Accueil Blog Page 1450

Un succès tout Net: Jive s'offre Producteev, bébé d'Ilan Abehassera

Ilan Abehassera est sans doute le net-entrepreneur le plus heureux du moment. Sa société Producteev vient d’être rachetée par le spécialiste du « social business » Jive Software. Le montant de la transaction est inconnu.

C’est un pas important dans la vie de la start-up créée par le Français il y a quatre ans à New York. Celle-ci propose un service collaboratif de gestion des tâches en ligne connecté à d’autres outils comme Twitter, les messageries électroniques ou les mobiles. Ce rachat par Jive, réseau social pour l’entreprise, devrait permettre à Producteev d’étoffer son offre de services en y intégrant de nouvelles applications et fonctionnalités dans le domaine de la gestion des tâches.

Pour sa part, Ilan Abehassera ira s’installer à Palo Alto, en Californie, au QG de Jive, avec la majeure partie de son équipe. « Nous voulions aller plus loin, offrir plus à nos clients actuels, écrit-il, dans un message posté sur son site. « Après avoir passé beaucoup de temps avec les équipes de Jive, notre conclusion est qu’ils sont les gens intelligents et gentils avec lesquels nous voulons travailler, et qui comprennent où nous voulons emmener Producteev ».

Un Français prend les armes au Met

Je ne suis pas un carriériste, juste un passionné“. L’historien français Pierre Terjanian est arrivé à New York, humble mais “flatté“, prêt à honorer sa nouvelle mission de conservateur au Département des Armes et Armures du Metropolitan Museum of Art.

Diplômé de droit à ASSAS et de management à HEC, rien ne laissait présager sa carrière d’historien. “C’est ce qu’on appelle un véritable virage professionnel“, raconte Pierre Terjanian. Une vocation qui, soudain, a pris le contrôle de sa vie. “C’est arrivé par hasard quand j’étais encore étudiant. J’ai découvert par accident des gravures sur bois qui dataient du XVIe siècle dans un marché aux puces, et je suis tombé amoureux. Tout est allé très vite, comme un virus.”

Je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas assez de spécialistes dans ce domaine. Surtout, il y a plus de questions que de réponses. Je me suis dit qu’il serait donc intéressant de creuser. J’avais envie de jouer au détective, essayer de résoudre toutes les énigmes derrière ces magnifiques objets.” Une mission qui devient alors personnelle. Après un doctorat en Histoire, Pierre Terjanian s’envole vers les États-Unis car “il fallait forcément s’expatrier. En France, il y a très peu de collection d’armes et armures.

À commencer par le Philadelphia Museum of Art, où il travaille pendant 15 ans, occupant successivement plusieurs fonctions au sein du Département de Sculpture et Arts Décoratifs médiévaux européens, dont celle de directeur. Depuis quelques semaines, c’est au Met que Pierre Terjanian a “l’honneur” d’exercer. “C’est une opportunité unique d’être au Met. Ici, j’ai accès à l’une des meilleures collections du monde. Je ne parle pas seulement des objets. Être conservateur au Met, c’est aussi avoir accès à une bibliothèque hors pair, à des ressources phénoménales et surtout à une communauté d’esprit”. 

Sa prise de fonction coincide avec les cent ans du Département des Armes et Armures, qui a acquis plus de 14.000 objets provenant des quatre coins du monde. À l’occasion du centenaire, le département a entièrement renouvelé ses vitrines. “J’ai la chance de côtoyer des gens très intéressants et nous échangeons beaucoup. Après tout, je ne suis qu’un des nombreux conservateurs du département”, confie Pierre Terjanian avec humilité.

Les "Apprentis d'Auteuil" chantent à l'Apollo Theater

Aider les jeunes en difficulté à s’insérer dans la société en “adultes libres et responsables“, telle est la mission de l’association catholique Apprentis d’Auteuil. Comment? A travers la musique, notamment.

Né en 2006 à l’initiative de Charles Dumas, le chœur de cette fondation, Family One-Apprentis d’Auteuil, réunit des jeunes âgés de 17 à 28 ans. Avec quatre albums enregistrés et de nombreuses performances dans des salles prestigieuses telles que les Invalides à Paris ou encore à l’Opéra de Lyon, le projet pédagogique a rencontré un véritable succès.

