que John Paulson, le fondateur et président du hedge fund Paulson & Co qui a fait parler de lui en 2010 en gagnant 5 milliards de dollars grâce à ses activités, un record pour le secteur.

Un livre pour apprendre le business avec les Américains

Marc Jungerman vit aux Etats-Unis avec son épouse et ses quatre enfants depuis douze ans.

Avant d’écrire Comment bien communiquer avec vos interlocuteurs américains, il est passé par des hauts et des bas pour s’adapter. Le livre est le résultat de ses interrogations.

“J’ai toujours regretté de ne pas avoir trouvé un manuscrit qui aurait décrit pas à pas, cette aventure passionnante et parfois difficile. Fort de cette expérience et du témoignage de nombreux autres expatriés, j’ai écrit un ouvrage (publié aux éditions AFNOR, ndlr) qui décrit les différences culturelles entre la France et les États-Unis et fournit un certain nombre de clés pour commercer outre-atlantique”.

Ce premier livre, divisé en huit chapitres, permet à son auteur de raconter les différences culturelles qu’il a pu observer entre les deux pays dans le monde du travail. Si son deuxième livre, actuellement en préparation chez le même éditeur, devrait lui permettre de dépasser le cadre professionnel, cette première approche ne se veut pas exhaustive. “Les codes concernant l’argent sont très différents. En France, l’argent a une connotation un peu honteuse, on en parle pas vraiment. Aux Etats-Unis, c’est un sujet comme un autre, au même titre que la pluie ou le beau temps. On peut créer son entreprise en une heure. La Silicon Valley n’aurait pas pu exister dans un autre pays que les Etats-Unis”.

Marc Jungerman n’est pas dupe. Et ne souhaite pas mettre les deux pays en compétition. “Il n’y a quasiment aucun amortisseur social ici. Les indemnités de licenciement, le chômage, les cinq semaines de congés payés, les Etats-Unis en sont encore très loin. Le but de ce livre n’est pas de déterminer qui des Etats-Unis ou de la France est le meilleur. J’ai juste essayé de comparer les deux pays, d’un point de vue commercial et d’apporter une meilleur compréhension du pays”.

En vente sur les principaux sites Internet (Amazon, Fnac), disponible dans les librairie françaises depuis le 3 janvier, ce livre intéressera sûrement tous ceux qui souhaitent prochainement tenter le rêve américain, avec ses illusions et ses désillusions.

Jeu concours "Focus on French Cinema": 10 Pass VIP à gagner

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Gagnez des places pour la neuvième édition du festival “Focus on French Cinema” ( 8 au 10 mars au Perfoming Arts Center de Purchase College) en participant à notre jeu concours.

Il vous suffit pour cela de répondre aux questions suivantes et de nous envoyer vos réponses par e-mail à [email protected]. Les cinq premiers à avoir répondu correctement se verront remettre deux Pass VIP. Ceux-ci vous permettront d’accéder à l’ensemble des projections et Q&A du festival, son gala d’ouverture ainsi qu’aux boutiques et à la très réputée « Rue des restaurants » montée le temps de l’événement.

Les questions sont:
• Quels films français ont été nominés aux Golden Globes cette année?
• Quel film a remporté la Palme d’Or au dernier Festival de Cannes?
• Quelle fameuse actrice française a assisté au “Focus on French Cinema” en 2009?
• Quel anniversaire fêtera le festival “Focus on French Cinema” l’an prochain (2014)?
• Lors du premier festival “Focus on French Cinema”, quel a été le film d’ouverture de la cérémonie?
“Focus on French Cinema”, c’est une sélection d’une dizaine de récents films francophones projetés pendant trois jours. Outre les projections, le festival propose également des rencontres avec les membres de l’équipe des films, et des ateliers pédagogiques. L’édition 2012 avait rassemblé des films aussi divers que « Des hommes libres » d’Ismaël Ferroukhi sur les Résistants maghrébins ou « Pater » d’Alain Cavalier sur le lien filial entre deux hommes qui s’improvisent Président et Premier ministre.
Tous à vos claviers!
 

