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La France rebute sa jeunesse mais attire Burger King

Revue de presse. Fini le temps de l’insouciance en France : ses entrepreneurs prennent la fuite et sa jeunesse déprime.

Dans son article “Jeune, diplômé et sans emploi en France”, le New York Times plonge dans le désespoir des jeunes diplômés français, à la recherche d’un emploi. Mlle Forriez, 23 ans, “fait partie d’un problème croissant en France (…) – les chômeurs jeunes et éduqués, qui vont d’un stage à l’autre, d’un contrat à court terme à un autre, mais qui ne peuvent pas trouver d’emploi permanent.” Et le journal poursuit : “Il s’agit d’une «génération flottante» (…) et son sort est largement considéré comme un échec du système”. La critique qui s’ensuit est tout aussi acerbe que le constat: “Une tradition éducative élitiste qui n’intègre pas les diplômés dans la vie professionnelle, un marché du travail rigide dans lequel il est difficile d’entrer, et un système fiscal qui fait qu’il est cher pour les entreprises d’embaucher des employés à temps plein, difficile et cher de les licencier.”

Afin de souligner toute l’ampleur de la détresse de la “génération perdue”, le New York Times présente des chiffres catastrophiques : le taux de chômage parmi les individus âgés de 15 à 24 ans est de 22 %, 42 % des jeunes employés occupent un emploi temporaire et 30 % un temps partiel. Un autre défaut mis en relief par le NYT : “Seulement 40 % des étudiants entrant à l’université obtiennent leur diplôme, le reste abandonne, formé à rien.”

Le journal se montre particulièrement sceptique quant aux perspectives de cette génération. Même un “changement structurel prend du temps, et offre peu de consolation pour ceux qui sont pris dans le piège de l’adolescence prolongée, avec des cycles de travail temporaire et le chômage.” Pour finir son article, le Times cite Olivia Blondel, une de ces jeunes désespérées, qui a dû partir à Londres pour trouver un emploi. “J’ai essayé 1001 fois avec le pôle emploi, mais ça n’a pas marché.”

La grande évasion des entrepreneurs

Les jeunes ne sont pas les seuls à partir, les entrepreneurs aussi, à en croire Bloomberg Businessweek. L’article intitulé “La France n’est plus sexy pour les entrepreneurs fuyant Hollande, les impôts” donne l’impression d’une véritable fuite collective des chefs d’entreprise, comme Jean-Emile Rosenblum, 34 ans, qui quitte le pays avec sa famille. “Avec tous les frais, les impôts et la pression sociale, la France ressemble plus à une vieille fille”, peste-t-il. Et le site enfonce le clou en citant Steve Horton, conseiller fiscal à Paris. “La France peut difficilement rivaliser maintenant avec Moscou, New York et d’autres capitales pour les travailleurs d’élite (…). La France a tué la poule aux œufs d’or.”

Mais c’est surtout les rumeurs d’une éventuelle nationalisation des activités en France du géant de l’acier en difficulté ArcelorMittal, qui ont provoqué une vague d’indignation chez les journalistes américains. “Le Président François Hollande a-t-il laissé le génie de la nationalisation sortir de la bouteille?”, se demande le New York Times tout en rappelant qu’en France, “le taux de chômage est supérieur à 10 pour cent, et (…) ‘intervention’ n’est pas un sale mot”. 

Dans un article de Bloomberg, des PDG français mettent en garde contre une telle mesure, qui dissuaderait les investissements étrangers: “C’est une arme atomique” ou encore “On devrait rappeler que nationalisation est expropriation”. Et le journal Forbes constate de façon consternée : « Nous avions d’abord supposé que le gouvernement français faisait simplement de la rhétorique, ce n’est plus le cas ».

