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Occupy Wall Street renaît au musée

Il y a un an, les Indignés d’Occupy Wall Street occupaient Zuccotti Park, à quelques pas de Wall Street. En 2012, ils reviennent au Museum of the City of New York… du moins dans la bouche de conférenciers invités à débattre de l’avenir du mouvement.

La discussion réunira Todd Gitlin, journaliste et auteur du livre Occupy Nation; Amy Roberts, activiste à l’Occupy Wall Street Archival Project ; et Nathan Schneider, écrivain et journaliste au New York Times. Cette conférence est présentée conjointement avec l’exposition « Activist New York », qui retrace l’histoire du militantisme new-yorkais au Museum of the City of New York.

Le mouvement Occupy Wall Street se voulait représentatif des fameux 99% de la société, en opposition au pourcent le plus riche. Il a déclenché une vague protestataire dans le monde entier. Suivant le modèle new-yorkais, des milliers de manifestants à Francfort, Londres, Rome, et plus modestement, à La Défense, ont fustigé l’inégale répartition des richesses. De nombreux intellectuels, artistes et écrivains ont affiché leur soutien au mouvement.

Fashion's Night Out: la mode est de sortie

L’évènement lancera en beauté la Fashion Week new-yorkaise : le 6 septembre, des centaines de grands magasins et petites boutiques de mode ouvrent leurs portes au public pour une avant-première de leurs nouvelles collections. À vos marques, prêts, shoppez !

Pour la quatrième année consécutive, la Fashion’s Night Out (FNO) est célébrée dans les plus grands capitales de la mode… Y compris New York, bien entendu. Créée par le magazine Vogue et la Ville de New York, la Fashion’s Night Out est devenue une nuit emblématique pour la scène mode de la Grosse Pomme. La ville de Carrie Bradshaw et des filles de Gossip Girl ne saurait échapper à cette folie fashionista de la rentrée.

Plus de 850 marques participent à l’évènement. À partir de 18h et jusqu’à 23h (parfois 22h), elles accueilleront top-models, créateurs, journalistes et… serial “shoppeuses” venus déclamer leur amour pour la mode. Champagne, défilés, DJs, petits-fours, et concerts exclusifs… Les évènements ne manquent pas. Et c’est pour la bonne cause : une grande part des profits ira à la New York City AIDS Fund.

Pourquoi ne pas faire un tour chez Bird à Williamsburg, pour une soirée de créatrices brooklynites 100% filles, profiter d’une leçon de catwalk avec Alexander Wang chez Barneys sur Madison Avenue, ou encore écouter le DJ set de la it-girl Alexa Chung à Chanel sur Spring Street ? Pour sa part, Roberto Cavalli présentera ses dix plus belles robes depuis la création de la marque, et la tennis-woman Maria Sharapova dévoilera sa nouvelle ligne à Cole Haan sur Madison Avenue. La boutique Kisan sur Greene Street présentera notamment le travail de la designer de bijoux Camille, de Eddera Paris, qui sera sur place pour l’occasion. Agnès b. ne pouvait pas non plus être absente de l’événement. La marque profitera de FNO pour révéler ses nouvelles collections.

Et il vous faudra redoubler d’ingéniosité (et de contacts) pour infiltrer les soirées les plus chics, partager une coupe avec Karl Lagerfeld, faire la fête avec les top-models Gisele Bündchen et Karolina Kurkova, ou encore faire du shopping avec les chanteurs Taylor Swift, Usher, et Justin Bieber, les porte-parole officiels de l’évènement.

Mon accouchement à New York

Expatriée en couple à New York, je savais que faire un bébé au pays du dollar roi allait présenter quelques différences avec les expériences vécues par mes amies en France avant moi. Le jour où le test de grossesse est devenu positif, j’ai commencé ma grossesse américaine. Ma principale inquiétude était le taux de césariennes, extrêmement élevé aux Etats-Unis (31,8% contre 20,2% en France en 2011), et ce que cela aurait impliqué pour moi, qui vis au 6ème étage sans ascenseur, loin de ma famille.