"Disney on ice" au Barclays Center

Prenez une patinoire, ajoutez-y les personnages préférés de vos enfants, une pincée de magie et une louche de Disney et vous obtiendrez “Disney on ice, the Treasure Trove”.

Durant cinq jours, le Barclays Center accueille ce nouveau spectacle qui rassemble les classiques de la machine Disney. Au programme : Mickey&Minnie, Alice au pays des merveilles, le Roi Lion ou encore Peter Pan. En plus d’admirer les prouesses techniques des patineurs, le show vous transportera en Afrique et dans des contrées imaginaires. Que les petites filles se rassurent, les princesses seront aussi de la partie, entre Cendrillon, la Belle au bois dormant, Mulan ou la plus récente Tiana, toutes se retrouveront au Barclays Center.

Art Los Angeles Contemporary revient

La foire internationale d’art contemporain de la côte Ouest, Art Los Angeles Contemporary, se tiendra du 24 au 27 janvier.

Le salon proposera, comme chaque année, plus de 3.500 mètres carrés d’exposition. Les têtes d’affiche comme les galeries émergentes (avec une attention particulière pour les artistes locaux) seront exposés.

Les participants présenteront ce que leur travail comporte de plus moderne et de plus dynamique, donnant ainsi une bonne idée des courants qui traversent actuellement l’art contemporain. La France (ou plutôt Paris) est bien représentée. Galerie de Multiples, HUSSENOT, Loevenbruck, New Galerie, Claudine Papillon Galerie, SULTANA, TORRI : toutes ces espaces seront au rendez-vous.

Les organisateurs proposeront également aux visiteurs des rencontres avec des artistes de renommée internationale, des projections de films et des séries de performances.

Les tickets seront bientôt mis en ligne. Il sera également possible de s’en procurer durant l’exposition, directement sur place.

"Toujours l'Amour!", un show à la gloire d'Edith Piaf

La chanteuse franco-américaine Pamela Clay, grande admiratrice de “La môme”, a composé un show musical entièrement consacré à la vie de Piaf, qu’elle interprétera le 17 janvier à Los Angeles.

Pamela Clay est la réincarnation d’Edith Piaf!“, s’enthousiasmait un critique. Depuis l’âge de 5 ans, l’artiste, née à Oklahoma et élevée entre la France et l’Allemagne, chante, joue et danse. Elle fait également partie du groupe de rock “Catahoula”, avec lequel elle a réalisé la première partie de “BB Kings” à l’Universal Citywalk de Los Angeles. Mais son plus grand plaisir professionnel reste les chansons d’Edith Piaf, qu’elle interprète avec brio depuis plusieurs années.

A l’occasion de son anniversaire, Pamela Clay chantera “Toujours l’Amour!”, un spectacle musical retraçant le parcours de la grande chanteuse française qu’elle a elle-même écrit. Elle sera accompagnée au piano par Shelly Markham au piano.

Compte de campagne rejeté: Corinne Narassiguin apporte "quelques précisions"

Corinne Narassiguin a souhaité apporter “quelques précisions“, jeudi, sur le rejet de son compte de campagne par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

Dans un communiqué publié sur son site, la députée des Français d’Amérique du Nord explique que le rejet est dû à l’ouverture d’un compte américain destiné « à collecter des ressources parfaitement légales qui n’auraient pas pu être déposées sur un compte français et à faire des dépenses qui, de la même manière, n’auraient pas pu être effectuées depuis le compte parisien ».

« Cette décision ne relevait en rien d’une volonté de contourner le système légal français de contrôle des dépenses électorales mais bien au contraire de permettre une traçabilité totale de l’ensemble de ces flux financiers », poursuit-elle.