Le Baltimore Sun se penche lui sur “Le malaise de la France avec le capitalisme” et livre un excellent résumé de tous les stéréotypes qui existent sur l’éthique de travail aux Etats-Unis et en France. Après avoir constaté que la France avait été de toute évidence “un allié plutôt peu fiable depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale”, Robert L. Ehrlich Jr, l’auteur de l’article, explique pourquoi l’Amérique tiendra toujours tête aux Français. “Aux Etats-Unis, la plupart des gens préconisent toujours une éthique de travail “à la force du poignet”. Cela englobe beaucoup de travail et de sacrifice. Le contraste avec la culture et l’économie françaises ne peut pas être plus évident. (…) De l’autre côté de l’océan, des taux d’imposition élevés soutiennent une bureaucratie gouvernementale gigantesque qui favorise la dépendance et contrôle un réseau de sécurité sociale tout-englobant. (…) La bureaucratie est trop grande. Le filet de sécurité trop confortable. Les syndicats trop puissants.” 

Burger King est de retour en France

Heureusement, il y a tout de même une bonne nouvelle sur le front de l’emploi. Le New York Times raconte le retour en France de la chaîne américaine de fast food Burger King, après 15 ans d’absence. “Des messages enthousiastes sur Twitter aux réflexions sociologiques dans le toujours très sérieux Nouvel Observateur, la France a célébré cette semaine, ou, dans certains cas, lamenté, la seconde venue du Whopper”, analyse le journal. “Le premier Burger King a ouvert sur les Champs Elysées en 1980, mais la restauration rapide était une notion étrangère à l’époque, et la franchise est partie en 1997”, rappelle le site Newser.

Pour le New York Times, la grande vague de rumeurs sur l’ouverture de deux points de vente à Marseille et en Champagne est l’expression “du rapport d’amour/haine de la France pour tout ce qui est américain. (…) Le buzz sur Burger King, cependant, est un indicateur que pour chaque Français qui dénonce l’américanisation de la culture française, un autre salue l’obsession du pays avec Americana, si celle-ci se présente sous la forme de la restauration rapide ou du film noir hollywoodien.” 

Pink Martini au Carnegie Hall

Pink Martini sera en concert le 14 décembre au prestigieux Carnegie Hall. Le groupe chantera des morceaux de son album de 2010 “Joy to the World”.
Devenus célèbres grâce à la chanson “Je ne veux pas travailler” issue de leur album “Sympathique” en 1997, les deux fondateurs de Pink Martini, Thomas Lauderdale et China Forbes, se sont rencontré en 1994 à Harvard. Les multiples influences culturelles et musicales du “petit orchestre ” de treize membres ont contribué à donner à ses chansons un son très cosmopolite, qui les rend reconnaissables entre mille.
En 2012, ils ont sorti deux albums: “A Retrospective” qui, comme son nom l’indique, revient sur leurs seize années d’existence, et “1969”, en collaboration avec la chanteuse japonaise Saori Yuki, dans la continuité de leur style musical, la “world music”.

Rentrer ou ne pas rentrer en France ? Telle est la question…

Vivre à New York était son rêve de toujours, « mais pas pour toujours ». Voilà pourquoi Inès, comptable parisienne, n’avait pas hésité à s’y envoler après avoir miraculeusement négocié une année sabbatique avec son patron.

Elle s’est sentie chez elle dès le pied posé sur les pavés de Madison Avenue et s’est fait des amis rapidement, pour la plupart américains. Son petit cœur a même chaviré pour Mike, un artiste peintre en devenir qui a été jusqu’à la présenter à ses parents vivant à Chicago. Tout devait bien aller au pays d’Inès mais le cinq du mois prochain sonne son retour en France. Elle est dans tous ses états, écartelée entre le devoir et le vouloir. Elle ne veut plus rentrer à Paris alors qu’elle le devrait. Elle aime sa culture, sa famille et ses amis, mais cela ne l’empêche pas de redouter d’être trop différente des autres lorsqu’elle reviendra au pays. « Là-bas, j’ai mon avenir pépère tracé d’office. Ici, j’ai découvert la sensation libératoire de marcher sur le fil du rasoir avec un temps d’avance sur le reste du monde ». Inès laisse son imagination prendre les rênes de sa vie, avec des « je veux ». Hélas, elle s’autocensure rapidement, à coups de « je dois ». Pas de permis de travail, pas de contacts professionnels, la langue anglaise tout juste maitrisée, « aidez-moi Nicolas, il faut que je m’arrête de rêver ». Ça tombe mal, faire rêver est mon métier.