La question de l’assurance est cruciale et déterminera l’hôpital et le médecin qui me suivront. Il faut d’abord voir avec son assurance quels hôpitaux lui sont affiliés, puis trouver un médecin conventionné à la fois avec l’assurance et l’hôpital. J’ai de la chance, mon assurance couvre tous les hôpitaux de New York, je fais mon choix en fonction de la géographie: ça sera Lenox Hill Hospital. J’ai ensuite sélectionné un cabinet d’obstétriciens sur le même critère, à partir d’une liste fournie par mon assurance. L’accouchement à lui seul peut coûter de 5.000$ à 40.000$ aux Etats-Unis, sans compter le suivi et les tests effectués tout au long de la grossesse, alors il vaut mieux être certain qu’ils seront tous pris en charge.

Celles que rebute l’hypermédicalisation du suivi classique peuvent choisir d’accoucher chez elles. Cette option a en plus l’avantage de ne coûter “que” 7.500$, pris en charge par une assurance, pour tout le suivi, l’accouchement et les soins post-partum. Thérèse, 27 ans, a choisi cette option. “J’avais déjà accouché à domicile pour mes deux premiers, nés en Europe.” Elle considère que l’hôpital fait de la gestion de risque. “Mon accompagnement est très personnalisé et les échographies ne sont pas obligatoires. Ma sage-femme a une formation très poussée et est une experte en physiologie, à l’inverse d’un médecin qui est expert en pathologie.

Un principe conditionne le suivi par un OB/GYN (obstétricien gynécologue, à prononcer “obidji-ouaille-aine“): il m’en dira le moins possible tant que tout se déroule normalement. Marion (le prénom a été changé), 33 ans, a trouvé ce système parfait pour elle : « Mon OB/GYN était très disponible pour répondre à mes questions, mais elle ne m’a jamais inquiétée inutilement, alors que j’attendais des jumelles, ce qui ajoute de l’intensité au suivi. J’ai passé plus de 20 échographies en tout ! ».

Mon médecin confirme l’importance de la prise de vitamines prénatales, me dit de continuer le sport jusqu’à cinq mois de grossesse et de faire attention à mon hygiène de vie : rien de cru, bien laver les fruits et légumes, pas d’alcool et pas de tabac. Ca change de la liste sans fin de produits interdits qu’a reçue mon amie Perrine, 30 ans, enceinte au même moment que moi en France.

Vingtième semaine, échographie à l’hôpital avec un technicien spécialisé. Il prend les mesures du bébé, demande si on veut savoir le sexe, et part communiquer les résultats au médecin de garde, qui passera sa tête par la porte 10 minutes plus tard pour nous éclairer, le futur père et moi-même, d’un « tout va bien, c’est une fille, au revoir. » True story. En France, au même moment, Perrine est bombardée d’informations sur les mesures du bébé, de son col de l’utérus et de ses taux hormonaux. Je ne saurai rien du mien avant le 8ème mois, parce qu’aux Etats-Unis,  jusque là, le médecin ne voit de sa patiente que le ventre, pour les petites échographies d’usage.

Leila, 35 ans, a eu le même sentiment que moi : « Avec les Américains, business is business, ils n’ont pas de temps à perdre. » Elle me raconte, amusée, que le service clientèle de son hôpital l’a appelée après l’accouchement pour savoir si elle en était contente.

Les huit premiers mois sont passés très vite, les visites se sont succédées sur le même modèle: analyses avec une nurse, mes questions sont préparées à l’avance et mon médecin prend en général 5 minutes à la fin pour y répondre.

À 39 semaines, soit une semaine avant le terme américain, la pression pour faire une césarienne commence. Adeptes du moindre risque médical, quitte à sacrifier le confort post-partum, les médecins proposent l’acte chirurgical à la moindre occasion. Je serai quasiment obligée de céder au médecin sur la question du déclenchement à l’ocytocine (pitocin en anglais) de mon accouchement à 41 semaines d’aménorrhée (soit l’équivalent du terme français), sachant que cela augmente le risque de césarienne de 50%, ce qui n’a pas raté. Une semaine plus tôt qu’en France donc, et après bien des négociations. La méthode du médecin qui en dit le moins possible lui permet de faire monter l’inquiétude brutalement en envisageant TOUS les problèmes que sa patiente et son bébé pourraient avoir si ses conseils n’étaient pas suivis.