Le Code électoral stipule que le candidat ne peut disposer que d’un seul compte de campagne, ouvert à Paris, afin de faciliter la traçabilité des opérations financières. L’existence de deux comptes (français et américains) avait également été invoquée par la CNCCFP pour invalider les comptes de campagne d’Antoine Treuille (divers droite) et d’Emile Servan-Schreiber (candidat indépendant).

La députée se défend, en outre, de toute dépense injustifiée ou supérieure  au plafond autorisé, et précise qu’un mandataire financier a bien été nommé “comme il se doit” et que son compte a été déposé “en temps et en heure” auprès de la CNCCFP avec “tous les justificatifs de recettes et de dépenses exigés“.

Un match de foot pour célébrer les 50 ans du Traité de l'Elysée

Le 22 janvier 1963, le président Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, chancelier allemand, signaient le Traité de l’Elysée, fixant les objectifs d’une coopération accrue entre l’Allemagne et la France en termes de diplomatie, de défense et d’éducation.
Cinquante ans plus tard, le 9 février, ce traité va une nouvelle fois être célébré… à Miami, dans le cadre d’un match de match de football entre la France et l’Allemagne !
Organisé par les consultats français et allemands, ce match de football entre joueurs amateurs des deux pays est le premier d’une longue série d’évènements mis en place pour fêter les 50 ans de ce traité. En juin prochain, une exposition itinérante consacrée à ce traité, et tout ce qui a été réalisé depuis, devrait parcourir toute la Floride.
 

Lance Armstrong? Un "jerk" pour ses anciens fans texans

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“Jerk”. C’est le mot qui revient le plus souvent quand on interroge les habitants d’Austin au sujet de Lance Armstrong.

Le champion déchu n’est pas connu pour être quelqu’un de sympa. Et même ceux qui se présentent comme ses amis et continuent d’admirer en lui « un cycliste d’exception » ne se font aucune illusion sur les raisons qui ont poussé l’ex-septuple vainqueur du Tour de France à avouer s’être dopé dans l’émission d’Oprah Winfrey (qui sera diffusée jeudi soir mais a été enregistrée lundi à Austin, chez le coureur). Pêle-mêle, ils invoquent « la culture chrétienne de la rédemption », « la volonté de mettre les choses au clair pour limiter les conséquences sur sa fondation de lutte contre le cancer », « l’espoir de restaurer son image ». Et surtout « de retrouver la compétition au plus vite ».

Armstrong n’est peut-être plus coureur cycliste. Mais depuis un an, il s’est remis au triathlon et serait très malheureux d’être privé de compétition depuis l’interdiction décidée au mois d’août par l’agence américaine anti-dopage. « Il aime la compétition avant tout, souligne Leslay Denson, une professionnelle de la communication rencontrée à proximité de la piste cyclable Lance Armstrong située dans le centre-ville d’Austin. C’est pour cela qu’il s’est dopé. Il aurait dû dire la vérité depuis le début. Aujourd’hui, il est trop tard pour réparer les dégâts ».

Les menaces judiciaires levées

Le caractère tardif de ces aveux correspond bien au calendrier judiciaire. L’agence Associated Press (AP) a indiqué la semaine dernière que tout délit de mensonge devant un tribunal (perjury) était désormais prescrit. Nul doute que Lance Armstrong a retenu la leçon tirée du cas Marion Jones. Egalement Austinite, l’ancienne sprinteuse a passé six mois derrière les barreaux d’une prison de Fort Worth en 2008. Elle venait de reconnaître s’être dopée après l’avoir nié devant un tribunal.

« Outre le fait que le mensonge soit insupportable dans l’éthique américaine, la différence entre la France et les Etats-Unis, c’est que la justice américaine ne lâche jamais une fois qu’elle a commencé à enquêter sur un sujet, commente Emmanuel Foy, un Français d’Austin VTTiste et amateur de courses cyclistes. Nous n’entretenons pas non plus le même rapport au vélo. Chez nous, le Tour de France fait partie du patrimoine national. Quand Lance Armstrong a commencé à enchaîner les victoires, cela a déclenché des suspicions. Ici, les gens suivaient ça de plus loin. Chaque année, il n’y a qu’une ou deux équipes américaines qui participent à la course.