Elle me parle de son job qui l’attend. Inès connaît ses qualités. Elle voit tout plus vite que ses collègues, son patron est élogieux à son sujet mais cela ne suffit plus à la rendre heureuse. Elle n’est pas à sa place, elle en est convaincue maintenant qu’elle a trouvé la sienne à Manhattan. Elle sent qu’il est temps de voler de ses propres ailes afin d’exprimer sa vision sur le monde, « mais comment faire à trente et un ans ? ». Elle avait tout prévu, monter les échelons de sa compagnie un à un jusqu’à devenir calife à la place du calife. Ce maudit voyage à New York a tout chamboulé. Elle se retrouve bloquée, paralysée, incapable de sauter dans sa nouvelle vie.

Inès va dans tous les sens. Sans la calmer, notre travail ne peut pas être efficace. Pour cela, je lui impose de rester dans le domaine du vouloir. Que voulez-vous vraiment qu’il se passe dans votre vie ? Long silence qui en dit long sur la difficulté d’une question pourtant simple à comprendre. Faire totale abstraction du domaine du devoir est tellement à contre-courant de ce que l’on nous a enseigné. « Je désire rester ici, mais je suis terrifiée à l’idée de faire le mauvais choix et de dire adieu pour de bon à la France». C’est un fait, sa vie d’avant n’a pas l’originalité de sa façon de penser d’aujourd’hui. « J’ai besoin d’aide car je n’arrive pas à prendre de décision, celle où j’aurai le sentiment d’utiliser mes facultés à 100% sans jouer un jeu qui ne me ressemble plus ». Qu’est-ce qui vous en empêche ? « C’est moi, c’est évident. Il y a une partie de moi, très française, qui se demande ce que je dois faire avant tout, alors que l’autre, américaine, ne pense qu’à ce qu’elle veut faire. Autant c’est bien de partir à l’aventure, je ne veux pas non plus faire n’importe quoi. C’est donc une lutte constante et épuisante entre l’Inès du vouloir qui frappe à la porte de sa nouvelle vie et l’Inès du devoir qui refuse de lui ouvrir. Qui doit l’emporter ? Au secours, je n’arrive pas à me décider ».

Nous sommes tous identiques. Dès que l’on a vraiment envie de quelque chose qui perturbe notre train-train quotidien, on fait de notre mieux pour se mettre des bâtons dans les roues, au lieu de se libérer et d’imaginer ce à quoi demain pourrait ressembler. Dans le cas d’Inès, elle cherche tous les épouvantails possibles pour s’empêcher d’aller vers ses désirs. « Dire adieu à la France » est le type même de frein qui ne rime à rien, mais qui marche à chaque coup. Elle oppose son monde du vouloir à son monde du devoir, « c’est comme-ci ou c’est comme ça », alors que le secret pour résoudre son dilemme est de faire vivre ces deux mondes en parfaite harmonie. « Mais comment ?», me demande-t-elle sur un ton brusque qui prouve sa frustration. En sachant mélanger la bonne dose de devoir et de vouloir en fonction d’une situation donnée.

