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"Le Cri" d'Edvard Munch au MoMA

Le célèbre tableau expressionniste Le Cri, du peintre norvégien Edvard Munch (1863 – 1944), sera exposé du 24 octobre 2012 au 19 avril 2013 dans la galerie des peintures et sculptures du Modern Museum of Art (MoMA).

Il existe quatre versions de ce tableau. Celui exposé, qui date de 1895, est mis à la disposition du MoMA par un collectionneur privé. Ayant été vendue pour la somme record de 119,9 millions de dollars aux enchères chez Sotheby’s en mai, cette version est actuellement l’œuvre d’art la plus chère au monde. Le tableau, qui montre un homme chauve, avec la bouche ouverte, les yeux vides, les mains pressées contre ses oreilles, symbolise l’angoisse et l’incertitude de l’Homme face à la modernité au tournant du siècle dernier.

Loterie des cartes vertes, c'est parti !

Le 2 octobre, une date à inscrire dans vos calendriers si vous aspirez à devenir résident permanent aux Etats-Unis: elle marque le coup d’envoi de la grande loterie des cartes vertes pour 2014.

Chaque année, le Diversity Immigrant Visa Program tire au sort jusqu’à 55.000 visas dits “de diversité”. Pour participer à la loterie, le candidat doit être né dans un Etat avec un faible taux d’immigration aux Etats-Unis. Cette condition d’éligibilité est déterminée par le lieu de naissance du candidat, non pas par la nationalité ou le lieu de résidence actuel. Le candidat doit également posséder un diplôme universitaire ou justifier d’au moins deux ans d’expérience professionnelle sur les cinq dernières années dans un emploi qui nécessite au moins deux ans de formation.

Les heureux gagnants pourront postuler pour un visa permanent. L’inscription au programme DV-2014 ne peut se faire qu’en ligne, du 2 octobre à midi heure new-yorkaise (9h heure de Los Angeles) jusqu’au 3 novembre à midi heure new-yorkaise.

La cocaïne, plus répandue chez les ados français

Le débat autour de la dépénalisation du cannabis en France et dans d’autres pays le montre : le sujet des drogues est sensible.

Selon le Rapport Mondial sur les drogues 2012 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et les crimes (ONUDC), qui utilise des chiffres de l’année 2010, la consommation des Américains entre 15 et 64 ans dépasse celle des Français dans les catégories “ecstasy”, “cocaïne” et “cannabis”. En 2010, 1,2 % de la population américaine avait consommé de l’ecstasy, contre 0,3 % en France. 2,16 % des Américains ont pris de la cocaïne, contre 0,9 % des Français. La consommation du cannabis s’élève elle à 14,07 % dans les States contre 8,4 % dans l’Hexagone. Cette différence de 5,67 points pourrait s’expliquer par le fait que la consommation de cannabis est dépénalisée, voire légalisée pour des raisons médicales, dans certains Etats américains.

Les chiffres de la consommation de drogues chez les jeunes reflètent cette situation. Selon le rapport, 31 % des Français âgés de 15 à 16 ans auraient déjà consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie. Les Américains de la même classe d’âge ne les dépassent que légèrement avec 33,4 %. La consommation d’ecstasy est plus élevée aux Etats-Unis avec 6,4 % des jeunes l’ayant déjà testée, contre 4 % des jeunes Français. Mais ces derniers s’illustrent dans une catégorie : la consommation de cocaïne. Elle atteint 5 % en France, contre 3,7 % aux Etats-Unis.

Taste of France a le goût du succès

Le Taste of France show a été inauguré ce samedi par Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères. Une reconnaissance pour un évènement né dans la douleur mais qui devrait attirer dans le week end plus de 3000 gastronomes new-yorkais.
L’ambitieux et mort-né Rendez-vous en France avait bien failli tuer le rêve des organisateurs de faire naître cette fête de la gastronomie française à New York. Mais Enrique Gonzalez, l’organisateur, avec le soutien des chefs des Maîtres Cuisiniers de France et de l’Académie Culinaire, et d’Ariane Daguin, a finalement réussi à réunir une cinquantaine de chefs et professionnels des métiers de bouche sur le Pier 54, dans le Meatpacking District.
Une prouesse qui réjouit Jean-Louis Gérin (Restaurant Jean-Louis, Greenwich, CT), un des chefs parrains du Taste of France:

Promotrice infatigable de l’art de vivre français, Ariane Daguin était de la partie aussi. Et si l’évènement est modeste, elle n’a pas de doute: il est là pour rester.