On le voit avec le baseball, les athlètes sont chargés partout. Mais le cyclisme est le sport le plus contrôlé. Aux Etats-Unis, on évite de lever le voile sur le football américain ou le tennis étant données les sommes en jeu. Chez nous, on veut croire qu’il est possible d’assainir ce sport. Mais 25, 50 ou 75 %,  je ne saurais pas dire quelle est la part de coureurs dopés dans le Tour aujourd’hui ».

Pour les Américains, la réponse ne fait pas de doute : 100 % ! « Le corps humain n’est pas fait pour gravir des montagnes à répétition », assène Dante Dominick, cycliste amateur.

The show must go on!

Le feuilleton fait en tout cas le bonheur de  cyclistes comme Paul Goldman, qui voit l’affaire Armstrong comme « un drame shakespearien » dont le second acte s’ouvrirait tout juste. Il n’excuse pas l’ancien coureur. Mais il continue d’apprécier le soutien que lui offre la communauté de cyclistes rescapés du cancer constituée autour d’Armstrong et considère comme « son église » la salle de Mellow Johnny’s (nom qui correspond à la prononciation de “maillot jaune” par les anglophones), le magasin de vélos du coureur dans le centre-ville d’Austin, abritant ses sept maillots jaunes. Jeudi soir, il regardera l’émission d’Oprah et attend aussi avec impatience les nouveaux livres et films qui ne manqueront pas de sortir sur Armstrong.

Comme beaucoup d’Austinites, Emmanuel Foy fera par contre l’impasse sur l’interview. « Il va sortir une petite larme, mais on n’a apprendra pas grand-chose. Surtout qu’Armstrong n’est pas un sentimental. Il avait un scénario en tête pour cet entretien et il savait très bien ce qu’il devait révéler ou pas ».

Une enquête pour la future librairie française à New York

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French Morning vous en parlait en octobre. Le projet de librairie française à New York, initié sous Nicolas Sarkozy, devrait ouvrir ses portes à l’automne 2013 dans l’Upper East Side. Le site du service culturel de l’Ambassade de France à New York propose à ses lecteurs une enquête pour mieux cerner leurs envies.

Il ne faut que quelques minutes pour remplir ce questionnaire, principalement destiné aux habitants de New York. Les internautes sont interrogés sur leurs préférences de lecture, le nombre de livres qu’ils lisent par mois, leurs sources d’informations, les thèmes ou rayons qui les intéresseraient  au sein de la future librairie.

Bon à savoir : un tirage au sort sera ensuite effectué parmi toutes les réponses et le vainqueur recevra le livre de son choix dans la liste suivante : Jérôme Ferrari, Le sermon sur la chute de Rome (Prix Goncourt 2012); Scholastique Mukasonga, Notre-Dame du Nil (Prix Renaudot 2012); Patrick Deville, Peste et Choléra (Prix Fémina 2012; Emmanuelle Pireyre, Féerie générale (Prix medicis 2012); Joël Dicker, La Vérité sur l’affaire Harry Quebert (Prix de l’Académie Française 2012)

Moi, impatrié

Cela fait quatre mois que je suis rentré en France après trois années en Amérique du Nord. J’ai passé la moitié de ce temps à New York, à arpenter les rues avec ma valise à roulettes pleine de bouteilles de vin en tant que représentant d’un grand négociant français. Maintenant  je suis à Paris, chez moi, et paradoxalement, je souffre depuis mon retour d’un étrange mal du pays.

C’est un article du Monde paru récemment qui a diagnostiqué mon mal-être et mis un mot dessus : l’impatriation. Cela m’a fait du bien de lire les témoignages de Français rentrés au bercail après avoir vécu plus ou moins longtemps sous d’autres latitudes et, égoïstement, j’ai été rassuré de comprendre que je ne souffrais pas d’une maladie orpheline.