Le temps presse pour Inès. Je la coache en l’abreuvant de questions sur les réelles motivations qui la poussent à rester ici. Ses réponses démontrent une réelle envie. C’est évident, elle a besoin de tenter l’expérience. Avant de prendre une action drastique, je fais généralement patienter mon client. Cette fois-ci, je fais l’inverse en la mettant devant le fait accompli. Elle n’a pas le choix, son cabinet comptable s’impatiente. Si elle retourne à Paris à la fin du mois prochain, elle ne reviendra sûrement jamais à Manhattan. Elle est d’accord et ose enfin s’avouer que quitter son job est inéluctable. Malgré la peur, elle se sent légère. Je me retrouve alors avec un peu de place pour la faire travailler sur la réalité de sa nouvelle existence. Je lui demande de s’imposer une date limite pour son projet de vie new-yorkais, « un an me suffira amplement pour déterminer si je suis dans le vrai ou non ». Cela me parait raisonnable. Je l’aide ensuite à découvrir que si son rêve est un échec et qu’elle doit rentrer en France, elle retrouvera le même genre de job facilement, « en deux-trois mois, maximum ». Elle admet aussi que sa crainte de dire adieu à son pays, à sa famille et à ses amis proches n’a plus lieu d’être puisqu’ils font déjà des plans pour venir la voir à New York, « j’ai même l’impression que la distance entre nous va resserrer nos liens ». Son monde du devoir est donc plutôt rassurant. « En fin de compte, j’ai une année entière devant moi pour vivre à fond mon monde du vouloir. Autant commencer dès maintenant ». Sa lettre de démission est partie le lendemain de notre discussion. De séance en séance, je l’ai aidée à mettre au clair ses attentes et ses aspirations de vie. Elle a appris à se connaitre, à arrêter de se juger en négatif et à s’aimer. Elle a pris conscience que l’Inès du devoir et l’Inès du vouloir peuvent cohabiter sans se bagarrer. On avance mieux en temps de paix.

Elle est à la mi-parcours de son expérience et nous n’avons plus besoin de travailler ensemble. Elle n’est pas encore certaine de ce qu’elle fera dans six mois, mais elle ne s’angoisse plus comme avant lorsqu’elle se posait inlassablement des questions sans réponses. Inès sait s’auto-coacher. «C’est en vivant pleinement ce que je veux faire aujourd’hui que je découvrirai ce que je dois faire demain». Dont acte.

Un défilé de stars attendu aux premières Francofolies de New York

Le projet de Francofolies à New York se précise. La première édition new-yorkaise du célèbre festival mettra en scène plusieurs grands noms de la chanson française et américaine comme Julien Clerc, Catherine Ringer, Jean-Louis Aubert, Patricia Kaas, mais aussi Seal, Liza Minelli, Beth Ditto et Scarlett Johansson lors d’une grande soirée-hommage à Edith Piaf, le 21 septembre 2013.

Trois autres soirées seront consacrées à la promotion des jeunes talents français, une autre à la scène électro. Les Francos Juniors, des concerts pour le jeune public dont les Francofolies ont fait l’une de leurs marques de fabrique, seront également de l’aventure, indique l’AFP.

Jadis Maurice Chevalier, Edith Piaf, Aznavour réussissaient bien à conquérir l’Amérique. Je voudrais qu’on arrive progressivement à faire renaître la langue française dans la musique américaine“, raconte Gérard Pont, directeur du festival, à l’Agence France-Presse.

Annoncé lors des dernières Francofolies de La Rochelle, en juillet, le projet veut célébrer Edith Piaf, cinquante ans après sa disparition. La soirée Piaf du 21 septembre sera retransmise sur France 2.

L’idée d’exporter les Francos à New York, c’est de la mégalomanie, le goût du risque, un défi. C’est aussi l’idée double de faire valoir notre patrimoine et nos jeunes talents aux Américains“, ajoute M. Pont.