A New York depuis une semaine pour l’Assemblée Générale des Nations Unies, Laurent Fabius a profité de l’occasion pour souligner l’importance de ce qu’il appelle la “diplomatie économique”. Après avoir montré qu’il faut avoir l’estomac solide pour faire de la politique, il a promis aux organisateurs qu’ils pourraient l’an prochain compter sur l’aide du gouvernement français:

Les chefs ont apprécié la visite. Et la promesse. Jean-Louis Dumonet, un des co-organisateurs:

La Soirée fait peau neuve

La grande Soirée annuelle de la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco approche à grands pas. Cette 31e édition servira d’ouverture à la Bay Area Tasting Week.

Si celle-ci aura le même attrait que les années précédentes, avec du bon boire, du bon manger et du bon danser, un travail de fond a été effectué depuis quelques mois et l’arrivée de Brynhild Dumas à la présidence de la Chambre pour faire de cette Soirée le premier Salon “Food and Wine” de la région.

Associée à des acteurs de l’industrie gastronomique et de la viticulture, tel que l’American Culinary Federation qui regroupe des chefs, ou encore Wines & Vines, l’un des trois magazines de référence en matière de vin, la Soirée veut séduire les gourmets français et américains de la Bay.

Des compétitions seront ainsi organisées et retransmises en direct au cours de l’événement. Trois prix seront attribués dans le secteur du vin, dont le “Award Top Sparkling” qui départagera trois champagnes et deux vins mousseux. Le premier prix sera accordé par de jeunes étudiants spécialisés, le second par le public de la “VIP room”. Enfin, le troisième prix sera accordé à l’un des quatre élèves du Wine Institute de Sonoma State University après une dégustation de vin à l’aveugle. Le gagnant partira cinq jours en France apprécier les cépages de Champagne. Un concours entre chefs cuisiniers de la région est également attendu comme l’un des événements phares de la Soirée.

 

Sean Paul met le feu à Fort Lauderdale

Sean Paul fait escale au Revolution Live de Fort Lauderdale le 11 octobre.

Lors du concert, il présentera notamment des chansons de son dernier album, “Tomahawk Technique”, agrémentés de ses classiques She doesn’t mind et Got 2 Luv U .

Sean Paul est né à Kingston en Jamaïque en 1973. Son style de musique intègre des éléments de reggae et de dancehall. Il a vendu plus de 10 millions de disques dans le monde entier. Le Grammy du meilleur album reggae lui a été décerné en 2004 pour son album “Dutty Rock”.

Quelques conseils pour acheter un bien immobilier dans la Baie de San Francisco

[Article partenaire] C’est un fait, beaucoup de Français rêvent de s’implanter dans la Silicon Valley. Cependant, réaliser ce rêve demande beaucoup de préparation. En effet, la région de la Baie de San Francisco – plus grande communauté de francophones aux Etats-Unis après New York – est considérée comme l’une des plus convoitées, et la concurrence peut être rude.

Avec son climat très agréable toute l’année, d’excellentes écoles publiques ainsi que les sièges sociaux des plus grandes entreprises high-tech (Apple, Google, Facebook…), un investissement immobilier dans la région ne sera jamais un faux pas ! Même pendant la crise de 2008, les prix de l’immobilier sont restés plutôt stables dans la région.

Rencontre avec Catherine Hendricks, spécialiste immobilière dans la région depuis plus de quinze ans, qui accompagne les Français tentés par l’aventure.

San Francisco et la Baie : deux environnements distincts

Le dicton « location, location, location » – en français, « emplacement, emplacement, emplacement » – prend tout son sens dans la baie de San Francisco, et plus spécifiquement dans la Silicon Valley.

Les étudiants et jeunes cadres ont tendance à apprécier le dynamisme de la ville de San Francisco, tandis que les jeunes professionnels de la tech et les familles préfèrent en général les plus petites villes de la Baie.

« Les villes les plus sollicitées sont notamment Mountain View (Google), Los Altos, Redwood City, Palo Alto, Menlo Park (Facebook), Cupertino (Apple) ou encore Sunnyvale, raconte Catherine Hendricks. Ces villes, qui comptent entre autres les sièges sociaux de Google et de Facebook, sont connues pour leur climat tempéré et ensoleillé, leur très bonnes écoles publiques, et un mode de vie radicalement différent, comparé à la vie urbaine de San Francisco ».