Le 7 novembre, Family One donnera un concert de gospel au mythique Apollo Theater à Harlem. Le groupe  sera accompagné par le musicien de jazz Ulysses Owens Junior. L’événement gratuit finira ensuite par un cocktail.

Un festival aux couleurs de l'automne au LFNY

0

C’est l’automne, les feuilles tombent et le froid s’installe tout doucement. Mais c’est la fête au Lycée Français de New York qui organise, les 9 et 10 novembre prochains, son Festival d’Automne.

Pendant deux jours, l’établissement très couru de la Grosse Pomme va se transformer en véritable bazar marchand, avec sa célèbre foire de livres en français et des évènements organisés pour tous les âges. Pour inaugurer le festival, une soirée dégustation aura lieu vendredi soir au sein même du Lycée, dans l’Upper East Side. Une vente aux enchère silencieuse viendra agrémenter ce cocktail réservé aux adultes. Attention, objets exceptionnels et exclusifs!

La journée de samedi sera, quant à elle, exclusivement destinée à la famille. Au programme, activités pour enfants, vente de livres et shopping avec plus de 45 exposants. L’entrée est gratuite et ouverte au public.

Hollande à la dérive

Revue de presse. À en croire la presse américaine, la France va mal. Et pour cause, les décisions “politiquement correctes” de François Hollande et les gaffes de son Premier ministre enfoncent de plus bel le pays dans la crise.

“L’emblème du parti socialiste victorieux est une rose, mais cinq mois après l’élection de François Hollande, la fleur se fane et les pétales tombent.” Une métaphore qui donne le ton de cet article paru dans le New York Times, intitulé “Les socialistes français, sous les projecteurs, font preuve d’un manque de Fraternité“. Déconcerté, le quotidien dresse un état des lieux de la France, ses craintes et ses déceptions. “Les patrons sont en colère, les travailleurs sont en colère et les erreurs s’accumulent, laissant les socialistes, qui ne sont jamais d’accord, s’en prendre à leurs propres dirigeants.

Le premier responsable est sans aucun doute François Hollande. “Trop de rigueur économique“, “trop de taxes“, ses décisions et son flegme face à la dégradation de la situation économique inquiètent le New York Times. “Même Le Monde, tendance centre-gauche, s’est demandé en couverture mercredi soir: ‘Hollande a-t-il sous-estimé la crise?’ “. Qualifié d'”indécis et vague“, Hollande est partagé entre tenir ses promesses de campagne et sortir la France de la crise. Mais le président a choisi le “politiquement correct” et se montre “somnolent face à la crise économique“, estime le quotidien.

Ministres en ligne de mire

François Hollande n’est pas le seul dans la ligne de mire du New York Times, qui s’en prend à l’ensemble du gouvernement. “Probablement pire, ses ministres ont montré peu de discipline lors de leurs commentaires en public, parfois contredisant les décisions du gouvernement, parfois pensant à haute voix.” Jean-Marc Ayrault, à son tour, n’échappe pas aux critiques. Le journal voit en lui “un Premier ministre décent mais peu inspirant.”

Cerise sur le gâteau, le quotidien new-yorkais agrémente l’article d’une étude sur la satisfaction des Français à l’égard du gouvernement parue dans Le Figaro. “Environ 64% des Français sont mécontents de leur gouvernement, et seulement 10% estiment que la situation en France s’est améliorée depuis l’entrée en fonction de Hollande“.

Formation anti-sexiste

Un gouvernement divisé et sexiste, en plus! Quand le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll fait la promotion des femmes dans son ministère, “bien que les dossiers soient très techniques“, la France s’attire les foudres de la presse américaine. L’occasion en or de dénoncer les “gaffes de haut niveau” du gouvernement. “D’abord, c’était Dominique Strauss-Kahn qui qualifiait les femmes de “matériel”  (…) Mais quand ce mois-ci, le ministre de l’Agriculture français – dans une interview à propos de la promotion de l’égalité des sexes – a suggéré que les femmes avaient du mal dans les emplois techniques, c’en était trop“, accuse le Washington Post. Ce dérapage verbal n’a pas échappé à Time Magazine. “Les membres du gouvernement ne doivent pas seulement faire face à la crise (…). Maintenant ils doivent aussi apprendre à maîtriser leurs penchants sexistes à travers des cours obligatoires visant à éliminer les stéréotypes de sexe et les discours condescendants.” Le quotidien fait référence aux formations de 45 minutes proposées dans les ministères par Caroline de Hass, l’ex-membre d’Osez le féminisme devenue conseillère de Najat Vallaud-Belkacem. “En d’autres termes, les dirigeants du pays retournent à l’école pour suivre une formation anti-sexiste. Bonne chance pour y arriver.