French accent et airs africains au Plaza

“Les Américains me demandent toujours pourquoi j’aime tant les Français, mais c’est parce qu’ils m’aiment!” Le journaliste Charlie Rose, grand francophile, avait donc une fois de plus été sollicité pour ces agapes franco-américaines, chargé de présenter à Thierry Breton, ancien ministre français des Finances (2005-2007) et PDG d’Atos, le “Pilier d’Or”, remis chaque d’année à une personnalité du monde des affaires par le Fiaf (French Institute-Alliance Français).
Mais c’est l’autre récipendiaire de la soirée, la chanteuse béninoise Angélique Kidjo, qui a mis la salle debout, en choisissant de chanter plutôt que de prononcer un discours. L’actrice Vanessa Redgrave, autre grande francophile, lui avait auparavant remis le Trophée des Arts 2012, soulignant son engagement militant pour les enfants d’Afrique, et notamment la lutte contre l’excision.
La soirée qui a réuni quelque 400 personnes, dont l’écrivain Tom Wolfe, ou l’ambassadeur de France François Delattre, aura permis au Fiaf de lever quelque 900.000 dollars.

Gad Elmaleh ouvre "In French With English Subtitles"

François Delattre aurait dû venir sans costard: Gad Elmaleh lui en a taillé un beau vendredi soir, en ouverture du festival de films français “In French With English Subtitles” au Florence Gould Hall.

Lors d’une session de questions-réponses avec le public, à l’issue de la projection de son dernier film “Un bonheur n’arrive jamais seul” avec Sophie Marceau, le comédien s’est lancé dans une tirade humoristique sur l’absence de l’ambassadeur. Au plus grand plaisir du public. Venu en début de soirée prononcer une allocution, M. Delattre n’est pas resté pour le film car il devait se rendre au gala du French Institute Alliance Française (FIAF), qui avait lieu au même moment au Plaza Hotel avec Angélique Kidjo et Thierry Breton.

Où est l’ambassadeur? Ces types viennent au début et repartent. Ils viennent dans leur costume, parlent, font un discours, reçoivent les honneurs et ils partent. Ce n’est pas un jugement, a-t-il lancé à la salle hilare. C’est un film français… Le gars est parti… Je me sens abandonné. Il représente la France et il est parti. Et avec tous les impôts que nous payons… Il est en train de prendre un verre avec des strip-teaseuses dans le Meatpacking District!” 

La projection d'”Un bonheur n’arrive jamais seul” marquait le coup d’envoi de “In French With English Subtitles”, un festival fondé en 2009 par un groupe de femmes cinéphiles emmené par Catherine Laleuf.  Tout au long du week-end, les New-Yorkais pourront découvrir des réalisations françaises sous-titrées en anglais et participer à des Q&A avec les acteurs, producteurs et scénaristes des films montrés. Une partie des bénéfices du festival sera reversée à des associations caritatives.

Egalement sur scène vendredi au côté de Gad Elmaleh, le réalisateur d'”Un bonheur n’arrive jamais seul” James Huth et la co-scénariste Sonja Shillito ont raconté les coulisses du tournage. M. Huth, à qui l’on doit “Brice de Nice” et “Lucky Luke”, a provoqué un soupir de décéption de la part du public en annonçant que le film ne sera pas distribué aux Etats-Unis car il ne détient pas les droits américains sur les nombreuses musiques et chansons utilisées. « Nous avons pris beaucoup de classiques. Ils sont utilisables partout dans le monde sauf les Etats-Unis. Vous serez les seuls aux Etats-Unis à voir ce film ».

Le public a pu se consoler, lors du gala post-Q&A, autour de coupes de champagne et autres petits plats préparés par les chefs Jean-Louis Gerin, Claude  Godard et Jean-Louis Dumonet. Il fallait bien cela pour aider quelques invités à se remettre des blagues à répétition de Gad Elmaleh contre “François“, très apprécié au sein de la communauté française de New York, qu’il a servie comme consul général de 2004 à 2008. “S’il y a bien un ambassadeur qui reste jusqu’au bout des évènements, s’est exclamé l’un d’eux, c’est François Delattre“.

 

M 83 en concert à Oakland

Oakland accueille l’un des groupes français les plus populaires du moment aux Etats-Unis. M83, dont le nom vient de la galaxie M83, fera escale à l’Oracle Arena le 8 décembre dans le cadre la « Live 105 Not so Silent Night 2012 ».