Perrine vient d’accoucher et me raconte que les 20 ans d’expérience de sa sage-femme ont vraiment pesé dans la balance pour le bon déroulement de la naissance. Aux Etats-Unis, il n’y a pas de sage-femme dans le cadre d’un suivi à l’hôpital, l’accouchement est en grande partie assuré par une infirmière et le médecin vient régulièrement vérifier si tout se passe comme prévu. Je cèderai donc sur la question de la césarienne par manque de confiance en les capacités de mon médecin à assurer un accouchement classique qui se compliquerait. Dans mon cas, la peur du cordon ombilical autour du cou a joué en faveur d’une césarienne. Je n’aurais sans doute pas fait le même choix si j’avais eu une sage-femme expérimentée à mes côtés.

Au final, mon bébé est né en bonne santé, mon médecin a très bien géré la douleur liée à la césarienne, j’ai pu monter les six étages de mon immeuble sans trop de problèmes, et j’ai pu bénéficier de l’aide de ma famille les premières semaines, ce qui a fait passer la pilule un peu plus facilement. Et bien évidemment, quelques mois plus tard, tout cela n’était plus qu’un lointain souvenir, ma petite fille justifiant largement les quelques déboires de fin de grossesse. Si je le referais? Bien sûr! Mais la prochaine fois, je ne cèderai pas sur la question du déclenchement de la naissance, et surtout, je demanderai à une sage-femme de m’accompagner sur toute la grossesse (sachant que cela pourrait représenter un gros effort financier, qui ne sera pas pris en charge par l’assurance). Oui, accoucher dans de bonnes conditions est aussi un sport de riches.

Un festival de musique tsigane à New York

Fanfares, danse, et fête : la huitième édition du New York Gypsy Festival a convoqué cette année neuf grands groupes pour représenter la diversité et la richesse de la musique tsigane.

Du 8 au 30 septembre, les participants sont conviés au Drom dans l’East Village pour assister aux shows de la fanfare roumaine Ciocarla, du groupe légendaire NY Gypsy All-stars (ci-dessus), ou encore de la DJ germano-turque Ipek’s Eklektik.

Neuf concerts au total sont progammés. Leur genre varie entre jazz, blues, fanfare balkanique et folk. Leurs interprètes viennent de tout le continent européen, comme le veut la tradition nomade du peuple tsigane. Si leurs influences culturelles varient, ils partagent tous le souhait d’honorer la Roumanie et son héritage musical.

Durant ce petit mois de célébration, le New York Gypsy Festival prévoit aussi des lectures d’auteurs roumains (Petra Gelbart), la diffusion pour la première fois d’un film consacré au peuple gitan, A people uncounted (Aaron Yeger), et un cours de musique roumaine destiné au public.

Les Français, les Américains et la fin du monde

Près d’un Américain sur quatre s’imagine assister de son vivant à la fin du monde. C’est le résultat d’une enquête menée par Ipsos Global Public Affairs en début d’année.

L’institut de sondage a interrogé des milliers de personnes de tous les pays et est arrivé à la conclusion suivante : dans le monde, 15% des personnes interrogées estiment qu’elles seront encore vivantes lors de l’apocalypse. Cette conviction dramatique varie selon les pays. Les Français sont les plus sceptiques : 6% seulement pensent que l’Armageddon viendra dans les prochaines décennies.

Mais le nombre de catastrophistes atteint un pic chez les Américains avec 22%. Conséquence des films de Roland Emmerich ou de la folie médiatique autour du calendrier maya ? Ils sont en tout cas 12% de croyants Américains et 10% de Français à faire confiance aux prédictions ancestrales des Mayas.