L’article décrit très bien la difficulté de réadaptation à son milieu d’origine et l’état dépressif qui peut l’accompagner. Un des premiers obstacles rencontrés par les impatriés est l’absence d’accueil au retour et l’incompréhension des services de l’État. C’est un point que j’ai trouvé très pertinent, ayant moi-même l’impression de ne “rentrer dans aucune case” de la machine administrative. Pourtant, c’est aussi pour cela que je suis rentré : la Sécurité Sociale, l’éducation gratuite de qualité pour les enfants… Alors je me dis que je devrais éviter de voir tout en noir et blanc et idéaliser les États-Unis au détriment de la France. Mais malgré tous les bons côtés de mon pays, je ne peux lutter contre la nostalgie et tirer une croix sur New York.

A mon retour, je n’avais pas mesuré le changement qui s’était produit en moi pendant cette parenthèse. Je n’étais plus le même et j’avais perdu mes points de repères au profit de la norme américaine. Le décalage s’est manifesté d’abord par des détails comme le volume des briques de lait qui passe du gallon au litre ou bien celui des voitures dans la rue qui semblaient avoir été rétrécies comme par magie. C’est peut-être pour cela que je me suis senti immédiatement à l’étroit dans cette ville où j’avais pourtant passé toute ma vie.

En France, mes rapports aux gens sont changés par mon expérience d’expatriation, aussi courte fût-elle. Ici, j’essaye de reformer un cercle d’amis et je me sens beaucoup plus compris par ceux qui ont passé du temps à l’étranger. Ceux qui sont restés ne réalisent pas vraiment ce que j’ai vécu et pensent souvent que si je suis rentré c’est que j’ai échoué. Beaucoup de ces mêmes personnes parlent de partir sans n’avoir jamais franchi le pas et continueront leur vie malheureuse à se plaindre de leur enfer parisien sans jamais prendre le large. J’ai l’impression de voir en eux ces vieux couples qui s’engueulent à longueur de journée mais qui ne se sépareront jamais.

Mais maintenant que je suis rentré, qu’est ce qui me distingue de ces gens-là finalement? Je ne suis plus “l’oncle d’Amérique”, je suis plus le type en visite à Paris, sur le point de repartir à New York. Mon égo a, du coup, subit un revers parce que c’est vrai que j’aimais bien mon statut exceptionnel lors de mes visites en France.

Depuis mon retour, je suis passé d’expatrié à impatrié mais je ne le resterai pas éternellement. Donc soit je redeviens un citoyen comme les autres, soit je fais à nouveau mes valises et retrouve mon statut d’expatrié. Mais pour l’instant à part une inscription à la loterie de la Green Card et un cierge brûlé à Notre-Dame, j’ai n’ai pas fait grand-chose de concret pour me réinstaller de l’autre côté de l’océan. Alors, en attendant que le Ciel ou les services d’immigration américains se manifestent, je me dis que je devrais peut-être profiter de la nouvelle année pour prendre quelques bonnes résolutions : arrêter de saouler mon entourage en parlant de New York à longueur de journée, ne plus visionner en boucle des films qui se passent là-bas, et  mettre de côté l’idée de que je vais revenir m’y installer tout de suite. Bref, prendre du recul, parce que finalement, le blues de l’impatriation est un sentiment tellement proche de la rupture sentimentale que je me demande parfois si je ne suis pas tombé amoureux de New York.

En fin de compte, “impatrié”, “expatrié”, “apatrié”, je ne sais plus trop ce que je suis et les jours où mon esprit cartésien si français l’emporte sur mon optimisme américain, je me dis que la raison voudrait que je tourne la page new-yorkaise, pour reconstruire ma vie en France. Mais ça se saurait, depuis le temps, si l’amour était raisonnable.