Fondé en 2001 par Nicolas Fromageau et Anthony Gonzalez à Antibes, le groupe de musique électronique a signé plusieurs morceaux repris dans des films et séries américaines. Leur single Midnight City fut un succès énorme aux Etats-Unis, en France et surtout en Allemagne. Le dernier album du groupe installé à Los Angeles depuis 2011 s’intitule Hurry up, we’re dreaming (2011).

La programmation de la soirée comprend d’autres musiciens : Passion Pit,Tegan and Sara, GROUPLOVE, Imagine Dragons.

L'apartheid vu par trois photographes au SFMOMA

Le 1er décembre, le San Francisco MoMA inaugure une exposition sur l’Apartheid.

« South Africa in apartheid and after » explore, à travers le travail de trois photographes de renom – David Goldblatt, Ernest Cole et Billy Wonk – cette période noire de l’histoire de l’Afrique du Sud. Au total, quelque 120 clichés ont été rassemblés pour l’occasion.

Photographe sud-africain, David Goldblatt immortalise l’histoire de son pays depuis cinquante ans. Il est notamment connu pour avoir photographié le quotidien de la ville de Boksburg, une banlieue chic de Johannesburg, à la fin des années 70. Ernest Cole, un Sud-africain noir, a photographié l’autre côté du fossé racial. Son travail fut interdit en Afrique du Sud. Il fut même obligé de quitter le pays. Billy Wonk a, pour sa part, travaillé comme videur à Cape Town. Ses photographies montrent la mixité raciale qui existait dans les ports de la ville.

L’exposition est visible jusqu’au 5 mars 2013.

Austin lance un "accueil international" pour les nouveaux venus

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Comment asseoir sa stature internationale quand on est une ville de moins d’un million d’habitants entourée de métropoles cosmopolites ? C’est le défi d’Austin.

Avec le festival South by Southwest et maintenant le Grand Prix de Formule 1 des Etats-Unis, la capitale du Texas bénéficie déjà d’une visibilité mondiale. Mais après les visiteurs, encore faut-il faire venir des investisseurs ! A l’image de Dell, IBM ou Freescale, les principales multinationales basées à Austin sont américaines.

L’autoproclamée capitale mondiale de la musique live a décidé d’aller au-delà du programme à destination des investisseurs internationaux existant déjà au sein de son service dédié au développement économique de la ville. En partenariat avec l’association d’accueil des nouveaux venus étrangers Global Austin, mais aussi les différents accueils nationaux de la ville (allemand, chinois, hispanophone, norvégien, polonais, russe, turc et… francophone via Austin Accueil) elle vient de lancer un accueil international multilingue.

Outre des sessions d’orientation collectives (la première aura lieu le 26 janvier à l’hôtel de ville) et la mise en ligne prochaine d’un portail d’information dédié aux nouveaux habitants d’origine étrangère, cet International Welcome propose un accompagnement personnalisé des nouveaux venus, qui seront mis en relation avec des « ambassadeurs d’Austin » parlant leur langue et prêts à les accompagner dans leurs démarches d’installation. En participant à l’opération, Austin Accueil espère gagner en visibilité et contribuer à l’essor de la francophonie dans la région. Tandis que la ville d’Austin renforce son attractivité internationale.

Art Basel côté "off"

Art Basel Miami, ce n’est pas uniquement la foire officielle au Convention Center. De nombreux autres évènements et institutions accueilleront les visiteurs toute la semaine.

Devenue un classique, la Pulse Art Fair, localisée au Ice Palace, réunira, du 6 au 9 décembre, 86 galeries du monde entier, dont la Galerie Particulière venant de Paris. A signaler aussi le salon Design Miami du 5 au 9 décembre dans le Design District de Miami. Il s’est rapidement imposé comme un rendez-vous obligatoire pour les designers professionnels. Vous pourrez y croiser, entre autres, la célèbre agence parisienne Patrick Seguin et la Galerie Jacques Lacoste. La foire “Arts for A Better World” proposera, elle, une immense exposition consacrée à Andy Warhol du 4 au 9 décembre.