Cependant, habiter ce paradis a un coût. « Pour une maison familiale, comptez au dessus d’1,5 million, précise Catherine Hendricks. Cela dit, la plupart des entreprises essaient d’adapter leurs salaires, bonus, actions et avantages à ces prix de logement ».

Une forte demande, pour une offre assez faible

En effet, avec l’arrivée des meilleurs développeurs, ingénieurs ou encore chercheurs du monde entier – souvent décrit comme l’effet « brain drain »  – ces petites villes tranquilles résidentielles croulent désormais sous les demandes d’achat immobilier.

« Comptez environ une petite dizaine d’offres par maison. Souvent, en moins d’une journée, les maisons trouvent preneur, et cela bien sûr est dû au manque d’inventaire disponible », explique Catherine Hendricks.

Alors, comment contrer cette tendance qui rend un achat extrêmement difficile ? « Le mieux, c’est de venir ici pendant quelques semaines, à l’occasion d’un voyage de repérage, de préparation. C’est également l’occasion de rencontrer un interlocuteur local expert, un agent immobilier qui saura vous expliquer le processus de A à Z : comment trouver un “lender” pour être “pre-approved”, comprendre comment rédiger l’offre…» 

Il est intéressant de noter l’importance de trouver un bon agent immobilier aux États-Unis, pays où celui-ci a un rôle beaucoup plus large et important qu’en France, englobant notamment le rôle du notaire.

« Après avoir repéré la ville qui vous plaît, continue Catherine, et le quartier dans lequel vous voulez vivre, l’idéal est d’être au courant de ce qu’on appelle les biens off-market, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas encore listés à la vente publiquement. Comprendre le marché grâce aux conseils d’un agent immobilier expérimenté et reconnu dans la région est un must ».

Le marché est donc bien particulier, et les conseils d’un expert sont très précieux, ainsi que son réseau. « Quand les agents du vendeur et de l’acheteur se connaissent, ça marche mieux ». D’ou l’intérêt d’avoir un agent connu dans la région.

Une fois trouvé, comment vérifier un bien immobilier ?

En résumé, les clefs lors d’un achat dans la Silicon Valley sont la préparation et la solidité du dossier de prêt. Après avoir trouvé la perle la rare, il vous faudra ensuite « vérifier » le bien immobilier – ainsi que le propriétaire.

« Je ne le redirai jamais assez : les lois sont différentes ici ! Un vendeur et un acheteur ont chacun un agent, qui a une obligation fiduciaire envers eux », rappelle Catherine Hendricks.

« Concrètement, l’agent de l’acheteur doit constituer l’offre. Cela veut dire comprendre et expliquer les différentes inspections qui ont été effectuées (on inspecte notamment le toit, l’intérieur de la maison, les fondations, la piscine s’il y en a une, on vérifie systématiquement qu’il n’y a pas de termites… ). Et parce que l’on est en Californie, votre agent devra obligatoirement vérifier si les fondations de la maison sont adaptées aux tremblements de terre. Il ne faut jamais sous-estimer également les vérifications standards visant à attester la salubrité du bien », avise l’experte.

« L’agent aidera aussi, entre autres, à vérifier que le vendeur est vraiment le propriétaire, ou encore travaillera en liaison avec un banquier, afin de s’assurer de la validité des crédits de l’acheteur et de son pouvoir d’achat. Le rôle de l’expert immobilier ici est également d’expliquer le contenu du contrat et de préparer l’offre en fonction des informations données par l’agent du vendeur. Ici, nous effectuons le travail du notaire, entre autres choses ».

Catherine Hendricks vous accompagne lors de votre expatriation

Installée aux États-Unis avec son mari américain qui a vécu en France et ses enfants, âgés de 4 et 6 ans au moment de l’emménagement, Catherine Hendricks sait à quel point il est important que toute la famille se sente à l’aise lors d’une expatriation.

« On est quand même à l’autre bout du monde, et cela peut être déroutant ». Dans un contexte où plus de 75% des couples d’expatriés comptent une personne sans activité professionnelle -ou qui ne peut pas exercer son activité- Catherine Hendricks met tout en place pour accompagner ses clients dans leur nouvelle vie. En plus de vous aider dans l’achat de votre bien immobilier, elle propose également des services de “relocation”. Elle vous aide notamment à trouver une école, ou encore un médecin : visitez son site pour découvrir l’intégralité des services de relocation proposés par Catherine.