Record dans la baie de San Francisco pour l'Hydroptère

L’Hydroptère, le bateau-avion d’Alain Thébault, a battu ce week end le record du miles dans la baie de San Francisco. En attendant l’aventure au grand large, entre Los Angeles et Hawaï.
Mi-avion, mi-voilier, l’hydroptère plane sur la baie de San Francisco. Depuis quelques jours, le bateau à foils d’Alain Thébault est l’attraction dans le petit port de Tiburon: plaisanciers locaux, skipper de la coupe de l’América ou journalistes américains, tout le monde se presse pour voir et tester la bête. “Hier on a embarqué Larry Page, le fondateur de Google sur le bateau” annonce fièrement Alain.
Amarré à Los Angeles depuis fin juillet, où il se prépare à une tentative de record de la traversée entre Los Angeles et Honolulu, le voilier le plus rapide du monde est venu tirer quelques bords dans la baie de San Francisco. “On est venu voir les collègues de la Coupe de l’America et puis c’est l’occasion de s’entrainer avec beaucoup de vent” explique son concepteur.
Le programme était chargé ce vendredi: l’équipage a prévu de tenter un record de vitesse et de participer à la course “Bridge to Bridge” entre le Golden Gate et l’East Bay Bridge, qui mêle voiliers, kitesurfers et véliplanchistes.
Tout le monde s’affaire à bord. “La particularité de ce bateau ce sont ses foils, des ailes semblables à celles d’un avion” explique Jean Lecam, 3 fois vanqueur de la solitaire du Figaro et membre de la team Hydroptère DCNS. Trois foils, un sur chaque flotteur et un à l’arrière, qu’il faut mettre à l’eau avant le départ. “C’est un peu comme un train d’atterrissage” poursuit-il en actionnant le vérin pour plonger le plan porteur de 6 mètres de long dans l’eau. Et ce sont ces ailes sous-marines qui font de l’hydroptère le premier bateau volant. Dès qu’il prend de la vitesse, il s’élève à 4 ou 5 mètres de la surface de l’eau. L’objectif est d’avoir le moins de trainée possible, à 100 m/h, le voilier de 24 m de large et 18 mètres de long a seulement 2 mètres carré de contact avec l’eau, le voilier ne flotte plus, il vole.
Jean Lecam mais aussi Jacques Vincent, 8 tours du monde à son actif, le navigateur Yves Parlier, l’ancien champion de ski Luc Alphand, et le concours précieux des ingénieurs de DCNS et d’Airbus, Alain Thébault est bien entouré.
Faire voler un bateau est son rêve depuis 25 ans. En 1987, avec Eric Tabarly, il dessine la maquette de son premier modèle. Depuis l’hydroptère a gagné ses galons : record du monde de vitesse sur 500 mètres en 2009 (battu depuis par le kitesurfer Rob Duglas), et détenteur actuel du record sur 1 mile nautique à 92,9 km/h. “On fait des pointes à 105km/h, aucun voilier n’a jamais atteint cette vitesse. On a démontré qu’on était les plus rapides, maintenant on s’attaque au large” explique le navigateur.
Et pas n’importe quel océan, le Pacifique, entre Los Angeles et Honolulu. Le record actuel détenu par Olivier de Kersauson est de 4 jours et 19 heures. “Dans une mer agitée, avec des creux de 3 mètres, c’est sûr c’est plus compliqué! On est des pionniers, alors on garde un esprit d’humilité. On espère déjà atteindre Hawaï, pour le temps on verra après” répond Alain en souriant. Pour mettre toutes les chances de son côté, l’équipe attend maintenant une fenêtre météo favorable.
Le coup de canon retentit. Au milieu des voiliers et des kytes, l’hydroptère s’élance depuis le mythique pont de San Francisco et s’élève au dessus de l’eau. Quelques minutes plus tard, il est sans surprise le premier à franchir le pont d’Oakland mais l’équipe n’est pas vraiment satisfaite de ses pointes de vitesse sur 1 mile: 37.5 noeuds, 68km/h. Peu importe, l’objectif est tout autre aujourd’hui. “L’hydroptère est un bateau très technologique. On a envie de partager et de faire rayonner cette technologie que nous envient tous les skippers de la Coupe de l’America, une technologie française !” s’enthousiasme Alain. “Beaucoup, comme Paul Cayard et Terry Hutchinson sont déjà venus nous voir pour savoir comment faire voler leurs bateaux.”
Se montrer, expliquer le concept aux américains et pourquoi pas trouver un nouveau sponsor. Après Los Angeles – Honolulu, Alain ambitionne de s’attaquer à la traversée de l’Atlantique et même à un tour du monde. Et pour cela il lui faudra un nouveau bateau…