La séduction à la française décryptée à Columbia

C’est bien connu: Paris est la capitale de l’amour, et le français la langue la plus romantique au monde.

Pour les Américains, les Français ont la réputation d’être des séducteurs nés. Mais jusqu’à quel degré cette image correspond-t-elle à la réalité ?

Dans son dernier livre La Seduction: How the French Play the Game of Life, la journaliste américaine Elaine Sciolino se penche sur cette épineuse question. Ayant vécu ces derniers dix années en France en tant que correspondante et chef du bureau parisien du New York Times, elle partagera avec les New-Yorkais son regard américain sur le romantisme  gaulois lors d’une conférence à la Maison Française de Columbia le 19 novembre.

L’événement, qui comprend une présentation du livre et une discussion, sera animé par Paul LeClerc, directeur du Columbia Global Center et président émérite de la New York Public Library.

La Floride fête le cinéma français

Comédies, romances ou thrillers : les films français sont à l’honneur ce mois-ci en Floride. Dix chefs d’oeuvres de l’année 2012 ont été sélectionnés pour la huitième édition du festival “France Cinéma Floride Film Festivalqui se déroulera du 2 au 4 novembre à Miami et du 9 au 11 novembre à Deerfield.

Le film “Le prénom”, réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, ouvrira le bal au MDC Tower Theater à Miami le 2 novembre. Avec Patrick Bruel en tête d’affiche, cette comédie raconte l’histoire d’un dîner entre des couples d’amis qui se transforme en dispute idéologique quand Vincent (Patrick Bruel) annonce le prénom de son fils à naître. Pendant “Une nuit”, un film policier de Philippe Lefebvre sorti aux Etats-Unis sous le titre “Paris by Night”, les spectateurs pourront accompagner le flic Simon Weiss (joué par Roschdy Zem) dans ses aventures nocturnes. Pour les cinéphiles en culotte courte figure au programme une adaptation de la BD L’Elève Ducobu : dans “Les vacances de Ducobu” (Philippe de Chauveron) ce dernier découvre qu’il doit passer ses vacances d’été tant attendues au même camping que la famille Gratin. Avec Léonie et sa mère lui imposant leur programme, c’est plutôt des visites de musées qui l’attendent au lieu des glaces à volonté. Mais tout va changer quand Ducobu découvre un trésor caché…

Les autres sept films à l’affiche sont “Mince Alors !” (Charlotte de Turckheim), “Radiostars” (Romain Lévy), “Maman” (Alexandra Leclère), “Il était une fois, une fois” (Christian Merret-Palmair), “Du vent dans mes mollets” (Carine Tardieu), “David et Madame Hansen” (Alexandre Astier) et “Bienvenue parmi nous” (Jean Becker).

Lauryn Hill et Nas se retrouvent à Oakland

De retour sur scène depuis peu, Lauryn Hill rejoint pour quelques dates le rappeur Nas, en tournée américaine. Le 19 novembre, ils reformeront ensemble leur série de dix duos au Fox Theatre Oakland.

Lauryn Hill, membre féminin des Fugees et actrice de “Sister Act 2”, fait son retour sur scène en 2010 avec des performances en Nouvelle-Zélande et en Australie. Connue pour être (très) en retard à ses propres concerts, Lauryn Hill est attendue au tournant. Elle enchaîne en deux ans les apparitions dans des festivals réputés: Jazz in the Gardens à Miami Gardens, Coachella au printemps 2011 ou encore LA Rising en juin 2011. Elle rejoint même The Roots sur leur tournée en juin 2012, comme invitée surprise.

Ce 19 novembre, elle accompagnera Nas, rappeur originaire du Queens qui a entamé début octobre sa tournée américaine intitulée “Life Is Good/Black Rage”, du nom de son nouvel album “Life Is Good” et du titre de Lauryn Hill “Black Rage”. Les deux artistes avaient déjà collaboré sur le titre “If I Ruled The World”, en 1996. Nas a plusieurs fois collaboré avec le beau-frère de Lauryn Hill, qui n’est autre que Damian Marley, le fils de Bob.