« Savoir où faire ses courses, quelles sont les bonnes écoles, comment intégrer les cercles sociaux de votre quartier : pour moi tout ceci est aussi important que l’achat immobilier en lui-même » conclue-t-elle.

En arrivant dans la région, vous aurez peut-être besoin de louer un bien pendant quelques temps avant de trouver la maison que vous souhaitez acheter : Catherine sera là pour vous et vous aidera à trouver vos marques.

Pour plus d’informations ou pour un accompagnement lors de votre expatriation à San Francisco and Bay, n’hésitez pas à contacter Catherine Hendricks.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Bertrand Delanoë en visite à San Francisco

A San Francisco, Bertrand Delanoë se sent un peu chez lui. “J’ai connu la ville lorsque j’étais tout jeune homme“, confie le maire de Paris, assis dans le lobby du Fairmont Hotel, dans les hauteurs de la ville.

Depuis 16 ans, les deux villes sont jumelées et partagent des projets de développement dans des domaines tels que les énergies nouvelles, les technologies de l’information et la culture. Mercredi, Bertrand Delanoë et son homologue san franciscain, Ed Lee, ont signé un nouveau mémorandum de coopération et discuté de futurs projets. “On voit qu’ils sont par exemple en avance sur l’implantation de vélos électriques en libre-service, explique le maire de Paris, tant mieux, ce sont des innovations qui peuvent nous servir.

Twitter va ouvrir un bureau à Paris

Puis, jeudi, avant d’assister à la première de “Rhinocéros”, la pièce mise en scène par Emmanuel Demarcy-Mota et la troupe parisienne du Théâtre de la ville à l’université de Berkeley, Bertrand Delanoë s’est immergé dans l’économie bouillonnante des start-up.

A Parisoma d’abord, un espace de co-working créé par le Français Stéphane Distinguin sur le modèle parisien de La Cantine et qui a lancé plus de 300 start-up dans la région de San Francisco. Mais surtout chez Twitter, dans les nouveaux locaux de la société de micro-blogging, sur Market street, en plein centre-ville.

Et Jack Dorsey, son PDG, a accueilli le maire de Paris avec une bonne nouvelle : son intention d’ouvrir un bureau dans la capitale au printemps prochain. Avec près de 5,5 millions d’inscrits, la France représente un marché attractif pour Twitter. La société compte profiter de son implantation physique dans l’Hexagone pour développer ses partenariats avec les grands médias français, TF1 et Canal Plus, notamment.

Je considère qu’il est le bienvenu à Paris. J’en ai profité pour lui transmettre le dynamisme de notre ville et son adhésion à l’innovation, commente, ravi, Bertrand Delanoë. Jack connait très bien Paris, il y vient souvent et y a des amis. Mais je crois qu’il avait l’impression que la France était un peu fermée à toutes ces aventures, je lui ai dit que Paris était un microcosme. Je lui ai parlé de nos pépinières d’entreprises telles que Silicon Sentier ou la Gaité lyrique, le centre d’art numérique. Paris est une ville attractive, ce n’est pas par hasard“, explique le maire de la capitale, qui a même proposé ses services pour aider la compagnie américaine à trouver des locaux, une centaine de mètres carrés pour accueillir une vingtaine de salariés “dans Paris intra-muros j’espère !“, ajoute-t-il.

Au Met, ces photos qui nous manipulent

En deux temps, trois retouches, les photographes d’aujourd’hui manipulent leurs clichés à volonté. Il n’aura pas fallu attendre l’ère du numérique et des logiciels de retouche, Photoshop en tête, pour que les artistes s’amusent à tronquer la réalité.

Le Metropolitan Museum of Art présente, du jeudi 11 octobre au dimanche 27 janvier, la plus grande exposition jamais consacrée à la manipulation photographique. Intitulée “Faking It, Manipulated Photography Before Photoshop”, la présentation raconte plus d’un siècle de manipulation, des retouches peintes à la main sur les daguerréotypes, dans les années 1840, aux paysages fantasmés de la fin du XXe siècle. Les photographes, dont des artistes de renom, comme Gustave Le Gray, Henry Peach Robinson, Edward Steichen ou encore John Baldessari, ont fabriqué, modifié, et changé de multiple manières les clichés, depuis les premières années de la photographie. Plus de deux cents photos seront exposées.

L’exposition sera complétée par une série de 25 clichés, empruntés à la collection permanente du musée. Cette sélection, baptisée “After Photoshop : Manipulated Photography in the Digital Age”, sera à retrouver dans la salle 851, du mardi 25 septembre au lundi 27 mai.