Le Paris des cabarets à Santa Monica

Le Santa Monica Bay Woman’s Club promet une soirée “à la mode de Paris”, vendredi 14 septembre. Artistes français, nourriture et vin sont au menu.

Parmi les performances, cinq danseuses de cabaret se déhancheront sur les airs sensuels des chansons de Juliette Greco, Serge Gainsbourg ou encore Max Raabe. Cabaret Versatile, mené par Lola Ohlala, a été récompensé du prix du Meilleur cabaret et spectacle de variétés au Hollywood Fringe Festival, en juin dernier.

Jenny Eloise Rieu leur succédera sur scène. La chanteuse vintage, vêtue de rouge, vous emmènera voyager dans une France où règnent l’élégance et le glamour.

Evyn Charles complètera l’affiche. Le chanteur de soul, qui a grandi en banlieue parisienne, interprétera des reprises et des chansons originales en anglais et en français.

Qui dit cabaret, dit bien habillé! Alors mettez vous sur votre trente-et-un : le club vous suggère un costume ou une robe noire, relevé d’un accessoire rouge. L’entrée à la soirée comprend le spectacle, le repas avec un buffet français et du vin rouge et blanc à volonté.

Infos pratiques :

Cabaret, vendredi 14 septembre, buffet dès 20h, spectacle à 21h.  Au Santa Monica Bay Woman’s Club, 1210 4th Street, Santa Monica. Tickets 75$; 55$ en prévente. Plus d’informations ici.

"Jeff" Clavier, profession: business angel

Il reçoit en baskets, les lunettes de soleil polarisées plantées sur le crâne. “Je suis Américain aujourd’hui“, prévient celui que se fait désormais appeler « Jeff », l’un des plus actifs et influents « Venture Capitalist » (VC) de la Silicon Valley.

Le ton est donné. Jean-François Clavier a quitté la France il y a 12 ans avec femme et enfant. “Un départ sans retour. La France a un problème avec l’argent et le succès“, explique-t-il.

Et c’est justement là la base de son job. Qu’on le nomme « Venture Capitalist », « Business » ou « Super Angel », Jeff Clavier investit dans de jeunes start-up Internet à l’avenir prometteur. “Je reçois entre 2.000 et 3.000 sollicitations par an. Avec mes deux associés, on rencontre les entrepreneurs dont les projets nous semblent les plus intéressants mais au final on n’investit que dans 20 ou 25 sociétés par an.” Son dernier fonds d’investissement, Soft Tech III, lancé l’année dernière, lui permet d’apporter jusqu’à 500.000 dollars par société. Son dernier coup : Fab.com, un site d’e-commerce dédié au design et qui affiche selon lui, la croissance la plus rapide du net.

De l’Hexagone, il ne lui reste plus qu’un léger accent et un penchant pour le bon vin. “En France, je n’aurais jamais eu de telles opportunités“, raconte ce Californien d’adoption. “Lorsque j’ai claqué la porte de ma classe prépa, j’ai tourné le dos à l’élite, je n’étais plus dans la voie royale.” À la place, l’étudiant tourangeau suit des études d’informatique à Jussieu. Il plonge très tôt dans le milieu de la finance, côté technique d’abord, dans une start-up, puis chez Reuters.