En novembre, c'est "Election Month" à l'Alliance française

En ce mois d’élection présidentielle aux Etats-Unis, la “Classe de Cinéma” de l’Alliance française se politise. Ouvertes à tous, ces projections hebdomadaires, en français sous titrées en anglais, seront centrées tout au long de novembre sur le thème de la vie politique française.

“La Conquête” (2011), réalisé par Xavier Durringer, fera l’ouverture de la série le 6 novembre. Ce film biographique retrace l’ascension de Nicolas Sarkozy de sa nomination au poste de ministre de l’Intérieur sous Jacques Chirac en 2002 jusqu’à son élection à l’Elysée en 2007. Avec Denis Podalydès en tête d’affiche, ce film plonge ses spectateurs dans les coulisses de la politique, avec ses jeux d’influence et de pouvoir, ses intrigues, mais aussi ses histoires d’amitié et d’amour.

Le 13 novembre, place au drame avec “L’exercice de l’Etat (The Minister)” de Pierre Schöller. Présenté au festival de Cannes en 2011 et décoré de trois Césars en 2012, le film raconte l’histoire de Bertrand Saint-Jean (incarné par Olivier Gourmet), un ministre des transports idéaliste confronté au plan du gouvernement de privatisation des gares. Réticent à exercer ces réformes, Saint-Jean se trouve au centre du jeu politique.

Le 20, dans “Président” de Lionel Delplanque (2005) un jeune homme politique ambitieux (Albert Dupontel) doit accepter la corruption et les compromis malhonnêtes pour devenir le nouveau Président de la République. Ce film de politique-fiction se penche sur les contradictions qui habitent le chef de l’Etat.

“Election month” se terminera le 27 par la projection du “Promeneur du Champs-de-Mars” (2004) de Robert Guédiguian. Basé sur le roman Le Dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou, le film raconte les derniers jours du mandat du président socialiste ( joué par un excellent Michel Bouquet). Le jeune journaliste Antoine Moreau (Jalil Lespert) veut interviewer le grand homme d’Etat à la fin de sa carrière politique. Il y voit une opportunité professionnelle unique. A travers ces entretiens avec le journaliste, Mitterrand veut réécrire son action et instrumentalise le jeune journaliste à cette fin. Antoine se perd dans l’aura charismatique du Président au point que sa relation avec sa femme se tend.

Pascal Roger : pour Obama à reculons

0

« Cette élection se résume ainsi : j’ai le choix entre me tirer une balle dans le pied ou une balle dans la tête. Eh bien je choisis la balle dans le pied, au moins il m’en restera un autre. » Voici comment Pascal Roger, coiffeur français installé à Philadelphie depuis 1992, perçoit le scrutin présidentiel du 6 novembre. Pessimiste, mais sûr de son choix…

La « balle dans le pied », c’est l’option Obama. Celle qu’il choisit tout en ayant le sentiment qu’elle n’arrangera pas ses problèmes : ceux d’un businessman à la tête d’une petite entreprise, le salon de coiffure VOG ouvert en 1992 à Philadelphie; ceux d’un homme ayant le sentiment de faire partie d’une classe moyenne américaine en souffrance.

« La situation financière est telle que du côté démocrate comme du côté républicain, ils n’auront d’autre option que d’augmenter les taxes sur la classe moyenne. Aujourd’hui, aux Etats-Unis, il faut être très riche ou très pauvre pour s’en sortir, au milieu, c’est très difficile », juge-t-il, précisant qu’il est imposé à 30% de ses revenus, sans compter des taxes locales additionnelles et le poids d’autres dépenses que connaissent tous les travailleurs indépendants, telle que l’assurance santé.