Pendant le week-end d’Art Basel Miami, l’entrée est gratuite à la Rubell Family Collection. Dans ce musée situé dans le quartier de Wynwood, les visiteurs pourront découvrir l’exposition “Alone Together”, qui ouvre le 5 décembre. Les travaux de 31 artistes explorent un paradoxe: les artistes travaillent souvent de manière isolée dans leurs ateliers, mais ils sont presque toujours vus et définis par un ensemble plus vaste.

Autre évènement à ne pas manquer : CONTEXT Art Miami présente, du 4 au 9 décembre,  le travail d’une quarantaine de galeries du monde entier. CONTEXT, qui s’inscrit dans la 23ème édition d’Art Miami, organise aussi une exposition inédite du travail de  “Banksy”, artiste de street art mondialement connu et activiste politique basé en Angleterre.

Pendant Art Basel, cent Wahrol pour la bonne cause

“Cent Warhol dans une seule exposition, c’est du jamais fait”, se réjouit la française Sandrine Kukurudz. Avec son mari Rod, elle a fondé Arts for a better World, une foire d’art contemporain qui fêtera, du 4 au 9 décembre, sa troisième édition, en marge d’Art Basel Miami.

Son immense exposition “100 Warhols, an Overview” réunira un large éventail du travail du maître du pop-art. Certaines des pièces figurant dans l’exposition n’ont jamais été montrées. La vaste majorité des peintures, dessins et collages, présentés autour de six thèmes (“fleurs”, “animaux”, “politique”, “icônes”, “les premières années”, “les dernières années”), est disponible à l’achat.

Etabli en 2010, Arts for A Better World cherche à promouvoir la responsabilité sociale des entreprises en utilisant l’art pour générer un changement positif. “Ce qui est très important pour nous est d’abord notre démarche citoyenne. Nous faisons signer aux galeries participantes l’engagement de soutenir une école d’art dans des quartiers défavorisés aux Etats-Unis”, explique Mme Kukurudz.

Depuis sa première édition, la foire a pris de l’ampleur et est désormais installée à Midtown, avec les autres grandes foires. Outre l’exposition de Warhol, les visiteurs pourront découvrir l’offre artistique de 24 galeries provenant de New York, Londres, Caracas ou encore Dubaï. Au programme figurent également une soirée de charité avec le fameux restaurant new-yorkais RAO’s, des soirées de collectionneurs, des petits déjeuners, des conférences et des visites guidées. Un programme riche dont Sandrine Kukurudz, une ancienne de l’événementiel, est fière : “Nous sommes les seuls à avoir cette double casquette, le côté art et une vision évènementielle des foires d’art.” Et pour les ventes de cette année,  elle se veut optimiste. “Chaque année, les ventes sur le marché d’art explosent et un Warhol ne va jamais valoir moins”.

Les Français au rendez-vous d'Art Basel Miami

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“C’est la plus grosse foire d’art aux Etats-Unis et un rendez-vous incontournable”. Olivier Antoine, directeur de la galerie française “Art:Concept”, se réjouit. Il participera du 6 au 9 décembre  à la onzième édition d’Art Basel Miami.

Avec plus de 250 galeries participantes, d’innombrables foires d’art et un programme culturel riche et varié, Art Basel Miami est devenu la manifestation d’art contemporain la plus  importante du continent américain. Pendant quatre jours, des artistes, galeries, collectionneurs et passionnés d’art contemporain du monde entier envahiront le Convention Center de la “Magic City”.