Mais le jeune homme n’a qu’une envie : partir. Alors, en juin 2000, lorsqu’on lui propose de prendre la direction du fonds Greenhouse Reuters à San Francisco, il n’hésite pas. A 33 ans, le voilà enfin de l’autre coté de l’Atlantique : “Je me souviens du 1er jour, je n’y comprenais rien, je n’avais pas le langage financier. Et puis, j’ai appris le métier.” Le métier d’investisseur, incontournable dans l’économie de la Silicon Valley sera sa révélation.

En 2004, il démissionne et lance son propre fonds: 250.000$ puisés dans ses économies personnelles et celles de sa femme. “J’ai commencé par perdre 40. 000$ dans la 1ère boite dans laquelle j’ai investi, se souvient-il, heureusement, la seconde, le moteur de recherche Truveo a été racheté par AOL trois mois plus tard, et j’ai multiplié ma mise de départ par 17“. Depuis les succès se sont enchaînés. Il travaille notamment avec Eventbrite, un site d’organisation d’événements et de vente de tickets. Dans son bureau de Palo Alto, à quelques minutes seulement de chez lui, les visiteurs se succèdent. “J’aime rencontrer des gens totalement géniaux ou lunatiques. Hier par exemple, j’ai reçu deux gamins de 19 ans qui pensent avoir inventé un procédé pour imprimer des cellules d’ADN!”

Il dort peu, 5 ou 6h par nuit et reçoit beaucoup. Il a déjà été “pitché” des milliers de fois et investit dans plus de 110 sociétés. « Quelle est l’expérience du fondateur ? Est-ce que l’équipe fonctionne bien ? Est-ce un bon produit ? Quel est le marché ? », sont quelques unes des questions qu’il pose. “Quand on investit dans une start-up naissante, il n’y a pas grand chose alors on a des critères de choix ; mais surtout il faut essayer de savoir si le mec va réussir à construire une boîte qui a du sens“, explique-t-il. En ce moment par exemple, sa préférence va au “cloud” et au e-commerce.

Et ce mois-ci, le businessman a de quoi être fier : quatre “sorties” comme on dit dans le jargon, autrement dit, quatre de ses sociétés viennent de se faire racheter par Google, PayPal ou Time Warner pour un total de 650 millions de dollars.

Infaillible? Il faut le titiller quelques minutes avant d’en savoir un peu plus sur ses échecs. “Ma plus grosse erreur c’est sans aucun doute d’être passé à côté de LinkedIn, finit-il par avouer. Je n’étais pas sûr du marché, je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête ce jour là !

 

Alanis Morissette, une voix d'ange au Fox Theater

L’auteur-compositeur-interprète canado-américaine, Alanis Morissette est de retour sur scène pour une tournée internationale, le Guardian Angel Tour. La chanteuse emblématique des années 1990 se produira sur la scène du Fox Theater, à Ponoma, mercredi 26 septembre.

Alanis Morissette est devenue un phénomène international en 1995 grâce à son album Jagged Little Pill, vendu à plus de 30 millions de copies. Les singles “You Learn” et “Hand in My Pocket” pulvérisent les charts, et Alanis Morissette part en tournée pendant trois ans. La chanteuse connue pour sa voix douce et sa discrétion s’est depuis imposée comme une artiste phare de sa génération.

Son huitième disque, Havoc and Bright Lights, est sorti fin août 2008. Il contient le single “Guardian”, que vous avez pu découvrir sur les ondes depuis mai dernier.

Infos pratiques : 

Alanis Morissette en concert, mercredi 26 septembre, à 20h. Au Fox Theater, 303 S. Garey Ave, à Ponoma. Tickets à 35$ et 45$. Plus d’informations ici

Gotye en concert au Radio City Music Hall

“Somebody that I used to know”, la chanson phare de 2011-2012 n’a pas pu vous échapper. Son auteur et interprète belgo-australien, Gotye, sera en concert au Radio City Music Hall, mardi 25 septembre.