Il estime d’ailleurs que la réforme de la santé initiée par Barack Obama ne joue absolument pas en la faveur des chefs de petites entreprises. « Elle va m’obliger à payer des assurances hors de prix à mes salariés », note-t-il. La promesse de mieux encadrer le marché pour que les Américains disposent d’assurances à tous les prix ? Il n’y croit pas. « Si on laisse le privé en charge, il ne faut pas s’attendre à avoir des prix abordables, leur but est de faire de l’argent… J’aurais aimé un système à la française, où l’Etat est l’assureur. »

Mais malgré ses inquiétudes, le vote de Pascal Roger a toujours été démocrate et le restera en 2012. « J’ai écouté ce que Mitt Romney disait : c’est de la politique version Hollywood, de jolies histoires. Je n’ai pas compris ce qu’il proposait de concret pour créer de l’emploi. Et puis il ne veut pas réduire le budget de l’armée, c’est fou, nous n’avons pas besoin d’une structure de cette taille ! »

Pascal Roger n’a pas toujours eu ce ton passionné pour parler politique. Il obtient le droit de vote en même temps que sa nationalité américaine, en 1996, quelques années après son mariage avec une Américaine originaire de Virginie, rencontrée sur le Vieux continent. « J’ai demandé la nationalité quand nous avons eu des enfants, ça me semblait important », note-t-il. A l’époque Bill Clinton est président et cela lui va parfaitement.

Ca ne va plus du tout en revanche quand George W. Bush est élu.  « J’étais horripilé, j’ai commencé à regarder la politique de plus près », d’autant plus qu’il souffre beaucoup de cette présidence en tant que Français. « Quand la France a décidé de ne pas partir en guerre avec les Etats-Unis, mon salon a été boycotté », explique-t-il, encore attristé. Mais jamais il n’a songé à quitter le pays, « Ah non ! Ca ne me dérange pas de batailler ; et puis j’estimais que la France avait raison ». Il passe donc huit ans à serrer les dents. Jusqu’en 2008. Pascal Roger ne le cache pas : cette année-là, il a été conquis par la personnalité et le message d’espoir de Barack Obama. Alors quatre ans après, même si tout n’est pas parfait, il veut lui accorder plus de temps. Encore quatre ans.

 

Vivre "Election Night" à New York

Vous êtes républicain, démocrate, indépendant, passionné ou juste curieux, il y a toujours un endroit pour tout le monde à New York pour regarder l’élection présidentielle américaine, le 6 novembre au soir. French Morning vous propose son tour d’horizon des “Election Night Parties”.

Sur un rooftop

On connaît le 230 Fifth et sa vue à couper le souffle sur l’Empire State Building. Cette fois, c’est dans une autre ambiance que les gens vont faire la fête sur le fameux rooftop garden. La soirée électorale sera projetée sur un écran en plein air avec des boissons à prix cassés et un buffet gratuit. Entrée gratuite. À partir de 18h. 230 5th Avenue New York, NY 10010. 

Plutôt démocrate

Co-organisé par des associations proches des démocrates, le DCTV invite les partisans à participer à une soirée électorale au coeur de Chinatown. Le thème n’en dit pas moins: “Drinking Liberally”. Une manière très libérale de célébrer le jour du scrutin. Dans cette soirée, mieux vaut être supporteur d’Obama. Entrée gratuite. À partir de 20h. 87 Lafayette Street, New York, New York 10013.

Plutôt républicain

Les républicains de New York  ne font pas les choses à moitié! Pour l’occasion, les élections seront diffusées sur un écran de près de cinq mètres de hauteur. Au menu, boissons, buffet, jeux et de toute évidence les résultats! La soirée aura lieu au coeur de SoHo, dans un lieu non identifié. Entrée gratuite. À partir de 19h. 178 Mott Street, New York, NY 10012.

Le plus vegan

Le Fontana Bar dans le Lower East Side accueille une soirée électorale pas comme les autres. Le thème: SuperVegan. Bref, tout un programme. Quand la télévision ne sera pas allumée, des DJs mettront de l’ambiance et le bar servira les cocktails les plus naturels de New York. Entrée gratuite. À partir de 20h. 105 Eldridge Street, New York, NY 10002. 

Le plus décontracté

Regarder l’élection présidentielle en musique, c’est possible aussi au Poisson Rouge . Le chanteur de rap Pete Rock et DJ Herbert Holler monteront sur scène. Au programme, danse, fête et résultats! Entrée gratuite. À partir de 20h. 158 Bleecker Street  New York, NY 10012.

Autre alternative tout aussi décontractée du côté de TriBeBa. Au bar à champagne le Bubble Lounge, la soirée électorale promet de faire des bulles. Champagne et autres boissons seront proposées pendant la soirée. Entrée gratuite. À partir de 20h. 228 West Broadway, New York, NY.