New York attend Johnny

En un demi siècle de carrière, Johnny Hallyday en a encensé des foules. Cent quatre-vingt une tournées, 21 disques de platine, 1.000 chansons et 100 millions de disques vendus, celui qui a débuté dans l’émission de radio Paris Cocktail à 14 ans n’en est pas à sa première représentation.

Le 4 octobre, il démarre sa tournée internationale par Montréal avant de se produire pour la première fois de sa longue carrière à New York, trois jours plus tard. Selon Rémi Bouet, Président du fan club officiel et auteur de Johnny Hallyday, de l’idole à la légende (Marque Pages Editions), ce concert new-yorkais, qui aura lieu au Beacon Theatre, “est une évidence. New York a toujours eu une résonance particulière pour Johnny. Il vient jouer ici car il aime cette vibration singulière new-yorkaise. Et à travers ce concert, il réalise aussi un des fantasmes de ses fans”. Une opinion que partage Sébastien Farran, l’agent de la star. “New York est la ville la plus rock’n’roll du monde, autant historiquement que culturellement parlant. Johnny a toujours voulu y jouer pour cette raison mais jusque là, ses collaborateurs ne voulaient pas travailler sur l’international. Ce qui lui a beaucoup manqué. Aujourd’hui, il réalise son rêve”.

Adulé en France, reconnu aux Etats-Unis 

Rockeur jusqu’au bout du bouc, Johnny Hallyday n’hésite pas à aller au bout de ses limites. Chanteur né, il diversifie ses prestations et s’essaie au cinéma. Henri-Georges Clouzot, Claude Lelouch, Jean-Luc Godard, Robert Hossein : les grands noms du grand écran croient en lui. En 2003, Patrice Leconte lui confie l’un des rôles principaux de son film “L’homme du train”. Aux côtés de Jean Rochefort et de Jean-François Stévenin, Johnny rencontre un succès qui confirme son don pour la comédie… et retentit aussi outre Atlantique. “A New York, on m’arrête dans la rue pour me dire : “On te connaît, on t’a vu dans “L’homme du train”. Super film!” Cela me fait vraiment bizarre. La plupart des gens ne savent pas que je suis chanteur !”, confie Johnny au New York Times en 2011.

Car si on lui concède largement le titre de star éternelle en France, la “Johnny Hallyday mania” aurait toutes les raisons de ne pas transcender les foules au pays de l’Oncle Sam. Et encore moins à New York. En effet, à part des enregistrements en studio et une prestation en 1962 sur le paquebot Le France, amarré au Pier 88, à l’occasion d’un bal de charité, Johnny n’y a pas donné de concert à proprement parler.

Et pourtant, à Manhattan, Johnny fait partie des grands. “Bien sûr que l’on connaît Johnny Hallyday à New York ! », défend James McKinley Jr., journaliste au New York Times. « On le surnomme le “French Elvis Presley”. Les Américains calés en rock’n’roll admirent son talent. Johnny est un vrai rockeur, il est authentique”. Une réputation installée qui annonce un public franco-américain plutôt que franco-français pour son concert du 7 octobre. “Je n’irai pas jusqu’à dire que Johnny aura la même foule américaine que Jay-Z ou Beyonce, mais son concert est très attendu”, ajoute James McKinley Jr.

Pour l’instant, Johnny ne joue qu’un soir à New York. “Nous essayons de prévoir d’autres dates”, confie Sébastien Farran. En attendant, M. Hallyday repart dès le lendemain pour la suite de sa tournée. Internationale cette fois. Londres, Moscou, Tel-Aviv : “Nous voulons trouver à Johnny un public en dehors des frontières françaises”, explique l’agent. A 69 ans, Johnny a essuyé plusieurs problèmes de santé mais se relève toujours. Et qui sait, peut-être remplira-t-il un jour le Madison Square Garden…

Joris Lacoste, l'art sous hypnose

Joris Lacoste a toujours eu un faible pour tout ce qui sort du cadre. Et le travail qu’il présentera au French Institute Alliance Française (FIAF) du 10 au 13 octobre, sort vraiment du cadre. Le concept : utiliser l’hypnose comme moyen de création artistique. “Je m’intéresse beaucoup à toutes les formes de la parole et j’ai un intérêt pour les rêves depuis très longtemps, raconte l’artiste. L’idée était alors de conjuguer ces deux intérêts.