Le chanteur australo-belge Gotye est devenue une star internationale en quelques mois, grâce à ce tube. La chanson est le premier extraitde l’album Making Mirrors, vendu à 2 millions d’exemplaires. Depuis avril 2012, le single a envahi les ondes à travers le monde. Il s’est classé numéro un dans une vingtaine de pays, dont la France, où il est resté en tête du Top 50 pendant neuf semaines.

Les fans retrouveront le chanteur mardi 25 septembre dès 20h. Il sera sur scène aux côtés de l’auteur-interprète australienne Missy Higgins et du musicien originaire d’Afrique du Sud, Jonti.

"Paris-Dakar", la nouvelle crêperie de Bed-Stuy

Cet été, un nouvel établissement du nom de “Paris-Dakar” a ouvert ses portes dans le quartier de Bedford-Stuyvesant à Brooklyn. Sa particularité? Des crèpes, croissants, pains au chocolat et autres à déguster accompagné d’un café… ou d’un jus de bissap!

Au coin des avenues Macon et Nostrand, un petit café aux volets verts attire l’attention. Une petite Tour Eiffel s’élève entre le “Paris” et le “Dakar“. A l’intérieur, les formes des femmes africaines peintes sur un petit tableau bleu rappellent celles des bouteilles d’Orangina et de Perrier disposées derrière les  vitrines.

Ce café, c’est le produit de Paris et Dakar”, explique Mouna Thiam (ci-contre), la gérante et fondatrice du café. Sur les murs du petit café, un large tableau noir présente toutes sortes de crêpes. Nutella, Pomme Cannelle, Epinard fromage, Poulet sauce barbecue … il y en a pour tous les goûts. Les patisseries mille-feuilles, éclairs, tarte au pomme et les croissants nous plongent en plein Paris, tandis que le Bissap, un jus sénégalais, rappelle Dakar.

Mouna Thiam est Parisienne originaire du Sénégal. Elle a découvert New York lors d’un échange étudiant et s’y est installée pour travailler.

Du haut de ses 33 ans, la jeune autodidacte, qui habite maintenant à Bed-Stuy, a toujours rêvé d’ouvrir “son petit café“. Un soir lorsqu’en rentrant chez elle, elle voit que le local est disponible, elle n’hésite pas une seconde.

C’est une occasion inespérée pour cette jeune femme ambitieuse qui “a toujours fait des crêpes“.”Sur Bed-Stuy, il manque de la cuisine française, donc j’ai décidé d’ouvrir une crêperie, patisserie, café“, raconte-t-elle.

Les patisseries sont fournies par la pâtisserie Ceci-Cela. “Que du local“, précise Mouna Thiam. Les crêpes, elles, sont faîtes sur place. Si Mouna Thiam a composé le menu elle-même, son attention ne se porte pas exclusivement sur la préparation des recettes. “Je sais gérer une boutique“, affirme en toute sincérité celle qui a trois employés à ses commandes.

Et il semblerait qu’elle ait raison. Le café a ouvert ses portes il y a moins de deux mois et a déjà ses habitués. Geneva Farrow, une jeune graphiste qui habite dans le quartier, raconte qu’elle vient ici “au moins deux fois par semaine, raconte-t-elle. L’atmosphère est sympa et il y a un très bon accueil“, ajoute Misty Gradinger, venue aujourd’hui avec sa petite fille et son mari.

Mouna Thiam a son idée concernant les raisons de ce succès: “L’atmosphère est conviviale et on vend des produits différents de ce qu’on peut trouver autour (…) Il n’y a pas de concurrence directe dans le quartier”, ajoute-t-elle.

A long terme, la jeune entrepreneuse aimerait ouvrir deux ou trois autres boutiques à Bed-Stuy. “Il y a une vraie demande à Bedford-Stuyvesant, on sent que les gens attendaient ça, estime-t-elle. Ce genre de boutique change énormément le quartier (…) je suis contente d’avoir eu cette initiative“, conclut la Parisienne.