À Brooklyn

Pour ceux qui préfèrent rester à Brooklyn, rien de tel que la “Election Night Madness” au City Reliquary, le musée communautaire de Williamsburg. DJ Stacheroni sera présent pour mettre le feu à cette soirée des plus “funky”. Entrée: 5 dollars. À partir de 19h. 370 Metropolitan Avenue Brooklyn, NY 11211.

Après Sandy, les Français de New York se serrent les coudes

Le soir du passage de Sandy, Gilles Schaller, un Français du Lower East Side, est sorti acheter de l’eau chez l’épicier du coin.« D’un coup », se souvient-t-il, le quartier a basculé dans l’obscurité. « Je n’avais pas du tout anticipé ça. C’est spectaculaire de voir une ville qui s’éteint ».

Le lendemain, son amie Evelyne Bismuth, qui habite en dehors de la « Dead Zone », lui ouvre ses portes. “On fait partie des chanceux, affirme-t-elle, elle qui a déjà vécu pires ouragans en Floride. Après tout, ce n’est pas forcément la solidarité française, mais la solidarité tout court”.

Depuis Sandy, la solidarité communautaire française s’organise petit à petit. Grâce au bouche à oreille et aux réseaux sociaux, de nombreuses victimes de l’ouragan, privées d’électricité, d’eau chaude ou de moyens de transports, se retrouvent chez des amis ou des amis d’amis, eux aussi français. Cette vie de naufragé de l’ouragan n’est pas toujours confortable, mais c’est un moindre mal en attendant que la situation s’améliore. Clémence Pène, doctorante en sciences politiques entre Paris et New York, prête son canapé à deux amies. “J’héberge Clémentine, une touriste française coincée à New York en raison de l’annulation d’un vol pour Los Angeles et Claire, qui vit à Clinton Hill mais a préféré venir passer la tempête chez moi à Williamsburg et se retrouve maintenant coincée dans le nord de Brooklyn à cause de la panne de métro.”

Ce n’est pas la première fois que la communauté française se serre les coudes. En 2010, alors que l’éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull avait paralysé des milliers de Français dans les aéroports de New York, beaucoup de membres de la communauté avaient ouvert leurs portes (et leurs chambres d’amis) aux compatriotes en difficulté.

Aujourd’hui, les victimes de Sandy ne sont pas uniquement des voyageurs affectés par le report ou l’annulation de leurs vols, mais aussi des résidents. Une situation potentiellement plus difficile à gérer. Mercredi, le consulat  a lancé un appel aux bonnes volontés pour accueillir chez elles, de manière temporaire, les ressortissants français en difficulté. D’après Yann Yochum, porte-parole du consulat, une dizaine de personnes a offert une solution d’hébergement pour une demande équivalente.

Les associations françaises de New York font également preuve de solidarité. Sur Facebook, l’Union alsacienne a proposé son aide à ses membres. L’Entraide française propose également son soutien aux Français en cas d’extrême d’urgence : “Nous nous réservons pour l’ ‘après’ quand toutes les aides ont été épuisées et que l’urgence est toujours là. Nous aidons aussi bien les Français vivant à New York que les Français de passage”, raconte Michèle Altier, présidente de l’association. Cette aide sera fournie sous “forme financière dans les limites raisonnables, et morale en tout état de cause”, précise-t-elle.

Guillaume Gauthereau, PDG français Totsy.com, un site de vente de vêtements pour bébés, a annoncé que son entreprise ferait un don de 1 $ sur chaque achat au bénéfice du fonds “Sandy” de la Croix rouge américaine. « Nos propres bureaux, entrepôts et service clientèle sont sans courant. Nous demandons votre patience alors que nous travaillons à normaliser cette situation. En attendant, nous pouvons tous faire plus », écrit le Français dans un message.

Et pour ceux qui voudraient “faire plus” justement, ils peuvent faire du bénévolat auprès d’associations comme Citymeals-on-wheelsFood Not Bombs ou encore NYC Service. Les Français qui cherchent ou veulent proposer une solution d’hébergement peuvent écrire au consulat à chancellerie@consulfrance-newyork.org ou poster un message sur twitter sous le hashtag #sandyvolunteer.

Philosophe, Gilles Schaller se veut optimiste à propos de sa nouvelle situation, lui dont le bureau downtown est fermé. « C’est une contrariété, mais pas non plus la fin du monde”.