Depuis 2004, dans le cadre de son projet Hypnographie, Joris Lacoste réalise pièces radiophoniques, spectacles et performances à l’aide de l’hypnose. Pour son spectacle intitulé Le Vrai Spectacle (2011), il a même hypnotisé un public de 200 personnes au Centre Pompidou à Paris. Pour lui, l’hypnose sert à révéler la performativité de la parole, c’est-à-dire la capacité de cette dernière à produire des effets visuels, auditifs ou tactiles. “Je me suis rendu compte que quand on raconte une histoire à quelqu’un sous hypnose, il l’entend, la vit de manière beaucoup plus intense. La personne est littéralement plongée dans une fiction. Elle va la vivre comme dans une situation réelle.”

A l’occasion du festival Crossing the Line du FIAF, Lacoste a conçu une nouvelle performance intitulée 4 Prepared Dreams. Lors de quatre séances individuelles, il hypnotisera les artistes April March, Annie Dorsen, Tony Conrad et Jonathan Caouette et les soumettra à des scenarii préparés à l’avance. Par la suite, les artistes partageront leur rêve et leurs impressions dans une conversation avec lui, devant le public. Les histoires scénarisées sont toujours interprétées et modifiées, parfois même complètement transformées par les hypnotisés.

Comme Lacoste et les artistes ne discutent ni pendant ni après la séance individuelle, leur conversation constitue une découverte pour tout le monde : l’hypnotiseur, l’hypnotisé et le public.” La fiction inventée par la personne est très mesurable car je sais ce que j’ai raconté et l’on voit la plus-value de la fiction produite, dit-il. Quand on est sous hypnose, on produit de la fiction”.

Lacoste souligne que sa performance au FIAF est risquée, car on ne peut pas savoir ce qu’il va se passer. “La plupart du temps, rassure-t-il en souriant, il se passe des choses folles.”

Yamina Benguigui: nouvelle vie, même combat

“Je n’ai pas laissé mon combat pour les droits de l’Homme à la porte du ministère!” De réalisatrice à ministre, c’est un changement radical de carrière pour Yamina Benguigui, qui participe pour la première fois à l’Assemblée Générale des Nations unies à New York, au côté de François Hollande.

Jeudi matin, elle participait à une réunion dite de « haut-niveau » sur la République Démocratique du Congo, pendant laquelle elle a demandé de “faire cesser les violences“. Dans l’après-midi, elle rencontrait la presse new-yorkaise pour lancer son Forum Mondial des Femmes Francophones. Une idée partie d’un constat : “Il n’y a pas assez de femmes associées aux prises de décision dans le monde“.

Réalisatrice avant tout, Mme Benguigui a surtout fait parler d’elle à travers ses oeuvres consacrées à la question de l’immigration, à la violence contre les femmes et aux inégalités. Son statut de cinéaste, réalisatrice, et productrice primée l’a propulsée au rang de figure emblématique de l’intégration réussie et du féminisme engagé.

Appelée au premier gouvernement Ayrault en mai 2012, Mme Benguigui est la seule personnalité du gouvernement non issue du sérail politique. Nommée ministre déléguée en charge des Français de l’étranger et de la Francophonie, elle ne conserve que le portefeuille de la Francophonie à la suite du mini remaniement post-législatives. Elle a par ailleurs été nommée représentante personnelle du Président de la République française à l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), poste auquel elle a succédé à Jean-Pierre Raffarin.

Mme Benguigui décrit son nouveau statut de ministre comme la continuité de son engagement politique. Une mission qui “fait écho à ce que j’ai toujours défendu dans ma vie“, confie-t-elle, se disant prête à mener à bien sa tâche au nom de “cette belle idée qu’est la Francophonie“.

Un combat qu’elle poursuit aujourd’hui à travers son Forum Mondial des Femmes Francophones. Celui-ci se tiendra en mars 2013 à Paris. Il rassemblera 500 femmes francophones pour mettre en lumière les problèmes qui existent aujourd’hui dans les pays de la Francophonie, notamment les mouvements de rébellion qui sévissent en République Démocratique du Congo. “C’est une guerre sans visage, sans images et sans cris. Elle n’intéresse pas les médias. C’est pour cela qu’il faut en parler!

Pour lancer son projet, Yamina Benguigui a rencontré des femmes francophones engagées, autour d’un déjeuner au Consulat général de France à New York. “Ce déjeuner est très symbolique. C’est le premier relais de cette initiative. Aujourd’hui, elles étaient une dizaine, en mars, elles seront 500“.