Un rabbin pour guide…touristique

Difficile de ne pas les remarquer. « C’est aussi américain que l’apple pie» s’amuse d’ailleurs le « rabbi »  sur la vidéo de présentation du « Jewish Hassidic Walking Tour ». On estime que les juifs orthodoxes hassidiques seraient près de 100.000 à New York. Longues barbes et manteaux noirs, femmes péruquées et ribambelles d’enfants… ils intriguent, mais qui sont-ils ? Comment vivent-ils ? Si vous avez soif de connaissance, le Jewish Hassidic Walking Tour est  l’occasion d’en apprendre un peu plus. Immersion dans une autre réalité.

10h. Le rendez vous est fixé dans le quartier de Crown Heights, Brooklyn. A la sortie du métro, Manhattan n’est déjà plus qu’un vague souvenir. Commerces juifs exclusivement, restaurants casher, uniformité vestimentaire: même si tout le monde vous ignore, ici, votre blouson violet et vos baskets rutilantes font un peu tâche. Ce décor, cette ambiance ne trompent pas: Crown Heights est un haut-lieu de la communauté ultra-orthodoxe Loubavitch. C’est dans une petite bibliothèque vieillotte que l’on rencontre Beryl Epstein, notre guide pour cette visite d’un autre genre.

Voilà plus de 30 ans que ce rabbin de 55 ans s’est converti en guide… touristique. Elevé dans une famille juive laïque, il quitte en 1977 sa ville natale dans le Tennessee pour rejoindre Crown Heights. « Quelque chose me manquait », confie t-il. Constatant le déficit d’information qui entoure la population Loubavitch, il fonde en 1982, le Chassidic Discovery Welcome Center et dans la foulée, le Jewish Walking Tour. Depuis, de la synagogue au deli casher, il promène un public curieux le long de Kingston Avenue.

Un rabbin répond à vos questions

Pourquoi les femmes portent des perruques? Et les bouclettes des hommes, c’est quoi ? Premier intérêt de la visite : profiter de la rencontre pour poser les questions qui vous taraudent. Beryl Epstein y répondra sans complexe (et non sans humour) tandis qu’il expose les grands principes qui régissent sa communauté. Stricte interdiction des médias, séparation dès le plus jeune âge et jusqu’au mariage des garçons et des filles, étude de la Torah et prière dix heures par jour, sept jour sur sept… dans l’univers hassidim, l’austérité et l’isolement constituent un rempart au monde contemporain, considéré comme le pire ennemi de “l’élévation vers Dieu”.

Qu’il déconcerte ou qu’il fascine, l’exposé ne laisse pas indifférent. Il permet à un public non averti de se familiariser aux traditions d’une communauté séculaire, et pas complètement réfractaire à la technologie…  tant qu’elle serve la diffusion du “message”. Depuis plusieurs années par exemple, la synagogue du coin de la rue est branchée en permanence sur une webcam connectée au site www.770live.com. Ou comment assister à sabbat depuis son canapé.

De la synagogue à la mikveh : des lieux secrets ouverts aux public

Mais ce Jewish Tour n’est pas seulement l’occasion de bavarder. C’est aussi le moyen d’entrer par la petite porte dans les lieux stratégiques de la vie des Hassidim. On y découvrira, dans un banal petit immeuble, une véritable entreprise: atelier d’écriture de la Torah et fabrique de Tefilins (ces petites boites noires que les religieux s’attachent au somment du crâne et au bras), des hommes travaillent en silence, remarquant à peine l’intrusion des touristes.

Autre visite privilégiée: la synagogue mais aussi la “mikvah”. Ce bâtiment, réservée aux femmes, permet les ablutions nécessaires aux rites de pureté. Chaque mois, au moment des menstruations, les femmes ont l’obligation de venir s’y baigner. Un lieu intime, où la discussion dérive naturellement sur le sujet des rapports hommes- femmes.

13h. La visite s’achève par un déjeuner typique au deli du coin. Entre deux plats casher, le guide racontera son histoire… et avouera non sans malice ses projets d’avenir: un site de rencontre. Réservé aux Hassidim, naturellement.