Les galeries rigoureusement sélectionnées par les organisateurs exposeront les œuvres de leurs artistes. Celles-ci datent de 1900 à nos jours et sont issues du monde entier. La plus grande section, « Art Galleries », présentera des peintures, sculptures, photographies, installations et vidéos provenant de 200 galeries d’Amérique du nord et du sud, d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Prix des œuvres exposées : d’une centaine de dollars à plusieurs millions. La section « Art Nova » est, quant à elle, dédiée aux œuvres d’art créées ces trois dernières années. Trois galeries françaises (Bugada & Cargnel, Galerie Frank Elbaz, Gaudel de Stampa) y montreront les travaux de huit artistes français.

Plateforme pour les artistes émergents, « Art Positions » est souvent jugée l’une des sections les plus intéressantes, car elle permet aux critiques et collectionneurs d’art de détecter les nouvelles tendances. Enfin, « Art Kabinett » regroupera les expositions thématiques de 20 galeries, comme l’histoire du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis par la galerie Alexander Gray Associates. Le programme ne s’arrête pas là : d’innombrables projections de films, des conférences et des soirées plongeront Miami dans un intense bouillon de culture.

Des Français au rendez-vous

Dix-neuf galeries françaises seront présentes. Dix-huit d’entre elles exposeront leurs trésors à la foire principale, « Art Galleries ». La galerie parisienne Daniel Templon montrera les ouvres de huit artistes autour du thème “culture et globalisation”. Sa directrice, Anne-Claudie Coric, insiste sur l’importance de la foire: “On participe à la foire de Bâle depuis 1977, à Art Basel Hongkong et à l’édition de Miami pour avoir un pied sur les trois continents. C’est important, car on a beaucoup de clients aux Etats-Unis et en Amérique latine.”

“Le marché d’art en France se porte très bien et les galeries françaises sont plutôt en train de croître parce que Paris reste une place culturelle intéressante. On a une presse positive, notamment avec le succès de la FIAC (ndr: Foire internationale d’art contemporain à Paris). Par conséquent, les foires internationales regardent les galeries françaises d’un nouvel oeil”, note Olivier Antoine de la galerie Art:Concept, qui montrera notamment le travail de deux artistes français, Vidya Gastaldon et Hubert Duprat.

Dans la section « Art Positions », deux expositions de galeries françaises sont à voir : Mor Charpentier présente les travaux de Julieta Aranda, artiste mexicaine et directrice du journal d’art E-flux, et la galerie Michel Rein. “Nous participons pour la première fois et montrons les photographies de LaToya Ruby Frazier, une artiste formidable qui a fait le buzz à la Whitney Biennal”, raconte M. Rein. Ses portraits en noir et blanc sont vendues pour 6.000$ à 30.000 $.

Malgré la crise économique persistante en Europe, les galeristes français se montrent résolument optimistes. “Bien sûr c’est la crise, mais l’art semble échapper à tout”, confirme Michel Rein. Et effectivement, le marasme économique ne freine pas les prix de l’art, mais au contraire semble les faire exploser. “Pendant la crise, l’art devient une valeur refuge et les ventes aux enchères explosent de nouveau chaque année”, ajoute Sandrine Kukurudz, l’organisatrice de la grande foire “Ouverture – Arts for a better world” du 4 au 9 décembre.

En novembre, un tableau de Mark Rothko a été vendu pour 75 millions de dollars chez Sotheby’s, au cours d’une vente aux enchères qui a généré 375 millions de dollars, battant tous les records de la maison d’art. “Beaucoup de gens ont peur de la crise et évitent les marchés risqués que sont devenus la bourse et même le marché immobilier. Les grandes fortunes veulent diversifier leurs investissements”, observe Anne-Claudie Coric.

“Il reste un gros potentiel économique, mais ce n’est pas le cas pour toutes les galeries”, nuance Olivier Antoine. “Tout dépend du programme, si cela ne se renouvelle pas, la situation est plus compliquée.” Toutefois, Art Basel Miami ne désemplit pas. “Il n’y a plus une seule chambre d’hôtel dans les 30 miles autour du Convention Center”, s’exclame Sandrine Kukurudz. “Les gens veulent apprécier l’art, dit Anne Claudie-Coric. Et penser à autre chose.”